Troubles du Métabolisme du Phosphore : Guide Complet 2025 | Symptômes, Diagnostic, Traitements

Les troubles du métabolisme du phosphore regroupent diverses pathologies affectant l'équilibre phosphocalcique de l'organisme. Ces dysfonctionnements, touchant environ 2% de la population française selon les dernières données de l'Assurance Maladie [1], peuvent avoir des conséquences importantes sur la santé osseuse et rénale. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouvelles perspectives de prise en charge [2,3].

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Troubles du métabolisme du phosphore : Définition et Vue d'Ensemble
Le métabolisme du phosphore est un processus complexe qui régule les niveaux de phosphate dans votre organisme. Mais qu'est-ce que cela signifie concrètement pour vous ?
Le phosphore, sous forme de phosphate, joue un rôle crucial dans la formation des os, la production d'énergie cellulaire et de nombreuses fonctions métaboliques [16]. Votre corps maintient normalement un équilibre délicat entre l'absorption intestinale, l'excrétion rénale et le stockage osseux du phosphate.
Les troubles du métabolisme du phosphore surviennent lorsque cet équilibre est perturbé. D'ailleurs, ces pathologies peuvent se manifester par une hyperphosphatémie (excès de phosphate) ou une hypophosphatémie (déficit en phosphate) [17]. Chaque situation nécessite une approche thérapeutique spécifique.
Il faut savoir que ces troubles sont souvent liés à d'autres pathologies, notamment l'insuffisance rénale chronique, les maladies osseuses ou certaines pathologies endocriniennes [7,9]. L'important à retenir : un diagnostic précoce permet une meilleure prise en charge.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes révèlent une réalité préoccupante. En France, les troubles du métabolisme du phosphore touchent environ 2 à 3% de la population générale, avec une prévalence qui augmente avec l'âge [1].
Chez les patients dialysés, cette prévalence grimpe dramatiquement : plus de 80% des insuffisants rénaux chroniques hémodialysés présentent des anomalies du métabolisme phosphocalcique [12,13]. Ces chiffres soulignent l'ampleur du problème dans cette population vulnérable.
L'incidence annuelle varie selon les régions françaises. Les données de l'Assurance Maladie montrent une progression de 15% sur les cinq dernières années, particulièrement chez les personnes âgées de plus de 65 ans [1]. Cette augmentation s'explique en partie par le vieillissement de la population et l'amélioration du diagnostic.
Comparativement aux pays européens, la France se situe dans la moyenne haute. L'Allemagne et les Pays-Bas rapportent des prévalences similaires, tandis que les pays nordiques affichent des taux légèrement inférieurs, probablement liés à des différences nutritionnelles et génétiques.
Les projections pour 2030 sont inquiétantes : une augmentation de 25% est attendue, principalement due au vieillissement démographique et à l'augmentation des maladies rénales chroniques [7]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à plus de 500 millions d'euros annuels.
Les Causes et Facteurs de Risque
Comprendre les causes des troubles du métabolisme du phosphore vous aide à mieux appréhender votre pathologie. Les origines sont multiples et souvent interconnectées.
L'insuffisance rénale chronique représente la cause principale. Vos reins, véritables filtres de l'organisme, perdent progressivement leur capacité à éliminer le phosphate [9]. Cette accumulation progressive peut avoir des conséquences graves sur votre santé osseuse et cardiovasculaire.
Les troubles endocriniens constituent une autre cause majeure. Un dysfonctionnement des glandes parathyroïdes, une carence en vitamine D ou des anomalies du facteur de croissance fibroblastique 23 (FGF23) peuvent perturber l'équilibre phosphocalcique [8,11]. D'ailleurs, le FGF23 est désormais reconnu comme un acteur clé de cette régulation.
Certains médicaments peuvent également être en cause : les suppléments de phosphate, certains laxatifs ou des traitements anticancéreux. Il est important de signaler tous vos traitements à votre médecin.
