Syndrome de Sécrétion Ectopique d'ACTH : Guide Complet 2025 | Symptômes, Diagnostic, Traitements

Le syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH représente une pathologie endocrinienne rare mais complexe, touchant environ 1 à 2 personnes sur 100 000 en France selon les dernières données du Bulletin officiel Santé-Solidarité 2024 [1]. Cette maladie survient lorsqu'une tumeur située en dehors de l'hypophyse produit de l'ACTH de manière anormale, provoquant un excès de cortisol. Bien que rare, cette pathologie nécessite une prise en charge spécialisée et un diagnostic précoce pour éviter les complications graves.

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Syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH est une pathologie endocrinienne caractérisée par la production anormale d'hormone adrénocorticotrope (ACTH) par une tumeur située en dehors de l'hypophyse [2,3]. Contrairement à la maladie de Cushing classique, où l'ACTH provient d'un adénome hypophysaire, ici la source est "ectopique", c'est-à-dire située ailleurs dans l'organisme.
Cette sécrétion ectopique entraîne une stimulation excessive des glandes surrénales, qui produisent alors trop de cortisol. Le résultat ? Un syndrome de Cushing paranéoplasique qui peut avoir des conséquences dramatiques sur votre santé si il n'est pas diagnostiqué rapidement [4,5].
Les tumeurs responsables sont le plus souvent des tumeurs neuroendocrines, particulièrement les carcinomes bronchiques à petites cellules (40% des cas), les tumeurs carcinoïdes (30%), et plus rarement les tumeurs pancréatiques ou thyroïdiennes [6,7]. D'ailleurs, ces tumeurs peuvent être bénignes ou malignes, ce qui influence considérablement le pronostic et la stratégie thérapeutique.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH touche environ 1 à 2 personnes sur 100 000 habitants selon les données du Bulletin officiel Santé-Solidarité 2024 [1]. Cette prévalence reste stable depuis une décennie, mais on observe une amélioration du diagnostic précoce grâce aux nouvelles techniques d'imagerie.
L'incidence annuelle est estimée à 0,5 nouveaux cas pour 100 000 habitants, avec une légère prédominance masculine (ratio 1,3:1) [1,2]. Mais attention, ces chiffres sont probablement sous-estimés car de nombreux cas passent inaperçus ou sont diagnostiqués tardivement. En effet, le délai moyen entre les premiers symptômes et le diagnostic reste encore de 18 mois en moyenne [3].
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec des taux similaires à l'Allemagne et au Royaume-Uni. Cependant, les pays nordiques rapportent des prévalences légèrement supérieures, possiblement liées à de meilleures stratégies de dépistage [4]. L'âge moyen au diagnostic est de 45 ans, avec deux pics de fréquence : un vers 35-40 ans et un autre après 60 ans [1,5].
Concrètement, cela représente environ 1 300 à 1 400 personnes concernées en France métropolitaine. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilité de ces chiffres, mais une amélioration attendue du pronostic grâce aux innovations thérapeutiques récentes [2,6].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les tumeurs neuroendocrines représentent la cause principale du syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH. Les carcinomes bronchiques à petites cellules arrivent en tête avec 40% des cas, suivis des tumeurs carcinoïdes pulmonaires et digestives (30%) [7,8]. Ces tumeurs ont la particularité de conserver certaines capacités de sécrétion hormonale, d'où leur capacité à produire de l'ACTH.
D'autres tumeurs peuvent être responsables, notamment les phéochromocytomes, les tumeurs pancréatiques neuroendocrines, et plus rarement les carcinomes médullaires de la thyroïde [9,10]. Il faut savoir que certaines tumeurs bénignes peuvent également être en cause, comme les carcinoïdes bronchiques typiques qui ont un excellent pronostic.
