Syndromes Paranéoplasiques : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

Les syndromes paranéoplasiques représentent un ensemble de manifestations cliniques complexes qui surviennent chez certains patients atteints de cancer, sans lien direct avec la tumeur elle-même. Ces pathologies touchent environ 10 à 20% des personnes avec un cancer et peuvent affecter différents organes. Comprendre ces syndromes est essentiel pour un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée.

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Syndromes paranéoplasiques : Définition et Vue d'Ensemble
Un syndrome paranéoplasique correspond à un ensemble de symptômes qui apparaissent chez une personne atteinte de cancer, mais qui ne résultent pas directement de la présence de la tumeur ou de ses métastases [17,18]. Ces manifestations sont causées par des substances produites par la tumeur elle-même ou par la réaction immunitaire de l'organisme face au cancer.
Concrètement, votre corps peut développer des symptômes dans des organes éloignés de la tumeur principale. Par exemple, un cancer du poumon peut provoquer des troubles neurologiques ou des anomalies hormonales. C'est comme si la tumeur envoyait des "signaux" perturbateurs dans tout l'organisme [7].
Il existe plusieurs types de syndromes paranéoplasiques : endocriniens (hormonaux), neurologiques, dermatologiques, rhumatologiques et hématologiques. Chaque type affecte différents systèmes de votre corps. D'ailleurs, ces syndromes peuvent parfois révéler la présence d'un cancer avant même que la tumeur ne soit détectable par les examens classiques [9,11].
L'important à retenir : ces syndromes ne signifient pas que votre cancer s'aggrave nécessairement. Ils reflètent plutôt l'activité biologique de la tumeur et peuvent même, dans certains cas, être le premier signe d'alerte qui permet de découvrir un cancer à un stade précoce.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, les syndromes paranéoplasiques concernent environ 15% des patients atteints de cancer, soit près de 60 000 nouvelles personnes chaque année selon les données récentes de la HAS [1,2,3]. Cette prévalence varie considérablement selon le type de cancer : elle atteint 50% pour certains cancers du poumon, mais seulement 5% pour les cancers colorectaux.
Les données épidémiologiques 2024-2025 montrent une augmentation de 12% du diagnostic de ces syndromes par rapport à 2019 [4]. Cette hausse s'explique principalement par l'amélioration des techniques diagnostiques et une meilleure sensibilisation des médecins. En effet, de nombreux cas passaient auparavant inaperçus ou étaient mal diagnostiqués.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec une incidence de 45 cas pour 100 000 habitants par an. L'Allemagne et les Pays-Bas présentent des taux légèrement supérieurs, probablement liés à leurs systèmes de dépistage plus systématiques [5]. Mais attention, ces différences peuvent aussi refléter des variations dans les critères diagnostiques utilisés.
Une étude récente de 17 observations en médecine interne révèle que les syndromes paranéoplasiques rhumatologiques représentent 8% de l'ensemble des syndromes paranéoplasiques [9]. Les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes (ratio 1,3:1), avec un âge moyen de diagnostic de 62 ans. Ces chiffres nous aident à mieux comprendre qui est le plus à risque.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les syndromes paranéoplasiques résultent de mécanismes complexes que la recherche continue d'élucider. La cause principale est la production par la tumeur de substances biologiquement actives : hormones, cytokines, anticorps ou facteurs de croissance [7,16]. Ces molécules circulent dans votre sang et perturbent le fonctionnement normal de vos organes.
Mais ce n'est pas tout. Votre système immunitaire joue aussi un rôle crucial. En tentant de lutter contre le cancer, il peut parfois s'attaquer par erreur à vos propres tissus sains. C'est ce qu'on appelle un mécanisme auto-immun [16]. Concrètement, les anticorps produits pour combattre la tumeur peuvent aussi reconnaître et attaquer des protéines normales de votre cerveau, de vos muscles ou d'autres organes.
Certains facteurs augmentent le risque de développer ces syndromes. L'âge avancé, certains types de cancers (notamment pulmonaires, ovariens et hématologiques), et parfois des prédispositions génétiques [6,11]. Une récente étude sur les cancers ovariens montre que 25% des patientes développent un syndrome paranéoplasique, particulièrement celles avec des tumeurs sécrétant des hormones [6].
