Syndrome Post-Cholécystectomie : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Le syndrome post-cholécystectomie touche 10 à 15% des patients après ablation de la vésicule biliaire [14]. Cette pathologie complexe se manifeste par des douleurs abdominales persistantes et des troubles digestifs qui peuvent considérablement impacter votre qualité de vie. Heureusement, de nouvelles approches thérapeutiques voient le jour en 2024-2025, offrant de l'espoir aux patients concernés.

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Syndrome post-cholécystectomie : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome post-cholécystectomie désigne l'ensemble des symptômes qui persistent ou apparaissent après l'ablation chirurgicale de la vésicule biliaire. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette intervention ne résout pas toujours définitivement les problèmes digestifs.
Cette pathologie se caractérise principalement par des douleurs abdominales récurrentes, souvent localisées dans l'hypochondre droit, accompagnées de troubles digestifs variés [14]. Les symptômes peuvent survenir immédiatement après l'opération ou se développer plusieurs mois, voire années plus tard.
Il est important de comprendre que ce syndrome n'est pas une complication chirurgicale à proprement parler. En réalité, il révèle souvent des problèmes préexistants qui n'avaient pas été identifiés avant l'intervention [15]. D'ailleurs, certains patients présentaient déjà ces symptômes avant la cholécystectomie, mais ils étaient masqués par les douleurs liées aux calculs biliaires.
La dysfonction du sphincter d'Oddi représente l'une des causes principales de ce syndrome [10,12]. Ce petit muscle circulaire contrôle l'écoulement de la bile et du suc pancréatique vers l'intestin grêle. Quand il dysfonctionne, il peut provoquer des spasmes douloureux et des troubles de la digestion.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le syndrome post-cholécystectomie affecte environ 12 à 18% des patients ayant subi une ablation de la vésicule biliaire, soit près de 15 000 nouveaux cas chaque année [14,15]. Cette prévalence place notre pays dans la moyenne européenne, légèrement au-dessus des chiffres allemands (10%) mais en dessous des statistiques italiennes (20%).
Les données épidémiologiques récentes montrent une augmentation progressive de cette pathologie depuis 2019. Cette tendance s'explique en partie par l'amélioration du diagnostic et une meilleure reconnaissance des symptômes par les professionnels de santé [4]. Mais aussi par l'augmentation du nombre de cholécystectomies pratiquées chaque année en France.
Concernant la répartition par âge et sexe, les femmes sont trois fois plus touchées que les hommes, avec un pic d'incidence entre 45 et 65 ans [15]. Cette prédominance féminine s'explique par la plus grande fréquence de la lithiase biliaire chez les femmes, notamment en raison des facteurs hormonaux.
L'impact économique sur le système de santé français est considérable. On estime le coût annuel de prise en charge à environ 45 millions d'euros, incluant les consultations spécialisées, les examens complémentaires et les hospitalisations [14]. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de ces chiffres grâce aux nouvelles approches thérapeutiques.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes du syndrome post-cholécystectomie sont multiples et souvent intriquées. La dysfonction du sphincter d'Oddi arrive en tête des mécanismes responsables [10,12]. Ce petit muscle, situé à l'embouchure du canal cholédoque dans le duodénum, peut présenter des spasmes ou une hypertonie après la cholécystectomie.
Mais attention, il ne faut pas oublier le rôle des opiacés dans cette dysfonction ! Comme le soulignent les experts français, la prise d'antalgiques morphiniques peut aggraver ou déclencher ces troubles [6,7]. Cette découverte récente change notre approche thérapeutique.
D'autres causes peuvent expliquer la persistance des symptômes. Les calculs résiduels dans la voie biliaire principale représentent 5 à 10% des cas [16]. Ces petits calculs, parfois invisibles lors de l'intervention initiale, continuent de provoquer des douleurs et des complications.