Concernant les facteurs de risque, le tabagisme constitue le principal facteur modifiable, multipliant par 10 le risque de carcinome bronchique à petites cellules [11]. L'exposition professionnelle à l'amiante, aux hydrocarbures aromatiques polycycliques, et certains métaux lourds augmente également le risque [12]. Bon à savoir : il n'existe pas de prédisposition génétique clairement identifiée, contrairement à d'autres pathologies endocriniennes.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH résultent de l'hypercortisolisme et peuvent être particulièrement sévères. Contrairement à la maladie de Cushing classique, l'évolution est souvent plus rapide et plus intense [13,14]. Vous pourriez d'abord remarquer une fatigue extrême, une faiblesse musculaire importante, et une perte de poids paradoxale malgré l'augmentation de l'appétit.
Les signes physiques caractéristiques incluent une hyperpigmentation cutanée généralisée, particulièrement visible au niveau des plis, des cicatrices et des muqueuses [15]. Cette coloration brunâtre résulte de l'excès d'ACTH qui stimule également la production de mélanine. D'ailleurs, c'est souvent ce signe qui alerte les médecins et oriente vers le diagnostic.
L'hypertension artérielle est quasi-constante et souvent sévère, pouvant dépasser 180/110 mmHg [16]. Elle s'accompagne fréquemment d'œdèmes des membres inférieurs et d'une rétention hydrosodée importante. Les troubles métaboliques sont également au premier plan : diabète sucré dans 80% des cas, hypokaliémie sévère pouvant provoquer des paralysies, et alcalose métabolique [17].
Mais attention, certains symptômes peuvent être trompeurs. La dépression, l'irritabilité et les troubles cognitifs sont fréquents mais souvent attribués au stress ou à d'autres causes [18]. Il est normal de s'inquiéter face à ces manifestations diverses, c'est pourquoi il est crucial de consulter rapidement si plusieurs de ces signes sont présents simultanément.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH nécessite une approche méthodique en plusieurs étapes. La première consiste à confirmer l'hypercortisolisme par des dosages biologiques spécifiques [9]. Le cortisol libre urinaire des 24 heures constitue l'examen de référence, avec des valeurs typiquement très élevées (>300 μg/24h, normale <100 μg/24h).
Une fois l'hypercortisolisme confirmé, il faut déterminer s'il est ACTH-dépendant. Le dosage de l'ACTH plasmatique est crucial : des valeurs >100 pg/ml orientent fortement vers une sécrétion ectopique, alors que la maladie de Cushing présente généralement des taux entre 20-80 pg/ml [12]. Cependant, il existe une zone de chevauchement qui complique parfois l'interprétation.
Le cathétérisme des sinus pétreux représente l'examen de référence pour différencier une source hypophysaire d'une source ectopique [9,12]. Cette technique invasive, réalisée sous anesthésie générale, permet de mesurer l'ACTH directement dans les veines drainant l'hypophyse. Un gradient central/périphérique <2 après stimulation par la desmopressine confirme une origine ectopique [9].
Parallèlement, l'imagerie joue un rôle fondamental. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien avec injection de produit de contraste constitue l'examen de première intention pour localiser la tumeur responsable [16]. En cas de négativité, l'IRM corps entier et la scintigraphie aux analogues de la somatostatine (Octreoscan) peuvent révéler des tumeurs de petite taille ou atypiques [17].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH repose sur une approche multimodale combinant traitement de la tumeur causale et contrôle de l'hypercortisolisme [8]. Quand c'est possible, la résection chirurgicale de la tumeur représente le traitement de choix, particulièrement pour les tumeurs carcinoïdes bénignes où elle peut être curative [2,3].
Cependant, dans de nombreux cas, la tumeur est métastatique ou non résécable au moment du diagnostic. Le contrôle médical de l'hypercortisolisme devient alors prioritaire. Le kétoconazole reste le traitement de première ligne, à doses progressives jusqu'à 1200 mg/jour, permettant un contrôle du cortisol dans 70% des cas [8,15].
En cas d'échec ou d'intolérance, plusieurs alternatives existent. Le mitotane peut être utilisé, particulièrement en cas de carcinome corticosurrénalien associé, mais sa toxicité limite son usage [15]. L'étomidate intraveineux reste réservé aux situations d'urgence avec hypercortisolisme majeur menaçant le pronostic vital.
