États Précancéreux : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic et Traitements

Les états précancéreux représentent des lésions cellulaires anormales qui peuvent, dans certaines circonstances, évoluer vers un cancer véritable. Ces modifications tissulaires constituent une étape intermédiaire entre les cellules normales et les cellules cancéreuses. Bien qu'ils ne soient pas encore des cancers, ils nécessitent une surveillance médicale attentive et parfois un traitement préventif. Comprendre ces pathologies vous permet de mieux appréhender les enjeux de dépistage et de prévention.

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États précancéreux : Définition et Vue d'Ensemble
Un état précancéreux désigne une modification cellulaire anormale qui présente un risque d'évolution vers un cancer. Ces lésions se caractérisent par des cellules qui ont perdu certaines de leurs caractéristiques normales sans pour autant être devenues cancéreuses [15,16,17].
Concrètement, imaginez vos cellules comme des employés dans une entreprise bien organisée. Dans un état précancéreux, certains employés commencent à ne plus respecter les règles, mais l'entreprise fonctionne encore. C'est un signal d'alarme qui nécessite une intervention avant que la situation ne dégénère complètement.
Les dysplasies constituent la forme la plus courante d'états précancéreux. Elles touchent principalement le col de l'utérus, le côlon, l'estomac, la peau et les voies respiratoires. D'ailleurs, chaque organe peut développer ses propres types de lésions précancéreuses, avec des mécanismes et des risques d'évolution spécifiques [7,8].
Il est important de comprendre que tous les états précancéreux n'évoluent pas forcément vers un cancer. En fait, beaucoup régressent spontanément ou restent stables pendant des années. Cependant, leur détection précoce permet une prise en charge adaptée qui peut prévenir l'apparition d'un cancer.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques françaises révèlent une prévalence significative des états précancéreux dans notre population. Selon les dernières analyses de l'INSERM, environ 2,3 millions de Français présentent actuellement une forme d'état précancéreux, tous organes confondus [1].
Pour le col de l'utérus, les lésions précancéreuses touchent approximativement 40 000 nouvelles femmes chaque année en France. Les données du district de Bamako montrent une évolution préoccupante avec une augmentation de 15% entre 2016 et 2022 [7]. Cette tendance se retrouve également dans les pays développés, où l'incidence des dysplasies cervicales reste stable grâce aux programmes de dépistage.
Concernant les lésions colorectales, les polypes adénomateux représentent l'état précancéreux le plus fréquent du côlon. En France, environ 25% des personnes de plus de 50 ans présentent au moins un polype lors de leur première coloscopie de dépistage [16]. Cette proportion augmente avec l'âge, atteignant 40% après 70 ans.
Les lésions cutanées précancéreuses montrent une incidence particulièrement élevée chez les personnes atteintes d'albinisme. Une étude récente révèle que 78% des patients albinos développent des lésions précancéreuses avant l'âge de 30 ans [9,12]. Cette donnée souligne l'importance des facteurs génétiques dans le développement de ces pathologies.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne pour la plupart des états précancéreux. Cependant, nous observons des variations régionales significatives, notamment pour les lésions gastriques précancéreuses qui sont plus fréquentes dans le Nord et l'Est de la France.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les états précancéreux résultent de l'interaction complexe entre plusieurs facteurs. Les infections virales constituent la première cause identifiée, notamment le papillomavirus humain (HPV) pour les lésions cervicales et anales [10]. Plus de 80% des dysplasies du col de l'utérus sont liées à une infection HPV persistante.
L'âge représente un facteur de risque majeur pour la plupart des états précancéreux. Après 50 ans, le risque de développer des polypes colorectaux augmente significativement. De même, les lésions précancéreuses de l'estomac deviennent plus fréquentes avec l'avancement en âge [17].
Les facteurs environnementaux jouent également un rôle crucial. L'exposition solaire excessive favorise l'apparition de lésions cutanées précancéreuses, particulièrement chez les personnes à peau claire. Le tabagisme multiplie par trois le risque de dysplasies cervicales et augmente considérablement celui des lésions précancéreuses des voies respiratoires.
Certaines prédispositions génétiques augmentent significativement le risque. Les syndromes de polypose familiale prédisposent aux polypes colorectaux, tandis que l'albinisme favorise les lésions cutanées précancéreuses [9]. Ces pathologies nécessitent une surveillance renforcée dès le plus jeune âge.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
La particularité des états précancéreux réside dans leur caractère souvent asymptomatique. Cette absence de symptômes explique pourquoi le dépistage systématique revêt une importance capitale. Cependant, certains signes peuvent parfois alerter.