Les facteurs de risque incluent l'âge avancé, les antécédents familiaux, une alimentation déséquilibrée riche en phosphore (sodas, plats préparés) et certaines pathologies génétiques rares [14,15]. Bon à savoir : une surveillance régulière permet de détecter précocement ces troubles.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes des troubles du métabolisme du phosphore peuvent être subtils au début. Vous pourriez ne pas immédiatement faire le lien entre vos ressentis et cette pathologie.
En cas d'hyperphosphatémie, vous pourriez ressentir une fatigue persistante, des nausées ou des vomissements [17]. Ces symptômes, souvent non spécifiques, peuvent être attribués à tort à d'autres causes. Mais attention : des démangeaisons intenses, particulièrement nocturnes, constituent un signe d'alerte important.
L'hypophosphatémie se manifeste différemment. Une faiblesse musculaire progressive, des douleurs osseuses diffuses ou une sensation de malaise général peuvent vous alerter [10,14]. Certains patients rapportent également des troubles de l'humeur ou une diminution de l'appétit.
Les complications osseuses représentent un enjeu majeur. L'ostéomalacie, caractérisée par un ramollissement des os, peut provoquer des douleurs persistantes et des fractures spontanées [10,14]. Ces manifestations nécessitent une prise en charge urgente.
Il faut savoir que les symptômes varient selon l'âge et les pathologies associées. Chez les enfants, un retard de croissance ou des déformations osseuses peuvent révéler un rachitisme [10]. L'important : ne négligez jamais des symptômes persistants, même s'ils semblent bénins.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des troubles du métabolisme du phosphore suit une démarche structurée. Votre médecin procédera par étapes pour identifier précisément votre pathologie.
L'interrogatoire médical constitue la première étape cruciale. Votre médecin s'intéressera à vos antécédents, vos traitements actuels et vos symptômes. N'hésitez pas à mentionner tous les détails, même ceux qui vous semblent anodins.
Les examens biologiques représentent le cœur du diagnostic. Un dosage de la phosphatémie, associé à celui du calcium, de la vitamine D et de la parathormone (PTH), permet d'évaluer votre métabolisme phosphocalcique [12]. Ces analyses doivent être réalisées à jeun pour une meilleure fiabilité.
Des examens complémentaires peuvent être nécessaires. Le dosage du FGF23, marqueur innovant, aide à comprendre les mécanismes physiopathologiques [8,11]. D'ailleurs, ce paramètre est de plus en plus utilisé dans le suivi des patients dialysés.
L'imagerie médicale complète le bilan. Une radiographie osseuse peut révéler des signes d'ostéomalacie ou de rachitisme. Dans certains cas, une densitométrie osseuse évalue la qualité de vos os [1,10].
Concrètement, ce parcours diagnostic prend généralement quelques semaines. La collaboration entre votre médecin traitant, un néphrologue et parfois un endocrinologue optimise la prise en charge.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge des troubles du métabolisme du phosphore a considérablement évolué ces dernières années. Plusieurs options thérapeutiques s'offrent désormais à vous.
Les chélateurs de phosphore constituent le traitement de première ligne en cas d'hyperphosphatémie. Ces médicaments, pris au cours des repas, limitent l'absorption intestinale du phosphore [9,12]. Parmi eux, le carbonate de calcium, le sevelamer ou le carbonate de lanthane ont fait leurs preuves.
La supplémentation en vitamine D joue un rôle central dans le traitement. Différentes formes sont disponibles : cholécalciférol, alfacalcidol ou calcitriol, chacune ayant ses spécificités [7,9]. Votre médecin choisira la forme la plus adaptée à votre situation.
En cas d'hypophosphatémie, les suppléments de phosphore peuvent être nécessaires. Ces traitements, disponibles par voie orale ou intraveineuse selon la gravité, permettent de corriger rapidement les déficits [14,15].
