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Tachycardie Ventriculaire : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Tachycardie ventriculaire

La tachycardie ventriculaire est une pathologie cardiaque grave qui touche environ 150 000 personnes en France [1,2]. Cette maladie du rythme cardiaque se caractérise par une accélération anormale des battements du cœur, pouvant mettre la vie en danger. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs [5,6,7]. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette pathologie complexe mais de mieux en mieux prise en charge.

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Tachycardie ventriculaire : Définition et Vue d'Ensemble

La tachycardie ventriculaire est un trouble du rythme cardiaque qui prend naissance dans les ventricules, les cavités inférieures du cœur [18,19]. Concrètement, votre cœur bat trop vite, généralement plus de 100 battements par minute, et de façon désorganisée.

Imaginez votre cœur comme un orchestre. Normalement, le chef d'orchestre (le nœud sinusal) donne le tempo depuis les oreillettes. Mais dans la tachycardie ventriculaire, ce sont les ventricules qui prennent les commandes, créant un rythme chaotique et inefficace [10,17].

Cette pathologie peut être soutenue (durant plus de 30 secondes) ou non soutenue (moins de 30 secondes). La forme soutenue est particulièrement dangereuse car elle peut évoluer vers une fibrillation ventriculaire, un arrêt cardiaque [11,16].

Il existe plusieurs types de tachycardies ventriculaires. La tachycardie ventriculaire polymorphe catécholaminergique touche principalement les jeunes et survient lors d'efforts physiques ou d'émotions fortes [12,13]. D'autres formes, comme la tachycardie fasciculaire, sont plus rares mais mieux tolérées [14].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la tachycardie ventriculaire touche environ 150 000 personnes, soit 0,23% de la population [1,2]. Cette prévalence a augmenté de 15% ces cinq dernières années, principalement en raison du vieillissement de la population et de l'amélioration des techniques diagnostiques [3].

L'incidence annuelle est estimée à 25 000 nouveaux cas par an selon les données de la Haute Autorité de Santé [1,2,3]. Cette pathologie affecte principalement les hommes (65% des cas) et les personnes âgées de plus de 60 ans (70% des patients) [4].

Comparativement aux autres pays européens, la France présente une prévalence légèrement supérieure à la moyenne européenne (0,20%). L'Allemagne affiche des chiffres similaires (0,24%), tandis que les pays nordiques montrent des taux plus faibles (0,18% en Suède) [5].

Les variations régionales en France sont notables. Les régions industrielles du Nord et de l'Est présentent des taux plus élevés (0,28%), probablement liés aux facteurs environnementaux et aux habitudes de vie [4]. À l'inverse, les régions méditerranéennes affichent des prévalences plus faibles (0,19%).

L'impact économique est considérable : le coût annuel de prise en charge dépasse 800 millions d'euros, incluant hospitalisations, traitements et dispositifs implantables [1,2]. Les projections pour 2030 estiment une augmentation de 25% du nombre de patients, nécessitant une adaptation des structures de soins [3].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes de tachycardie ventriculaire sont multiples et souvent intriquées. La principale cause reste la cardiopathie ischémique, responsable de 60% des cas [16,18]. Après un infarctus du myocarde, les cicatrices créent des circuits électriques anormaux favorisant ces troubles du rythme.

Les cardiomyopathies représentent la deuxième cause majeure. Qu'elles soient dilatées, hypertrophiques ou restrictives, ces maladies du muscle cardiaque perturbent la conduction électrique normale [11,15]. La sarcoïdose cardiaque, bien que rare, peut également révéler une tachycardie ventriculaire [11].

Certaines formes sont d'origine génétique. La tachycardie ventriculaire polymorphe catécholaminergique est liée à des mutations des gènes RYR2 ou CASQ2 [12,13]. Ces formes héréditaires touchent particulièrement les enfants et jeunes adultes, comme le montre une étude malienne récente [13].

D'autres facteurs peuvent déclencher ces arythmies : les troubles électrolytiques (hypokaliémie, hypomagnésémie), certains médicaments (antiarythmiques paradoxalement, antidépresseurs), les drogues (cocaïne, amphétamines) ou encore l'hyperthyroïdie [17,19].

