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Tuberculose Multirésistante : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Tuberculose multirésistante

La tuberculose multirésistante représente aujourd'hui l'un des défis majeurs de la santé publique mondiale. Cette forme particulièrement préoccupante de tuberculose résiste aux antibiotiques de première ligne, compliquant considérablement la prise en charge. Heureusement, les avancées thérapeutiques de 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs aux patients. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette pathologie complexe mais de mieux en mieux comprise.

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Tuberculose multirésistante : Définition et Vue d'Ensemble

La tuberculose multirésistante (TB-MR) est une forme de tuberculose causée par des bacilles résistants à au moins deux des antibiotiques antituberculeux les plus efficaces : l'isoniazide et la rifampicine [1]. Cette résistance complique énormément le traitement et prolonge sa durée.

Contrairement à la tuberculose classique qui se soigne en 6 mois, la tuberculose multirésistante nécessite des traitements de 18 à 24 mois avec des médicaments plus toxiques [2]. Les patients doivent faire preuve d'une patience et d'une détermination particulières.

Il existe également des formes encore plus résistantes : la tuberculose ultrarésistante (TB-UR) qui résiste en plus aux fluoroquinolones et aux médicaments injectables de seconde ligne [1,16]. Rassurez-vous, ces formes restent heureusement rares en France.

La bonne nouvelle ? Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 révolutionnent la prise en charge avec des traitements plus courts et mieux tolérés [4,5]. L'espoir renaît pour les patients confrontés à cette maladie complexe.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la tuberculose multirésistante reste relativement rare mais préoccupante. Selon l'INSERM, environ 1 à 2% des nouveaux cas de tuberculose présentent une multirésistance [1]. Cela représente une cinquantaine de cas par an sur les 4 500 cas de tuberculose diagnostiqués annuellement.

L'évolution épidémiologique montre une stabilité relative ces dernières années, contrairement à certains pays d'Europe de l'Est où les taux atteignent 20 à 30% [1,2]. La HAS souligne l'importance du dépistage précoce pour limiter la transmission [2].

Mais attention, les données récentes de l'OMS Europe révèlent une augmentation inquiétante de 10% des cas de tuberculose chez l'enfant en 2024 [3]. Cette tendance touche particulièrement les populations vulnérables et les migrants.

Au niveau mondial, l'OMS estime à 500 000 le nombre de nouveaux cas de tuberculose multirésistante chaque année [1]. L'Inde, la Chine et la Russie concentrent plus de la moitié de ces cas. En Afrique subsaharienne, la co-infection avec le VIH aggrave considérablement le pronostic [11].

Les projections pour 2025-2030 restent préoccupantes sans renforcement des stratégies de lutte. D'ailleurs, l'impact économique sur les systèmes de santé est considérable : le coût d'un traitement de tuberculose multirésistante est 10 à 20 fois supérieur à celui d'une tuberculose classique [2].

Les Causes et Facteurs de Risque

La tuberculose multirésistante résulte principalement d'un traitement inadéquat de la tuberculose classique. Lorsque les patients ne prennent pas correctement leurs médicaments ou arrêtent prématurément le traitement, les bacilles développent des résistances [1,16].

Plusieurs facteurs favorisent cette résistance. D'abord, l'observance insuffisante du traitement : oublis, arrêts précoces, dosages inadéquats. Ensuite, la prescription de schémas thérapeutiques inappropriés ou la disponibilité de médicaments de mauvaise qualité [16,17].

Certaines populations présentent un risque accru. Les personnes immunodéprimées, notamment celles infectées par le VIH, développent plus facilement des formes résistantes [11]. Les études sénégalaises montrent que la co-infection TB-VIH multiplie par 3 le risque de multirésistance [11].

L'origine géographique joue également un rôle. Les personnes provenant de pays à forte prévalence de tuberculose multirésistante (Europe de l'Est, Asie centrale) présentent un risque plus élevé [1,2]. En France, 60% des cas de tuberculose multirésistante concernent des personnes nées à l'étranger.

D'autres facteurs interviennent : antécédents de tuberculose, contacts avec des patients multirésistants, maladies de vie précaires, malnutrition. Il est intéressant de noter que le genre influence aussi l'évolution : les hommes présentent un taux de mortalité plus élevé [10,12].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la tuberculose multirésistante ressemblent à ceux de la tuberculose classique, mais ils persistent malgré un traitement initial bien conduit [16,17]. Cette persistance doit alerter les médecins et les patients.