Les facteurs de risque incluent également l'âge avancé au moment de l'intervention, la présence de calculs multiples avant la chirurgie, et certaines variations anatomiques [5]. Les patients ayant des antécédents de pancréatite ou de troubles fonctionnels digestifs présentent aussi un risque accru de développer ce syndrome.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du syndrome post-cholécystectomie peuvent être trompeurs car ils ressemblent souvent à ceux qui motivaient l'intervention initiale. La douleur abdominale reste le symptôme cardinal, généralement localisée dans l'hypochondre droit ou l'épigastre [14,15].
Cette douleur présente des caractéristiques particulières. Elle survient typiquement 30 minutes à 2 heures après les repas, surtout après la consommation d'aliments gras. L'intensité peut varier de modérée à sévère, avec parfois des épisodes de coliques biliaires authentiques.
Les troubles digestifs accompagnent fréquemment les douleurs. Vous pourriez ressentir des nausées, des vomissements, des ballonnements ou une sensation de pesanteur abdominale. La diarrhée post-cholécystectomie touche environ 20% des patients et peut persister plusieurs mois [4].
D'autres symptômes moins spécifiques peuvent apparaître : fatigue chronique, intolérance aux graisses, reflux gastro-œsophagien. Certains patients décrivent aussi une sensation de "boule" dans la gorge ou des éructations fréquentes. Il est normal de s'inquiéter face à ces manifestations, surtout quand elles persistent malgré l'ablation de la vésicule.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome post-cholécystectomie nécessite une approche méthodique et souvent multidisciplinaire. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé pour caractériser vos symptômes et éliminer d'autres causes possibles [14].
L'examen clinique recherchera une sensibilité abdominale, particulièrement au niveau de l'hypochondre droit. Mais rassurez-vous, cet examen est généralement peu douloureux et permet d'orienter les investigations complémentaires.
Les examens biologiques constituent la première étape des investigations. Un bilan hépatique complet, incluant les transaminases, la bilirubine et les phosphatases alcalines, permet de détecter une éventuelle cholestase. L'élévation de la lipase peut suggérer une atteinte pancréatique associée [10].
L'imagerie joue un rôle crucial dans le diagnostic. L'échographie abdominale reste l'examen de première intention, complétée si nécessaire par une IRM des voies biliaires (cholangio-IRM). Cette dernière permet de visualiser avec précision l'anatomie biliaire et de détecter d'éventuels calculs résiduels [16]. Dans certains cas complexes, une cholangiographie rétrograde endoscopique (CPRE) peut être nécessaire pour confirmer le diagnostic et proposer un traitement.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge du syndrome post-cholécystectomie a considérablement évolué ces dernières années. L'approche thérapeutique doit être personnalisée selon la cause identifiée et l'intensité des symptômes [10,12].
Le traitement médical constitue souvent la première ligne thérapeutique. Les antispasmodiques comme la mébévérine ou le phloroglucinol peuvent soulager les douleurs liées aux spasmes du sphincter d'Oddi. Les inhibiteurs de la pompe à protons sont également utiles en cas de reflux gastro-œsophagien associé.
Attention particulière aux antalgiques opiacés ! Comme le rappellent les spécialistes français, ces médicaments peuvent aggraver la dysfonction du sphincter d'Oddi [6,7,11]. Il est donc préférable de privilégier d'autres classes d'antalgiques ou de réduire progressivement les doses d'opiacés si leur arrêt n'est pas possible.
Pour les cas résistants au traitement médical, des approches interventionnelles peuvent être proposées. La sphinctérotomie endoscopique permet de sectionner le sphincter d'Oddi dysfonctionnel. Cette technique, réalisée lors d'une CPRE, donne de bons résultats chez les patients sélectionnés [12]. L'injection de toxine botulique dans le sphincter représente une alternative moins invasive, avec des résultats encourageants dans certaines études.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge du syndrome post-cholécystectomie avec l'arrivée de nouvelles technologies diagnostiques et thérapeutiques prometteuses.
Le système de visualisation directe SpyGlass DS révolutionne l'exploration des voies biliaires [1]. Cette innovation permet une visualisation directe et haute définition de l'intérieur des canaux biliaires, facilitant le diagnostic des causes de syndrome post-cholécystectomie. La précision diagnostique s'en trouve considérablement améliorée.
