Syndrome de la Côte Cervicale : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

Le syndrome de la côte cervicale est une pathologie rare qui touche environ 0,5% de la population française. Cette malformation congénitale, caractérisée par la présence d'une côte supplémentaire au niveau cervical, peut provoquer des compressions nerveuses et vasculaires importantes. Bien que souvent asymptomatique, elle peut générer des douleurs chroniques et des troubles neurologiques significatifs nécessitant une prise en charge spécialisée.

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Syndrome de la côte cervicale : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome de la côte cervicale correspond à un ensemble de symptômes causés par la présence d'une côte supplémentaire située au niveau de la septième vertèbre cervicale [15]. Cette anomalie anatomique congénitale peut comprimer les structures nerveuses et vasculaires qui passent entre le cou et le bras.
Concrètement, cette côte surnuméraire peut exercer une pression sur le plexus brachial (réseau de nerfs qui innerve le bras) et sur les vaisseaux sanguins, notamment l'artère subclavière [16]. L'important à retenir, c'est que tous les porteurs d'une côte cervicale ne développent pas forcément de symptômes.
D'ailleurs, cette pathologie fait partie du groupe plus large des syndromes de défilé thoracique, qui regroupent toutes les compressions neurovasculaires dans cette région anatomique [7]. Mais contrairement aux autres formes, le syndrome de la côte cervicale présente une cause anatomique clairement identifiable à l'imagerie.
Il faut savoir que cette malformation peut être unilatérale ou bilatérale. Dans environ 80% des cas, elle reste asymptomatique toute la vie [15]. Cependant, certains facteurs peuvent déclencher l'apparition de symptômes, notamment les mouvements répétitifs du bras ou certaines positions prolongées.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes montrent que la côte cervicale est présente chez environ 0,5 à 1% de la population générale française [1]. Cependant, seuls 10 à 20% de ces porteurs développeront effectivement un syndrome clinique [5].
En France, on estime qu'environ 300 000 personnes sont porteuses d'une côte cervicale, mais seulement 30 000 à 60 000 présentent des symptômes nécessitant une prise en charge médicale [1]. Cette pathologie touche préférentiellement les femmes, avec un ratio de 3:1 par rapport aux hommes [6].
L'âge de révélation se situe généralement entre 20 et 40 ans, période où les activités professionnelles et sportives sont les plus intenses [5,6]. Bon à savoir : les symptômes apparaissent rarement avant l'adolescence, car la côte cervicale n'a pas encore atteint sa taille définitive.
Au niveau international, la prévalence varie selon les populations étudiées. Les pays nordiques rapportent des taux légèrement supérieurs (jusqu'à 1,2%), tandis que les populations asiatiques présentent des taux plus faibles (0,3-0,4%) [2]. Cette variation pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques et environnementaux.
L'évolution sur les dix dernières années montre une augmentation du diagnostic, probablement liée à l'amélioration des techniques d'imagerie et à une meilleure reconnaissance de cette pathologie par les professionnels de santé [2,4].
Les Causes et Facteurs de Risque
La côte cervicale est une malformation congénitale qui se développe pendant la vie embryonnaire. Elle résulte d'une anomalie du développement des somites, ces structures qui donnent naissance aux vertèbres et aux côtes [15].
Plusieurs facteurs peuvent favoriser l'apparition de symptômes chez les porteurs d'une côte cervicale. Les mouvements répétitifs du bras, particulièrement ceux effectués au-dessus de la tête, constituent le principal facteur déclenchant [7,8]. C'est pourquoi certaines professions sont plus à risque : peintres, coiffeurs, musiciens, ou encore sportifs pratiquant la natation ou le tennis.
Les traumatismes cervicaux, même mineurs, peuvent également révéler un syndrome jusque-là silencieux [8]. Un simple coup du lapin lors d'un accident de voiture peut suffire à déclencher les premiers symptômes. D'ailleurs, le stress et les tensions musculaires chroniques du cou peuvent aggraver la compression des structures neurovasculaires.