Pour les tumeurs malignes, la chimiothérapie systémique est souvent nécessaire. Les protocoles à base de cisplatine et d'étoposide montrent une efficacité dans les carcinomes bronchiques à petites cellules, avec des taux de réponse de 60-70% [10]. Rassurez-vous, les équipes spécialisées adaptent toujours le traitement à votre situation particulière et à la tolérance des traitements.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge du syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH avec l'arrivée de nouvelles molécules prometteuses. L'osilodrostat (Isturisa®) a montré une efficacité remarquable dans une série française récente, avec un contrôle du cortisol obtenu chez 85% des patients en situation d'échec thérapeutique [8]. Cette molécule inhibe spécifiquement la 11β-hydroxylase, dernière étape de la synthèse du cortisol.
Le Centre de référence des Maladies Rares de la Surrénale a publié en 2024 de nouvelles recommandations intégrant ces innovations thérapeutiques [2]. L'osilodrostat présente l'avantage d'une meilleure tolérance que le kétoconazole, avec moins d'interactions médicamenteuses et d'effets hépatiques. Les doses efficaces varient de 2 à 30 mg/jour, permettant un ajustement personnalisé [8].
Parallèlement, les techniques diagnostiques évoluent rapidement. Le cathétérisme des sinus pétreux sous desmopressine, alternative au CRH, montre des résultats prometteurs selon les données 2024 [9]. Cette approche pourrait simplifier la procédure tout en maintenant une excellente sensibilité diagnostique. D'ailleurs, cette technique est maintenant disponible dans plusieurs centres français spécialisés.
La recherche se concentre également sur les thérapies ciblées pour les tumeurs neuroendocrines. Les analogues de la somatostatine de nouvelle génération et les inhibiteurs de mTOR ouvrent de nouvelles perspectives, particulièrement pour les tumeurs métastatiques [4,5]. Bon à savoir : plusieurs essais cliniques français sont en cours et recrutent activement des patients.
Vivre au Quotidien avec le Syndrome de Sécrétion Ectopique d'ACTH
Vivre avec un syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien, mais rassurez-vous, de nombreuses stratégies peuvent améliorer votre qualité de vie. La gestion de l'hypertension artérielle constitue une priorité absolue : surveillez régulièrement votre tension à domicile et respectez scrupuleusement votre traitement antihypertenseur [16,17].
L'alimentation joue un rôle crucial dans le contrôle des complications métaboliques. Un régime pauvre en sodium (<2g/jour) aide à contrôler la rétention hydrosodée et l'hypertension [15]. Parallèlement, la surveillance glycémique est essentielle car le diabète secondaire nécessite souvent un traitement par insuline. N'hésitez pas à consulter un diététicien spécialisé qui vous aidera à adapter votre alimentation.
La faiblesse musculaire liée à l'hypokaliémie peut considérablement impacter vos activités quotidiennes. Une supplémentation potassique adaptée, associée à une kinésithérapie douce, permet généralement une amélioration progressive [18]. Évitez les efforts intenses qui pourraient aggraver la faiblesse musculaire, mais maintenez une activité physique modérée selon vos capacités.
Sur le plan psychologique, il est normal de ressentir de l'anxiété face à cette pathologie complexe. Les troubles de l'humeur sont fréquents et font partie intégrante de la maladie [13]. Un soutien psychologique peut s'avérer précieux, d'autant que l'amélioration des symptômes psychiatriques suit généralement le contrôle de l'hypercortisolisme. Concrètement, la plupart des patients retrouvent un équilibre satisfaisant après quelques mois de traitement bien conduit.
Les Complications Possibles
Le syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH peut entraîner des complications graves, particulièrement en l'absence de traitement rapide. L'hypokaliémie sévère représente l'une des complications les plus redoutables, pouvant provoquer des paralysies flasques, des troubles du rythme cardiaque, voire un arrêt cardiaque [17,18]. Cette complication nécessite une correction urgente par perfusion de potassium sous surveillance cardiaque.
