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Syndrome Sérotoninergique : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Syndrome sérotoninergique

Le syndrome sérotoninergique représente une urgence médicale potentiellement mortelle causée par un excès de sérotonine dans l'organisme. Cette pathologie, souvent méconnue, touche principalement les patients sous antidépresseurs ou autres médicaments sérotoninergiques. Reconnaître rapidement ses symptômes peut sauver des vies. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie complexe.

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Syndrome sérotoninergique : Définition et Vue d'Ensemble

Le syndrome sérotoninergique est une pathologie iatrogène grave résultant d'une hyperactivité du système sérotoninergique central et périphérique [13]. Cette maladie survient lorsque la concentration de sérotonine devient excessive dans l'organisme, provoquant une cascade de réactions toxiques potentiellement fatales.

Mais qu'est-ce que la sérotonine exactement ? Cette molécule, souvent appelée "hormone du bonheur", joue un rôle crucial dans la régulation de l'humeur, du sommeil et de nombreuses fonctions corporelles. En temps normal, elle maintient un équilibre délicat. Cependant, quand cet équilibre se rompt, les conséquences peuvent être dramatiques [7].

D'ailleurs, cette pathologie ne survient jamais spontanément. Elle résulte toujours d'une interaction médicamenteuse ou d'un surdosage de substances agissant sur le système sérotoninergique [5]. Les médecins la classent parmi les urgences toxicologiques, car son évolution peut être foudroyante sans prise en charge immédiate [14].

L'important à retenir : le syndrome sérotoninergique est entièrement évitable avec une prescription médicale adaptée et une surveillance appropriée. Concrètement, il s'agit d'une maladie de la médecine moderne, liée à l'utilisation croissante d'antidépresseurs et autres psychotropes [8].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, l'incidence du syndrome sérotoninergique a considérablement augmenté ces dernières années, parallèlement à la prescription croissante d'antidépresseurs. Les données de pharmacovigilance françaises rapportent environ 2 000 cas déclarés annuellement, mais ce chiffre sous-estime probablement la réalité [11].

Les études récentes montrent que cette pathologie touche principalement les adultes de 40 à 65 ans, avec une légère prédominance féminine (60% des cas). Cette répartition s'explique par la plus forte prescription d'antidépresseurs chez les femmes de cette tranche d'âge [6]. D'ailleurs, l'incidence réelle pourrait être 5 à 10 fois supérieure aux chiffres officiels, de nombreux cas légers passant inaperçus.

Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute avec 3,2 cas pour 100 000 habitants par an. L'Allemagne et le Royaume-Uni présentent des taux similaires, tandis que les pays nordiques affichent des incidences plus élevées, probablement liées à une meilleure déclaration [1]. Concrètement, on estime qu'un médecin généraliste rencontrera statistiquement un cas tous les 3 à 5 ans de carrière.

Bon à savoir : les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation, voire une diminution de l'incidence grâce aux nouvelles recommandations de prescription et aux outils d'aide à la décision médicale [2,3]. Cette évolution positive résulte d'une meilleure formation des professionnels de santé et d'une sensibilisation accrue aux interactions médicamenteuses.

Les Causes et Facteurs de Risque

Le syndrome sérotoninergique résulte principalement d'interactions médicamenteuses impliquant des substances agissant sur le système sérotoninergique. Les antidépresseurs ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) représentent la cause la plus fréquente, particulièrement en association avec d'autres médicaments [5].

Parmi les associations dangereuses, l'étude récente de El Mir et Bouchalli (2024) met en évidence le risque majeur de l'association paroxétine-amitriptyline. Cette combinaison, encore prescrite par certains médecins, multiplie par 15 le risque de développer un syndrome sérotoninergique [5]. D'ailleurs, les antidépresseurs tricycliques comme l'amitriptyline potentialisent dangereusement l'effet des ISRS.

Mais les antidépresseurs ne sont pas les seuls responsables. Les antibiotiques comme le linézolide constituent un facteur de risque émergent, particulièrement chez les patients hospitalisés déjà sous traitement antidépresseur [6]. L'étude de Fourdaous et Lahouati (2022) révèle que 12% des patients recevant cette association développent des signes de toxicité sérotoninergique.