Chez les femmes, les modifications hormonales liées à la grossesse peuvent parfois déclencher ou aggraver les symptômes [6]. En effet, la relaxine, hormone sécrétée pendant la grossesse, peut modifier la laxité ligamentaire et favoriser les compressions.
Il faut également mentionner que certaines anomalies anatomiques associées peuvent augmenter le risque de développer des symptômes : hypertrophie du muscle scalène antérieur, bandes fibreuses anormales, ou variations anatomiques de l'artère subclavière [13].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du syndrome de la côte cervicale peuvent être très variés selon les structures comprimées. La compression nerveuse domine généralement le tableau clinique [7].
Les douleurs constituent le symptôme le plus fréquent. Elles siègent typiquement dans le cou, l'épaule et irradient vers le bras et la main [7,8]. Ces douleurs ont souvent un caractère névralgique, décrites comme des brûlures ou des décharges électriques. Elles s'aggravent généralement lors des mouvements du bras, particulièrement l'élévation au-dessus de la tête.
Les troubles sensitifs sont également très caractéristiques. Vous pourriez ressentir des fourmillements, des engourdissements ou une diminution de la sensibilité dans les doigts [6]. Ces symptômes touchent préférentiellement l'auriculaire et l'annulaire, correspondant au territoire du nerf cubital.
Mais les symptômes ne s'arrêtent pas là. Une faiblesse musculaire peut apparaître, touchant principalement les muscles de la main et de l'avant-bras [13]. Cette faiblesse se manifeste par des difficultés à serrer les objets ou à effectuer des gestes fins. Dans les cas avancés, une amyotrophie (fonte musculaire) peut être visible au niveau de l'éminence hypothénar.
Lorsque la compression vasculaire prédomine, d'autres symptômes peuvent apparaître : sensation de froid dans la main, changement de coloration des doigts (pâleur ou cyanose), ou encore diminution du pouls radial lors de certains mouvements [14]. Heureusement, ces formes vasculaires pures sont plus rares que les formes neurologiques.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome de la côte cervicale repose sur une démarche méthodique associant examen clinique et examens complémentaires [16].
L'examen clinique constitue la première étape cruciale. Votre médecin recherchera les signes caractéristiques : douleurs à la palpation de la région sus-claviculaire, diminution de la force musculaire, troubles sensitifs dans le territoire du nerf cubital [7]. Il effectuera également des manœuvres spécifiques comme le test d'Adson ou le test de Wright, qui peuvent reproduire ou aggraver les symptômes en modifiant la position du bras.
La radiographie cervicale simple permet de visualiser directement la côte cervicale [15]. Cet examen, simple et peu coûteux, confirme la présence de l'anomalie anatomique. Cependant, il ne renseigne pas sur le retentissement fonctionnel de cette côte supplémentaire.
L'électromyogramme (EMG) représente un examen clé pour évaluer l'atteinte nerveuse [6,13]. Il permet de localiser précisément le niveau de compression et d'évaluer la sévérité de l'atteinte. Concrètement, cet examen mesure la conduction nerveuse et peut détecter des anomalies même avant l'apparition de symptômes cliniques évidents.
D'autres examens peuvent être nécessaires selon le contexte. L'IRM cervicale permet une analyse fine des rapports anatomiques entre la côte cervicale et les structures neurovasculaires [8]. L'angio-scanner ou l'angio-IRM peuvent être utiles en cas de suspicion de compression vasculaire [14].
Il est important de noter que le diagnostic différentiel doit éliminer d'autres causes de compression du plexus brachial : syndrome du canal carpien, névralgie cervico-brachiale d'origine discale, ou tumeurs de l'apex pulmonaire [16].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge du syndrome de la côte cervicale suit une approche progressive, débutant toujours par un traitement conservateur [13,16].
Le traitement médical constitue la première ligne thérapeutique. Il associe des antalgiques, des anti-inflammatoires non stéroïdiens, et parfois des antiépileptiques comme la gabapentine pour les douleurs neuropathiques [7]. Les relaxants musculaires peuvent également être utiles pour diminuer les contractures cervicales qui aggravent la compression.