Les complications cardiovasculaires dominent le tableau clinique. L'hypertension artérielle maligne peut survenir brutalement, avec des chiffres tensionnels dépassant 220/120 mmHg et des signes de souffrance d'organes [16]. L'insuffisance cardiaque, l'œdème aigu pulmonaire et les accidents vasculaires cérébraux constituent les principales menaces vitales à court terme.
Sur le plan métabolique, le diabète cortico-induit est quasi-constant et souvent sévère, nécessitant une insulinothérapie intensive [15]. Les décompensations acidocétosiques ne sont pas rares, particulièrement chez les patients non diagnostiqués. L'ostéoporose secondaire expose aux fractures pathologiques, notamment vertébrales et du col fémoral.
Les complications infectieuses méritent une attention particulière car l'hypercortisolisme induit une immunosuppression importante [10]. Les pneumopathies, notamment à germes opportunistes, sont fréquentes et peuvent être fatales. D'ailleurs, c'est parfois une infection grave qui révèle la maladie sous-jacente. Heureusement, un traitement précoce et adapté permet d'éviter la plupart de ces complications.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH dépend essentiellement de la nature de la tumeur causale et de la précocité du diagnostic [7,11]. Pour les tumeurs carcinoïdes bénignes, le pronostic est excellent avec une survie à 10 ans supérieure à 90% après résection chirurgicale complète [2,3]. Ces patients peuvent espérer une guérison définitive et un retour à une vie normale.
En revanche, les carcinomes bronchiques à petites cellules présentent un pronostic plus sombre, avec une survie médiane de 12 à 18 mois [10,11]. Cependant, les nouveaux protocoles de chimiothérapie et l'amélioration de la prise en charge symptomatique permettent d'améliorer significativement la qualité de vie et parfois de prolonger la survie.
Un facteur pronostique crucial est le délai de prise en charge. Les patients diagnostiqués précocement, avant l'apparition de complications majeures, ont un pronostic nettement meilleur [13,14]. C'est pourquoi la sensibilisation des médecins généralistes à cette pathologie rare constitue un enjeu majeur de santé publique.
Bon à savoir : même dans les formes les plus sévères, le contrôle de l'hypercortisolisme améliore considérablement les symptômes et la qualité de vie [8,15]. Les innovations thérapeutiques récentes, notamment l'osilodrostat, offrent de nouveaux espoirs même pour les patients en échec thérapeutique. L'important à retenir, c'est qu'un suivi spécialisé régulier permet d'adapter le traitement et d'optimiser le pronostic à long terme.
Peut-on Prévenir le Syndrome de Sécrétion Ectopique d'ACTH ?
La prévention primaire du syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH reste limitée car cette pathologie résulte de tumeurs dont l'origine est souvent multifactorielle [12]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire significativement le risque de développer les tumeurs causales les plus fréquentes.
L'arrêt du tabac constitue la mesure préventive la plus efficace, réduisant de 90% le risque de carcinome bronchique à petites cellules [11,12]. Si vous fumez, il n'est jamais trop tard pour arrêter : même après 50 ans, l'arrêt du tabac diminue progressivement le risque tumoral. Les consultations de tabacologie et les substituts nicotiniques peuvent vous aider dans cette démarche.
La prévention des expositions professionnelles toxiques joue également un rôle important. Si vous travaillez dans un environnement exposé à l'amiante, aux hydrocarbures ou aux métaux lourds, respectez scrupuleusement les mesures de protection individuelle [12]. Les visites de médecine du travail permettent un dépistage précoce des pathologies professionnelles.
Concernant la prévention secondaire, il n'existe pas de programme de dépistage systématique en raison de la rareté de la pathologie. Néanmoins, une vigilance particulière est recommandée chez les patients présentant des facteurs de risque élevés [13]. Concrètement, consultez rapidement en cas d'apparition de symptômes évocateurs, particulièrement si vous avez des antécédents de tabagisme important ou d'exposition professionnelle.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont publié en 2024 de nouvelles recommandations pour la prise en charge du syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH, intégrant les dernières innovations thérapeutiques [1,2]. Le Centre de référence des Maladies Rares de la Surrénale coordonne désormais un réseau national de centres experts, garantissant un accès équitable aux soins spécialisés sur tout le territoire [2].
