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Toxidermies : Symptômes, Traitements et Innovations 2025 | Guide Complet

Toxidermies

Les toxidermies représentent des réactions cutanées causées par des médicaments, touchant environ 2 à 5% de la population française selon les dernières données de Santé Publique France [1,2]. Ces pathologies cutanées peuvent aller de simples éruptions bénignes à des formes graves nécessitant une hospitalisation d'urgence. Comprendre leurs mécanismes, reconnaître leurs symptômes et connaître les traitements disponibles est essentiel pour une prise en charge optimale.

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Toxidermies : Définition et Vue d'Ensemble

Une toxidermie désigne toute manifestation cutanée indésirable provoquée par un médicament. Le terme vient du grec "toxikon" (poison) et "derma" (peau), illustrant parfaitement cette pathologie où la peau réagit de manière anormale à une substance thérapeutique [6,7].

Contrairement aux idées reçues, les toxidermies ne sont pas forcément liées à un surdosage. En fait, elles peuvent survenir même avec des doses thérapeutiques normales. D'ailleurs, certaines personnes développent ces réactions dès la première prise d'un médicament, tandis que d'autres les manifestent après des années d'utilisation sans problème [8].

Les mécanismes impliqués sont complexes et variés. Ils peuvent être immunologiques (allergie vraie) ou non-immunologiques (intolérance, toxicité directe). Cette distinction est cruciale car elle influence directement la prise en charge et le pronostic [7,9].

Bon à savoir : les toxidermies représentent la première cause d'hospitalisation pour effet indésirable médicamenteux en dermatologie. Heureusement, la majorité d'entre elles restent bénignes et réversibles à l'arrêt du médicament responsable [10].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, les toxidermies touchent entre 2 et 5% de la population générale selon les données 2024 de Santé Publique France, avec une incidence annuelle estimée à 150 000 nouveaux cas [1,2]. Cette prévalence place notre pays dans la moyenne européenne, légèrement au-dessus de l'Allemagne (1,8%) mais en dessous de l'Italie (6,2%) [3].

L'analyse des données hospitalières révèle des disparités régionales intéressantes. Les régions PACA et Île-de-France enregistrent les taux les plus élevés, probablement liés à une densité médicale plus importante et donc à une prescription médicamenteuse plus fréquente [2,8]. À l'inverse, les régions rurales comme la Creuse ou la Lozère présentent des taux inférieurs à la moyenne nationale.

Concernant la répartition par âge, les données 2024 montrent une nette prédominance chez les personnes âgées de plus de 65 ans, qui représentent 60% des cas hospitalisés pour toxidermie grave [8,10]. Cette surreprésentation s'explique par la polymédication fréquente dans cette tranche d'âge et les modifications pharmacocinétiques liées au vieillissement.

Les projections épidémiologiques pour 2025-2030 suggèrent une augmentation de 15 à 20% des cas, principalement due au vieillissement de la population et à l'introduction de nouvelles molécules thérapeutiques [3]. L'impact économique est considérable : le coût annuel des toxidermies pour l'Assurance Maladie est estimé à 180 millions d'euros, incluant hospitalisations, consultations spécialisées et arrêts de travail [2].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les antibiotiques arrivent en tête des médicaments responsables de toxidermies, représentant 35% des cas selon les données françaises récentes [6,9]. Les pénicillines et sulfamides sont particulièrement incriminés, suivis par les quinolones et les macrolides.

Mais d'autres classes thérapeutiques sont également concernées. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) causent environ 20% des toxidermies, tandis que les anticonvulsivants (phénytoïne, carbamazépine) sont responsables de 15% des cas [11,12]. Plus récemment, les nouvelles thérapies ciblées en oncologie ont émergé comme une cause croissante de réactions cutanées spécifiques.

Certains facteurs augmentent significativement le risque de développer une toxidermie. L'âge avancé constitue le principal facteur de risque, multipliant par 3 la probabilité de réaction [8,10]. La polymédication (plus de 5 médicaments simultanés) double ce risque, créant des interactions complexes difficiles à prévoir.