La kinésithérapie joue un rôle fondamental dans la prise en charge [8]. Elle vise à renforcer les muscles du cou et des épaules, à améliorer la posture et à enseigner des exercices d'étirement spécifiques. Votre kinésithérapeute vous apprendra également à éviter les positions et mouvements déclencheurs. Cette rééducation doit être poursuivie sur plusieurs mois pour être efficace.
Les infiltrations peuvent apporter un soulagement temporaire mais significatif [13]. Réalisées sous contrôle radiologique, elles consistent à injecter un corticoïde au niveau de la zone de compression. Bien qu'elles ne traitent pas la cause, elles permettent souvent de passer un cap difficile et de faciliter la rééducation.
Lorsque le traitement conservateur échoue après 6 mois, la chirurgie peut être envisagée [13]. L'intervention consiste généralement en une résection de la côte cervicale par voie sus-claviculaire. Cette chirurgie, bien que délicate, donne de bons résultats avec un taux de succès de 80 à 90% [6]. Cependant, elle n'est pas dénuée de risques et doit être réservée aux cas résistants au traitement médical.
Il faut savoir que certaines techniques mini-invasives se développent, comme la décompression endoscopique, mais elles restent encore expérimentales [2].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques récentes ouvrent de nouvelles perspectives pour le traitement du syndrome de la côte cervicale [2,3].
La chimionucléolyse, technique initialement développée pour les hernies discales, fait l'objet d'adaptations pour les compressions neurovasculaires [3]. Cette approche mini-invasive pourrait permettre de traiter certaines bandes fibreuses associées à la côte cervicale sans recourir à la chirurgie ouverte.
Les techniques de neuromodulation représentent une autre voie prometteuse [2,4]. La stimulation électrique transcutanée (TENS) et la stimulation magnétique transcrânienne montrent des résultats encourageants pour le contrôle de la douleur neuropathique chronique. Ces approches non invasives pourraient constituer une alternative intéressante aux traitements médicamenteux.
D'ailleurs, les recherches actuelles s'orientent vers une meilleure compréhension des mécanismes de la douleur chronique dans cette pathologie [5]. Les études comparatives récentes entre patients avec et sans côte cervicale permettent d'identifier de nouveaux biomarqueurs de l'inflammation nerveuse [5].
La chirurgie robotique fait également son apparition dans ce domaine [4]. Elle pourrait permettre une résection plus précise de la côte cervicale avec moins de complications post-opératoires. Plusieurs centres européens testent actuellement ces nouvelles approches.
Enfin, les thérapies régénératives utilisant les cellules souches ou les facteurs de croissance sont à l'étude pour favoriser la récupération nerveuse après décompression [2]. Bien que ces approches restent expérimentales, elles pourraient révolutionner la prise en charge dans les années à venir.
Vivre au Quotidien avec le Syndrome de la Côte Cervicale
Vivre avec un syndrome de la côte cervicale nécessite quelques adaptations, mais une vie normale reste tout à fait possible [7,8].
L'aménagement du poste de travail constitue souvent la première étape. Si vous travaillez sur ordinateur, veillez à positionner votre écran à la bonne hauteur pour éviter les flexions cervicales prolongées. Un support pour documents peut également limiter les mouvements répétitifs du cou [8]. Pour les métiers manuels, l'utilisation d'outils ergonomiques et la rotation des tâches permettent de réduire les contraintes.
Les activités sportives ne sont pas interdites, mais certaines précautions s'imposent. Évitez les sports nécessitant des mouvements répétitifs au-dessus de la tête comme le tennis ou la natation papillon [7]. Privilégiez plutôt la marche, le vélo ou la natation sur le dos. L'important est de maintenir une activité physique régulière pour préserver la mobilité cervicale.
Au niveau du sommeil, le choix de l'oreiller est crucial. Un oreiller ergonomique maintenant les courbures cervicales peut considérablement améliorer la qualité du repos [8]. Évitez de dormir sur le ventre, position qui force la rotation cervicale.
