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Thrombocytose : Symptômes, Causes et Traitements 2025 | Guide Complet

Thrombocytose

La thrombocytose correspond à une augmentation anormale du nombre de plaquettes sanguines au-delà de 450 000 par microlitre. Cette pathologie hématologique peut être primaire (essentielle) ou secondaire à d'autres maladies. En France, elle touche environ 2 à 3 personnes sur 100 000 habitants selon les données récentes de la HAS [1]. Comprendre cette maladie est essentiel pour un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée.

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Thrombocytose : Définition et Vue d'Ensemble

La thrombocytose se définit par un taux de plaquettes supérieur à 450 000 par microlitre de sang. Mais attention, ce chiffre peut varier selon les laboratoires ! En réalité, on distingue deux formes principales de cette pathologie.

D'une part, la thrombocytose primaire ou essentielle, qui résulte d'un dysfonctionnement de la moelle osseuse. Elle fait partie des néoplasmes myéloprolifératifs, un groupe de maladies où certaines cellules sanguines se multiplient de façon excessive [5]. D'autre part, la thrombocytose secondaire, beaucoup plus fréquente, qui survient en réaction à une autre maladie ou situation.

Concrètement, vos plaquettes jouent un rôle crucial dans la coagulation sanguine. Elles permettent d'arrêter les saignements en formant des caillots. Quand leur nombre augmente anormalement, cela peut paradoxalement créer des problèmes de circulation sanguine [13,14].

L'important à retenir ? Une thrombocytose n'est pas forcément grave. En fait, dans 80% des cas, elle est temporaire et liée à une cause identifiable comme une infection ou une inflammation [5]. Néanmoins, elle nécessite toujours une évaluation médicale pour en déterminer l'origine.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la thrombocytose essentielle présente une incidence d'environ 1 à 2,5 nouveaux cas pour 100 000 habitants par an selon les données de la HAS [1]. Cette pathologie touche principalement les adultes, avec un âge médian au diagnostic de 60 ans. Mais elle peut survenir à tout âge, y compris chez les jeunes adultes.

Les femmes sont légèrement plus touchées que les hommes, avec un ratio de 1,5:1. D'ailleurs, on observe souvent deux pics d'incidence : un premier vers 30 ans, particulièrement chez les femmes, et un second après 60 ans pour les deux sexes [13,14]. Cette répartition bimodale intrigue encore les chercheurs.

Au niveau européen, les chiffres restent relativement homogènes. L'Italie et l'Allemagne rapportent des incidences similaires à la France. Cependant, certaines variations régionales existent, possiblement liées à des facteurs génétiques ou environnementaux [5].

Concernant la thrombocytose secondaire, elle est beaucoup plus fréquente. On estime qu'elle représente 80 à 90% de tous les cas de thrombocytose. Les causes infectieuses et inflammatoires dominent largement, notamment chez les personnes hospitalisées [10].

Bon à savoir : les projections pour 2025-2030 suggèrent une légère augmentation de l'incidence, probablement due au vieillissement de la population et à l'amélioration des techniques diagnostiques [1].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes de thrombocytose sont multiples et variées. Pour la thrombocytose primaire, on retrouve principalement des mutations génétiques acquises. La mutation JAK2 V617F est présente chez 50 à 60% des patients, tandis que les mutations de la calréticuline (CALR) concernent 20 à 25% des cas [8,9].

Ces mutations surviennent généralement de façon spontanée au cours de la vie. Elles ne sont pas héréditaires dans la grande majorité des cas. Cependant, certaines familles présentent une prédisposition génétique aux néoplasmes myéloprolifératifs [6,7].

Pour la thrombocytose secondaire, les causes sont nombreuses. Les infections représentent la première cause, qu'elles soient bactériennes, virales ou parasitaires. La tuberculose, par exemple, peut s'accompagner d'une thrombocytose significative [10]. Les maladies inflammatoires chroniques comme la polyarthrite rhumatoïde ou les maladies inflammatoires de l'intestin sont également fréquemment en cause.

D'autres facteurs peuvent déclencher une thrombocytose : les cancers (surtout les tumeurs solides), les hémorragies importantes, certains médicaments, ou encore la splénectomie (ablation de la rate). Même le stress physique intense ou la déshydratation peuvent temporairement augmenter le taux de plaquettes [5,15].