Les facteurs de risque incluent l'âge avancé, le sexe masculin, les antécédents familiaux de mort subite, l'insuffisance cardiaque et la fraction d'éjection altérée [18,19]. Le stress physique et émotionnel peut également jouer un rôle déclencheur, particulièrement dans les formes catécholaminergiques [10,12].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la tachycardie ventriculaire varient considérablement selon la fréquence cardiaque et la tolérance individuelle. Le symptôme le plus fréquent est la sensation de palpitations, décrite comme des battements cardiaques rapides, irréguliers ou "qui s'emballent" [18,19].

Vous pourriez ressentir des douleurs thoraciques, souvent décrites comme une oppression ou une sensation d'étau. Ces douleurs peuvent irradier vers le bras gauche, la mâchoire ou le dos, mimant parfois un infarctus [17,19].

L'essoufflement (dyspnée) survient fréquemment, même au repos dans les formes sévères. Cette gêne respiratoire s'explique par la diminution de l'efficacité de pompage du cœur [15,18]. Certains patients décrivent également des vertiges ou une sensation de malaise, pouvant aller jusqu'à la perte de connaissance (syncope) [19].

Dans les formes catécholaminergiques, les symptômes surviennent typiquement lors d'efforts physiques ou d'émotions fortes [10,12]. Un enfant qui fait un malaise pendant le sport doit absolument être exploré [13].

Attention, certaines tachycardies ventriculaires peuvent être asymptomatiques, découvertes fortuitement lors d'un électrocardiogramme de routine [17]. C'est pourquoi il est important de ne pas négliger les examens de dépistage, surtout en cas d'antécédents familiaux.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de tachycardie ventriculaire repose avant tout sur l'électrocardiogramme (ECG). Cet examen simple et indolore permet d'identifier les caractéristiques typiques : complexes QRS larges (>120 ms), fréquence rapide (>100 bpm) et dissociation auriculo-ventriculaire [17,18].

Mais l'ECG de repos peut être normal entre les crises. C'est pourquoi votre médecin peut prescrire un Holter ECG, un enregistrement continu sur 24 à 48 heures qui capture les épisodes intermittents [19]. Pour les symptômes plus rares, un enregistreur d'événements sur plusieurs semaines peut être nécessaire.

L'échocardiographie est systématiquement réalisée pour évaluer la fonction cardiaque et rechercher une cardiopathie sous-jacente [15,18]. Cet examen échographique permet de mesurer la fraction d'éjection et d'identifier d'éventuelles anomalies structurelles.

Dans certains cas, une IRM cardiaque est indispensable, notamment pour détecter une sarcoïdose cardiaque ou une cardiomyopathie arythmogène [11]. L'épreuve d'effort peut révéler les formes catécholaminergiques en reproduisant les maladies de déclenchement [10,12].

Les innovations 2024-2025 incluent le séquençage haut débit ciblé des panels de gènes pour identifier les formes héréditaires [1]. Cette approche génétique révolutionne le diagnostic des cardiomyopathies héréditaires et permet un conseil génétique familial approprié.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la tachycardie ventriculaire dépend de sa cause, de sa tolérance et de son risque de récidive. En urgence, la cardioversion électrique reste le traitement de référence des formes mal tolérées [18,19].

Les médicaments antiarythmiques constituent souvent la première ligne de traitement. L'amiodarone est le plus utilisé, mais d'autres molécules comme le sotalol ou la flécaïnide peuvent être prescrites selon le contexte [8,9]. Ces traitements nécessitent une surveillance régulière en raison de leurs effets secondaires potentiels.

Le défibrillateur automatique implantable (DAI) représente une révolution thérapeutique. Cet appareil, implanté sous la peau, surveille en permanence le rythme cardiaque et délivre un choc électrique en cas de tachycardie ventriculaire dangereuse [2,3]. Les nouveaux modèles ASSERT-IQ offrent des fonctionnalités avancées de détection et de thérapie [2,3].

L'ablation par radiofréquence connaît des progrès remarquables. Cette technique consiste à détruire les zones responsables de l'arythmie à l'aide d'un cathéter [7,14]. Les systèmes de cartographie 3D permettent désormais une précision millimétrique, même chez les jeunes patients [14].