La toux chronique reste le symptôme le plus fréquent. Elle persiste au-delà de 3 semaines et s'accompagne souvent d'expectorations parfois teintées de sang [16]. Vous pourriez également ressentir des douleurs thoraciques, surtout lors de la respiration profonde.

Les signes généraux sont particulièrement marqués. La fièvre fluctue généralement entre 38 et 39°C, avec des pics en fin d'après-midi. Les sueurs nocturnes peuvent être si abondantes qu'elles nécessitent de changer les draps [16,17].

L'amaigrissement constitue un signe d'alarme majeur. Une perte de poids supérieure à 10% du poids habituel en quelques mois doit faire consulter rapidement. Cette perte s'accompagne souvent d'une fatigue intense et d'une perte d'appétit [16].

Chez l'enfant, les symptômes peuvent être plus discrets. Les études ivoiriennes montrent que la fièvre et la toux sont moins systématiques, rendant le diagnostic plus difficile [9]. Il faut être particulièrement vigilant devant un retard de croissance ou des infections respiratoires à répétition.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de tuberculose multirésistante nécessite une approche méthodique et des examens spécialisés. La HAS recommande un dépistage systématique de la résistance chez certains patients à risque [2].

Tout commence par l'examen clinique et l'interrogatoire. Votre médecin recherchera les facteurs de risque : antécédents de tuberculose, origine géographique, contacts avec des cas multirésistants. Il évaluera également votre état nutritionnel et immunitaire [2,16].

Les examens d'imagerie sont indispensables. La radiographie thoracique peut montrer des lésions étendues, des cavités ou des séquelles d'anciens traitements. Le scanner thoracique apporte des précisions sur l'étendue des lésions et guide les prélèvements [16,17].

Mais le diagnostic de certitude repose sur la bactériologie. L'examen des crachats permet d'identifier le bacille tuberculeux et de tester sa sensibilité aux antibiotiques. Ces tests de sensibilité, appelés antibiogrammes, prennent plusieurs semaines avec les méthodes classiques [16].

Heureusement, les techniques modernes accélèrent le diagnostic. Les tests moléculaires comme le GeneXpert détectent la résistance à la rifampicine en quelques heures [2]. D'autres techniques permettent de détecter rapidement les résistances multiples.

En cas de difficultés diagnostiques, d'autres prélèvements peuvent être nécessaires : liquide pleural, ganglions, biopsies. L'important est de ne pas retarder le diagnostic car chaque jour compte pour limiter la transmission [2,17].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la tuberculose multirésistante a longtemps été un parcours du combattant pour les patients. Mais les choses évoluent rapidement avec de nouveaux médicaments plus efficaces et mieux tolérés [15,16].

Le traitement standard comprend généralement 4 à 6 médicaments pendant 18 à 24 mois. Parmi eux, on trouve des antibiotiques de seconde ligne comme les fluoroquinolones, l'éthambutol, la pyrazinamide, et des médicaments injectables [15,16]. Chaque médicament a ses propres effets secondaires qu'il faut surveiller attentivement.

La surveillance médicale est cruciale. Des bilans réguliers vérifient l'efficacité du traitement et dépistent les effets indésirables : troubles auditifs, atteintes rénales, neuropathies [15]. Votre médecin adaptera le traitement selon votre tolérance et l'évolution de la maladie.

L'observance thérapeutique représente le défi majeur. Prendre quotidiennement de nombreux médicaments pendant près de deux ans demande une motivation exceptionnelle. C'est pourquoi un accompagnement psychologique et social est souvent nécessaire [8,13].

Concrètement, le traitement se déroule en deux phases. Une phase intensive de 6 à 8 mois avec tous les médicaments, puis une phase de consolidation avec moins de médicaments. La négativation des crachats, généralement obtenue après 2 à 6 mois, constitue un premier objectif encourageant [13,14].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant historique dans la lutte contre la tuberculose multirésistante. Médecins Sans Frontières annonce une avancée majeure avec quatre nouveaux protocoles de traitement courts et efficaces [4]. Ces innovations révolutionnent la prise en charge des patients.

