Tréponématoses : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic et Traitements

Les tréponématoses regroupent plusieurs maladies infectieuses causées par des bactéries du genre Treponema. Ces pathologies, dont la syphilis est la plus connue, touchent des millions de personnes dans le monde [1,3]. En France, on observe une recrudescence préoccupante de ces infections depuis 2010 [1,12]. Mais rassurez-vous : avec un diagnostic précoce et un traitement adapté, le pronostic reste excellent. Découvrons ensemble tout ce qu'il faut savoir sur ces maladies qui ne sont plus taboues.

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Tréponématoses : Définition et Vue d'Ensemble
Les tréponématoses constituent une famille de maladies infectieuses causées par des bactéries spiralées appelées tréponèmes [8,9]. Ces micro-organismes fascinants, découverts au début du XXe siècle, sont responsables de quatre pathologies principales chez l'homme.
La syphilis, causée par Treponema pallidum subspecies pallidum, reste la plus répandue dans nos régions [1,3]. Elle se transmet principalement par voie sexuelle et peut affecter de nombreux organes si elle n'est pas traitée. D'ailleurs, cette maladie a marqué l'histoire de l'humanité, touchant des personnalités célèbres et influençant même l'art et la littérature [14,15].
Les autres tréponématoses incluent le pian (causé par T. pallidum subspecies pertenue), le béjel ou syphilis endémique (T. pallidum subspecies endemicum), et la pinta (T. carateum) [7,9]. Ces maladies, plus fréquentes dans les régions tropicales, se transmettent par contact cutané direct.
Bon à savoir : toutes ces bactéries sont étroitement apparentées génétiquement [8]. En fait, les différences entre les sous-espèces de T. pallidum sont si minimes que seul le mode de transmission et la présentation clinique permettent de les distinguer. Cette proximité génétique explique pourquoi les tests sérologiques peuvent parfois donner des résultats croisés.
Épidémiologie en France et dans le Monde
L'épidémiologie des tréponématoses révèle des tendances préoccupantes en France. Selon les données de l'Assurance Maladie, le nombre de cas de syphilis a été multiplié par trois entre 2000 et 2020 [1]. Cette recrudescence touche particulièrement les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), qui représentent environ 80% des nouveaux cas [12].
Concrètement, la France enregistre aujourd'hui près de 2 500 nouveaux cas de syphilis chaque année [1,12]. L'incidence est passée de 1,2 cas pour 100 000 habitants en 2000 à 4,1 cas pour 100 000 en 2020. Cette augmentation s'observe dans toutes les régions, avec des pics en Île-de-France, en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Occitanie.
Au niveau mondial, l'Organisation mondiale de la santé estime que 12 millions de personnes contractent la syphilis chaque année [8,10]. Les autres tréponématoses restent endémiques dans certaines régions : le pian affecte encore 15 pays tropicaux, principalement en Afrique de l'Ouest et dans le Pacifique [10,11]. Le béjel persiste dans les zones arides d'Afrique et du Moyen-Orient [7].
L'important à retenir : cette résurgence s'explique par plusieurs facteurs. Les changements de comportements sexuels, l'utilisation de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) contre le VIH qui peut réduire l'usage du préservatif, et l'amélioration des techniques de dépistage contribuent à cette évolution [12]. Les innovations diagnostiques de 2024-2025 permettent désormais une détection plus précoce et plus précise [2,4].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les tréponématoses résultent de l'infection par des bactéries du genre Treponema, mais plusieurs facteurs influencent le risque de contamination [1,3]. Pour la syphilis, la transmission se fait principalement lors de rapports sexuels non protégés avec une personne infectée. La bactérie pénètre par les muqueuses génitales, anales ou buccales, même en l'absence de lésions visibles.
Certains comportements augmentent significativement le risque d'infection [12]. Les rapports sexuels non protégés, la multiplicité des partenaires, et la consommation de substances psychoactives lors des rapports (chemsex) constituent les principaux facteurs de risque. D'ailleurs, l'usage de drogues peut altérer le jugement et favoriser les prises de risque.
La transmission mère-enfant représente un autre mode de contamination préoccupant [13]. Une femme enceinte infectée peut transmettre la syphilis à son fœtus, causant une syphilis congénitale aux conséquences graves. Heureusement, un dépistage systématique est réalisé pendant la grossesse en France.
