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Thyroïdite Subaigüe : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

Thyroïdite subaigüe

La thyroïdite subaigüe, aussi appelée thyroïdite de De Quervain, est une pathologie inflammatoire de la thyroïde qui touche environ 5 personnes sur 100 000 en France chaque année. Cette maladie, souvent méconnue, peut provoquer des douleurs cervicales intenses et des troubles hormonaux temporaires. Heureusement, avec un diagnostic précoce et un traitement adapté, la guérison est généralement complète.

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Thyroïdite Subaigüe : Définition et Vue d'Ensemble

La thyroïdite subaigüe est une inflammation douloureuse de la glande thyroïde qui évolue sur plusieurs semaines à plusieurs mois. Cette pathologie, décrite pour la première fois par Fritz de Quervain en 1904, se caractérise par une destruction temporaire des cellules thyroïdiennes [14,15].

Contrairement à d'autres formes de thyroïdites, celle-ci provoque des douleurs cervicales particulièrement intenses. La douleur irradie souvent vers les oreilles et la mâchoire, ce qui peut parfois égarer le diagnostic initial. D'ailleurs, de nombreux patients consultent d'abord leur dentiste ou un ORL avant de découvrir l'origine thyroïdienne de leurs symptômes [16].

Cette maladie évolue classiquement en trois phases distinctes. D'abord une phase d'hyperthyroïdie avec libération excessive d'hormones thyroïdiennes, puis une phase d'hypothyroïdie transitoire, et enfin un retour à la normale dans la plupart des cas. Bon à savoir : cette évolution triphasique n'est pas toujours aussi nette chez tous les patients [9].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la thyroïdite subaigüe présente une incidence annuelle d'environ 4,9 cas pour 100 000 habitants, selon les données les plus récentes [9]. Cette pathologie touche préférentiellement les femmes, avec un ratio femme/homme de 3 à 5 pour 1. L'âge de survenue se situe principalement entre 30 et 60 ans, avec un pic d'incidence vers 40-50 ans.

Les données épidémiologiques européennes montrent des variations intéressantes selon les régions. En Scandinavie, l'incidence atteint 12,1 cas pour 100 000 habitants, soit plus du double de la moyenne française. Cette différence pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques ou environnementaux spécifiques aux populations nordiques [4,5].

Depuis la pandémie de COVID-19, les endocrinologues observent une augmentation notable des cas de thyroïdites, y compris subaigües. Une étude marocaine portant sur 39 cas a documenté cette association entre infection SARS-CoV-2 et thyroïdites [8]. En France, cette tendance se confirme avec une hausse de 15% des consultations pour thyroïdites en 2023 par rapport à 2019 [7,10].

L'impact économique sur le système de santé français reste modéré, estimé à environ 2,3 millions d'euros annuels. Cela inclut les consultations spécialisées, les examens complémentaires et les arrêts de travail, qui durent en moyenne 6 à 8 semaines [1,2].

Les Causes et Facteurs de Risque

La thyroïdite subaigüe résulte le plus souvent d'une infection virale récente. Les virus les plus fréquemment impliqués incluent les virus Coxsackie, l'adénovirus, le virus d'Epstein-Barr et les virus grippaux [14,15]. Mais attention, il ne s'agit pas d'une infection directe de la thyroïde : c'est plutôt une réaction inflammatoire post-infectieuse.

Récemment, le SARS-CoV-2 a rejoint la liste des virus déclencheurs potentiels. Une étude française de 2023 a documenté plusieurs cas de thyroïdite subaigüe survenant 2 à 6 semaines après une infection COVID-19 [7,8]. Cette association soulève des questions importantes sur les mécanismes auto-immuns post-viraux.

Certains facteurs génétiques semblent prédisposer à cette pathologie. Les personnes porteuses des antigènes HLA-B35 présentent un risque accru, suggérant une composante héréditaire dans la susceptibilité à développer cette maladie [16]. D'autres facteurs de risque incluent le stress physique ou psychologique intense, certains médicaments immunomodulateurs, et paradoxalement, les vaccinations récentes dans de rares cas [10].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Le symptôme le plus caractéristique de la thyroïdite subaigüe est une douleur cervicale intense, souvent décrite comme "lancinante" ou "pulsatile". Cette douleur siège au niveau du cou et irradie typiquement vers les oreilles, la mâchoire ou même les épaules [14,16].

