Tuberculose laryngée : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

La tuberculose laryngée représente une forme rare mais préoccupante de tuberculose extra-pulmonaire. Cette pathologie, causée par le bacille de Koch, touche spécifiquement le larynx et peut considérablement altérer la voix et la déglutition. Bien que moins fréquente que la tuberculose pulmonaire, elle nécessite une prise en charge spécialisée et un diagnostic précoce pour éviter les complications graves.

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Tuberculose laryngée : Définition et Vue d'Ensemble
La tuberculose laryngée est une infection chronique du larynx causée par Mycobacterium tuberculosis, plus communément appelé bacille de Koch [6,7]. Cette pathologie représente environ 1% de toutes les formes de tuberculose et constitue la localisation la plus fréquente de tuberculose extra-pulmonaire au niveau de la sphère ORL [8,9].
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la tuberculose laryngée peut survenir de manière isolée, sans atteinte pulmonaire associée. En fait, les études récentes montrent que dans 15 à 20% des cas, le larynx est le seul organe touché [10]. Cette particularité rend le diagnostic parfois complexe, car les médecins ne pensent pas systématiquement à cette pathologie devant des symptômes laryngés.
Le larynx, organe essentiel de la phonation et de la déglutition, peut être atteint à différents niveaux. Les cordes vocales sont les structures les plus fréquemment touchées, mais l'infection peut également concerner l'épiglotte, les aryténoïdes ou la région sous-glottique [11]. Cette diversité de localisation explique la variabilité des symptômes observés chez les patients.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la tuberculose laryngée reste une pathologie rare mais préoccupante. Selon les données de Santé publique France, l'incidence de la tuberculose toutes formes confondues était de 7,1 cas pour 100 000 habitants en 2023 [1,2]. La tuberculose laryngée représente environ 0,07 cas pour 100 000 habitants, soit une centaine de nouveaux cas diagnostiqués chaque année sur le territoire français.
Les données épidémiologiques récentes révèlent des disparités géographiques importantes. L'Île-de-France concentre près de 30% des cas, suivie par les régions PACA et Auvergne-Rhône-Alpes [1]. Cette répartition s'explique en partie par la densité de population et la présence de populations à risque dans ces zones urbaines.
D'ailleurs, l'âge moyen des patients atteints de tuberculose laryngée est de 45 ans, avec une prédominance masculine (ratio homme/femme de 2:1) [6,7]. Cette différence s'explique notamment par une exposition professionnelle plus fréquente chez les hommes et des habitudes tabagiques historiquement plus répandues.
Au niveau mondial, l'incidence varie considérablement selon les régions. Les pays en développement présentent des taux 10 à 20 fois supérieurs à ceux observés en France, avec une incidence pouvant atteindre 1 à 2 cas pour 100 000 habitants dans certaines zones d'Afrique subsaharienne [13]. Cette disparité souligne l'importance des facteurs socio-économiques dans la propagation de cette pathologie.
Les Causes et Facteurs de Risque
La tuberculose laryngée résulte de l'infection par Mycobacterium tuberculosis, une bactérie acido-résistante qui se transmet principalement par voie aérienne [13]. Mais comment cette bactérie atteint-elle spécifiquement le larynx ? Plusieurs mécanismes sont possibles.
La contamination peut survenir par dissémination hématogène à partir d'un foyer pulmonaire, même asymptomatique. En effet, le bacille peut circuler dans le sang et se fixer sur les tissus laryngés, particulièrement au niveau des cordes vocales où la vascularisation est importante [6,8]. Cette voie explique pourquoi certains patients développent une tuberculose laryngée sans signes pulmonaires évidents.
L'inhalation directe de gouttelettes contaminées représente un autre mode de contamination. Les particules infectieuses peuvent se déposer directement sur les muqueuses laryngées, notamment chez les personnes exposées à des patients tuberculeux non diagnostiqués [9,10].
Plusieurs facteurs augmentent significativement le risque de développer cette pathologie. L'immunodépression, qu'elle soit liée au VIH, à la prise de corticoïdes ou à d'autres pathologies, multiplie le risque par 10 à 20 [1,2]. Le tabagisme chronique fragilise les muqueuses respiratoires et favorise l'implantation du bacille. L'alcoolisme, la malnutrition et le diabète constituent également des facteurs de risque reconnus [11,12].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la tuberculose laryngée s'installent généralement de manière progressive et insidieuse. Le signe le plus fréquent est l'enrouement persistant, présent chez plus de 90% des patients [6,7]. Cette altération de la voix peut être initialement intermittente, puis devenir permanente si la pathologie n'est pas traitée.