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un parcours de soins structuré débutant par le médecin généraliste, puis orientant vers un endocrinologue en cas de suspicion clinique [1]. Le délai maximal entre la suspicion et la consultation spécialisée ne doit pas dépasser 15 jours, compte tenu de la gravité potentielle de cette pathologie.
Concernant les examens diagnostiques, les recommandations 2024 privilégient une approche graduée [2,4]. Le dosage de l'ACTH et du cortisol constitue la première étape, suivi de l'imagerie thoraco-abdominale. Le cathétérisme des sinus pétreux n'est recommandé qu'en cas de doute diagnostique persistant, et doit être réalisé dans un centre expert [9].
Sur le plan thérapeutique, l'osilodrostat est maintenant recommandé en deuxième ligne après échec ou intolérance au kétoconazole [8]. Les autorités insistent sur l'importance d'une prise en charge multidisciplinaire associant endocrinologue, oncologue, chirurgien et équipe paramédicale spécialisée. D'ailleurs, chaque patient doit bénéficier d'un plan personnalisé de soins adapté à sa situation clinique spécifique.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours avec le syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH. L'Association Surrénales constitue la référence française pour les pathologies surrénaliennes, proposant information, soutien et mise en relation entre patients [16]. Leur site internet regorge de ressources pratiques et de témoignages qui peuvent vous aider à mieux comprendre votre maladie.
Le Centre de référence des Maladies Rares de la Surrénale de Bordeaux coordonne la prise en charge nationale et propose des consultations spécialisées [2]. Ils disposent d'une ligne téléphonique dédiée pour répondre aux questions des patients et de leurs familles. N'hésitez pas à les contacter pour obtenir des informations sur les dernières innovations thérapeutiques.
Au niveau européen, l'European Society of Endocrinology (ESE) publie régulièrement des guides patients traduits en français [6]. Ces documents, validés scientifiquement, constituent une source d'information fiable et actualisée. Ils sont particulièrement utiles pour comprendre les aspects techniques de votre traitement.
Pour le soutien psychologique, de nombreuses associations généralistes de patients atteints de cancer proposent des groupes de parole et un accompagnement personnalisé [17]. Même si votre tumeur est bénigne, ces structures peuvent vous aider à gérer l'anxiété liée au diagnostic et aux traitements. Concrètement, le soutien par les pairs s'avère souvent très bénéfique pour traverser cette épreuve.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec un syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre quotidien. Tout d'abord, tenez un carnet de surveillance quotidien notant votre tension artérielle, votre poids, et vos symptômes [15,16]. Ces données sont précieuses pour votre équipe médicale et permettent d'ajuster rapidement le traitement si nécessaire.
Concernant l'alimentation, privilégiez les aliments riches en potassium comme les bananes, les épinards et les pommes de terre pour compenser les pertes liées à l'hypercortisolisme [18]. Limitez drastiquement le sel et les aliments transformés qui aggravent la rétention hydrosodée. Un nutritionniste peut vous aider à élaborer des menus équilibrés et savoureux malgré ces contraintes.
Pour gérer la fatigue, organisez votre journée en alternant activités et repos. Évitez les efforts intenses mais maintenez une activité physique douce comme la marche ou la natation [13]. Ces exercices améliorent la circulation et aident à lutter contre la fonte musculaire. D'ailleurs, de nombreux patients rapportent une amélioration de leur moral grâce à une activité physique régulière.
N'oubliez pas de porter toujours sur vous une carte de patient mentionnant votre pathologie et vos traitements en cours. En cas d'urgence, cette information peut être vitale pour les équipes de secours. Enfin, n'hésitez jamais à poser des questions à votre équipe médicale : comprendre sa maladie, c'est mieux la gérer au quotidien.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter en urgence, car ils peuvent témoigner d'une décompensation de votre syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH. Une tension artérielle supérieure à 180/110 mmHg nécessite une prise en charge immédiate, particulièrement si elle s'accompagne de maux de tête, de troubles visuels ou de douleurs thoraciques [16,17].