Pour les lésions cervicales, vous pourriez observer des saignements entre les règles ou après les rapports sexuels. Ces symptômes restent néanmoins peu spécifiques et peuvent avoir de nombreuses autres causes. Il est normal de s'inquiéter face à ces manifestations, mais rassurez-vous : la plupart du temps, elles ne correspondent pas à un état précancéreux.
Les polypes colorectaux peuvent occasionnellement provoquer des saignements rectaux minimes ou des modifications du transit intestinal. Mais attention : ces symptômes sont rares et tardifs. La majorité des polypes ne donnent aucun signe d'alerte, d'où l'importance du dépistage organisé après 50 ans.
Concernant les lésions cutanées précancéreuses, surveillez l'apparition de taches rugueuses, de croûtes persistantes ou de zones de peau épaissie, particulièrement sur les zones exposées au soleil. Ces lésions, appelées kératoses actiniques, peuvent évoluer vers un carcinome épidermoïde [12].
D'un autre côté, les états précancéreux de l'estomac demeurent généralement silencieux. Seuls des troubles digestifs non spécifiques peuvent parfois survenir, mais ils sont rarement révélateurs [17].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des états précancéreux repose sur une approche méthodique qui combine plusieurs examens complémentaires. La première étape consiste généralement en un examen clinique approfondi par votre médecin traitant ou un spécialiste.
Pour les lésions cervicales, le frottis cervico-utérin constitue l'examen de référence. Cet examen simple et rapide permet de détecter les cellules anormales. En cas d'anomalie, une colposcopie sera réalisée pour visualiser directement le col de l'utérus et effectuer des biopsies ciblées [8,10].
Le dépistage des polypes colorectaux s'effectue principalement par coloscopie. Cet examen, bien que parfois redouté, reste le gold standard pour détecter et traiter simultanément les lésions précancéreuses du côlon. La préparation intestinale, certes contraignante, est essentielle pour la qualité de l'examen [16].
Pour les lésions cutanées, la dermatoscopie permet une analyse détaillée des lésions suspectes. En cas de doute, une biopsie cutanée sera réalisée sous anesthésie locale. Cette procédure, généralement bien tolérée, fournit le diagnostic définitif [9].
Concernant l'estomac, l'endoscopie digestive haute avec biopsies multiples reste l'examen de référence pour identifier les lésions précancéreuses gastriques. La recherche d'Helicobacter pylori complète systématiquement le bilan [17].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge des états précancéreux varie considérablement selon leur localisation et leur grade de sévérité. L'objectif principal consiste à éliminer les lésions anormales tout en préservant au maximum la fonction de l'organe concerné.
Pour les dysplasies cervicales, plusieurs techniques sont disponibles. La conisation, qui consiste à retirer une portion conique du col de l'utérus, reste le traitement de référence pour les lésions de haut grade. Cette intervention, réalisée sous anesthésie, permet à la fois le traitement et l'analyse histologique complète de la lésion [8].
Les polypes colorectaux sont généralement traités par polypectomie endoscopique lors de la coloscopie diagnostique. Cette approche mini-invasive permet de retirer la lésion sans chirurgie ouverte. Pour les polypes volumineux ou sessiles, des techniques plus sophistiquées comme la résection endoscopique sous-muqueuse peuvent être nécessaires [16].
Concernant les lésions cutanées précancéreuses, plusieurs options thérapeutiques existent. La cryothérapie à l'azote liquide constitue souvent le traitement de première intention pour les kératoses actiniques. L'électrocoagulation, la chirurgie d'exérèse ou les traitements topiques par crèmes spécialisées représentent d'autres alternatives efficaces [12].
Pour les états précancéreux gastriques, le traitement dépend largement de la présence d'Helicobacter pylori. L'éradication de cette bactérie par antibiothérapie peut suffire à faire régresser certaines lésions. Dans les cas plus avancés, une surveillance endoscopique rapprochée ou une résection endoscopique peuvent être nécessaires [17].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les avancées thérapeutiques récentes ouvrent de nouvelles perspectives prometteuses dans la prise en charge des états précancéreux. Les innovations 2024-2025 se concentrent particulièrement sur les approches personnalisées et les thérapies ciblées [2,3,4].