La dysphagie, ou difficulté à avaler, touche environ 70% des patients [8,10]. Elle peut commencer par une simple gêne lors de la déglutition des solides, puis s'étendre aux liquides dans les formes évoluées. Cette symptomatologie s'explique par l'inflammation et l'ulcération des structures laryngées impliquées dans la déglutition.
D'autres symptômes peuvent accompagner ces manifestations principales. La toux chronique, souvent sèche au début puis productive, est présente chez 60% des patients [9,11]. Certains patients rapportent également des douleurs cervicales ou une sensation de corps étranger dans la gorge. L'hémoptysie, bien que moins fréquente que dans la tuberculose pulmonaire, peut survenir en cas d'ulcération importante des cordes vocales [4].
Il est important de noter que ces symptômes peuvent être confondus avec d'autres pathologies laryngées, notamment les cancers du larynx. Cette similitude clinique explique pourquoi le diagnostic de tuberculose laryngée est souvent retardé, avec un délai moyen de 3 à 6 mois entre l'apparition des premiers symptômes et le diagnostic définitif [12,16].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de tuberculose laryngée nécessite une approche méthodique et pluridisciplinaire. La première étape consiste en un examen clinique approfondi réalisé par un ORL. L'interrogatoire recherche les facteurs de risque, les antécédents de tuberculose et les contacts avec des patients tuberculeux [6,15].
La laryngoscopie constitue l'examen de référence pour visualiser les lésions laryngées. Cet examen peut être réalisé de manière indirecte avec un miroir laryngé ou, plus fréquemment aujourd'hui, par fibroscopie flexible [5,15]. Les lésions typiques associent une inflammation diffuse, des ulcérations et parfois des granulations au niveau des cordes vocales et des structures adjacentes.
Cependant, l'aspect endoscopique n'est pas spécifique et peut évoquer d'autres pathologies, notamment néoplasiques. C'est pourquoi la biopsie laryngée reste indispensable pour confirmer le diagnostic [8,10]. Cette biopsie peut être réalisée sous anesthésie locale ou générale selon la localisation et l'étendue des lésions.
L'examen anatomopathologique recherche les signes histologiques caractéristiques : granulomes épithélioïdes avec cellules géantes et nécrose caséeuse. La mise en évidence du bacille peut être réalisée par coloration de Ziehl-Neelsen ou par techniques de biologie moléculaire plus sensibles [6,16]. Parallèlement, un bilan d'extension comprenant une radiographie pulmonaire et parfois un scanner thoracique est systématiquement réalisé pour rechercher une atteinte pulmonaire associée [1,2].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la tuberculose laryngée repose sur une antibiothérapie antituberculeuse prolongée, identique à celle utilisée pour la tuberculose pulmonaire. Le schéma thérapeutique standard comprend une phase d'attaque de 2 mois associant quatre antibiotiques : isoniazide, rifampicine, éthambutol et pyrazinamide [1,2].
Cette phase initiale intensive vise à réduire rapidement la charge bactérienne et à prévenir l'émergence de résistances. Elle est suivie d'une phase de consolidation de 4 mois avec isoniazide et rifampicine uniquement [6,15]. La durée totale du traitement est donc de 6 mois, mais peut être prolongée en cas de forme compliquée ou de terrain particulier.
La surveillance du traitement est cruciale et comprend un suivi clinique régulier avec évaluation de l'évolution des symptômes. Des contrôles laryngoscopiques permettent d'apprécier la cicatrisation des lésions [8,10]. Par ailleurs, une surveillance biologique hépatique est indispensable en raison de la toxicité potentielle des antituberculeux, particulièrement l'isoniazide et la rifampicine.
Dans certains cas, un traitement adjuvant peut être nécessaire. Les corticoïdes peuvent être prescrits en cas d'œdème laryngé important compromettant la respiration ou la déglutition [9,11]. La rééducation orthophonique s'avère souvent utile pour récupérer une voix de qualité après la guérison des lésions. En cas de sténose laryngée séquellaire, des gestes chirurgicaux de dilatation ou de reconstruction peuvent être envisagés [12,16].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les avancées récentes dans le domaine de la tuberculose laryngée ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses. Une étude clinique de 2024 portant sur 39 patients a démontré l'efficacité de nouveaux protocoles diagnostiques utilisant la laryngoscopie haute définition couplée à l'intelligence artificielle pour améliorer la détection précoce des lésions [3].