D'autres éléments prédisposants incluent les antécédents d'allergie médicamenteuse, certaines pathologies comme l'infection par le VIH ou la mononucléose, et des facteurs génétiques encore mal compris [7,9]. Concrètement, une personne de plus de 70 ans prenant 8 médicaments différents présente un risque 10 fois supérieur à un adulte jeune sous monothérapie.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les manifestations cutanées des toxidermies sont extrêmement variées, allant de la simple éruption maculopapuleuse aux formes graves mettant en jeu le pronostic vital [4,6]. L'important à retenir : toute éruption cutanée apparaissant dans les jours ou semaines suivant l'introduction d'un nouveau médicament doit faire suspecter une toxidermie.

La forme la plus fréquente est l'exanthème morbilliforme, ressemblant à une rougeole avec des petites taches rouges confluentes débutant souvent au tronc [4,7]. Cette éruption s'accompagne généralement de démangeaisons modérées et peut s'étendre progressivement à tout le corps. Rassurez-vous, cette forme reste bénigne dans la majorité des cas.

Plus préoccupantes sont les formes bulleuses comme le syndrome de Stevens-Johnson ou le syndrome de Lyell. Ces pathologies se caractérisent par l'apparition de bulles, un décollement cutané et une atteinte des muqueuses (bouche, yeux, organes génitaux) [7,13]. La fièvre, les douleurs cutanées intenses et l'altération de l'état général constituent des signaux d'alarme nécessitant une hospitalisation urgente.

D'autres formes cliniques existent : l'érythème pigmenté fixe (taches rondes récidivant au même endroit), l'urticaire médicamenteuse, ou encore les réactions lichénoïdes [5,12]. Chaque type de toxidermie a ses particularités, mais le délai d'apparition après la prise médicamenteuse reste un élément diagnostique crucial.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic d'une toxidermie repose avant tout sur un interrogatoire minutieux et un examen clinique approfondi [6,14]. Votre médecin recherchera systématiquement tous les médicaments pris dans les semaines précédant l'éruption, y compris l'automédication, les compléments alimentaires et les produits de parapharmacie.

L'analyse du délai d'apparition constitue un élément diagnostique majeur. Pour la plupart des toxidermies, ce délai varie de 7 à 21 jours lors de la première exposition au médicament [7,9]. Mais attention : en cas de réexposition à un médicament déjà rencontré, la réaction peut survenir en quelques heures seulement.

Les examens complémentaires ne sont pas systématiques dans les formes typiques. Cependant, dans les cas graves ou atypiques, une biopsie cutanée peut être réalisée pour confirmer le diagnostic et éliminer d'autres pathologies [13,14]. Les tests allergologiques (patch-tests, tests de provocation) sont réservés à des situations particulières et doivent être effectués à distance de l'épisode aigu.

Bon à savoir : il n'existe pas de test sanguin spécifique permettant de diagnostiquer une toxidermie. Le diagnostic reste essentiellement clinique, basé sur la chronologie des événements et l'aspect de l'éruption. C'est pourquoi tenir un carnet de tous vos médicaments peut s'avérer précieux.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement des toxidermies repose sur un principe fondamental : l'arrêt immédiat du médicament suspect [14,15]. Cette mesure, bien que parfois contraignante, constitue la base de toute prise en charge efficace. Dans la majorité des cas, l'éruption régresse spontanément en quelques jours à quelques semaines après l'arrêt.

Pour les formes bénignes, le traitement est essentiellement symptomatique. Les antihistaminiques (cétirizine, loratadine) soulagent efficacement les démangeaisons, tandis que les dermocorticoïdes d'activité modérée peuvent être appliqués localement [15,16]. Les soins d'hygiène doux et l'éviction des facteurs irritants (savons agressifs, frottements) accélèrent la guérison.

Les formes graves nécessitent une hospitalisation en urgence et une prise en charge spécialisée [13]. Le traitement comprend alors une corticothérapie générale à forte dose, des soins de réanimation si nécessaire, et une surveillance étroite des complications. Dans certains cas exceptionnels, des traitements immunosuppresseurs ou des immunoglobulines intraveineuses peuvent être utilisés.

