Tuberculose Rénale : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

La tuberculose rénale représente une forme particulière de tuberculose extrapulmonaire qui touche spécifiquement les reins. Cette pathologie, bien que moins fréquente que la tuberculose pulmonaire, nécessite une prise en charge spécialisée et précoce. En France, elle concerne environ 5 à 10% des cas de tuberculose selon l'INSERM [1]. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie : symptômes, diagnostic, traitements innovants et conseils pratiques pour mieux vivre au quotidien.

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Tuberculose rénale : Définition et Vue d'Ensemble
La tuberculose rénale est une infection causée par la bactérie Mycobacterium tuberculosis qui s'installe dans les reins. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, cette pathologie ne survient pas directement. Elle résulte généralement d'une dissémination hématogène à partir d'un foyer tuberculeux primaire, souvent pulmonaire [1,4].
Mais comment cette bactérie arrive-t-elle jusqu'aux reins ? En fait, le processus est assez complexe. Après une primo-infection tuberculeuse, souvent passée inaperçue, les bacilles peuvent rester dormants dans l'organisme pendant des années. Puis, lors d'une baisse d'immunité, ils se réactivent et migrent via la circulation sanguine vers différents organes, dont les reins [7].
L'important à retenir, c'est que la tuberculose rénale fait partie des tuberculoses extrapulmonaires. Elle représente la forme la plus fréquente de tuberculose génito-urinaire. D'ailleurs, elle peut s'étendre aux voies urinaires, touchant les uretères, la vessie, et parfois les organes génitaux [8].
Concrètement, cette pathologie se caractérise par la formation de granulomes inflammatoires dans le tissu rénal. Ces lésions peuvent évoluer vers la nécrose et la formation de cavités, compromettant progressivement la fonction rénale si elles ne sont pas traitées à temps [17].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la tuberculose reste une préoccupation de santé publique avec environ 4 500 nouveaux cas déclarés chaque année selon l'INSERM [1]. La tuberculose extrapulmonaire, incluant les formes rénales, représente près de 25% de ces cas [2]. Les données de la HAS montrent une incidence stable mais une vigilance accrue face aux formes résistantes [2].
Concernant spécifiquement la tuberculose rénale, elle touche environ 5 à 10% des patients atteints de tuberculose. Mais ces chiffres varient selon les régions. En Île-de-France et en région PACA, l'incidence est plus élevée, probablement liée à la densité de population et aux flux migratoires [6].
L'âge moyen des patients diagnostiqués se situe entre 40 et 60 ans, avec une légère prédominance masculine [10]. Cependant, chez les patients immunodéprimés, notamment les transplantés rénaux, le risque est significativement augmenté [9,11]. Les données récentes montrent une mortalité plus élevée chez les patients présentant une maladie rénale chronique associée [10].
Au niveau mondial, l'OMS estime que la tuberculose génito-urinaire représente 15 à 20% des cas de tuberculose extrapulmonaire [3]. Les pays à forte endémie tuberculeuse présentent logiquement des taux plus élevés de formes rénales.
Les Causes et Facteurs de Risque
La tuberculose rénale résulte toujours d'une infection par Mycobacterium tuberculosis. Mais pourquoi certaines personnes développent-elles cette forme particulière ? Plusieurs facteurs entrent en jeu [1,4].
Le principal mécanisme est la réactivation d'une infection tuberculeuse latente. Après une primo-infection, souvent pulmonaire et asymptomatique, les bacilles peuvent rester dormants pendant des décennies. Puis, lors d'une baisse d'immunité, ils se réactivent et disséminent par voie hématogène [7].
Les facteurs de risque principaux incluent l'immunodépression sous toutes ses formes. L'infection par le VIH multiplie par 20 le risque de tuberculose. Les traitements immunosuppresseurs, notamment chez les transplantés rénaux, constituent également un facteur majeur [9,11]. D'ailleurs, la tuberculose représente une complication redoutable en transplantation rénale.