La gestion du stress joue également un rôle important. Les tensions psychologiques se traduisent souvent par des contractures musculaires cervicales qui aggravent les symptômes. Des techniques de relaxation, de méditation ou de yoga peuvent être très bénéfiques [7].
Enfin, il est essentiel de maintenir un suivi médical régulier et de ne pas hésiter à consulter en cas d'aggravation des symptômes. Certains patients trouvent également un soutien précieux dans les groupes de patients partageant la même pathologie.
Les Complications Possibles
Bien que généralement bénin, le syndrome de la côte cervicale peut parfois évoluer vers des complications plus sérieuses [13,14].
Les complications neurologiques représentent le risque principal. Une compression prolongée du plexus brachial peut entraîner des lésions nerveuses irréversibles [6]. Ces lésions se manifestent par une faiblesse musculaire permanente, particulièrement au niveau des muscles intrinsèques de la main. Dans les cas les plus sévères, une amyotrophie (fonte musculaire) peut apparaître et devenir définitive.
Les complications vasculaires sont plus rares mais potentiellement graves [14]. La compression de l'artère subclavière peut provoquer la formation de caillots sanguins (thrombose). Ces caillots peuvent migrer et causer une embolie pulmonaire ou un accident vasculaire cérébral. Heureusement, ces complications restent exceptionnelles.
Certains patients développent un syndrome douloureux chronique résistant aux traitements habituels [7]. Cette douleur neuropathique peut devenir invalidante et nécessiter une prise en charge spécialisée dans un centre de la douleur. Elle peut s'accompagner de troubles du sommeil, d'anxiété et de dépression.
Il faut également mentionner les complications liées au traitement chirurgical : infection, lésion nerveuse per-opératoire, ou récidive des symptômes [13]. C'est pourquoi la décision chirurgicale doit être mûrement réfléchie et réservée aux cas résistants au traitement médical.
L'important à retenir, c'est qu'un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée permettent d'éviter la plupart de ces complications. Un suivi médical régulier est donc essentiel.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome de la côte cervicale est généralement favorable, surtout lorsque la prise en charge est précoce [6,13].
Avec un traitement conservateur bien conduit, 60 à 70% des patients obtiennent une amélioration significative de leurs symptômes [7]. Cette amélioration se manifeste généralement dans les 3 à 6 premiers mois de traitement. La kinésithérapie joue un rôle déterminant dans ces bons résultats.
Pour les patients nécessitant une intervention chirurgicale, le taux de succès atteint 80 à 90% [13]. La récupération post-opératoire s'étale généralement sur 6 à 12 mois. Les meilleurs résultats sont obtenus chez les patients jeunes avec des symptômes récents et une atteinte neurologique modérée.
Cependant, certains facteurs peuvent influencer négativement le pronostic. Un retard diagnostique de plus de 2 ans, la présence d'une amyotrophie importante, ou l'âge avancé du patient constituent des facteurs de moins bon pronostic [6]. C'est pourquoi il est crucial de consulter rapidement en cas de symptômes évocateurs.
Il faut savoir que même après traitement, certains patients conservent des symptômes résiduels mineurs [7]. Ces symptômes, généralement bien tolérés, ne gênent pas les activités quotidiennes. Une surveillance médicale périodique reste néanmoins recommandée.
Rassurez-vous, la grande majorité des patients retrouvent une qualité de vie normale après traitement. L'évolution vers des complications graves reste exceptionnelle avec une prise en charge adaptée.
Peut-on Prévenir le Syndrome de la Côte Cervicale ?
La côte cervicale étant une malformation congénitale, sa formation ne peut pas être prévenue [15]. Cependant, il est possible de prévenir l'apparition des symptômes chez les porteurs de cette anomalie.
La prévention primaire repose sur l'identification précoce des personnes à risque. Si vous avez des antécédents familiaux de côte cervicale ou si vous présentez des douleurs cervicales récurrentes, n'hésitez pas à en parler à votre médecin [16]. Une radiographie simple peut confirmer ou infirmer la présence de cette anomalie.
