Carcinome Canalaire : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

Le carcinome canalaire représente la forme la plus fréquente de cancer du sein, touchant près de 80% des patientes diagnostiquées [2]. Cette pathologie, qui se développe dans les canaux galactophores, nécessite une prise en charge spécialisée et personnalisée. Grâce aux avancées thérapeutiques récentes et aux innovations diagnostiques 2024-2025, le pronostic s'améliore considérablement [3,4]. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie : des premiers symptômes aux traitements les plus récents.

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Carcinome canalaire : Définition et Vue d'Ensemble
Le carcinome canalaire est une tumeur maligne qui prend naissance dans les cellules tapissant les canaux galactophores du sein. Ces canaux, véritables autoroutes du lait maternel, s'étendent du mamelon vers les tissus mammaires profonds.
On distingue deux formes principales de cette pathologie. D'abord, le carcinome canalaire in situ (CCIS), où les cellules cancéreuses restent confinées dans les canaux sans franchir leur paroi [7]. Ensuite, le carcinome canalaire invasif (CCI), plus préoccupant, où les cellules tumorales traversent la paroi canalaire pour envahir les tissus environnants [14].
Mais attention, tous les carcinomes canalaires ne se ressemblent pas ! Les récentes classifications moléculaires de 2024 permettent désormais d'identifier des sous-types spécifiques, chacun ayant ses propres caractéristiques et réponses aux traitements [3]. Cette personnalisation de l'approche thérapeutique représente une véritable révolution dans la prise en charge.
L'important à retenir : cette maladie n'est plus une fatalité. Avec un diagnostic précoce et les traitements adaptés, les chances de guérison dépassent aujourd'hui 90% pour les formes localisées [2].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le carcinome canalaire touche environ 58 000 nouvelles personnes chaque année, représentant près de 33% de tous les cancers féminins [2]. Ces chiffres, issus des dernières données de Santé publique France, montrent une stabilisation de l'incidence depuis 2015, contrairement à l'augmentation observée dans les décennies précédentes.
Géographiquement, on observe des disparités intéressantes. Les régions du Nord et de l'Est de la France présentent des taux d'incidence légèrement supérieurs à la moyenne nationale, probablement liés à des facteurs environnementaux et socio-économiques spécifiques [2]. À l'inverse, certaines régions méditerranéennes affichent des taux plus faibles.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute avec un taux d'incidence standardisé de 89,7 pour 100 000 femmes. Nos voisins allemands et britanniques présentent des chiffres similaires, tandis que les pays nordiques affichent des taux légèrement supérieurs [2].
Concernant l'âge, l'incidence augmente progressivement à partir de 40 ans pour atteindre un pic entre 65 et 74 ans. Cependant, on note une tendance préoccupante : l'augmentation des cas chez les femmes de moins de 50 ans, passant de 18% en 2000 à 23% en 2024 [2]. Cette évolution souligne l'importance du dépistage précoce.
Bon à savoir : bien que rare, le carcinome canalaire peut également toucher les hommes, représentant environ 1% des cas diagnostiqués [6]. Cette forme masculine présente souvent des caractéristiques particulières et nécessite une approche thérapeutique adaptée.
Les Causes et Facteurs de Risque
Comprendre les facteurs de risque du carcinome canalaire, c'est un peu comme assembler un puzzle complexe. Aucun élément isolé ne suffit à expliquer la survenue de cette maladie, mais leur combinaison peut augmenter significativement les probabilités.
Les facteurs hormonaux occupent une place centrale. Une exposition prolongée aux œstrogènes, qu'elle soit naturelle (règles précoces, ménopause tardive) ou artificielle (traitements hormonaux substitutifs), multiplie les risques par 1,5 à 2 [2]. D'ailleurs, l'âge à la première grossesse joue également un rôle : plus il est tardif, plus le risque augmente.