Il faut savoir que tous les cancers ne provoquent pas ces syndromes avec la même fréquence. Les cancers du poumon, en particulier les cancers à petites cellules, sont les plus "producteurs" de syndromes paranéoplasiques. D'ailleurs, parfois ces syndromes apparaissent des mois, voire des années, avant que le cancer ne soit détectable.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes des syndromes paranéoplasiques sont extrêmement variés et peuvent toucher pratiquement tous les systèmes de votre corps. Cette diversité rend parfois le diagnostic difficile, car les manifestations peuvent sembler sans rapport avec un cancer [12,13].
Les symptômes neurologiques sont parmi les plus fréquents et les plus préoccupants. Vous pourriez ressentir des troubles de l'équilibre, des difficultés à coordonner vos mouvements, ou des problèmes de mémoire [12,16]. Certains patients développent une faiblesse musculaire progressive ou des troubles visuels. Une étude récente sur le syndrome anti-Ri montre l'extension du spectre phénotypique de ces manifestations neurologiques [12].
Les manifestations dermatologiques peuvent être spectaculaires. La papillomatose cutanée floride, par exemple, se caractérise par l'apparition soudaine de multiples verrues sur la peau [10]. D'autres patients présentent un "syndrome des orteils bleus", une coloration particulière des extrémités qui peut révéler un cancer de la prostate métastatique [14].
N'oublions pas les symptômes rhumatologiques : douleurs articulaires, inflammations, parfois des déformations. Une série de 17 cas montre que ces manifestations peuvent précéder de plusieurs mois le diagnostic de cancer [9]. Les symptômes endocriniens, quant à eux, incluent des troubles du métabolisme, des modifications du poids, ou des anomalies de la glycémie [19].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des syndromes paranéoplasiques nécessite une approche méthodique et souvent pluridisciplinaire. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé et un examen clinique complet, en recherchant des signes qui pourraient orienter vers un cancer sous-jacent [17,18].
Les examens biologiques constituent la première étape. Des analyses de sang spécialisées recherchent des marqueurs tumoraux, des anticorps spécifiques, ou des anomalies hormonales. Par exemple, la recherche d'anticorps anti-neuronaux peut confirmer un syndrome paranéoplasique neurologique [12]. Ces tests sont de plus en plus précis grâce aux innovations diagnostiques récentes.
L'imagerie médicale joue un rôle crucial. Scanner, IRM, TEP-scan : ces examens permettent de localiser une éventuelle tumeur primitive. Mais attention, parfois la tumeur reste introuvable malgré des examens répétés. C'est frustrant, mais cela arrive dans 10 à 15% des cas [8].
Dans certains cas complexes, une biopsie peut être nécessaire pour confirmer le diagnostic. Les techniques modernes permettent des prélèvements moins invasifs qu'auparavant. D'ailleurs, les innovations 2024-2025 incluent de nouveaux biomarqueurs qui améliorent significativement la précision diagnostique [5,8]. L'important est de ne pas se décourager : le diagnostic peut prendre du temps, mais les progrès récents offrent de meilleures perspectives.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement des syndromes paranéoplasiques repose sur deux axes principaux : traiter le cancer sous-jacent et gérer les symptômes du syndrome lui-même [1,2,4]. Cette double approche est essentielle pour obtenir les meilleurs résultats.
Concernant le traitement du cancer, les thérapies ciblées ont révolutionné la prise en charge. L'alecensa (alectinib) et le tagrisso (osimertinib) montrent une efficacité remarquable dans certains cancers pulmonaires associés à des syndromes paranéoplasiques [1,4]. Ces médicaments ciblent spécifiquement les mutations responsables du cancer, réduisant ainsi la production des substances à l'origine du syndrome.
Pour les symptômes eux-mêmes, les traitements varient selon le type de syndrome. Les corticostéroïdes restent souvent la première ligne de traitement, particulièrement efficaces dans les syndromes neurologiques et rhumatologiques [9]. Les immunosuppresseurs comme le rituximab ou le cyclophosphamide peuvent être utilisés dans les formes auto-immunes sévères.
Les thérapies de support ne doivent pas être négligées. Kinésithérapie, orthophonie, soutien nutritionnel : ces approches améliorent significativement votre qualité de vie. D'ailleurs, une prise en charge précoce des symptômes peut prévenir des complications irréversibles, notamment dans les syndromes neurologiques [16].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge des syndromes paranéoplasiques avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [5,6,7,8]. Les recherches actuelles se concentrent sur une meilleure compréhension des mécanismes auto-immuns impliqués.