Autres facteurs importants : le diabète, la malnutrition, l'alcoolisme chronique, et l'âge avancé. Les maladies socio-économiques précaires, le surpeuplement et la promiscuité favorisent aussi la transmission initiale [18]. Bon à savoir : une maladie rénale chronique préexistante augmente significativement le risque de complications [10].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la tuberculose rénale sont souvent insidieux et non spécifiques, ce qui rend le diagnostic parfois difficile [4,15]. La maladie peut évoluer silencieusement pendant des mois, voire des années, avant de se manifester clairement.
Les signes urinaires dominent le tableau clinique. Vous pourriez ressentir des douleurs lombaires sourdes, souvent unilatérales, qui peuvent être confondues avec une simple lombalgie. La dysurie (douleur à la miction) et la pollakiurie (envies fréquentes d'uriner) sont fréquentes [17]. L'hématurie, c'est-à-dire la présence de sang dans les urines, survient dans 70 à 80% des cas mais peut être microscopique [15].
Mais attention, les symptômes généraux ne doivent pas être négligés. Une fièvre modérée et intermittente, des sueurs nocturnes, une perte de poids inexpliquée et une fatigue persistante peuvent accompagner les signes urinaires [4,18]. Ces symptômes évoquent le syndrome infectieux classique de la tuberculose.
Dans les formes avancées, des complications peuvent survenir. Une insuffisance rénale progressive, des coliques néphrétiques par obstruction urétérale, ou encore une pyélonéphrite récidivante doivent faire évoquer le diagnostic [17]. Il est normal de s'inquiéter face à ces symptômes, mais rassurez-vous : un diagnostic précoce permet une prise en charge efficace.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de tuberculose rénale nécessite une approche méthodique combinant examens cliniques, biologiques et d'imagerie [4,12]. La démarche diagnostique a considérablement évolué ces dernières années grâce aux nouvelles techniques.
L'examen des urines constitue la première étape. Recherche de bacilles acido-alcoolo-résistants (BAAR) dans les urines du matin, sur trois échantillons consécutifs. Mais attention, la sensibilité de cet examen reste limitée, autour de 50% [15]. C'est pourquoi d'autres techniques sont nécessaires.
L'innovation majeure de ces dernières années est l'utilisation du Xpert MTB/RIF. Cette technique de biologie moléculaire permet un diagnostic rapide en quelques heures et détecte simultanément la résistance à la rifampicine [12]. Son apport dans le diagnostic de la tuberculose extrapulmonaire est considérable, avec une sensibilité nettement supérieure aux méthodes classiques.
L'imagerie joue un rôle crucial. L'échographie rénale peut révéler des anomalies morphologiques : dilatation des cavités, épaississement pariétal, calcifications [8]. Le scanner avec injection de produit de contraste reste l'examen de référence, permettant de visualiser les lésions parenchymateuses et les complications [17]. L'IRM peut être utile dans certains cas complexes.
Parfois, une biopsie rénale s'avère nécessaire pour confirmer le diagnostic, notamment en cas de doute diagnostique ou de forme atypique. L'examen anatomopathologique révèle alors les granulomes épithélioïdes caractéristiques [17].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la tuberculose rénale repose sur une antibiothérapie antituberculeuse prolongée, similaire à celle de la tuberculose pulmonaire [4,18]. La durée standard est de 6 mois, mais peut être prolongée selon la sévérité et la réponse au traitement.
Le schéma thérapeutique classique comprend quatre médicaments pendant les deux premiers mois : isoniazide, rifampicine, éthambutol et pyrazinamide. Puis, les quatre mois suivants, seuls l'isoniazide et la rifampicine sont poursuivis [18]. Cette approche permet d'obtenir des taux de guérison supérieurs à 95% dans les formes sensibles.