La génétique représente un autre facteur majeur. Les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 sont les plus connues, mais les recherches récentes ont identifié de nouveaux gènes de prédisposition [3]. Environ 5 à 10% des carcinomes canalaires ont une origine héréditaire clairement établie.
Mais ce n'est pas tout ! Le mode de vie influence considérablement le risque. L'obésité, particulièrement après la ménopause, la consommation d'alcool (même modérée), le tabagisme et la sédentarité constituent autant de facteurs modifiables [2]. Heureusement, l'activité physique régulière et une alimentation équilibrée peuvent réduire le risque de 20 à 30%.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Reconnaître les premiers signes d'un carcinome canalaire peut littéralement sauver des vies. Mais attention, cette maladie est parfois sournoise et peut évoluer silencieusement pendant des mois [15].
Le symptôme le plus fréquent reste la découverte d'une masse palpable dans le sein. Cette boule, généralement indolore, présente des contours irréguliers et une consistance dure. Elle peut être mobile ou fixée aux tissus environnants selon le stade d'évolution [15]. Contrairement aux idées reçues, la douleur n'est pas systématique et ne doit pas rassurer.
D'autres signes doivent alerter : un écoulement mamelonnaire spontané, surtout s'il est sanglant ou séreux, des modifications de l'aspect de la peau (peau d'orange, rétraction, rougeur), ou encore une déformation du contour mammaire [15]. Le mamelon peut également se rétracter ou changer d'aspect.
Chez l'homme, les symptômes sont similaires mais souvent négligés car cette pathologie est considérée comme exclusivement féminine [6]. Pourtant, tout homme qui découvre une masse dans la région mammaire devrait consulter rapidement.
L'important : ne pas paniquer au moindre changement, mais ne pas non plus minimiser des signes persistants. En cas de doute, une consultation médicale s'impose dans les 15 jours.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic d'un carcinome canalaire suit un protocole rigoureux, établi selon les dernières recommandations de la Haute Autorité de Santé [1]. Cette démarche structurée permet d'éviter les erreurs et d'optimiser la prise en charge.
Tout commence par l'examen clinique. Votre médecin palpe minutieusement vos seins et examine les ganglions lymphatiques des aisselles, du cou et de la région sous-claviculaire. Cet examen, bien que simple, reste fondamental et peut détecter jusqu'à 70% des tumeurs palpables [15].
L'imagerie médicale constitue l'étape suivante. La mammographie demeure l'examen de référence, complétée si nécessaire par une échographie mammaire. Pour les femmes jeunes ou en cas de seins denses, l'IRM mammaire peut être proposée [15]. Ces examens permettent de localiser précisément la lésion et d'évaluer son extension.
Mais le diagnostic de certitude repose sur l'analyse histologique. La biopsie percutanée, réalisée sous guidage échographique ou mammographique, prélève des fragments de tissu pour analyse au microscope. Cette procédure, réalisée sous anesthésie locale, est généralement bien tolérée [15].
Les innovations 2024 en immunohistochimie permettent désormais une caractérisation moléculaire précise des tumeurs dès le diagnostic initial [4]. Cette approche personnalisée guide le choix thérapeutique et améliore significativement les résultats.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge du carcinome canalaire a considérablement évolué ces dernières années. Fini le temps des traitements standardisés : place à la médecine personnalisée ! Chaque patiente bénéficie désormais d'un plan de traitement sur mesure, adapté aux caractéristiques spécifiques de sa tumeur [14].
La chirurgie reste souvent le premier temps thérapeutique. Selon la taille et la localisation de la tumeur, on peut proposer une tumorectomie (ablation de la tumeur seule) ou une mastectomie (ablation du sein). Les techniques de chirurgie conservatrice se sont affinées, permettant de préserver au maximum l'intégrité mammaire [14].
La chimiothérapie peut être administrée avant la chirurgie (néoadjuvante) pour réduire la taille tumorale, ou après (adjuvante) pour éliminer d'éventuelles cellules cancéreuses résiduelles. Les protocoles actuels associent généralement plusieurs molécules pour optimiser l'efficacité [14].