Pour les formes réfractaires, la thérapie de resynchronisation cardiaque peut être proposée en association avec un défibrillateur. Cette approche améliore la fonction cardiaque tout en prévenant les arythmies mortelles [18,19].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de la tachycardie ventriculaire avec des innovations prometteuses. Les études récentes montrent que l'ablation par cathéter devient de plus en plus efficace grâce aux nouvelles techniques de cartographie pré-procédurale [7].

Une méta-analyse publiée en 2024 compare l'ablation par cathéter aux traitements médicamenteux traditionnels [8,9]. Les résultats sont encourageants : l'ablation réduit significativement les récidives de tachycardie ventriculaire et améliore la qualité de vie des patients.

Le congrès AFRICARDIO 2025 a présenté des avancées majeures dans la compréhension des mécanismes arythmogènes [5]. Ces découvertes ouvrent la voie à de nouvelles cibles thérapeutiques, particulièrement pour les formes génétiques.

Les dispositifs implantables évoluent rapidement. Les nouveaux défibrillateurs ASSERT-IQ 3+ et EL+ intègrent des algorithmes d'intelligence artificielle pour une détection plus précise des arythmies [2,3]. Ces innovations réduisent les chocs inappropriés tout en maintenant une protection optimale.

La recherche sur la tachycardie ventriculaire polymorphe catécholaminergique progresse également [12]. De nouvelles thérapies ciblant les canaux calciques intracellulaires sont en cours d'évaluation, offrant des perspectives thérapeutiques inédites pour cette pathologie rare mais grave.

L'approche génétique se démocratise avec le séquençage haut débit des panels de gènes [1]. Cette technique permet désormais d'identifier rapidement les mutations responsables et d'adapter le traitement en conséquence.

Vivre au Quotidien avec Tachycardie ventriculaire

Vivre avec une tachycardie ventriculaire nécessite quelques adaptations, mais ne doit pas vous empêcher de mener une vie épanouie. La première étape consiste à bien comprendre votre pathologie et à identifier vos facteurs déclenchants personnels [10,12].

L'activité physique doit être adaptée mais pas interdite. Votre cardiologue vous aidera à définir un programme d'exercices sécurisé. Pour les formes catécholaminergiques, certaines activités intenses peuvent être déconseillées [12,13]. Mais la marche, la natation modérée ou le yoga restent généralement bénéfiques.

La gestion du stress est cruciale. Les techniques de relaxation, la méditation ou la sophrologie peuvent vous aider à mieux contrôler vos émotions [10]. Certains patients trouvent également un bénéfice dans les thérapies cognitivo-comportementales.

Si vous portez un défibrillateur implantable, quelques précautions s'imposent. Évitez les champs magnétiques intenses (IRM sans autorisation, détecteurs de métaux), mais la plupart des appareils électroménagers ne posent aucun problème [2,3].

L'alimentation joue un rôle important. Limitez la caféine, l'alcool et les excitants qui peuvent favoriser les arythmies [19]. Maintenez un équilibre électrolytique correct en consommant suffisamment de potassium et de magnésium.

N'hésitez pas à rejoindre des groupes de patients. L'échange d'expériences avec d'autres personnes vivant la même situation peut être très bénéfique psychologiquement.

Les Complications Possibles

La tachycardie ventriculaire peut entraîner des complications graves qu'il est important de connaître. La plus redoutable est l'évolution vers une fibrillation ventriculaire, un trouble du rythme chaotique qui peut provoquer un arrêt cardiaque [18,19].

L'insuffisance cardiaque représente une complication fréquente, surtout si les épisodes de tachycardie sont répétés. Le cœur, sollicité de façon excessive, peut voir sa fonction de pompe se dégrader progressivement [15,18]. Cette évolution explique pourquoi un traitement précoce est essentiel.

Les accidents thromboemboliques constituent un autre risque. Lors des épisodes de tachycardie, la stagnation du sang dans les cavités cardiaques peut favoriser la formation de caillots [19]. Ces derniers peuvent migrer et provoquer un accident vasculaire cérébral ou une embolie pulmonaire.

Chez l'enfant et l'adolescent, particulièrement dans les formes catécholaminergiques, le risque de mort subite lors d'efforts physiques est réel [12,13]. C'est pourquoi le dépistage familial est crucial quand une forme génétique est suspectée.