Mais que faire en cas de résistance ? Les formes multirésistantes nécessitent des traitements de seconde ligne, plus longs et plus toxiques. Heureusement, les innovations récentes offrent de nouvelles perspectives [5]. Les nouveaux protocoles incluent des molécules comme la bédaquiline ou le délamanide, qui révolutionnent la prise en charge des formes résistantes.
La surveillance du traitement est cruciale. Contrôles biologiques réguliers pour dépister les effets secondaires, notamment hépatiques et oculaires. L'évolution clinique et radiologique doit être suivie mensuellement [4]. En cas de complications chirurgicales (sténose urétérale, destruction rénale), une prise en charge urologique spécialisée peut être nécessaire.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de la tuberculose avec l'émergence de nouveaux protocoles thérapeutiques [5]. Ces innovations concernent particulièrement les formes extrapulmonaires comme la tuberculose rénale.
Les trois nouveaux protocoles validés par l'OMS révolutionnent le traitement des tuberculoses multirésistantes [5]. Le premier protocole, d'une durée de 9 mois, associe bédaquiline, prétomanide et linézolide. Le deuxième, de 6 mois, combine bédaquiline, prétomanide, moxifloxacine et pyrazinamide. Ces schémas raccourcis offrent une meilleure tolérance et une efficacité comparable aux traitements longs traditionnels.
En France, la vigilance s'intensifie face à l'augmentation des cas de tuberculose résistante [6]. Les Agences Régionales de Santé mettent en place des protocoles renforcés de surveillance et de prise en charge. Cette approche proactive permet une détection plus précoce des résistances et une adaptation thérapeutique rapide.
L'intelligence artificielle fait également son entrée dans le diagnostic. Des algorithmes de deep learning sont développés pour analyser les images radiologiques et détecter plus précocement les lésions rénales [13]. Ces outils prometteurs pourraient révolutionner le dépistage et le suivi des patients.
Côté recherche fondamentale, de nouvelles cibles thérapeutiques sont explorées. Les immunothérapies adjuvantes, visant à stimuler la réponse immunitaire de l'hôte, montrent des résultats encourageants dans les essais cliniques [7].
Vivre au Quotidien avec Tuberculose rénale
Recevoir un diagnostic de tuberculose rénale peut être bouleversant, mais il est important de savoir que cette pathologie se soigne très bien avec un traitement adapté [4]. La clé du succès réside dans l'observance thérapeutique et un suivi médical régulier.
Pendant le traitement, vous devrez adapter votre mode de vie. L'arrêt complet de l'alcool est indispensable car il potentialise la toxicité hépatique des antituberculeux. Une alimentation équilibrée, riche en protéines et vitamines, favorise la guérison [18]. L'activité physique modérée est encouragée, mais évitez les efforts intenses pendant la phase aiguë.
La gestion des effets secondaires fait partie intégrante du quotidien. Nausées, troubles digestifs, fatigue sont fréquents en début de traitement. Rassurez-vous, ces symptômes s'atténuent généralement après quelques semaines. En cas de troubles visuels ou de douleurs articulaires, consultez rapidement votre médecin.
L'aspect psychologique ne doit pas être négligé. Certains patients développent une anxiété liée à la durée du traitement ou à la peur des complications. N'hésitez pas à en parler avec votre équipe soignante. Des associations de patients peuvent également vous apporter un soutien précieux [14].
Les Complications Possibles
Bien que le pronostic de la tuberculose rénale soit généralement favorable avec un traitement approprié, certaines complications peuvent survenir, surtout en cas de diagnostic tardif [17,10].
L'insuffisance rénale chronique représente la complication la plus redoutable. Elle résulte de la destruction progressive du parenchyme rénal par les lésions granulomateuses. Dans les formes bilatérales ou chez les patients avec un rein unique, cette complication peut nécessiter une dialyse ou une transplantation rénale [9,10].
