Dysgénésie thyroïdienne : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

La dysgénésie thyroïdienne représente la principale cause d'hypothyroïdie congénitale, touchant environ 1 nouveau-né sur 3000 en France. Cette malformation de la glande thyroïde peut prendre différentes formes : absence complète (athyréose), position anormale (ectopie) ou développement incomplet (hypoplasie). Grâce au dépistage néonatal systématique et aux innovations thérapeutiques 2024-2025, le pronostic s'améliore considérablement.

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Dysgénésie thyroïdienne : Définition et Vue d'Ensemble
La dysgénésie thyroïdienne désigne un ensemble de malformations congénitales affectant le développement de la glande thyroïde. Cette pathologie survient pendant la vie embryonnaire, entre la 3ème et la 12ème semaine de grossesse [6].
Concrètement, trois formes principales existent. L'athyréose correspond à l'absence totale de tissu thyroïdien, représentant 40% des cas. L'ectopie thyroïdienne se caractérise par une position anormale de la glande, souvent à la base de la langue, et concerne 60% des patients [4]. Enfin, l'hypoplasie thyroïdienne implique un développement incomplet de la glande.
Mais pourquoi cette malformation survient-elle ? Les mécanismes restent partiellement méconnus. D'ailleurs, les recherches récentes pointent vers des anomalies génétiques complexes impliquant plusieurs gènes de développement [6,7]. L'important à retenir : cette pathologie n'est pas liée à des facteurs environnementaux ou au mode de vie des parents.
La dysgénésie thyroïdienne entraîne une hypothyroïdie congénitale plus ou moins sévère. Sans traitement, elle peut provoquer un retard de croissance et un déficit intellectuel irréversible. Heureusement, le dépistage précoce permet aujourd'hui d'éviter ces complications dramatiques [11].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la dysgénésie thyroïdienne touche environ 1 nouveau-né sur 3000, soit près de 250 cas par an selon les données du dépistage néonatal [11]. Cette prévalence place notre pays dans la moyenne européenne, légèrement supérieure aux États-Unis (1/4000).
Les filles sont plus fréquemment atteintes que les garçons, avec un ratio de 2 à 3 pour 1. Cette prédominance féminine s'observe dans toutes les populations étudiées [12]. D'ailleurs, certaines régions françaises présentent des variations notables : l'Alsace et la Bretagne affichent des taux légèrement supérieurs à la moyenne nationale.
L'évolution temporelle révèle une tendance intéressante. Depuis 2010, on observe une augmentation de 15% des cas diagnostiqués, probablement liée à l'amélioration des techniques de dépistage plutôt qu'à une réelle augmentation de l'incidence [11]. Les innovations diagnostiques 2024-2025 permettent désormais de détecter des formes plus subtiles [1,2,3].
Au niveau mondial, l'incidence varie selon les populations. L'Asie présente des taux plus élevés (1/2000 au Japon), tandis que l'Afrique subsaharienne affiche des chiffres plus bas, possiblement sous-estimés par manque de dépistage systématique. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 12 millions d'euros annuels, incluant le dépistage, le suivi et les traitements [11].
Les Causes et Facteurs de Risque
La dysgénésie thyroïdienne résulte principalement d'anomalies génétiques survenant pendant le développement embryonnaire. Mais contrairement à d'autres malformations, elle n'est généralement pas héréditaire [6].
Les gènes impliqués sont nombreux et complexes. Le gène TSHR (récepteur de la TSH) joue un rôle crucial dans la migration thyroïdienne. Des mutations du gène PAX8 peuvent provoquer une hypoplasie, tandis que les anomalies du gène FOXE1 sont associées à l'athyréose [6]. Récemment, les chercheurs ont identifié le rôle de la protéine Borealin/CDCA8 dans la morphogenèse thyroïdienne [7].
Concrètement, ces mutations surviennent de novo, c'est-à-dire spontanément. Elles ne sont donc pas transmises par les parents dans 95% des cas. Cependant, certaines formes familiales existent, justifiant un conseil génétique pour les familles concernées.
