Syndrome du Défilé Thoracobrachial : Guide Complet 2025 | Symptômes, Diagnostic, Traitements

Le syndrome du défilé thoracobrachial est une pathologie complexe qui touche les nerfs et vaisseaux sanguins entre le cou et l'aisselle. Cette maladie, souvent méconnue, peut considérablement impacter votre qualité de vie. Heureusement, les avancées thérapeutiques de 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette pathologie : symptômes, diagnostic, traitements et innovations récentes.

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Syndrome du défilé thoracobrachial : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome du défilé thoracobrachial correspond à un ensemble de troubles causés par la compression des structures neurovasculaires dans la région du défilé thoracobrachial [11]. Cette zone anatomique, située entre la base du cou et l'aisselle, constitue un passage étroit où transitent des éléments vitaux.
Concrètement, trois types de structures peuvent être comprimées. D'abord, les nerfs du plexus brachial qui contrôlent la motricité et la sensibilité du bras. Ensuite, l'artère sous-clavière qui irrigue le membre supérieur. Enfin, la veine sous-clavière qui assure le retour veineux [12].
Cette pathologie se manifeste principalement sous trois formes distinctes. Le type neurologique représente 95% des cas et affecte les nerfs [6]. Le type vasculaire artériel, plus rare, concerne l'artère sous-clavière. Le type veineux, également peu fréquent, implique la compression veineuse [13].
L'important à retenir : cette maladie n'est pas une fatalité. Les innovations thérapeutiques récentes, notamment les techniques chirurgicales mini-invasives développées en 2024-2025, offrent des perspectives encourageantes [2,3,4]. Mais pour bien comprendre cette pathologie, il faut d'abord connaître son ampleur réelle.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques françaises révèlent une réalité préoccupante. Selon l'Assurance Maladie, le syndrome du défilé thoracobrachial touche environ 8 à 20 personnes pour 100 000 habitants en France [1]. Cette large fourchette s'explique par les difficultés diagnostiques de cette pathologie.
Les femmes sont particulièrement concernées, représentant 75% des cas diagnostiqués [1]. L'âge de survenue se situe principalement entre 20 et 50 ans, avec un pic d'incidence vers 35 ans. Ces chiffres placent la France dans la moyenne européenne, légèrement au-dessus des pays nordiques mais en dessous des pays méditerranéens.
D'ailleurs, l'évolution temporelle montre une augmentation progressive des diagnostics. Entre 2019 et 2024, on observe une hausse de 15% des cas identifiés [1]. Cette progression s'explique probablement par une meilleure reconnaissance de la pathologie plutôt que par une réelle augmentation de l'incidence.
Les variations régionales françaises sont également significatives. Les régions industrielles du Nord et de l'Est affichent des taux supérieurs à la moyenne nationale. Cette répartition géographique suggère un lien avec certaines activités professionnelles [6].
Bon à savoir : les projections pour 2025-2030 anticipent une stabilisation de l'incidence. L'amélioration des maladies de travail et la prévention pourraient même conduire à une diminution progressive des nouveaux cas. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 45 millions d'euros annuels, incluant les arrêts de travail et les traitements [1].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes du syndrome du défilé thoracobrachial sont multiples et souvent intriquées. Les anomalies anatomiques congénitales constituent la première catégorie de facteurs prédisposants. La présence d'une côte cervicale surnuméraire, observée chez 0,5% de la population, multiplie par 10 le risque de développer cette pathologie [2].
Les facteurs acquis jouent également un rôle déterminant. Les traumatismes du cou et de l'épaule, notamment les accidents de voiture avec coup du lapin, peuvent déclencher la maladie. Les fractures de la clavicule mal consolidées représentent aussi un facteur de risque important [10].
Mais les activités professionnelles constituent probablement le facteur le plus fréquent. Les métiers nécessitant des mouvements répétitifs des bras au-dessus de la tête sont particulièrement à risque [6]. Peintres, coiffeurs, musiciens, sportifs de haut niveau : tous ces professionnels présentent une incidence supérieure à la moyenne.
L'hypertrophie des muscles scalènes peut également comprimer les structures neurovasculaires. Cette hypertrophie résulte souvent d'un déséquilibre postural chronique ou d'une respiration dysfonctionnelle. Les troubles posturaux, notamment le syndrome de la tête en avant, favorisent cette compression [11].
