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Trouble Paranoïaque Partagé : Guide Complet 2025 | Symptômes, Diagnostic, Traitements

Trouble paranoïaque partagé

Le trouble paranoïaque partagé, aussi appelé trouble délirant induit, représente une pathologie psychiatrique rare mais fascinante. Cette maladie se caractérise par la transmission d'idées délirantes d'une personne à une autre, créant un système de croyances partagées déconnectées de la réalité. Bien que peu fréquent, ce trouble nécessite une prise en charge spécialisée pour éviter les complications graves.

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Trouble paranoïaque partagé : Définition et Vue d'Ensemble

Le trouble paranoïaque partagé constitue une pathologie psychiatrique complexe où des idées délirantes se transmettent entre individus proches [4,6]. Cette maladie implique généralement deux personnes : l'inducteur, qui développe initialement le délire, et l'induit, qui adopte progressivement ces croyances irrationnelles.

Contrairement aux idées reçues, ce trouble ne résulte pas d'une simple influence psychologique. Il s'agit d'un véritable processus pathologique impliquant des mécanismes neurobiologiques complexes [7]. Les recherches récentes montrent que certaines vulnérabilités génétiques et environnementales favorisent cette transmission délirante.

D'ailleurs, la classification internationale distingue plusieurs formes de ce trouble. La forme classique implique un couple ou des membres d'une même famille, tandis que des variantes peuvent toucher des groupes plus larges [10]. L'important à retenir : cette pathologie nécessite toujours une intervention médicale spécialisée.

Les mécanismes de transmission restent partiellement mystérieux. Cependant, les études phénoménologiques récentes révèlent que l'isolement social et la dépendance émotionnelle constituent des facteurs déterminants [6]. En fait, plus la relation entre les individus est fusionnelle, plus le risque de partage délirant augmente.

Épidémiologie en France et dans le Monde

La prévalence du trouble paranoïaque partagé demeure difficile à établir précisément. Les études épidémiologiques françaises estiment sa fréquence entre 0,1 et 0,3% de la population générale [14,15]. Cette rareté relative explique pourquoi de nombreux professionnels de santé méconnaissent encore cette pathologie.

En France, l'incidence annuelle s'élève approximativement à 2-3 nouveaux cas pour 100 000 habitants [15]. Mais ces chiffres sous-estiment probablement la réalité, car beaucoup de cas restent non diagnostiqués. Les données hospitalières montrent une augmentation de 15% des consultations liées à cette pathologie depuis 2020.

Les variations démographiques révèlent des patterns intéressants. Les femmes représentent 60-65% des cas, particulièrement dans la tranche d'âge 45-65 ans [8]. Cette prédominance féminine s'explique partiellement par des facteurs socioculturels et hormonaux spécifiques.

Comparativement aux pays européens, la France présente des taux similaires à l'Allemagne et à l'Italie. Cependant, les pays nordiques rapportent des prévalences légèrement inférieures, possiblement liées à des différences dans les systèmes de détection précoce [4].

L'impact économique sur le système de santé français reste significatif. Chaque patient nécessite en moyenne 18 mois de suivi psychiatrique intensif, représentant un coût moyen de 25 000 euros par cas [2]. Ces données soulignent l'importance d'une détection précoce pour optimiser la prise en charge.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les origines du trouble paranoïaque partagé résultent d'une interaction complexe entre facteurs biologiques, psychologiques et sociaux [6,13]. Contrairement à d'autres pathologies psychiatriques, aucun gène spécifique n'a été identifié, mais certaines vulnérabilités héréditaires semblent favoriser sa survenue.

L'isolement social constitue le principal facteur de risque environnemental. Les couples ou familles vivant en vase clos développent plus fréquemment cette pathologie [10]. D'ailleurs, la pandémie de COVID-19 a révélé une augmentation notable des cas, probablement liée aux confinements prolongés.

Les facteurs psychologiques incluent la dépendance affective excessive, les troubles de l'attachement et certains traits de personnalité paranoïdes préexistants [13]. Bon à savoir : la présence d'un trouble de la personnalité chez l'inducteur multiplie par 5 le risque de transmission délirante.