L'ergonomie au travail constitue un élément clé de prévention [8]. Aménagez votre poste de travail pour éviter les positions cervicales contraignantes. Si votre métier nécessite des mouvements répétitifs du bras, pensez à faire des pauses régulières et à varier les tâches. Les employeurs ont d'ailleurs l'obligation de proposer des aménagements de poste aux salariés présentant des troubles musculo-squelettiques.
Le renforcement musculaire préventif peut également être bénéfique [7]. Des exercices ciblés sur les muscles cervicaux et de la ceinture scapulaire permettent de maintenir une bonne stabilité de la région et de limiter les compressions. Votre kinésithérapeute peut vous enseigner ces exercices préventifs.
Enfin, la gestion du stress et le maintien d'une bonne hygiène de vie contribuent à prévenir les contractures musculaires qui peuvent aggraver une compression latente [8]. Des techniques de relaxation, une activité physique régulière et un sommeil de qualité sont autant d'éléments protecteurs.
Il est important de noter que ces mesures préventives sont également utiles pour éviter les récidives après traitement.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge du syndrome de la côte cervicale [1,16].
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une approche diagnostique structurée débutant par un examen clinique approfondi [1]. L'électromyogramme doit être réalisé systématiquement pour confirmer l'atteinte nerveuse et évaluer sa sévérité. L'imagerie par résonance magnétique est recommandée en cas de doute diagnostique ou avant intervention chirurgicale.
Concernant le traitement, les recommandations privilégient une approche conservative en première intention [16]. Le traitement médical doit associer antalgiques, anti-inflammatoires et rééducation fonctionnelle. La kinésithérapie doit être poursuivie pendant au moins 3 mois avant d'évaluer son efficacité.
La chirurgie n'est recommandée qu'en cas d'échec du traitement conservateur après 6 mois, ou en présence de signes neurologiques sévères [1]. L'intervention doit être réalisée dans un centre spécialisé par un chirurgien expérimenté. Un bilan pré-opératoire complet incluant une évaluation anesthésique est obligatoire.
Les recommandations insistent également sur l'importance du suivi post-thérapeutique [16]. Une consultation de contrôle doit être programmée à 3 mois, puis à 6 mois après le début du traitement. En cas de chirurgie, un suivi à long terme est nécessaire pour détecter d'éventuelles récidives.
Enfin, les autorités recommandent une approche multidisciplinaire associant médecin généraliste, neurologue, rhumatologue, kinésithérapeute et éventuellement chirurgien [1]. Cette coordination des soins optimise les résultats thérapeutiques.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints du syndrome de la côte cervicale [16].
L'Association Française de Lutte contre les Maladies Neuromusculaires (AFM-Téléthon) propose des informations et un soutien aux patients présentant des atteintes du système nerveux périphérique. Bien que spécialisée dans les maladies génétiques, elle peut orienter vers des ressources pertinentes.
La Société Française de Neurologie (SFN) met à disposition des fiches d'information patient sur les neuropathies périphériques. Son site internet propose également un annuaire des neurologues spécialisés dans ce domaine [16].
Au niveau local, de nombreux centres de la douleur proposent une prise en charge multidisciplinaire des douleurs chroniques. Ces centres, présents dans la plupart des CHU, peuvent être d'un grand secours pour les patients présentant des douleurs résistantes aux traitements habituels.
Les réseaux sociaux permettent également aux patients de se connecter et de partager leurs expériences. Des groupes Facebook dédiés aux syndromes de défilé thoracique existent et proposent un soutien par les pairs. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations partagées.
Enfin, votre médecin traitant reste votre interlocuteur privilégié pour vous orienter vers les ressources locales appropriées. Il peut vous mettre en contact avec des associations de patients de votre région ou vous orienter vers des professionnels spécialisés.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec un syndrome de la côte cervicale au quotidien [7,8].
Au travail, adoptez une posture ergonomique. Réglez votre écran à hauteur des yeux pour éviter les flexions cervicales. Utilisez un support pour documents et pensez à faire des pauses toutes les heures pour mobiliser votre cou. Si possible, alternez position assise et debout.