Les techniques d'imagerie ont également considérablement évolué. La laryngoscopie directe avec analyse spectrale permet désormais de différencier plus précisément les lésions tuberculeuses des lésions néoplasiques [5]. Cette innovation réduit significativement les délais diagnostiques et améliore la prise en charge précoce des patients.
En matière thérapeutique, les recherches 2024-2025 explorent l'utilisation de nouveaux antituberculeux de dernière génération. La bédaquiline et le délamanide, initialement développés pour les tuberculoses multirésistantes, montrent des résultats encourageants dans le traitement des formes laryngées complexes [4]. Ces molécules permettent de réduire la durée de traitement tout en maintenant une efficacité optimale.
L'approche personnalisée du traitement constitue également un axe de recherche majeur. Les tests de pharmacogénomique permettent d'adapter les posologies des antituberculeux selon le profil génétique du patient, réduisant ainsi les effets secondaires et optimisant l'efficacité thérapeutique [3,4]. Cette médecine de précision représente l'avenir de la prise en charge de la tuberculose laryngée.
Vivre au Quotidien avec Tuberculose laryngée
Vivre avec une tuberculose laryngée implique des adaptations importantes dans la vie quotidienne, particulièrement pendant la phase de traitement. L'altération de la voix constitue souvent le défi le plus difficile à surmonter pour les patients. Beaucoup rapportent une fatigue vocale importante et la nécessité d'adapter leur communication [7,8].
L'alimentation nécessite également des ajustements significatifs. La dysphagie peut rendre difficile la déglutition de certains aliments, obligeant les patients à modifier leur régime alimentaire. Il est recommandé de privilégier les textures molles et d'éviter les aliments trop chauds ou épicés qui peuvent aggraver l'inflammation laryngée [9,10].
Sur le plan professionnel, les personnes dont l'activité dépend de leur voix (enseignants, commerciaux, chanteurs) peuvent se retrouver en arrêt de travail prolongé. La rééducation orthophonique devient alors essentielle pour récupérer une fonction vocale satisfaisante [11,12].
L'aspect psychologique ne doit pas être négligé. L'annonce du diagnostic de tuberculose peut générer de l'anxiété, notamment en raison des représentations sociales encore négatives associées à cette pathologie. Un soutien psychologique peut s'avérer nécessaire pour accompagner les patients dans cette épreuve [6,16]. Heureusement, avec un traitement adapté, la grande majorité des patients récupère une qualité de vie normale.
Les Complications Possibles
Bien que généralement de bon pronostic avec un traitement adapté, la tuberculose laryngée peut entraîner des complications graves si elle n'est pas prise en charge rapidement. La sténose laryngée représente la complication la plus redoutée, survenant dans 10 à 15% des cas non traités précocement [8,10].
Cette sténose résulte de la cicatrisation fibreuse des lésions inflammatoires et peut compromettre gravement la fonction respiratoire. Dans les cas les plus sévères, une trachéotomie d'urgence peut être nécessaire pour maintenir la perméabilité des voies aériennes [9,11]. C'est pourquoi un diagnostic et un traitement précoces sont essentiels.
Les complications infectieuses constituent un autre risque important. La surinfection bactérienne des lésions ulcérées peut compliquer l'évolution et retarder la guérison [6,12]. Cette surinfection se manifeste par une aggravation des symptômes locaux et parfois par l'apparition de signes généraux comme la fièvre.
Sur le plan fonctionnel, des séquelles vocales peuvent persister même après guérison bactériologique. Ces séquelles, liées aux cicatrices laissées par les lésions, peuvent nécessiter une prise en charge orthophonique prolongée, voire des gestes chirurgicaux de reconstruction dans les cas les plus complexes [16]. Heureusement, avec les traitements actuels, ces complications graves sont devenues rares.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la tuberculose laryngée est généralement excellent lorsque le diagnostic est posé précocement et le traitement correctement suivi. Les études récentes montrent un taux de guérison de 95% avec les protocoles thérapeutiques actuels [6,7]. Cette efficacité remarquable s'explique par la sensibilité du bacille de Koch aux antituberculeux de première ligne.