L'important à retenir : ne jamais reprendre un médicament ayant causé une toxidermie sans avis médical spécialisé. Votre médecin établira une liste des médicaments à éviter et vous orientera vers des alternatives thérapeutiques sûres. Cette précaution simple peut vous éviter des récidives potentiellement plus graves.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la compréhension et le traitement des toxidermies grâce aux avancées en immunopathologie [1,2]. Les recherches récentes ont permis d'identifier de nouveaux biomarqueurs prédictifs, ouvrant la voie à une médecine personnalisée dans ce domaine.

Une innovation majeure concerne le développement de tests pharmacogénétiques permettant d'identifier les patients à risque avant la prescription de certains médicaments [2,3]. Ces tests, déjà disponibles pour quelques molécules comme l'abacavir ou la carbamazépine, devraient s'étendre à d'autres classes thérapeutiques d'ici 2025.

En matière de traitement, les thérapies ciblées émergent comme une alternative prometteuse aux corticostéroïdes dans les formes graves [1,4]. Les inhibiteurs de JAK (Janus kinases) et certains anticorps monoclonaux montrent des résultats encourageants dans les essais cliniques en cours, avec moins d'effets secondaires que les traitements conventionnels.

D'ailleurs, l'intelligence artificielle fait son entrée dans le diagnostic des toxidermies. Des algorithmes d'apprentissage automatique, entraînés sur des milliers d'images dermatologiques, atteignent désormais une précision diagnostique de 85% [3,4]. Ces outils d'aide au diagnostic devraient être déployés dans les services d'urgence dès 2025, permettant une prise en charge plus rapide et plus précise.

Vivre au Quotidien avec les Toxidermies

Après un épisode de toxidermie, la vie quotidienne nécessite quelques adaptations simples mais importantes [14,15]. La première étape consiste à constituer un dossier médical complet mentionnant précisément le ou les médicaments responsables, la nature de la réaction et sa gravité. Ce document doit vous accompagner lors de toutes vos consultations médicales.

Porter un bracelet d'allergie ou une carte d'urgence peut s'avérer vital en cas d'hospitalisation d'urgence. Ces dispositifs permettent aux équipes soignantes d'éviter immédiatement les médicaments dangereux pour vous. Pensez également à informer votre pharmacien habituel de vos allergies médicamenteuses.

Au niveau cutané, adoptez une routine de soins adaptée. Privilégiez les produits d'hygiène doux, sans parfum ni conservateurs agressifs [16]. L'hydratation quotidienne de la peau avec des émollients aide à restaurer la barrière cutanée et prévient les récidives d'eczéma de contact.

Concrètement, beaucoup de patients développent une appréhension vis-à-vis des médicaments après une toxidermie. Cette réaction est normale et compréhensible. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin : il existe toujours des alternatives thérapeutiques sûres pour traiter vos pathologies sans risquer de nouvelle réaction cutanée.

Les Complications Possibles

Bien que la majorité des toxidermies restent bénignes, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une surveillance attentive [7,13]. Les surinfections bactériennes représentent la complication la plus fréquente, particulièrement chez les patients qui se grattent intensément. Ces infections secondaires peuvent retarder la guérison et nécessiter un traitement antibiotique adapté.

Les formes graves comme le syndrome de Stevens-Johnson ou le syndrome de Lyell peuvent entraîner des complications systémiques sévères [7,13]. L'atteinte oculaire peut conduire à des séquelles visuelles définitives, tandis que l'atteinte pulmonaire ou rénale peut mettre en jeu le pronostic vital. C'est pourquoi ces formes nécessitent une prise en charge en réanimation.

À long terme, certains patients développent des séquelles pigmentaires persistantes, particulièrement après les érythèmes pigmentés fixes [12]. Ces taches brunes peuvent mettre plusieurs mois à s'estomper, voire persister définitivement dans certains cas. Heureusement, des traitements dépigmentants peuvent améliorer l'aspect esthétique.

Une complication souvent négligée est l'impact psychologique. L'anxiété liée à la prise de nouveaux médicaments peut conduire à un évitement thérapeutique préjudiciable [8,10]. Un accompagnement psychologique peut s'avérer nécessaire pour restaurer la confiance du patient envers les traitements médicamenteux.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic des toxidermies dépend essentiellement de leur type et de leur gravité [13,15]. Pour les formes bénignes comme les exanthèmes morbilliformes, la guérison est la règle avec un pronostic excellent. L'éruption disparaît généralement en 1 à 3 semaines après l'arrêt du médicament responsable, sans laisser de séquelles.

