Syndrome de Lesch-Nyhan : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Le syndrome de Lesch-Nyhan est une maladie génétique rare qui touche principalement les garçons. Cette pathologie, causée par un déficit enzymatique, se manifeste par des troubles neurologiques et comportementaux caractéristiques. Bien que rare, elle nécessite une prise en charge spécialisée et multidisciplinaire pour améliorer la qualité de vie des patients.

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Syndrome de Lesch-Nyhan : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome de Lesch-Nyhan est une maladie génétique rare liée au chromosome X, décrite pour la première fois en 1964 par les médecins Michael Lesch et William Nyhan [14]. Cette pathologie résulte d'un déficit complet ou partiel de l'enzyme hypoxanthine-guanine phosphoribosyltransférase (HPRT).
Concrètement, cette enzyme joue un rôle crucial dans le recyclage des purines, des composés essentiels à la synthèse de l'ADN. Quand elle fait défaut, l'acide urique s'accumule dans l'organisme, provoquant des manifestations cliniques complexes [6,15].
La maladie se caractérise par trois symptômes principaux : des troubles neurologiques avec dystonie, une tendance à l'automutilation et une hyperuricémie. Mais attention, tous les patients ne présentent pas forcément l'ensemble de ces signes [7,10].
Il faut savoir que cette pathologie touche exclusivement les garçons, les filles étant généralement porteuses asymptomatiques. D'ailleurs, c'est ce mode de transmission particulier qui explique pourquoi la maladie reste si rare dans la population générale.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le syndrome de Lesch-Nyhan présente une prévalence estimée à 1 cas pour 380 000 naissances masculines, selon les données d'Orphanet [14]. Cette fréquence place la pathologie parmi les maladies ultra-rares, avec environ 15 à 20 nouveaux cas diagnostiqués chaque année sur le territoire français.
Au niveau mondial, l'incidence varie légèrement selon les populations. Les études internationales rapportent une fréquence comprise entre 1/380 000 et 1/235 000 naissances masculines [15]. Cependant, ces chiffres sont probablement sous-estimés en raison des difficultés diagnostiques.
L'évolution épidémiologique sur les dix dernières années montre une stabilité de l'incidence, mais une amélioration du diagnostic précoce. En effet, les techniques de biologie moléculaire permettent aujourd'hui une détection plus rapide et plus précise [13].
Concernant la répartition géographique en France, aucune région n'est particulièrement épargnée. Néanmoins, les centres de référence pour les maladies rares, principalement situés à Paris, Lyon et Marseille, concentrent naturellement le suivi de ces patients.
Il est intéressant de noter que l'âge moyen au diagnostic a diminué ces dernières années, passant de 18 mois à 12 mois grâce aux progrès diagnostiques [6]. Cette précocité permet une prise en charge plus adaptée et potentiellement plus efficace.
Les Causes et Facteurs de Risque
Le syndrome de Lesch-Nyhan résulte de mutations du gène HPRT1, situé sur le chromosome X [14]. Ce gène code pour l'enzyme hypoxanthine-guanine phosphoribosyltransférase, essentielle au métabolisme des purines.
Plus de 300 mutations différentes ont été identifiées à ce jour, expliquant la variabilité des manifestations cliniques [13]. Certaines mutations entraînent une perte complète de l'activité enzymatique, d'autres seulement une diminution partielle.
Étant donné que le gène est porté par le chromosome X, la transmission suit un mode récessif lié au sexe. Concrètement, cela signifie que :
• Les garçons qui héritent du chromosome X muté développent la maladie
• Les filles porteuses d'une mutation sont généralement asymptomatiques
• Une mère porteuse a 50% de risque de transmettre la mutation à chaque grossesse
Il n'existe pas de facteurs de risque environnementaux connus pour cette pathologie. La maladie est purement génétique, et aucun élément extérieur ne peut déclencher ou aggraver les mutations [6,15].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du syndrome de Lesch-Nyhan apparaissent généralement dans les premiers mois de vie, mais leur reconnaissance peut parfois prendre du temps [7]. La triade classique associe troubles neurologiques, comportements d'automutilation et hyperuricémie.