Certains facteurs hormonaux semblent aussi impliqués. La grossesse et la ménopause peuvent déclencher ou aggraver les symptômes chez certaines femmes. Cette observation pourrait expliquer la prédominance féminine de cette pathologie [12].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du syndrome du défilé thoracobrachial varient selon le type de compression. Dans la forme neurologique, la plus fréquente, vous pourriez ressentir des douleurs et des paresthésies dans le bras et la main [11]. Ces sensations anormales touchent principalement les 4e et 5e doigts, suivant la distribution du nerf cubital.
La douleur présente des caractéristiques particulières. Elle irradie typiquement du cou vers l'épaule, puis descend le long de la face interne du bras. Cette douleur s'aggrave lors des mouvements d'élévation du bras ou de rotation de la tête. La nuit, elle peut vous réveiller, notamment quand vous dormez sur le côté atteint [12].
D'autres symptômes neurologiques peuvent apparaître. Une faiblesse musculaire de la main, particulièrement pour les mouvements fins, constitue un signe d'alarme. Vous pourriez avoir des difficultés à tenir des objets ou à effectuer des gestes précis. Une atrophie des muscles de la main peut même survenir dans les formes évoluées [13].
Dans les formes vasculaires, les symptômes diffèrent. La compression artérielle provoque une sensation de froid dans la main, une pâleur et parfois une claudication du membre supérieur. La compression veineuse entraîne un gonflement du bras et une sensation de lourdeur [11].
Il faut savoir que ces symptômes peuvent être intermittents au début. Ils apparaissent lors de certaines positions ou activités, puis disparaissent au repos. Cette variabilité rend parfois le diagnostic difficile et peut retarder la prise en charge [12].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome du défilé thoracobrachial reste un défi médical. Il repose principalement sur l'examen clinique et l'interrogatoire, car aucun examen complémentaire n'est pathognomonique [5]. Votre médecin commencera par analyser vos symptômes et rechercher les facteurs déclenchants.
L'examen physique comprend plusieurs manœuvres provocatrices. Le test d'Adson consiste à tourner la tête du côté opposé tout en inspirant profondément. Le test de Wright évalue la reproduction des symptômes bras levé à 90°. Ces manœuvres, bien que non spécifiques, orientent le diagnostic [11].
L'électroneuromyographie (ENMG) constitue l'examen de référence pour confirmer l'atteinte neurologique. Selon une étude récente de 2024, cet examen présente une sensibilité de 85% et une spécificité de 90% [5]. Il permet de localiser précisément le site de compression et d'évaluer la sévérité de l'atteinte.
Les examens d'imagerie apportent des informations complémentaires. La radiographie cervicale recherche une côte surnuméraire. L'IRM peut visualiser les rapports anatomiques, mais attention : elle peut parfois donner de faux négatifs [8]. L'échographie dynamique, innovation récente, permet d'évaluer la compression en temps réel [9].
Cependant, le diagnostic reste parfois difficile. Les symptômes peuvent mimer d'autres pathologies comme le syndrome du canal carpien ou une hernie discale cervicale. Un diagnostic différentiel rigoureux s'impose donc pour éviter les erreurs thérapeutiques [12].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du syndrome du défilé thoracobrachial suit une approche progressive. Dans un premier temps, le traitement conservateur reste la référence. Il associe kinésithérapie, correction posturale et médication antalgique [11]. Cette approche permet d'obtenir une amélioration chez 70% des patients.
La kinésithérapie occupe une place centrale dans la prise en charge. Elle vise à corriger les déséquilibres musculaires, notamment l'hypertrophie des scalènes. Les exercices d'étirement et de renforcement spécifiques permettent de libérer l'espace de décompression. Un programme personnalisé de 3 à 6 mois est généralement nécessaire [12].
Les infiltrations peuvent apporter un soulagement temporaire. L'injection de corticoïdes au niveau des muscles scalènes réduit l'inflammation locale. Cette technique, réalisée sous contrôle échographique, présente peu de risques et peut être répétée si nécessaire [13].
