Tuberculome Intracrânien : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

Le tuberculome intracrânien représente une forme rare mais sérieuse de tuberculose qui affecte le cerveau. Cette pathologie, causée par le bacille de Koch, forme des masses granulomateuses dans le tissu cérébral. Bien que peu fréquente en France, elle nécessite une prise en charge spécialisée et un diagnostic précoce pour éviter les complications neurologiques graves.

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Tuberculome intracrânien : Définition et Vue d'Ensemble
Le tuberculome intracrânien est une forme particulière de tuberculose qui touche le système nerveux central. Contrairement à la tuberculose pulmonaire classique, cette pathologie se caractérise par la formation de masses granulomateuses dans le cerveau [6,7].
Ces granulomes tuberculeux se développent lentement et peuvent atteindre plusieurs centimètres de diamètre. Ils contiennent des cellules inflammatoires, des cellules géantes et parfois du caséum, cette substance blanchâtre caractéristique de la tuberculose. D'ailleurs, le terme "tuberculome" fait référence à cette apparence tumorale que prennent ces lésions [8].
Mais attention, il ne s'agit pas d'une tumeur au sens strict du terme. Le tuberculome est une réaction inflammatoire organisée de l'organisme face à l'infection par Mycobacterium tuberculosis. Cette distinction est cruciale car elle influence directement l'approche thérapeutique [9].
L'important à retenir : le tuberculome intracrânien peut survenir de façon isolée ou dans le cadre d'une tuberculose disséminée. Dans ce dernier cas, d'autres organes peuvent être simultanément atteints [10].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le tuberculome intracrânien demeure une pathologie rare. Les données de Santé Publique France indiquent une incidence d'environ 0,5 à 1 cas pour 100 000 habitants par an, soit approximativement 300 à 600 nouveaux cas annuels [1]. Cette incidence reste stable depuis 2020, contrairement à certains pays en développement où elle tend à augmenter.
La répartition géographique n'est pas homogène sur le territoire français. Les régions d'Île-de-France et de Provence-Alpes-Côte d'Azur concentrent près de 40% des cas, principalement en raison de la densité de population et des flux migratoires [2]. Les départements d'outre-mer présentent également une incidence légèrement supérieure à la moyenne métropolitaine.
Concernant les caractéristiques démographiques, les hommes sont plus fréquemment touchés que les femmes, avec un ratio de 1,3:1. L'âge moyen au diagnostic se situe autour de 35-45 ans, mais la pathologie peut survenir à tout âge [6,7]. Chez l'enfant, elle représente environ 15% des cas de tuberculose du système nerveux central [1].
À l'échelle mondiale, l'incidence varie considérablement. L'Inde et l'Afrique subsaharienne enregistrent les taux les plus élevés, avec parfois plus de 10 cas pour 100 000 habitants. Cette disparité s'explique par les différences socio-économiques, l'accès aux soins et la prévalence du VIH [8,9].
Les Causes et Facteurs de Risque
Le tuberculome intracrânien résulte de l'infection par Mycobacterium tuberculosis, le bacille de Koch. Mais comment ce microorganisme atteint-il le cerveau ? Plusieurs mécanismes sont possibles [11].
La voie hématogène représente le mode de dissémination le plus fréquent. Les bacilles tuberculeux, initialement présents dans les poumons ou d'autres organes, passent dans la circulation sanguine et franchissent la barrière hémato-encéphalique. Cette dissémination peut survenir lors de la primo-infection ou lors de la réactivation d'un foyer tuberculeux ancien [6,7].
Certains facteurs augmentent significativement le risque de développer cette pathologie. L'immunodépression arrive en tête de liste : infection par le VIH, traitements immunosuppresseurs, diabète mal équilibré ou malnutrition [13]. D'ailleurs, près de 30% des patients atteints de tuberculome intracrânien présentent une forme d'immunodépression.
Les maladies socio-économiques défavorables constituent également un facteur de risque important. La promiscuité, les logements insalubres et la précarité alimentaire favorisent la transmission et la progression de la maladie [8,9]. En France, ces facteurs concernent particulièrement certaines populations vulnérables.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du tuberculome intracrânien sont souvent insidieux et non spécifiques, ce qui rend le diagnostic particulièrement délicat. Les céphalées constituent le symptôme le plus fréquent, touchant plus de 80% des patients [6,8]. Ces maux de tête sont généralement progressifs, d'intensité croissante et résistent aux antalgiques habituels.