Les nouveaux schémas thérapeutiques réduisent la durée de traitement à 9-12 mois au lieu de 18-24 mois [4,5]. Cette réduction considérable améliore l'observance et diminue les effets secondaires. Trois protocoles spécifiques ont été validés par des essais cliniques internationaux [5].

La FDA et la Commission européenne ont approuvé en 2024 une nouvelle thérapie combinée particulièrement prometteuse [7]. Cette approbation ouvre la voie à une utilisation plus large de ces traitements innovants en Europe et aux États-Unis.

Mais ce n'est pas tout. Les recherches sur la prévention progressent également. De nouveaux protocoles préventifs pour les contacts de patients multirésistants sont à l'étude [6]. Ces traitements préventifs pourraient révolutionner la lutte contre la transmission.

L'intelligence artificielle fait aussi son entrée dans le diagnostic. Des algorithmes permettent désormais de prédire les résistances à partir des données cliniques et radiologiques, accélérant la mise en route du bon traitement [6,7].

Ces avancées donnent un espoir immense aux patients. Néanmoins, l'accès à ces innovations reste inégal selon les pays et les systèmes de santé. La France travaille activement à l'intégration de ces nouveaux protocoles dans ses recommandations [2].

Vivre au Quotidien avec Tuberculose multirésistante

Vivre avec une tuberculose multirésistante transforme profondément le quotidien. Les contraintes du traitement prolongé impactent tous les aspects de la vie : travail, famille, relations sociales [8,14].

L'organisation quotidienne devient primordiale. Il faut planifier la prise des médicaments, souvent nombreux et à horaires précis. Certains se prennent à jeun, d'autres au cours des repas. Un pilulier hebdomadaire peut grandement faciliter cette gestion [13,14].

Les effets secondaires perturbent souvent la vie professionnelle. Nausées, fatigue, troubles auditifs peuvent nécessiter des aménagements de poste ou des arrêts de travail [15]. Il est important de dialoguer avec votre employeur et la médecine du travail pour trouver des solutions adaptées.

L'isolement social représente un défi majeur. La peur de la contagion, même injustifiée après quelques semaines de traitement, peut conduire à l'évitement par l'entourage. Maintenir des liens sociaux et expliquer la réalité de la maladie aide à lutter contre cette stigmatisation [8,13].

Heureusement, des stratégies existent pour améliorer la qualité de vie. L'activité physique adaptée, une alimentation équilibrée riche en protéines, et un suivi psychologique régulier contribuent au bien-être. Les associations de patients offrent également un soutien précieux [14].

Les Complications Possibles

La tuberculose multirésistante peut entraîner des complications graves, particulièrement en l'absence de traitement adapté ou en cas de retard diagnostique [12,16]. Ces complications touchent principalement les poumons mais peuvent affecter d'autres organes.

Les complications pulmonaires sont les plus fréquentes. La formation de cavités dans les poumons peut provoquer des hémorragies parfois massives [16,17]. L'insuffisance respiratoire chronique résulte de la destruction progressive du tissu pulmonaire sain.

La dissémination de l'infection représente un risque majeur. La tuberculose peut alors toucher les méninges (méningite tuberculeuse), les os, les reins ou d'autres organes [16]. Ces formes disséminées sont particulièrement graves et difficiles à traiter.

Les études africaines révèlent des facteurs de risque de mortalité spécifiques. L'âge avancé, la co-infection VIH, et l'état nutritionnel dégradé augmentent significativement le risque de décès [12]. La mortalité peut atteindre 20 à 30% dans certaines populations à risque.

Mais attention, les traitements eux-mêmes peuvent causer des complications. Les médicaments de seconde ligne provoquent parfois des troubles auditifs irréversibles, des atteintes rénales ou des neuropathies [15]. Un suivi médical rigoureux permet de détecter et de prévenir ces effets indésirables.

Heureusement, avec les nouveaux traitements plus courts et mieux tolérés, le risque de complications diminue considérablement [4,5]. L'essentiel reste un diagnostic précoce et un traitement bien conduit.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la tuberculose multirésistante s'est considérablement amélioré ces dernières années grâce aux progrès thérapeutiques [4,5]. Néanmoins, il reste plus réservé que celui de la tuberculose classique et dépend de nombreux facteurs.