Certaines situations de vie favorisent également l'émergence de cette pathologie. Les périodes de stress intense, les deuils non élaborés ou les traumatismes partagés créent un terrain propice [12]. En fait, 40% des patients rapportent un événement déclencheur identifiable dans les 6 mois précédant l'apparition des symptômes.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes du trouble paranoïaque partagé se développent progressivement, rendant leur détection parfois difficile [15]. Le tableau clinique varie selon que l'on considère l'inducteur ou l'induit, chacun présentant des manifestations spécifiques mais complémentaires.

Chez l'inducteur, les signes précurseurs incluent des idées de persécution, de grandeur ou de jalousie pathologique. Ces idées délirantes s'organisent autour d'un thème central cohérent, contrairement aux délires désorganisés [7]. L'important : ces croyances paraissent logiques dans leur système interne, ce qui facilite leur transmission.

L'induit développe initialement une adhésion partielle aux idées de l'inducteur. Progressivement, ces croyances deviennent siennes et s'enrichissent d'éléments personnels [4]. Cette évolution peut prendre plusieurs mois, voire années, expliquant pourquoi le diagnostic reste souvent tardif.

Les manifestations comportementales communes incluent l'évitement de certaines personnes ou situations, des changements dans les habitudes sociales et parfois des conduites agressives dirigées contre les supposés persécuteurs [14]. Concrètement, vous pourriez observer un repli progressif du couple ou de la famille sur elle-même.

Attention aux signaux d'alarme : accusations répétées contre les mêmes personnes, méfiance excessive envers l'entourage, interprétations systématiquement négatives des événements neutres. Ces symptômes, lorsqu'ils sont partagés par plusieurs membres d'une famille, doivent alerter sur la possibilité de cette pathologie.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic du trouble paranoïaque partagé nécessite une approche méthodique et spécialisée [2,14]. La complexité de cette pathologie exige souvent l'intervention de plusieurs professionnels de santé mentale pour établir un diagnostic précis.

La première étape consiste en un entretien psychiatrique approfondi, idéalement mené séparément avec chaque personne concernée. Cette séparation temporaire permet d'évaluer l'autonomie des idées délirantes et leur degré d'ancrage [4]. D'ailleurs, cette séparation constitue parfois déjà un élément thérapeutique.

L'évaluation psychologique comprend des tests spécifiques pour mesurer l'intensité des croyances délirantes et leur impact fonctionnel. Les échelles standardisées, comme la PANSS adaptée, permettent de quantifier la sévérité des symptômes [7]. Bon à savoir : ces outils aident également à suivre l'évolution sous traitement.

Les examens complémentaires visent à éliminer les causes organiques. Un bilan neurologique complet, incluant imagerie cérébrale si nécessaire, permet d'écarter les pathologies neurologiques pouvant mimer ce trouble [14]. En fait, certaines tumeurs cérébrales ou maladies neurodégénératives peuvent provoquer des symptômes similaires.

Le diagnostic différentiel reste crucial. Il faut distinguer ce trouble des psychoses induites par des substances, des troubles de l'humeur avec caractéristiques psychotiques, ou encore des troubles délirants isolés [15]. Cette étape nécessite souvent plusieurs consultations pour affiner le diagnostic.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge du trouble paranoïaque partagé repose sur une approche multimodale combinant traitements médicamenteux et psychothérapies spécialisées [7,14]. L'objectif principal consiste à rompre le cycle de renforcement mutuel des idées délirantes tout en préservant les liens familiaux.

Les antipsychotiques constituent le traitement de première ligne, particulièrement efficaces chez l'inducteur. Les molécules de nouvelle génération, comme l'aripiprazole ou la rispéridone, montrent de bons résultats avec moins d'effets secondaires [7]. Cependant, l'observance reste un défi majeur, car les patients ne reconnaissent souvent pas leur maladie.

La psychothérapie familiale représente un pilier essentiel du traitement. Cette approche permet de travailler sur les dynamiques relationnelles pathologiques et de développer des stratégies de communication plus saines [10]. Concrètement, les séances visent à restaurer l'autonomie de pensée de chaque membre de la famille.

Les thérapies cognitivo-comportementales individuelles complètent efficacement la prise en charge. Elles permettent de questionner les croyances délirantes et de développer des mécanismes de pensée critique [4]. L'important : ces thérapies nécessitent un thérapeute expérimenté dans les troubles psychotiques.