Les recherches présentées lors des JFHOD 2025 ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques [3]. Plusieurs études portent sur l'utilisation de la neuromodulation pour traiter les douleurs chroniques post-cholécystectomie. Cette approche, déjà utilisée dans d'autres pathologies douloureuses chroniques, montre des résultats encourageants.
Une innovation particulièrement intéressante concerne l'utilisation de la dexaméthasone intrapéritonéale pour prévenir les douleurs post-opératoires [8]. Cette technique, testée dans une étude randomisée contrôlée, pourrait réduire l'incidence du syndrome post-cholécystectomie en agissant préventivement sur l'inflammation locale.
Les nouvelles approches de médecine personnalisée permettent également d'identifier les patients à risque avant l'intervention. Des marqueurs génétiques et biologiques sont à l'étude pour prédire qui développera ce syndrome, ouvrant la voie à une prévention ciblée [2].
Vivre au Quotidien avec le Syndrome post-cholécystectomie
Vivre avec un syndrome post-cholécystectomie demande des ajustements dans votre quotidien, mais rassurez-vous, de nombreuses stratégies peuvent améliorer votre qualité de vie. L'adaptation alimentaire constitue un pilier essentiel de la prise en charge.
Concernant l'alimentation, il est recommandé de fractionner vos repas en 5 à 6 prises par jour plutôt que 3 repas copieux. Cette approche facilite la digestion et réduit les épisodes douloureux post-prandiaux. Limitez les graisses saturées et privilégiez les graisses insaturées en petites quantités.
Certains aliments sont mieux tolérés que d'autres. Les légumes cuits, les céréales complètes et les protéines maigres constituent généralement la base d'une alimentation adaptée. En revanche, évitez les fritures, les plats en sauce et les aliments très épicés qui peuvent déclencher des crises douloureuses.
L'activité physique régulière joue un rôle bénéfique souvent sous-estimé. Une marche quotidienne de 30 minutes stimule le transit intestinal et peut réduire les ballonnements. Le yoga et les techniques de relaxation aident également à gérer le stress, facteur aggravant reconnu des troubles fonctionnels digestifs.
N'hésitez pas à tenir un journal alimentaire pour identifier vos aliments déclencheurs personnels. Chaque personne réagit différemment, et ce qui convient à un patient peut ne pas convenir à un autre.
Les Complications Possibles
Bien que le syndrome post-cholécystectomie soit généralement bénin, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une surveillance médicale attentive. Il est important de les connaître pour consulter rapidement si nécessaire.
La cholangite représente la complication la plus redoutable, heureusement rare. Cette infection des voies biliaires se manifeste par une fièvre élevée, des frissons et une jaunisse. Elle constitue une urgence médicale nécessitant une hospitalisation immédiate et un traitement antibiotique intraveineux [14].
Les calculs résiduels peuvent parfois migrer et provoquer une obstruction complète de la voie biliaire principale. Cette situation se traduit par une jaunisse progressive, des selles décolorées et des urines foncées. Une intervention endoscopique urgente est alors nécessaire pour extraire le calcul [16].
Plus fréquemment, on observe des complications fonctionnelles comme la diarrhée chronique post-cholécystectomie. Cette dernière touche environ 20% des patients et peut persister plusieurs années [4]. Elle résulte d'un déséquilibre dans la sécrétion biliaire et peut nécessiter un traitement spécifique.
Certains patients développent également un syndrome de malabsorption des graisses, entraînant des carences vitaminiques, particulièrement en vitamines liposolubles (A, D, E, K). Un suivi biologique régulier permet de dépister et corriger ces déficits.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome post-cholécystectomie est globalement favorable, mais il varie considérablement selon la cause sous-jacente et la précocité de la prise en charge. La bonne nouvelle, c'est que la majorité des patients voient leurs symptômes s'améliorer avec le temps et un traitement adapté.
Pour les formes liées à une dysfonction du sphincter d'Oddi, l'évolution est généralement positive. Environ 70% des patients traités médicalement rapportent une amélioration significative de leurs symptômes dans les 6 mois suivant l'instauration du traitement [10,12]. Les cas nécessitant une sphinctérotomie endoscopique ont un taux de succès de 80 à 90%.