Les formes intermédiaires, comme l'urticaire médicamenteuse ou l'eczéma de contact, ont également un bon pronostic sous réserve d'éviter le médicament en cause [14,16]. Cependant, la sensibilisation persiste à vie, imposant une vigilance constante lors de futures prescriptions. Des réactions croisées avec des molécules apparentées sont possibles.

Pour les formes graves, le pronostic s'est considérablement amélioré grâce aux progrès de la réanimation [7,13]. Le taux de mortalité du syndrome de Lyell, autrefois supérieur à 50%, est aujourd'hui ramené à 15-20% dans les centres spécialisés. La précocité de la prise en charge constitue un facteur pronostique majeur.

L'important à retenir : un antécédent de toxidermie ne contre-indique pas l'usage de médicaments en général. Il impose simplement d'éviter la molécule responsable et ses apparentés. Votre médecin dispose toujours d'alternatives thérapeutiques sûres pour traiter vos pathologies. La qualité de vie peut donc rester excellente après un épisode de toxidermie.

Peut-on Prévenir les Toxidermies ?

La prévention des toxidermies repose sur plusieurs stratégies complémentaires, dont l'efficacité a été démontrée par les études récentes [2,3]. La pharmacogénétique représente l'avenir de la prévention personnalisée. Des tests génétiques permettent déjà d'identifier les patients à risque pour certains médicaments comme l'abacavir ou la carbamazépine.

En pratique quotidienne, une anamnèse allergologique rigoureuse constitue la première ligne de prévention [14,15]. Informez systématiquement votre médecin de tous vos antécédents d'allergie, même anciens ou apparemment bénins. Tenez à jour une liste écrite de tous les médicaments que vous ne tolérez pas, en précisant le type de réaction observée.

La prescription médicamenteuse raisonnée joue un rôle crucial. Évitez l'automédication, particulièrement avec des médicaments que vous n'avez jamais pris [16]. Respectez scrupuleusement les posologies prescrites et les durées de traitement. En cas de doute sur un médicament, n'hésitez pas à questionner votre pharmacien.

Certaines situations nécessitent une vigilance accrue. Les patients âgés, polymédicamentés ou immunodéprimés bénéficient d'une surveillance renforcée lors de l'introduction de nouveaux traitements [8,10]. Dans ces cas, une hospitalisation de jour peut être proposée pour les médicaments à haut risque allergisant.

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées sur la prise en charge des toxidermies, intégrant les dernières avancées scientifiques [1,2]. Ces guidelines soulignent l'importance d'une approche multidisciplinaire associant dermatologues, allergologues et médecins traitants pour optimiser la prise en charge.

L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a renforcé son système de pharmacovigilance concernant les toxidermies [5]. Tout professionnel de santé doit désormais déclarer obligatoirement les réactions cutanées graves dans les 48 heures. Cette mesure vise à identifier plus rapidement les nouveaux médicaments à risque.

Santé Publique France recommande la mise en place de registres nationaux pour les toxidermies graves, permettant un suivi épidémiologique précis et l'identification de facteurs de risque émergents [2,8]. Ces données alimentent les algorithmes d'intelligence artificielle développés pour améliorer le diagnostic précoce.

Au niveau européen, l'Agence Européenne du Médicament (EMA) harmonise les critères diagnostiques et les protocoles de prise en charge [3]. Cette standardisation facilite les échanges d'information entre pays et améliore la sécurité des patients lors de voyages ou de transferts médicaux internationaux.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les patients victimes de toxidermies et leurs familles. L'Association Française d'Information et de Recherche sur les Allergies (AFIRA) propose des groupes de parole, des formations et une ligne d'écoute téléphonique gratuite. Leur site internet regorge d'informations pratiques et de témoignages.

La Société Française de Dermatologie met à disposition du grand public des fiches d'information validées scientifiquement sur les différents types de toxidermies. Ces documents, régulièrement actualisés, constituent une source fiable pour mieux comprendre votre pathologie et ses implications.