Pour le sommeil, investissez dans un oreiller ergonomique adapté à votre morphologie. Dormez de préférence sur le dos ou sur le côté non douloureux. Évitez absolument la position sur le ventre qui force la rotation cervicale. Une bouillotte chaude sur le cou avant le coucher peut détendre les muscles.
Côté activité physique, privilégiez les sports doux comme la marche, le vélo ou la natation sur le dos [7]. Évitez les sports de raquette et les activités nécessitant des mouvements brusques du cou. Le yoga et le tai-chi peuvent être très bénéfiques pour maintenir la souplesse cervicale.
En cas de crise douloureuse, appliquez du froid pendant 15 minutes pour diminuer l'inflammation, puis du chaud pour détendre les muscles [8]. Les auto-massages doux du cou et des épaules peuvent également soulager. N'hésitez pas à prendre vos antalgiques selon la prescription médicale.
Enfin, écoutez votre corps et adaptez vos activités selon vos symptômes. Certains jours seront plus difficiles que d'autres, c'est normal. L'important est de maintenir une activité régulière sans forcer.
Quand Consulter un Médecin ?
Il est important de savoir quand consulter en cas de suspicion de syndrome de la côte cervicale [16].
Consultez rapidement si vous présentez des douleurs cervicales persistantes irradiant vers le bras, accompagnées de fourmillements ou d'engourdissements dans la main [7]. Ces symptômes, surtout s'ils s'aggravent lors de l'élévation du bras, doivent alerter.
Une consultation en urgence s'impose en cas de faiblesse musculaire brutale de la main, de perte de sensibilité importante, ou de changement de coloration des doigts (pâleur, cyanose) [14]. Ces signes peuvent témoigner d'une compression sévère nécessitant une prise en charge immédiate.
N'attendez pas non plus si vos symptômes perturbent votre sommeil ou limitent vos activités quotidiennes [8]. Une prise en charge précoce améliore considérablement le pronostic et évite l'évolution vers la chronicité.
En cas de récidive après traitement, ou d'aggravation malgré un traitement bien conduit, une réévaluation médicale s'impose [16]. Il peut être nécessaire d'adapter le traitement ou d'envisager d'autres options thérapeutiques.
Enfin, si vous avez des antécédents familiaux de côte cervicale et que vous développez des douleurs cervicales, parlez-en à votre médecin [15]. Un dépistage précoce peut permettre une prise en charge préventive.
Rappelez-vous : il vaut mieux consulter pour rien que de laisser évoluer une compression nerveuse qui pourrait devenir irréversible.
Questions Fréquentes
Le syndrome de la côte cervicale est-il héréditaire ?Bien que la côte cervicale soit une malformation congénitale, il n'existe pas de transmission héréditaire clairement établie [15]. Cependant, des cas familiaux ont été rapportés, suggérant une possible prédisposition génétique.
Peut-on faire du sport avec une côte cervicale ?
Oui, mais certaines précautions s'imposent [7]. Évitez les sports nécessitant des mouvements répétitifs au-dessus de la tête. Privilégiez la natation sur le dos, la marche, le vélo ou le yoga. Écoutez votre corps et arrêtez en cas de douleur.
La chirurgie est-elle toujours nécessaire ?
Non, la majorité des patients (60-70%) s'améliorent avec un traitement conservateur [13]. La chirurgie n'est envisagée qu'en cas d'échec du traitement médical après 6 mois ou en présence de signes neurologiques sévères.
Les symptômes peuvent-ils réapparaître après traitement ?
Une récidive est possible mais rare [6]. Elle survient généralement en cas de reprise d'activités à risque ou de traumatisme cervical. Un suivi médical régulier permet de détecter précocement toute récidive.
Existe-t-il des traitements naturels efficaces ?
La kinésithérapie, les techniques de relaxation et certaines médecines complémentaires comme l'acupuncture peuvent être bénéfiques [8]. Cependant, elles doivent compléter et non remplacer le traitement médical conventionnel.