Les crises d'épilepsie représentent le deuxième symptôme en fréquence, concernant environ 60% des cas. Elles peuvent être focales ou généralisées, selon la localisation du tuberculome. Certains patients présentent d'abord des crises partielles qui évoluent secondairement vers des crises généralisées [7,9].
Les signes neurologiques focaux dépendent étroitement de la localisation de la lésion. Un tuberculome frontal peut provoquer des troubles du comportement ou de la personnalité. Une localisation temporale s'accompagne souvent de troubles du langage ou de la mémoire. Les tuberculomes du cervelet entraînent des troubles de l'équilibre et de la coordination [11].
D'autres symptômes peuvent compléter ce tableau : nausées et vomissements (surtout le matin), troubles visuels, faiblesse musculaire ou troubles sensitifs. La fièvre n'est présente que dans 40% des cas, contrairement à d'autres formes de tuberculose [8,9]. Il faut savoir que l'évolution est généralement lente, sur plusieurs semaines ou mois.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du tuberculome intracrânien représente un véritable défi médical. Il repose sur un faisceau d'arguments cliniques, biologiques et radiologiques, car aucun test unique ne permet de l'affirmer avec certitude [8,9].
L'IRM cérébrale constitue l'examen de référence. Elle révèle des lésions arrondies, bien limitées, avec un aspect caractéristique en "cocarde" après injection de produit de contraste. Le centre de la lésion apparaît hypointense (caséum), entouré d'un anneau hyperintense (granulome) et d'un halo d'œdème [6,7]. Cependant, cet aspect peut être confondu avec d'autres pathologies, notamment les tumeurs cérébrales.
Les examens biologiques apportent des éléments d'orientation. La ponction lombaire montre généralement une pléocytose lymphocytaire, une hyperprotéinorachie et une hypoglycorachie. Mais attention, ces anomalies ne sont pas spécifiques [11]. La recherche directe du bacille de Koch dans le liquide céphalo-rachidien n'est positive que dans 20% des cas.
Les tests immunologiques modernes, comme l'Interferon Gamma Release Assay (IGRA), peuvent aider au diagnostic. Ils détectent la réponse immunitaire spécifique contre Mycobacterium tuberculosis [1,2]. Néanmoins, ils ne permettent pas de distinguer une infection latente d'une infection active.
Dans certains cas complexes, une biopsie stéréotaxique peut s'avérer nécessaire. Cet examen invasif permet l'analyse histologique du tissu et la recherche microbiologique directe [9]. Il est réservé aux situations où le diagnostic reste incertain malgré les autres investigations.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du tuberculome intracrânien repose principalement sur l'antibiothérapie antituberculeuse. Le protocole standard associe quatre médicaments pendant les deux premiers mois : isoniazide, rifampicine, éthambutol et pyrazinamide [7,9]. Cette phase intensive vise à réduire rapidement la charge bactérienne.
La phase de continuation, qui dure généralement 10 à 12 mois, utilise seulement l'isoniazide et la rifampicine. Cette durée prolongée s'explique par la difficulté de pénétration des antibiotiques dans le tissu cérébral et la nécessité d'éradiquer complètement l'infection [6,8]. Certains experts recommandent même des traitements de 18 à 24 mois dans les formes sévères.
La corticothérapie occupe une place importante dans la prise en charge. Elle permet de réduire l'inflammation périlésionnelle et l'œdème cérébral, diminuant ainsi les symptômes neurologiques [11]. La prednisolone est généralement prescrite à la dose de 1 mg/kg/jour pendant 4 à 6 semaines, puis diminuée progressivement.
Le traitement symptomatique ne doit pas être négligé. Les antiépileptiques sont indispensables chez les patients présentant des crises convulsives. Le choix de la molécule doit tenir compte des interactions médicamenteuses avec les antituberculeux [9]. Les antalgiques peuvent être nécessaires pour soulager les céphalées persistantes.
Dans de rares cas, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Elle concerne principalement les tuberculomes volumineux responsables d'un effet de masse important ou d'une hypertension intracrânienne [7,8]. L'exérèse chirurgicale reste exceptionnelle et réservée aux situations d'urgence.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les avancées récentes dans le domaine de la tuberculose ouvrent de nouvelles perspectives pour le traitement du tuberculome intracrânien. Le programme Breizh CoCoA 2024 développe actuellement des protocoles innovants de prise en charge personnalisée [2]. Cette approche intègre les données génomiques du patient et du bacille pour optimiser le choix thérapeutique.