Il faut savoir que l'âge constitue un facteur de risque important. Plus on vieillit, plus le risque de développer une thrombocytose essentielle augmente. Le tabagisme et l'exposition à certains produits chimiques pourraient également jouer un rôle, bien que les preuves restent limitées [13].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

La thrombocytose peut être totalement asymptomatique, surtout dans ses formes modérées. En fait, elle est souvent découverte fortuitement lors d'un bilan sanguin de routine. Mais quand des symptômes apparaissent, ils sont généralement liés aux troubles de la circulation sanguine.

Les symptômes vasculaires sont les plus caractéristiques. Vous pourriez ressentir des maux de tête persistants, des vertiges ou des troubles visuels. Certains patients décrivent une sensation de "brouillard" dans la tête. Les extrémités peuvent devenir douloureuses, avec une sensation de brûlure au niveau des mains et des pieds [13,14].

Paradoxalement, malgré l'excès de plaquettes, des saignements peuvent survenir. Saignements de nez fréquents, ecchymoses faciles, ou saignements gingivaux sont possibles. Cela s'explique par le fait que les plaquettes en excès ne fonctionnent pas toujours correctement [5].

D'autres symptômes moins spécifiques peuvent apparaître : fatigue, faiblesse générale, ou encore une sensation de lourdeur dans l'abdomen si la rate augmente de volume. Certains patients rapportent également des démangeaisons, particulièrement après un bain chaud [15].

Il est important de noter que l'intensité des symptômes ne correspond pas toujours au taux de plaquettes. Certaines personnes avec un taux très élevé se sentent parfaitement bien, tandis que d'autres avec une thrombocytose modérée peuvent présenter des symptômes gênants [13].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de thrombocytose commence par une simple numération formule sanguine (NFS). Ce premier examen révèle l'augmentation du nombre de plaquettes. Mais attention, un seul résultat ne suffit pas ! Il faut confirmer l'anomalie par un second prélèvement à quelques semaines d'intervalle [5].

Une fois la thrombocytose confirmée, votre médecin cherchera à en déterminer la cause. L'interrogatoire est crucial : antécédents médicaux, traitements en cours, symptômes récents. L'examen clinique recherche des signes d'infection, d'inflammation ou de cancer [15].

Les examens complémentaires s'organisent en plusieurs étapes. D'abord, on élimine les causes secondaires les plus fréquentes : bilan inflammatoire (CRP, VS), recherche d'infection, bilan martial. Si ces examens sont normaux et que la thrombocytose persiste, on s'oriente vers une cause primaire [5,13].

Pour confirmer une thrombocytose essentielle, plusieurs critères doivent être réunis selon l'OMS. Le taux de plaquettes doit être supérieur à 450 000/μL de façon persistante. La recherche de mutations génétiques (JAK2, CALR, MPL) est systématique. Un myélogramme peut être nécessaire pour analyser la moelle osseuse [8,9].

D'ailleurs, l'évolution récente des techniques de biologie moléculaire permet aujourd'hui un diagnostic plus précis et plus rapide. Les laboratoires spécialisés peuvent détecter des mutations même présentes en faible quantité [6,7].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la thrombocytose dépend entièrement de sa cause et de sa sévérité. Pour la thrombocytose secondaire, l'objectif principal est de traiter la maladie sous-jacente. Une fois l'infection guérie ou l'inflammation contrôlée, le taux de plaquettes se normalise généralement spontanément [5,10].

Concernant la thrombocytose essentielle, la stratégie thérapeutique varie selon l'âge et les facteurs de risque. Chez les patients jeunes sans symptômes ni facteurs de risque cardiovasculaire, une simple surveillance peut suffire. On parle alors de "watch and wait" [13,14].

Quand un traitement s'avère nécessaire, plusieurs options existent. L'hydroxyurée reste le traitement de première ligne chez la plupart des patients. Ce médicament réduit efficacement le taux de plaquettes et diminue le risque de complications thrombotiques. Il est généralement bien toléré, même si une surveillance régulière est nécessaire [15].

L'aspirine à faible dose (75-100 mg par jour) est souvent prescrite en complément. Elle réduit le risque de thrombose en inhibant l'agrégation plaquettaire. Cependant, elle doit être utilisée avec prudence chez les patients à risque hémorragique [5].