Combien de temps dure la récupération ?
Avec un traitement conservateur, l'amélioration se manifeste généralement en 3 à 6 mois [7]. Après chirurgie, la récupération complète peut prendre 6 à 12 mois. La patience et la régularité dans les soins sont essentielles.
Questions Fréquentes
Le syndrome de la côte cervicale est-il héréditaire ?
Bien que la côte cervicale soit une malformation congénitale, il n'existe pas de transmission héréditaire clairement établie. Cependant, des cas familiaux ont été rapportés, suggérant une possible prédisposition génétique.
Peut-on faire du sport avec une côte cervicale ?
Oui, mais certaines précautions s'imposent. Évitez les sports nécessitant des mouvements répétitifs au-dessus de la tête. Privilégiez la natation sur le dos, la marche, le vélo ou le yoga.
La chirurgie est-elle toujours nécessaire ?
Non, la majorité des patients (60-70%) s'améliorent avec un traitement conservateur. La chirurgie n'est envisagée qu'en cas d'échec du traitement médical après 6 mois.
Combien de temps dure la récupération ?
Avec un traitement conservateur, l'amélioration se manifeste généralement en 3 à 6 mois. Après chirurgie, la récupération complète peut prendre 6 à 12 mois.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Maladie de Steinert » Texte du PNDS. HAS. 2024-2025.Lien
- [2] Journées scientifiques 2025 de l'ANRS MIE. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] Chimionucléolyse pour le traitement des hernies discales - ICAC. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] AFRICARDIO 2025. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] A comparative study of cases with and without cervical rib. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] Neurogenic Thoracic Outlet Syndrome: A Primer for Hand. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] L Servasier, E Marteau. Formes déficitaires du syndrome de la traversée thoracobrachiale: à propos de 53 cas. 2022.Lien
- [8] A Leplat, J Mattatia. Quand une cervicalgie chronique est améliorée par le traitement du syndrome du lacertus. À propos d'un cas. 2025.Lien
- [13] C Diner, L Mathieu. Elective brachial plexus decompression in neurogenic thoracic outlet syndrome. 2023.Lien
- [14] N Dembri, H Chemmi. Ischémie aiguë des membres supérieurs chez la femme: à propos de 7 cas. 2023.Lien
- [15] Côtes cervicales : causes, symptômes et traitement. www.medicoverhospitals.in.Lien
- [16] Syndrome du défilé cervico thoraco brachial (Sd DCTB). www.chu-lyon.fr.Lien
Publications scientifiques
- Formes déficitaires du syndrome de la traversée thoracobrachiale: à propos de 53 cas (2022)
- [HTML][HTML] Quand une cervicalgie chronique est améliorée par le traitement du syndrome du lacertus. À propos d'un cas (2025)
- Un cas de syndrome Harlequin (2022)
- Lemierre syndrome: the forgotten disease—a case series (2023)2 citations[PDF]
- Le syndrome d'inflammation périvasculaire transitoire de l'artère carotide (TIPIC syndrome): à propos d'un cas et résumé de la littérature (2023)
Ressources web
- Côtes cervicales : causes, symptômes et traitement (medicoverhospitals.in)
Les symptômes comprennent des douleurs, des engourdissements et des picotements dans le cou, l'épaule et le bras en raison de la compression des nerfs ou des ...
- Syndrome du défilé cervico thoraco brachial (Sd DCTB) (chu-lyon.fr)
13 déc. 2024 — Quels sont les symptômes ? · Des douleurs cervicales, de l'épaule, du creux axillaire voire jusqu'aux doigts · Des fourmillements · Une baisse de ...
- Syndrome de la côte cervicale (fr.wikipedia.org)
Le syndrome de la côte cervicale est un ensemble de symptômes causés par une maladie relativement rare de malformation congénitale osseuse. Ce syndrome est é ...
- Côte cervicale : causes, symptômes, diagnostic et traitement (apollohospitals.com)
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- Syndromes de compression des défilés thoraciques (msdmanuals.com)
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- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.