La douleur s'accompagne généralement d'une sensibilité extrême de la thyroïde au toucher. Même un simple effleurement peut provoquer une douleur vive. Beaucoup de patients rapportent que porter un col roulé ou une écharpe devient insupportable. Cette hypersensibilité est si caractéristique qu'elle oriente immédiatement le diagnostic [15].

Les symptômes d'hyperthyroïdie apparaissent souvent en premier : palpitations, nervosité, tremblements, transpiration excessive et perte de poids. Ces signes résultent de la libération massive d'hormones thyroïdiennes lors de la destruction des cellules glandulaires [9]. Paradoxalement, après quelques semaines, certains patients basculent vers des symptômes d'hypothyroïdie : fatigue, prise de poids, frilosité.

D'autres manifestations peuvent accompagner le tableau clinique : fièvre modérée (38-39°C), malaise général, maux de tête et parfois des douleurs musculaires diffuses. Ces symptômes généraux expliquent pourquoi la maladie est parfois confondue avec un syndrome grippal au début [6].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de thyroïdite subaigüe repose sur un faisceau d'arguments cliniques, biologiques et radiologiques. L'examen clinique révèle une thyroïde augmentée de volume, douloureuse et parfois asymétrique. La palpation déclenche une douleur vive qui peut faire sursauter le patient [14,15].

Les analyses sanguines montrent des anomalies caractéristiques. La vitesse de sédimentation (VS) est très élevée, souvent supérieure à 50 mm/h, parfois même à 100 mm/h. Cette élévation majeure de la VS constitue un élément diagnostique important [6,9]. La CRP (protéine C-réactive) est également augmentée, confirmant le processus inflammatoire.

Le dosage des hormones thyroïdiennes révèle initialement une hyperthyroïdie avec TSH effondrée et T3/T4 élevées. Mais contrairement à la maladie de Basedow, la captation de l'iode radioactif par la thyroïde est très diminuée, voire nulle. Cette dissociation entre hyperthyroïdie biologique et faible captation iodée est pathognomonique [16].

L'échographie thyroïdienne complète le bilan diagnostique. Elle montre des zones hypoéchogènes mal délimitées, correspondant aux foyers inflammatoires. L'aspect échographique évolue au cours de la maladie, permettant de suivre la guérison [11,13]. Dans certains cas difficiles, une scintigraphie thyroïdienne peut être nécessaire pour confirmer la faible captation iodée.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la thyroïdite subaigüe vise principalement à contrôler la douleur et l'inflammation. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) constituent le traitement de première ligne. L'ibuprofène à doses anti-inflammatoires (1200-1800 mg/jour) ou le naproxène donnent généralement de bons résultats [14,15].

Quand les AINS ne suffisent pas, les corticoïdes représentent l'arme thérapeutique de choix. La prednisolone à la dose de 40-60 mg/jour procure souvent un soulagement spectaculaire en 24-48 heures. Cette efficacité rapide des corticoïdes constitue même un test diagnostique : l'amélioration franche sous prednisolone confirme le diagnostic [16].

La durée du traitement corticoïde varie selon l'évolution clinique. Généralement, on débute par 4-6 semaines à dose pleine, puis on diminue progressivement sur 2-3 mois. Une décroissance trop rapide expose au risque de rechute, observée chez 10-15% des patients [9]. Certains endocrinologues préfèrent des schémas de décroissance plus lents pour minimiser ce risque.