Pour les autres tréponématoses, les facteurs de risque diffèrent [7,10,11]. Le pian se transmet par contact cutané direct dans des maladies de promiscuité et d'hygiène précaire. Le béjel affecte principalement les enfants vivant dans des zones arides avec un accès limité à l'eau potable. Ces pathologies sont donc étroitement liées aux maladies socio-économiques.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes des tréponématoses varient considérablement selon le stade de la maladie et l'espèce en cause [3,16]. Pour la syphilis, l'évolution classique comprend plusieurs phases distinctes que vous devez connaître.
La syphilis primaire se manifeste par l'apparition d'un chancre, une ulcération indolore et propre [3]. Cette lésion apparaît 3 à 4 semaines après la contamination, généralement sur les organes génitaux, l'anus ou la bouche. Mais attention : le chancre peut passer inaperçu car il ne fait pas mal et guérit spontanément en quelques semaines, même sans traitement.
Six à huit semaines plus tard survient la syphilis secondaire [3,16]. Cette phase se caractérise par une éruption cutanée typique : des taches rosées sur le tronc, puis des lésions sur les paumes et les plantes des pieds. Vous pourriez également ressentir de la fièvre, des maux de tête, une fatigue intense et des ganglions gonflés. Ces symptômes ressemblent à ceux d'une grippe, ce qui peut retarder le diagnostic.
Sans traitement, la maladie entre en phase de latence [16,17]. Pendant cette période, qui peut durer des années, aucun symptôme n'est visible. Cependant, la bactérie continue de se multiplier silencieusement dans l'organisme. C'est pourquoi le dépistage reste crucial même en l'absence de signes cliniques.
La syphilis tertiaire, heureusement rare aujourd'hui, peut survenir 10 à 30 ans après l'infection initiale [17]. Elle affecte le système nerveux, le cœur et les vaisseaux, causant des complications graves et parfois irréversibles. Les innovations diagnostiques de 2024-2025 permettent désormais de détecter plus précocement ces atteintes [2,4].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des tréponématoses repose sur une combinaison d'examens cliniques et biologiques [3,16]. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé sur vos antécédents et vos facteurs de risque. N'hésitez pas à être transparent : ces informations sont essentielles et couvertes par le secret médical.
L'examen clinique recherche les signes caractéristiques selon le stade suspecté [3]. En cas de chancre, le médecin peut réaliser un prélèvement direct pour observer les tréponèmes au microscope. Cette technique, appelée examen au fond noir, permet un diagnostic immédiat mais nécessite une expertise particulière.
Les tests sérologiques constituent le pilier du diagnostic [16,17]. Deux types d'analyses sont réalisés : les tests non tréponémiques (VDRL, RPR) qui détectent les anticorps dirigés contre les lipides, et les tests tréponémiques (TPHA, FTA) qui identifient les anticorps spécifiques contre la bactérie. L'interprétation de ces résultats nécessite une expertise médicale car ils peuvent rester positifs à vie après traitement.
Les innovations diagnostiques de 2024-2025 révolutionnent la prise en charge [2,4,5]. Les nouveaux tests rapides permettent un diagnostic en moins de 30 minutes, facilitant le dépistage dans les centres de santé sexuelle. La PCR (amplification génique) offre une sensibilité exceptionnelle, particulièrement utile pour les formes atypiques ou les co-infections [4].
Bon à savoir : le dépistage de la syphilis fait partie du bilan standard des infections sexuellement transmissibles. Il est recommandé annuellement pour les personnes à risque et systématiquement proposé lors du diagnostic d'une autre IST [12,16].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement des tréponématoses repose principalement sur les antibiotiques, avec la pénicilline comme traitement de référence [16,17]. Cette molécule, découverte il y a près d'un siècle, reste remarquablement efficace contre les tréponèmes. D'ailleurs, aucune résistance à la pénicilline n'a jamais été documentée pour ces bactéries, ce qui en fait un cas unique en infectiologie.
Pour la syphilis précoce (primaire et secondaire), une injection unique de pénicilline G benzathine suffit généralement [16]. Cette forme retard permet de maintenir des concentrations efficaces pendant plusieurs semaines. Si vous êtes allergique à la pénicilline, votre médecin pourra prescrire de la doxycycline ou de l'azithromycine, bien que ces alternatives soient moins efficaces.
