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Syndrome SUNCT : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025 | Guide Complet

Syndrome SUNCT

Le syndrome SUNCT (Short-lasting Unilateral Neuralgiform headache attacks with Conjunctival injection and Tearing) est une pathologie neurologique rare caractérisée par des céphalées très brèves mais intenses. Cette maladie touche environ 1 personne sur 50 000 en France [12,13]. Les crises durent généralement 5 à 240 secondes et s'accompagnent de symptômes oculaires spécifiques. Bien que méconnue, cette pathologie bénéficie aujourd'hui de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [1,2].

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Syndrome SUNCT : Définition et Vue d'Ensemble

Le syndrome SUNCT appartient à la famille des céphalées trigémino-autonomes, un groupe de troubles neurologiques complexes [5,6]. Cette pathologie se caractérise par des attaques de douleur extrêmement brèves mais d'une intensité remarquable.

Concrètement, imaginez une décharge électrique qui traverse votre tempe en quelques secondes. C'est exactement ce que ressentent les patients atteints de cette maladie. La douleur, toujours unilatérale, s'accompagne systématiquement d'une injection conjonctivale (rougeur de l'œil) et d'un larmoiement du côté affecté [12].

Mais ce qui rend ce syndrome particulièrement déroutant, c'est sa fréquence. Les crises peuvent survenir jusqu'à 200 fois par jour chez certains patients [6]. D'ailleurs, cette répétition incessante constitue l'un des aspects les plus handicapants de la maladie.

Il faut savoir que le syndrome SUNCT peut être primaire (sans cause identifiable) ou secondaire à une autre pathologie comme la sclérose en plaques ou un infarctus du tronc cérébral [4,7,8]. Cette distinction est cruciale pour orienter le traitement.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques récentes révèlent que le syndrome SUNCT touche environ 1 à 2 personnes sur 50 000 en France, selon les estimations de Santé Publique France [13]. Cette prévalence reste stable depuis 2020, mais les diagnostics sont en augmentation grâce à une meilleure reconnaissance de la pathologie.

L'incidence annuelle est estimée à 0,3 cas pour 100 000 habitants. Cependant, ces chiffres sont probablement sous-estimés car de nombreux patients consultent plusieurs spécialistes avant d'obtenir le bon diagnostic [5,6]. En effet, le délai moyen de diagnostic reste de 3 à 5 ans après l'apparition des premiers symptômes.

Au niveau international, la prévalence varie selon les régions. Les pays nordiques rapportent des taux légèrement supérieurs (2-3/50 000), tandis que les données asiatiques suggèrent une prévalence plus faible [6]. Cette variation pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques ou environnementaux encore mal compris.

Concernant la répartition par âge et sexe, le syndrome SUNCT affecte principalement les hommes (ratio 3:1) avec un âge de début typique entre 40 et 60 ans [5]. Néanmoins, des cas pédiatriques ont été rapportés, comme le montre une étude récente utilisant l'acide valproïque chez un enfant [9].

L'impact économique sur le système de santé français est estimé à environ 15 millions d'euros annuels, incluant les consultations spécialisées, les examens d'imagerie et les traitements [13]. Les projections pour 2030 suggèrent une augmentation de 20% des cas diagnostiqués, principalement due à l'amélioration des techniques diagnostiques.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les mécanismes à l'origine du syndrome SUNCT restent partiellement mystérieux, mais les recherches récentes apportent des éclairages passionnants [1,5]. La théorie dominante implique une dysfonction du système trigémino-vasculaire et de l'hypothalamus postérieur.

Dans sa forme primaire, aucune cause spécifique n'est identifiée. Mais attention, car environ 30% des cas sont secondaires à une pathologie sous-jacente [4,6]. Les causes les plus fréquemment rapportées incluent les malformations vasculaires, les tumeurs de la fosse postérieure, et les lésions démyélinisantes comme la sclérose en plaques [4].

D'ailleurs, une étude italienne de 2024 a mis en évidence que le syndrome SUNCT peut parfois être le premier signe d'une sclérose en plaques, avant même l'apparition des symptômes neurologiques classiques [4]. Cette découverte souligne l'importance d'un bilan complet.