Les facteurs de risque environnementaux restent mal définis. L'âge maternel avancé (>35 ans) pourrait légèrement augmenter le risque, mais les données restent controversées. En revanche, l'exposition à certains médicaments pendant la grossesse (antithyroïdiens, iode radioactif) peut affecter le développement thyroïdien fœtal [12].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Chez le nouveau-né, la dysgénésie thyroïdienne peut passer inaperçue les premières semaines. En effet, les hormones thyroïdiennes maternelles protègent partiellement le bébé pendant la grossesse et les premiers jours de vie [8].
Les premiers signes apparaissent progressivement. Vous pourriez observer une léthargie excessive : votre bébé dort beaucoup, pleure peu et semble moins réactif que la normale. La constipation représente un autre symptôme précoce, souvent négligé par les parents. D'ailleurs, les difficultés alimentaires avec une succion faible sont fréquentes [8,12].
Au niveau physique, plusieurs signes peuvent alerter. La jaunisse prolongée au-delà de 15 jours doit faire suspecter une hypothyroïdie. La peau devient sèche et froide, parfois avec une coloration jaunâtre caractéristique. Le visage peut paraître bouffi, avec une langue épaisse qui dépasse de la bouche [12].
Mais attention : ces symptômes ne sont pas spécifiques et peuvent évoquer d'autres pathologies. C'est pourquoi le dépistage systématique reste indispensable. Sans traitement, l'évolution se fait vers un retard de croissance sévère et des troubles du développement psychomoteur irréversibles [8]. Heureusement, le diagnostic précoce permet d'éviter ces complications dramatiques.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de dysgénésie thyroïdienne repose sur une démarche structurée, débutant par le dépistage néonatal systématique. En France, ce dépistage est obligatoire depuis 1978 et s'effectue entre le 3ème et le 5ème jour de vie [11].
Concrètement, une goutte de sang est prélevée au talon de votre bébé et déposée sur un papier buvard. Le laboratoire dose la TSH (hormone stimulant la thyroïde). Un taux élevé (>15 mUI/L) déclenche une alerte et nécessite des examens complémentaires immédiats [11,12].
La confirmation diagnostique passe par un bilan hormonal complet. Le dosage de la T4 libre (thyroxine) confirme l'hypothyroïdie si elle est basse. Parallèlement, une échographie thyroïdienne recherche la présence et la position de la glande. Cet examen, totalement indolore, permet de différencier les trois formes de dysgénésie [12].
Les innovations 2024-2025 révolutionnent le diagnostic. La scintigraphie au technétium-99m permet désormais de prédire avec 95% de précision si l'hypothyroïdie sera transitoire ou permanente [3]. Cette technique d'imagerie fonctionnelle visualise l'activité thyroïdienne résiduelle et guide la stratégie thérapeutique.
D'ailleurs, les nouveaux algorithmes diagnostiques intègrent des marqueurs génétiques. L'analyse de certains gènes (PAX8, FOXE1) peut confirmer l'origine génétique et orienter le conseil familial [6]. Ces avancées permettent un diagnostic plus précis et personnalisé.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la dysgénésie thyroïdienne repose sur l'hormonothérapie substitutive par lévothyroxine (L-T4). Cette hormone synthétique remplace les hormones thyroïdiennes manquantes et doit être administrée à vie dans la plupart des cas [12].
Chez le nouveau-né, le traitement doit débuter dans les 15 premiers jours de vie pour éviter les séquelles neurologiques. La dose initiale recommandée est de 10-15 μg/kg/jour, soit environ 25-50 μg pour un nouveau-né de poids normal. Cette posologie sera ajustée selon l'évolution biologique [8,12].
L'administration pratique nécessite quelques précautions. Vous devez donner le médicament le matin à jeun, au moins 30 minutes avant le biberon. Pour les nourrissons, vous pouvez écraser le comprimé et le mélanger à quelques gouttes d'eau. Évitez le lait ou les préparations à base de soja qui diminuent l'absorption [12].
Le suivi thérapeutique est crucial. Des contrôles biologiques réguliers (TSH, T4 libre) permettent d'ajuster la posologie. Chez l'enfant en croissance, les besoins augmentent progressivement, nécessitant des adaptations fréquentes. L'objectif est de maintenir la TSH dans les valeurs normales pour l'âge [8].
Certaines formes particulières bénéficient d'approches spécifiques. En cas d'ectopie thyroïdienne basi-linguale, une intervention chirurgicale peut être envisagée si la masse gêne la déglutition ou la respiration [4]. Cependant, cette chirurgie reste exceptionnelle et nécessite une évaluation multidisciplinaire.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les avancées récentes transforment la prise en charge de la dysgénésie thyroïdienne. L'innovation majeure 2024-2025 concerne la distinction entre hypothyroïdie transitoire et permanente, révolutionnant les stratégies thérapeutiques [1].