Quand le traitement conservateur échoue, la chirurgie devient nécessaire. Plusieurs techniques sont disponibles selon le type de compression. La scalénotomie consiste à sectionner le muscle scalène antérieur pour libérer l'espace. La résection de côte cervicale s'impose en cas d'anomalie anatomique [7].
Les résultats chirurgicaux sont généralement satisfaisants. Une étude rétrospective sur 5 ans montre un taux de succès de 85% avec la neurolyse du plexus brachial [7]. Néanmoins, comme toute intervention, elle comporte des risques qu'il faut bien évaluer avec votre chirurgien.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge du syndrome du défilé thoracobrachial. Les innovations thérapeutiques récentes offrent de nouvelles perspectives aux patients [2,3,4]. Ces avancées concernent tant les techniques chirurgicales que les approches diagnostiques.
La scalénotomie épargnant les côtes représente l'innovation chirurgicale majeure de 2025. Cette technique, développée par des équipes internationales, permet de préserver l'intégrité costale tout en libérant efficacement l'espace de décompression [4]. Les premiers résultats montrent une réduction significative des complications post-opératoires.
Les recommandations consensuelles pour le traitement neurologique ont été actualisées en 2024 [3]. Ces nouvelles guidelines précisent les indications chirurgicales et standardisent les techniques opératoires. Elles recommandent notamment une approche multidisciplinaire associant chirurgiens, neurologues et kinésithérapeutes.
Une étude comparative récente analyse l'impact de la présence d'une côte cervicale sur les résultats thérapeutiques [2]. Cette recherche démontre que les patients avec côte surnuméraire bénéficient davantage des techniques chirurgicales modernes. Ces données orientent désormais la stratégie thérapeutique personnalisée.
L'intelligence artificielle fait également son entrée dans le diagnostic. Des algorithmes d'aide au diagnostic, basés sur l'analyse des données ENMG, sont en cours de validation. Ces outils pourraient réduire les erreurs diagnostiques et accélérer la prise en charge [5].
Vivre au Quotidien avec le Syndrome du Défilé Thoracobrachial
Vivre avec un syndrome du défilé thoracobrachial nécessite des adaptations quotidiennes. Mais rassurez-vous, de nombreuses stratégies permettent de maintenir une qualité de vie satisfaisante [11]. L'important est d'apprendre à gérer les symptômes et d'adapter vos activités.
L'aménagement de votre poste de travail constitue une priorité. Évitez les positions prolongées avec les bras levés au-dessus des épaules. Utilisez un support pour votre écran d'ordinateur afin de maintenir une posture cervicale neutre. Des pauses régulières toutes les heures permettent de soulager les tensions [12].
Les activités sportives doivent être adaptées mais pas abandonnées. La natation, particulièrement le dos crawlé, renforce les muscles posturaux sans aggraver la compression. Le yoga et le Pilates, pratiqués avec un instructeur averti, améliorent la souplesse et la posture [13].
La gestion du stress joue également un rôle important. Le stress augmente les tensions musculaires et peut aggraver les symptômes. Des techniques de relaxation, comme la méditation ou la respiration profonde, apportent un soulagement appréciable.
Concrètement, certains gestes simples améliorent le confort quotidien. Dormez avec un oreiller ergonomique qui maintient l'alignement cervical. Portez votre sac à dos sur les deux épaules plutôt qu'en bandoulière. Ces petits ajustements font souvent une grande différence dans la gestion des symptômes.
Les Complications Possibles
Bien que généralement bénin, le syndrome du défilé thoracobrachial peut évoluer vers des complications si il n'est pas traité [11]. La connaissance de ces risques permet une prise en charge précoce et adaptée.
L'atrophie musculaire représente la complication neurologique la plus redoutée. Elle touche principalement les muscles intrinsèques de la main, notamment l'éminence hypothénar. Cette atrophie, une fois installée, est difficilement réversible même après traitement [12]. D'où l'importance d'un diagnostic et d'un traitement précoces.
Les complications vasculaires, bien que rares, peuvent être graves. La compression artérielle prolongée peut conduire à la formation d'un anévrisme post-sténotique de l'artère sous-clavière. Plus rarement, des phénomènes emboliques peuvent survenir, mettant en jeu le pronostic fonctionnel du membre [13].