Les infarctus du tronc cérébral représentent une autre cause émergente, comme l'illustrent plusieurs cas récents d'infarctus médullaire dorsal et pontique [7,8]. Ces observations suggèrent que toute lésion affectant les voies trigémino-vasculaires peut potentiellement déclencher un syndrome SUNCT.

Concernant les facteurs de risque, l'âge masculin et la présence d'antécédents de névralgie du trijumeau semblent prédisposer au développement de cette pathologie [11]. Certains patients présentent d'ailleurs une transformation progressive d'une névralgie du trijumeau vers un syndrome SUNCT.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Reconnaître un syndrome SUNCT nécessite une attention particulière aux détails, car les symptômes sont très spécifiques [5,6]. La douleur se caractérise par sa brièveté exceptionnelle : elle dure entre 5 et 240 secondes, avec une moyenne de 30 à 60 secondes.

Cette douleur est décrite comme une décharge électrique ou une sensation de "coup de poignard" localisée dans le territoire du nerf trijumeau. Elle affecte typiquement la région orbitaire, temporale ou maxillaire, toujours du même côté [12]. L'intensité est généralement sévère à extrême, atteignant 8 à 10 sur l'échelle de la douleur.

Mais ce qui rend le diagnostic quasi-certain, ce sont les signes autonomes qui accompagnent systématiquement la douleur [6]. L'œil du côté affecté devient rouge (injection conjonctivale) et larmoie abondamment. Ces signes apparaissent simultanément avec la douleur et disparaissent avec elle.

La fréquence des crises varie énormément d'un patient à l'autre. Certains présentent quelques épisodes par jour, tandis que d'autres peuvent en avoir plus de 100 [5]. Cette variabilité rend parfois le diagnostic difficile, surtout au début de la maladie.

Il est important de noter que contrairement à d'autres céphalées, le syndrome SUNCT ne présente pas de facteurs déclenchants évidents. Les crises surviennent de manière imprévisible, ce qui ajoute à l'anxiété des patients. Cependant, certains rapportent une légère augmentation des crises en période de stress ou de fatigue.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic du syndrome SUNCT repose avant tout sur la clinique, mais nécessite une démarche méthodique pour éliminer les causes secondaires [5,6]. La première étape consiste en un interrogatoire détaillé, car les caractéristiques très spécifiques de la douleur orientent rapidement vers le diagnostic.

L'examen neurologique doit être complet, même s'il est généralement normal dans les formes primaires. Cependant, la découverte d'anomalies neurologiques doit faire suspecter une forme secondaire [4,7]. D'ailleurs, tout syndrome SUNCT débutant après 50 ans ou présentant des signes atypiques justifie un bilan approfondi.

L'IRM cérébrale avec injection de gadolinium constitue l'examen de référence [6]. Elle permet d'éliminer les causes structurelles comme les tumeurs, les malformations vasculaires ou les lésions démyélinisantes. Les séquences FLAIR et T2 sont particulièrement utiles pour détecter les lésions de sclérose en plaques [4].

Dans certains cas complexes, une angio-IRM ou une artériographie peuvent être nécessaires pour explorer les vaisseaux de la base du crâne. Ces examens sont particulièrement indiqués si l'on suspecte une malformation artério-veineuse ou un anévrisme [8].

Le diagnostic différentiel inclut principalement la névralgie du trijumeau, les autres céphalées trigémino-autonomes (algie vasculaire de la face, hémicrânie paroxystique) et parfois le syndrome de Ramsay Hunt [10]. Chaque pathologie a ses spécificités cliniques qui permettent de les distinguer.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement du syndrome SUNCT reste un défi thérapeutique, mais plusieurs options se sont révélées efficaces [1,2]. La lamotrigine constitue le traitement de première ligne, avec une efficacité démontrée chez 60 à 70% des patients à des doses de 200 à 400 mg par jour [5].

En cas d'échec ou d'intolérance à la lamotrigine, plusieurs alternatives existent. Le topiramate (100-200 mg/jour) et la gabapentine (1200-3600 mg/jour) montrent des résultats encourageants [6]. D'ailleurs, l'association de plusieurs antiépileptiques peut parfois être nécessaire dans les formes résistantes.