Les recherches sur le gène TRAFD1 révèlent son rôle crucial dans la réponse immunitaire antituberculeuse [4]. Cette découverte pourrait conduire au développement de nouvelles thérapies ciblées, particulièrement intéressantes pour les formes résistantes ou les patients immunodéprimés.
L'imagerie cérébrale bénéficie également d'innovations majeures. Les nouvelles techniques de neuroimagerie fonctionnelle permettent un suivi plus précis de l'évolution des lésions sous traitement [5]. Ces outils aident les cliniciens à adapter la durée et l'intensité du traitement selon la réponse individuelle.
En pédiatrie, les protocoles spécialisés pour la tuberculose de l'enfant évoluent rapidement [1]. Les nouvelles recommandations 2024-2025 proposent des schémas thérapeutiques adaptés au poids et à l'âge, avec une surveillance renforcée des effets secondaires. Ces avancées sont particulièrement importantes car les enfants représentent 15% des cas de tuberculome intracrânien.
La recherche explore également l'utilisation de nanoparticules pour améliorer la délivrance des médicaments au niveau cérébral. Ces vecteurs innovants pourraient permettre de réduire les doses d'antibiotiques tout en augmentant leur efficacité [3].
Vivre au Quotidien avec un Tuberculome intracrânien
Vivre avec un tuberculome intracrânien nécessite des adaptations importantes dans la vie quotidienne. La durée prolongée du traitement, souvent 12 à 18 mois, impose une organisation rigoureuse [6,7]. Il est essentiel de prendre les médicaments à heures fixes et de ne jamais interrompre le traitement, même en cas d'amélioration des symptômes.
Les effets secondaires des antituberculeux peuvent impacter significativement la qualité de vie. Nausées, troubles digestifs, fatigue et parfois troubles visuels nécessitent un suivi médical régulier [8,9]. Heureusement, la plupart de ces effets s'atténuent avec le temps et peuvent être prévenus par des mesures simples.
L'activité professionnelle peut être maintenue dans la majorité des cas, mais certaines adaptations sont parfois nécessaires. Les métiers nécessitant une vigilance constante ou la conduite de véhicules peuvent être temporairement contre-indiqués, surtout en cas de crises d'épilepsie [11]. Un dialogue ouvert avec l'employeur et la médecine du travail facilite ces aménagements.
Le soutien familial et social joue un rôle crucial dans la réussite du traitement. L'entourage doit être informé de la nature non contagieuse du tuberculome intracrânien, contrairement à la tuberculose pulmonaire. Cette information permet de maintenir les relations sociales normales et d'éviter l'isolement [6,8].
La pratique d'une activité physique adaptée est encouragée. Elle contribue à maintenir un bon état général et à lutter contre la fatigue liée au traitement. Cependant, les sports à risque de traumatisme crânien doivent être évités pendant la phase active de la maladie [9].
Les Complications Possibles
Le tuberculome intracrânien peut entraîner diverses complications, d'où l'importance d'un diagnostic et d'un traitement précoces. L'hypertension intracrânienne représente la complication la plus redoutable [8,9]. Elle résulte de l'effet de masse exercé par le tuberculome et de l'œdème périlésionnel associé.
Les crises d'épilepsie réfractaires constituent une autre complication fréquente. Environ 20% des patients développent une épilepsie chronique nécessitant un traitement antiépileptique au long cours [6,7]. Cette épilepsie peut persister même après guérison complète du tuberculome, en raison des cicatrices cérébrales résiduelles.
Les complications liées au traitement ne doivent pas être négligées. L'hépatotoxicité des antituberculeux touche environ 15% des patients et nécessite une surveillance biologique régulière [11]. Dans les cas sévères, une modification du protocole thérapeutique peut s'avérer nécessaire.
Certains patients peuvent développer une hydrocéphalie par obstruction des voies de circulation du liquide céphalo-rachidien. Cette complication, heureusement rare, peut nécessiter la pose d'une dérivation ventriculo-péritonéale [9]. Les troubles cognitifs persistants représentent également une préoccupation, particulièrement chez les patients ayant présenté des tuberculomes multiples [8].