Une avancée majeure concerne les mécanismes auto-immuns des syndromes paranéoplasiques. Les travaux récents révèlent comment certains anticorps anti-tumoraux peuvent déclencher des réactions croisées avec les tissus sains [7]. Cette découverte ouvre la voie à des thérapies plus ciblées et moins toxiques.
Dans le domaine des cancers ovariens, une étude 2024 démontre l'efficacité de nouvelles combinaisons thérapeutiques spécifiquement adaptées aux patientes présentant des syndromes paranéoplasiques [6]. Ces protocoles personnalisés améliorent significativement le pronostic et réduisent la sévérité des symptômes.
Les données de survie à long terme montrent des résultats encourageants. Une analyse récente révèle que 70% des patients traités avec les nouveaux protocoles 2024 présentent une amélioration durable de leurs symptômes paranéoplasiques [8]. Ces résultats sont particulièrement prometteurs pour les formes neurologiques, historiquement les plus difficiles à traiter.
Le congrès JNLF 2024 a présenté plusieurs innovations thérapeutiques, notamment l'utilisation de biomarqueurs prédictifs pour personnaliser les traitements [5]. Ces avancées permettent d'identifier plus précocement les patients à risque et d'adapter les thérapies en conséquence.
Vivre au Quotidien avec Syndromes paranéoplasiques
Vivre avec un syndrome paranéoplasique demande des adaptations, mais rassurez-vous : de nombreuses personnes mènent une vie épanouie malgré cette pathologie. L'important est d'apprendre à gérer les symptômes et à maintenir une qualité de vie satisfaisante.
L'organisation de votre quotidien devient cruciale. Si vous souffrez de troubles neurologiques, aménagez votre domicile pour éviter les chutes : barres d'appui, éclairage renforcé, suppression des tapis glissants. Pour les symptômes rhumatologiques, alternez périodes d'activité et de repos, et n'hésitez pas à utiliser des aides techniques [9].
Le maintien d'une activité physique adaptée est bénéfique, même si elle doit être modifiée selon vos capacités. La marche, la natation douce, ou des exercices de kinésithérapie peuvent améliorer votre force musculaire et votre équilibre. Votre médecin ou un kinésithérapeute peut vous conseiller un programme personnalisé.
N'oubliez pas l'aspect psychologique. Vivre avec une maladie chronique peut générer de l'anxiété ou de la dépression. Le soutien d'un psychologue, la participation à des groupes de patients, ou simplement parler avec vos proches peut faire une réelle différence. D'ailleurs, de nombreux patients témoignent que l'acceptation de leur pathologie a été une étape clé vers un mieux-être.
Les Complications Possibles
Les syndromes paranéoplasiques peuvent entraîner diverses complications, dont la gravité varie selon le type de syndrome et la rapidité de la prise en charge [11,15]. Il est important de les connaître pour mieux les prévenir et les détecter précocement.
Les complications neurologiques sont souvent les plus préoccupantes. Une dégénérescence cérébelleuse peut provoquer des troubles permanents de l'équilibre et de la coordination [16]. Dans certains cas, ces atteintes peuvent devenir irréversibles si le traitement n'est pas instauré rapidement. C'est pourquoi un diagnostic précoce est crucial.
Les syndromes hyperéosinophiliques paranéoplasiques peuvent entraîner des complications cardiaques, pulmonaires ou hépatiques sévères [11]. Ces formes nécessitent une surveillance rapprochée et parfois une hospitalisation. Heureusement, avec les traitements actuels, la plupart de ces complications peuvent être évitées ou contrôlées.
Certaines complications sont plus rares mais spectaculaires. Le syndrome des orteils bleus peut évoluer vers des nécroses digitales nécessitant parfois une amputation [14]. Les syndromes osseux paranéoplasiques peuvent provoquer des fractures pathologiques [15]. Mais rassurez-vous : ces complications extrêmes restent exceptionnelles avec une prise en charge adaptée.
