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Trichocéphalose : Symptômes, Traitement et Guide Complet 2025

Trichocéphalose

La trichocéphalose, aussi appelée trichuriasis, est une infection parasitaire causée par le ver Trichuris trichiura. Cette pathologie touche principalement les régions tropicales et subtropicales, mais des cas sont régulièrement diagnostiqués en France métropolitaine, notamment chez les voyageurs et populations migrantes. Bien que souvent asymptomatique, elle peut provoquer des complications sérieuses si elle n'est pas traitée.

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Trichocéphalose : Définition et Vue d'Ensemble

La trichocéphalose est une helminthiase intestinale provoquée par Trichuris trichiura, communément appelé trichocéphale. Ce parasite nématode tire son nom de sa forme caractéristique : sa partie antérieure fine ressemble à un cheveu, d'où l'appellation "trichocéphale" [12].

Le cycle de vie de ce parasite est relativement simple mais efficace. Les œufs sont éliminés dans les selles et doivent maturer dans l'environnement pendant 2 à 4 semaines pour devenir infectieux. L'infection se produit par ingestion d'œufs embryonnés, généralement par l'intermédiaire d'aliments ou d'eau contaminés [3].

Une fois dans l'intestin, les larves éclosent et s'implantent dans la muqueuse du côlon et du cæcum. Les vers adultes peuvent mesurer jusqu'à 5 cm de long et vivre plusieurs années dans l'organisme humain. Leur localisation préférentielle dans le gros intestin les distingue d'autres parasites intestinaux [14].

Cette pathologie fait partie des géohelminthiases, un groupe d'infections parasitaires transmises par le sol. D'ailleurs, elle est souvent associée à d'autres parasitoses dans les zones d'endémie, créant parfois des coinfections complexes [6].

Épidémiologie en France et dans le Monde

À l'échelle mondiale, la trichocéphalose représente l'une des infections parasitaires les plus répandues. L'Organisation mondiale de la santé estime qu'environ 465 millions de personnes sont infectées dans le monde, principalement dans les régions tropicales et subtropicales [3].

En France métropolitaine, cette pathologie reste relativement rare mais mérite une attention particulière. Les données récentes montrent une prévalence estimée entre 0,1 et 0,3% dans la population générale, avec des variations importantes selon les régions et les populations étudiées [2,8]. Les cas diagnostiqués concernent principalement trois groupes : les voyageurs de retour de zones endémiques, les populations migrantes et, plus rarement, des cas autochtones dans certaines régions du sud de la France.

L'analyse du portage asymptomatique révèle des chiffres intéressants. Une étude récente sur le portage parasitaire chez l'adulte montre que 15 à 20% des infections à Trichuris trichiura passent inaperçues, sans symptômes cliniques évidents [8]. Cette situation complique l'évaluation épidémiologique réelle de la pathologie.

En Afrique subsaharienne, la prévalence peut atteindre 30 à 50% dans certaines communautés rurales, particulièrement chez les enfants [7,13]. Ces chiffres soulignent l'importance des mesures préventives pour les voyageurs se rendant dans ces régions.

Les Causes et Facteurs de Risque

La transmission de la trichocéphalose suit un schéma bien défini. L'infection résulte exclusivement de l'ingestion d'œufs embryonnés de Trichuris trichiura présents dans l'environnement [12]. Ces œufs, une fois éliminés dans les selles, nécessitent des maladies spécifiques pour devenir infectieux : température chaude, humidité élevée et oxygénation suffisante.

Plusieurs facteurs de risque augmentent significativement la probabilité d'infection. Le manque d'assainissement constitue le facteur principal : l'utilisation d'eaux usées pour l'irrigation, l'absence de toilettes appropriées ou la défécation en plein air favorisent la contamination environnementale [11]. Les maladies socio-économiques précaires amplifient ce risque.

Les habitudes alimentaires jouent également un rôle crucial. La consommation de légumes crus mal lavés, cultivés dans des sols contaminés par des matières fécales, représente une voie de transmission majeure [7]. C'est pourquoi les recommandations aux voyageurs insistent tant sur l'hygiène alimentaire.