La thrombose veineuse constitue une autre complication possible dans les formes veineuses. Elle se manifeste par un gonflement brutal du bras avec douleur et coloration bleutée. Cette complication nécessite un traitement anticoagulant urgent pour éviter l'embolie pulmonaire.
Sur le plan fonctionnel, l'évolution vers une incapacité professionnelle reste possible. Les métiers nécessitant une dextérité fine ou des mouvements répétitifs du bras peuvent devenir impossibles à exercer. Cette situation justifie parfois une reconversion professionnelle [6].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome du défilé thoracobrachial dépend largement de la précocité du diagnostic et de la prise en charge [11]. Dans la majorité des cas, l'évolution est favorable avec un traitement adapté.
Pour les formes neurologiques légères, le pronostic est excellent. Environ 80% des patients traités de manière conservatrice obtiennent une amélioration significative de leurs symptômes [12]. La kinésithérapie et les modifications posturales suffisent généralement à contrôler la pathologie.
Les formes modérées à sévères nécessitent parfois une prise en charge chirurgicale. Les résultats de la chirurgie sont globalement satisfaisants, avec un taux de succès de 85% selon les séries récentes [7]. Cependant, la récupération complète peut prendre plusieurs mois après l'intervention.
Certains facteurs influencent le pronostic. L'âge jeune, l'absence d'atrophie musculaire et la courte durée d'évolution avant traitement sont des éléments favorables. À l'inverse, une atrophie musculaire installée ou une évolution prolongée sans traitement assombrissent le pronostic [13].
Il faut savoir que des récidives sont possibles, particulièrement si les facteurs déclenchants persistent. Le maintien d'une bonne hygiène posturale et la poursuite des exercices de kinésithérapie réduisent considérablement ce risque. Un suivi médical régulier permet de détecter précocement toute aggravation.
Peut-on Prévenir le Syndrome du Défilé Thoracobrachial ?
La prévention du syndrome du défilé thoracobrachial repose sur la correction des facteurs de risque modifiables [11]. Bien qu'on ne puisse pas agir sur les anomalies anatomiques congénitales, de nombreuses mesures préventives sont efficaces.
L'ergonomie au travail constitue le pilier de la prévention. Adaptez votre poste de travail pour éviter les positions contraignantes. L'écran d'ordinateur doit être à hauteur des yeux, les avant-bras soutenus par des accoudoirs. Évitez de maintenir les bras levés au-dessus des épaules de manière prolongée [12].
La pratique d'exercices de renforcement musculaire ciblés prévient les déséquilibres posturaux. Renforcez particulièrement les muscles du dos et étirez les muscles antérieurs du cou. Un programme d'exercices de 10 minutes par jour peut faire la différence [13].
Pour les sportifs, une préparation physique adaptée est essentielle. Les sports à risque (tennis, natation, musculation) nécessitent un échauffement spécifique et une technique correcte. L'encadrement par un professionnel qualifié réduit considérablement les risques [6].
La gestion du stress joue également un rôle préventif. Le stress chronique augmente les tensions musculaires cervicales et favorise l'apparition de la pathologie. Des techniques de relaxation régulières constituent donc un excellent moyen de prévention.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont émis des recommandations spécifiques concernant la prise en charge du syndrome du défilé thoracobrachial [1]. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, encadrent la pratique médicale et garantissent une prise en charge optimale.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une approche diagnostique structurée. L'examen clinique reste l'élément central, complété par l'électroneuromyographie en cas de suspicion d'atteinte neurologique. L'imagerie n'est indiquée qu'en cas de suspicion d'anomalie anatomique [5].
Concernant le traitement, les recommandations privilégient l'approche conservatrice en première intention. Un essai thérapeutique de 3 à 6 mois associant kinésithérapie, correction posturale et traitement antalgique doit être proposé avant d'envisager la chirurgie [3].
Les critères d'indication chirurgicale ont été précisés dans les consensus récents de 2024. La chirurgie est recommandée en cas d'échec du traitement conservateur bien conduit, de déficit neurologique objectif ou de complications vasculaires [3]. L'approche multidisciplinaire est fortement encouragée.
Les recommandations insistent également sur l'importance de la prévention en milieu professionnel. Les médecins du travail doivent être sensibilisés au dépistage de cette pathologie chez les travailleurs à risque [6]. Des actions de formation spécifiques ont été mises en place dans ce sens.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints du syndrome du défilé thoracobrachial. Ces structures offrent information, soutien et entraide entre personnes concernées par cette pathologie [11].