L'hormonothérapie s'adresse aux tumeurs exprimant des récepteurs hormonaux. Le tamoxifène reste une référence, mais de nouvelles molécules comme les inhibiteurs de l'aromatase offrent des alternatives intéressantes, particulièrement chez la femme ménopausée [14].
Enfin, la radiothérapie complète souvent le traitement chirurgical conservateur. Les techniques modernes permettent un ciblage précis tout en préservant les tissus sains environnants.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans le traitement du carcinome canalaire avec l'émergence de thérapies révolutionnaires. Ces avancées offrent de nouveaux espoirs, particulièrement pour les formes les plus agressives de la maladie.
Les thérapies ciblées représentent l'innovation majeure de cette période. L'Alecensa, récemment approuvé par la HAS, cible spécifiquement certaines mutations génétiques présentes dans les carcinomes canalaires [1]. Cette approche de précision permet d'obtenir des réponses thérapeutiques remarquables avec moins d'effets secondaires.
La caractérisation des sous-types intrinsèques du cancer du sein révolutionne également la prise en charge [3]. Grâce aux nouvelles techniques de biologie moléculaire, nous pouvons désormais identifier avec précision le profil génétique de chaque tumeur et adapter le traitement en conséquence.
L'immunohistochimie de nouvelle génération améliore considérablement la précision diagnostique [4]. Ces techniques permettent d'identifier des biomarqueurs prédictifs de réponse aux traitements, optimisant ainsi les chances de succès thérapeutique.
Particulièrement prometteur, l'impact du carboplatine sur la réponse pathologique complète montre des résultats encourageants dans les essais cliniques récents [5]. Cette molécule pourrait devenir un standard dans certaines formes de carcinome canalaire triple négatif.
Ces innovations ne sont pas que des promesses lointaines : elles sont déjà disponibles dans de nombreux centres spécialisés français et transforment concrètement le pronostic des patientes.
Vivre au Quotidien avec un Carcinome canalaire
Recevoir un diagnostic de carcinome canalaire bouleverse inévitablement la vie quotidienne. Mais rassurez-vous : avec un accompagnement adapté et quelques ajustements, il est tout à fait possible de maintenir une qualité de vie satisfaisante pendant et après les traitements.
La gestion de la fatigue constitue souvent le défi principal. Cette fatigue, différente de celle ressentie habituellement, peut persister plusieurs mois après la fin des traitements. L'activité physique adaptée, même légère, aide considérablement à la combattre. Une simple marche de 30 minutes par jour peut faire des merveilles !
Sur le plan professionnel, la maladie nécessite souvent des aménagements. Le temps partiel thérapeutique, le télétravail ou l'adaptation du poste de travail sont autant de solutions à discuter avec votre employeur et votre médecin du travail. N'hésitez pas à faire valoir vos droits : la loi vous protège contre toute discrimination liée à votre état de santé.
Les relations familiales et sociales peuvent également être impactées. Certains proches ne savent pas comment réagir face à la maladie. La communication reste la clé : exprimez vos besoins, vos craintes, mais aussi vos limites. Les associations de patients offrent un soutien précieux et permettent d'échanger avec des personnes vivant la même situation.
Concrètement, organisez votre quotidien en fonction de vos niveaux d'énergie. Planifiez les activités importantes aux moments où vous vous sentez le mieux, généralement le matin. Et surtout, accordez-vous le droit de dire non quand c'est nécessaire.
Les Complications Possibles
Bien que les traitements du carcinome canalaire soient de plus en plus efficaces, ils peuvent parfois s'accompagner de complications qu'il est important de connaître pour mieux les prévenir et les gérer.