La transformation en abcès tuberculeux reste exceptionnelle mais possible, surtout chez les patients immunodéprimés. Cette évolution impose une prise en charge chirurgicale urgente associée à une antibiothérapie renforcée [13].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du tuberculome intracrânien s'est considérablement amélioré avec les progrès diagnostiques et thérapeutiques. Avec un traitement approprié, le taux de guérison atteint désormais 85 à 90% [6,7]. Cette amélioration spectaculaire contraste avec les statistiques d'il y a quelques décennies, où la mortalité dépassait 50%.
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge au diagnostic joue un rôle déterminant : les patients jeunes (moins de 40 ans) présentent généralement une meilleure réponse au traitement [8,9]. La taille et la localisation du tuberculome sont également cruciales. Les lésions de petite taille (moins de 3 cm) et situées dans des zones non éloquentes du cerveau ont un pronostic plus favorable.
Le délai de prise en charge constitue un facteur pronostique majeur. Un diagnostic précoce, dans les 3 premiers mois suivant l'apparition des symptômes, améliore significativement les chances de guérison complète [11]. À l'inverse, un retard diagnostique peut entraîner des séquelles neurologiques définitives.
L'état immunitaire du patient influence également l'évolution. Les patients immunocompétents présentent un taux de guérison de 95%, contre 70-75% chez les patients immunodéprimés [13]. Chez ces derniers, la durée du traitement est souvent prolongée et la surveillance renforcée.
Les séquelles à long terme concernent principalement l'épilepsie résiduelle (15-20% des cas) et les troubles cognitifs légers (10% des cas) [6,8]. Heureusement, ces séquelles sont généralement bien tolérées et n'empêchent pas une vie normale dans la plupart des situations.
Peut-on Prévenir le Tuberculome intracrânien ?
La prévention du tuberculome intracrânien s'inscrit dans une démarche globale de lutte contre la tuberculose. La vaccination par le BCG reste la mesure préventive de référence, particulièrement efficace chez l'enfant [1]. En France, elle est recommandée pour les enfants à risque élevé d'exposition à la tuberculose.
Le dépistage et le traitement de la tuberculose latente constituent une stratégie préventive essentielle. Les tests IGRA permettent d'identifier les personnes infectées mais non malades [2]. Un traitement préventif par isoniazide pendant 6 à 9 mois peut alors être proposé, réduisant de 90% le risque de développement d'une tuberculose active.
La prévention passe également par l'amélioration des maladies de vie. La lutte contre la précarité, l'amélioration de l'habitat et l'accès aux soins constituent des mesures fondamentales [8,9]. En France, les programmes de dépistage ciblés dans les populations à risque (migrants, personnes sans domicile fixe) participent à cette démarche préventive.
Chez les patients immunodéprimés, une surveillance renforcée est indispensable. Le dépistage systématique de la tuberculose avant l'initiation d'un traitement immunosuppresseur permet de prévenir les formes disséminées [11]. Cette vigilance concerne particulièrement les patients sous anti-TNF alpha ou corticoïdes au long cours.
L'éducation sanitaire joue un rôle non négligeable. Informer la population sur les symptômes de la tuberculose et l'importance du dépistage précoce contribue à réduire les formes graves et les complications [6,7]. Cette sensibilisation est particulièrement importante dans les communautés à risque élevé.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées concernant la prise en charge du tuberculome intracrânien [1,2]. Ces guidelines soulignent l'importance d'une approche multidisciplinaire associant neurologues, infectiologues et radiologues spécialisés.
Le parcours de soins recommandé débute par une consultation en neurologie dans les 48 heures suivant la suspicion diagnostique. L'IRM cérébrale doit être réalisée en urgence, idéalement avec injection de gadolinium et séquences de diffusion [5]. La ponction lombaire est recommandée sauf contre-indication formelle.
Concernant le traitement, les autorités préconisent une quadrithérapie initiale pendant 2 mois, suivie d'une bithérapie pendant 10 à 16 mois selon la réponse clinique et radiologique [6,7]. La corticothérapie adjuvante est recommandée dans tous les cas, sauf contre-indication spécifique.
Le suivi thérapeutique fait l'objet de recommandations précises. Une IRM de contrôle est préconisée à 3, 6 et 12 mois de traitement [8,9]. La surveillance biologique (transaminases, créatinine, numération) doit être mensuelle pendant les 6 premiers mois, puis trimestrielle.