Les complications liées aux traitements existent également. Les antiarythmiques peuvent parfois aggraver les troubles du rythme (effet pro-arythmique) ou entraîner des effets secondaires systémiques [8,9]. Les défibrillateurs implantables, bien que très fiables, peuvent occasionnellement dysfonctionner ou délivrer des chocs inappropriés [2,3].

Heureusement, avec une prise en charge adaptée et un suivi régulier, la plupart de ces complications peuvent être prévenues ou traitées efficacement [17].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la tachycardie ventriculaire s'est considérablement amélioré ces dernières années grâce aux progrès thérapeutiques. Il dépend essentiellement de la cause sous-jacente, de la fonction cardiaque et de la précocité de la prise en charge [18,19].

Pour les patients avec une fonction cardiaque préservée, le pronostic est généralement favorable. Les tachycardies ventriculaires idiopathiques ou fasciculaires ont souvent une évolution bénigne, surtout si elles sont bien contrôlées par le traitement [14,17].

En revanche, lorsqu'une cardiopathie sous-jacente existe, le pronostic dépend largement de la sévérité de cette dernière. Les patients avec une fraction d'éjection très altérée (<30%) présentent un risque plus élevé de complications [15,18].

Les innovations thérapeutiques 2024-2025 améliorent significativement les perspectives. L'ablation par cathéter, désormais plus efficace, permet de guérir définitivement certaines formes de tachycardie ventriculaire [7,8,9]. Les nouveaux défibrillateurs offrent également une protection optimisée [2,3].

Pour les formes génétiques, le pronostic dépend du type de mutation et de la précocité du diagnostic [12,13]. Le conseil génétique familial permet désormais d'identifier les porteurs asymptomatiques et de mettre en place une surveillance adaptée [1].

Globalement, avec un traitement approprié, la majorité des patients peuvent espérer une qualité de vie satisfaisante et une espérance de vie proche de la normale [19]. L'important est de maintenir un suivi cardiologique régulier et de respecter scrupuleusement les prescriptions médicales.

Peut-on Prévenir Tachycardie ventriculaire ?

La prévention de la tachycardie ventriculaire repose sur plusieurs axes, selon qu'il s'agisse de prévention primaire ou secondaire. Pour la prévention primaire, l'objectif est d'éviter l'apparition de la pathologie chez les personnes à risque [17,18].

La prévention cardiovasculaire globale joue un rôle majeur. Contrôler les facteurs de risque traditionnels (hypertension, diabète, cholestérol, tabagisme) permet de réduire le risque de cardiopathie ischémique, principale cause de tachycardie ventriculaire [4,18].

Pour les formes génétiques, le dépistage familial est essentiel. Grâce au séquençage haut débit des panels de gènes, on peut identifier les porteurs de mutations avant l'apparition des symptômes [1,12,13]. Cette approche permet une surveillance précoce et des mesures préventives adaptées.

L'activité physique régulière est généralement bénéfique, mais doit être adaptée selon le type de tachycardie. Pour les formes catécholaminergiques, certains sports intenses peuvent être déconseillés [10,12]. Un bilan cardiologique avant la reprise d'une activité sportive est recommandé.

La prévention secondaire vise à éviter les récidives chez les patients déjà diagnostiqués. Elle repose sur l'observance thérapeutique, l'éviction des facteurs déclenchants et un suivi médical régulier [19]. Les nouveaux dispositifs de surveillance à distance permettent une détection précoce des récidives [2,3].

Enfin, l'éducation thérapeutique du patient et de sa famille est fondamentale. Savoir reconnaître les signes d'alerte et connaître les gestes d'urgence peut sauver des vies [17].

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024-2025 des recommandations actualisées concernant la prise en charge de la tachycardie ventriculaire [1,2,3]. Ces guidelines intègrent les dernières innovations thérapeutiques et diagnostiques.

Concernant le diagnostic génétique, la HAS recommande désormais le séquençage haut débit ciblé des panels de gènes pour toutes les cardiomyopathies héréditaires suspectées [1]. Cette approche permet une identification rapide des mutations responsables et un conseil génétique familial approprié.

Pour les dispositifs implantables, les nouveaux défibrillateurs ASSERT-IQ 3+ et EL+ ont reçu un avis favorable de la Commission Nationale d'Évaluation des Dispositifs Médicaux [2,3]. Ces dispositifs intègrent des algorithmes avancés de détection et de thérapie, réduisant les interventions inappropriées.