Les complications chirurgicales restent relativement rares mais méritent d'être mentionnées. L'infection de la cicatrice, l'hématome ou la formation de sérome (accumulation de liquide) peuvent survenir dans 5 à 10% des cas [14]. Plus préoccupant, le lymphœdème du bras peut apparaître après curage ganglionnaire, nécessitant une prise en charge spécialisée en kinésithérapie.
La chimiothérapie peut entraîner des effets secondaires variables selon les protocoles utilisés. Nausées, chute de cheveux, fatigue et baisse des défenses immunitaires sont les plus fréquents. Heureusement, les traitements de support actuels permettent de mieux contrôler ces désagréments [14].
L'hormonothérapie prolongée peut provoquer des symptômes ménopausiques chez les femmes non ménopausées, des douleurs articulaires ou une fragilité osseuse. Un suivi régulier permet d'adapter le traitement si nécessaire [14].
Plus rarement, on peut observer des métastases cutanées comme décrit dans certains cas cliniques récents [11,12]. Ces localisations secondaires, bien que préoccupantes, restent accessibles aux traitements actuels.
L'important : la plupart de ces complications sont prévisibles et peuvent être prévenues ou traitées efficacement. N'hésitez jamais à signaler tout symptôme inhabituel à votre équipe soignante.
Quel est le Pronostic ?
Parlons franchement du pronostic du carcinome canalaire, car c'est souvent la première question que se posent les patients et leurs proches. La bonne nouvelle, c'est que les perspectives n'ont jamais été aussi favorables !
Pour les carcinomes canalaires in situ, le pronostic est excellent avec un taux de survie à 10 ans dépassant 98% [7]. Ces formes précoces, détectées grâce au dépistage mammographique, bénéficient d'un traitement local généralement suffisant.
Concernant les formes invasives, le pronostic dépend largement du stade au diagnostic. Les tumeurs de petite taille (moins de 2 cm) sans envahissement ganglionnaire présentent un taux de survie à 5 ans supérieur à 95% [2]. Même pour les stades plus avancés, les progrès thérapeutiques récents améliorent considérablement les perspectives.
Les facteurs pronostiques sont désormais bien identifiés : taille tumorale, envahissement ganglionnaire, grade histologique, et surtout profil moléculaire de la tumeur [3]. Cette caractérisation précise permet d'adapter le traitement et d'optimiser les chances de guérison.
Chez l'homme, bien que les cas soient plus rares, le pronostic reste globalement favorable lorsque le diagnostic est posé précocement [6]. La particularité masculine réside souvent dans un diagnostic plus tardif, d'où l'importance de la sensibilisation.
Il faut savoir que ces statistiques évoluent constamment grâce aux innovations thérapeutiques. Les traitements de 2024-2025 offrent des perspectives encore meilleures que celles d'il y a seulement cinq ans.
Peut-on Prévenir le Carcinome canalaire ?
La prévention du carcinome canalaire repose sur une approche à plusieurs niveaux, combinant dépistage organisé et modification des facteurs de risque modifiables. Bien qu'on ne puisse pas éliminer complètement le risque, certaines mesures peuvent le réduire significativement.
Le dépistage mammographique reste l'arme la plus efficace. En France, le programme national invite toutes les femmes de 50 à 74 ans à réaliser une mammographie tous les deux ans [2]. Ce dépistage permet de détecter les tumeurs à un stade précoce, quand les chances de guérison sont maximales.
Concernant la prévention primaire, plusieurs mesures ont prouvé leur efficacité. L'activité physique régulière (au moins 150 minutes par semaine) réduit le risque de 20 à 30% [2]. Le maintien d'un poids santé, particulièrement après la ménopause, constitue également un facteur protecteur important.
La limitation de la consommation d'alcool et l'arrêt du tabac contribuent aussi à la prévention. Même une consommation modérée d'alcool (un verre par jour) augmente légèrement le risque [2]. Quant aux traitements hormonaux substitutifs, leur utilisation doit être discutée au cas par cas avec votre médecin.
