Teigne : Symptômes, Traitements et Guide Complet 2025

Teigne : Définition et Vue d'Ensemble

La teigne désigne un groupe d'infections fongiques superficielles causées par des champignons filamenteux appelés dermatophytes. Ces micro-organismes se nourrissent de kératine, une protéine présente dans la peau, les cheveux et les ongles [18,19].

Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, la teigne n'a aucun rapport avec les vers. Cette appellation historique provient de l'aspect circulaire des lésions cutanées, rappelant la forme d'un anneau. En réalité, il s'agit d'une mycose qui peut toucher différentes zones du corps [20].

Les dermatophytes responsables de la teigne appartiennent principalement à trois genres : Trichophyton, Microsporum et Epidermophyton. Chaque espèce a ses particularités en termes de localisation préférentielle et de mode de transmission [10,11].

Cette pathologie se manifeste sous plusieurs formes selon la zone atteinte : teigne du cuir chevelu (tinea capitis), teigne de la peau glabre (tinea corporis), teigne des pieds (tinea pedis) ou encore teigne de l'aine (tinea cruris). Chaque forme présente des caractéristiques cliniques spécifiques qui orientent le diagnostic [12,14].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la teigne représente un enjeu de santé publique non négligeable, particulièrement dans certaines régions. Les données de Santé Publique France révèlent des variations géographiques importantes dans la prévalence de cette pathologie [1,2,3,4].

Les territoires d'outre-mer, notamment Mayotte, présentent des taux d'incidence particulièrement élevés. Les bulletins épidémiologiques de 2025 montrent une recrudescence des cas de teigne dans cette région, avec une augmentation de 15% par rapport à 2024 [1,4]. Cette situation s'explique par des facteurs climatiques favorables au développement des champignons et des maladies socio-économiques spécifiques.

En métropole, la surveillance épidémiologique en région Centre-Val de Loire indique une prévalence stable d'environ 2,3 cas pour 1000 habitants, avec des pics saisonniers observés en fin d'été et début d'automne [3]. Les enfants de 3 à 12 ans représentent 60% des cas diagnostiqués, particulièrement pour la teigne du cuir chevelu.

Au niveau mondial, l'Organisation Mondiale de la Santé estime que la teigne affecte environ 10 à 20% de la population mondiale à un moment donné de leur vie. Les pays tropicaux et subtropicaux enregistrent les taux les plus élevés, avec une prévalence pouvant atteindre 40% dans certaines communautés rurales [16].

L'évolution épidémiologique récente montre l'émergence de nouvelles espèces résistantes, notamment Trichophyton indotineae, identifiée pour la première fois au Canada en 2024 et responsable de formes réfractaires aux traitements conventionnels [11]. Cette souche préoccupe les dermatologues car elle nécessite des protocoles thérapeutiques adaptés.

Les Causes et Facteurs de Risque

La teigne résulte de l'infection par des dermatophytes, champignons microscopiques qui se développent dans des environnements chauds et humides. Ces micro-organismes peuvent survivre plusieurs mois dans l'environnement, sur les surfaces ou les objets contaminés [18].

La transmission s'effectue principalement par contact direct avec une personne ou un animal infecté. Mais elle peut aussi se faire indirectement par l'intermédiaire d'objets contaminés : brosses à cheveux, bonnets, serviettes, ou encore sols de piscines et vestiaires [19,20].

Certains facteurs augmentent significativement le risque de contracter la teigne. L'âge constitue un facteur déterminant : les enfants de moins de 12 ans sont particulièrement vulnérables, notamment pour la teigne du cuir chevelu [14]. Leur système immunitaire en développement et leurs habitudes de vie (jeux en collectivité, partage d'objets) favorisent la contamination.

Les animaux domestiques représentent une source importante de contamination. Les chats et les chiens peuvent être porteurs asymptomatiques de dermatophytes et transmettre l'infection à leurs propriétaires. D'ailleurs, une étude récente a mis en évidence la transmission de teigne microsporique par des oiseaux, élargissant le spectre des réservoirs animaux [10].

D'autres facteurs prédisposants incluent l'immunodépression, le diabète, la transpiration excessive, les traumatismes cutanés mineurs et la vie en collectivité. Les maladies socio-économiques précaires, avec promiscuité et hygiène insuffisante, constituent également des facteurs de risque majeurs [16,17].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la teigne varient considérablement selon la localisation de l'infection et l'espèce de champignon responsable. Reconnaître ces signes permet un diagnostic précoce et un traitement efficace [18,19].