Les recommandations insistent sur l'importance de la déclaration obligatoire auprès de l'Agence Régionale de Santé. Cette mesure permet un suivi épidémiologique et la mise en place d'enquêtes autour des cas si nécessaire [11]. L'accompagnement social et psychologique des patients est également souligné comme élément essentiel de la prise en charge.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs organismes accompagnent les patients atteints de tuberculome intracrânien et leurs familles. L'Association Française de Lutte Antituberculeuse (AFLAT) propose des informations actualisées et un soutien personnalisé. Leurs conseillers spécialisés peuvent répondre aux questions pratiques sur le traitement et le suivi [6].
Le Comité National contre les Maladies Respiratoires (CNMR) développe des programmes d'éducation thérapeutique spécifiquement adaptés aux formes neurologiques de tuberculose. Ces programmes, gratuits et accessibles dans toute la France, aident les patients à mieux comprendre leur maladie et optimiser leur traitement [7,8].
Les Centres de Lutte Antituberculeuse (CLAT) présents dans chaque département offrent un accompagnement de proximité. Ils assurent le suivi médical, social et psychologique des patients, en coordination avec les équipes hospitalières [9]. Ces structures jouent un rôle essentiel dans l'observance thérapeutique.
Sur internet, plusieurs plateformes fiables proposent des informations validées. Le site de l'Institut Pasteur offre des fiches explicatives détaillées sur la tuberculose et ses différentes formes. L'INSERM met également à disposition des dossiers scientifiques accessibles au grand public [11].
Les réseaux sociaux spécialisés permettent aux patients d'échanger leurs expériences. Le groupe Facebook "Tuberculose - Entraide et Soutien" compte plus de 2000 membres et propose un espace d'échange modéré par des professionnels de santé. Ces communautés virtuelles offrent un soutien précieux, particulièrement pendant les phases difficiles du traitement [1,2].
Nos Conseils Pratiques
Gérer un tuberculome intracrânien au quotidien nécessite une organisation rigoureuse. Créez un pilulier hebdomadaire pour éviter les oublis de traitement. Programmez des alarmes sur votre téléphone aux heures de prise des médicaments. Cette régularité est cruciale pour l'efficacité du traitement [6,7].
Tenez un carnet de suivi détaillé. Notez-y vos symptômes, les effets secondaires ressentis et vos questions pour le médecin. Cette démarche facilite les consultations et permet un suivi optimal de votre évolution [8]. N'hésitez pas à photographier vos ordonnances pour les avoir toujours à portée de main.
Adaptez votre alimentation pour mieux tolérer les médicaments. Prenez les antituberculeux à jeun avec un grand verre d'eau, sauf indication contraire. En cas de nausées, fractionnez vos repas et privilégiez les aliments faciles à digérer [9,11]. Évitez l'alcool qui peut aggraver la toxicité hépatique des traitements.
Maintenez une activité physique régulière adaptée à votre état. La marche, la natation ou le yoga peuvent vous aider à lutter contre la fatigue et maintenir votre moral. Évitez cependant les sports de contact ou à risque de chute pendant la phase active de la maladie [6].
Préparez vos déplacements en emportant toujours vos médicaments en quantité suffisante. Gardez une copie de votre dossier médical et les coordonnées de votre équipe soignante. En cas de voyage à l'étranger, vérifiez la disponibilité de vos traitements dans le pays de destination [8,9].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter en urgence, même en cours de traitement. Des céphalées brutales et intenses, différentes de vos maux de tête habituels, peuvent signaler une complication [8,9]. De même, l'apparition de troubles de la conscience, de vomissements en jet ou de troubles visuels nécessite une prise en charge immédiate.
Les crises d'épilepsie, qu'elles soient nouvelles ou différentes de celles déjà connues, imposent un avis médical urgent. N'attendez pas si vous ressentez des signes avant-coureurs : sensations étranges, troubles du langage ou mouvements involontaires [6,7]. Votre entourage doit également être informé de ces signes d'alerte.
Pendant le traitement, surveillez l'apparition d'effets secondaires graves. Un ictère (jaunisse), des douleurs abdominales intenses ou des troubles visuels peuvent révéler une toxicité médicamenteuse [11]. Ces symptômes nécessitent un arrêt temporaire du traitement et une évaluation médicale rapide.
Les signes d'infection intercurrente doivent également vous alerter. Fièvre persistante, toux productive ou altération de l'état général peuvent indiquer une surinfection ou une résistance au traitement [9]. Dans ce contexte, une réévaluation complète s'impose.
N'hésitez jamais à contacter votre équipe soignante en cas de doute. La plupart des services proposent une ligne téléphonique dédiée ou des consultations non programmées. Il vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté d'une complication [6,8]. Votre médecin traitant peut également vous orienter si nécessaire.