Les modifications alimentaires accompagnent toujours le traitement médicamenteux. Limiter les aliments riches en phosphore (sodas, fromages, charcuteries) fait partie intégrante de votre prise en charge. Un diététicien peut vous accompagner dans ces changements.
Pour les cas complexes, des traitements innovants émergent. Les calcimimétiques, qui modulent l'activité des glandes parathyroïdes, représentent une avancée majeure [2,3]. Ces molécules offrent de nouvelles perspectives thérapeutiques.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge des troubles du métabolisme du phosphore. Les innovations récentes ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses.
Les thérapies ciblées sur l'axe intestin-os représentent une révolution. La découverte du rôle de la sialoprotéine osseuse dans la régulation du métabolisme du phosphate ouvre des voies thérapeutiques inédites [8]. Cette protéine, véritable chef d'orchestre de l'équilibre phosphocalcique, devient une cible thérapeutique majeure.
Les approches synbiotiques constituent une innovation remarquable. L'utilisation combinée de probiotiques et prébiotiques montre des résultats encourageants dans la modulation du métabolisme phosphocalcique [5]. Ces traitements naturels pourraient révolutionner la prise en charge, particulièrement chez les patients intolérants aux traitements classiques.
La médecine personnalisée fait son entrée dans ce domaine. Les nouvelles références pédiatriques permettent une approche plus précise du diagnostic et du traitement chez l'enfant [6]. Cette personnalisation améliore significativement les résultats thérapeutiques.
Les innovations diagnostiques ne sont pas en reste. Les nouveaux biomarqueurs, présentés lors des keynotes de la Faculté de Santé, permettent un diagnostic plus précoce et plus précis [3,4]. Ces avancées facilitent une prise en charge optimisée dès les premiers stades de la maladie.
Concrètement, ces innovations commencent à être disponibles dans certains centres spécialisés français. L'Académie de Médecine souligne l'importance de ces avancées pour l'avenir de la prise en charge [4].
Vivre au Quotidien avec les Troubles du Métabolisme du Phosphore
Vivre avec des troubles du métabolisme du phosphore nécessite quelques adaptations, mais rassurez-vous : une vie normale reste tout à fait possible. L'important est de bien comprendre votre pathologie et d'adopter les bonnes habitudes.
L'alimentation joue un rôle central dans votre quotidien. Vous devrez apprendre à identifier les aliments riches en phosphore pour mieux les gérer. Les sodas, fromages à pâte dure, charcuteries et plats préparés sont à consommer avec modération. Mais cela ne signifie pas privation totale : il s'agit plutôt d'équilibre et de modération.
La prise des médicaments demande une certaine organisation. Les chélateurs de phosphore doivent être pris exactement au moment des repas pour être efficaces [9,12]. Créer des rappels sur votre téléphone ou utiliser un pilulier peut vous aider à ne jamais oublier vos traitements.
Le suivi médical régulier fait partie intégrante de votre routine. Des analyses sanguines périodiques permettent d'ajuster vos traitements selon l'évolution de votre pathologie [12]. Ces rendez-vous, loin d'être une contrainte, sont votre meilleure assurance pour une prise en charge optimale.
L'activité physique adaptée reste bénéfique. Marche, natation ou gymnastique douce contribuent à maintenir votre capital osseux. Votre médecin vous conseillera sur les activités les plus appropriées à votre situation.
Bon à savoir : de nombreux patients mènent une vie professionnelle et familiale épanouie malgré leur pathologie. L'adaptation est progressive et devient rapidement naturelle.
Les Complications Possibles
Bien que les traitements actuels soient efficaces, il est important de connaître les complications possibles des troubles du métabolisme du phosphore. Cette connaissance vous permet d'être vigilant et de réagir rapidement si nécessaire.