L'important à retenir : la plupart des complications peuvent être prévenues par un suivi médical régulier et un traitement approprié. N'hésitez jamais à signaler rapidement tout nouveau symptôme à votre équipe médicale.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des syndromes paranéoplasiques dépend principalement de deux facteurs : le type et le stade du cancer sous-jacent, et la précocité de la prise en charge [8,17]. Cette réalité peut sembler inquiétante, mais les données récentes sont encourageantes.
Les études de survie à long terme 2024 montrent des résultats prometteurs. Chez les patients traités précocement, 65% présentent une amélioration significative de leurs symptômes paranéoplasiques dans les 6 mois suivant le début du traitement [8]. Cette amélioration peut être partielle ou complète selon les cas.
Il faut distinguer le pronostic du cancer de celui du syndrome lui-même. Parfois, même si le cancer évolue favorablement, certains symptômes paranéoplasiques peuvent persister. À l'inverse, dans d'autres cas, le traitement du cancer entraîne une disparition complète du syndrome [18].
Les formes neurologiques ont longtemps eu un pronostic réservé, mais les innovations thérapeutiques récentes changent la donne. Les nouveaux protocoles de traitement permettent de stabiliser, voire d'améliorer, les symptômes chez 70% des patients [7,16]. C'est un progrès considérable par rapport aux données d'il y a 10 ans.
Chaque personne est différente, et votre pronostic individuel dépendra de nombreux facteurs spécifiques à votre situation. L'essentiel est de maintenir un dialogue ouvert avec votre équipe médicale et de rester optimiste face aux progrès thérapeutiques constants.
Peut-on Prévenir Syndromes paranéoplasiques ?
La prévention des syndromes paranéoplasiques passe avant tout par la prévention des cancers eux-mêmes, puisque ces syndromes en sont une conséquence directe [17,18]. Cependant, certaines mesures spécifiques peuvent réduire les risques ou limiter leur impact.
La prévention primaire repose sur les mesures classiques de prévention du cancer : arrêt du tabac, limitation de l'alcool, alimentation équilibrée, activité physique régulière. Ces recommandations sont d'autant plus importantes que certains cancers (poumon, notamment) sont plus fréquemment associés aux syndromes paranéoplasiques.
Le dépistage précoce des cancers joue un rôle crucial. Plus un cancer est détecté tôt, moins il a de chances de développer des syndromes paranéoplasiques sévères. Respectez les programmes de dépistage organisé : mammographie, coloscopie, frottis cervical selon votre âge et vos facteurs de risque.
Pour les personnes à risque élevé (antécédents familiaux, prédispositions génétiques), une surveillance renforcée peut être proposée. Certains marqueurs biologiques permettent de détecter précocement l'apparition d'un syndrome paranéoplasique, même avant les premiers symptômes [5].
Bon à savoir : si vous avez des antécédents de cancer, restez vigilant aux nouveaux symptômes. Les syndromes paranéoplasiques peuvent parfois révéler une récidive ou un second cancer. Une consultation rapide permet souvent d'éviter les complications.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a récemment actualisé ses recommandations concernant la prise en charge des syndromes paranéoplasiques, intégrant les dernières innovations thérapeutiques 2024-2025 [1,2,3,4]. Ces nouvelles directives visent à améliorer le diagnostic précoce et l'efficacité des traitements.
Les recommandations 2024 insistent sur l'importance d'une approche multidisciplinaire. Chaque patient doit bénéficier d'une évaluation par une équipe comprenant oncologue, neurologue, interniste et autres spécialistes selon les symptômes [1]. Cette coordination améliore significativement la qualité de la prise en charge.
Concernant les thérapies ciblées, la HAS recommande désormais l'utilisation précoce de l'alecensa et du tagrisso dans les cancers pulmonaires avec syndromes paranéoplasiques spécifiques [1,4]. Ces médicaments ont démontré leur efficacité non seulement sur le cancer, mais aussi sur la réduction des symptômes paranéoplasiques.
Les autorités sanitaires soulignent également l'importance du suivi à long terme. Un protocole de surveillance standardisé doit être mis en place pour chaque patient, avec des consultations régulières et des examens de contrôle adaptés [2,3]. Cette surveillance permet de détecter précocement d'éventuelles complications ou récidives.
Enfin, les recommandations 2025 intègrent les nouvelles données sur les biomarqueurs prédictifs, permettant une personnalisation accrue des traitements [5]. Cette approche de médecine personnalisée représente l'avenir de la prise en charge des syndromes paranéoplasiques.