Les complications urologiques sont fréquentes. Les sténoses urétérales, causées par la fibrose cicatricielle, peuvent entraîner une hydronéphrose et compromettre la fonction rénale. Ces sténoses nécessitent souvent une prise en charge chirurgicale : dilatation, pose de sonde urétérale, ou plastie urétérale dans les cas sévères [17].
Chez les patients immunodéprimés, notamment les transplantés rénaux, les complications sont plus fréquentes et plus sévères [9,11]. Le risque de dissémination systémique est augmenté, pouvant mettre en jeu le pronostic vital. C'est pourquoi une surveillance rapprochée est indispensable dans cette population.
Heureusement, la plupart de ces complications peuvent être prévenues par un diagnostic précoce et un traitement adapté. L'important est de ne pas retarder la prise en charge dès l'apparition des premiers symptômes [15].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la tuberculose rénale est généralement excellent lorsque le diagnostic est posé précocement et le traitement bien conduit [4,18]. Les taux de guérison dépassent 95% dans les formes sensibles aux antituberculeux de première ligne.
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge du patient, l'état immunitaire, l'étendue des lésions au moment du diagnostic et la précocité de la prise en charge sont déterminants [10]. Les patients jeunes, immunocompétents, avec des lésions limitées ont un pronostic optimal.
La fonction rénale se normalise dans la majorité des cas après traitement. Cependant, en cas de lésions étendues ou de diagnostic tardif, des séquelles peuvent persister : diminution de la fonction rénale, cicatrices parenchymateuses, sténoses urétérales [17]. C'est pourquoi un suivi néphrologique à long terme est recommandé.
Chez les patients avec maladie rénale chronique préexistante, le pronostic est plus réservé [10]. Ces patients présentent un risque accru de complications et une mortalité plus élevée. Une prise en charge multidisciplinaire associant néphrologue, infectiologue et parfois urologue est alors nécessaire.
Bon à savoir : même après guérison, un suivi médical régulier reste important. Des contrôles annuels permettent de dépister d'éventuelles récidives ou complications tardives, bien que celles-ci soient rares avec un traitement complet [18].
Peut-on Prévenir Tuberculose rénale ?
La prévention de la tuberculose rénale passe avant tout par la prévention de la tuberculose en général [1,18]. Plusieurs stratégies complémentaires peuvent être mises en œuvre selon les situations.
La vaccination par le BCG reste la mesure préventive de référence, notamment chez les enfants dans les zones d'endémie. En France, elle n'est plus obligatoire mais recommandée pour les enfants à risque élevé d'exposition [18]. Bien que son efficacité contre les formes pulmonaires de l'adulte soit débattue, elle protège contre les formes graves et extrapulmonaires.
Le dépistage et traitement de l'infection tuberculeuse latente constituent une stratégie majeure, particulièrement chez les patients immunodéprimés [2]. Les nouvelles recommandations de la HAS insistent sur l'importance de ce dépistage avant toute immunosuppression, notamment avant transplantation rénale [9].
Chez les patients à haut risque (VIH, immunosuppression, contact étroit avec un cas de tuberculose), un traitement préventif peut être proposé. Ce traitement, généralement par isoniazide pendant 6 à 9 mois, réduit significativement le risque de développer une tuberculose active [18].
Les mesures d'hygiène générale restent importantes : amélioration des maladies de logement, lutte contre la précarité, dépistage et traitement des cas contacts. En milieu hospitalier, les mesures d'isolement respiratoire permettent de limiter la transmission [6].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont renforcé leurs recommandations concernant la tuberculose, incluant les formes extrapulmonaires comme la tuberculose rénale [2,6]. La HAS a publié en 2024-2025 de nouvelles stratégies de dépistage et de prise en charge.
La Haute Autorité de Santé recommande un dépistage systématique de l'infection tuberculeuse latente chez tous les patients candidats à une immunosuppression [2]. Cette mesure vise à prévenir les réactivations, particulièrement fréquentes en transplantation rénale [9]. Le dépistage associe tests immunologiques (IGRA), radiographie thoracique et bilan clinique approfondi.