La récupération fonctionnelle est également très satisfaisante dans la majorité des cas. Plus de 80% des patients récupèrent une voix de qualité normale ou quasi-normale après traitement [8,10]. Cette récupération dépend largement de la précocité du diagnostic et de l'étendue des lésions initiales.
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge du patient, son état immunitaire et la présence de comorbidités peuvent modifier l'évolution [9,11]. Les patients immunodéprimés ou âgés peuvent présenter une évolution plus lente et nécessiter une surveillance renforcée. Le tabagisme actif constitue également un facteur péjoratif, retardant la cicatrisation des lésions.
Il est important de souligner que les récidives sont exceptionnelles après un traitement bien conduit. Le taux de rechute est inférieur à 2%, ce qui témoigne de l'efficacité des protocoles actuels [1,2]. Cette donnée rassurante permet aux patients de reprendre une vie normale sans crainte de récidive, à maladie de respecter scrupuleusement la durée du traitement prescrit.
Peut-on Prévenir Tuberculose laryngée ?
La prévention de la tuberculose laryngée s'inscrit dans une démarche globale de lutte contre la tuberculose. La vaccination par le BCG reste la mesure préventive de référence, bien que son efficacité soit variable selon les populations et les souches circulantes [1,2]. En France, cette vaccination n'est plus obligatoire depuis 2007 mais reste recommandée pour les enfants à risque élevé.
Le dépistage précoce des cas de tuberculose pulmonaire constitue un élément clé de prévention. En effet, la détection et le traitement rapides des patients tuberculeux réduisent considérablement le risque de transmission [13]. Les campagnes de dépistage ciblées dans les populations à risque (personnes précaires, immunodéprimées, migrants) participent à cette stratégie préventive.
Sur le plan individuel, plusieurs mesures peuvent réduire le risque de contamination. L'arrêt du tabac améliore les défenses immunitaires locales et réduit la susceptibilité aux infections respiratoires [6,8]. Une alimentation équilibrée et un mode de vie sain renforcent également les défenses naturelles de l'organisme.
Pour les professionnels de santé, le respect des mesures d'hygiène et de protection individuelle est essentiel. Le port de masques FFP2 lors de la prise en charge de patients suspects de tuberculose, l'aération des locaux et la mise en place d'isolement respiratoire constituent des mesures préventives efficaces [9,11]. La surveillance médicale régulière des personnels exposés permet également une détection précoce d'éventuelles contaminations professionnelles.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge de la tuberculose laryngée. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche multidisciplinaire associant ORL, pneumologue et infectiologue dès le diagnostic suspecté [1]. Cette collaboration permet d'optimiser la prise en charge et de réduire les délais diagnostiques.
Santé publique France insiste sur l'importance du signalement obligatoire de tous les cas de tuberculose, y compris les formes laryngées [2]. Ce signalement permet un suivi épidémiologique précis et la mise en place de mesures de prévention autour des cas index. L'enquête autour du cas recherche les contacts proches et évalue le risque de transmission.
Les recommandations 2024-2025 mettent l'accent sur l'utilisation des techniques diagnostiques modernes. La biologie moléculaire (PCR) est désormais recommandée en première intention pour confirmer le diagnostic et détecter d'éventuelles résistances [1,2]. Cette approche permet d'adapter plus rapidement le traitement et d'améliorer le pronostic.
Concernant le traitement, les autorités maintiennent le schéma thérapeutique standard de 6 mois mais encouragent l'utilisation de la thérapie directement observée (DOT) pour les patients à risque d'inobservance [1]. Cette stratégie, qui consiste à administrer le traitement sous surveillance médicale, améliore significativement les taux de guérison et réduit le risque de résistance.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs organismes proposent un accompagnement aux patients atteints de tuberculose laryngée. Le Comité National contre la Tuberculose offre des ressources documentaires et un soutien aux patients et à leurs familles. Cette association historique, créée en 1919, dispose d'un réseau national de correspondants et propose des consultations spécialisées.
L'Association des Malades de la Tuberculose (AMT) organise régulièrement des groupes de parole et des rencontres entre patients. Ces échanges permettent de partager les expériences et de bénéficier du soutien de personnes ayant vécu des situations similaires [6,7]. L'association propose également des guides pratiques sur la vie quotidienne avec la maladie.
Sur le plan professionnel, la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF) met à disposition des patients des fiches d'information actualisées. Ces documents, rédigés en langage accessible, expliquent la pathologie, les traitements et les précautions à prendre [8,10].