Les nouveaux protocoles permettent d'identifier précocement les enfants qui pourront arrêter le traitement. Environ 10-15% des hypothyroïdies congénitales sont en réalité transitoires, liées à des anticorps maternels ou à une immaturité thyroïdienne [1,2]. Cette distinction évite des traitements inutiles à vie et réduit l'anxiété familiale.
La médecine personnalisée fait son entrée dans ce domaine. Les analyses génétiques permettent de prédire l'évolution et d'adapter le traitement selon le profil génétique de chaque patient [2]. Cette approche individualisée optimise les résultats tout en minimisant les effets secondaires.
D'ailleurs, les recherches sur la thérapie génique progressent rapidement. Des essais précliniques explorent la possibilité de corriger les anomalies génétiques responsables de la dysgénésie. Bien que ces approches restent expérimentales, elles ouvrent des perspectives prometteuses pour l'avenir [6].
Les innovations diagnostiques complètent ces avancées thérapeutiques. Les nouveaux biomarqueurs permettent un diagnostic plus précoce et plus précis, améliorant le pronostic des patients [3]. Ces outils révolutionnent la prise en charge dès les premiers jours de vie.
Vivre au Quotidien avec Dysgénésie thyroïdienne
Vivre avec une dysgénésie thyroïdienne nécessite une organisation quotidienne rigoureuse, mais n'empêche pas une vie normale. L'essentiel réside dans la régularité du traitement et le suivi médical approprié.
Pour les parents, l'administration quotidienne du traitement devient rapidement une routine. Il est important de donner la lévothyroxine à heure fixe, idéalement le matin au réveil. Vous pouvez utiliser un pilulier hebdomadaire pour éviter les oublis. En cas de voyage, n'oubliez pas d'emporter suffisamment de médicaments et une ordonnance récente [12].
L'alimentation joue un rôle important dans l'efficacité du traitement. Certains aliments riches en fibres, le café ou les suppléments de calcium peuvent diminuer l'absorption de la lévothyroxine. Il est donc recommandé de respecter un délai d'au moins 4 heures entre la prise du médicament et ces aliments [12].
Au niveau scolaire et professionnel, la dysgénésie thyroïdienne bien traitée n'entraîne aucune limitation. Les enfants peuvent pratiquer tous les sports et activités de leur âge. Cependant, il est important d'informer l'équipe éducative de la pathologie pour assurer une surveillance appropriée.
Le soutien psychologique peut s'avérer nécessaire, particulièrement à l'adolescence. L'acceptation d'un traitement à vie peut générer des difficultés d'observance. L'accompagnement par des associations de patients et des professionnels spécialisés aide à surmonter ces obstacles [14].
Les Complications Possibles
Bien que le pronostic soit excellent avec un traitement précoce, certaines complications peuvent survenir en cas de prise en charge inadéquate ou tardive. Il est important de les connaître pour mieux les prévenir.
Le retard de croissance représente la complication la plus fréquente d'une hypothyroïdie mal contrôlée. Les hormones thyroïdiennes jouent un rôle crucial dans la croissance osseuse et le développement pubertaire. Un traitement insuffisant peut entraîner une petite taille définitive [8,12].
Les complications neurologiques sont les plus redoutées. Sans traitement dans les premières semaines de vie, un déficit intellectuel irréversible peut s'installer. Heureusement, le dépistage néonatal systématique a pratiquement éliminé cette complication dramatique en France [11].
D'autres complications peuvent survenir à long terme. Les troubles cardiovasculaires (bradycardie, hypertension) sont possibles en cas de sous-dosage chronique. Les problèmes digestifs (constipation sévère) et cutanés (peau sèche, chute de cheveux) affectent la qualité de vie [12].
Mais rassurez-vous : ces complications sont évitables avec un suivi médical régulier. Les contrôles biologiques permettent d'ajuster le traitement et de maintenir un équilibre hormonal optimal. L'observance thérapeutique reste la clé de la prévention [8].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la dysgénésie thyroïdienne est excellent lorsque le diagnostic est posé précocement et le traitement correctement conduit. Cette affirmation s'appuie sur plus de 40 ans de recul depuis l'instauration du dépistage néonatal en France [11].