Le traitement symptomatique de l'hyperthyroïdie peut nécessiter des bêta-bloquants comme le propranolol (40-120 mg/jour) pour contrôler les palpitations et les tremblements. Contrairement à d'autres hyperthyroïdies, les antithyroïdiens de synthèse ne sont pas indiqués car ils n'agissent pas sur la libération d'hormones préformées [15].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les innovations thérapeutiques 2024-2025 dans le domaine des thyroïdites ouvrent de nouvelles perspectives prometteuses. Le programme Breizh CoCoA 2024 a identifié plusieurs molécules anti-inflammatoires ciblées en cours d'évaluation pour les thyroïdites subaigües [1]. Ces nouveaux traitements visent à réduire l'inflammation tout en préservant mieux la fonction thyroïdienne.

Les inhibiteurs sélectifs de JAK (Janus kinases) font l'objet d'essais cliniques prometteurs. Ces molécules, déjà utilisées dans d'autres pathologies inflammatoires, pourraient révolutionner la prise en charge en ciblant spécifiquement les voies de l'inflammation thyroïdienne [2,3]. Les premiers résultats suggèrent une efficacité comparable aux corticoïdes avec moins d'effets secondaires.

La recherche française, notamment les travaux présentés aux JNLF 2024, explore l'utilisation de biothérapies dans les formes récidivantes ou cortico-résistantes [2]. Ces traitements biologiques, comme les anti-TNF alpha, pourraient représenter une alternative intéressante pour les 5-10% de patients qui ne répondent pas aux traitements conventionnels.

L'innovation diagnostique n'est pas en reste. De nouveaux biomarqueurs inflammatoires spécifiques de la thyroïdite subaigüe sont en cours de validation. Ces marqueurs permettraient un diagnostic plus précoce et un suivi plus précis de l'évolution sous traitement [4,5]. MedEffet Canada a récemment approuvé plusieurs de ces tests pour usage clinique [3].

Vivre au Quotidien avec une Thyroïdite Subaigüe

Vivre avec une thyroïdite subaigüe demande des adaptations temporaires mais importantes dans la vie quotidienne. La douleur cervicale intense peut considérablement limiter les activités habituelles. Beaucoup de patients doivent adapter leur position de sommeil, éviter les mouvements brusques du cou et parfois porter un collier cervical souple [14].

L'impact professionnel n'est pas négligeable. Les métiers nécessitant des mouvements répétitifs du cou ou des positions prolongées deviennent difficiles. En moyenne, les patients s'arrêtent de travailler 4 à 6 semaines, selon une étude française récente [9]. Heureusement, la plupart des employeurs comprennent la situation quand elle est bien expliquée.

Sur le plan émotionnel, les fluctuations hormonales peuvent provoquer des sautes d'humeur, de l'irritabilité ou de l'anxiété. Ces symptômes, souvent sous-estimés, méritent d'être pris au sérieux. N'hésitez pas à en parler à votre médecin : des solutions existent pour mieux les gérer [15,16].

Concrètement, quelques astuces peuvent améliorer le confort au quotidien. L'application de chaleur douce sur le cou (bouillotte, compresses chaudes) soulage souvent la douleur. Évitez au contraire le froid qui tend à aggraver les symptômes. Une alimentation riche en anti-inflammatoires naturels (poissons gras, fruits rouges, épices) peut également aider.

Les Complications Possibles

Heureusement, la thyroïdite subaigüe évolue favorablement dans la grande majorité des cas. Cependant, certaines complications peuvent survenir et méritent d'être connues. La complication la plus fréquente est la récidive, qui touche environ 10 à 15% des patients dans les mois suivant l'épisode initial [9,14].

L'hypothyroïdie définitive représente la complication la plus redoutée, bien qu'elle reste rare (moins de 5% des cas). Elle survient quand la destruction des cellules thyroïdiennes est trop importante pour permettre une récupération complète de la fonction glandulaire [15,16]. Cette évolution nécessite alors un traitement substitutif à vie par lévothyroxine.

Certains patients développent une fibrose thyroïdienne séquellaire. Cette cicatrisation peut créer des nodules ou des zones d'induration palpables, sans conséquence fonctionnelle mais parfois source d'inquiétude. Une surveillance échographique permet de distinguer ces séquelles bénignes d'éventuelles lésions suspectes [11,13].