Pour les patients qui ne tolèrent pas ou ne répondent pas à l'hydroxyurée, d'autres options existent : l'anagrélide, l'interféron alpha, ou encore la busulfan dans certains cas particuliers. Le choix dépend de nombreux facteurs individuels [13].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans le traitement de la thrombocytose essentielle avec l'arrivée de nouvelles molécules prometteuses. Le ropeginterferon alfa-2b vient de montrer des résultats exceptionnels dans l'essai clinique SURPASS-ET, avec une efficacité supérieure aux traitements conventionnels [3,4].

Cette nouvelle forme d'interféron pégylé présente l'avantage d'une administration moins fréquente (toutes les deux semaines) et d'une meilleure tolérance. Les résultats préliminaires montrent une normalisation du taux de plaquettes chez 78% des patients traités, contre 51% avec l'hydroxyurée [4].

Parallèlement, le bomedemstat entre en phase 3 d'essais cliniques pour la thrombocytose essentielle. Cet inhibiteur de LSD1 représente une approche thérapeutique totalement nouvelle, ciblant spécifiquement les mécanismes épigénétiques impliqués dans la maladie [2].

Les recherches actuelles s'orientent également vers une meilleure compréhension des mécanismes moléculaires. Les travaux récents sur les mutations de SF3B1 et leur impact sur les néoplasies myéloprolifératives ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques [6,7]. Ces découvertes pourraient permettre des traitements plus personnalisés dans les années à venir.

D'ailleurs, l'approche génomique et épigénomique se développe rapidement. Elle permet non seulement un diagnostic plus précis mais aussi une stratification des patients pour optimiser les traitements [7]. C'est une véritable révolution en cours !

Vivre au Quotidien avec une Thrombocytose

Vivre avec une thrombocytose nécessite quelques adaptations, mais rassurez-vous, la plupart des patients mènent une vie tout à fait normale. L'important est de bien comprendre votre maladie et de maintenir un suivi médical régulier [13,14].

Au niveau de l'activité physique, aucune restriction particulière n'est généralement nécessaire. Au contraire, l'exercice régulier est bénéfique pour la circulation sanguine. Cependant, évitez les sports de contact si vous prenez des anticoagulants ou si vous avez tendance aux saignements [15].

L'alimentation joue également un rôle important. Une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, contribue à maintenir un bon état de santé général. Certains aliments comme l'ail, le gingembre ou les poissons gras ont des propriétés anticoagulantes naturelles qui peuvent être bénéfiques [5].

Il est crucial de signaler votre pathologie à tous les professionnels de santé que vous consultez. Avant toute intervention chirurgicale ou dentaire, prévenez votre praticien. Il pourra adapter la prise en charge et éventuellement modifier temporairement votre traitement [13].

Côté voyage, quelques précautions s'imposent lors des longs trajets. Levez-vous régulièrement, portez des bas de contention si recommandé, et hydratez-vous suffisamment. Ces mesures simples réduisent le risque de thrombose veineuse [14].

Les Complications Possibles

Bien que la thrombocytose soit souvent bénigne, elle peut parfois entraîner des complications sérieuses. Les complications thrombotiques représentent le risque principal, particulièrement dans les formes essentielles non traitées [8,13].

Les thromboses peuvent toucher différents territoires vasculaires. Au niveau artériel, on peut observer des accidents vasculaires cérébraux, des infarctus du myocarde, ou des thromboses des artères périphériques. Les thromboses veineuses sont également possibles : phlébites, embolies pulmonaires, ou thromboses plus rares comme celles des veines hépatiques [14].

Paradoxalement, des complications hémorragiques peuvent aussi survenir. Elles sont généralement liées à un dysfonctionnement des plaquettes en excès. Les saignements gastro-intestinaux sont les plus fréquents, mais des hémorragies cérébrales peuvent exceptionnellement se produire [5,15].

Dans de rares cas, la thrombocytose essentielle peut évoluer vers d'autres pathologies hématologiques. Une transformation en myélofibrose survient chez 10 à 15% des patients après 10 à 20 ans d'évolution. Plus rarement encore, une évolution vers une leucémie aiguë est possible [13].

Heureusement, ces complications restent rares, surtout avec un traitement adapté et un suivi régulier. C'est pourquoi il est essentiel de respecter les rendez-vous médicaux et de prendre son traitement de façon rigoureuse [1].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la thrombocytose dépend largement de sa cause et de sa prise en charge. Pour les thrombocytoses secondaires, le pronostic est généralement excellent une fois la cause traitée. La normalisation du taux de plaquettes survient habituellement en quelques semaines à quelques mois [5,10].