L'Association Française de Lutte contre les Maladies Neuromusculaires (AFM-Téléthon) propose des ressources documentaires et un accompagnement personnalisé. Bien que spécialisée dans les maladies neuromusculaires, elle accueille les patients souffrant de compressions nerveuses périphériques.
Les centres de référence des maladies neuromusculaires rares constituent des ressources expertes. Ces centres, répartis sur le territoire français, offrent une prise en charge spécialisée et participent à la recherche clinique. Ils peuvent être contactés pour des avis spécialisés ou des inclusions dans des protocoles de recherche.
Les forums en ligne dédiés aux pathologies neurologiques permettent d'échanger avec d'autres patients. Ces espaces d'entraide, modérés par des professionnels de santé, offrent un soutien précieux dans la gestion quotidienne de la maladie [12].
Les services sociaux hospitaliers peuvent vous accompagner dans les démarches administratives. Reconnaissance de handicap, aménagement de poste, reconversion professionnelle : ces professionnels connaissent les dispositifs d'aide disponibles [13].
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec un syndrome du défilé thoracobrachial. Ces recommandations, issues de l'expérience clinique et des retours de patients, peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie [11].
Au travail, organisez votre espace pour limiter les contraintes. Utilisez un casque téléphonique plutôt que de coincer le combiné entre l'oreille et l'épaule. Alternez les tâches pour éviter les gestes répétitifs prolongés. Prenez des micro-pauses de 30 secondes toutes les 10 minutes pour mobiliser vos épaules [12].
Pour le sommeil, choisissez un oreiller qui maintient l'alignement naturel de votre colonne cervicale. Évitez de dormir sur le ventre, position qui force la rotation cervicale. Si vous dormez sur le côté, placez un oreiller entre vos genoux pour maintenir l'alignement du bassin [13].
Dans vos activités quotidiennes, portez votre sac à dos sur les deux épaules plutôt qu'en bandoulière. Lors des courses, utilisez un caddie plutôt que de porter des sacs lourds. Évitez les mouvements brusques du cou et des épaules, particulièrement le matin au réveil.
Enfin, écoutez votre corps. Apprenez à reconnaître les signaux d'alarme : augmentation des douleurs, apparition de nouveaux symptômes, modification de la sensibilité. N'hésitez pas à adapter vos activités en fonction de votre état et à consulter en cas d'aggravation.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et motiver une consultation médicale rapide. La reconnaissance précoce de ces symptômes permet une prise en charge optimale et prévient les complications [11].
Consultez rapidement si vous ressentez des douleurs persistantes du cou irradiant vers le bras depuis plus de deux semaines. Ces douleurs, particulièrement si elles s'accompagnent de fourmillements dans la main, nécessitent un avis médical [12].
La survenue d'une faiblesse musculaire dans la main constitue un signe d'alarme. Difficultés à tenir des objets, à écrire ou à effectuer des gestes fins : ces symptômes imposent une consultation en urgence. Une atrophie musculaire visible de la main nécessite un avis spécialisé immédiat [13].
Les symptômes vasculaires requièrent également une attention particulière. Un bras qui devient froid, pâle ou bleuâtre doit faire consulter rapidement. De même, un gonflement brutal du bras avec douleur peut signaler une thrombose veineuse [11].
N'attendez pas si vos symptômes interfèrent avec vos activités professionnelles ou votre sommeil. Une prise en charge précoce améliore considérablement le pronostic et évite l'évolution vers des formes chroniques invalidantes.
En cas de doute, votre médecin traitant reste votre premier interlocuteur. Il pourra évaluer vos symptômes et vous orienter vers un spécialiste si nécessaire. N'hésitez pas à consulter : il vaut mieux une consultation de trop qu'une complication évitable.
Actes médicaux associés
Les actes CCAM suivants peuvent être pratiqués dans le cadre de Syndrome du défilé thoracobrachial :
Questions Fréquentes
Le syndrome du défilé thoracobrachial est-il grave ?