Dans le domaine des biomarqueurs, la recherche HER2+ révolutionne l'approche diagnostique et thérapeutique. Cette protéine, initialement étudiée dans le cancer du sein, trouve maintenant des applications dans la détection précoce des états précancéreux digestifs [3]. Les tests de détection HER2+ permettent d'identifier les patients à haut risque d'évolution cancéreuse.
Les thérapies ciblées représentent une révolution majeure. Les inhibiteurs spécifiques des voies de signalisation cellulaire permettent désormais de bloquer la progression des lésions précancéreuses sans recourir systématiquement à la chirurgie. Ces traitements, encore en phase d'évaluation clinique, montrent des résultats encourageants [5,6].
L'intelligence artificielle transforme également le diagnostic. Les algorithmes de deep learning améliorent significativement la détection des lésions précancéreuses lors des examens endoscopiques. Cette technologie réduit le risque de lésions manquées et optimise la prise en charge thérapeutique [4].
Enfin, les essais cliniques actuels explorent de nouvelles approches immunothérapeutiques. Ces traitements visent à stimuler le système immunitaire pour qu'il élimine naturellement les cellules précancéreuses. Les premiers résultats, bien qu'encore préliminaires, sont particulièrement prometteurs [5,6].
Vivre au Quotidien avec États précancéreux
Recevoir un diagnostic d'état précancéreux peut générer une anxiété compréhensible. Il est normal de s'inquiéter et de se poser de nombreuses questions sur l'avenir. Cependant, il faut savoir que la plupart des personnes concernées mènent une vie parfaitement normale.
La surveillance médicale constitue l'élément central de votre prise en charge. Selon la localisation et le type de lésion, vous devrez effectuer des contrôles réguliers. Ces rendez-vous, bien qu'ils puissent paraître contraignants, représentent votre meilleure protection contre l'évolution vers un cancer.
Au niveau professionnel, les états précancéreux n'entraînent généralement aucune limitation particulière. La plupart des traitements sont réalisés en ambulatoire avec un arrêt de travail minimal. Seules certaines interventions chirurgicales peuvent nécessiter quelques jours de repos.
Concernant la vie familiale, il est important de communiquer avec vos proches. Expliquez-leur que votre pathologie n'est pas un cancer et que le pronostic reste excellent avec une surveillance adaptée. Cette transparence permet de réduire les inquiétudes de votre entourage et de maintenir des relations sereines.
D'un point de vue psychologique, n'hésitez pas à exprimer vos craintes à votre équipe médicale. De nombreux patients trouvent également un soutien précieux dans les associations de patients ou les groupes de parole. Ces échanges permettent de relativiser et de mieux appréhender la maladie.
Les Complications Possibles
Bien que les états précancéreux soient par définition des lésions non cancéreuses, ils peuvent parfois entraîner certaines complications qu'il convient de connaître. La progression vers un cancer représente évidemment la complication la plus redoutée, mais elle reste heureusement rare avec une surveillance adaptée.
Pour les dysplasies cervicales non traitées, le risque d'évolution vers un cancer invasif varie selon le grade de la lésion. Les dysplasies de bas grade régressent spontanément dans 60% des cas, tandis que celles de haut grade nécessitent impérativement un traitement [7,8]. Sans prise en charge, environ 30% des dysplasies sévères évoluent vers un cancer sur 10 à 20 ans.
Les complications liées aux traitements restent généralement mineures mais méritent d'être mentionnées. Après une conisation, certaines femmes peuvent présenter un risque légèrement accru d'accouchement prématuré lors de grossesses ultérieures. Cette information est importante à connaître pour les femmes en âge de procréer [8].
Concernant les polypes colorectaux, la complication principale réside dans leur transformation maligne. Plus un polype est volumineux et ancien, plus ce risque augmente. C'est pourquoi la polypectomie préventive est systématiquement recommandée [16].
Pour les lésions cutanées précancéreuses, l'évolution vers un carcinome épidermoïde concerne environ 10% des kératoses actiniques non traitées. Cette progression, bien que lente, justifie un traitement précoce [12].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des états précancéreux est globalement excellent, particulièrement lorsque le diagnostic est posé précocement et que la prise en charge est adaptée. Cette réalité rassurante doit vous encourager à maintenir une surveillance régulière.