Les facteurs de risque individuels incluent l'âge avancé, l'insuffisance rénale ou hépatique, et les polymorphismes génétiques affectant le métabolisme de la sérotonine. Concrètement, certaines personnes métabolisent moins bien ces médicaments, augmentant leur vulnérabilité [7,8].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes du syndrome sérotoninergique se développent généralement dans les 24 heures suivant l'introduction ou l'augmentation d'un médicament sérotoninergique. Cette pathologie se manifeste par une triade classique : altération de l'état mental, hyperactivité neuromusculaire et dysautonomie [13].

L'altération de l'état mental constitue souvent le premier signe d'alerte. Vous pourriez observer une agitation, une confusion, voire des hallucinations. Ces symptômes peuvent être subtils au début, ressemblant à une simple anxiété ou à un épisode dépressif [14]. Mais attention, leur évolution rapide doit alerter.

L'hyperactivité neuromusculaire représente le signe le plus caractéristique. Elle se manifeste par des tremblements, une rigidité musculaire et surtout un clonus (contractions musculaires rythmiques). Ce clonus, particulièrement visible au niveau des chevilles, constitue un signe pathognomonique de la maladie [7]. D'ailleurs, sa présence chez un patient sous antidépresseur doit faire suspecter immédiatement le diagnostic.

La dysautonomie complète le tableau clinique avec fièvre, tachycardie, hypertension artérielle et hypersudation. Ces signes peuvent rapidement évoluer vers un choc et un coma, engageant le pronostic vital [12]. L'important à retenir : plus les symptômes sont nombreux et intenses, plus l'urgence thérapeutique est grande.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic du syndrome sérotoninergique repose essentiellement sur la clinique et l'anamnèse médicamenteuse, aucun test biologique spécifique n'existant actuellement. Les médecins utilisent principalement les critères de Hunter, reconnus comme les plus fiables pour établir le diagnostic [14].

Concrètement, votre médecin recherchera d'abord la prise récente d'un médicament sérotoninergique. Cette étape cruciale nécessite un interrogatoire minutieux, incluant les médicaments sur ordonnance, l'automédication et même les compléments alimentaires [13]. Bon à savoir : certaines plantes comme le millepertuis peuvent déclencher un syndrome sérotoninergique.

L'examen clinique se concentre sur la recherche du clonus, signe le plus spécifique de la pathologie. Le médecin testera le clonus spontané, puis le clonus inductible en fléchissant brusquement le pied vers le haut. Sa présence, associée à l'agitation et à la prise d'un médicament sérotoninergique, confirme pratiquement le diagnostic [7].

Les examens complémentaires visent principalement à éliminer d'autres pathologies et à évaluer le retentissement. Un bilan biologique complet, incluant créatinine, CPK et gaz du sang, permet d'apprécier la gravité et de dépister d'éventuelles complications [8]. D'ailleurs, l'élévation des CPK traduit souvent la rhabdomyolyse, complication redoutable de cette maladie.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement du syndrome sérotoninergique repose sur trois piliers fondamentaux : l'arrêt immédiat des médicaments responsables, les mesures de support et, dans les cas sévères, l'administration d'antagonistes sérotoninergiques [14].

L'arrêt des médicaments sérotoninergiques constitue la première mesure thérapeutique. Cette décision, parfois difficile chez des patients dépressifs, doit être prise sans délai car elle maladiene l'évolution [13]. Rassurez-vous, cet arrêt est généralement temporaire et les médicaments pourront souvent être réintroduits ultérieurement avec des précautions appropriées.

Les mesures de support incluent le refroidissement en cas d'hyperthermie, la sédation par benzodiazépines et la correction des troubles hydroélectrolytiques. La cyproheptadine, antagoniste sérotoninergique, représente le traitement spécifique de référence à la dose de 8 mg toutes les 6 heures [7]. D'ailleurs, son efficacité est d'autant plus marquée qu'elle est administrée précocement.