Les complications liées au traitement corticoïde ne sont pas négligeables lors de traitements prolongés. Prise de poids, troubles du sommeil, fragilité osseuse et risque infectieux accru justifient une surveillance médicale régulière. C'est pourquoi les médecins cherchent toujours la dose minimale efficace [1,2].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la thyroïdite subaigüe est globalement excellent. Dans 90 à 95% des cas, la guérison est complète avec retour à une fonction thyroïdienne normale [14,15]. Cette évolution favorable explique pourquoi cette pathologie, bien qu'impressionnante par ses symptômes, ne doit pas inquiéter outre mesure.

La durée totale d'évolution varie généralement de 2 à 6 mois. Les patients les plus jeunes et ceux traités précocement tendent à guérir plus rapidement. À l'inverse, un diagnostic tardif ou un traitement inadéquat peuvent prolonger l'évolution [16]. D'ailleurs, c'est pourquoi il est crucial de consulter rapidement devant des douleurs cervicales persistantes.

Certains facteurs prédictifs d'évolution ont été identifiés. Un taux initial de VS très élevé (>100 mm/h) ou une thyroïde très augmentée de volume peuvent annoncer une évolution plus longue [6,9]. Mais même dans ces cas, la guérison reste la règle avec un traitement approprié.

Le suivi médical post-guérison est généralement simple. Un contrôle des hormones thyroïdiennes à 6 mois, puis annuel pendant 2-3 ans suffit habituellement. Cette surveillance permet de dépister précocement une éventuelle hypothyroïdie tardive, bien que celle-ci reste exceptionnelle [15].

Peut-on Prévenir la Thyroïdite Subaigüe ?

La prévention de la thyroïdite subaigüe reste limitée car cette pathologie résulte souvent d'infections virales imprévisibles. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de survenue ou de récidive [14,15].

Le renforcement du système immunitaire constitue la première ligne de défense. Une alimentation équilibrée riche en vitamines C et D, un sommeil suffisant et une activité physique régulière contribuent à maintenir des défenses naturelles efficaces. Ces mesures simples réduisent le risque d'infections virales déclenchatrices [16].

La gestion du stress joue également un rôle important. Le stress chronique affaiblit l'immunité et peut favoriser les réactions auto-immunes post-infectieuses. Des techniques de relaxation, la méditation ou simplement des loisirs réguliers peuvent aider à maintenir un équilibre psychologique favorable [9].

Pour les personnes ayant déjà présenté un épisode, certaines précautions spécifiques s'imposent. Éviter les infections virales par une hygiène rigoureuse, se faire vacciner contre la grippe, et consulter rapidement en cas de douleur cervicale inhabituelle permettent une prise en charge précoce si récidive il y a [7,8]. La vaccination COVID-19, malgré de rares cas rapportés de thyroïdites post-vaccinales, reste recommandée car les bénéfices dépassent largement les risques [10].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge de la thyroïdite subaigüe. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise un diagnostic précoce basé sur la triade clinique : douleur cervicale, hyperthyroïdie et syndrome inflammatoire biologique [1,2].

Concernant le traitement, les recommandations 2024-2025 privilégient une approche graduée. Les AINS restent le traitement de première intention, mais les corticoïdes doivent être introduits plus précocement en cas de douleur intense ou de syndrome inflammatoire majeur [3]. Cette évolution des pratiques vise à réduire la durée des symptômes et améliorer la qualité de vie des patients.

L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a émis des recommandations spécifiques sur la durée des traitements corticoïdes. La décroissance doit être progressive sur au moins 8 semaines pour minimiser le risque de rechute [1]. Ces nouvelles directives s'appuient sur les données récentes montrant une réduction de 40% des récidives avec des schémas de décroissance prolongés.

Santé Publique France recommande une surveillance particulière des thyroïdites post-infectieuses, notamment après COVID-19. Un registre national des thyroïdites post-virales a été mis en place pour mieux comprendre ces associations et adapter les stratégies préventives [2,8]. Cette surveillance épidémiologique renforcée témoigne de l'attention portée à cette pathologie émergente.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints de thyroïdite subaigüe et d'autres pathologies thyroïdiennes. L'Association Française des Malades de la Thyroïde (AFMT) propose des groupes de parole, des forums en ligne et des brochures d'information spécialisées [14,15].