Certaines populations présentent une vulnérabilité accrue. Les enfants sont particulièrement exposés en raison de leurs comportements (jeux dans la terre, hygiène des mains insuffisante) et de leur système immunitaire en développement [5,13]. Les personnes immunodéprimées constituent également un groupe à risque élevé.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

La présentation clinique de la trichocéphalose varie considérablement selon l'intensité de l'infection. Dans de nombreux cas, particulièrement lors d'infections légères, la pathologie reste complètement asymptomatique [8]. Cette situation explique pourquoi de nombreuses personnes ignorent être porteuses du parasite.

Lorsque les symptômes apparaissent, ils se manifestent principalement au niveau digestif. Les douleurs abdominales constituent le symptôme le plus fréquent, souvent localisées dans la région du côlon. Ces douleurs peuvent être intermittentes ou persistantes, d'intensité variable selon la charge parasitaire [14].

La diarrhée chronique représente un autre signe caractéristique, parfois accompagnée de mucus ou, dans les cas sévères, de sang. Cette diarrhée peut alterner avec des périodes de constipation, créant un tableau clinique fluctuant [6]. Les patients décrivent souvent une sensation de ballonnements et de gêne abdominale persistante.

Dans les infections massives, particulièrement chez les enfants, des complications plus sérieuses peuvent survenir. L'anémie ferriprive constitue une complication redoutable, résultant des micro-saignements chroniques causés par l'implantation des vers dans la muqueuse intestinale [6]. Cette anémie peut être sévère et nécessiter une prise en charge urgente.

D'autres symptômes non spécifiques peuvent accompagner l'infection : fatigue chronique, perte d'appétit, retard de croissance chez l'enfant, et parfois des troubles du sommeil. Il est important de noter que ces symptômes peuvent facilement être attribués à d'autres pathologies, retardant ainsi le diagnostic.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la trichocéphalose repose principalement sur l'identification des œufs caractéristiques dans les selles. L'examen parasitologique des selles constitue l'examen de référence, mais sa sensibilité peut être limitée, particulièrement dans les infections légères [12].

La technique de concentration des selles améliore significativement la détection. Les méthodes de Ritchie ou de Bailenger permettent de concentrer les œufs et d'augmenter les chances de diagnostic positif. Il est recommandé d'analyser au moins trois échantillons de selles prélevés à des jours différents pour optimiser la sensibilité diagnostique [10].

L'aspect morphologique des œufs de Trichuris trichiura est pathognomonique : ils présentent une forme caractéristique en tonneau avec deux bouchons polaires transparents. Cette morphologie distinctive permet généralement une identification sans ambiguïté par un parasitologue expérimenté [12].

Dans certains cas, des examens complémentaires peuvent être nécessaires. La coloscopie peut révéler la présence de vers adultes implantés dans la muqueuse colique, particulièrement utile dans les infections massives ou lorsque l'examen des selles reste négatif malgré une forte suspicion clinique [14]. Cet examen permet également d'évaluer l'état de la muqueuse intestinale et de rechercher d'éventuelles complications.

Le bilan biologique peut montrer une éosinophilie modérée, bien que ce signe ne soit ni constant ni spécifique. En cas d'anémie associée, un bilan martial complet s'avère indispensable pour évaluer la sévérité de la carence en fer [6].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la trichocéphalose repose sur l'utilisation d'antiparasitaires spécifiques. Le mébendazole constitue le traitement de première intention, administré à la dose de 100 mg deux fois par jour pendant trois jours [10]. Cette molécule présente une excellente tolérance et une efficacité prouvée contre Trichuris trichiura.

L'albendazole représente une alternative thérapeutique intéressante, particulièrement en cas de coinfections parasitaires. La posologie recommandée est de 400 mg par jour pendant trois jours. Certains protocoles préconisent une administration prolongée sur 5 à 7 jours dans les infections sévères [3,10].

Pour les infections résistantes ou récidivantes, l'ivermectine peut être proposée en association avec l'albendazole. Cette combinaison thérapeutique montre des taux de guérison supérieurs, particulièrement dans les zones où la résistance aux benzimidazoles commence à émerger [1].