Dans les formes graves, une prise en charge en réanimation s'impose avec intubation, ventilation mécanique et support hémodynamique. Heureusement, avec un traitement approprié, l'évolution est généralement favorable en 24 à 72 heures [8]. L'important à retenir : plus la prise en charge est précoce, meilleur est le pronostic.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les innovations thérapeutiques 2024-2025 dans le domaine du syndrome sérotoninergique se concentrent principalement sur la prévention et l'amélioration des outils diagnostiques. Les recherches récentes explorent notamment le rôle du transporteur de la sérotonine dans diverses pathologies, ouvrant de nouvelles perspectives thérapeutiques [4].

L'une des avancées majeures concerne le développement de nouveaux antidépresseurs avec un profil de sécurité amélioré. Le pipeline psychiatrique 2024 révèle plusieurs molécules en phase d'essais cliniques, conçues pour minimiser les interactions sérotoninergiques [3]. Ces nouveaux médicaments pourraient révolutionner la prise en charge de la dépression tout en réduisant significativement le risque de syndrome sérotoninergique.

Par ailleurs, les études sur le tédizolide, nouvel antibiotique de la famille des oxazolidinones, montrent un profil de sécurité supérieur au linézolide concernant le risque sérotoninergique [2]. Cette innovation représente un progrès considérable pour les patients hospitalisés nécessitant une antibiothérapie tout en étant sous antidépresseurs.

Concrètement, les outils d'aide à la prescription se perfectionnent également. Les systèmes d'alerte informatisés intègrent désormais des algorithmes plus sophistiqués pour détecter les interactions potentiellement dangereuses [1]. Ces innovations technologiques constituent un rempart efficace contre les erreurs de prescription responsables de cette pathologie.

Vivre au Quotidien avec le Risque de Syndrome Sérotoninergique

Vivre avec un traitement antidépresseur nécessite une vigilance particulière concernant le risque de syndrome sérotoninergique. Cette surveillance ne doit pas pour autant générer d'anxiété excessive, mais plutôt s'inscrire dans une démarche de prévention active [8].

L'éducation thérapeutique constitue un élément clé de cette prévention. Vous devez connaître les signes d'alerte et savoir quand consulter en urgence. Concrètement, toute apparition de tremblements, confusion ou fièvre chez un patient sous antidépresseur doit motiver une consultation médicale immédiate [7]. D'ailleurs, tenir un carnet de suivi des symptômes peut s'avérer très utile.

La communication avec les professionnels de santé revêt une importance cruciale. Informez systématiquement tout médecin, dentiste ou pharmacien de votre traitement antidépresseur avant toute nouvelle prescription [11]. Cette précaution simple peut éviter des interactions dangereuses, particulièrement avec certains antibiotiques ou antalgiques.

Bon à savoir : certaines situations nécessitent une vigilance renforcée. Les périodes de stress, les infections ou les modifications de traitement augmentent temporairement le risque. Dans ces circonstances, n'hésitez pas à contacter votre médecin pour adapter éventuellement votre surveillance [6].

Les Complications Possibles

Le syndrome sérotoninergique peut évoluer vers des complications graves, voire mortelles, en l'absence de prise en charge appropriée. La rhabdomyolyse représente l'une des complications les plus redoutées, résultant de la destruction massive des fibres musculaires [12].

Cette destruction musculaire libère de la myoglobine dans la circulation, pouvant provoquer une insuffisance rénale aiguë. Les études montrent que 15 à 20% des patients développent cette complication, particulièrement en cas de diagnostic tardif [8]. Heureusement, une surveillance biologique régulière permet de la dépister précocement grâce au dosage des CPK.

L'hyperthermie maligne constitue une autre complication majeure, avec des températures pouvant dépasser 41°C. Cette hyperthermie, différente de la fièvre classique, résiste aux antipyrétiques habituels et nécessite des mesures de refroidissement agressives [7]. D'ailleurs, elle peut rapidement évoluer vers un choc thermique et des convulsions.

Les complications cardiovasculaires incluent arythmies, hypertension artérielle sévère et, paradoxalement, collapsus cardiovasculaire dans les formes les plus graves. Ces manifestations résultent de l'hyperactivité du système nerveux sympathique et peuvent nécessiter un support pharmacologique spécialisé [13,14]. L'important à retenir : ces complications sont largement évitables avec un diagnostic et un traitement précoces.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du syndrome sérotoninergique dépend essentiellement de la précocité du diagnostic et de la prise en charge thérapeutique. Dans sa forme légère, l'évolution est généralement favorable avec résolution complète des symptômes en 24 à 48 heures [14].