Concernant la thrombocytose essentielle, le pronostic s'est considérablement amélioré ces dernières décennies. L'espérance de vie des patients bien traités est proche de celle de la population générale. Une étude récente montre une survie à 10 ans supérieure à 80% chez les patients de moins de 60 ans au diagnostic [13,14].

Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge au diagnostic est déterminant : les patients jeunes ont généralement une évolution plus favorable. Les antécédents de thrombose, le taux initial de plaquettes, et la présence de certaines mutations génétiques sont également pris en compte [8,9].

La qualité de vie peut être excellente avec un traitement adapté. La plupart des patients reprennent leurs activités normales, y compris professionnelles. Les femmes peuvent même envisager une grossesse, bien qu'un suivi spécialisé soit nécessaire [15].

Il faut savoir que les innovations thérapeutiques récentes, comme le ropeginterferon alfa-2b, laissent espérer un pronostic encore meilleur dans les années à venir [3,4]. La recherche continue de progresser, offrant de nouvelles perspectives aux patients.

Peut-on Prévenir la Thrombocytose ?

La prévention de la thrombocytose dépend de son type. Pour les formes primaires comme la thrombocytose essentielle, il n'existe malheureusement pas de prévention possible. Les mutations génétiques responsables surviennent de façon spontanée et imprévisible [6,7,8].

En revanche, certaines formes secondaires peuvent être prévenues en traitant rapidement les infections et en contrôlant les maladies inflammatoires chroniques. Un suivi médical régulier permet de détecter et traiter précocement ces pathologies [10,15].

Adopter un mode de vie sain contribue à réduire les risques de complications. L'arrêt du tabac est particulièrement important car il augmente le risque thrombotique. Une activité physique régulière et une alimentation équilibrée sont également bénéfiques [5,13].

Pour les personnes à risque familial de néoplasmes myéloprolifératifs, une surveillance accrue peut être envisagée. Bien que rare, la prédisposition familiale existe et justifie parfois des bilans sanguins plus fréquents [9].

La prévention des complications reste l'objectif principal une fois la maladie diagnostiquée. Le respect du traitement, le suivi médical régulier, et l'adoption de mesures préventives lors des situations à risque (voyages, chirurgie) sont essentiels [14].

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées concernant la prise en charge des thrombocytoses [1]. Ces guidelines précisent les critères diagnostiques, les stratégies thérapeutiques, et les modalités de suivi des patients.

Selon la HAS, tout taux de plaquettes supérieur à 450 000/μL doit faire l'objet d'une enquête étiologique. La recherche de mutations JAK2, CALR et MPL est recommandée en cas de suspicion de thrombocytose essentielle. Le délai entre le diagnostic et l'initiation du traitement ne doit pas excéder 3 mois pour les formes à haut risque [1,5].

Les recommandations européennes, publiées par l'European Hematology Association, convergent largement avec celles de la HAS. Elles insistent particulièrement sur l'importance de la stratification du risque pour adapter la prise en charge thérapeutique [13,14].

Concernant le suivi, les autorités recommandent une surveillance biologique tous les 3 à 6 mois selon l'évolution. L'évaluation du risque thrombotique doit être régulièrement réévaluée, notamment en cas de modification des facteurs de risque cardiovasculaire [15].

Les nouvelles recommandations intègrent également les innovations thérapeutiques récentes. Le ropeginterferon alfa-2b est désormais mentionné comme alternative thérapeutique prometteuse, particulièrement chez les patients jeunes [3,4]. Cette évolution témoigne de la dynamique de la recherche dans ce domaine.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations et ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours avec la thrombocytose. En France, l'Association France Lymphome Espoir propose des informations et un soutien aux patients atteints de pathologies hématologiques, incluant les néoplasmes myéloprolifératifs [13].

La Ligue contre le Cancer dispose également de comités départementaux qui peuvent vous orienter et vous soutenir. Leurs équipes proposent des consultations d'aide psychologique et des groupes de parole qui peuvent être très bénéfiques [14].

Au niveau international, la MPN Research Foundation offre des ressources en ligne de qualité, notamment des webinaires éducatifs et des forums de discussion entre patients. Bien qu'en anglais, ces ressources sont particulièrement riches en informations actualisées [15].

N'oubliez pas les ressources numériques ! De nombreux sites médicaux fiables proposent des informations validées par des experts. Le site de l'Institut National du Cancer (INCa) contient une section dédiée aux hémopathies malignes [5].