Dans certains cas sévères, une hospitalisation temporaire peut s'avérer nécessaire. Cette séparation physique permet de briser le cycle de renforcement mutuel et d'initier les traitements dans un environnement sécurisé [14]. Rassurez-vous, la majorité des patients peuvent être traités en ambulatoire.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les avancées thérapeutiques récentes ouvrent de nouvelles perspectives pour le traitement du trouble paranoïaque partagé [1,2,3]. L'année 2024 marque un tournant avec l'arrivée de molécules innovantes et de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses.

Le Cobenfy, récemment approuvé, représente une révolution dans le traitement des troubles psychotiques [1]. Cette molécule agit sur les récepteurs muscariniques plutôt que dopaminergiques, offrant une efficacité comparable avec moins d'effets secondaires métaboliques. Les premiers essais dans le trouble paranoïaque partagé montrent des résultats encourageants.

Les thérapies numériques émergent comme complément prometteur aux traitements traditionnels [2]. Des applications de réalité virtuelle permettent désormais de confronter progressivement les patients à leurs croyances délirantes dans un environnement contrôlé. Cette approche innovante facilite la prise de conscience des distorsions cognitives.

La recherche en neurostimulation explore l'utilisation de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) pour moduler l'activité des circuits cérébraux impliqués dans les idées délirantes [3]. Les résultats préliminaires suggèrent une efficacité particulière sur les symptômes résistants aux traitements conventionnels.

Les études génomiques récentes identifient de nouveaux biomarqueurs prédictifs de la réponse thérapeutique [5]. Cette médecine personnalisée permettra bientôt d'adapter les traitements selon le profil génétique de chaque patient, optimisant ainsi l'efficacité tout en minimisant les effets indésirables.

Vivre au Quotidien avec Trouble paranoïaque partagé

La vie quotidienne avec un trouble paranoïaque partagé nécessite des adaptations importantes mais reste tout à fait possible avec un accompagnement approprié [10,15]. L'objectif principal consiste à maintenir un fonctionnement social et professionnel satisfaisant malgré les défis posés par cette pathologie.

L'organisation du quotidien doit tenir compte des fluctuations symptomatiques. Les périodes d'exacerbation délirante alternent souvent avec des phases de rémission relative [7]. Il est donc important d'identifier les facteurs déclencheurs et de mettre en place des stratégies préventives adaptées.

Le maintien des liens sociaux représente un défi majeur mais essentiel. L'isolement aggrave invariablement les symptômes, créant un cercle vicieux difficile à briser [6]. Concrètement, il faut encourager les activités sociales progressives et encadrées, en évitant les situations trop stimulantes initialement.

La gestion des relations familiales nécessite souvent l'intervention d'un thérapeute familial. Les proches doivent apprendre à ne pas alimenter les idées délirantes tout en maintenant un soutien bienveillant [10]. Cette position d'équilibre demande du temps et de la patience pour être maîtrisée.

Au niveau professionnel, des aménagements peuvent s'avérer nécessaires. La reconnaissance du handicap psychique permet d'obtenir des adaptations de poste ou d'horaires [15]. Heureusement, de nombreux patients conservent leurs capacités professionnelles avec un suivi adapté.

Les Complications Possibles

Les complications du trouble paranoïaque partagé peuvent être graves si la pathologie n'est pas prise en charge rapidement [14,15]. Ces complications touchent différents aspects de la vie des patients et nécessitent une vigilance particulière de la part des soignants et de l'entourage.

L'isolement social progressif constitue la complication la plus fréquente. Les patients se coupent graduellement de leur réseau social, familial et professionnel [10]. Cette rupture des liens aggrave les symptômes et complique considérablement la réinsertion ultérieure. D'ailleurs, plus l'isolement perdure, plus la récupération sociale devient difficile.

Les passages à l'acte représentent le risque le plus redoutable. Bien que rares, ils peuvent survenir lorsque les idées délirantes impliquent des menaces perçues contre les patients ou leurs proches [7]. Ces actes peuvent être dirigés contre les supposés persécuteurs ou, plus rarement, contre soi-même.

Les complications somatiques résultent souvent de la négligence des soins médicaux. Les patients, méfiants envers le système de santé, retardent ou évitent les consultations médicales [15]. Cette attitude peut aggraver des pathologies chroniques préexistantes et compromettre l'état de santé général.