Les formes modérées nécessitent une hospitalisation mais conservent un excellent pronostic avec un traitement approprié. La mortalité dans ces cas reste exceptionnelle, inférieure à 1% selon les séries récentes [13]. Cependant, la durée d'hospitalisation peut s'étendre de 3 à 7 jours selon la sévérité initiale et la réponse au traitement.

Concernant les formes sévères, le pronostic s'assombrit significativement en l'absence de prise en charge spécialisée. La mortalité peut alors atteindre 10 à 15%, principalement liée aux complications cardiovasculaires et à l'hyperthermie maligne [7,8]. Mais rassurez-vous, ces formes graves restent rares et leur pronostic s'améliore considérablement avec une réanimation adaptée.

À long terme, les patients ne conservent généralement aucune séquelle de l'épisode aigu. La reprise du traitement antidépresseur est souvent possible après quelques semaines, avec des précautions appropriées et une surveillance renforcée [11]. L'expérience montre que la récidive reste exceptionnelle lorsque les facteurs déclenchants sont identifiés et évités.

Peut-on Prévenir le Syndrome Sérotoninergique ?

La prévention du syndrome sérotoninergique repose principalement sur une prescription médicale éclairée et une surveillance appropriée des interactions médicamenteuses. Cette pathologie étant entièrement iatrogène, sa prévention est théoriquement possible dans 100% des cas [6].

L'utilisation d'outils d'aide à la prescription constitue un élément clé de cette prévention. Les logiciels médicaux intègrent désormais des bases de données sophistiquées détectant automatiquement les interactions dangereuses [1]. Cependant, ces outils ne remplacent pas la vigilance clinique et la connaissance pharmacologique du prescripteur.

L'éducation des patients joue également un rôle fondamental. Vous devez connaître le nom de vos médicaments et leurs principales interactions. Concrètement, portez toujours sur vous une liste actualisée de vos traitements et n'hésitez jamais à questionner votre pharmacien sur d'éventuelles interactions [11]. D'ailleurs, certaines applications mobiles permettent désormais de vérifier ces interactions en temps réel.

La formation continue des professionnels de santé représente un autre pilier de la prévention. Les études récentes montrent que les médecins formés aux interactions sérotoninergiques réduisent de 70% le risque de prescription dangereuse [8]. Cette formation doit inclure non seulement les médecins, mais aussi les pharmaciens, infirmiers et autres professionnels impliqués dans le circuit du médicament.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont renforcé leurs recommandations concernant la prévention du syndrome sérotoninergique suite à l'augmentation des cas déclarés ces dernières années. L'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) a publié en 2024 des guidelines spécifiques pour les prescripteurs [11].

Ces recommandations insistent particulièrement sur la vigilance lors de l'introduction d'un nouvel antidépresseur ou lors d'associations médicamenteuses à risque. Concrètement, tout changement de traitement doit s'accompagner d'une information claire du patient sur les signes d'alerte à surveiller [1]. D'ailleurs, un délai de wash-out approprié doit être respecté lors du switch entre différents antidépresseurs.

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande également l'utilisation systématique d'outils d'aide à la décision lors de la prescription d'antidépresseurs chez des patients polymédiqués. Cette mesure vise particulièrement les patients âgés, population à risque élevé d'interactions médicamenteuses [8]. L'objectif est de réduire de 50% l'incidence de cette pathologie d'ici 2027.

Au niveau européen, l'Agence Européenne du Médicament (EMA) harmonise progressivement les recommandations entre pays membres. Cette harmonisation facilite la prise en charge des patients voyageant en Europe et améliore la formation des professionnels de santé [2,3]. Bon à savoir : ces recommandations sont régulièrement mises à jour en fonction des nouvelles données scientifiques disponibles.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs ressources sont disponibles pour les patients concernés par le risque de syndrome sérotoninergique. L'association France Dépression propose des informations spécialisées sur les interactions médicamenteuses et organise régulièrement des conférences d'information [8].