La syphilis tardive nécessite un traitement plus prolongé [17]. Trois injections de pénicilline G benzathine à une semaine d'intervalle sont recommandées. En cas d'atteinte neurologique (neurosyphilis), un traitement intraveineux par pénicilline G cristalline pendant 10 à 14 jours s'impose, nécessitant souvent une hospitalisation.
Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives [2,5]. Des protocoles de désensibilisation à la pénicilline permettent désormais de traiter les patients allergiques avec le traitement de référence. Les recherches sur de nouveaux antibiotiques et les approches immunothérapeutiques progressent également [8].
L'important à retenir : le traitement doit être suivi d'une surveillance sérologique régulière [16,17]. Les tests non tréponémiques doivent se négativer progressivement, témoignant de l'efficacité du traitement. Cette surveillance s'étend sur 12 à 24 mois selon le stade initial de la maladie.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
La recherche sur les tréponématoses connaît un renouveau remarquable avec des avancées prometteuses en 2024-2025 [2,4,5]. Les équipes internationales travaillent sur plusieurs fronts pour améliorer la prise en charge de ces infections anciennes mais toujours d'actualité.
Le développement vaccinal représente l'un des axes les plus prometteurs [8]. Des chercheurs ont identifié des épitopes spécifiques des protéines TprC et TprD de Treponema pallidum, ouvrant la voie à un vaccin préventif contre la syphilis. Ces travaux, publiés en 2022, montrent des résultats encourageants dans les modèles précliniques et pourraient déboucher sur des essais cliniques dans les prochaines années.
Les techniques diagnostiques évoluent rapidement [4,5]. Les nouveaux tests de diagnostic rapide, basés sur la détection d'antigènes tréponémiques, permettent un diagnostic en moins de 20 minutes avec une sensibilité supérieure à 95%. Ces outils révolutionnent le dépistage dans les pays en développement où les laboratoires sont rares.
La médecine personnalisée fait également son entrée dans le traitement des tréponématoses [2]. Des algorithmes prédictifs, développés grâce à l'intelligence artificielle, permettent d'adapter les protocoles thérapeutiques selon le profil génétique du patient et les caractéristiques de l'infection. Cette approche pourrait réduire les échecs thérapeutiques et optimiser la durée des traitements.
Concrètement, les programmes de recherche 2024-2025 se concentrent aussi sur l'éradication du pian [5,10]. L'OMS a lancé une initiative ambitieuse visant à éliminer cette maladie d'ici 2030, s'appuyant sur des stratégies de traitement de masse et des outils diagnostiques innovants.
Vivre au Quotidien avec Tréponématoses
Recevoir un diagnostic de tréponématose peut générer de l'anxiété, mais rassurez-vous : avec un traitement approprié, vous pouvez retrouver une vie normale [1,16]. La première étape consiste à bien comprendre votre maladie et à suivre scrupuleusement les recommandations médicales.
Pendant le traitement, certaines précautions s'imposent [16,17]. Vous devez éviter les rapports sexuels non protégés jusqu'à la guérison complète, confirmée par les analyses de contrôle. Cette période peut sembler longue, mais elle est essentielle pour éviter la transmission à vos partenaires et prévenir les réinfections.
La communication avec vos partenaires constitue un aspect crucial mais délicat [12]. Votre médecin ou les centres de santé sexuelle peuvent vous aider dans cette démarche. Il est important d'informer tous vos partenaires sexuels des 3 derniers mois (ou 12 mois selon le stade) pour qu'ils puissent être dépistés et traités si nécessaire.
Sur le plan psychologique, il est normal de ressentir de la culpabilité, de la honte ou de l'anxiété [1]. Ces sentiments sont compréhensibles mais injustifiés : les tréponématoses sont des maladies comme les autres, qui peuvent toucher n'importe qui. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin ou à consulter un psychologue si nécessaire.
Bon à savoir : après guérison, vous n'êtes pas immunisé contre une nouvelle infection [17]. Il est donc important de maintenir des pratiques sexuelles sûres et de réaliser des dépistages réguliers, surtout si vous avez des comportements à risque.
Les Complications Possibles
Sans traitement, les tréponématoses peuvent entraîner des complications graves, parfois irréversibles [17]. Heureusement, ces évolutions sévères sont devenues rares grâce à l'amélioration du dépistage et de la prise en charge médicale.