Le suivi thérapeutique nécessite une attention particulière. Un contrôle parasitologique des selles doit être effectué 3 à 4 semaines après la fin du traitement pour vérifier l'efficacité thérapeutique. En cas de persistance des œufs, un second cycle de traitement peut être nécessaire [10].

La prise en charge des complications accompagne le traitement antiparasitaire. En cas d'anémie ferriprive, une supplémentation en fer per os est indispensable, parfois complétée par des perfusions de fer dans les cas sévères [6]. La correction nutritionnelle fait également partie intégrante de la prise en charge globale.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les avancées récentes dans le traitement de la trichocéphalose ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses. Les recherches 2024-2025 se concentrent sur l'optimisation des protocoles existants et le développement de nouvelles approches [1,4].

Une innovation majeure concerne l'utilisation de combinaisons thérapeutiques personnalisées. Les études récentes montrent que l'association albendazole-ivermectine, administrée selon des protocoles adaptés à la charge parasitaire, améliore significativement les taux de guérison [1]. Cette approche individualisée représente un changement paradigmatique dans la prise en charge.

La recherche sur la réponse immunitaire apporte également des éclairages nouveaux. Les travaux de 2024 révèlent que l'infection par Trichuris trichiura modifie profondément le microbiome intestinal et la réponse immunitaire locale [4]. Ces découvertes ouvrent la voie à des thérapies adjuvantes ciblant la restauration de l'équilibre microbien.

Les innovations diagnostiques ne sont pas en reste. Les nouvelles techniques de PCR quantitative permettent une détection plus sensible et une quantification précise de la charge parasitaire, facilitant l'adaptation thérapeutique [2]. Ces outils diagnostiques améliorent considérablement le suivi thérapeutique.

Enfin, les programmes de santé publique intègrent désormais des approches innovantes de dépistage systématique chez les populations à risque, notamment les migrants nouvellement arrivés [2]. Cette stratégie préventive pourrait considérablement réduire la transmission secondaire.

Vivre au Quotidien avec Trichocéphalose

Vivre avec une trichocéphalose nécessite certains ajustements dans la vie quotidienne, particulièrement pendant la phase de traitement. La plupart des patients peuvent maintenir leurs activités normales, mais quelques précautions s'imposent [14].

L'hygiène personnelle revêt une importance cruciale pour éviter la réinfection et la transmission à l'entourage. Le lavage fréquent des mains, particulièrement après les selles et avant les repas, constitue une mesure fondamentale. Il est également recommandé de maintenir les ongles courts et propres [15].

Sur le plan alimentaire, certaines adaptations peuvent soulager les symptômes digestifs. Une alimentation riche en fibres solubles peut aider à réguler le transit intestinal perturbé par l'infection. Cependant, il convient d'éviter les aliments trop irritants pendant la phase aiguë [14].

L'impact psychologique ne doit pas être négligé. Beaucoup de patients éprouvent une gêne liée au caractère parasitaire de l'infection. Il est important de rappeler que cette pathologie, bien que désagréable, se traite efficacement et ne laisse généralement pas de séquelles [15].

Pour les familles, la communication ouverte sur les mesures préventives permet d'éviter la propagation intrafamiliale. Les enfants doivent être sensibilisés à l'importance de l'hygiène des mains sans pour autant créer d'anxiété excessive.

Les Complications Possibles

Bien que la trichocéphalose soit généralement bénigne, certaines complications peuvent survenir, particulièrement dans les infections massives ou chez les sujets fragiles. L'anémie ferriprive constitue la complication la plus fréquente et la plus préoccupante [6].

Cette anémie résulte des micro-saignements chroniques provoqués par l'implantation des vers dans la muqueuse colique. Dans les cas sévères, elle peut conduire à une anémie profonde nécessitant une hospitalisation et parfois des transfusions sanguines. Les enfants sont particulièrement vulnérables à cette complication [5,6].

Le prolapsus rectal représente une complication rare mais spectaculaire, observée principalement chez les enfants porteurs d'infections massives. Cette complication résulte de l'irritation chronique de la muqueuse rectale et des efforts de défécation répétés [14]. Elle nécessite une prise en charge chirurgicale urgente.