L'INSERM souligne l'importance de la surveillance épidémiologique renforcée [1]. Les données montrent une stabilisation de l'incidence globale mais une vigilance particulière est nécessaire face aux formes résistantes et aux populations vulnérables. Les centres de lutte antituberculeuse (CLAT) jouent un rôle central dans cette surveillance.
Les Agences Régionales de Santé ont mis en place des protocoles spécifiques pour la prise en charge des formes extrapulmonaires [6]. Ces protocoles insistent sur la nécessité d'une approche multidisciplinaire associant infectiologues, spécialistes d'organe et biologistes. La coordination entre les différents acteurs est cruciale pour optimiser la prise en charge.
Concernant les innovations thérapeutiques, les autorités françaises suivent de près les recommandations internationales [5]. L'accès aux nouveaux traitements pour les formes résistantes est facilité par des autorisations temporaires d'utilisation (ATU) quand nécessaire.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs organismes et associations peuvent vous accompagner dans votre parcours de soins avec la tuberculose rénale. Ces ressources offrent information, soutien et accompagnement personnalisé.
Les Centres de Lutte Antituberculeuse (CLAT) constituent la ressource de première ligne. Présents dans chaque département, ils assurent le dépistage, le suivi des traitements et l'accompagnement social des patients. Leurs équipes pluridisciplinaires incluent médecins, infirmiers et assistants sociaux spécialisés [6].
L'association "Vaincre la Tuberculose" propose des ressources documentaires, des groupes de parole et un accompagnement personnalisé. Leur site internet offre des informations actualisées sur les traitements et les droits des patients. Des permanences téléphoniques permettent d'obtenir des conseils et un soutien psychologique.
Pour les aspects sociaux et professionnels, la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) peut vous aider si la maladie entraîne des limitations fonctionnelles. Les services sociaux hospitaliers orientent vers les dispositifs d'aide appropriés : prise en charge à 100%, arrêts de travail, aides au logement.
Les réseaux de soins spécialisés en infectiologie proposent une prise en charge coordonnée. Ces réseaux facilitent l'accès aux spécialistes, optimisent le suivi et assurent la continuité des soins entre ville et hôpital. N'hésitez pas à demander à votre médecin s'il existe un réseau dans votre région.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une tuberculose rénale nécessite quelques adaptations, mais avec les bons conseils, vous pouvez maintenir une qualité de vie satisfaisante pendant et après le traitement.
Pendant le traitement, l'observance est cruciale. Prenez vos médicaments à heure fixe, de préférence le matin à jeun pour optimiser l'absorption. Utilisez un pilulier hebdomadaire pour éviter les oublis. Si vous vomissez dans l'heure suivant la prise, reprenez la dose complète [4].
Côté alimentation, privilégiez une alimentation riche et variée. Les antituberculeux peuvent diminuer l'appétit, fractionnez donc vos repas. Évitez absolument l'alcool qui potentialise la toxicité hépatique. Limitez les aliments riches en tyramine (fromages fermentés, charcuterie) si vous prenez de l'isoniazide [18].
Surveillez l'apparition d'effets secondaires. Jaunisse, nausées persistantes, troubles visuels, fourmillements dans les mains : consultez rapidement. Tenez un carnet de suivi avec vos symptômes et l'évolution de votre poids. Cette information sera précieuse pour votre médecin.
Maintenez une activité physique adaptée. La marche, la natation douce sont bénéfiques. Évitez les sports de contact pendant la phase active du traitement. Le repos est important, mais l'alitement prolongé n'est pas recommandé sauf complications.
Enfin, n'hésitez pas à communiquer avec votre entourage. La tuberculose n'est plus contagieuse après quelques semaines de traitement bien conduit. Informez vos proches pour qu'ils comprennent vos contraintes et puissent vous soutenir efficacement.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que ce soit pour un diagnostic initial ou pendant le suivi d'une tuberculose rénale connue [4,15].