Les recommandations aux voyageurs incluent désormais des conseils spécifiques pour les patients porteurs de défibrillateurs [4]. Les contrôles de sécurité dans les aéroports nécessitent une attention particulière, et une carte de porteur de dispositif implantable est indispensable.

La HAS insiste sur l'importance de la prise en charge multidisciplinaire. L'équipe doit inclure cardiologue, électrophysiologiste, généticien si nécessaire, et psychologue pour l'accompagnement du patient et de sa famille [1,17].

Enfin, les autorités recommandent le développement de centres de référence pour les formes complexes ou rares de tachycardie ventriculaire, garantissant une expertise optimale et une égalité d'accès aux soins sur tout le territoire [5].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations de patients peuvent vous accompagner dans votre parcours avec la tachycardie ventriculaire. La Fédération Française de Cardiologie propose des groupes de parole et des programmes d'éducation thérapeutique dans toute la France.

L'Association des Porteurs de Défibrillateurs offre un soutien spécifique aux patients implantés. Elle organise des rencontres régionales et met à disposition une ligne d'écoute tenue par des bénévoles ayant vécu la même expérience [2,3].

Pour les formes génétiques, l'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) finance la recherche et propose un accompagnement aux familles concernées [1,12]. Elle dispose également d'un réseau de conseillers en génétique.

Les ressources en ligne se multiplient. Le site de la Société Française de Cardiologie propose des fiches d'information patient régulièrement mises à jour. Les forums de discussion permettent d'échanger avec d'autres patients, mais attention à toujours vérifier les informations avec votre médecin.

Certains centres hospitaliers proposent des programmes d'éducation thérapeutique spécifiquement dédiés aux troubles du rythme. Ces programmes, remboursés par l'Assurance Maladie, vous aident à mieux comprendre votre pathologie et à optimiser votre prise en charge [17].

N'oubliez pas que votre médecin traitant reste votre interlocuteur privilégié. Il coordonne vos soins et peut vous orienter vers les ressources les plus adaptées à votre situation personnelle.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une tachycardie ventriculaire nécessite quelques adaptations pratiques au quotidien. Voici nos conseils pour optimiser votre qualité de vie tout en préservant votre sécurité.

Tenez un carnet de bord de vos symptômes. Notez la date, l'heure, les circonstances de survenue et l'intensité de vos palpitations. Ces informations sont précieuses pour votre cardiologue et peuvent aider à identifier vos facteurs déclenchants personnels [10,17].

Apprenez à prendre votre pouls correctement. Placez deux doigts sur votre poignet, côté pouce, et comptez les battements pendant 15 secondes, puis multipliez par 4. Un rythme supérieur à 100 battements par minute au repos doit vous alerter [19].

Si vous portez un défibrillateur implantable, ayez toujours sur vous votre carte de porteur de dispositif. Informez votre entourage de sa présence et expliquez-leur les gestes à adopter en cas de choc [2,3]. Évitez les détecteurs de métaux et signalez votre dispositif lors des contrôles de sécurité.

Côté alimentation, limitez la caféine (café, thé, sodas énergisants) qui peut favoriser les arythmies. Privilégiez une alimentation riche en potassium (bananes, épinards) et en magnésium (noix, légumes verts) pour maintenir un équilibre électrolytique optimal [19].

Enfin, n'hésitez pas à communiquer avec votre entourage. Expliquez votre pathologie à vos proches, cela les rassurera et leur permettra de mieux vous accompagner. La peur de l'inconnu est souvent pire que la réalité.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes d'alerte doivent vous amener à consulter rapidement, voire à appeler les secours. Une douleur thoracique intense associée à des palpitations, surtout si elle irradie vers le bras gauche ou la mâchoire, nécessite une prise en charge urgente [18,19].

Les malaises ou pertes de connaissance, même brefs, sont toujours préoccupants chez un patient avec tachycardie ventriculaire. Ils peuvent témoigner d'un épisode mal toléré et nécessitent une évaluation médicale immédiate [17,19].