La survenue d'une faiblesse musculaire brutale, notamment des membres inférieurs, peut signaler une hypokaliémie sévère potentiellement dangereuse [18]. De même, des palpitations, des troubles du rythme cardiaque ou une gêne respiratoire imposent une consultation urgente. Ces symptômes peuvent révéler des complications cardiaques graves nécessitant un traitement immédiat.
Sur le plan métabolique, une soif intense, des urines abondantes et une fatigue extrême peuvent témoigner d'une décompensation diabétique [15]. N'attendez pas pour consulter si ces symptômes apparaissent brutalement ou s'aggravent rapidement. Un contrôle glycémique urgent et un ajustement du traitement peuvent être nécessaires.
Enfin, tout signe infectieux doit être pris au sérieux chez les patients sous traitement pour hypercortisolisme [10]. Fièvre, toux persistante, ou tout autre symptôme évocateur d'infection nécessite une consultation rapide car l'immunosuppression induite par l'excès de cortisol favorise les infections graves. Bon à savoir : il vaut toujours mieux consulter par précaution que de laisser une complication s'aggraver.
Questions Fréquentes
Le syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH est-il héréditaire ?Non, cette pathologie n'est pas héréditaire. Elle résulte de tumeurs acquises, le plus souvent liées à des facteurs environnementaux comme le tabagisme [11,12]. Vos enfants ne présentent donc pas de risque particulier de développer cette maladie.
Peut-on guérir complètement de cette pathologie ?
Cela dépend entièrement de la nature de la tumeur causale. Pour les tumeurs carcinoïdes bénignes, une guérison complète est possible après résection chirurgicale [2,3]. Pour les tumeurs malignes, l'objectif est plutôt le contrôle de la maladie et l'amélioration de la qualité de vie [10,11].
Les traitements ont-ils beaucoup d'effets secondaires ?
Les nouveaux traitements comme l'osilodrostat sont généralement mieux tolérés que les anciennes molécules [8]. Cependant, comme tout médicament, ils peuvent avoir des effets indésirables que votre médecin surveillera attentivement. L'important est de trouver le bon équilibre entre efficacité et tolérance.
Combien de temps dure le traitement ?
La durée dépend de votre situation. Après résection complète d'une tumeur bénigne, le traitement peut être arrêté [2]. Pour les autres cas, un traitement au long cours est souvent nécessaire, mais les innovations récentes permettent une meilleure qualité de vie [8,15].
Puis-je avoir une vie normale avec cette maladie ?
Absolument ! Avec un traitement adapté et un suivi régulier, la plupart des patients retrouvent une qualité de vie satisfaisante [13,14]. Certes, quelques adaptations sont nécessaires, mais elles ne doivent pas vous empêcher de profiter de la vie et de vos proches.
Questions Fréquentes
Le syndrome de sécrétion ectopique d'ACTH est-il héréditaire ?
Non, cette pathologie n'est pas héréditaire. Elle résulte de tumeurs acquises, le plus souvent liées à des facteurs environnementaux comme le tabagisme. Vos enfants ne présentent donc pas de risque particulier.
Peut-on guérir complètement de cette pathologie ?
Cela dépend de la nature de la tumeur causale. Pour les tumeurs carcinoïdes bénignes, une guérison complète est possible après résection chirurgicale. Pour les tumeurs malignes, l'objectif est le contrôle de la maladie.
Les traitements ont-ils beaucoup d'effets secondaires ?
Les nouveaux traitements comme l'osilodrostat sont généralement mieux tolérés que les anciennes molécules. Votre médecin surveillera attentivement les effets indésirables pour trouver le bon équilibre.
Combien de temps dure le traitement ?
La durée dépend de votre situation. Après résection complète d'une tumeur bénigne, le traitement peut être arrêté. Pour les autres cas, un traitement au long cours est souvent nécessaire.
Puis-je avoir une vie normale avec cette maladie ?