Consultez en urgence si vous présentez : fièvre élevée persistante, douleurs lombaires intenses, impossibilité d'uriner, sang abondant dans les urines, ou signes de jaunisse (peau et yeux jaunes). Ces symptômes peuvent témoigner de complications graves nécessitant une prise en charge immédiate [17].
Pendant le traitement, plusieurs situations justifient une consultation rapide. Vomissements répétés empêchant la prise des médicaments, troubles visuels (baisse d'acuité, vision floue, troubles des couleurs), fourmillements ou douleurs dans les mains et pieds [4]. Ces signes peuvent témoigner d'effets secondaires des antituberculeux nécessitant un ajustement thérapeutique.
Pour le diagnostic initial, consultez si vous avez des symptômes urinaires persistants malgré un traitement antibiotique classique. Douleurs lombaires chroniques, envies fréquentes d'uriner, brûlures mictionnelles récidivantes doivent faire évoquer une tuberculose rénale, surtout si vous avez des facteurs de risque [15].
N'attendez pas pour consulter si vous êtes immunodéprimé (VIH, traitement immunosuppresseur, chimiothérapie) et présentez des symptômes même minimes. Dans ces situations, la tuberculose peut évoluer rapidement et nécessite une prise en charge précoce [9,11].
Enfin, même après guérison, consultez votre médecin pour le suivi régulier. Des contrôles annuels permettent de dépister d'éventuelles récidives ou complications tardives, bien que rares [18].
Questions Fréquentes
La tuberculose rénale est-elle contagieuse ?Non, la tuberculose rénale n'est pas directement contagieuse. Contrairement à la tuberculose pulmonaire, elle ne se transmet pas par voie aérienne. Cependant, si vous avez également une atteinte pulmonaire, celle-ci peut être contagieuse les premières semaines de traitement [18].
Peut-on guérir complètement de la tuberculose rénale ?
Oui, avec un traitement approprié et complet, la guérison est obtenue dans plus de 95% des cas. La fonction rénale se normalise généralement, sauf en cas de lésions très étendues ou de diagnostic tardif [4].
Le traitement est-il vraiment nécessaire pendant 6 mois ?
Absolument. La durée de 6 mois minimum est indispensable pour éliminer complètement les bacilles tuberculeux et éviter les récidives. Un arrêt prématuré expose au risque de rechute et de résistance [18].
Puis-je avoir des enfants pendant ou après le traitement ?
Pendant le traitement, une contraception est recommandée car certains médicaments peuvent être tératogènes. Après guérison complète, il n'y a aucune contre-indication à la grossesse [4].
Dois-je suivre un régime alimentaire particulier ?
Aucun régime strict n'est nécessaire, mais une alimentation équilibrée et riche favorise la guérison. L'arrêt complet de l'alcool est impératif pendant toute la durée du traitement [18].
La tuberculose rénale peut-elle récidiver ?
Les récidives sont rares (moins de 5%) après un traitement complet et bien conduit. C'est pourquoi le suivi médical régulier reste important même après guérison [4].
Questions Fréquentes
La tuberculose rénale est-elle contagieuse ?
Non, la tuberculose rénale n'est pas directement contagieuse. Contrairement à la tuberculose pulmonaire, elle ne se transmet pas par voie aérienne. Cependant, si vous avez également une atteinte pulmonaire, celle-ci peut être contagieuse les premières semaines de traitement.
Peut-on guérir complètement de la tuberculose rénale ?
Oui, avec un traitement approprié et complet, la guérison est obtenue dans plus de 95% des cas. La fonction rénale se normalise généralement, sauf en cas de lésions très étendues ou de diagnostic tardif.
Le traitement est-il vraiment nécessaire pendant 6 mois ?