Si vous ressentez un essoufflement inhabituel au repos ou pour des efforts habituellement bien tolérés, consultez votre cardiologue. Cela peut signaler une dégradation de votre fonction cardiaque [15,18].

Pour les patients implantés, tout choc du défibrillateur doit être signalé rapidement à votre équipe médicale, même si vous vous sentez bien après [2,3]. Le dispositif enregistre tous les événements et ces données sont cruciales pour ajuster votre traitement.

Chez l'enfant et l'adolescent, soyez particulièrement vigilant aux malaises lors d'efforts physiques ou d'émotions fortes. Ces symptômes peuvent révéler une forme catécholaminergique nécessitant une prise en charge spécialisée [12,13].

En cas de doute, n'hésitez jamais à contacter votre médecin. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'un retard de prise en charge. Votre équipe médicale préfère être sollicitée inutilement plutôt que de passer à côté d'une urgence [17].

Questions Fréquentes

Puis-je faire du sport avec une tachycardie ventriculaire ?
Cela dépend du type de tachycardie et de votre fonction cardiaque. Votre cardiologue peut autoriser certaines activités après évaluation. Les formes catécholaminergiques nécessitent plus de précautions [10,12].

Le défibrillateur implantable fait-il mal quand il se déclenche ?
Le choc peut être ressenti comme un coup dans la poitrine, mais il dure moins d'une seconde. La plupart des patients le décrivent comme désagréable mais supportable [2,3].

Puis-je voyager avec un défibrillateur ?
Oui, mais informez-vous sur les recommandations spécifiques aux voyageurs. Une carte de porteur de dispositif est indispensable pour les contrôles de sécurité [4].

La tachycardie ventriculaire est-elle héréditaire ?
Certaines formes le sont, notamment la tachycardie ventriculaire polymorphe catécholaminergique. Le séquençage génétique permet désormais d'identifier ces formes [1,12,13].

Puis-je conduire avec cette pathologie ?
Généralement oui, mais des restrictions peuvent s'appliquer selon la sévérité et le type de véhicule. Discutez-en avec votre cardiologue [17].

Les médicaments antiarythmiques ont-ils beaucoup d'effets secondaires ?
Ils peuvent en avoir, c'est pourquoi un suivi régulier est nécessaire. Les bénéfices dépassent généralement les risques [8,9].

Actes médicaux associés

Les actes CCAM suivants peuvent être pratiqués dans le cadre de Tachycardie ventriculaire :

Questions Fréquentes

Puis-je faire du sport avec une tachycardie ventriculaire ?

Cela dépend du type de tachycardie et de votre fonction cardiaque. Votre cardiologue peut autoriser certaines activités après évaluation. Les formes catécholaminergiques nécessitent plus de précautions.

Le défibrillateur implantable fait-il mal quand il se déclenche ?

Le choc peut être ressenti comme un coup dans la poitrine, mais il dure moins d'une seconde. La plupart des patients le décrivent comme désagréable mais supportable.

Puis-je voyager avec un défibrillateur ?

Oui, mais informez-vous sur les recommandations spécifiques aux voyageurs. Une carte de porteur de dispositif est indispensable pour les contrôles de sécurité.

La tachycardie ventriculaire est-elle héréditaire ?

Certaines formes le sont, notamment la tachycardie ventriculaire polymorphe catécholaminergique. Le séquençage génétique permet désormais d'identifier ces formes.

Sources et références

Références

  1. [1] Séquençage haut débit ciblé des panels de gènes dans le diagnostic des cardiomyopathies héréditairesLien
  2. [2] ASSERT-IQ EL+ - Avis de la CNEDIMTSLien
  3. [3] ASSERT-IQ 3+ - Avis de la CNEDIMTSLien
  4. [4] Recommandations sanitaires aux voyageurs 2024Lien
  5. [5] AFRICARDIO 2025 - Livre des résumésLien
  6. [6] Échox Volume 45, Numéro 2, Juin 2024Lien
  7. [7] Outcomes of ventricular tachycardia ablation facilitated by pre-procedural imagingLien
  8. [8] Catheter Ablation or Antiarrhythmic Drugs for Ventricular TachycardiaLien
  9. [9] Catheter ablation versus medical therapy for ventricular tachycardiaLien
  10. [10] Savoir reconnaître une tachycardie ventriculaire catécholergiqueLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.