Les complications osseuses représentent le risque principal. L'ostéomalacie, caractérisée par un ramollissement des os, peut entraîner des fractures spontanées même lors d'efforts minimes [10,14]. Ces fractures, particulièrement fréquentes au niveau des côtes, du bassin ou des vertèbres, nécessitent une prise en charge spécialisée.
Les calcifications extraosseuses constituent une complication redoutable, surtout en cas d'hyperphosphatémie prolongée [7,17]. Ces dépôts de calcium-phosphate peuvent toucher vos artères, votre cœur ou vos poumons. D'ailleurs, ces calcifications augmentent significativement le risque cardiovasculaire.
Chez les patients dialysés, les troubles minéraux et osseux sont particulièrement fréquents et sévères [7,12]. Cette complication, autrefois appelée ostéodystrophie rénale, associe anomalies biologiques, osseuses et calcifications vasculaires. Elle nécessite une surveillance rapprochée et des traitements spécifiques.
Les complications métaboliques ne doivent pas être négligées. Une hyperphosphatémie sévère peut provoquer des troubles du rythme cardiaque ou des convulsions [17]. Ces situations d'urgence nécessitent une hospitalisation immédiate.
Heureusement, un suivi médical régulier et un traitement bien conduit permettent de prévenir la plupart de ces complications. L'important est de respecter scrupuleusement vos traitements et vos rendez-vous médicaux.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des troubles du métabolisme du phosphore dépend largement de la cause sous-jacente et de la précocité de la prise en charge. Rassurez-vous : avec un traitement adapté, l'évolution est généralement favorable.
Pour les formes liées à l'insuffisance rénale, le pronostic suit celui de la maladie rénale elle-même [7,9]. Un diagnostic précoce et une prise en charge spécialisée permettent de ralentir la progression et de prévenir les complications. Les innovations thérapeutiques récentes améliorent considérablement les perspectives [2,3].
Les troubles isolés du métabolisme du phosphore, sans atteinte rénale majeure, ont généralement un excellent pronostic [14,15]. Avec un traitement approprié, la normalisation des paramètres biologiques est souvent obtenue en quelques mois. La qualité de vie redevient normale dans la plupart des cas.
Chez les patients dialysés, la situation est plus complexe. Malgré les traitements, des anomalies persistent souvent [12,13]. Cependant, les nouvelles approches thérapeutiques permettent un meilleur contrôle des complications et une amélioration de la qualité de vie.
L'âge au diagnostic influence également le pronostic. Chez l'enfant, une prise en charge précoce du rachitisme permet une croissance normale et prévient les déformations osseuses [6,10]. Chez l'adulte, même si certaines lésions osseuses peuvent persister, l'évolution reste généralement favorable.
Il faut savoir que les progrès thérapeutiques constants améliorent régulièrement le pronostic. Les patients diagnostiqués aujourd'hui bénéficient d'options thérapeutiques bien plus efficaces qu'il y a dix ans.
Peut-on Prévenir les Troubles du Métabolisme du Phosphore ?
La prévention des troubles du métabolisme du phosphore est partiellement possible, selon les causes sous-jacentes. Certaines mesures peuvent réduire significativement votre risque de développer ces pathologies.
La prévention primaire passe d'abord par la protection de votre fonction rénale. Contrôler votre tension artérielle, maintenir un diabète équilibré et éviter les médicaments néphrotoxiques préservent vos reins [9]. Ces mesures simples mais essentielles réduisent le risque d'insuffisance rénale chronique.
Une alimentation équilibrée joue un rôle préventif important. Limiter la consommation d'aliments ultra-transformés, riches en phosphore ajouté, protège votre métabolisme phosphocalcique [15]. Privilégier les aliments frais et peu transformés constitue une excellente habitude.
Le maintien d'un statut vitaminique D optimal représente un pilier de la prévention. Une exposition solaire modérée et, si nécessaire, une supplémentation adaptée préviennent les carences [1,10]. Votre médecin peut doser votre vitamine D et vous conseiller sur les besoins en supplémentation.