Avec les traitements actuels, le taux de guérison atteint 60 à 80% selon les études [13,14]. Ce taux varie considérablement selon l'état général du patient, la précocité du diagnostic et l'observance thérapeutique. Les patients jeunes et sans comorbidités ont un meilleur pronostic.

Plusieurs facteurs influencent l'évolution. L'état immunitaire joue un rôle crucial : les patients immunodéprimés ou co-infectés par le VIH ont un pronostic plus sombre [11,12]. L'étendue des lésions pulmonaires au diagnostic constitue également un facteur pronostique important.

Les données gabonaises montrent que le suivi ambulatoire peut donner d'excellents résultats avec un accompagnement adapté [14]. L'observance thérapeutique reste le facteur pronostique le plus important : un traitement bien suivi garantit généralement la guérison.

L'arrivée des nouveaux protocoles courts révolutionne le pronostic [4,5]. Ces traitements de 9 à 12 mois améliorent l'observance et réduisent les abandons de traitement. Les premiers résultats montrent des taux de guérison supérieurs à 85%.

Il faut savoir que même après guérison, un suivi médical prolongé reste nécessaire. Les récidives, bien que rares, peuvent survenir dans les deux années suivant l'arrêt du traitement [13,14]. Mais rassurez-vous, avec un traitement complet et bien suivi, la grande majorité des patients guérissent définitivement.

Peut-on Prévenir Tuberculose multirésistante ?

La prévention de la tuberculose multirésistante repose sur plusieurs stratégies complémentaires. La plus importante consiste à éviter l'émergence de résistances lors du traitement de la tuberculose classique [1,2].

L'observance thérapeutique constitue la clé de la prévention. Un traitement de tuberculose classique bien suivi et mené à son terme empêche le développement de résistances [16]. C'est pourquoi les médecins insistent tant sur l'importance de ne jamais interrompre le traitement.

Le dépistage précoce des contacts représente une stratégie essentielle. La HAS recommande un dépistage systématique de l'entourage des patients multirésistants [2]. Cette approche permet d'identifier et de traiter rapidement les cas secondaires.

Les innovations 2024 ouvrent de nouvelles perspectives préventives. Des protocoles de traitement préventif pour les contacts de patients multirésistants sont en cours d'évaluation [6]. Ces traitements pourraient révolutionner la prévention de la transmission.

La lutte contre les facteurs de risque joue également un rôle important. Améliorer les maladies de vie, lutter contre la malnutrition et renforcer le système immunitaire contribuent à la prévention [1,2]. Chez les patients VIH+, un traitement antirétroviral efficace réduit considérablement le risque [11].

Au niveau collectif, la surveillance épidémiologique permet de détecter rapidement les foyers de transmission. Les laboratoires de référence surveillent l'évolution des résistances et alertent les autorités sanitaires en cas de problème [2].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont renforcé leurs recommandations concernant la tuberculose multirésistante. La HAS a publié en 2024-2025 des stratégies actualisées de dépistage et de prise en charge [2].

Le dépistage ciblé constitue une priorité. La HAS recommande de rechercher systématiquement une multirésistance chez les patients à risque : antécédents de tuberculose, origine géographique à risque, contacts avec des cas multirésistants [2]. Cette approche permet un diagnostic plus précoce.

L'INSERM souligne l'importance de la recherche et de l'innovation. Les investissements dans le développement de nouveaux médicaments et de tests diagnostiques rapides sont prioritaires [1]. La France participe activement aux essais cliniques internationaux.

Santé Publique France coordonne la surveillance épidémiologique nationale. Un système de déclaration obligatoire permet de suivre l'évolution de la résistance et d'adapter les stratégies de lutte [2]. Chaque cas de tuberculose multirésistante fait l'objet d'une enquête épidémiologique.

Les recommandations insistent sur l'approche multidisciplinaire. Pneumologues, infectiologues, pharmaciens, assistants sociaux et psychologues doivent collaborer pour optimiser la prise en charge [2]. Cette coordination améliore l'observance et les résultats thérapeutiques.

L'intégration des innovations 2024-2025 dans les protocoles français est en cours d'évaluation. Les nouveaux traitements courts font l'objet d'autorisations temporaires d'utilisation en attendant leur validation complète [4,5].