Les troubles de la croissance chez l'enfant constituent une préoccupation majeure dans les zones d'endémie. L'infection chronique peut entraîner une malabsorption et un retard staturo-pondéral, particulièrement lorsqu'elle s'associe à d'autres parasitoses [13].

Plus rarement, des complications infectieuses secondaires peuvent survenir. La surinfection bactérienne des lésions muqueuses peut conduire à des colites sévères nécessitant une antibiothérapie adaptée [14]. Ces complications soulignent l'importance d'un diagnostic et d'un traitement précoces.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la trichocéphalose est généralement excellent lorsque la pathologie est diagnostiquée et traitée précocement. Les traitements antiparasitaires actuels permettent d'obtenir des taux de guérison supérieurs à 90% dans la plupart des cas [10].

La durée de guérison varie selon l'intensité de l'infection initiale. Dans les infections légères à modérées, la disparition des symptômes survient généralement dans les 2 à 4 semaines suivant le début du traitement. Les infections plus sévères peuvent nécessiter plusieurs cycles thérapeutiques [3,10].

Les facteurs pronostiques favorables incluent un diagnostic précoce, l'absence de complications au moment du diagnostic, et une bonne observance thérapeutique. À l'inverse, les infections chroniques négligées, particulièrement chez l'enfant, peuvent laisser des séquelles à long terme [13].

La récidive reste possible en cas de réexposition au parasite, particulièrement chez les personnes vivant en zone d'endémie. C'est pourquoi les mesures préventives doivent être maintenues même après guérison complète [7].

Chez les patients immunocompétents, la guérison est généralement définitive sans séquelles. Cependant, une surveillance médicale régulière est recommandée chez les personnes à risque de réexposition, notamment les voyageurs fréquents en zone tropicale.

Peut-on Prévenir Trichocéphalose ?

La prévention de la trichocéphalose repose sur des mesures d'hygiène simples mais essentielles. L'amélioration de l'assainissement constitue la mesure préventive la plus efficace à l'échelle collective [11]. L'accès à des toilettes appropriées et le traitement des eaux usées réduisent drastiquement la contamination environnementale.

Pour les voyageurs, les recommandations préventives sont bien établies. Il convient d'éviter la consommation de légumes crus, de fruits non pelés et d'eau non traitée dans les zones à risque [7]. La règle "cuire, bouillir ou peler" reste d'actualité pour tous les aliments consommés en zone tropicale.

L'hygiène des mains représente une mesure individuelle fondamentale. Le lavage fréquent des mains avec du savon, particulièrement avant les repas et après contact avec le sol, constitue une barrière efficace contre l'infection [15]. Cette mesure est particulièrement importante pour les enfants jouant à l'extérieur.

Les programmes de déparasitage systématique dans les zones d'endémie montrent une efficacité remarquable. L'administration périodique d'antiparasitaires aux populations à risque, particulièrement les enfants d'âge scolaire, permet de réduire significativement la prévalence [3].

Pour les professionnels exposés (jardiniers, agriculteurs), le port d'équipements de protection individuelle et le respect strict des mesures d'hygiène constituent des mesures préventives indispensables. La sensibilisation de ces populations professionnelles fait partie intégrante des stratégies de prévention.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises concernant la prise en charge de la trichocéphalose, particulièrement dans le contexte de l'accueil des populations migrantes [2]. Ces guidelines s'appuient sur les données épidémiologiques récentes et les innovations thérapeutiques 2024-2025.

Le dépistage systématique est recommandé chez toute personne migrante provenant de zones d'endémie, même en l'absence de symptômes. Cette approche préventive permet d'identifier les porteurs asymptomatiques et de prévenir la transmission secondaire [2]. Le bilan parasitologique fait partie intégrante du bilan de santé initial.

Les recommandations thérapeutiques privilégient une approche individualisée. Le choix de l'antiparasitaire et la durée du traitement doivent être adaptés à l'intensité de l'infection et aux caractéristiques du patient [1,10]. Les protocoles de traitement ont été actualisés en 2024 pour intégrer les nouvelles données d'efficacité.

La surveillance post-thérapeutique fait l'objet de recommandations spécifiques. Un contrôle parasitologique est obligatoire 3 à 4 semaines après la fin du traitement, suivi d'un second contrôle à 3 mois en cas d'infection initialement sévère [10].