La teigne du cuir chevelu se manifeste typiquement par des plaques arrondies de perte de cheveux, avec des cheveux cassés à quelques millimètres du cuir chevelu. Ces zones apparaissent squameuses, parfois inflammatoires, et peuvent s'accompagner de démangeaisons modérées à intenses [14]. Dans certains cas, on observe la formation de croûtes jaunâtres ou de pustules.

La teigne de la peau glabre présente un aspect caractéristique en anneau : une lésion circulaire avec un centre clair et des bords surélevés, rouges et squameux. Cette forme peut toucher n'importe quelle partie du corps, mais affecte préférentiellement les zones exposées comme les bras, les jambes ou le tronc [11,20].

Certaines localisations sont plus rares mais particulièrement gênantes. La teigne des cils et des sourcils, bien que peu fréquente, peut provoquer une perte de poils dans ces zones sensibles, avec un impact esthétique important [12]. Cette forme nécessite une prise en charge spécialisée car elle touche des zones proches des yeux.

Il faut savoir que les symptômes peuvent parfois être trompeurs. Certaines formes de teigne peuvent ressembler à de l'eczéma ou à d'autres pathologies dermatologiques, d'où l'importance d'un diagnostic médical précis. Les démangeaisons ne sont pas systématiques et leur absence ne doit pas écarter le diagnostic [17].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la teigne repose sur un examen clinique minutieux complété par des examens complémentaires spécifiques. Cette démarche diagnostique permet de confirmer l'infection fongique et d'identifier l'espèce responsable [18,19].

L'examen clinique constitue la première étape. Le médecin examine attentivement les lésions, évalue leur aspect, leur localisation et leur évolution. Il recherche les signes caractéristiques : plaques alopéciques, lésions annulaires, squames ou inflammation. L'interrogatoire explore les facteurs de risque, les contacts avec des animaux et l'évolution des symptômes [20].

L'examen à la lampe de Wood peut être réalisé en première intention. Cette lumière ultraviolette révèle une fluorescence verte caractéristique pour certaines espèces de Microsporum. Cependant, toutes les espèces ne fluorescent pas, et un examen négatif n'exclut pas le diagnostic [14].

L'examen mycologique direct représente l'examen de référence. Il consiste à prélever des squames ou des cheveux de la zone atteinte pour les observer au microscope après traitement par la potasse. Cette technique permet de visualiser directement les filaments mycéliens et les spores, confirmant ainsi la nature fongique de l'infection [16].

La culture mycologique, bien que plus longue (2 à 4 semaines), reste indispensable pour identifier précisément l'espèce responsable et tester sa sensibilité aux antifongiques. Cette identification guide le choix thérapeutique, particulièrement important face à l'émergence de souches résistantes comme Trichophyton indotineae [11,13].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la teigne dépend de sa localisation, de l'espèce fongique identifiée et de l'étendue des lésions. Une approche thérapeutique adaptée permet généralement une guérison complète en quelques semaines à quelques mois [18,19].

Pour la teigne du cuir chevelu, le traitement systémique est indispensable car les antifongiques topiques ne pénètrent pas suffisamment dans les follicules pileux. La griséofulvine reste le traitement de référence chez l'enfant, administrée pendant 6 à 8 semaines. Chez l'adulte, la terbinafine ou l'itraconazole peuvent être préférés pour leur efficacité supérieure [13,14].

La teigne de la peau glabre peut souvent être traitée par voie topique seule. Les antifongiques en crème ou pommade (terbinafine, kétoconazole, ciclopirox) sont appliqués deux fois par jour en débordant largement sur la peau saine. Le traitement doit être poursuivi 2 à 4 semaines après la disparition clinique des lésions [20].

Certaines situations nécessitent une approche particulière. Les formes étendues, récidivantes ou résistantes peuvent justifier l'association d'un traitement systémique et topique. Une étude tunisienne récente a montré l'efficacité de protocoles combinés dans le traitement de la teigne tondante microsporique [13].

Le traitement de l'environnement fait partie intégrante de la prise en charge. Il faut désinfecter les objets personnels (brosses, bonnets, taies d'oreiller) et traiter les animaux domestiques infectés. Cette approche globale prévient les recontaminations et limite la propagation dans l'entourage [17,19].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque une période d'innovation importante dans le traitement des infections fongiques, avec plusieurs avancées prometteuses pour la prise en charge de la teigne [5,6,8].