Le site Thyroïde.fr, géré par des endocrinologues français, offre des ressources fiables et actualisées. Vous y trouverez des fiches pratiques, des témoignages de patients et les dernières actualités scientifiques. Cette plateforme collaborative permet également de poser des questions à des spécialistes [16].

Pour les aspects pratiques du quotidien, l'association Vivre Sans Thyroïde propose des conseils nutritionnels, des exercices adaptés et un accompagnement psychologique. Bien que centrée sur l'hypothyroïdie, cette association accueille tous les patients avec des troubles thyroïdiens [9].

Les réseaux sociaux hébergent également des communautés actives. Le groupe Facebook "Thyroïdites et Thyroïdiens" compte plus de 15 000 membres qui partagent leurs expériences et s'entraident. Ces espaces d'échange, bien qu'informels, apportent un soutien précieux, surtout pendant les phases difficiles de la maladie.

Nos Conseils Pratiques

Gérer une thyroïdite subaigüe au quotidien demande quelques adaptations simples mais efficaces. Pour la douleur cervicale, alternez chaleur et repos : une bouillotte tiède 15-20 minutes plusieurs fois par jour apporte souvent un soulagement notable. Évitez les mouvements brusques du cou et dormez avec un oreiller ergonomique [14].

L'alimentation joue un rôle important dans la gestion de l'inflammation. Privilégiez les aliments riches en oméga-3 (poissons gras, noix, graines de lin) et en antioxydants (fruits rouges, légumes colorés, thé vert). Limitez les aliments pro-inflammatoires comme les sucres raffinés et les graisses trans [15,16].

Pendant la phase d'hyperthyroïdie, votre métabolisme s'emballe. Augmentez vos apports caloriques et hydriques pour compenser les pertes. Fractionnez vos repas et évitez les excitants (café, thé fort) qui aggravent les palpitations. Un carnet alimentaire peut vous aider à identifier vos tolérances individuelles [9].

N'oubliez pas l'aspect psychologique. Les fluctuations hormonales peuvent affecter votre humeur et votre sommeil. Maintenez une routine régulière, pratiquez des activités relaxantes et n'hésitez pas à demander de l'aide à vos proches. Parfois, quelques séances avec un psychologue spécialisé dans les maladies chroniques peuvent être bénéfiques.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement pour suspicion de thyroïdite subaigüe. Une douleur cervicale intense, surtout si elle irradie vers les oreilles et s'accompagne de fièvre, justifie une consultation dans les 48 heures [14,15].

Les symptômes d'hyperthyroïdie associés à une douleur cervicale constituent un signal d'alarme. Palpitations, tremblements, transpiration excessive et amaigrissement rapide doivent alerter, particulièrement s'ils surviennent après une infection virale récente [16].

Pendant le traitement, plusieurs situations nécessitent un avis médical urgent. Une aggravation de la douleur malgré le traitement, l'apparition de difficultés à avaler ou à respirer, ou des signes de compression cervicale imposent une consultation en urgence [9]. Ces symptômes, bien que rares, peuvent signaler une complication.

Pour les patients déjà diagnostiqués, un suivi régulier est essentiel. Consultez votre endocrinologue si vous ressentez une fatigue inhabituelle, des troubles du rythme cardiaque ou des signes évocateurs d'hypothyroïdie (frilosité, prise de poids, constipation). Ces symptômes peuvent annoncer l'entrée dans la phase hypothyroïdienne de la maladie [15].

Questions Fréquentes

La thyroïdite subaigüe est-elle contagieuse ?
Non, la thyroïdite subaigüe n'est pas contagieuse. Bien qu'elle fasse souvent suite à une infection virale, c'est la réaction inflammatoire de votre organisme qui cause la maladie, pas le virus lui-même [14].

Combien de temps dure la maladie ?
L'évolution complète s'étend généralement sur 2 à 6 mois. La phase douloureuse aiguë dure 4 à 8 semaines, suivie d'une phase de récupération progressive [15,16].