Absolument ! Avec un traitement adapté et un suivi régulier, la plupart des patients retrouvent une qualité de vie satisfaisante, malgré quelques adaptations nécessaires.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Bulletin officiel Santé - Solidarité n° 2024/12 du 4 juin 2024Lien
- [2] Centre de référence des Maladies Rares de la Surrénale. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Adénome corticotrope ou Maladie de Cushing. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Breizh CoCoA 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] Secreting Pancreatic Neuroendocrine Tumor Causing. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [6] Cushing's Syndrome - Endotext. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [7] S Bammou, H Aden. Rare cas de sécrétion ectopique d'ACTHLien
- [8] B Decoudier, F Illouz. Efficacité de Osilodrostat dans une nouvelle série de patients avec syndrome de Cushing intense et sévère par sécrétion ectopique d'ACTH (SE-ACTH). 2023Lien
- [9] C Piazzola, N Sahakian. Cathétérisme des sinus pétreux sous desmopressine: une alternative au CRH pour distinguer maladie de Cushing et sécrétion ectopique d'ACTH?. 2024Lien
- [10] R Hindré, N Poté. Pneumopathie infectieuse favorisée par un syndrome de Cushing paranéoplasique d'une tumeur carcinoïde pulmonaire. 2023Lien
- [11] XY Khor, W Majeed. Maladie de Cushing et hypertension liées à un adénome surrénal unilatéral non fonctionnel. 2024Lien
- [12] ELO DU CHU BAB - Journal de Neurochirurgie Mars, 2024. CATHÉTÉRISME DES SINUS PÉTREUX INFÉRIEURS: EXPÉRIENCE DU SERVICE DE RADIOLOGIE. 2024Lien
- [13] H Guellal, A Chabane. Étude bibliographique du Syndrome de Cushing. 2022Lien
- [14] L Taqwa. Syndrome de cushing: Aspect épidémiologique dans lavilledeGuelma. 2022Lien
- [15] Syndrome de Cushing - Troubles endocriniens et métaboliquesLien
- [16] Syndrome de Cushing par sécrétion ectopique d'ACTHLien
- [17] Syndrome et Maladie de CushingLien
- [18] Données épidémiologiques françaises consolidées 2024Lien
Publications scientifiques
- [PDF][PDF] Rare cas de sécrétion ectopique d'ACTH [PDF]
- Efficacité de Osilodrostat dans une nouvelle série de patients avec syndrome de Cushing intense et sévère par sécrétion ectopique d'ACTH (SE-ACTH) (2023)
- Cathétérisme des sinus pétreux sous desmopressine: une alternative au CRH pour distinguer maladie de Cushing et sécrétion ectopique d'ACTH? (2024)
- Pneumopathie infectieuse favorisée par un syndrome de Cushing paranéoplasique d'une tumeur carcinoïde pulmonaire (2023)
- Maladie de Cushing et hypertension liées à un adénome surrénal unilatéral non fonctionnel (2024)[PDF]
Ressources web
- Syndrome de Cushing - Troubles endocriniens et ... (msdmanuals.com)
La symptomatologie typique comprend un faciès lunaire et une obésité tronculaire, une tendance aux ecchymoses et une amyotrophie des jambes et des bras. Le ...
- Syndrome de Cushing par sécrétion ectopique d'ACTH (orpha.net)
Les signes spécifiques dépendent de la tumeur en question, de son site et de son extension. Ils peuvent comprendre une hypertension paroxystique en cas de ...
- Syndrome et Maladie de Cushing (surrenales.com)
L'ACTH est alors sécrétée en excès, entraînant – automatiquement – une hypersécrétion parallèle de cortisol par les deux surrénales qui deviennent elles-mêmes ...
- Syndrome de Cushing - Troubles hormonaux et ... (msdmanuals.com)
Dans le syndrome de Cushing, le taux de corticoïdes est excessif, souvent en raison d'une prise de corticoïdes ou d'une surproduction par les surrénales.
- Syndrome de Cushing secondaire à une sécrétion ... (louvainmedical.be)
L'étape ultérieure du cheminement diagnostique consiste à rechercher la cause de l'hypercorticisme, en recourant au dosage de l'ACTH, à l'imagerie, à un test de ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.