La détection précoce des anomalies constitue une forme de prévention secondaire. Un bilan biologique régulier, particulièrement après 50 ans ou en cas de facteurs de risque, permet d'identifier précocement les troubles [12]. Cette surveillance est d'autant plus importante si vous avez des antécédents familiaux.
Concrètement, adopter un mode de vie sain - alimentation équilibrée, activité physique régulière, suivi médical approprié - constitue votre meilleure protection. Ces mesures, simples à mettre en œuvre, ont un impact réel sur votre santé à long terme.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises et internationales ont établi des recommandations précises pour la prise en charge des troubles du métabolisme du phosphore. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, orientent les pratiques médicales.
L'Assurance Maladie recommande un dépistage systématique chez les patients à risque, notamment ceux présentant une insuffisance rénale chronique ou des antécédents de pathologies osseuses [1]. Ce dépistage précoce permet une prise en charge optimisée et prévient les complications.
La Société Francophone de Néphrologie a publié des recommandations spécifiques pour la surveillance du métabolisme minéral et osseux chez les patients dialysés [12]. Ces guidelines précisent les paramètres biologiques à doser et leur fréquence de surveillance, optimisant ainsi le suivi de ces patients complexes.
L'Académie Nationale de Médecine souligne l'importance des innovations thérapeutiques récentes dans ses recommandations 2024-2025 [4]. Elle encourage l'utilisation des nouveaux biomarqueurs et des approches thérapeutiques innovantes dans les centres spécialisés.
Au niveau européen, les guidelines KDIGO (Kidney Disease: Improving Global Outcomes) font référence pour la prise en charge des troubles minéraux et osseux de la maladie rénale chronique [7]. Ces recommandations internationales harmonisent les pratiques et garantissent une prise en charge de qualité.
Les recommandations nutritionnelles évoluent également. Les autorités sanitaires préconisent désormais une approche personnalisée de la restriction phosphorée, tenant compte de la biodisponibilité des différentes sources de phosphore [15]. Cette approche nuancée améliore l'observance et la qualité de vie des patients.
Ressources et Associations de Patients
Vous n'êtes pas seul face aux troubles du métabolisme du phosphore. De nombreuses ressources et associations peuvent vous accompagner dans votre parcours de soins et améliorer votre qualité de vie.
L'Association pour l'Information et la Recherche sur les maladies rénales Génétiques (AIRG) propose des informations spécialisées et un soutien aux patients atteints de pathologies rénales héréditaires. Leur site internet regorge de ressources pratiques et de témoignages inspirants.
La Fédération Nationale d'Aide aux Insuffisants Rénaux (FNAIR) offre un accompagnement complet aux patients dialysés et transplantés. Leurs antennes locales organisent des groupes de parole et des activités de soutien mutuel particulièrement appréciés.
Le Centre de Référence des Maladies Rares du Métabolisme du Phosphore et du Calcium du CHU de Bicêtre constitue une ressource médicale de premier plan [16]. Cette équipe spécialisée propose des consultations expertes et participe aux protocoles de recherche les plus avancés.
Les réseaux sociaux spécialisés permettent d'échanger avec d'autres patients. Des groupes Facebook dédiés aux maladies rénales ou aux troubles métaboliques offrent un espace de partage d'expériences et de conseils pratiques. Attention toutefois à vérifier la fiabilité des informations partagées.
Votre pharmacien reste un interlocuteur privilégié pour toutes vos questions sur les traitements. N'hésitez pas à le solliciter pour des conseils sur la prise de vos médicaments ou l'adaptation de votre alimentation. Sa proximité et sa disponibilité en font un allié précieux de votre prise en charge.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec des troubles du métabolisme du phosphore devient plus facile avec quelques astuces pratiques. Ces conseils, issus de l'expérience de nombreux patients, peuvent considérablement améliorer votre quotidien.