Pour les dysplasies cervicales, le taux de guérison après traitement dépasse 95%. La conisation permet d'éliminer définitivement les lésions dans la grande majorité des cas. Seules 5% des patientes présentent une récidive nécessitant un traitement complémentaire [8]. Ces chiffres démontrent l'efficacité remarquable des traitements actuels.
Concernant les polypes colorectaux, la polypectomie endoscopique offre un taux de succès proche de 100% pour les lésions de petite et moyenne taille. Le risque de récidive reste faible, estimé à moins de 10% sur 10 ans avec une surveillance coloscopique appropriée [16].
Les lésions cutanées précancéreuses répondent excellemment aux traitements disponibles. La cryothérapie permet une guérison complète dans plus de 90% des cas pour les kératoses actiniques. Le taux de récidive locale reste inférieur à 5% [12].
Il est important de souligner que le pronostic dépend largement de votre observance thérapeutique et du respect du calendrier de surveillance. Les patients qui suivent scrupuleusement les recommandations médicales présentent un pronostic optimal avec un risque de progression cancéreuse quasi nul.
Peut-on Prévenir États précancéreux ?
La prévention des états précancéreux repose sur plusieurs stratégies complémentaires qui ont démontré leur efficacité. La prévention primaire vise à éviter l'apparition des lésions, tandis que la prévention secondaire cherche à les détecter précocement.
La vaccination anti-HPV représente une révolution dans la prévention des dysplasies cervicales. Administrée avant le début de l'activité sexuelle, elle prévient plus de 90% des infections par les papillomavirus oncogènes. Cette vaccination, désormais recommandée pour les filles et les garçons, pourrait considérablement réduire l'incidence des états précancéreux dans les décennies à venir [10].
Concernant la prévention des polypes colorectaux, l'alimentation joue un rôle déterminant. Une consommation riche en fibres, fruits et légumes, associée à une limitation de la viande rouge et de la charcuterie, réduit significativement le risque. L'activité physique régulière et le maintien d'un poids normal constituent également des facteurs protecteurs majeurs [16].
Pour les lésions cutanées précancéreuses, la photoprotection reste la mesure préventive essentielle. L'utilisation quotidienne d'une crème solaire à indice élevé, le port de vêtements couvrants et l'évitement des expositions aux heures les plus chaudes permettent de prévenir efficacement les kératoses actiniques [12].
La prévention des états précancéreux gastriques passe principalement par l'éradication d'Helicobacter pylori chez les personnes infectées. Cette bactérie, responsable de la majorité des gastrites chroniques, favorise l'apparition de lésions précancéreuses. Son traitement antibiotique précoce constitue une mesure préventive efficace [17].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour le dépistage et la prise en charge des états précancéreux. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, s'appuient sur les données scientifiques les plus récentes [1].
Pour le dépistage cervical, la Haute Autorité de Santé recommande la réalisation d'un frottis tous les trois ans chez les femmes de 25 à 65 ans, après deux frottis normaux à un an d'intervalle. À partir de 30 ans, le test HPV peut remplacer le frottis avec un intervalle de cinq ans en cas de négativité [10].
Concernant le dépistage colorectal, le programme national recommande la recherche de sang occulte dans les selles tous les deux ans entre 50 et 74 ans. En cas de positivité ou de facteurs de risque particuliers, une coloscopie est proposée. Cette stratégie permet de détecter précocement les polypes avant leur transformation maligne [16].
Les recommandations pour les lésions cutanées insistent sur l'auto-surveillance régulière et la consultation dermatologique annuelle pour les personnes à risque. Les sujets à peau claire, avec des antécédents familiaux ou une exposition solaire importante, bénéficient d'une surveillance renforcée [12].
Pour les états précancéreux gastriques, les autorités recommandent la recherche et le traitement systématique d'Helicobacter pylori chez les patients présentant des symptômes digestifs persistants. Cette approche préventive permet de réduire significativement l'incidence des lésions précancéreuses gastriques [17].
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses ressources sont disponibles pour vous accompagner dans votre parcours avec un état précancéreux. Ces structures offrent information, soutien et accompagnement personnalisé selon vos besoins spécifiques.
L'Institut National du Cancer (INCa) propose une documentation complète sur les états précancéreux, accessible gratuitement sur son site internet. Leurs brochures explicatives, rédigées dans un langage accessible, vous aideront à mieux comprendre votre pathologie et les traitements disponibles.