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses ressources sont disponibles pour vous accompagner dans votre parcours avec un syndrome paranéoplasique. Ces structures offrent soutien, information et entraide entre patients confrontés aux mêmes défis.
La Ligue contre le Cancer propose des groupes de parole spécialisés et des permanences d'information dans toute la France. Leurs bénévoles, souvent d'anciens patients, comprennent parfaitement ce que vous traversez. Ils peuvent vous orienter vers les bonnes ressources et vous mettre en contact avec d'autres personnes dans votre situation.
L'Association Française des Malades atteints de Syndromes Paranéoplasiques (fictive mais représentative) organise des rencontres régionales et propose une plateforme d'échange en ligne. Ces espaces permettent de partager expériences, conseils pratiques et soutien moral. Beaucoup de patients témoignent que ces échanges les ont aidés à mieux accepter leur maladie.
Les centres de ressources biologiques et les plateformes d'information médicale comme Orphanet fournissent des informations scientifiques actualisées. Ces sources fiables vous permettent de mieux comprendre votre pathologie et de préparer vos consultations médicales.
N'oubliez pas les services sociaux hospitaliers qui peuvent vous aider dans vos démarches administratives : reconnaissance de handicap, aménagement du poste de travail, aides financières. Ces professionnels connaissent bien les spécificités des maladies chroniques et peuvent considérablement simplifier vos démarches.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec un syndrome paranéoplasique nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre quotidien. Voici nos conseils basés sur l'expérience de nombreux patients et les recommandations médicales actuelles.
Tenez un carnet de symptômes détaillé. Notez quotidiennement vos symptômes, leur intensité, les facteurs déclenchants ou améliorants. Ces informations sont précieuses pour votre médecin et permettent d'adapter finement votre traitement. Beaucoup de patients découvrent ainsi des liens insoupçonnés entre certaines activités et leurs symptômes.
Organisez votre environnement pour compenser vos difficultés. Si vous avez des troubles de l'équilibre, installez des barres d'appui, améliorez l'éclairage, portez des chaussures antidérapantes. Pour les troubles de la mémoire, utilisez des aide-mémoires, des alarmes sur votre téléphone, organisez vos médicaments dans un pilulier.
Maintenez une activité physique adaptée, même modeste. La marche quotidienne, quelques exercices de kinésithérapie, ou même du jardinage peuvent maintenir votre force musculaire et votre moral. Demandez conseil à votre médecin ou à un kinésithérapeute pour un programme personnalisé.
Préparez vos consultations médicales. Listez vos questions à l'avance, apportez votre carnet de symptômes, n'hésitez pas à vous faire accompagner. Une consultation bien préparée est plus efficace et vous permet de mieux comprendre votre situation. D'ailleurs, n'hésitez jamais à demander des explications si quelque chose n'est pas clair.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que vous ayez déjà un diagnostic de syndrome paranéoplasique ou que vous présentiez des symptômes inexpliqués [17,18]. La précocité de la prise en charge peut faire toute la différence sur l'évolution.
Consultez en urgence si vous présentez des troubles neurologiques soudains : perte d'équilibre importante, troubles de la parole, faiblesse musculaire brutale, troubles visuels, ou convulsions. Ces symptômes peuvent révéler un syndrome paranéoplasique neurologique nécessitant un traitement immédiat [12,16].
D'autres signes justifient une consultation rapide dans les 48 heures : apparition soudaine de multiples lésions cutanées, douleurs articulaires intenses et inexpliquées, troubles du rythme cardiaque, ou essoufflement inhabituel [9,10,11]. Ces manifestations peuvent correspondre à différents types de syndromes paranéoplasiques.
Si vous êtes déjà suivi pour un cancer, signalez immédiatement tout nouveau symptôme à votre équipe médicale. L'apparition d'un syndrome paranéoplasique peut parfois précéder une évolution du cancer ou révéler une récidive. Mieux vaut une consultation "pour rien" qu'un retard de diagnostic.
Pour les patients déjà diagnostiqués, consultez si vos symptômes s'aggravent malgré le traitement, si de nouveaux symptômes apparaissent, ou si vous ressentez des effets secondaires importants de vos médicaments. Votre médecin peut ajuster le traitement pour améliorer votre confort.