Les centres de lutte antituberculeuse (CLAT) constituent également des ressources précieuses. Présents dans chaque département, ils assurent le suivi des patients, la distribution gratuite des médicaments et l'accompagnement social si nécessaire [1,2]. Ces centres travaillent en étroite collaboration avec les médecins traitants et les spécialistes hospitaliers pour garantir une prise en charge optimale.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une tuberculose laryngée nécessite quelques adaptations pratiques pour optimiser la guérison et préserver sa qualité de vie. Concernant la prise des médicaments, il est essentiel de respecter scrupuleusement les horaires et les doses prescrites. Prenez vos antituberculeux à jeun, de préférence le matin, pour améliorer leur absorption [6,8].
Pour préserver votre voix pendant le traitement, évitez de forcer sur vos cordes vocales. Parlez doucement, évitez les chuchotements qui fatiguent paradoxalement plus la voix, et n'hésitez pas à utiliser des moyens de communication alternatifs (écriture, gestes) quand c'est possible [9,10]. L'hydratation est cruciale : buvez au moins 1,5 litre d'eau par jour pour maintenir l'humidité des muqueuses.
Adaptez votre alimentation en privilégiant les textures molles et les températures tièdes. Évitez les aliments épicés, acides ou trop chauds qui peuvent irriter les lésions laryngées [11,12]. Les compotes, purées, soupes et yaourts constituent d'excellents choix nutritionnels pendant la phase aiguë.
N'oubliez pas l'importance du repos vocal et du sommeil réparateur. Créez un environnement calme, utilisez un humidificateur si l'air est sec, et évitez les atmosphères enfumées [7,16]. Enfin, maintenez un lien régulier avec votre équipe soignante et n'hésitez pas à signaler tout symptôme inhabituel ou toute difficulté rencontrée pendant le traitement.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et vous inciter à consulter rapidement un médecin. Un enrouement persistant depuis plus de trois semaines, surtout s'il s'aggrave progressivement, nécessite un avis médical [6,7]. Cette durée de trois semaines correspond au délai au-delà duquel une laryngite banale devrait normalement guérir.
La survenue d'une dysphagie, même légère, doit également motiver une consultation. Cette difficulté à avaler peut commencer par une simple gêne avec les aliments solides mais peut rapidement s'aggraver [8,10]. N'attendez pas que la déglutition des liquides devienne problématique pour consulter.
D'autres symptômes justifient une consultation en urgence. L'apparition d'une dyspnée (difficulté respiratoire) ou d'un stridor (bruit respiratoire anormal) peut signaler une sténose laryngée nécessitant une prise en charge immédiate [9,11]. De même, la présence de crachats sanglants (hémoptysie) doit conduire à une consultation rapide.
Pour les patients déjà diagnostiqués et traités, certains signes doivent alerter. L'aggravation des symptômes malgré le traitement, l'apparition d'effets secondaires importants (jaunisse, nausées persistantes, troubles visuels) ou une altération de l'état général nécessitent un contact immédiat avec l'équipe soignante [1,2]. En cas de doute, il vaut toujours mieux consulter trop tôt que trop tard.
Questions Fréquentes
La tuberculose laryngée est-elle contagieuse ?La tuberculose laryngée peut être contagieuse, surtout si elle s'accompagne d'une atteinte pulmonaire. Cependant, après 15 jours de traitement antibiotique adapté, le risque de transmission devient négligeable [1,2].
Combien de temps dure le traitement ?
Le traitement standard dure 6 mois : 2 mois de phase intensive avec 4 antibiotiques, puis 4 mois de phase de consolidation avec 2 antibiotiques. Cette durée peut être prolongée selon l'évolution [6,8].
Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Oui, le taux de guérison dépasse 95% avec un traitement approprié. La plupart des patients récupèrent également une fonction vocale normale ou quasi-normale [7,10].
Y a-t-il des séquelles possibles ?
Des séquelles vocales peuvent persister dans certains cas, mais elles sont généralement mineures et peuvent bénéficier d'une rééducation orthophonique. Les séquelles graves (sténose) sont rares avec un traitement précoce [9,11].
Peut-on continuer à travailler pendant le traitement ?
Cela dépend de votre profession et de l'évolution de vos symptômes. Les personnes dont l'activité dépend de leur voix peuvent nécessiter un arrêt de travail temporaire [12,16].
Questions Fréquentes
La tuberculose laryngée est-elle contagieuse ?