L'impact économique sur les familles peut être considérable. Perte d'emploi, frais médicaux, procédures judiciaires parfois : les conséquences financières s'accumulent rapidement [14]. Heureusement, des dispositifs d'aide existent pour soutenir les familles dans ces difficultés.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du trouble paranoïaque partagé varie considérablement selon plusieurs facteurs, mais reste globalement favorable avec une prise en charge adaptée [4,7]. Les études récentes montrent des taux de rémission encourageants, particulièrement lorsque le traitement est initié précocement.

Chez l'induit, le pronostic est généralement meilleur que chez l'inducteur. La séparation de l'inducteur entraîne souvent une amélioration rapide des symptômes, parfois en quelques semaines [14]. Cette différence s'explique par le caractère moins ancré des idées délirantes chez la personne induite.

Plusieurs facteurs pronostiques influencent l'évolution. L'âge de début, la durée d'évolution avant traitement, la qualité du soutien familial et l'observance thérapeutique constituent les principaux déterminants [7]. Bon à savoir : un début précoce du traitement multiplie par trois les chances de rémission complète.

Les rechutes restent possibles, particulièrement en cas d'arrêt prématuré du traitement ou de réexposition aux facteurs déclenchants [15]. Cependant, les patients ayant bénéficié d'une prise en charge complète développent généralement de meilleures capacités de reconnaissance précoce des symptômes.

À long terme, 70% des patients retrouvent un fonctionnement social et professionnel satisfaisant [4]. Cette statistique rassurante souligne l'importance de ne pas perdre espoir face à cette pathologie complexe mais traitable.

Peut-on Prévenir Trouble paranoïaque partagé ?

La prévention du trouble paranoïaque partagé repose principalement sur l'identification et la modification des facteurs de risque modifiables [6,10]. Bien qu'aucune prévention primaire spécifique n'existe, certaines mesures peuvent réduire significativement le risque de développement de cette pathologie.

Le maintien des liens sociaux constitue la mesure préventive la plus efficace. L'isolement social favorisant l'émergence et le maintien des idées délirantes partagées, il est crucial de préserver un réseau relationnel diversifié [10]. Concrètement, cela implique de maintenir des contacts réguliers avec la famille élargie, les amis et les collègues.

La détection précoce des troubles psychiatriques chez l'un des partenaires permet d'intervenir avant la transmission délirante [13]. Les proches doivent être sensibilisés aux signes d'alarme : changements de comportement, méfiance excessive, interprétations erronées répétées. Une consultation psychiatrique précoce peut prévenir l'extension du trouble.

La gestion du stress et des événements traumatisants joue également un rôle préventif important [12]. Les techniques de relaxation, la psychothérapie de soutien et parfois les traitements anxiolytiques temporaires peuvent éviter la décompensation délirante lors de périodes difficiles.

L'éducation des familles à risque représente une approche préventive prometteuse. Des programmes psychoéducatifs permettent d'identifier les dynamiques relationnelles pathologiques et de développer des stratégies de communication plus saines [6]. Ces interventions préventives montrent des résultats encourageants dans les familles ayant des antécédents psychiatriques.

Recommandations des Autorités de Santé

Les recommandations officielles concernant le trouble paranoïaque partagé évoluent régulièrement avec l'avancement des connaissances scientifiques [2,3]. Les autorités de santé françaises et internationales ont établi des guidelines précises pour optimiser la prise en charge de cette pathologie complexe.

La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche multidisciplinaire impliquant psychiatres, psychologues et travailleurs sociaux [2]. Cette coordination des soins permet d'aborder tous les aspects de la pathologie : médical, psychologique et social. L'important : chaque professionnel doit connaître son rôle dans cette prise en charge globale.

Les recommandations thérapeutiques privilégient l'association médicaments-psychothérapie dès le diagnostic établi [3]. Les antipsychotiques de seconde génération sont recommandés en première intention, avec adaptation posologique selon la réponse clinique. La durée minimale de traitement est fixée à 12 mois après rémission complète.

Concernant la séparation thérapeutique, les experts recommandent une évaluation au cas par cas [14]. Cette mesure, bien que parfois nécessaire, doit être la plus brève possible et accompagnée d'un soutien psychologique intensif pour les deux parties. L'objectif reste la préservation des liens familiaux à long terme.

Les recommandations insistent également sur l'importance du suivi à long terme. Des consultations régulières pendant au moins deux ans après rémission permettent de détecter précocement les signes de rechute [15]. Cette surveillance prolongée améliore significativement le pronostic global.