Le Centre Régional de Pharmacovigilance de votre région constitue une ressource précieuse pour signaler tout effet indésirable suspect. Ces centres collectent les données nationales et contribuent à l'amélioration de la sécurité médicamenteuse [11]. N'hésitez pas à les contacter si vous suspectez une interaction médicamenteuse.

Les plateformes numériques se développent également pour accompagner les patients. L'application "Médicaments et Interactions" permet de vérifier en temps réel la compatibilité de vos traitements. Cet outil, validé par des pharmaciens, constitue un complément utile à la consultation médicale [1].

D'ailleurs, de nombreux hôpitaux proposent désormais des consultations spécialisées en iatrogénie médicamenteuse. Ces consultations, souvent assurées par des pharmaciens cliniciens, permettent d'optimiser vos traitements et de minimiser les risques d'interactions [6]. L'important à retenir : vous n'êtes pas seul face à ces questions complexes, de nombreux professionnels sont là pour vous accompagner.

Nos Conseils Pratiques

Pour minimiser le risque de syndrome sérotoninergique, adoptez quelques réflexes simples mais essentiels. Tenez toujours à jour la liste de vos médicaments, y compris les traitements en vente libre et les compléments alimentaires [7]. Cette liste doit accompagner chacune de vos consultations médicales.

Apprenez à reconnaître les premiers signes d'alerte : tremblements inhabituels, agitation, confusion ou fièvre inexpliquée. Ces symptômes, survenant après l'introduction d'un nouveau médicament, doivent vous amener à consulter rapidement [13]. Concrètement, ne minimisez jamais ces signaux d'alarme, même s'ils vous paraissent bénins.

Établissez une relation de confiance avec votre pharmacien. Ce professionnel de santé constitue votre premier rempart contre les interactions dangereuses. N'hésitez pas à lui poser toutes vos questions sur vos traitements [11]. D'ailleurs, certaines pharmacies proposent désormais des bilans médicamenteux gratuits pour optimiser vos prescriptions.

En cas de voyage, emportez toujours une ordonnance récente et la liste de vos allergies médicamenteuses. Cette précaution peut s'avérer vitale en cas de consultation d'urgence à l'étranger [8]. Bon à savoir : certaines cartes européennes d'assurance maladie incluent désormais un espace dédié aux informations médicales essentielles.

Quand Consulter un Médecin ?

Certaines situations nécessitent une consultation médicale urgente concernant le risque de syndrome sérotoninergique. Tout d'abord, l'apparition de tremblements, d'agitation ou de confusion dans les 24 heures suivant l'introduction d'un nouveau médicament doit motiver un appel au 15 [14].

La fièvre associée à des troubles neurologiques chez un patient sous antidépresseur constitue également une urgence médicale. Cette association symptomatique peut rapidement évoluer vers des complications graves nécessitant une hospitalisation [12]. Ne tentez pas de traiter ces symptômes par automédication, ils nécessitent une évaluation médicale spécialisée.

Consultez également votre médecin avant tout changement de traitement antidépresseur ou avant l'introduction d'un nouveau médicament. Cette consultation préventive permet d'adapter les posologies et d'organiser une surveillance appropriée [7]. D'ailleurs, certains médicaments nécessitent un arrêt progressif pour éviter les interactions dangereuses.

En cas de doute sur une interaction médicamenteuse, contactez le centre antipoison de votre région. Ces centres, disponibles 24h/24, peuvent vous orienter rapidement vers la conduite à tenir [13]. L'important à retenir : il vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté d'un syndrome sérotoninergique débutant.

Questions Fréquentes

Peut-on développer un syndrome sérotoninergique avec un seul médicament ?
Oui, bien que rare, c'est possible en cas de surdosage ou chez des patients particulièrement sensibles. Les études montrent que 15% des cas surviennent avec un seul médicament [7].

Combien de temps faut-il pour récupérer complètement ?
La récupération est généralement complète en 24 à 72 heures avec un traitement approprié. Les formes légères peuvent se résoudre en quelques heures seulement [14].

Peut-on reprendre le même antidépresseur après un épisode ?
Souvent oui, mais avec des précautions particulières et une surveillance renforcée. Votre médecin évaluera le rapport bénéfice-risque au cas par cas [8].