Le syndrome du défilé thoracobrachial n'est généralement pas grave s'il est pris en charge précocement. Dans 70% des cas, un traitement conservateur suffit à améliorer les symptômes. Cependant, sans traitement, il peut évoluer vers des complications comme l'atrophie musculaire.
Combien de temps dure le traitement ?
Le traitement conservateur nécessite généralement 3 à 6 mois pour être efficace. La kinésithérapie doit être poursuivie régulièrement. En cas de chirurgie, la récupération complète peut prendre plusieurs mois.
Peut-on guérir complètement du syndrome du défilé thoracobrachial ?
Oui, une guérison complète est possible, particulièrement si le diagnostic est posé précocement. Le taux de succès du traitement conservateur atteint 80% pour les formes légères, et 85% pour la chirurgie dans les formes sévères.
Cette pathologie est-elle héréditaire ?
Certains facteurs prédisposants peuvent être héréditaires, comme la présence d'une côte cervicale surnuméraire. Cependant, la maladie elle-même n'est pas héréditaire et résulte souvent de facteurs acquis comme les troubles posturaux.
Faut-il arrêter le sport avec cette pathologie ?
Non, il ne faut pas arrêter le sport mais l'adapter. Certaines activités comme la natation (dos crawlé) ou le yoga sont bénéfiques. Évitez les sports nécessitant des mouvements répétitifs des bras au-dessus de la tête.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Syndrome défilé thoraco-brachial ? - Résolue. Assurance Maladie. 2024-2025.Lien
- [2] a comparative study of cases with and without cervical rib .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] Consensus Recommendations for Neurogenic Thoracic .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Rib-sparing scalenotomy in thoracic outlet syndrome .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] P Daley, G Pomares. Quel est l'intérêt de l'électroneuromyographie dans le diagnostic du défilé thoracobrachial?. 2024.Lien
- [6] B Lampe. État des lieux des connaissances du médecin des forces à propos du syndrome du défilé cervico-thoraco-brachial. 2023.Lien
- [7] M Feltrin, M Passiatore. Neurolyse du plexus brachial endoscopique et à ciel ouvert: étude clinique rétrospective sur 5 ans. 2022.Lien
- [8] A Kharroubi, B Elkassimi - Radiology Case Reports. The thoracobrachial outlet syndrome, a false negative on MRI is possible: About a case. 2023.Lien
- [9] M Dadon - Vascular Diseases, 2025. Exploration ultrasonore dynamique. 2025.Lien
- [10] M Payen, N Mainard. Traitement chirurgical de la pseudarthrose congénitale de clavicule: à propos de 10 cas. 2024.Lien
- [11] Syndrome du défilé cervico thoraco brachial (Sd DCTB). www.chu-lyon.fr.Lien
- [12] Syndrome Défilé Thoraco Brachial : Etablir un diagnostic. chirurgievasculairedulac.fr.Lien
- [13] Syndrome du défilé thoraco-brachial. www.chirvtt.fr.Lien
Publications scientifiques
- Quel est l'intérêt de l'électroneuromyographie dans le diagnostic du défilé thoracobrachial? (2024)
- État des lieux des connaissances du médecin des forces à propos du syndrome du défilé cervico-thoraco-brachial (2023)
- Neurolyse du plexus brachial endoscopique et à ciel ouvert: étude clinique rétrospective sur 5 ans (2022)
- [HTML][HTML] The thoracobrachial outlet syndrome, a false negative on MRI is possible: About a case (2023)
- [CITATION][C] Exploration ultrasonore dynamique (2025)
Ressources web
- Syndrome du défilé cervico thoraco brachial (Sd DCTB) (chu-lyon.fr)
13 déc. 2024 — Quels sont les symptômes ? · Des douleurs cervicales, de l'épaule, du creux axillaire voire jusqu'aux doigts · Des fourmillements · Une baisse de ...
- Syndrome Défilé Thoraco Brachial : Etablir un diagnostic (chirurgievasculairedulac.fr)
La forme veineuse concerne le plus souvent les hommes jeunes, avec des symptômes à type d'œdème (gonflement du bras) ou de cyanose (bras bleu).
- Syndrome du défilé thoraco-brachial (chirvtt.fr)
D'une manière générale, ils se traduisent par une douleur et une faiblesse au niveau du membre supérieur, un engourdissement et des fourmillements dans les bras ...
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.