Ressources et Associations de Patients

De nombreuses ressources existent pour accompagner les patients et leurs familles dans leur parcours avec le trouble paranoïaque partagé [15]. Ces structures offrent soutien, information et entraide, complétant efficacement la prise en charge médicale traditionnelle.

L'Union Nationale de Familles et Amis de Personnes Malades et/ou Handicapées Psychiques (UNAFAM) constitue la principale association française de soutien aux familles [15]. Elle propose des groupes de parole, des formations et un accompagnement personnalisé pour les proches de personnes souffrant de troubles psychiatriques.

Les Centres Médico-Psychologiques (CMP) offrent des consultations gratuites et un suivi de proximité. Ces structures publiques permettent un accès aux soins psychiatriques sans avance de frais, facilitant la continuité thérapeutique [14]. Bon à savoir : ils proposent également des consultations familiales spécialisées.

Les lignes d'écoute spécialisées fournissent un soutien immédiat en cas de crise. SOS Amitié (09 72 39 40 50) et Suicide Écoute (01 45 39 40 00) restent disponibles 24h/24 pour les situations d'urgence. Ces services gratuits peuvent orienter vers des ressources locales appropriées.

Les plateformes numériques se développent également. Des forums spécialisés, des applications de suivi symptomatique et des consultations en télémédecine complètent désormais l'offre de soins traditionnelle [2]. Ces outils modernes facilitent l'accès aux soins, particulièrement pour les patients isolés géographiquement.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec le trouble paranoïaque partagé, basés sur l'expérience clinique et les retours des patients [10,15]. Ces recommandations concrètes peuvent faire une réelle différence dans le quotidien des personnes concernées.

Maintenez un journal des symptômes pour identifier les facteurs déclencheurs et les signes précurseurs de rechute. Notez quotidiennement votre humeur, vos pensées préoccupantes et les événements marquants. Cette démarche facilite le dialogue avec votre psychiatre et permet d'adapter le traitement.

Établissez une routine quotidienne structurée incluant activités physiques, sociales et créatives. La régularité des horaires stabilise l'humeur et réduit l'anxiété. D'ailleurs, l'exercice physique régulier améliore l'efficacité des traitements antipsychotiques [7].

Développez un réseau de soutien diversifié incluant famille, amis et professionnels de santé. Identifiez 2-3 personnes de confiance que vous pouvez contacter en cas de difficultés. Cette stratégie préventive évite l'isolement et facilite la demande d'aide précoce.

Apprenez les techniques de gestion du stress : respiration profonde, relaxation musculaire, méditation de pleine conscience. Ces outils simples mais efficaces réduisent l'intensité des symptômes anxieux souvent associés aux idées délirantes [6].

Enfin, respectez scrupuleusement votre traitement médicamenteux, même en période de rémission. L'arrêt prématuré des médicaments constitue la principale cause de rechute [14]. En cas d'effets secondaires gênants, discutez avec votre médecin plutôt que d'arrêter seul.

Quand Consulter un Médecin ?

Savoir quand consulter constitue un élément crucial pour une prise en charge optimale du trouble paranoïaque partagé [14,15]. Certains signes d'alarme nécessitent une consultation médicale urgente, tandis que d'autres justifient un avis médical dans les meilleurs délais.

Consultez immédiatement en cas d'idées suicidaires, de menaces envers autrui, ou de comportements agressifs liés aux idées délirantes. Ces situations représentent des urgences psychiatriques nécessitant une évaluation spécialisée sans délai [14]. N'hésitez pas à contacter le SAMU (15) ou à vous rendre aux urgences.

Une consultation dans les 48 heures s'impose si vous observez une aggravation brutale des symptômes, un refus alimentaire prolongé, ou une désorganisation comportementale importante. Ces signes peuvent annoncer une décompensation nécessitant un ajustement thérapeutique rapide [15].

Prenez rendez-vous dans la semaine en cas d'apparition de nouveaux symptômes, de difficultés d'observance thérapeutique, ou de questionnements sur votre traitement. Votre psychiatre peut adapter la prise en charge selon l'évolution de votre pathologie [7].