Pour les femmes à haut risque génétique, des stratégies spécifiques existent : surveillance renforcée, IRM mammaire annuelle, voire chirurgie prophylactique dans certains cas extrêmes. Ces décisions nécessitent une consultation d'oncogénétique spécialisée.
Bon à savoir : l'allaitement maternel prolongé (plus de 12 mois cumulés) exerce un effet protecteur, tout comme une première grossesse avant 30 ans.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge du carcinome canalaire, régulièrement mises à jour en fonction des dernières avancées scientifiques.
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 de nouvelles directives concernant l'utilisation des thérapies ciblées [1]. Ces recommandations précisent les critères d'éligibilité aux traitements innovants et définissent les modalités de suivi des patients.
Santé publique France coordonne le programme national de dépistage organisé du cancer du sein [2]. Ce programme, évalué régulièrement, a permis de réduire la mortalité de 15 à 20% depuis sa généralisation. Les recommandations actuelles préconisent une mammographie tous les deux ans entre 50 et 74 ans.
L'Institut National du Cancer (INCa) publie régulièrement des référentiels de bonnes pratiques. Ces documents, élaborés en concertation avec les sociétés savantes, définissent les standards de prise en charge pour chaque situation clinique.
Les réseaux régionaux de cancérologie déclinent ces recommandations nationales en tenant compte des spécificités locales. Ils organisent également la formation continue des professionnels et garantissent l'égalité d'accès aux soins sur tout le territoire.
Ces recommandations évoluent constamment. Par exemple, les critères de prescription de l'IRM mammaire ont été élargis en 2024, permettant un meilleur dépistage chez les femmes jeunes à risque élevé.
Ressources et Associations de Patients
Face au carcinome canalaire, vous n'êtes pas seul(e). De nombreuses ressources et associations peuvent vous accompagner tout au long de votre parcours de soins et au-delà.
La Ligue contre le Cancer propose un accompagnement global : soutien psychologique, aide sociale, groupes de parole et ateliers bien-être. Présente dans chaque département, elle offre des services de proximité adaptés aux besoins locaux. Leur ligne d'écoute gratuite (0 800 940 939) est disponible du lundi au vendredi.
Europa Donna France se spécialise dans l'information et le soutien aux femmes touchées par le cancer du sein. Cette association européenne organise régulièrement des conférences, des ateliers et des événements de sensibilisation. Leur site internet regorge d'informations pratiques et actualisées.
Pour les hommes concernés par cette pathologie, des groupes de soutien spécifiques se développent progressivement. Bien que moins nombreux, ils offrent un espace d'échange précieux avec des personnes vivant une situation similaire [6].
Les Maisons de santé pluriprofessionnelles et les espaces de rencontre et d'information (ERI) des hôpitaux proposent également des services d'accompagnement : consultations d'annonce, soutien psychologique, conseils en socio-esthétique, et ateliers d'activité physique adaptée.
N'oubliez pas les ressources numériques : applications mobiles de suivi, forums de patients, webinaires d'information. Ces outils modernes complètent utilement l'accompagnement traditionnel.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec un carcinome canalaire nécessite quelques ajustements pratiques qui peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie. Voici nos conseils, issus de l'expérience de nombreux patients et professionnels de santé.
Organisez votre suivi médical : tenez un carnet de santé détaillé avec vos rendez-vous, résultats d'examens et traitements. Préparez vos questions avant chaque consultation et n'hésitez pas à demander des explications si quelque chose n'est pas clair. Votre médecin est là pour vous informer !
Adaptez votre alimentation : privilégiez une alimentation riche en fruits, légumes et céréales complètes. Limitez les aliments ultra-transformés et maintenez une hydratation suffisante. Pendant la chimiothérapie, fractionnez vos repas et évitez les aliments trop épicés ou gras.