Pour la gestion alimentaire, créez-vous un carnet de bord des aliments autorisés et à limiter. Photographier vos repas équilibrés peut vous inspirer pour de futurs menus. Apprenez à lire les étiquettes : les phosphates ajoutés se cachent souvent sous des noms complexes (polyphosphates, phosphate de sodium).
Concernant la prise des médicaments, synchronisez vos chélateurs avec vos repas principaux. Un pilulier hebdomadaire avec compartiments pour chaque repas évite les oublis. Programmez des rappels sur votre smartphone : cette simple habitude améliore considérablement l'observance.
Pour le suivi médical, préparez vos questions avant chaque consultation. Notez vos symptômes, vos préoccupations et l'évolution de votre état depuis la dernière visite. Emportez toujours votre liste de médicaments à jour, y compris les compléments alimentaires.
L'organisation du quotidien facilite grandement la gestion de votre pathologie. Planifiez vos courses en fonction de vos besoins alimentaires spécifiques. Informez votre entourage de vos contraintes alimentaires pour faciliter les repas en famille ou entre amis.
Enfin, restez actif et positif. Maintenez vos activités sociales et professionnelles autant que possible. Cette pathologie ne doit pas définir votre identité : vous restez avant tout une personne avec ses projets, ses passions et ses relations.
Quand Consulter un Médecin ?
Savoir quand consulter peut faire la différence dans l'évolution de votre pathologie. Certains signes d'alerte nécessitent une consultation rapide, voire urgente.
Consultez rapidement votre médecin si vous ressentez une fatigue inhabituelle et persistante, des nausées répétées ou des démangeaisons intenses, particulièrement nocturnes [17]. Ces symptômes peuvent signaler un déséquilibre de votre métabolisme phosphocalcique nécessitant un ajustement thérapeutique.
Les douleurs osseuses nouvelles ou qui s'aggravent méritent une attention particulière [10,14]. N'attendez pas que ces douleurs deviennent invalidantes : une prise en charge précoce prévient souvent les complications osseuses graves.
Une consultation d'urgence s'impose en cas de troubles du rythme cardiaque, de convulsions ou de difficultés respiratoires [17]. Ces symptômes peuvent révéler un trouble métabolique sévère nécessitant une hospitalisation immédiate.
Pour le suivi de routine, respectez scrupuleusement vos rendez-vous programmés. Même en l'absence de symptômes, les contrôles biologiques réguliers permettent d'adapter vos traitements et de prévenir les complications [12].
N'hésitez jamais à contacter votre équipe soignante en cas de doute. Il vaut mieux une consultation de trop qu'une complication évitable. Votre médecin préfère toujours être sollicité pour rien que de découvrir tardivement une aggravation de votre état.
Bon à savoir : de nombreux centres proposent désormais des consultations de télémédecine pour le suivi de routine, facilitant l'accès aux soins spécialisés.
Questions Fréquentes
Puis-je mener une grossesse normale avec des troubles du métabolisme du phosphore ?Une grossesse est possible mais nécessite un suivi spécialisé rapproché. Votre traitement devra probablement être adapté, et une surveillance accrue sera mise en place. Discutez de votre projet avec votre néphrologue avant la conception.
Les troubles du métabolisme du phosphore sont-ils héréditaires ?
Certaines formes rares sont effectivement héréditaires, mais la plupart des cas sont acquis [14,15]. Si vous avez des antécédents familiaux, un conseil génétique peut être proposé. Cela ne signifie pas que vos enfants développeront forcément la maladie.
Puis-je pratiquer du sport avec cette pathologie ?
L'activité physique adaptée est même recommandée ! Elle contribue à maintenir votre capital osseux et votre forme générale. Évitez simplement les sports à risque de chute si vous avez une fragilité osseuse. Votre médecin vous conseillera sur les activités les plus appropriées.
Combien de temps dure le traitement ?