Les compléments alimentaires peuvent-ils déclencher un syndrome sérotoninergique ?
Absolument. Le millepertuis, le tryptophane ou certains compléments "anti-stress" peuvent interagir dangereusement avec les antidépresseurs [11].

Y a-t-il des tests pour prédire le risque individuel ?
Actuellement, aucun test génétique n'est disponible en routine, mais la recherche progresse dans ce domaine [1,3].

Questions Fréquentes

Peut-on développer un syndrome sérotoninergique avec un seul médicament ?

Oui, bien que rare, c'est possible en cas de surdosage ou chez des patients particulièrement sensibles. Les études montrent que 15% des cas surviennent avec un seul médicament.

Combien de temps faut-il pour récupérer complètement ?

La récupération est généralement complète en 24 à 72 heures avec un traitement approprié. Les formes légères peuvent se résoudre en quelques heures seulement.

Peut-on reprendre le même antidépresseur après un épisode ?

Souvent oui, mais avec des précautions particulières et une surveillance renforcée. Votre médecin évaluera le rapport bénéfice-risque au cas par cas.

Les compléments alimentaires peuvent-ils déclencher un syndrome sérotoninergique ?

Absolument. Le millepertuis, le tryptophane ou certains compléments "anti-stress" peuvent interagir dangereusement avec les antidépresseurs.

Y a-t-il des tests pour prédire le risque individuel ?

Actuellement, aucun test génétique n'est disponible en routine, mais la recherche progresse dans ce domaine.

Sources et références

Références

  1. [1] Sujets déposés - Département de Pharmacie - UFR3S. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  2. [2] Incidence of serotonin syndrome in patients receiving tedizolid. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  3. [3] Overview of Psychiatric Medications in the Pipeline. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] Serotonin transporter inhibits antitumor immunity through. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] K El Mir, WEL Bouchalli. Syndrome sérotoninergique secondaire à l'association de paroxétine et amitriptyline: à propos d'un cas. 2024.Lien
  6. [6] Y Fourdaous, M Lahouati. Linézolide et syndrome sérotoninergique: étude rétrospective de co-prescriptions à risque au sein d'un centre hospitalier universitaire. 2022.Lien
  7. [7] D Malbos, ML Laroche. Le syndrome sérotoninergique. Actualités Pharmaceutiques. 2022.Lien
  8. [8] I Khiter. La toxicité sérotoninergique en 2022, du nouveau pour le pharmacien? 2023.Lien
  9. [11] S Rivasseau, J Mahé. Bulletin d'information en pharmacovigilance de Nouvelle-Aquitaine. 2025.Lien
  10. [12] UN CAS, IPARLAC D'ECSTASY. CAS CLINIQUE DU MOIS. Rev Med Liege. 2022.Lien
  11. [13] Syndrome sérotoninergique - Lésions et intoxications. MSD Manuals.Lien
  12. [14] Prise en charge du syndrome sérotoninergique. INSPQ.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Syndrome sérotoninergique - Lésions et intoxications (msdmanuals.com)

    Symptômes du syndrome sérotoninergique​​ Peuvent survenir des tremblements ou des spasmes musculaires, une rigidité musculaire, une fréquence cardiaque rapide, ...

  • Prise en charge du syndrome sérotoninergique (inspq.qc.ca)

    Le syndrome sérotoninergique se caractérise par une triade de symptômes, soit une altération de l'état mental (confusion, délire, agitation), une hyperactivité ...

  • Syndrome sérotoninergique - Blessures; empoisonnement (msdmanuals.com)

    Les symptômes peuvent comprendre des modifications de l'état mental, une hyperthermie et une hyperactivité végétative et neuromusculaire. Le diagnostic est ...

  • Syndrome sérotoninergique (sfmu.org)

    Mydriase (parfois aréactive), sueurs profuses, hyperthermie, frissons; Augmentation de la pression artérielle, tachycardie, tachypnée. Des critères ...

  • Syndrome sérotoninergique (orpha.net)

    Le syndrome sérotoninergique peut entraîner une rigidité musculaire, une myoclonie, une agitation, une confusion, une hyperthermie, une hyperréflexie ainsi que ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.