Maintenez une activité physique : même légère, elle améliore la fatigue, le moral et la qualité du sommeil. Commencez progressivement : 10 minutes de marche par jour, puis augmentez selon vos capacités. Certains centres proposent des programmes d'activité physique adaptée spécifiquement aux patients en oncologie.
Gérez vos émotions : il est normal de ressentir de l'anxiété, de la colère ou de la tristesse. Parlez-en à vos proches, à votre équipe soignante ou à un psychologue. Les techniques de relaxation, méditation ou sophrologie peuvent également vous aider.
Préparez-vous aux effets secondaires : anticipez la chute de cheveux en choisissant éventuellement une perruque ou des foulards. Hydratez votre peau quotidiennement et protégez-vous du soleil. Signalez rapidement tout effet secondaire inhabituel.
Quand Consulter un Médecin ?
Savoir quand consulter peut faire la différence entre un diagnostic précoce et une prise en charge tardive. Certains signes ne trompent pas et nécessitent une consultation rapide, idéalement dans les 15 jours.
Consultez en urgence si vous découvrez une masse palpable dans le sein ou l'aisselle, même si elle ne fait pas mal. La douleur n'est pas un critère fiable : de nombreuses tumeurs sont indolores à leurs débuts [15]. Tout changement de forme, de taille ou d'aspect du sein doit également alerter.
Un écoulement mamelonnaire spontané, surtout s'il est sanglant, séreux ou survient d'un seul côté, justifie une consultation rapide [15]. De même, toute modification de l'aspect du mamelon (rétraction, changement de couleur) doit être examinée.
Les modifications cutanées sont également préoccupantes : peau d'orange, rougeur persistante, ulcération ou épaississement localisé. Ces signes peuvent témoigner d'une forme inflammatoire de carcinome canalaire, plus rare mais nécessitant une prise en charge urgente [15].
Chez l'homme, tout changement au niveau de la région mammaire doit conduire à une consultation [6]. La rareté de cette pathologie masculine ne doit pas faire retarder le diagnostic.
Pendant le traitement, consultez rapidement en cas de fièvre supérieure à 38°C, de signes d'infection de cicatrice, de douleurs intenses ou d'effets secondaires inhabituels. Votre équipe soignante préfère être consultée pour rien plutôt que de passer à côté d'une complication.
En cas de doute, la règle d'or reste simple : mieux vaut consulter une fois de trop qu'une fois de moins !
Questions Fréquentes
Le carcinome canalaire est-il héréditaire ?Environ 5 à 10% des carcinomes canalaires ont une origine héréditaire clairement établie [3]. Les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 sont les plus connues, mais d'autres gènes de prédisposition ont été identifiés récemment. Si vous avez des antécédents familiaux, une consultation d'oncogénétique peut être proposée.
Peut-on avoir des enfants après un carcinome canalaire ?
Oui, dans la plupart des cas ! Cependant, il est généralement recommandé d'attendre au moins 2 ans après la fin des traitements avant d'envisager une grossesse. Cette période permet de s'assurer de l'absence de récidive et de laisser le temps à l'organisme de récupérer [2].
Le carcinome canalaire in situ peut-il évoluer vers une forme invasive ?
Sans traitement, environ 30 à 50% des CCIS peuvent évoluer vers une forme invasive sur plusieurs années [7]. C'est pourquoi un traitement est généralement proposé, même pour ces formes précoces.
Les hommes peuvent-ils développer un carcinome canalaire ?
Oui, bien que ce soit rare (environ 1% des cas) [6]. Les symptômes et traitements sont similaires à ceux des femmes, mais le diagnostic est souvent plus tardif car cette pathologie est moins connue chez l'homme.
Faut-il arrêter de travailler pendant les traitements ?
Pas nécessairement. Beaucoup de patients continuent à travailler, parfois avec des aménagements (temps partiel, télétravail). Cela dépend de votre état général, du type de traitement et de votre activité professionnelle. Discutez-en avec votre médecin et votre médecin du travail.