Votre équipe soignante reste votre première ressource. N'hésitez jamais à poser des questions à votre hématologue ou à votre médecin traitant. Ils peuvent également vous orienter vers des ressources locales adaptées à votre situation particulière.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec une thrombocytose au quotidien. Tout d'abord, tenez un carnet de suivi avec vos résultats d'analyses et vos symptômes. Cela aide énormément lors des consultations médicales et permet de détecter rapidement toute évolution [13].

Apprenez à reconnaître les signes d'alerte qui doivent vous amener à consulter rapidement : maux de tête inhabituels, troubles visuels, douleurs thoraciques, ou essoufflement. Ces symptômes peuvent signaler une complication et nécessitent une évaluation médicale urgente [14,15].

Organisez votre suivi médical de façon rigoureuse. Programmez vos rendez-vous à l'avance et n'hésitez pas à les reporter si vous êtes malade le jour J. Un suivi régulier est la clé d'une prise en charge optimale [5].

Côté médicaments, utilisez un pilulier si vous avez plusieurs traitements. Programmez des rappels sur votre téléphone pour ne pas oublier vos prises. Et surtout, ne modifiez jamais votre traitement sans avis médical, même si vous vous sentez mieux [13].

Enfin, restez informé mais sans tomber dans l'excès. Privilégiez les sources médicales fiables et évitez les forums non modérés qui peuvent véhiculer des informations erronées. Votre médecin reste votre meilleure source d'information personnalisée [1].

Quand Consulter un Médecin ?

Certaines situations nécessitent une consultation médicale en urgence. Si vous ressentez des maux de tête sévères et inhabituels, surtout s'ils s'accompagnent de troubles visuels ou de confusion, consultez immédiatement. Ces symptômes peuvent signaler une complication thrombotique cérébrale [13,14].

Les douleurs thoraciques, l'essoufflement brutal, ou les douleurs dans les jambes avec gonflement doivent également vous alerter. Ces signes peuvent évoquer une thrombose pulmonaire ou veineuse profonde, complications potentiellement graves [15].

Consultez également en cas de saignements anormaux : saignements de nez répétés, ecchymoses multiples sans traumatisme, ou saignements gingivaux importants. Bien que paradoxal, le risque hémorragique existe dans la thrombocytose [5].

Pour le suivi de routine, respectez la fréquence recommandée par votre médecin. Généralement, une consultation tous les 3 à 6 mois est nécessaire, avec des bilans sanguins réguliers. N'hésitez pas à avancer un rendez-vous si vous ressentez des symptômes nouveaux [1].

Avant toute intervention chirurgicale, même mineure, prévenez votre chirurgien de votre pathologie. Il pourra adapter la prise en charge périopératoire et coordonner avec votre hématologue si nécessaire [13].

Questions Fréquentes

La thrombocytose est-elle héréditaire ?
Dans la grande majorité des cas, non. Les mutations responsables de la thrombocytose essentielle sont acquises au cours de la vie. Cependant, de rares formes familiales existent, justifiant parfois une surveillance des apparentés [8,9].

Peut-on guérir d'une thrombocytose essentielle ?
Il n'existe pas de traitement curatif à ce jour, mais la maladie se contrôle très bien avec les traitements actuels. Les innovations thérapeutiques récentes, comme le ropeginterferon alfa-2b, offrent de nouveaux espoirs [3,4].

La grossesse est-elle possible ?
Oui, mais elle nécessite un suivi spécialisé en collaboration entre hématologue et obstétricien. Certains traitements doivent être adaptés pendant la grossesse [15].

Faut-il éviter certains aliments ?
Aucun régime particulier n'est nécessaire. Une alimentation équilibrée est recommandée. Certains aliments riches en vitamine K peuvent interagir avec les anticoagulants si vous en prenez [5].

Le sport est-il autorisé ?
L'activité physique est même recommandée ! Évitez simplement les sports de contact si vous prenez des anticoagulants. Parlez-en avec votre médecin pour adapter selon votre situation [13,14].

Questions Fréquentes

La thrombocytose est-elle héréditaire ?

Dans la grande majorité des cas, non. Les mutations responsables de la thrombocytose essentielle sont acquises au cours de la vie. Cependant, de rares formes familiales existent, justifiant parfois une surveillance des apparentés.

Peut-on guérir d'une thrombocytose essentielle ?