La neurosyphilis représente la complication la plus redoutée [17]. Elle peut survenir à n'importe quel stade de la maladie, même précocement. Les symptômes incluent des maux de tête persistants, des troubles visuels, des modifications du comportement, et dans les formes tardives, une démence progressive. Cette atteinte neurologique nécessite un traitement intraveineux prolongé et peut laisser des séquelles définitives.
Les complications cardiovasculaires touchent principalement l'aorte [17]. L'aortite syphilitique peut provoquer une dilatation de l'aorte ascendante, une insuffisance aortique, et dans les cas extrêmes, une rupture aortique fatale. Ces complications surviennent généralement 10 à 30 ans après l'infection initiale non traitée.
La syphilis congénitale mérite une attention particulière [13]. Une femme enceinte infectée peut transmettre la maladie à son fœtus, causant des malformations, un retard de croissance, ou même la mort in utero. C'est pourquoi le dépistage est systématique pendant la grossesse en France.
D'autres complications peuvent survenir : atteintes oculaires (uvéite, névrite optique), auditives (surdité brusque), osseuses (ostéite), ou cutanées (gommes syphilitiques) [17]. Ces manifestations, bien que moins fréquentes, soulignent le caractère systémique de l'infection tréponémique.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des tréponématoses est excellent lorsque le diagnostic est posé précocement et le traitement correctement suivi [16,17]. Cette bonne nouvelle doit vous rassurer : avec les moyens thérapeutiques actuels, la guérison complète est la règle dans l'immense majorité des cas.
Pour la syphilis précoce (primaire et secondaire), le taux de guérison approche les 100% avec un traitement par pénicilline [16]. Les symptômes disparaissent rapidement, généralement en quelques jours à quelques semaines. Les tests sérologiques se normalisent progressivement sur 12 à 24 mois, témoignant de l'efficacité du traitement.
Même dans les formes tardives, le pronostic reste favorable si le traitement est instauré avant l'apparition de lésions irréversibles [17]. La pénicilline reste efficace quel que soit le stade, bien que la durée de traitement soit plus longue. Cependant, les lésions déjà constituées (atteintes neurologiques, cardiovasculaires) peuvent persister malgré l'éradication de la bactérie.
Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 améliorent encore ce pronostic [2,5]. Les nouveaux protocoles de traitement, les techniques de diagnostic précoce, et la meilleure compréhension de la physiopathologie permettent une prise en charge optimisée. Les recherches sur la neuroprotection et la régénération tissulaire ouvrent des perspectives pour traiter les séquelles.
L'important à retenir : le facteur temps reste crucial [16,17]. Plus le diagnostic est précoce, meilleur est le pronostic. C'est pourquoi le dépistage régulier et la consultation rapide en cas de symptômes suspects sont essentiels pour préserver votre santé à long terme.
Peut-on Prévenir Tréponématoses ?
La prévention des tréponématoses repose sur des mesures simples mais efficaces [1,12]. Contrairement à de nombreuses maladies infectieuses, il n'existe pas encore de vaccin disponible, bien que les recherches progressent rapidement [8]. La prévention comportementale reste donc votre meilleur atout.
L'utilisation du préservatif constitue la mesure préventive la plus efficace pour la syphilis [1,12]. Cette protection mécanique réduit considérablement le risque de transmission lors des rapports sexuels. Cependant, elle n'offre pas une protection absolue car les lésions peuvent siéger sur des zones non couvertes par le préservatif.
Le dépistage régulier représente une stratégie préventive essentielle [12,16]. Il permet de détecter les infections asymptomatiques et d'interrompre la chaîne de transmission. Les recommandations actuelles préconisent un dépistage annuel pour les personnes à risque : HSH, personnes avec partenaires multiples, utilisateurs de drogues, travailleurs du sexe.
La réduction des risques passe aussi par une meilleure information [1]. Connaître les symptômes, comprendre les modes de transmission, et savoir où se faire dépister sont autant d'éléments qui contribuent à la prévention. Les campagnes de sensibilisation menées par Santé publique France visent à améliorer ces connaissances.