Les patients présentant des calculs résiduels ont un excellent pronostic après extraction endoscopique. La guérison est généralement complète et définitive, avec un taux de récidive très faible [16]. C'est pourquoi il est crucial de ne pas négliger les examens d'imagerie dans le bilan initial.
Concernant la diarrhée post-cholécystectomie, l'évolution est plus variable. Chez certains patients, elle se résout spontanément en quelques mois, tandis que d'autres nécessitent un traitement au long cours [4]. Heureusement, les nouveaux traitements permettent un contrôle efficace des symptômes dans la plupart des cas.
L'important à retenir, c'est que ce syndrome n'altère pas l'espérance de vie et que des solutions thérapeutiques existent pour chaque situation.
Peut-on Prévenir le Syndrome post-cholécystectomie ?
La prévention du syndrome post-cholécystectomie commence dès la décision opératoire et se poursuit pendant toute la période post-opératoire. Plusieurs stratégies préventives ont fait leurs preuves et méritent d'être connues.
Le bilan pré-opératoire complet constitue la première étape de prévention. Une exploration approfondie des voies biliaires par cholangio-IRM permet d'identifier d'éventuels calculs de la voie biliaire principale qui pourraient être responsables de symptômes persistants [16]. Cette démarche évite de nombreux cas de syndrome post-cholécystectomie.
L'innovation récente de la dexaméthasone intrapéritonéale ouvre de nouvelles perspectives préventives [8]. Cette technique, administrée pendant l'intervention, réduit significativement l'inflammation post-opératoire et pourrait diminuer l'incidence du syndrome. Les résultats de l'étude randomisée contrôlée sont très encourageants.
La technique chirurgicale elle-même joue un rôle préventif important. Une dissection soigneuse du triangle de Calot, l'évitement des lésions du canal cholédoque et une hémostase parfaite réduisent le risque de complications post-opératoires [5]. La coelioscopie, moins traumatisante que la chirurgie ouverte, est associée à une incidence moindre de syndrome post-cholécystectomie.
Enfin, l'éducation du patient sur les modifications alimentaires post-opératoires contribue à prévenir certains symptômes. Une consultation diététique systématique avant la sortie d'hospitalisation améliore significativement le confort digestif post-opératoire.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises et européennes ont émis des recommandations précises concernant la prise en charge du syndrome post-cholécystectomie, régulièrement mises à jour en fonction des avancées scientifiques.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une approche diagnostique structurée en trois étapes : interrogatoire clinique approfondi, bilan biologique hépatique complet, et imagerie adaptée selon les symptômes. Cette démarche standardisée améliore la qualité du diagnostic et évite les examens inutiles [14].
Concernant le traitement, les recommandations privilégient une approche thérapeutique graduée. Le traitement médical doit être essayé en première intention pendant au moins 3 mois avant d'envisager des procédures invasives [10]. Cette approche prudente évite les gestes inutiles tout en préservant l'efficacité thérapeutique.
Les sociétés savantes européennes insistent particulièrement sur la nécessité d'identifier et de traiter les causes spécifiques. La recherche systématique de calculs résiduels, l'évaluation de la fonction du sphincter d'Oddi et le dépistage d'autres pathologies digestives font partie intégrante de la démarche diagnostique recommandée [12].
Une recommandation récente concerne la prise en charge de la douleur. L'utilisation d'opiacés doit être évitée ou limitée au maximum en raison de leur effet aggravant sur la dysfonction du sphincter d'Oddi [6,7]. Cette recommandation change fondamentalement l'approche antalgique traditionnelle.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources et associations peuvent vous accompagner dans votre parcours avec le syndrome post-cholécystectomie. Ces structures offrent un soutien précieux, tant sur le plan informatif que psychologique.
L'Association Française de Gastroentérologie (AFG) propose des brochures d'information spécialement dédiées aux troubles post-cholécystectomie. Leur site internet contient une section patients avec des conseils pratiques et des témoignages. Vous y trouverez également la liste des centres spécialisés dans votre région.