La tuberculose laryngée peut être contagieuse, surtout si elle s'accompagne d'une atteinte pulmonaire. Cependant, après 15 jours de traitement antibiotique adapté, le risque de transmission devient négligeable.
Combien de temps dure le traitement ?
Le traitement standard dure 6 mois : 2 mois de phase intensive avec 4 antibiotiques, puis 4 mois de phase de consolidation avec 2 antibiotiques. Cette durée peut être prolongée selon l'évolution.
Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Oui, le taux de guérison dépasse 95% avec un traitement approprié. La plupart des patients récupèrent également une fonction vocale normale ou quasi-normale.
Y a-t-il des séquelles possibles ?
Des séquelles vocales peuvent persister dans certains cas, mais elles sont généralement mineures et peuvent bénéficier d'une rééducation orthophonique. Les séquelles graves sont rares avec un traitement précoce.
Peut-on continuer à travailler pendant le traitement ?
Cela dépend de votre profession et de l'évolution de vos symptômes. Les personnes dont l'activité dépend de leur voix peuvent nécessiter un arrêt de travail temporaire.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Évaluation des stratégies de dépistage et de repérage de la tuberculose - HAS 2024-2025Lien
- [2] La tuberculose - Ministère du Travail, de la Santé 2024-2025Lien
- [3] Clinical data and complementary examination results of 39 patients with laryngeal tuberculosisLien
- [4] Hairy vocal cords and hemoptysis - PMC 2024-2025Lien
- [5] Direct laryngoscopy showing diffuse congestion and irregular lesionsLien
- [6] La tuberculose laryngée: données cliniques diagnostiques et thérapeutiques au début du XXIe siècleLien
- [7] Tuberculose laryngée: À propos d'une observationLien
- [8] Tuberculose laryngée isolée de l'adulte: localisation extra pulmonaire exceptionnelleLien
- [9] Tuberculose extra-ganglionnaire de la sphère ORLLien
- [10] Isolated laryngeal tuberculosis as an uncommon manifestation of extrapulmonary tuberculosisLien
- [11] Tuberculose péri-orificielle déformant les traits de visageLien
- [12] Bacille de Koch - Journal Africain de CardiologieLien
- [13] La pathogenèse et la transmission de la tuberculose - Canadian JournalLien
- [15] Tuberculose laryngée - EM ConsulteLien
- [16] Difficulté diagnostique d'une tuberculose laryngée isoléeLien
Publications scientifiques
- La tuberculose laryngée: données cliniques diagnostiques et thérapeutiques au début du XXIe siècle. Revue de la littérature selon la ligne rédactionnelle SWiM (2024)
- [PDF][PDF] Tuberculose laryngée: À propos d'une observation (2022)1 citations[PDF]
- Tuberculose laryngée isolée de l'adulte: localisation extra pulmonaire exceptionnelle (à propos d'un cas) (2022)1 citations
- Tuberculose extra-ganglionnaire de la sphère ORL (2025)
- Isolated laryngeal tuberculosis as an uncommon manifestation of extrapulmonary tuberculosis in adults: a case report (2022)3 citations
Ressources web
- Tuberculose laryngée isolée de l'adulte: localisation extra ... (pmc.ncbi.nlm.nih.gov)
de IM Abbassi · 2022 · Cité 1 fois — Le traitement antituberculeux, associé à une corticothérapie orale, indiquée devant un important œdème des voies aériennes supérieures a permis une résolution ...
- Tuberculose laryngée (em-consulte.com)
L'altération de l'état général avec asthénie, anorexie et amaigrissement, ainsi que la fièvre oscillante et les sueurs nocturnes sont inconstants. En ...
- Difficulté diagnostique d'une tuberculose laryngée isolée ... (pmc.ncbi.nlm.nih.gov)
de M Mahfoudhi · 2015 · Cité 2 fois — La tuberculose laryngée isolée est rare. Elle peut mimer une tumeur maligne retardant le diagnostic et aggravant le pronostic.
- Tuberculose (TB) - Maladies infectieuses (msdmanuals.com)
La tuberculose touche le plus souvent les poumons. Les symptômes comprennent une toux productive, de la fièvre, une perte de poids et une sensation de malaise.
- Une tuberculose laryngée (sciencedirect.com)
de F Arrivé · 2017 · Cité 3 fois — La tuberculose laryngée doit être évoquée devant des lésions inflammatoires chroniques ulcérées ou pseudo-tumorales, dès lors qu'une origine néoplasique a été ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.