Les Journées Dermatologiques de Paris 2024 ont présenté des innovations thérapeutiques majeures, notamment dans le domaine des antifongiques de nouvelle génération. Ces molécules offrent une efficacité supérieure avec des durées de traitement réduites, améliorant ainsi l'observance thérapeutique [6].

Un antifongique révolutionnaire a débuté ses essais cliniques de phase 3 en 2024, montrant des résultats prometteurs dans le traitement des dermatophytoses résistantes. Cette molécule présente un mécanisme d'action innovant qui pourrait révolutionner la prise en charge des formes réfractaires aux traitements conventionnels [8].

Les recherches actuelles s'orientent également vers des approches thérapeutiques personnalisées. L'identification rapide des espèces fongiques par techniques de biologie moléculaire permet d'adapter immédiatement le traitement, réduisant les échecs thérapeutiques et les résistances [5].

D'ailleurs, les innovations ne se limitent pas aux médicaments. De nouvelles formulations galéniques, comme les vernis antifongiques à libération prolongée, sont en cours de développement. Ces préparations permettraient une application moins fréquente tout en maintenant une concentration efficace au niveau des lésions [7].

La télémédecine et l'intelligence artificielle transforment également le diagnostic de la teigne. Des applications mobiles utilisant la reconnaissance d'images peuvent désormais aider au diagnostic précoce, particulièrement utiles dans les zones où l'accès aux dermatologues est limité [5,6].

Vivre au Quotidien avec Teigne

Vivre avec une teigne nécessite des adaptations dans la vie quotidienne, mais cette pathologie ne doit pas devenir un handicap social ou professionnel. Avec les bonnes mesures, il est tout à fait possible de mener une vie normale pendant le traitement [18,19].

L'hygiène personnelle revêt une importance capitale. Il faut se laver quotidiennement avec un savon antifongique, changer régulièrement de vêtements et éviter le partage d'objets personnels. Les cheveux doivent être lavés fréquemment avec un shampooing antifongique prescrit par le médecin [20].

En milieu scolaire ou professionnel, la teigne ne justifie généralement pas d'éviction prolongée. Une fois le traitement débuté, le risque de contagion diminue rapidement. Cependant, il convient d'informer l'entourage proche et de respecter certaines précautions : éviter les contacts directs, ne pas partager les affaires personnelles [14].

L'impact psychologique ne doit pas être négligé, particulièrement chez les enfants et les adolescents. Les lésions visibles, notamment sur le cuir chevelu, peuvent générer de l'anxiété ou une baisse de l'estime de soi. Un soutien psychologique peut s'avérer nécessaire dans certains cas [17].

Concrètement, quelques aménagements simples facilitent la vie quotidienne : porter des vêtements en coton qui laissent respirer la peau, éviter les environnements trop chauds et humides, maintenir une alimentation équilibrée pour soutenir les défenses immunitaires. L'important est de ne pas s'isoler et de maintenir ses activités habituelles dans la mesure du possible.

Les Complications Possibles

Bien que généralement bénigne, la teigne peut parfois évoluer vers des complications qui nécessitent une prise en charge spécialisée. Ces complications surviennent principalement en cas de retard diagnostique ou de traitement inadéquat [18,19].

La surinfection bactérienne représente la complication la plus fréquente. Le grattage des lésions prurigineuses peut créer des portes d'entrée pour les bactéries, notamment le staphylocoque doré. Cette surinfection se manifeste par l'apparition de pustules, un écoulement purulent et parfois de la fièvre [20].

Le kérion constitue une forme inflammatoire sévère de la teigne du cuir chevelu. Cette réaction immunitaire intense provoque la formation d'une masse inflammatoire douloureuse, parfois suppurée, qui peut laisser des cicatrices définitives avec alopécie séquellaire. Cette complication nécessite un traitement systémique urgent [14,17].

Certaines formes de teigne peuvent devenir chroniques ou récidivantes, particulièrement chez les patients immunodéprimés. Ces formes résistantes nécessitent des traitements prolongés et parfois l'association de plusieurs antifongiques [11,15].

La réaction dermatophytique ou "ide" représente une réaction allergique à distance de la lésion initiale. Elle se manifeste par des éruptions vésiculeuses, généralement sur les mains, en réaction aux antigènes fongiques. Cette complication, bien que spectaculaire, régresse avec le traitement de la teigne [17].