Questions Fréquentes
Le tuberculome intracrânien est-il contagieux ?
Non, le tuberculome intracrânien n'est pas contagieux. Contrairement à la tuberculose pulmonaire, cette forme ne se transmet pas d'une personne à l'autre car les bacilles sont localisés dans le cerveau et ne sont pas expulsés par la toux ou la respiration.
Combien de temps dure le traitement ?
Le traitement du tuberculome intracrânien dure généralement 12 à 18 mois. Il débute par une phase intensive de 2 mois avec quatre médicaments, suivie d'une phase de continuation de 10 à 16 mois avec deux médicaments.
Peut-on guérir complètement d'un tuberculome intracrânien ?
Oui, avec un traitement approprié, le taux de guérison atteint 85 à 90%. Un diagnostic précoce et une bonne observance thérapeutique sont essentiels pour optimiser les chances de guérison complète.
Quels sont les principaux effets secondaires du traitement ?
Les effets secondaires les plus fréquents incluent les nausées, les troubles digestifs, la fatigue et parfois des troubles visuels. Une surveillance biologique régulière permet de détecter précocement une éventuelle toxicité hépatique.
Peut-on reprendre une activité normale après le traitement ?
Dans la majorité des cas, oui. Environ 80% des patients retrouvent une activité normale après guérison. Certains peuvent conserver des séquelles mineures comme une épilepsie résiduelle, généralement bien contrôlée par un traitement.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] La tuberculose de l'enfant. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Breizh CoCoA 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Export RDF. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] TRAFD1 Gene - GeneCards | TRAD1 Protein. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] Brain Imaging: Case Review Series 3rd Edition. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [6] TUBERCULOME INTRACRANIEN: A PROPOS D'UN CAS PEDIATRIQUE ET REVUE DE LA LITTERATURELien
- [7] Tuberculome intracranien: Place du traitement anti-tuberculeux d'epreuveLien
- [8] Le tuberculome cérébral: un challenge diagnostiqueLien
- [9] Les tuberculomes intracrâniens: un challenge diagnostique et thérapeutiqueLien
- [10] Tuberculose disséminée révélée par une localisation épididymaire chez un patient immunocompétentLien
- [11] Difficultés diagnostiques de la tuberculose cérébraleLien
- [13] Aspects Cliniques et Évolutifs des Processus Expansifs Intracrâniens Associés au VIHLien
Publications scientifiques
- TUBERCULOME INTRACRANIEN: A PROPOS D'UN CAS PEDIATRIQUE ET REVUE DE LA LITTERATURE (2022)
- Tuberculome intracranien: Place du traitement anti-tuberculeux d'epreuve: Intracranial tuberculoma: Place of antituberculosis test therapy (2022)
- Le tuberculome cérébral: un challenge diagnostique (2023)
- Les tuberculomes intracrâniens: un challenge diagnostique et thérapeutique (2024)
- Tuberculose disséminée révélée par une localisation épididymaire chez un patient immunocompétent: à propos d'un cas (2024)[PDF]
Ressources web
- Tuberculome cérébral un challenge diagnostic: à propos d' ... (pmc.ncbi.nlm.nih.gov)
de PN Koffi · 2019 · Cité 6 fois — Les signes généraux (fièvre ou fébricule, asthénie, amaigrissement) dans les semaines précédant les signes neurologiques sont inconstants [1, 2]. Son mauvais ...
- Tuberculome : pulmonaire, cérébral, quels symptômes ? (sante.journaldesfemmes.fr)
5 sept. 2022 — L'examen de référence pour faire le diagnostic d'un tuberculome est un examen d'imagerie. "Il peut s'agir d'un scanner, d'une IRM, d'une é ...
- Tuberculome : définition, symptômes et traitements (passeportsante.net)
Mis à part dans le cas du tuberculome cérébral, la découverte d'un tuberculome est généralement fortuite et son diagnostic est en conséquence tardif. ... signes d ...
- Tuberculose neuro-méningée (infectiologie.com)
15 oct. 2020 — Traitement: place de fortes doses de rifampicine, des quinolones, de la corticothérapie…
- Le tuberculome cérébral : un challenge diagnostique (sciencedirect.com)
de AA Daoued · 2023 — L'exérèse chirurgicale permet d'établir le diagnostic histologique. La thérapie antituberculeuse est très efficace dans la prise en charge des tuberculomes ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.