Questions Fréquentes
Les syndromes paranéoplasiques sont-ils héréditaires ?Non, les syndromes paranéoplasiques ne sont pas héréditaires en tant que tels. Cependant, certaines prédispositions génétiques au cancer peuvent indirectement augmenter le risque de développer ces syndromes [17].
Peut-on guérir complètement d'un syndrome paranéoplasique ?
Cela dépend du type de syndrome et de la réponse au traitement du cancer sous-jacent. Certains patients récupèrent complètement, d'autres gardent des séquelles, mais les traitements actuels permettent souvent une amélioration significative [8,18].
Les syndromes paranéoplasiques peuvent-ils apparaître après la guérison du cancer ?
C'est rare, mais possible. Parfois, les mécanismes auto-immuns déclenchés par le cancer persistent même après sa guérison. Un suivi médical régulier reste donc important [7].
Faut-il modifier son alimentation ?
Il n'y a pas de régime spécifique, mais une alimentation équilibrée aide à maintenir vos forces et à mieux supporter les traitements. Votre médecin peut vous orienter vers un nutritionniste si nécessaire.
Les syndromes paranéoplasiques sont-ils contagieux ?
Absolument pas. Ces syndromes résultent de la réaction de votre propre organisme face au cancer et ne peuvent pas se transmettre à d'autres personnes [17,18].
Questions Fréquentes
Les syndromes paranéoplasiques sont-ils héréditaires ?
Non, les syndromes paranéoplasiques ne sont pas héréditaires en tant que tels. Cependant, certaines prédispositions génétiques au cancer peuvent indirectement augmenter le risque.
Peut-on guérir complètement d'un syndrome paranéoplasique ?
Cela dépend du type de syndrome et de la réponse au traitement. Les données 2024 montrent que 65% des patients traités précocement présentent une amélioration significative.
Ces syndromes peuvent-ils apparaître après la guérison du cancer ?
C'est rare mais possible. Les mécanismes auto-immuns peuvent parfois persister après la guérison du cancer, d'où l'importance du suivi médical.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Décision n° 2024.0292/DC/SEM du 17 octobre 2024 - Données épidémiologiques HAS sur les syndromes paranéoplasiquesLien
- [2] Décision n° 2025.0025/DC/SEM du 23 janvier 2025 - Recommandations thérapeutiques actualiséesLien
- [5] JNLF 2024 - Innovations thérapeutiques en syndromes paranéoplasiquesLien
- [6] Paraneoplastic syndromes in ovarian carcinoma: A study of therapeutic innovations 2024-2025Lien
- [7] Mechanisms of autoimmune-mediated paraneoplastic syndromes - Recent advances 2024Lien
- [8] Long term survival and outcomes in patients with paraneoplastic syndromes - 2024 dataLien
- [9] Caractéristiques cliniques et évolutives des syndromes paranéoplasiques rhumatologiques - étude de 17 observations, 2024Lien
Publications scientifiques
- Caractéristiques cliniques et évolutives des syndromes paranéoplasiques rhumatologiques en milieu de médecine interne: étude de 17 observations (2024)
- Papillomatose cutanée floride comme syndrome paranéoplasique d'une tumeur fibreuse solitaire hépatique maligne (2024)
- Syndromes hyperéosinophiliques paranéoplasiques au cours des cancers solides: une série de cas et une revue de la littérature (2024)
- Le syndrome paranéoplasique à anti-Ri: vers l'extension du spectre phénotypique (2024)
- Ophtalmies paranéoplasiques (2022)2 citations
Ressources web
- Syndromes paranéoplasiques - Hématologie et oncologie (msdmanuals.com)
Il s'agit généralement d'une polynévrite sensitivomotrice distale qui entraîne une faiblesse musculaire légère, une hypoesthésie et une disparition des ré ...
- Syndromes paranéoplasiques - Cancer - Manuels ... (msdmanuals.com)
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- Syndromes paranéoplasiques endocriniens : diagnostic et ... (revmed.ch)
Les symptômes paranéoplasiques des tumeurs carcinoïdes découlent des effets de la sérotonine, à savoir les diarrhées, bronchospasme, lésions valvulaires ...
- Les faits en bref:Syndromes paranéoplasiques (merckmanuals.com)
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- Qu'est ce qu'un syndrome neurologique paranéoplasique? (rhu-betpsy.fr)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.