Ressources et Associations de Patients

De nombreuses ressources existent pour accompagner les patients atteints de tuberculose multirésistante. Ces structures offrent un soutien précieux tout au long du parcours de soins [8,13].

Les centres de référence tuberculose sont présents dans chaque région française. Ces centres spécialisés disposent de l'expertise nécessaire pour la prise en charge des formes complexes. Ils coordonnent les soins et assurent le suivi à long terme des patients [2].

Plusieurs associations nationales accompagnent les patients tuberculeux. Elles proposent des groupes de parole, des informations actualisées et un soutien psychologique. Ces associations militent également pour l'amélioration de l'accès aux soins et aux innovations thérapeutiques.

Les services sociaux hospitaliers jouent un rôle crucial. Ils aident les patients à gérer les aspects administratifs, financiers et sociaux de la maladie. L'arrêt de travail prolongé, les frais de transport pour les consultations, l'aide au logement sont autant de domaines où leur intervention est précieuse [13,14].

Les plateformes d'information en ligne se multiplient. Elles offrent des ressources fiables et actualisées sur la maladie, les traitements et les innovations. Attention cependant à vérifier la fiabilité des sources et à privilégier les sites institutionnels [16,17].

N'hésitez pas à solliciter votre équipe soignante pour obtenir les coordonnées des ressources locales. Chaque région dispose de spécificités et de ressources particulières qu'il est important de connaître.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une tuberculose multirésistante demande une organisation rigoureuse et des stratégies adaptées. Voici nos conseils pratiques pour mieux gérer cette épreuve [13,14].

Pour l'observance thérapeutique, utilisez tous les outils disponibles. Un pilulier hebdomadaire, des alarmes sur votre téléphone, un carnet de suivi peuvent vous aider. N'hésitez pas à impliquer un proche dans cette surveillance quotidienne [13].

Organisez votre environnement pour faciliter la prise des médicaments. Gardez toujours une réserve d'eau près de votre pilulier, préparez vos médicaments la veille au soir. Si vous voyagez, emportez toujours plus de médicaments que nécessaire [14].

Gérez les effets secondaires de manière proactive. Fractionnez vos repas si vous avez des nausées, buvez beaucoup d'eau pour protéger vos reins, signalez immédiatement tout trouble auditif ou visuel [15]. Votre médecin peut adapter le traitement selon votre tolérance.

Maintenez une activité physique adaptée. La marche, la natation ou le yoga peuvent vous aider à lutter contre la fatigue et à maintenir votre moral. Évitez les efforts intenses mais ne restez pas inactif [14].

Soignez votre alimentation. Privilégiez les protéines pour aider votre organisme à lutter contre l'infection, consommez des fruits et légumes riches en vitamines. Évitez l'alcool qui peut interagir avec vos médicaments [16].

Enfin, n'isolez pas. Expliquez votre situation à vos proches, rejoignez des groupes de patients, maintenez vos activités sociales compatibles avec votre état. Le soutien social est un facteur de guérison reconnu [8,13].

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin, que vous soyez en cours de traitement ou simplement à risque de tuberculose multirésistante [16,17].

Consultez en urgence si vous présentez des crachats sanglants abondants, une détresse respiratoire, une fièvre élevée persistante malgré le traitement, ou des troubles de la conscience. Ces signes peuvent témoigner de complications graves [16].

Pendant le traitement, surveillez attentivement les effets secondaires. Des troubles auditifs (bourdonnements, baisse d'audition), des troubles visuels, des douleurs articulaires intenses ou des signes d'atteinte rénale (diminution des urines) nécessitent une consultation rapide [15,17].

N'attendez pas pour signaler une aggravation des symptômes. Si votre toux s'aggrave après plusieurs semaines de traitement, si la fièvre réapparaît ou si vous perdez encore du poids, votre médecin doit réévaluer votre situation [16,17].

Les troubles psychologiques ne doivent pas être négligés. Une dépression, des idées suicidaires ou une anxiété majeure peuvent compromettre l'observance thérapeutique. Un soutien psychologique précoce améliore considérablement le pronostic [13,14].

Enfin, consultez systématiquement si vous êtes contact d'un patient tuberculeux multirésistant. Un dépistage précoce permet une prise en charge optimale et limite les risques de transmission [2]. N'hésitez jamais à poser des questions à votre équipe soignante.