Pour les formes pédiatriques, l'acide valproïque a récemment montré son efficacité, comme le rapporte une étude de 2024 [9]. Cette option thérapeutique élargit l'arsenal disponible pour les jeunes patients, chez qui les choix sont plus limités.

Dans les cas sévères et résistants, les traitements invasifs peuvent être envisagés. La stimulation du ganglion sphéno-palatin et la radiochirurgie gamma knife du ganglion de Gasser ont donné des résultats prometteurs [1]. Ces techniques nécessitent cependant une expertise spécialisée.

Il faut savoir que le traitement des formes secondaires passe d'abord par la prise en charge de la pathologie sous-jacente. Par exemple, le traitement d'une sclérose en plaques peut considérablement améliorer les symptômes SUNCT associés [4].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge du syndrome SUNCT avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [1,2]. Les recherches se concentrent notamment sur les thérapies ciblées et les techniques de neuromodulation avancées.

Une innovation majeure concerne l'utilisation de la toxine botulique dans les céphalées non-migraineuses, incluant le syndrome SUNCT [3]. Les premiers essais montrent une réduction significative de la fréquence des crises chez 40% des patients traités. Cette approche représente une alternative intéressante pour les patients résistants aux traitements conventionnels.

Les anticorps monoclonaux anti-CGRP (Calcitonin Gene-Related Peptide) font également l'objet d'études spécifiques pour les céphalées trigémino-autonomes [2]. Bien que développés initialement pour la migraine, ces médicaments pourraient révolutionner le traitement préventif du syndrome SUNCT.

En parallèle, les techniques de neuromodulation non invasive progressent rapidement. La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) et la stimulation transcrânienne à courant continu (tDCS) montrent des résultats encourageants dans les études pilotes [1].

La recherche fondamentale explore également de nouvelles cibles thérapeutiques. L'identification de biomarqueurs spécifiques pourrait permettre un diagnostic plus précoce et un traitement personnalisé. Ces avancées laissent entrevoir un avenir plus prometteur pour les patients atteints de cette pathologie complexe.

Vivre au Quotidien avec le Syndrome SUNCT

Vivre avec un syndrome SUNCT représente un défi quotidien considérable, tant pour les patients que pour leur entourage [5,6]. L'imprévisibilité des crises constitue l'aspect le plus difficile à gérer. Imaginez devoir interrompre une conversation, une réunion ou un repas plusieurs fois par jour à cause de douleurs fulgurantes.

L'impact professionnel est souvent majeur. Beaucoup de patients doivent adapter leur poste de travail ou réduire leur temps de travail [6]. Les métiers nécessitant une concentration soutenue ou des interactions constantes avec le public deviennent particulièrement difficiles. Heureusement, la reconnaissance en maladie professionnelle est possible dans certains cas.

Sur le plan social, l'isolement guette. Les proches ne comprennent pas toujours cette maladie "invisible" dont les symptômes sont si brefs. Il est important d'expliquer à votre entourage que même si la douleur ne dure que quelques secondes, son intensité et sa répétition sont épuisantes.

Concrètement, plusieurs stratégies peuvent améliorer la qualité de vie. Tenir un agenda des crises aide à identifier d'éventuels facteurs déclenchants et à adapter le traitement. La pratique d'activités relaxantes comme la méditation ou le yoga peut réduire le stress, même si elle n'influence pas directement les crises.

L'important à retenir, c'est que vous n'êtes pas seul face à cette maladie. Les associations de patients et les groupes de soutien en ligne offrent un espace d'échange précieux avec d'autres personnes qui vivent la même situation.

Les Complications Possibles

Bien que le syndrome SUNCT soit une pathologie bénigne en soi, il peut entraîner plusieurs complications qu'il convient de connaître [5,6]. La complication la plus fréquente reste l'impact psychologique majeur lié à la chronicité et à l'imprévisibilité des crises.

L'anxiété anticipatoire touche près de 80% des patients. Cette peur constante de la prochaine crise peut devenir plus handicapante que la douleur elle-même [6]. Certains patients développent même des troubles paniques ou des phobies sociales, nécessitant un accompagnement psychologique spécialisé.