La Fédération Française des Associations de Malades de l'Appareil Digestif (FFAMAD) organise régulièrement des groupes de parole et des conférences d'information. Ces rencontres permettent d'échanger avec d'autres patients et de bénéficier des conseils de professionnels de santé.
Sur internet, plusieurs forums spécialisés offrent un espace d'échange entre patients. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations partagées et à toujours valider les conseils avec votre médecin. Ces plateformes ne remplacent jamais un avis médical professionnel.
Votre caisse d'assurance maladie peut également vous orienter vers des programmes d'éducation thérapeutique. Ces programmes, souvent gratuits, vous aident à mieux comprendre votre pathologie et à optimiser votre prise en charge au quotidien.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques, issus de l'expérience clinique et des retours de patients, pour mieux vivre avec un syndrome post-cholécystectomie au quotidien.
Alimentation et digestion : Mangez lentement et mâchez bien vos aliments. Cette simple habitude facilite considérablement la digestion et réduit les ballonnements. Buvez de l'eau entre les repas plutôt que pendant, pour ne pas diluer les sucs digestifs.
Tenez un carnet alimentaire pendant au moins un mois. Notez ce que vous mangez, l'heure des repas et l'apparition éventuelle de symptômes. Ce document sera précieux lors de vos consultations médicales et vous aidera à identifier vos aliments déclencheurs personnels.
Gestion du stress : Le stress aggrave souvent les symptômes digestifs. Apprenez des techniques de relaxation simples : respiration profonde, méditation de pleine conscience, ou simplement une promenade dans la nature. Même 10 minutes par jour peuvent faire la différence.
Concernant les médicaments, gardez toujours sur vous la liste de vos traitements et mentionnez votre syndrome post-cholécystectomie à tout nouveau médecin consulté. Certains médicaments peuvent aggraver vos symptômes, notamment les opiacés [6,7].
N'hésitez pas à solliciter votre pharmacien pour des conseils sur les interactions médicamenteuses ou les compléments alimentaires adaptés. Il est un professionnel de santé de proximité souvent sous-utilisé.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et justifient une consultation médicale rapide, voire urgente. Il est important de savoir les reconnaître pour éviter les complications.
Consultez en urgence si vous présentez une fièvre supérieure à 38,5°C associée à des douleurs abdominales et une jaunisse. Cette triade de symptômes peut signaler une cholangite, complication grave nécessitant une prise en charge hospitalière immédiate [14].
Une jaunisse isolée (coloration jaune de la peau et des yeux) doit également motiver une consultation rapide, même sans fièvre. Elle peut révéler une obstruction biliaire par un calcul résiduel ou une sténose [16]. N'attendez pas que d'autres symptômes apparaissent.
Consultez votre médecin traitant dans les 48 heures si vos douleurs habituelles changent de caractère : intensité inhabituelle, localisation différente, ou résistance aux traitements habituels. Ces modifications peuvent signaler une évolution de votre pathologie.
Une perte de poids inexpliquée de plus de 5% en un mois justifie également une consultation. Bien que rarement grave dans le contexte du syndrome post-cholécystectomie, elle peut révéler une malabsorption sévère nécessitant une prise en charge spécifique.
Enfin, n'hésitez pas à consulter si vos symptômes impactent significativement votre qualité de vie, même s'ils ne sont pas alarmants. Des solutions thérapeutiques existent et votre médecin peut adapter votre traitement.
Questions Fréquentes
Le syndrome post-cholécystectomie est-il définitif ?Non, dans la majorité des cas, les symptômes s'améliorent avec le temps et un traitement adapté. Environ 70% des patients voient leurs symptômes diminuer significativement dans l'année suivant le diagnostic [10].
Puis-je reprendre une alimentation normale ?
Progressivement, oui. La plupart des patients peuvent réintroduire la majorité des aliments en adaptant les quantités et la fréquence des repas. L'important est d'y aller graduellement et d'écouter votre corps.
Les médicaments contre la douleur sont-ils efficaces ?