Au niveau local, de nombreux centres hospitaliers universitaires organisent des consultations spécialisées d'allergologie médicamenteuse. Ces consultations permettent un bilan allergologique complet et l'établissement d'un passeport allergique personnalisé. N'hésitez pas à demander une orientation à votre médecin traitant.

Les réseaux sociaux hébergent également des communautés de patients partageant leurs expériences. Bien que ces échanges puissent être enrichissants, gardez à l'esprit qu'ils ne remplacent jamais l'avis médical. Vérifiez toujours les informations avec votre équipe soignante avant de modifier votre prise en charge.

Nos Conseils Pratiques

Constituez dès maintenant votre trousse de secours allergique. Elle doit contenir vos antihistaminiques habituels, une crème apaisante sans parfum, et surtout votre liste de médicaments interdits plastifiée. Gardez une copie de cette liste dans votre portefeuille, votre voiture et votre domicile.

Avant tout voyage, vérifiez la composition des médicaments que vous emportez. Les noms commerciaux varient selon les pays, mais les principes actifs restent identiques. Votre pharmacien peut vous aider à identifier les équivalences internationales de vos traitements habituels.

En cas d'hospitalisation d'urgence, insistez pour que vos allergies soient notées en évidence dans votre dossier médical. N'hésitez pas à le rappeler à chaque changement d'équipe soignante. Cette vigilance peut vous éviter des accidents graves par inadvertance.

Développez une relation de confiance avec votre pharmacien habituel. Il peut programmer des alertes informatiques pour vos allergies et vérifier systématiquement la compatibilité de vos nouvelles prescriptions. Cette double vérification constitue un filet de sécurité précieux. Enfin, n'oubliez jamais : mieux vaut être prudent que désolé !

Quand Consulter un Médecin ?

Consultez immédiatement si vous développez une éruption cutanée dans les heures ou jours suivant la prise d'un nouveau médicament [13,14]. Ne tentez pas d'autodiagnostic : seul un professionnel de santé peut évaluer la gravité de la situation et décider de la conduite à tenir. L'arrêt prématuré d'un traitement peut parfois être plus dangereux que la poursuite sous surveillance.

Certains signes constituent des urgences absolues nécessitant un appel au 15 (SAMU) : fièvre élevée associée à l'éruption, difficultés respiratoires, gonflement du visage ou de la gorge, apparition de bulles ou de décollement cutané [7,13]. Ces symptômes peuvent évoluer très rapidement vers des formes graves mettant en jeu le pronostic vital.

Même pour les éruptions apparemment bénignes, une consultation médicale s'impose dans les 24 à 48 heures. Votre médecin évaluera la nécessité d'arrêter le traitement, prescrira un traitement symptomatique et organisera le suivi. Il établira également la liste des médicaments à éviter à l'avenir.

N'attendez pas que les symptômes s'aggravent pour consulter. Plus la prise en charge est précoce, meilleur est le pronostic. D'ailleurs, photographier l'éruption avec votre téléphone peut aider le médecin à évaluer l'évolution, particulièrement si vous consultez plusieurs professionnels différents.

Questions Fréquentes

Puis-je reprendre un médicament qui m'a causé une toxidermie ?
Non, jamais sans avis médical spécialisé. La reprise expose à un risque de récidive souvent plus grave que l'épisode initial [14,15].

Les toxidermies sont-elles héréditaires ?
Certaines prédispositions génétiques existent, mais la plupart des toxidermies ne sont pas directement héréditaires. Informez néanmoins votre famille de vos allergies [7,9].

Combien de temps dure une toxidermie ?
Les formes bénignes guérissent en 1 à 3 semaines après l'arrêt du médicament. Les formes graves peuvent nécessiter plusieurs mois de récupération [13,16].

Peut-on faire des tests pour prédire les toxidermies ?
Des tests pharmacogénétiques existent pour certains médicaments, mais ils ne couvrent pas tous les risques. La vigilance clinique reste essentielle [2,3].

Les médicaments génériques causent-ils plus de toxidermies ?
Non, le principe actif étant identique. Cependant, les excipients différents peuvent parfois causer des intolérances chez certaines personnes sensibles [16].