Questions Fréquentes

La tuberculose multirésistante est-elle plus contagieuse ?
Non, la contagiosité est identique à celle de la tuberculose classique. Après 2-3 semaines de traitement adapté, le risque de transmission devient négligeable [16,17].

Peut-on guérir complètement d'une tuberculose multirésistante ?
Oui, avec les traitements actuels, 60 à 80% des patients guérissent complètement. Les nouveaux protocoles 2024-2025 portent ce taux à plus de 85% [4,5,13].

Le traitement est-il remboursé par la Sécurité sociale ?
Oui, la tuberculose multirésistante bénéficie d'une prise en charge à 100% au titre des affections de longue durée (ALD) [2].

Peut-on travailler pendant le traitement ?
Cela dépend de votre état général et des effets secondaires. Beaucoup de patients continuent à travailler avec des aménagements. Discutez-en avec votre médecin et la médecine du travail [14].

Les nouveaux traitements courts sont-ils disponibles en France ?
Certains protocoles font l'objet d'autorisations temporaires d'utilisation. Votre médecin peut vous renseigner sur leur disponibilité dans votre centre de référence [4,5].

Faut-il isoler les patients ?
Un isolement temporaire peut être nécessaire en début de traitement, mais il est levé dès que le patient n'est plus contagieux, généralement après 2-3 semaines [2,16].

Questions Fréquentes

La tuberculose multirésistante est-elle plus contagieuse que la tuberculose classique ?

Non, la contagiosité est identique. Après 2-3 semaines de traitement adapté, le risque de transmission devient négligeable.

Peut-on guérir complètement d'une tuberculose multirésistante ?

Oui, avec les traitements actuels, 60 à 80% des patients guérissent complètement. Les nouveaux protocoles 2024-2025 portent ce taux à plus de 85%.

Le traitement est-il remboursé par la Sécurité sociale ?

Oui, la tuberculose multirésistante bénéficie d'une prise en charge à 100% au titre des affections de longue durée (ALD).

Peut-on travailler pendant le traitement ?

Cela dépend de votre état général et des effets secondaires. Beaucoup de patients continuent à travailler avec des aménagements.

Les nouveaux traitements courts sont-ils disponibles en France ?

Certains protocoles font l'objet d'autorisations temporaires d'utilisation. Consultez votre médecin pour connaître leur disponibilité.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Tuberculose · Inserm, La science pour la santé. INSERM. 2024-2025.Lien
  2. [2] Évaluation des stratégies de dépistage et de repérage .... HAS. 2024-2025.Lien
  3. [3] Les cas de tuberculose augmentent de 10 % chez l'enfant. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] Avancée majeure dans la lutte contre la tuberculose .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] Trois nouveaux protocoles pour soigner la tuberculose .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  6. [6] Update on multidrug-resistant tuberculosis preventive .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  7. [7] FDA and European Commission Approve Therapy for .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  8. [8] MI Ibrahim, BM Fatimatou. Prise en charge de la tuberculose multirésistante chez l'enfant au Sénégal. 2023.Lien
  9. [9] T Keugabe, Z Koné. Tuberculose multirésistante de l'enfant et de l'adolescent à Abidjan, Côte d'Ivoire. 2025.Lien
  10. [10] K Samake, ATJ Daix. Influence du genre sur la tuberculose multirésistante. 2024.Lien
  11. [11] FBR Mbaye, C Goumbo. Tuberculose multirésistante et VIH au Sénégal. 2023.Lien
  12. [12] Z Koné, K Samake. Tuberculose multirésistante et mortalité: facteurs associés au décès des patients tuberculeux pulmonaire multirésistant en traitement. 2023.Lien
  13. [13] BR Gothard, OOF Hardain. Prise en Charge de la Tuberculose Multirésistante À Brazzaville.Lien
  14. [14] UD Kombila, JVM Mavoungou. Tuberculose multirésistante: épidémiologie et devenir des patients suivis en ambulatoire à Libreville (Gabon). 2024.Lien
  15. [15] MM Mpoh. Sécurité des antituberculeux utilisés dans la prise en charge de la tuberculose multirésistante. 2023.Lien
  16. [16] Tuberculose : symptômes, traitement, prévention. Institut Pasteur.Lien
  17. [17] Tuberculose multi-résistante. European Lung Foundation.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.