Pour les autres tréponématoses, la prévention s'appuie sur l'amélioration des maladies d'hygiène et l'accès à l'eau potable [7,10,11]. Les programmes de l'OMS pour l'éradication du pian incluent des mesures de santé publique et des traitements de masse dans les zones endémiques. Ces approches globales montrent des résultats encourageants dans plusieurs pays.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge des tréponématoses [1,12,13]. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, s'appuient sur les dernières données scientifiques et l'expertise des sociétés savantes.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un dépistage systématique de la syphilis dans plusieurs situations [2]. Outre le dépistage prénatal obligatoire, elle préconise un dépistage lors du diagnostic d'une autre IST, avant une interruption volontaire de grossesse, et chez les donneurs de sang, d'organes ou de gamètes.
Santé publique France a publié en 2024 des recommandations actualisées sur la surveillance épidémiologique [1,12]. L'organisme insiste sur l'importance de la déclaration des cas, qui permet de suivre l'évolution de l'épidémie et d'adapter les stratégies de prévention. Les données collectées montrent une stabilisation récente du nombre de nouveaux cas après plusieurs années d'augmentation.
Pour la prise en charge pendant la grossesse, les recommandations sont particulièrement strictes [13]. Un dépistage est réalisé lors de la première consultation prénatale, puis renouvelé au troisième trimestre chez les femmes à risque. En cas de syphilis maternelle, un traitement par pénicilline doit être instauré immédiatement, quel que soit le terme de la grossesse.
Les innovations de 2024-2025 ont conduit à l'actualisation de certaines recommandations [2,4]. L'utilisation des nouveaux tests diagnostiques rapides est désormais encouragée dans les centres de dépistage, et les protocoles de traitement ont été affinés grâce aux données de pharmacovigilance récentes.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs organismes peuvent vous accompagner dans votre parcours de soins avec les tréponématoses [1,12]. Ces structures offrent information, soutien et orientation vers les professionnels compétents.
Sida Info Service (0 800 840 800) reste la référence pour toutes les questions liées aux infections sexuellement transmissibles. Cette ligne gratuite et anonyme fonctionne 24h/24 et dispose d'équipes spécialisées. Vous pouvez également consulter leur site internet qui propose des informations actualisées et des outils de prévention.
Les Centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) constituent un réseau national accessible à tous [12]. Ces centres proposent dépistage, consultation médicale, et accompagnement psychosocial. Ils sont particulièrement adaptés aux personnes sans couverture sociale ou souhaitant préserver leur anonymat.
AIDES, première association française de lutte contre le VIH et les hépatites, développe également des actions sur les autres IST. L'association propose des actions de prévention, d'accompagnement, et milite pour l'amélioration de l'accès aux soins. Ses antennes locales organisent régulièrement des séances d'information et de dépistage.
Pour les professionnels de santé, la Société française de dermatologie et la Société de pathologie infectieuse de langue française publient des recommandations et organisent des formations continues. Ces sociétés savantes contribuent à l'amélioration des pratiques et à la diffusion des innovations thérapeutiques [2,5].
Bon à savoir : de nombreuses ressources en ligne fiables existent. Le site de l'Assurance Maladie propose des fiches détaillées sur la syphilis [1,3], tandis que le site de Santé publique France offre des données épidémiologiques actualisées [12].
Nos Conseils Pratiques
Voici nos recommandations concrètes pour bien gérer votre relation avec les tréponématoses, que ce soit en prévention ou après diagnostic [1,16]. Ces conseils pratiques, issus de l'expérience clinique, peuvent faire la différence dans votre parcours de santé.
Avant tout rapport sexuel avec un nouveau partenaire, n'hésitez pas à aborder la question du dépistage [12]. Cette conversation peut sembler gênante au début, mais elle devient naturelle avec l'habitude. Proposez de faire vos bilans ensemble : c'est un geste responsable qui renforce la confiance mutuelle.
Tenez un calendrier de vos dépistages si vous avez une vie sexuelle active [16]. Notez les dates de vos derniers bilans et programmez les suivants. Cette organisation simple vous évitera d'oublier et vous permettra de respecter les recommandations de fréquence selon votre profil de risque.
En cas de symptômes suspects, consultez rapidement sans attendre [3,16]. Un chancre indolore, une éruption cutanée inexpliquée, des ganglions gonflés : ces signes méritent un avis médical. Plus le diagnostic est précoce, plus le traitement est simple et efficace.
Après le traitement, respectez scrupuleusement les rendez-vous de contrôle [17]. Ces consultations permettent de vérifier l'efficacité du traitement et de dépister d'éventuelles complications. Ne les négligez pas même si vous vous sentez guéri.