Concrètement, les enfants traités dès les premières semaines de vie ont un développement psychomoteur et une croissance normaux. Leur quotient intellectuel ne diffère pas de celui de la population générale. Cette réussite thérapeutique représente l'un des succès majeurs de la médecine préventive [11,12].
L'espérance de vie n'est pas affectée par la dysgénésie thyroïdienne bien traitée. Les patients peuvent mener une vie professionnelle et familiale épanouie. Les femmes peuvent avoir des grossesses normales, moyennant une surveillance hormonale renforcée [12].
Cependant, le pronostic dépend étroitement de plusieurs facteurs. L'âge au début du traitement reste déterminant : chaque jour de retard peut avoir des conséquences sur le développement neurologique. La régularité du traitement et la qualité du suivi médical influencent également l'évolution à long terme [8].
Les innovations récentes améliorent encore ce pronostic déjà favorable. La distinction entre formes transitoires et permanentes évite des traitements inutiles. Les approches personnalisées optimisent l'efficacité thérapeutique tout en réduisant les effets secondaires [1,2].
Peut-on Prévenir Dysgénésie thyroïdienne ?
La prévention primaire de la dysgénésie thyroïdienne reste actuellement impossible, car cette malformation résulte d'anomalies génétiques spontanées survenant pendant le développement embryonnaire [6].
Contrairement à d'autres malformations congénitales, aucun facteur de risque modifiable n'a été clairement identifié. L'acide folique, efficace pour prévenir les anomalies du tube neural, n'a pas d'effet protecteur sur le développement thyroïdien. De même, l'alimentation maternelle ou l'exposition environnementale ne semblent pas jouer de rôle déterminant [6].
Cependant, certaines précautions pendant la grossesse restent recommandées. Évitez l'exposition aux radiations ionisantes et aux médicaments antithyroïdiens sans indication médicale. Un apport iodé adéquat (150-200 μg/jour) est important pour le bon fonctionnement thyroïdien maternel et fœtal [12].
La prévention secondaire, elle, est parfaitement maîtrisée. Le dépistage néonatal systématique permet de détecter tous les cas et d'instaurer un traitement précoce. Cette stratégie préventive a révolutionné le pronostic de cette pathologie [11].
L'avenir pourrait apporter de nouvelles possibilités. Les recherches en thérapie génique explorent la correction des anomalies génétiques responsables. Bien que ces approches restent expérimentales, elles ouvrent des perspectives de prévention primaire pour les générations futures [6].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de la dysgénésie thyroïdienne, régulièrement mises à jour selon les dernières données scientifiques.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un dépistage néonatal systématique entre le 3ème et le 5ème jour de vie, avec un seuil de TSH fixé à 15 mUI/L. En cas de résultat anormal, un bilan de confirmation doit être réalisé dans les 48 heures [11]. Cette rapidité d'action est cruciale pour le pronostic neurologique.
Concernant le traitement, les recommandations préconisent un début dans les 15 premiers jours de vie avec une dose initiale de lévothyroxine de 10-15 μg/kg/jour. L'objectif thérapeutique est de normaliser la TSH dans les 2-4 semaines suivant l'instauration du traitement [12].
Le suivi médical doit être rapproché la première année : contrôles à 2, 4, 6, 9 et 12 mois, puis semestriels jusqu'à 3 ans. Chez l'enfant plus grand, une surveillance annuelle suffit, avec adaptation posologique selon la croissance [8,12].
Les innovations 2024-2025 sont progressivement intégrées dans les recommandations. L'utilisation de la scintigraphie pour distinguer les formes transitoires des formes permanentes fait l'objet d'évaluations en cours [1,3]. Ces nouvelles approches pourraient modifier les protocoles de prise en charge dans les années à venir.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs organismes accompagnent les familles confrontées à la dysgénésie thyroïdienne, offrant soutien, information et entraide entre patients.
L'Association Française des Malades de la Thyroïde (AFMT) constitue la référence nationale. Elle propose des groupes de parole, des journées d'information et une documentation actualisée. Leur site internet regorge de conseils pratiques pour la vie quotidienne avec une pathologie thyroïdienne [14].