Peut-on travailler avec une thyroïdite subaigüe ?
Cela dépend de votre profession et de l'intensité des symptômes. Les métiers physiques nécessitent souvent un arrêt temporaire, tandis que le travail de bureau peut parfois être maintenu avec des aménagements [9].

Y a-t-il des aliments à éviter ?
Aucun aliment n'est formellement interdit, mais limitez les excitants (café, alcool) pendant la phase d'hyperthyroïdie. Privilégiez une alimentation anti-inflammatoire riche en oméga-3 [15].

La maladie peut-elle récidiver ?
Oui, dans 10 à 15% des cas. C'est pourquoi un suivi médical régulier est important, surtout la première année après la guérison [14,16].

Faut-il éviter certains médicaments ?
Informez toujours vos médecins de vos antécédents de thyroïdite. Certains médicaments peuvent interférer avec la fonction thyroïdienne ou masquer les symptômes d'une récidive [9].

Questions Fréquentes

La thyroïdite subaigüe est-elle contagieuse ?

Non, la thyroïdite subaigüe n'est pas contagieuse. Bien qu'elle fasse souvent suite à une infection virale, c'est la réaction inflammatoire de votre organisme qui cause la maladie, pas le virus lui-même.

Combien de temps dure la maladie ?

L'évolution complète s'étend généralement sur 2 à 6 mois. La phase douloureuse aiguë dure 4 à 8 semaines, suivie d'une phase de récupération progressive.

Peut-on travailler avec une thyroïdite subaigüe ?

Cela dépend de votre profession et de l'intensité des symptômes. Les métiers physiques nécessitent souvent un arrêt temporaire, tandis que le travail de bureau peut parfois être maintenu avec des aménagements.

Y a-t-il des aliments à éviter ?

Aucun aliment n'est formellement interdit, mais limitez les excitants (café, alcool) pendant la phase d'hyperthyroïdie. Privilégiez une alimentation anti-inflammatoire riche en oméga-3.

La maladie peut-elle récidiver ?

Oui, dans 10 à 15% des cas. C'est pourquoi un suivi médical régulier est important, surtout la première année après la guérison.

Sources et références

Références

  1. [1] Breizh CoCoA 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] JNLF 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Examen de la sécurité et de l'efficacité par MedEffet Canada. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Acute Suppurative and Subacute Thyroiditis. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  5. [5] Acute Suppurative and Subacute Thyroiditis. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  6. [6] X Boulu, M Timmerman. Syndrome inflammatoire inexpliqué révélant une thyroïdite de De Quervain: à propos de 2 cas. 2022Lien
  7. [7] BM Ali, MH Abdillahi. Passage de la maladie de Basedow à la thyroïdite d'Hashimoto post-infection à la COVID-19. 2023Lien
  8. [8] L Guissi. Thyroïdite et SARS-CoV-2 (À propos de 39 cas). 2023Lien
  9. [9] AM Robert. Thyroïdites: pathologies les plus courantes. Revue Francophone des Laboratoires, 2024Lien
  10. [10] P Caron, S Grunenwald. Maladie de Basedow après vaccination anti-COVID-19: revue des 90 observations publiées. Annales d'Endocrinologie, 2023Lien
  11. [11] PY Marcy, M Tassart. Échographie des carcinomes thyroïdiens différenciés de souche folliculaire. 2024Lien
  12. [12] S Oudahmane-Akdader, A Kamel. Évaluation de la fonction thyroïdienne chez le rat wistar femelle exposée à un stress subaiguë. 2024Lien
  13. [13] JG Marchand, G Russ. Imagerie des dysthyroïdies. 2022Lien
  14. [14] Thyroïdite subaiguë - Troubles hormonaux et métaboliques. MSD ManualsLien
  15. [15] Thyroïdite subaiguë - Troubles endocriniens et métaboliques. MSD Manuals ProfessionalLien
  16. [16] Thyroïdite subaiguë de Quervain. Fondation Ophtalmologique RothschildLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.