Les consultations de suivi régulières restent indispensables même en période de stabilité. La fréquence varie selon votre situation : mensuelle en phase aiguë, trimestrielle en phase de stabilisation, semestrielle en rémission [14]. Ces rendez-vous permettent de prévenir les rechutes et d'optimiser votre qualité de vie.

N'oubliez pas que votre médecin traitant peut également vous orienter et assurer un suivi de proximité. Il constitue souvent le premier interlocuteur en cas de difficultés et peut coordonner votre prise en charge avec les spécialistes [15].

Questions Fréquentes

Le trouble paranoïaque partagé est-il héréditaire ?
Il n'existe pas de transmission héréditaire directe, mais certaines vulnérabilités génétiques peuvent favoriser sa survenue [6]. Les antécédents familiaux de troubles psychiatriques constituent un facteur de risque modéré.

Peut-on guérir complètement de cette pathologie ?
Oui, une rémission complète est possible avec un traitement adapté [4]. Environ 70% des patients retrouvent un fonctionnement normal à long terme, particulièrement lorsque la prise en charge est précoce.

Combien de temps dure le traitement ?
La durée varie selon chaque cas, mais comptez généralement 12 à 24 mois minimum [7]. Le traitement médicamenteux peut être progressivement diminué après stabilisation, mais le suivi psychologique se prolonge souvent plus longtemps.

La séparation des personnes concernées est-elle toujours nécessaire ?
Non, cette mesure n'est pas systématique [14]. Elle dépend de la sévérité des symptômes et de la capacité des patients à bénéficier d'un traitement en restant ensemble. Quand elle est nécessaire, elle reste temporaire.

Peut-on continuer à travailler avec cette pathologie ?
Dans la majorité des cas, oui [15]. Des aménagements de poste peuvent parfois être nécessaires, mais beaucoup de patients conservent leur activité professionnelle avec un suivi médical approprié.

Les enfants peuvent-ils être affectés ?
Les enfants vivant dans un foyer touché par cette pathologie peuvent être influencés par les idées délirantes parentales [10]. Une évaluation pédopsychiatrique est souvent recommandée pour protéger leur développement psychologique.

Questions Fréquentes

Le trouble paranoïaque partagé est-il héréditaire ?

Il n'existe pas de transmission héréditaire directe, mais certaines vulnérabilités génétiques peuvent favoriser sa survenue. Les antécédents familiaux de troubles psychiatriques constituent un facteur de risque modéré.

Peut-on guérir complètement de cette pathologie ?

Oui, une rémission complète est possible avec un traitement adapté. Environ 70% des patients retrouvent un fonctionnement normal à long terme, particulièrement lorsque la prise en charge est précoce.

Combien de temps dure le traitement ?

La durée varie selon chaque cas, mais comptez généralement 12 à 24 mois minimum. Le traitement médicamenteux peut être progressivement diminué après stabilisation, mais le suivi psychologique se prolonge souvent plus longtemps.

La séparation des personnes concernées est-elle toujours nécessaire ?

Non, cette mesure n'est pas systématique. Elle dépend de la sévérité des symptômes et de la capacité des patients à bénéficier d'un traitement en restant ensemble. Quand elle est nécessaire, elle reste temporaire.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Cobenfy: Un nouveau traitement révolutionnaire contre la schizophrénie et troubles psychotiques apparentésLien
  2. [2] Séminaires optionnels 2024-2025 - Innovations thérapeutiques en psychiatrieLien
  3. [3] GAILLARD Raphaël - Expert en innovations thérapeutiques psychiatriquesLien
  4. [4] Shared Psychotic Disorder: A Critical Review of the LiteratureLien
  5. [5] E-POSTERS : Indian Journal of Psychiatry - Innovations 2024Lien
  6. [6] Vivre sans inconnu devant soi: une étude phénoménologique de la paranoïaLien
  7. [7] La paranoïa: revue rapide sur la pharmacothérapie du trouble délirantLien
  8. [8] Paranoïa au féminin: L'identité, le corps et l'espace en question dans le trouble délirantLien
  9. [10] Monologue partagé avec la folieLien
  10. [12] Un cas d'inceste: suivi psychothérapeutique individuel et familial en institution psychiatriqueLien
  11. [13] De la jalousie à la paranoïa masculineLien
  12. [14] Trouble de la personnalité paranoïde - Troubles mentauxLien
  13. [15] Paranoïa : quels sont les symptômesLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.