Chez les patients présentant des pathologies associées comme l'ichtyose congénitale, la teigne peut prendre des aspects atypiques et être plus difficile à traiter, nécessitant une approche thérapeutique adaptée [15].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la teigne est généralement excellent lorsque le diagnostic est posé précocement et le traitement bien conduit. La grande majorité des patients guérissent complètement sans séquelles [18,19].

Pour la teigne de la peau glabre, la guérison survient habituellement en 4 à 6 semaines de traitement topique. Les lésions disparaissent progressivement, laissant parfois une hypopigmentation transitoire qui s'estompe en quelques mois. Le taux de guérison dépasse 95% avec un traitement approprié [20].

La teigne du cuir chevelu nécessite un traitement plus long, généralement 6 à 12 semaines. La repousse des cheveux est habituellement complète, sauf en cas de kérion sévère qui peut laisser des zones d'alopécie définitive. Les études récentes montrent des taux de guérison de 85 à 90% avec les traitements actuels [13,14].

Certains facteurs influencent le pronostic. L'âge du patient, l'espèce fongique impliquée, l'étendue des lésions et la précocité du traitement sont déterminants. Les enfants guérissent généralement plus rapidement que les adultes, probablement en raison d'un renouvellement cellulaire plus actif [16].

L'émergence de souches résistantes comme Trichophyton indotineae pose de nouveaux défis thérapeutiques. Ces formes peuvent nécessiter des traitements prolongés ou des associations médicamenteuses, mais restent curables avec une prise en charge adaptée [11].

À long terme, la teigne ne laisse généralement aucune séquelle. Les récidives sont rares si les mesures préventives sont respectées et l'environnement correctement traité. La qualité de vie n'est pas altérée après guérison complète.

Peut-on Prévenir Teigne ?

La prévention de la teigne repose sur des mesures d'hygiène simples mais efficaces. Ces précautions permettent de réduire significativement le risque de contamination et de propagation [18,19].

L'hygiène corporelle constitue la première ligne de défense. Il faut se laver régulièrement, particulièrement après des activités sportives ou en cas de transpiration excessive. Le séchage soigneux de la peau, notamment entre les orteils et dans les plis, limite le développement des champignons [20].

En collectivité, certaines précautions s'imposent. Éviter de marcher pieds nus dans les vestiaires, piscines et douches communes. Ne jamais partager les objets personnels : serviettes, brosses à cheveux, bonnets, chaussures. Ces mesures sont particulièrement importantes dans les établissements scolaires et sportifs [14].

La prévention passe aussi par la surveillance des animaux domestiques. Un examen vétérinaire régulier permet de dépister et traiter précocement les infections fongiques chez les chats et chiens. Les nouveaux animaux doivent être examinés avant leur introduction dans le foyer [10,16].

Dans l'environnement familial, il convient de désinfecter régulièrement les surfaces et objets potentiellement contaminés. L'aspirateur doit être passé fréquemment, particulièrement dans les zones où séjournent les animaux. Le linge doit être lavé à haute température (60°C minimum) [17].

Certaines populations à risque nécessitent une vigilance particulière. Les personnes immunodéprimées, diabétiques ou présentant des lésions cutanées chroniques doivent être particulièrement attentives aux signes d'infection fongique et consulter rapidement en cas de doute.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de la teigne, régulièrement mises à jour en fonction des données épidémiologiques et des innovations thérapeutiques [1,2,3,4].

Santé Publique France surveille étroitement l'évolution de cette pathologie sur le territoire national. Les bulletins épidémiologiques récents soulignent l'importance d'une surveillance renforcée dans les territoires d'outre-mer, où l'incidence reste élevée [1,4]. Cette surveillance permet d'adapter les stratégies de prévention aux spécificités locales.

La Haute Autorité de Santé recommande un diagnostic mycologique systématique avant tout traitement, particulièrement face à l'émergence de souches résistantes. Cette approche permet d'optimiser le choix thérapeutique et de limiter le développement des résistances [2,3].

En milieu scolaire, les recommandations officielles précisent que l'éviction n'est pas systématique. L'enfant peut retourner à l'école dès le début du traitement, sous réserve que les lésions soient recouvertes et que les mesures d'hygiène soient respectées [3,4].

Les autorités insistent sur l'importance de la formation des professionnels de santé. La reconnaissance précoce des signes cliniques et la maîtrise des techniques diagnostiques sont essentielles pour une prise en charge optimale. Des programmes de formation continue sont régulièrement organisés [1,2].