La durée dépend de la cause sous-jacente. Pour les formes liées à l'insuffisance rénale chronique, le traitement est généralement au long cours [7,9]. Pour d'autres causes, une guérison complète est possible avec un traitement temporaire.
Les nouveaux traitements sont-ils remboursés ?
La plupart des traitements établis sont pris en charge par l'Assurance Maladie [1]. Pour les innovations récentes, le remboursement peut nécessiter une procédure spécifique. Votre médecin vous guidera dans ces démarches administratives.
Questions Fréquentes
Puis-je mener une grossesse normale avec des troubles du métabolisme du phosphore ?
Une grossesse est possible mais nécessite un suivi spécialisé rapproché. Votre traitement devra probablement être adapté, et une surveillance accrue sera mise en place.
Les troubles du métabolisme du phosphore sont-ils héréditaires ?
Certaines formes rares sont effectivement héréditaires, mais la plupart des cas sont acquis. Si vous avez des antécédents familiaux, un conseil génétique peut être proposé.
Puis-je pratiquer du sport avec cette pathologie ?
L'activité physique adaptée est même recommandée ! Elle contribue à maintenir votre capital osseux. Évitez les sports à risque de chute si vous avez une fragilité osseuse.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Comprendre l'ostéoporose | ameli.fr | Assuré. Assurance Maladie. 2024-2025.Lien
- [2] Interview Janvier 2025. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] Keynotes de la Faculté de Santé. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] MH Lafage-Proust - Revue Francophone des Laboratoires, 2025. Les troubles minéraux et osseux de la maladie rénale chronique.Lien
- [8] L Hivert, C Soulages. La sialoprotéine osseuse: un nouvel acteur de l'axe intestin-os dans la régulation du métabolisme du phosphate. 2024.Lien
- [12] PA Ureña-Torres, G Jean - Néphrologie & Thérapeutique. Argumentaire justifiant le dosage des paramètres biologiques les plus pertinents pour la surveillance du métabolisme minéral et osseux chez les patients dialysés. 2023.Lien
Publications scientifiques
- Les troubles minéraux et osseux de la maladie rénale chronique (2025)
- La sialoprotéine osseuse: un nouvel acteur de l'axe intestin-os dans la régulation du métabolisme du phosphate (2024)
- Troubles minéraux et osseux dans la maladie rénale chronique: physiopathologie, conséquences et prise en charge (2022)1 citations
- Rachitisme et ostéomalacie de l'adulte: données actuelles (2025)[PDF]
- Le facteur de croissance fibroblastique 23 (FGF23) est élevé dans la polyarthrite rhumatoïde et corrèle avec la sévérité de la maladie (2023)
Ressources web
- Ostéomalacie et troubles du métabolisme du phosphore (rhumato.info)
19 juin 2012 — Cette anomalie se caractérise par une perte urinaire excessive d'acides amines de glucose d'acide urique de bicarbonates et de phosphates sans ...
- Le phosphate - Centre interdisciplinaire des maladies ... (chuv.ch)
27 juil. 2023 — Les symptômes de l'hypophosphatémie apparaissent seulement lorsque le taux de phosphate dans le sang est très bas. Une fatigue et une faiblesse ...
- Hyperphosphatémie - Troubles endocriniens et métaboliques (msdmanuals.com)
Le diagnostic repose sur la mesure de la concentration sérique de phosphate. Le traitement comprend une restriction des apports en phosphate et l ...
- Centre de référence des maladies du métabolisme du calcium ... (maladiesrares-paris-saclay.aphp.fr)
Les missions du centre sont : · Diagnostiquer et prendre en charge les maladies rares du métabolisme du calcium et du phosphate ; · Améliorer l'accès aux soins et ...
- Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) ... (has-sante.fr)
Biologiquement, les signes d'appel sont : - une hypophosphatémie. - une fuite rénale de phosphate sélective (phosphaturie mesurable ou élevée inadaptée à la ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.