Concrètement, gardez toujours des préservatifs à portée de main et vérifiez leur date de péremption. Renseignez-vous sur les lieux de dépistage près de chez vous. Et surtout, n'ayez pas honte de parler de sexualité et d'IST avec votre médecin : c'est son métier et il est là pour vous aider sans jugement.
Quand Consulter un Médecin ?
Certaines situations nécessitent une consultation médicale urgente concernant les tréponématoses [3,16]. Savoir reconnaître ces signaux d'alarme peut vous éviter des complications et optimiser votre prise en charge.
Consultez dans les 48 heures si vous découvrez une lésion génitale, anale ou buccale, même indolore [3]. Le chancre syphilitique ne fait pas mal, contrairement aux idées reçues. Toute ulcération dans ces zones mérite un examen médical, surtout si vous avez eu des rapports non protégés récemment.
Une éruption cutanée associée à de la fièvre, des maux de tête ou une fatigue intense doit vous alerter [3,16]. Particulièrement si les lésions touchent les paumes des mains et les plantes des pieds : cette localisation est très évocatrice de syphilis secondaire.
Consultez en urgence en cas de troubles neurologiques : maux de tête violents, troubles visuels, confusion, convulsions [17]. Ces symptômes peuvent témoigner d'une neurosyphilis nécessitant un traitement hospitalier immédiat. Ne temporisez pas : chaque heure compte pour préserver vos fonctions neurologiques.
Si vous êtes enceinte et avez été exposée à la syphilis, contactez immédiatement votre gynécologue ou votre sage-femme [13]. La transmission materno-fœtale peut survenir à tout moment de la grossesse, mais un traitement précoce protège efficacement votre bébé.
Enfin, consultez systématiquement après un rapport à risque : rapport non protégé avec un partenaire de statut inconnu, rupture de préservatif, agression sexuelle [12]. Un dépistage précoce et éventuellement un traitement prophylactique peuvent être proposés selon les circonstances.
Questions Fréquentes
Peut-on attraper la syphilis par un baiser ?Oui, c'est possible si votre partenaire a des lésions dans la bouche [1,3]. La transmission par baiser reste rare mais documentée, surtout lors de la phase primaire ou secondaire quand la charge bactérienne est élevée.
Les tests de syphilis restent-ils positifs à vie ?
Les tests tréponémiques (TPHA, FTA) restent généralement positifs à vie, même après guérison [16]. Seuls les tests non tréponémiques (VDRL, RPR) se négativent progressivement, témoignant de l'efficacité du traitement.
Peut-on avoir la syphilis plusieurs fois ?
Absolument [17]. La guérison ne confère aucune immunité. Vous pouvez être réinfecté si vous êtes à nouveau exposé. C'est pourquoi la prévention reste importante même après traitement.
Le traitement de la syphilis est-il douloureux ?
L'injection de pénicilline peut être douloureuse pendant quelques heures [16]. Certains patients ressentent des courbatures ou de la fièvre dans les 24 heures suivant l'injection (réaction de Jarisch-Herxheimer). Ces effets sont normaux et témoignent de l'efficacité du traitement.
Faut-il traiter tous les partenaires ?
Oui, tous les partenaires sexuels des 3 derniers mois (ou 12 mois selon le stade) doivent être dépistés et traités [12]. Cette mesure est essentielle pour éviter les réinfections et interrompre la chaîne de transmission.
Les innovations 2024-2025 changent-elles la prise en charge ?
Les nouveaux tests diagnostiques rapides facilitent le dépistage [2,4]. Les recherches vaccinales progressent mais aucun vaccin n'est encore disponible [8]. Les protocoles de traitement restent basés sur la pénicilline, toujours aussi efficace.
Questions Fréquentes
Peut-on attraper la syphilis par un baiser ?
Oui, c'est possible si votre partenaire a des lésions dans la bouche. La transmission par baiser reste rare mais documentée, surtout lors de la phase primaire ou secondaire quand la charge bactérienne est élevée.
Les tests de syphilis restent-ils positifs à vie ?
Les tests tréponémiques (TPHA, FTA) restent généralement positifs à vie, même après guérison. Seuls les tests non tréponémiques (VDRL, RPR) se négativent progressivement, témoignant de l'efficacité du traitement.
Peut-on avoir la syphilis plusieurs fois ?