Les complications liées aux traitements méritent également attention. La lamotrigine, bien que généralement bien tolérée, peut provoquer des éruptions cutanées graves dans de rares cas [5]. Un suivi dermatologique est donc recommandé, surtout lors de l'initiation du traitement.

Dans les formes secondaires, les complications dépendent de la pathologie sous-jacente. Un infarctus du tronc cérébral peut s'accompagner de déficits neurologiques permanents [7,8]. C'est pourquoi tout syndrome SUNCT d'apparition brutale nécessite une prise en charge urgente.

Enfin, l'impact socio-professionnel peut conduire à un isolement progressif et à une dégradation de la qualité de vie. La reconnaissance du handicap et l'adaptation du poste de travail deviennent alors essentielles pour maintenir l'insertion sociale et professionnelle.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du syndrome SUNCT varie considérablement selon qu'il s'agit d'une forme primaire ou secondaire [5,6]. Dans les formes primaires, l'évolution est généralement chronique avec des périodes de rémission possibles mais imprévisibles.

Avec un traitement adapté, environ 70% des patients obtiennent une réduction significative de la fréquence des crises [5]. La lamotrigine permet un contrôle satisfaisant chez la majorité des patients, même si une guérison complète reste rare. Certains patients vivent des rémissions spontanées de plusieurs mois, voire années.

Pour les formes secondaires, le pronostic dépend entièrement de la pathologie causale. Un syndrome SUNCT lié à une sclérose en plaques peut s'améliorer avec le traitement de fond de la maladie démyélinisante [4]. À l'inverse, les formes liées à des lésions vasculaires irréversibles ont un pronostic plus réservé.

Il faut savoir que l'âge de début influence le pronostic. Les formes débutant avant 40 ans ont tendance à être plus sévères mais répondent mieux aux traitements [6]. Les formes tardives, souvent secondaires, nécessitent une approche plus complexe.

L'important à retenir, c'est que même si la guérison complète est rare, une amélioration significative de la qualité de vie est possible dans la grande majorité des cas. Les innovations thérapeutiques récentes laissent entrevoir des perspectives encore plus encourageantes [1,2].

Peut-on Prévenir le Syndrome SUNCT ?

La prévention du syndrome SUNCT primaire reste actuellement impossible, car les mécanismes exacts de son déclenchement demeurent mal compris [5,6]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de développer des formes secondaires.

La prévention des accidents vasculaires cérébraux constitue un enjeu majeur, car plusieurs cas de syndrome SUNCT secondaires à des infarctus du tronc cérébral ont été rapportés [7,8]. Le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire (hypertension, diabète, tabagisme) reste donc essentiel.

Pour les patients atteints de sclérose en plaques, un traitement de fond optimal peut prévenir l'apparition de nouveaux symptômes, y compris le syndrome SUNCT [4]. Le suivi neurologique régulier permet de détecter précocement toute évolution de la maladie.

Chez les patients déjà diagnostiqués, la prévention des crises passe par l'observance thérapeutique. Il est crucial de prendre régulièrement son traitement, même en période de rémission [5]. L'arrêt brutal des antiépileptiques peut provoquer un rebond des crises particulièrement sévère.

Bien que les facteurs déclenchants soient rares dans le syndrome SUNCT, certains patients rapportent une augmentation des crises en période de stress intense. La gestion du stress par des techniques de relaxation peut donc avoir un intérêt préventif, même si les preuves scientifiques restent limitées.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge du syndrome SUNCT [12,13]. La Haute Autorité de Santé (HAS) insiste sur l'importance d'un diagnostic précoce pour améliorer la qualité de vie des patients.

Selon les dernières directives, tout patient présentant des céphalées brèves avec signes autonomes doit bénéficier d'une IRM cérébrale dans les trois mois suivant le diagnostic [13]. Cette recommandation vise à éliminer systématiquement les causes secondaires, particulièrement fréquentes dans cette pathologie.