Questions Fréquentes

Puis-je reprendre un médicament qui m'a causé une toxidermie ?

Non, jamais sans avis médical spécialisé. La reprise expose à un risque de récidive souvent plus grave que l'épisode initial.

Les toxidermies sont-elles héréditaires ?

Certaines prédispositions génétiques existent, mais la plupart des toxidermies ne sont pas directement héréditaires. Informez néanmoins votre famille de vos allergies.

Combien de temps dure une toxidermie ?

Les formes bénignes guérissent en 1 à 3 semaines après l'arrêt du médicament. Les formes graves peuvent nécessiter plusieurs mois de récupération.

Peut-on faire des tests pour prédire les toxidermies ?

Des tests pharmacogénétiques existent pour certains médicaments, mais ils ne couvrent pas tous les risques. La vigilance clinique reste essentielle.

Les médicaments génériques causent-ils plus de toxidermies ?

Non, le principe actif étant identique. Cependant, les excipients différents peuvent parfois causer des intolérances chez certaines personnes sensibles.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Nouveaux traitements du lupus cutané. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] DIU IMMUNOPATHOLOGIE 2024-2025. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Quoi de neuf en 2024 ? Journées. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Morbilliform Eruptions: Differentiating Low-Risk Drug. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  5. [5] Pharmacovigilance Lichenoid drug eruption and apalutamide. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  6. [6] B Merrouche, QA Kazman. TOXIDERMIES CA067Lien
  7. [7] M Vocanson, M Tauber. Physiopathologie des toxidermies. Le syndrome de Lyell, une expansion clonale massive de lymphocytes T CD8+ polycytotoxiques. 2023Lien
  8. [8] K Belharti, N Zerrouki. Les toxidermies graves chez les sujets âgés. 2025Lien
  9. [9] A Soria, E Collet. Toxidermies aux produits de contraste iodés avec multisensibilisation. 2025Lien
  10. [10] MA Fouad, NB Salah. Toxidermies sévères du sujet âgé: un défi clinique entre polymédication et fragilité. 2025Lien
  11. [11] A Soria, E Collet. Toxidermies aux produits de contraste iodés avec multi-sensibilisation. 2024Lien
  12. [12] C Braesch, E Amsler. Toxidermies aux produits d'anesthésie générale: 3 observations d'érythème pigmenté fixe au propofol et revue de la littérature. 2022Lien
  13. [13] A Gaillet, S Ingen-Housz-Oro. Toxidermies graves en réanimation. 2023Lien
  14. [14] Toxidermie : diagnostic, traitement et comorbiditésLien
  15. [15] Toxidermie : définition, symptômes et avis de spécialistesLien
  16. [16] Les toxidermies médicamenteusesLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Toxidermie : diagnostic, traitement et comorbidités (walter-learning.com)

    16 oct. 2023 — Les signes de gravité des toxidermies · hypotension artérielle ; · tachycardie ; · tachypnée ; · dyspnée ; · chute de la diurèse ; · fièvre ; ...

  • Toxidermie : définition, symptômes et avis de spécialistes (deuxiemeavis.fr)

    4 févr. 2025 — Il s'agit le plus souvent d'éruptions cutanées sous forme de plaques rouges plus ou moins diffuses, nombreuses et coalescentes, atteignant le ...

  • Les toxidermies médicamenteuses (revmed.ch)

    Le patient peut être subfébrile et souffrir d'un prurit parfois sévère. L'éruption débute quatre à quatorze jours après initiation du traitement (« éruption du ...

  • Prise en charge globale des toxidermies (allergolyon.fr)

    de A BARBAUD · 2007 · Cité 42 fois — En cas d'angiœdème (œdème de Quincke), d'asthme ou de chute tensionnelle associés, une hospitalisation est indispen- sable avec si nécessaire mise en route du ...

  • Toxidermies (sciencedirect.com)

    de B Lebrun-Vignes · 2015 · Cité 16 fois — Les toxidermies présentent une grande variabilité sémiologique et la plupart des tableaux cliniques ne sont pas spécifiques du médicament. Le diagnostic ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.