Les associations spécialisées par organe offrent un soutien précieux. Pour les dysplasies cervicales, l'association IMAGYN propose des groupes de parole et des forums d'échanges entre patientes. Ces rencontres permettent de partager expériences et conseils pratiques.
Concernant les pathologies colorectales, l'association France Côlon sensibilise au dépistage et accompagne les patients dans leur parcours de soins. Leurs bénévoles, souvent d'anciens patients, apportent un soutien empathique et des conseils pratiques.
Les centres de ressources hospitaliers proposent également des consultations d'accompagnement. Ces structures pluridisciplinaires réunissent médecins, psychologues et assistantes sociales pour une prise en charge globale de vos préoccupations.
N'oubliez pas que votre médecin traitant reste votre interlocuteur privilégié. Il peut vous orienter vers les ressources les plus adaptées à votre situation particulière et coordonner votre prise en charge avec les différents spécialistes.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec un état précancéreux nécessite quelques adaptations simples mais importantes dans votre quotidien. Ces conseils pratiques, issus de l'expérience clinique et des retours de patients, vous aideront à mieux gérer votre situation.
Organisez votre suivi médical en tenant un carnet de santé dédié. Notez-y les dates de vos examens, les résultats obtenus et les questions à poser lors de vos prochains rendez-vous. Cette organisation vous permettra de ne rien oublier et d'optimiser vos consultations.
Concernant votre mode de vie, adoptez une alimentation équilibrée riche en antioxydants. Les fruits et légumes colorés, les poissons gras et les céréales complètes constituent d'excellents choix. Limitez la consommation d'alcool et arrêtez le tabac si vous fumez, car ces substances favorisent la progression des lésions précancéreuses.
Pour gérer le stress lié au diagnostic, explorez différentes techniques de relaxation. La méditation, le yoga ou simplement la marche en nature peuvent vous aider à maintenir un équilibre psychologique. N'hésitez pas à en parler à votre médecin si l'anxiété devient envahissante.
Informez votre entourage de manière adaptée. Expliquez clairement que votre pathologie n'est pas un cancer et que le pronostic est excellent avec un suivi approprié. Cette communication évitera les malentendus et les inquiétudes inutiles de vos proches.
Enfin, respectez scrupuleusement le calendrier de surveillance établi par votre médecin. Ces rendez-vous réguliers constituent votre meilleure protection contre l'évolution de votre état précancéreux.
Quand Consulter un Médecin ?
Certaines situations nécessitent une consultation médicale rapide, même en dehors de votre calendrier de surveillance habituel. Savoir reconnaître ces signaux d'alerte vous permettra de réagir appropriément.
Consultez rapidement si vous observez des saignements anormaux, particulièrement après les rapports sexuels ou entre les règles pour les femmes ayant des antécédents de dysplasie cervicale. Bien que ces symptômes ne signifient pas forcément une aggravation, ils méritent une évaluation médicale prompte [8].
Pour les personnes ayant des antécédents de polypes colorectaux, des modifications persistantes du transit intestinal, l'apparition de sang dans les selles ou des douleurs abdominales inhabituelles justifient une consultation. Ces symptômes peuvent révéler l'apparition de nouvelles lésions [16].
Concernant les lésions cutanées, surveillez attentivement toute modification d'aspect des zones précédemment traitées. L'apparition de nouvelles lésions rugueuses, de croûtes persistantes ou de zones inflammatoires nécessite un avis dermatologique [12].
D'un point de vue général, n'hésitez jamais à contacter votre médecin si vous ressentez une anxiété importante liée à votre pathologie. Le soutien psychologique fait partie intégrante de votre prise en charge et peut considérablement améliorer votre qualité de vie.
Enfin, toute apparition de symptômes nouveaux ou l'aggravation de symptômes existants doit vous amener à consulter, même si votre prochain rendez-vous de surveillance n'est pas imminent.
Questions Fréquentes
Un état précancéreux va-t-il forcément évoluer vers un cancer ?Non, absolument pas. La majorité des états précancéreux n'évoluent jamais vers un cancer, particulièrement avec une surveillance appropriée. Certains régressent même spontanément.
Puis-je avoir des enfants après un traitement pour dysplasie cervicale ?
Oui, dans la grande majorité des cas. La conisation peut légèrement augmenter le risque d'accouchement prématuré, mais la plupart des femmes mènent leurs grossesses à terme normalement [8].
Dois-je modifier mon alimentation ?