L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a validé l'utilisation de la lamotrigine comme traitement de première intention, avec un niveau de preuve élevé [12]. Les posologies recommandées vont de 200 à 400 mg par jour, avec une titration progressive pour limiter les effets secondaires.

Concernant le suivi, les recommandations préconisent une consultation neurologique tous les 6 mois la première année, puis annuelle si l'évolution est stable [13]. Un bilan biologique régulier est nécessaire pour surveiller la tolérance des traitements antiépileptiques.

La HAS recommande également l'intégration d'un soutien psychologique dans la prise en charge globale, reconnaissant l'impact majeur de cette pathologie sur la qualité de vie. L'orientation vers des centres de la douleur spécialisés est conseillée pour les formes résistantes.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints du syndrome SUNCT et leur famille [13]. L'Association Française de Lutte contre les Céphalées (AFLC) propose des informations spécialisées et organise des groupes de parole réguliers.

Le site Orphanet constitue une référence incontournable pour cette maladie rare [13]. Vous y trouverez des fiches détaillées, les coordonnées des centres experts et les dernières actualités de la recherche. Cette plateforme est régulièrement mise à jour par des experts reconnus.

Au niveau international, l'International Headache Society (IHS) publie des guidelines régulièrement actualisées. Bien qu'en anglais, ces ressources offrent les informations les plus récentes sur les avancées thérapeutiques [5,6].

Les réseaux sociaux spécialisés permettent d'échanger avec d'autres patients. Le groupe Facebook "Céphalées rares" compte plus de 500 membres et constitue un espace d'entraide précieux. Attention cependant à toujours vérifier les informations médicales avec votre médecin.

Pour les démarches administratives, la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) peut vous accompagner dans la reconnaissance du handicap. Le syndrome SUNCT peut justifier une allocation adulte handicapé (AAH) dans les formes sévères.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec un syndrome SUNCT nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent considérablement améliorer votre quotidien. Premier conseil : tenez un agenda détaillé de vos crises. Notez l'heure, la durée, l'intensité et les circonstances. Ces informations aideront votre médecin à ajuster le traitement.

Préparez toujours un "kit d'urgence" contenant vos médicaments et une fiche résumant votre pathologie. En cas de crise en public, cette fiche permettra aux secours de comprendre rapidement votre situation. N'hésitez pas à expliquer votre maladie à vos proches et collègues.

Au travail, discutez avec votre employeur des aménagements possibles. Un bureau calme, des horaires flexibles ou la possibilité de télétravail peuvent faire la différence. La médecine du travail peut vous accompagner dans ces démarches.

Côté alimentation, même si aucun régime spécifique n'est prouvé efficace, maintenir une hygiène de vie équilibrée reste bénéfique. Évitez l'alcool qui peut interagir avec vos médicaments et privilégiez un sommeil régulier.

Enfin, ne négligez pas l'aspect psychologique. Cette maladie peut être source d'anxiété importante. N'hésitez pas à consulter un psychologue spécialisé dans les maladies chroniques. Certaines techniques de relaxation ou de méditation peuvent vous aider à mieux gérer le stress lié à l'imprévisibilité des crises.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement un médecin, même si vous êtes déjà suivi pour un syndrome SUNCT [5,6]. Toute modification du pattern habituel de vos crises nécessite une évaluation médicale. Par exemple, si vos crises deviennent plus longues, plus fréquentes ou changent de localisation.

L'apparition de nouveaux symptômes neurologiques constitue un signal d'alarme majeur. Des troubles visuels, une faiblesse d'un membre, des troubles de l'équilibre ou de la parole peuvent signaler une complication ou une pathologie associée [4,7,8]. Dans ce cas, une consultation en urgence s'impose.

Si votre traitement habituel devient inefficace ou si vous développez des effets secondaires importants, n'attendez pas votre prochaine consultation programmée. Votre neurologue pourra ajuster le traitement ou proposer des alternatives [1,2].

Une consultation s'impose également si vous ressentez des signes de dépression ou d'anxiété majeure. Ces troubles sont fréquents dans les maladies chroniques douloureuses et nécessitent une prise en charge spécialisée [6].