Absolument. La guérison ne confère aucune immunité. Vous pouvez être réinfecté si vous êtes à nouveau exposé. C'est pourquoi la prévention reste importante même après traitement.
Le traitement de la syphilis est-il douloureux ?
L'injection de pénicilline peut être douloureuse pendant quelques heures. Certains patients ressentent des courbatures ou de la fièvre dans les 24 heures suivant l'injection. Ces effets sont normaux et témoignent de l'efficacité du traitement.
Faut-il traiter tous les partenaires ?
Oui, tous les partenaires sexuels des 3 derniers mois (ou 12 mois selon le stade) doivent être dépistés et traités. Cette mesure est essentielle pour éviter les réinfections et interrompre la chaîne de transmission.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Syphilis : définition, évolution et transmission. Assurance Maladie. 2024-2025.Lien
- [2] 20 ans de confiance. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] Symptômes et diagnostic de la syphilis. www.ameli.fr.Lien
- [4] Cas clinique : SHAG et troubles de l'hémostase. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Programme. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] Bejel - Symptoms, Causes, Treatment. NORD. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [8] B-Cell Epitope Mapping of TprC and TprD Variants of Treponema pallidum Subspecies Informs Vaccine Development for Human Treponematoses. 2022.Lien
- [9] Syphilis and other treponematoses. Schlossberg's Clinical Infectious Disease.Lien
- [10] Prevalence of treponematoses in the Ashanti region of Ghana and occurrence of H. ducreyi, herpes simplex virus 1 and herpes simplex virus 2 in skin lesions. 2024.Lien
- [11] Prevalence of the related treponematoses syphilis and yaws and co-occurrence of pathogens causing similar skin lesions in Ghana. 2023.Lien
- [12] Syphilis: actualité et épidémiologie Du diagnostic à la prise en charge. Dermato Mag. 2023.Lien
- [13] Protocole Syphilis et grossesse avec logigramme. Réseau Périnat Guyane.Lien
- [14] L'origine de la syphilis: Colomb enfin innocenté? Les nouvelles de l'archéologie. 2022.Lien
- [15] Origine de la syphilis en Europe: fin d'une controverse? Médecine Tropicale et Santé Internationale. 2025.Lien
- [16] Le diagnostic et le traitement de la syphilis. www.vidal.fr.Lien
- [17] Syphilis - Maladies infectieuses - Édition professionnelle. MSD Manuals.Lien
Publications scientifiques
- B-Cell Epitope Mapping of TprC and TprD Variants of Treponema pallidum Subspecies Informs Vaccine Development for Human Treponematoses (2022)19 citations
- [PDF][PDF] Syphilis and other treponematoses [PDF]
- … in the Ashanti region of Ghana and occurrence of H. ducreyi, herpes simplex virus 1 and herpes simplex virus 2 in skin lesions associated with treponematoses (2024)3 citations
- Prevalence of the related treponematoses syphilis and yaws and co-occurrence of pathogens causing similar skin lesions in Ghana (2023)[PDF]
- Syphilis: actualité et épidémiologie Du diagnostic à la prise en charge (2023)
Ressources web
- Symptômes et diagnostic de la syphilis (ameli.fr)
26 févr. 2025 — La syphilis se manifeste par une ulcération (chancre), puis par une roséole, des syphilides... Le diagnostic est confirmé par des tests ...
- Le diagnostic et le traitement de la syphilis (vidal.fr)
12 juin 2020 — Comme les signes cliniques peuvent être absents, le diagnostic repose sur l'interrogatoire et sur un examen sérologique. Cet examen se fait à ...
- Syphilis - Maladies infectieuses - Édition professionnelle ... (msdmanuals.com)
Les manifestations habituelles comprennent des ulcérations génitales, des lésions cutanées, une méningite, une maladie aortique et des syndromes neurologiques. ...
- Syphilis : définition, symptômes et traitement - Maladies ... (elsan.care)
Seule une prise de sang avec recherche d'anticorps permet de dépister la maladie en l'absence de symptômes, confirmant ainsi la présence de la bactérie dans l' ...
- Syphilis : Symptômes, Dépistage et Traitement (cerballiance.fr)
Le diagnostic de syphilis est posé avec certitude si la bactérie est mise en évidence à l'aide d'un microscope à fond noir à partir d'un prélèvement réalisé au ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.