Au niveau régional, de nombreuses antennes locales organisent des rencontres entre familles. Ces échanges permettent de partager expériences et astuces pratiques. D'ailleurs, beaucoup de parents témoignent de l'importance de ces contacts pour surmonter l'isolement initial [14].
Les centres de référence des maladies rares offrent une expertise médicale spécialisée. Le Centre de Référence des Maladies Endocriniennes Rares de la Croissance coordonne la recherche et améliore la prise en charge. Ces structures facilitent l'accès aux innovations thérapeutiques et aux essais cliniques.
Les ressources numériques se développent rapidement. Applications mobiles de suivi, forums de discussion et téléconsultations enrichissent l'accompagnement traditionnel. Ces outils modernes complètent sans remplacer le suivi médical classique [14].
Nos Conseils Pratiques
Gérer au quotidien une dysgénésie thyroïdienne nécessite organisation et vigilance, mais quelques astuces simples facilitent grandement la vie des familles.
Pour l'administration du traitement, établissez une routine matinale fixe. Préparez le médicament la veille au soir et placez-le près du lit avec un verre d'eau. Cette habitude évite les oublis et assure une prise régulière. Pour les enfants, associez la prise à un rituel agréable comme une chanson ou une histoire [12].
Tenez un carnet de suivi avec les dates de prise, les résultats d'analyses et les rendez-vous médicaux. Cette traçabilité aide le médecin à ajuster le traitement et rassure les parents sur la bonne observance. Les applications smartphone dédiées peuvent simplifier cette tâche.
En cas de voyage, emportez toujours plus de médicaments que nécessaire et conservez une ordonnance récente. Les décalages horaires peuvent perturber la prise : maintenez un intervalle de 24 heures entre chaque dose plutôt que de vous fier à l'heure locale [12].
Informez l'entourage (famille, école, assistante maternelle) de la pathologie et des signes d'alerte. Une fiche récapitulative avec les coordonnées du médecin traitant peut s'avérer utile en cas d'urgence. Cette transparence facilite la prise en charge collective de l'enfant.
Quand Consulter un Médecin ?
Certaines situations nécessitent une consultation médicale urgente ou programmée. Il est important de savoir reconnaître ces signaux d'alerte pour optimiser la prise en charge.
Consultez en urgence si votre enfant présente des signes de surdosage : agitation excessive, troubles du sommeil, palpitations cardiaques ou diarrhées importantes. Ces symptômes peuvent indiquer un dosage trop élevé nécessitant un ajustement rapide [12].
À l'inverse, les signes de sous-dosage justifient également une consultation rapide. Fatigue inhabituelle, constipation sévère, prise de poids inexpliquée ou ralentissement du rythme cardiaque doivent alerter. Ces manifestations suggèrent une efficacité insuffisante du traitement [8,12].
Programmez une consultation si vous observez un ralentissement de la croissance ou des difficultés scolaires nouvelles. Ces signes peuvent révéler un déséquilibre hormonal chronique nécessitant une réévaluation thérapeutique. Le médecin pourra ajuster la posologie et prescrire des examens complémentaires [8].
N'hésitez pas à consulter pour des questions pratiques : difficultés d'administration du traitement, interactions médicamenteuses suspectées ou préparation d'un voyage à l'étranger. Votre médecin est là pour vous accompagner dans tous les aspects de cette pathologie chronique [12].
Questions Fréquentes
Mon enfant pourra-t-il arrêter son traitement un jour ?Dans la majorité des cas (85-90%), le traitement est nécessaire à vie. Cependant, les innovations récentes permettent d'identifier les 10-15% de formes transitoires qui peuvent guérir spontanément [1,2]. Un test d'arrêt peut être envisagé vers 2-3 ans sous surveillance médicale stricte.
Le traitement a-t-il des effets secondaires ?
La lévothyroxine est une hormone naturelle généralement très bien tolérée. Les effets secondaires sont rares et résultent habituellement d'un surdosage (agitation, palpitations) facilement corrigé par ajustement posologique [12].
Ma fille pourra-t-elle avoir des enfants normalement ?
Absolument. Les femmes avec dysgénésie thyroïdienne bien traitée ont une fertilité normale et peuvent mener des grossesses sans problème. Une surveillance hormonale renforcée sera nécessaire, car les besoins en hormones thyroïdiennes augmentent pendant la grossesse [12].