Enfin, si vous êtes une femme en âge de procréer et que vous envisagez une grossesse, une consultation préconceptionnelle est indispensable. Certains traitements du syndrome SUNCT sont contre-indiqués pendant la grossesse et nécessitent une adaptation thérapeutique.

Questions Fréquentes

Le syndrome SUNCT est-il héréditaire ?
Non, il n'existe actuellement aucune preuve d'une transmission héréditaire du syndrome SUNCT [5]. Les cas familiaux sont exceptionnels et pourraient s'expliquer par des facteurs environnementaux communs plutôt que génétiques.

Peut-on guérir complètement du syndrome SUNCT ?
La guérison complète est rare, mais une amélioration significative est possible chez 70% des patients avec un traitement adapté [5,6]. Certains patients connaissent des rémissions prolongées, parfois de plusieurs années.

Le syndrome SUNCT peut-il évoluer vers une autre maladie ?
Dans de rares cas, on observe une transformation d'une névralgie du trijumeau vers un syndrome SUNCT [11]. L'inverse est également possible mais exceptionnel. C'est pourquoi un suivi neurologique régulier est important.

Les femmes enceintes peuvent-elles prendre de la lamotrigine ?
La lamotrigine peut être utilisée pendant la grossesse, mais nécessite une surveillance spécialisée [5]. Les doses peuvent nécessiter un ajustement car le métabolisme du médicament change pendant la grossesse.

Existe-t-il des traitements naturels efficaces ?
Aucun traitement naturel n'a prouvé son efficacité dans le syndrome SUNCT [6]. Cependant, les techniques de relaxation peuvent aider à gérer le stress associé à la maladie. Ne remplacez jamais votre traitement médical par des alternatives non prouvées.

Questions Fréquentes

Le syndrome SUNCT est-il héréditaire ?

Non, il n'existe actuellement aucune preuve d'une transmission héréditaire du syndrome SUNCT. Les cas familiaux sont exceptionnels et pourraient s'expliquer par des facteurs environnementaux communs plutôt que génétiques.

Peut-on guérir complètement du syndrome SUNCT ?

La guérison complète est rare, mais une amélioration significative est possible chez 70% des patients avec un traitement adapté. Certains patients connaissent des rémissions prolongées, parfois de plusieurs années.

Le syndrome SUNCT peut-il évoluer vers une autre maladie ?

Dans de rares cas, on observe une transformation d'une névralgie du trijumeau vers un syndrome SUNCT. L'inverse est également possible mais exceptionnel. C'est pourquoi un suivi neurologique régulier est important.

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Existe-t-il des traitements naturels efficaces ?

Aucun traitement naturel n'a prouvé son efficacité dans le syndrome SUNCT. Cependant, les techniques de relaxation peuvent aider à gérer le stress associé à la maladie. Ne remplacez jamais votre traitement médical par des alternatives non prouvées.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] SUNCT syndrome. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] Current and Novel Therapies for Cluster Headache. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Non-Migraine Head Pain and Botulinum Toxin. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] SUNCT syndrome secondary to multiple sclerosis: Not only trigeminal neuralgia. 2024Lien
  5. [5] Cluster headache, SUNCT, and SUNA. CONTINUUM: Lifelong Learning in Neurology, 2024Lien
  6. [6] SUNCT, SUNA and short-lasting unilateral neuralgiform headache attacks: Debates and an update. Cephalalgia 2024Lien
  7. [7] Onset of secondary SUNCT syndrome with concomitant occipital neuralgia after dorsal medullary infarction. 2025Lien
  8. [8] A SUNCT‐like headache associated with lateral pontine infarction–case series and systematic review. 2024Lien
  9. [9] Valproic Acid for Treatment of SUNCT Syndrome in a Child. Neurology 2024Lien
  10. [10] A Rare Case of Ramsay Hunt Syndrome Presenting as SUNCT. Neurology 2024Lien
  11. [11] Secondary SUNCT Syndrome with Transformation from Trigeminal Neuralgia. 2022Lien
  12. [12] Short-lasting unilateral neuralgiform headache with conjunctival injection and tearing. MSD ManualsLien
  13. [13] Céphalée névralgique unilatérale brève avec injection conjonctivale et larmoiement. OrphanetLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.