Les autorités insistent également sur l'importance de la déclaration épidémiologique des cas groupés ou des infections autochtones, permettant une surveillance épidémiologique efficace et la mise en place de mesures de contrôle adaptées [2].

Ressources et Associations de Patients

Bien que la trichocéphalose ne dispose pas d'associations spécifiquement dédiées en France, plusieurs organismes peuvent apporter soutien et information aux patients concernés. La Société française de parasitologie constitue une ressource scientifique de référence pour les professionnels et les patients souhaitant approfondir leurs connaissances.

Les centres de médecine tropicale présents dans les grandes villes françaises offrent une expertise spécialisée dans la prise en charge des parasitoses importées. Ces centres disposent généralement de consultations dédiées et de laboratoires spécialisés en parasitologie [7].

Pour les voyageurs, les centres de vaccinations internationales constituent des interlocuteurs privilégiés pour la prévention et le conseil pré-voyage. Ces centres délivrent des recommandations personnalisées selon la destination et le profil du voyageur.

Les plateformes d'information médicale grand public, comme celles des hôpitaux universitaires, proposent des fiches d'information actualisées sur les parasitoses intestinales. Ces ressources permettent aux patients de mieux comprendre leur pathologie et les enjeux thérapeutiques [14,15].

Enfin, les réseaux de santé spécialisés dans la prise en charge des populations migrantes développent des outils d'information multilingues et des parcours de soins adaptés, facilitant l'accès aux soins pour ces populations vulnérables [2].

Nos Conseils Pratiques

Voici nos recommandations pratiques pour gérer au mieux une trichocéphalose et prévenir les récidives. Tout d'abord, respectez scrupuleusement la posologie et la durée du traitement antiparasitaire prescrit, même si les symptômes disparaissent rapidement [10].

Pendant le traitement, maintenez une hygiène rigoureuse : lavez-vous les mains fréquemment, changez quotidiennement vos sous-vêtements et draps, et nettoyez soigneusement les toilettes après chaque utilisation. Ces mesures limitent le risque de réinfection et de transmission à l'entourage [15].

Sur le plan alimentaire, privilégiez une alimentation équilibrée riche en fer pour compenser les éventuelles pertes liées à l'infection. Les légumes verts, les légumineuses et les viandes rouges constituent d'excellentes sources de fer facilement assimilable [6].

N'hésitez pas à informer votre entourage proche de votre infection, sans dramatiser la situation. Cette transparence permet à chacun d'adopter les mesures préventives appropriées et de surveiller l'apparition d'éventuels symptômes [14].

Planifiez vos contrôles médicaux et respectez les rendez-vous de suivi. Le contrôle parasitologique post-thérapeutique n'est pas optionnel : il confirme la guérison et évite les récidives silencieuses [10]. Enfin, si vous voyagez fréquemment en zone tropicale, discutez avec votre médecin d'un protocole de surveillance adapté.

Quand Consulter un Médecin ?

Plusieurs situations nécessitent une consultation médicale rapide. Si vous présentez des troubles digestifs persistants (diarrhée, douleurs abdominales, ballonnements) après un voyage en zone tropicale, même plusieurs semaines après votre retour, une consultation s'impose [14].

La présence de sang dans les selles constitue un signe d'alarme nécessitant une consultation urgente. Ce symptôme peut témoigner d'une infection sévère ou de complications nécessitant une prise en charge immédiate [6]. De même, l'apparition d'une fatigue intense et inexpliquée doit alerter.

Pour les enfants, soyez particulièrement vigilant aux signes de retard de croissance, de pâleur ou de troubles du comportement alimentaire. Ces symptômes peuvent révéler une infection parasitaire chronique nécessitant un bilan spécialisé [5,13].

Les personnes immunodéprimées ou sous traitement immunosuppresseur doivent consulter dès l'apparition de symptômes digestifs, même mineurs. Leur vulnérabilité particulière justifie une surveillance médicale renforcée [14].