Certains oui, mais attention aux opiacés qui peuvent aggraver la dysfonction du sphincter d'Oddi [6,7]. Privilégiez les antispasmodiques et discutez avec votre médecin des alternatives disponibles.
Faut-il éviter l'activité physique ?
Au contraire ! L'activité physique régulière améliore le transit intestinal et peut réduire certains symptômes. Commencez progressivement par de la marche et adaptez selon votre tolérance.
Le stress influence-t-il les symptômes ?
Absolument. Le stress peut déclencher ou aggraver les douleurs abdominales et les troubles digestifs. Les techniques de relaxation et la gestion du stress font partie intégrante du traitement.
Quand envisager une intervention ?
Seulement après échec du traitement médical bien conduit pendant au moins 3 mois, et si une cause spécifique (comme une dysfonction du sphincter d'Oddi) a été identifiée [12].
Questions Fréquentes
Le syndrome post-cholécystectomie est-il définitif ?
Non, dans la majorité des cas, les symptômes s'améliorent avec le temps et un traitement adapté. Environ 70% des patients voient leurs symptômes diminuer significativement dans l'année suivant le diagnostic.
Puis-je reprendre une alimentation normale ?
Progressivement, oui. La plupart des patients peuvent réintroduire la majorité des aliments en adaptant les quantités et la fréquence des repas. L'important est d'y aller graduellement et d'écouter votre corps.
Les médicaments contre la douleur sont-ils efficaces ?
Certains oui, mais attention aux opiacés qui peuvent aggraver la dysfonction du sphincter d'Oddi. Privilégiez les antispasmodiques et discutez avec votre médecin des alternatives disponibles.
Le stress influence-t-il les symptômes ?
Absolument. Le stress peut déclencher ou aggraver les douleurs abdominales et les troubles digestifs. Les techniques de relaxation et la gestion du stress font partie intégrante du traitement.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Système de visualisation directe SpyGlass DS pour exploration des voies biliairesLien
- [2] Innovations thérapeutiques en gastroentérologie 2025Lien
- [3] Nouvelles approches thérapeutiques présentées aux JFHOD 2025Lien
- [4] Analyse de l'incidence de la diarrhée post-cholécystectomieLien
- [6] Dysfonction du sphincter d'Oddi: n'oubliez pas de chercher la prise d'opiacés!Lien
- [7] Dysfonction du sphincter d'Oddi: n'oubliez pas de chercher la prise d'opiacés!Lien
- [8] Intérêt de la déxaméthasone en intrapéritonéale dans l'analgésie post cholécystectomie laparoscopiqueLien
- [10] Dysfonction du sphincter d'Oddi: physiopathologie, épidémiologie et prise en charge thérapeutiqueLien
- [12] Dysfonction du sphincter d'Oddi - diagnostic et traitementLien
- [14] Syndrome post-cholécystectomie - Manuel MSDLien
- [15] Syndrome post-cholécystectomie : symptômes, causes et traitementLien
- [16] Lithiase et dilatation du canal cystique résiduelLien
Publications scientifiques
- Sphincter of Oddi dysfunction: do not forget to look for opiates! (2023)
- Dysfonction du sphincter d'Oddi: n'oubliez pas de chercher la prise d'opiacés! (2023)
- Intérêt de la déxaméthasone en intrapéritonéale dans l´ analgésie post cholécystectomie laparoscopique: étude prospective contrôlée randomisée en double aveugle (2023)
- Aspects clinicobiologiques, morphologiques, étiologiques et évolutifs de l'infarctus splénique (2025)
- Dysfonction du sphincter d'Oddi: physiopathologie, épidémiologie et prise en charge thérapeutique (2023)4 citations
Ressources web
- Syndrome post-cholécystectomie - Troubles hépatiques et ... (msdmanuals.com)
Le syndrome post-cholécystectomie est observé chez 5 à 40% des patients après une cholécystectomie (1). Ce sont des symptômes de type vésiculaire qui continuent ...
- Syndrome post-cholécystectomie : symptômes, causes et ... (medicoverhospitals.in)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.