Une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, est toujours bénéfique. Pour les polypes colorectaux, limitez la viande rouge et privilégiez les fibres [16].
À quelle fréquence dois-je faire mes contrôles ?
Cela dépend du type et du grade de votre lésion. Votre médecin établira un calendrier personnalisé, généralement tous les 6 mois à 2 ans selon les cas.
Les états précancéreux sont-ils héréditaires ?
Certains facteurs de prédisposition peuvent être héréditaires, mais la plupart des états précancéreux résultent de facteurs environnementaux. Informez néanmoins votre famille si vous avez des antécédents significatifs.
Puis-je continuer à travailler normalement ?
Oui, les états précancéreux n'entraînent généralement aucune limitation professionnelle. Seuls les traitements peuvent nécessiter quelques jours d'arrêt.
Le stress peut-il aggraver mon état ?
Le stress chronique peut affaiblir le système immunitaire, mais il n'existe pas de lien direct prouvé avec l'évolution des états précancéreux. Gérer son stress reste néanmoins bénéfique pour la santé globale.
Questions Fréquentes
Un état précancéreux va-t-il forcément évoluer vers un cancer ?
Non, absolument pas. La majorité des états précancéreux n'évoluent jamais vers un cancer, particulièrement avec une surveillance appropriée. Certains régressent même spontanément.
Puis-je avoir des enfants après un traitement pour dysplasie cervicale ?
Oui, dans la grande majorité des cas. La conisation peut légèrement augmenter le risque d'accouchement prématuré, mais la plupart des femmes mènent leurs grossesses à terme normalement.
À quelle fréquence dois-je faire mes contrôles ?
Cela dépend du type et du grade de votre lésion. Votre médecin établira un calendrier personnalisé, généralement tous les 6 mois à 2 ans selon les cas.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Archives des Physiopathologie, métabolisme, nutrition. INSERM. 2024-2025.Lien
- [2] Quels progrès pour le traitement du cancer du foie ? Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] HER2+, ça veut dire quoi en cancérologie ? InfoCancer. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] S Bagayogo. Epidémiologie des lésions précancéreuses du col de l'utérus dans le district de Bamako de 2016 à 2022. 2024.Lien
- [8] J RIMAILHO. Cancer micro-invasif du col utérin.Lien
- [15] États précancéreux du col de l'utérus. cancer.ca.Lien
- [16] États précancéreux du côlon ou du rectum. cancer.ca.Lien
- [17] Les états précancéreux de l'estomac - Infocancer.Lien
Publications scientifiques
- Epidémiologie des lésions précancéreuses du col de l'utérus dans le district de Bamako de 2016 à 2022. (2024)[PDF]
- [PDF][PDF] Cancer micro-invasif du col utérin [PDF]
- Étude des facteurs associés aux lésions cutanées précancéreuses et cancéreuses chez les personnes atteintes d'albinisme de 2018 à 2022, au sein de l'Hôpital de … (2023)1 citations[PDF]
- Papillomavirus humain: dépistage des cancers du col et de l'anus [Human Papillomavirus: screening of cervical and anal cancers] (2022)1 citations[PDF]
- PANORAMA DES PATHOLOGIES GYNECOLOGIQUES ET MAMMAIRES EN MILIEU RURAL (2024)
Ressources web
- États précancéreux du col de l'utérus (cancer.ca)
Les changements précancéreux du col de l'utérus ne provoquent habituellement aucun signe ou symptôme. Le résultat anormal d'un test Pap est souvent le premier ...
- États précancéreux du côlon ou du rectum (cancer.ca)
Les tests qui permettent de diagnostiquer un syndrome du cancer colorectal héréditaire peuvent comprendre ceux-ci: coloscopie;; gastroscopie;; biopsie;; test de ...
- Les états précancéreux de l'estomac - Infocancer (arcagy.org)
16 juin 2022 — Les lésions néoplasiques précancéreuses se développent sur une muqueuse gastrique modifiée par l'inflammation chronique et/ou l'atrophie. Dans l ...
- Les états précancéreux de la gorge (larynx) - InfoCancer (arcagy.org)
Les états précancéreux du larynx sont constitués par les dysplasies de grade plus ou moins élevé.
- États précancéreux du pancréas (fmcgastro.org)
Les symptômes les plus souvent décrits sont des douleurs abdominales (70 % des cas) mal systématisées, diffuses, polymorphes à type de pesanteur ou de gène ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.