Enfin, n'attendez pas pour consulter si vous avez été exposé à des maladies à risque : consommation d'eau ou d'aliments suspects en voyage, contact avec des sols potentiellement contaminés, ou cohabitation avec une personne infectée. Un dépistage précoce permet une prise en charge optimale [2,15].

Questions Fréquentes

La trichocéphalose est-elle contagieuse ?
Non, la trichocéphalose ne se transmet pas directement de personne à personne. L'infection nécessite l'ingestion d'œufs embryonnés ayant maturé dans l'environnement pendant plusieurs semaines [12].

Combien de temps dure le traitement ?
Le traitement standard dure généralement 3 jours avec le mébendazole ou l'albendazole. Dans certains cas sévères, une prolongation à 5-7 jours peut être nécessaire [10].

Peut-on avoir une récidive ?
Oui, une réinfection est possible en cas de nouvelle exposition au parasite. C'est pourquoi les mesures préventives doivent être maintenues, particulièrement chez les voyageurs fréquents [7].

Le traitement a-t-il des effets secondaires ?
Les antiparasitaires utilisés sont généralement bien tolérés. Des troubles digestifs légers (nausées, douleurs abdominales) peuvent survenir mais restent rares et transitoires [10].

Faut-il traiter toute la famille ?
Le traitement familial n'est pas systématique mais peut être recommandé en cas de maladies d'hygiène précaires ou de promiscuité importante. Votre médecin évaluera la nécessité au cas par cas [15].

Combien de temps après le traitement suis-je guéri ?
La guérison parasitologique est généralement obtenue en 2-4 semaines, mais seul le contrôle des selles peut le confirmer. Les symptômes peuvent persister quelques jours après l'élimination des parasites [14].

Questions Fréquentes

La trichocéphalose est-elle contagieuse ?

Non, la trichocéphalose ne se transmet pas directement de personne à personne. L'infection nécessite l'ingestion d'œufs embryonnés ayant maturé dans l'environnement pendant plusieurs semaines.

Combien de temps dure le traitement ?

Le traitement standard dure généralement 3 jours avec le mébendazole ou l'albendazole. Dans certains cas sévères, une prolongation à 5-7 jours peut être nécessaire.

Peut-on avoir une récidive ?

Oui, une réinfection est possible en cas de nouvelle exposition au parasite. C'est pourquoi les mesures préventives doivent être maintenues, particulièrement chez les voyageurs fréquents.

Le traitement a-t-il des effets secondaires ?

Les antiparasitaires utilisés sont généralement bien tolérés. Des troubles digestifs légers (nausées, douleurs abdominales) peuvent survenir mais restent rares et transitoires.

Faut-il traiter toute la famille ?

Le traitement familial n'est pas systématique mais peut être recommandé en cas de maladies d'hygiène précaires ou de promiscuité importante. Votre médecin évaluera la nécessité au cas par cas.

Sources et références

Références

  1. [1] Breizh CoCoA 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  2. [2] Bilan de santé à réaliser chez toute personne migrante. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  3. [3] Guide clinique et thérapeutique. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] Changes in the immune response and bacterial. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] Trichuris trichiura infection in children: Two case reports. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  6. [6] Anémie aiguë de cause rare en France métropolitaine. À propos d'un cas de coinfection par Trichuris trichiura et Giardia intestinalis chez un adolescent de 12 ans. Journal de Pédiatrie et de Puériculture, 2022.Lien
  7. [7] Pathologies tropicales en Afrique subsaharienne et conseils à l'officine pour les voyageurs. 2024.Lien
  8. [8] Portage asymptomatique des parasites intestinaux chez l'adulte. 2022.Lien
  9. [10] Traitements antiparasitaires des helminthes. CHU Parasitologie-Mycologie, 2025.Lien
  10. [11] Évaluation de la qualité bactériologique des eaux de puits de la Commune Mususa en Ville de Butembo. 2023.Lien
  11. [12] Parasitologie et mycologie médicales. 2022.Lien
  12. [13] Géohelminthes chez les enfants au sud Bénin: facteurs de risque d'infection et association avec la présence de sifflements respiratoires. 2024.Lien
  13. [14] Trichocéphalose - Infections - Manuels MSD pour le grand public.Lien
  14. [15] La trichocéphalose : symptômes et traitement.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.