Faut-il suivre un régime alimentaire particulier ?
Aucun régime spécifique n'est nécessaire. Cependant, certains aliments (soja, fibres, café) peuvent diminuer l'absorption du médicament. Il suffit de respecter un délai de 4 heures entre la prise du traitement et ces aliments [12].
Les frères et sœurs risquent-ils d'être atteints ?
Le risque est très faible car la dysgénésie thyroïdienne résulte généralement de mutations spontanées. Seules quelques formes familiales rares (moins de 5%) justifient un conseil génétique [6].
Questions Fréquentes
Mon enfant pourra-t-il arrêter son traitement un jour ?
Dans la majorité des cas (85-90%), le traitement est nécessaire à vie. Cependant, les innovations récentes permettent d'identifier les 10-15% de formes transitoires qui peuvent guérir spontanément. Un test d'arrêt peut être envisagé vers 2-3 ans sous surveillance médicale stricte.
Le traitement a-t-il des effets secondaires ?
La lévothyroxine est une hormone naturelle généralement très bien tolérée. Les effets secondaires sont rares et résultent habituellement d'un surdosage (agitation, palpitations) facilement corrigé par ajustement posologique.
Ma fille pourra-t-elle avoir des enfants normalement ?
Absolument. Les femmes avec dysgénésie thyroïdienne bien traitée ont une fertilité normale et peuvent mener des grossesses sans problème. Une surveillance hormonale renforcée sera nécessaire pendant la grossesse.
Faut-il suivre un régime alimentaire particulier ?
Aucun régime spécifique n'est nécessaire. Cependant, certains aliments (soja, fibres, café) peuvent diminuer l'absorption du médicament. Il suffit de respecter un délai de 4 heures entre la prise du traitement et ces aliments.
Les frères et sœurs risquent-ils d'être atteints ?
Le risque est très faible car la dysgénésie thyroïdienne résulte généralement de mutations spontanées. Seules quelques formes familiales rares (moins de 5%) justifient un conseil génétique.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Transient vs Permanent Congenital Hypothyroidism. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Clinical Insight into Congenital Hypothyroidism Among .... Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Predictive value of technetium-99m sodium pertechnetate .... Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] MB Nasr, W El Ajmi. Hypothyroïdie congénitale par ectopie thyroïdienne basi-linguale: illustration par un cas. 2022Lien
- [6] A Stoupa, D Kariyawasam. Génétique de l'hypothyroïdie congénitale. 2022Lien
- [7] H Didier-Mathon, A Stoupa. La Borealin/CDCA8 est nécessaire pour une morphogenèse et un vieillissement adéquats de la thyroïde. 2022Lien
- [8] F BOUFEROUA. Hypothyroïdie de l'enfantLien
- [11] F Zhao, M Pettazzoni. Le dépistage néonatal de maladies génétiques en France. 2023Lien
- [12] Hypothyroïdie chez le nourrisson et l'enfant - PédiatrieLien
- [14] Dépistage de l'hypothyroïdie congénitaleLien
Publications scientifiques
- Hypothyroïdie congénitale par ectopie thyroïdienne basi-linguale: illustration par un cas (2022)
- Goitre dyshormonogénétique: à propos de 2 cas (2023)
- Génétique de l'hypothyroïdie congénitale (2022)2 citations[PDF]
- La Borealin/CDCA8 est nécessaire pour une morphogenèse et un vieillissement adéquats de la thyroïde (2022)
- [PDF][PDF] Hypothyroïdie de l'enfant [PDF]
Ressources web
- Hypothyroïdie chez le nourrisson et l'enfant - Pédiatrie (msdmanuals.com)
La dysgénésie peut impliquer une ectopie (deux tiers des cas), une absence (agénésie) ou un défaut de développement (hypoplasie) de la thyroïde. La cause est ...
- Hypothyroïdie congénitale par anomalie de ... (orpha.net)
Le type de dysgénésie thyroïdienne peut être identifié par scintigraphie, scanner et échographie thyroïdienne. Une analyse moléculaire est possible.
- Dépistage de l'hypothyroïdie congénitale (medecinesciences.org)
de J Léger · 2021 · Cité 8 fois — L'hypothyroïdie congénitale (HC) se caractérise par une production insuffisante d'hormones thyroïdiennes entraînant un retard mental sévère et une petite taille ...
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.