Il n'existe pas de traitement curatif à ce jour, mais la maladie se contrôle très bien avec les traitements actuels. Les innovations thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs.

La grossesse est-elle possible ?

Oui, mais elle nécessite un suivi spécialisé en collaboration entre hématologue et obstétricien. Certains traitements doivent être adaptés pendant la grossesse.

Faut-il éviter certains aliments ?

Aucun régime particulier n'est nécessaire. Une alimentation équilibrée est recommandée. Certains aliments riches en vitamine K peuvent interagir avec les anticoagulants si vous en prenez.

Le sport est-il autorisé ?

L'activité physique est même recommandée ! Évitez simplement les sports de contact si vous prenez des anticoagulants. Parlez-en avec votre médecin pour adapter selon votre situation.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Purpura thrombopénique immunologique de l'adulte - PNDS. HAS. 2024-2025.Lien
  2. [2] Phase 3 Trial of Bomedemstat in Essential Thrombocythemia Begins Enrollment. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  3. [3] Ropeginterferon Alfa-2b Succeeds in Phase 3 Essential Thrombocythemia Trial. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] SURPASS-ET trial of ropeginterferon alfa-2b in patients with ET - positive topline data announced. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] G Vignon, A Boscagli. Conduite à tenir devant une thrombocytose de l'adulte. 2022.Lien
  6. [6] M DIVOUX. APPROCHE GÉNOMIQUE DES NEOPLASIES MYÉLODYSPLASIQUES/MYÉLOPROLIFÉRATIVES AVEC MUTATION DE SF3B1 ET THROMBOCYTOSE.Lien
  7. [7] M Divoux. Approche génomique et épigénomique des néoplasies myélodysplasiques/myéloprolifératives avec mutation de sf3b1 et thrombocytose triple négatives. 2024.Lien
  8. [8] A Mutchmore, D Toupin. Infarctus surrénaliens bilatéraux asynchrones menant au diagnostic d'une thrombocytose essentielle avec mutation JAK2 positive. 2024.Lien
  9. [9] C Benlabiod. Étude des mécanismes d'action expliquant les différences phénotypiques entre les mutants de la calréticuline del52 et ins5 dans les néoplasmes myéloprolifératifs. 2022.Lien
  10. [10] NH Khezami, A Hedhli. Troubles hématologiques au cours du tuberculose pulmonaire: association avec le pronostic et l'évolution de la maladie. 2024.Lien
  11. [11] F Tenenbaum, E Piekarski. Un rare cas de thrombocytémie para-néoplasique sur TNE du grêle: rôle curateur du Lutathéra. 2025.Lien
  12. [12] Y Khrifech, M Essouri. Dysthyroïdie et ongles blancs!!: pensez au syndrome de POEMS. 2024.Lien
  13. [13] Thrombocytémie essentielle - Hématologie et oncologie. MSD Manuals.Lien
  14. [14] Thrombocytémie essentielle - Troubles du sang. MSD Manuals.Lien
  15. [15] Thrombocytose. CHUV.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Thrombocytémie essentielle - Hématologie et oncologie (msdmanuals.com)

    Le diagnostic repose sur un taux de plaquettes > 450 000/microL (> 450 × 10 9/L), un volume globulaire et une hématocrite normaux, avec des stocks de fer ...

  • Thrombocytémie essentielle - Troubles du sang (msdmanuals.com)

    Les examens sanguins permettent généralement de poser le diagnostic, mais il est parfois nécessaire de pratiquer une biopsie de moelle osseuse. Des traitements ...

  • Thrombocytose (chuv.ch)

    15 mars 2018 — La thrombocytose décrit une augmentation du nombre de plaquettes > 450 G/l. Dans 80% des cas, la thrombocytose est dite «secondaire», car elle ...

  • CONDUITE À TENIR DEVANT UNE THROMBOCYTOSE (revuebiologiemedicale.fr)

    QUE POUVEZ FAIRE POUR CORRIGER CETTE ANOMALIE? LE CHIFFRE DE PLAQUETTES EST- IL UN CRITÈRE D'ORIENTATION? LE CHIFFRE DE PLAQUETTES EST-IL PRÉDICTIF DU RISQUE ...

  • Thrombocytémie (deuxiemeavis.fr)

    13 nov. 2024 — La thrombose peut survenir dans d'autres localisations à l'origine de troubles oculaires, d'étourdissements, d'angor (douleur à la poitrine), ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.