Concernant la prévention, les recommandations mettent l'accent sur l'éducation sanitaire de la population. Des campagnes d'information ciblées sont menées dans les établissements scolaires et les centres de loisirs pour sensibiliser aux mesures préventives [3,4].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints de teigne et leur entourage. Ces structures offrent information, soutien et conseils pratiques [18,19].

La Société Française de Dermatologie propose des fiches d'information détaillées sur les différentes formes de teigne. Ces documents, régulièrement mis à jour, expliquent en termes simples les symptômes, traitements et mesures préventives. Ils sont disponibles gratuitement sur le site internet de la société [20].

Les centres de référence en mycologie médicale constituent des ressources spécialisées pour les cas complexes. Ces centres, répartis sur le territoire national, offrent une expertise diagnostique et thérapeutique de haut niveau. Ils participent également à la recherche et à la formation des professionnels [16].

Au niveau local, les pharmaciens jouent un rôle important dans l'accompagnement des patients. Ils peuvent fournir des conseils sur l'utilisation des traitements topiques, les mesures d'hygiène et la prévention des récidives. Leur proximité en fait des interlocuteurs privilégiés [17].

Les plateformes de télémédecine se développent également dans ce domaine. Elles permettent une consultation rapide en cas de doute diagnostique ou de questions sur le traitement, particulièrement utiles dans les zones où l'accès aux dermatologues est limité [5].

Pour les familles, des groupes de soutien en ligne permettent d'échanger expériences et conseils pratiques. Ces communautés virtuelles offrent un soutien moral précieux, particulièrement pour les parents d'enfants atteints de teigne du cuir chevelu.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos recommandations concrètes pour bien gérer une teigne au quotidien et optimiser les chances de guérison rapide [18,19,20].

Pendant le traitement, respectez scrupuleusement les prescriptions médicales. N'interrompez jamais le traitement même si les symptômes s'améliorent, car les champignons peuvent persister et provoquer une récidive. Appliquez les crèmes antifongiques en débordant largement sur la peau saine.

Côté hygiène, changez quotidiennement de sous-vêtements et de chaussettes. Lavez le linge à 60°C minimum et ajoutez un antifongique textile si nécessaire. Désinfectez régulièrement les objets personnels : brosses, peignes, casquettes. L'eau de Javel diluée est efficace pour désinfecter les surfaces [14,17].

Pour limiter la contagion, évitez les contacts directs peau contre peau pendant la phase active. Portez des vêtements couvrants si les lésions sont étendues. En piscine ou à la salle de sport, protégez les lésions avec un pansement étanche [16].

Surveillez l'évolution des lésions et consultez rapidement si vous observez une aggravation : extension des plaques, apparition de pus, fièvre. Ces signes peuvent indiquer une surinfection bactérienne nécessitant un traitement antibiotique [15].

Après la guérison, maintenez une hygiène rigoureuse pendant plusieurs semaines. Les spores fongiques peuvent survivre longtemps dans l'environnement. Remplacez les objets personnels difficiles à désinfecter : brosses à cheveux, éponges de bain, chaussures de sport usagées.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation médicale rapide. Reconnaître ces situations permet d'éviter les complications et d'optimiser la prise en charge [18,19].

Consultez sans délai si vous observez l'apparition de plaques de perte de cheveux, particulièrement chez un enfant. La teigne du cuir chevelu nécessite un traitement systémique qui ne peut être prescrit que par un médecin. Plus le diagnostic est précoce, meilleur est le pronostic [14].

Les lésions cutanées en anneau, avec un centre clair et des bords surélevés, doivent également motiver une consultation. Même si elles semblent bénignes, ces lésions peuvent s'étendre rapidement sans traitement approprié [20].

Une consultation urgente s'impose en cas de signes de surinfection : écoulement purulent, formation de croûtes épaisses, douleur intense, fièvre. Ces complications nécessitent parfois un traitement antibiotique en plus du traitement antifongique [17].

Chez les personnes à risque (immunodéprimés, diabétiques, patients sous corticoïdes), toute lésion cutanée suspecte justifie un avis médical rapide. Ces patients présentent un risque accru de complications et de formes résistantes [15,16].

N'hésitez pas à reconsulter si le traitement ne donne pas de résultats après 2-3 semaines, ou si les lésions s'étendent malgré le traitement. Une adaptation thérapeutique peut être nécessaire, particulièrement face aux souches émergentes résistantes [11,13].

En cas de doute diagnostique, la consultation permet de différencier la teigne d'autres pathologies dermatologiques comme l'eczéma ou le psoriasis, qui nécessitent des traitements différents.

Questions Fréquentes