Questions Fréquentes
Le carcinome canalaire est-il héréditaire ?
Environ 5 à 10% des carcinomes canalaires ont une origine héréditaire clairement établie. Les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 sont les plus connues, mais d'autres gènes de prédisposition ont été identifiés récemment.
Peut-on avoir des enfants après un carcinome canalaire ?
Oui, dans la plupart des cas ! Il est généralement recommandé d'attendre au moins 2 ans après la fin des traitements avant d'envisager une grossesse.
Le carcinome canalaire in situ peut-il évoluer ?
Sans traitement, environ 30 à 50% des CCIS peuvent évoluer vers une forme invasive sur plusieurs années. C'est pourquoi un traitement est généralement proposé.
Les hommes peuvent-ils développer un carcinome canalaire ?
Oui, bien que ce soit rare (environ 1% des cas). Les symptômes et traitements sont similaires à ceux des femmes.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Décision n° 2024.0292/DC/SEM du 17 octobre 2024 du .... HAS. 2024-2025.Lien
- [2] Comprendre le cancer du sein. Assurance Maladie. 2024-2025.Lien
- [3] Characterization of intrinsic subtypes of breast cancer and .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Updates on Utility of Immunohistochemistry in Diagnosis .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] The impact of carboplatin on pathologic complete response .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] CL Li, CY Wu - CMAJ. Carcinome canalaire invasif du mamelon chez un homme. 2024.Lien
- [7] M Osada, D Ouattara. Signatures moléculaires dans le carcinome canalaire in situ (CCIS): une revue systématique et une méta-analyse. 2023.Lien
- [11] M Aboudourib, R Kaoua. Métastase cutanée pigmentée d'un adénocarcinome mammaire mimant un carcinome basocellulaire. 2022.Lien
- [12] KB Ahmed, T Bint Mohamed. Métastase péricardique d'un carcinome mammaire découverte cinq ans après le diagnostic initial à la TEP/TDM au 18 FDG. 2024.Lien
- [14] Le carcinome canalaire infiltrant – Diagnostic et traitement. ishh.fr.Lien
- [15] Carcinome canalaire infiltrant - Symptômes, diagnostic, .... www.elsan.care.Lien
Publications scientifiques
- Carcinome canalaire invasif du mamelon chez un homme (2024)[PDF]
- Signatures moléculaires dans le carcinome canalaire in situ (CCIS): une revue systématique et une méta-analyse (2023)
- [PDF][PDF] La perception du risque du carcinome canalaire in situ et ses conséquences cliniques et sociétales (2024)[PDF]
- Récidive cutanée du cancer du sein au niveau du cuir chevelu: Un cas rare de carcinome canalaire Infiltrant Luminal A (2025)
- Quand une tumeur en cache une autre… Angiosarcome mammaire radio-induit bilatéral multirécividant associé à la récidive d'un carcinome canalaire invasif … (2023)
Ressources web
- Le carcinome canalaire infiltrant – Diagnostic et traitement (ishh.fr)
23 mars 2022 — Pour ce dernier type de tumeurs, le traitement consiste habituellement en une chirurgie mammaire, une radiothérapie, et dans certains cas une ...
- Carcinome canalaire infiltrant - Symptômes, diagnostic, ... (elsan.care)
2 déc. 2024 — La biopsie mammaire permet notamment d'identifier si la tumeur peut être hormono-dépendante (récepteurs aux œstrogènes ou à la progestérone) ou ...
- Carcinome canalaire infiltrant : diagnostic et traitements (radiotherapie-hartmann.fr)
1 mars 2023 — Le carcinome canalaire infiltrant est souvent diagnostiqué au cours d'une mammographie ou d'une échographie mammaire programmée dans le cadre d ...
- Le carcinome canalaire infiltrant - Définition, diagnostic et ... (chirurgiefemmeparis.fr)
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- Signes et symptômes du cancer du sein – Ruban rose (rubanrose.org)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.