Absolument. La durée de 6 mois minimum est indispensable pour éliminer complètement les bacilles tuberculeux et éviter les récidives. Un arrêt prématuré expose au risque de rechute et de résistance.
Puis-je avoir des enfants pendant ou après le traitement ?
Pendant le traitement, une contraception est recommandée car certains médicaments peuvent être tératogènes. Après guérison complète, il n'y a aucune contre-indication à la grossesse.
La tuberculose rénale peut-elle récidiver ?
Les récidives sont rares (moins de 5%) après un traitement complet et bien conduit. C'est pourquoi le suivi médical régulier reste important même après guérison.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Tuberculose · Inserm, La science pour la santé. INSERM. 2024-2025.Lien
- [2] Évaluation des stratégies de dépistage et de repérage .... HAS. 2024-2025.Lien
- [3] Tuberculose. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Symptômes, diagnostic et évolution de la tuberculose. www.ameli.fr.Lien
- [5] Trois nouveaux protocoles pour soigner la tuberculose .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] Contre la tuberculose, une vigilance toujours de mise face .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] Genitourinary Tuberculosis - StatPearls. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [8] A Systematic Review of Sonographic Pattern Descriptions and .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [9] A BAHADI, D EL KABBAJ. La tuberculose en transplantation rénale: mise au point.Lien
- [10] LME Mangamba, JCE Noubibou. Impact de la maladie rénale chronique sur la mortalité des patients atteints de tuberculose à l'hôpital général de Douala. 2022.Lien
- [11] A Bakhil, S El Khayati. Arthrite tuberculeuse de l'articulation temporo-mandibulaire chez une patiente immunodéprimée transplantée rénale. A propos d'un cas.Lien
- [12] S Baziaa, A Zegmout. L'apport du Xpert MTB/RIF dans le diagnostic de la tuberculose extrapulmonaire à l'HMIMV Rabat: étude rétrospective à propos de 82 cas. 2025.Lien
- [13] J Amélie, A Auxerre. PAR TECHNIQUE DE DEEP LEARNING DE L'EVALUATION DU DEGRE D'INFLAMMATION INTERSTITIELLE ET DE LA CAPILLARITE RENALE. 2022.Lien
- [14] I Naimi, Y Baghdali. Maladie de Takayasu associée à une tuberculose génitale: une simple coïncidence ou un lien possible?. 2023.Lien
- [15] R Dhersin, P Bazeries. Diagnostic retardé de la tuberculose urinaire. 2022.Lien
- [17] Tuberculose et atteintes rénales : à propos d'un cas .... www.revmed.ch.Lien
- [18] Tuberculose : symptômes, traitement, prévention. www.pasteur.fr.Lien
Publications scientifiques
- [PDF][PDF] La tuberculose en transplantation rénale: mise au point [PDF]
- Impact de la maladie rénale chronique sur la mortalité des patients atteints de tuberculose à l'hôpital général de Douala (2022)
- [PDF][PDF] Arthrite tuberculeuse de l'articulation temporo-mandibulaire chez une patiente immunodéprimée transplantée rénale. A propos d'un cas [PDF]
- L'apport du Xpert MTB/RIF dans le diagnostic de la tuberculose extrapulmonaire à l'HMIMV Rabat: étude rétrospective à propos de 82 cas (2025)
- [PDF][PDF] … PAR TECHNIQUE DE DEEP LEARNING DE L'EVALUATION DU DEGRE D'INFLAMMATION INTERSTITIELLE ET DE LA CAPILLARITE RENALE (2022)[PDF]
Ressources web
- Symptômes, diagnostic et évolution de la tuberculose (ameli.fr)
26 mars 2025 — Symptômes de tuberculose pulmonaire · une fièvre traînante, avec souvent des sueurs nocturnes ; · une toux chronique avec des crachats épais, ...
- Tuberculose et atteintes rénales : à propos d'un cas ... (revmed.ch)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.