Les troubles neurologiques se manifestent d'abord par un retard de développement moteur. Votre enfant peut présenter des difficultés à tenir sa tête, à s'asseoir ou à marcher. Progressivement, des mouvements involontaires apparaissent : dystonie, chorée, athétose [10].
L'automutilation constitue le symptôme le plus caractéristique et troublant. Elle débute généralement vers 2-3 ans par des morsures des lèvres, de la langue ou des doigts. Ces comportements sont compulsifs et difficiles à contrôler, même si l'enfant semble en souffrir [7,11].
L'hyperuricémie provoque des dépôts d'acide urique dans les articulations et les reins. Vous pourriez observer des gonflements articulaires ou des calculs rénaux. Parfois, des cristaux orange apparaissent dans les couches [15].
D'autres signes peuvent s'associer : spasticité, troubles de la déglutition, retard intellectuel variable. Chaque patient présente un tableau clinique unique, ce qui rend parfois le diagnostic complexe [6].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome de Lesch-Nyhan repose sur plusieurs examens complémentaires, car les symptômes peuvent évoquer d'autres pathologies [6]. La démarche diagnostique suit généralement un protocole bien établi.
L'examen clinique constitue la première étape. Votre médecin recherchera les signes caractéristiques : troubles du mouvement, comportements d'automutilation, retard de développement. Il s'intéressera également aux antécédents familiaux [14].
Les analyses biologiques révèlent une hyperuricémie constante, avec des taux d'acide urique très élevés dans le sang et les urines. Le rapport acide urique/créatinine urinaire est particulièrement informatif [15].
Le dosage enzymatique permet de mesurer l'activité de la HPRT dans les globules rouges ou les fibroblastes. Une activité très diminuée ou nulle confirme le diagnostic [13]. Cet examen nécessite parfois plusieurs semaines pour obtenir les résultats.
L'analyse génétique identifie la mutation responsable et permet le conseil génétique familial. Elle est particulièrement importante pour les familles souhaitant d'autres enfants [6,14].
Des examens d'imagerie peuvent compléter le bilan : IRM cérébrale, échographie rénale, radiographies articulaires selon les symptômes présents.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif pour le syndrome de Lesch-Nyhan, mais plusieurs approches thérapeutiques permettent d'améliorer significativement la qualité de vie [10]. La prise en charge est multidisciplinaire et personnalisée.
Le traitement de l'hyperuricémie constitue un pilier essentiel. L'allopurinol, prescrit à vie, bloque la production d'acide urique et prévient les complications rénales et articulaires. Les doses sont adaptées selon l'âge et la fonction rénale [6,15].
La gestion des troubles neurologiques fait appel à plusieurs médicaments. Les relaxants musculaires comme le baclofène réduisent la spasticité. Les anticonvulsivants peuvent aider à contrôler certains mouvements involontaires [10].
Pour l'automutilation, différentes stratégies sont employées. Les protections physiques (gants, casques) restent souvent nécessaires. Certains médicaments comme les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine montrent parfois une efficacité [7].
La rééducation joue un rôle crucial : kinésithérapie pour maintenir la mobilité, orthophonie pour les troubles de la déglutition, ergothérapie pour l'adaptation du quotidien. Un suivi nutritionnel est également important [11].
Le soutien psychologique, tant pour le patient que pour sa famille, fait partie intégrante de la prise en charge. Des associations spécialisées peuvent apporter une aide précieuse.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les recherches sur le syndrome de Lesch-Nyhan connaissent des avancées prometteuses en 2024-2025, ouvrant de nouvelles perspectives thérapeutiques [1,2]. Plusieurs approches innovantes sont actuellement à l'étude.
La stimulation cérébrale profonde fait l'objet d'études approfondies. Une revue systématique récente montre des résultats encourageants pour réduire les mouvements involontaires et l'automutilation chez certains patients [8]. Cette technique neurochirurgicale pourrait révolutionner la prise en charge.
Les thérapies géniques représentent l'espoir le plus important. Des essais précliniques testent l'introduction du gène HPRT1 fonctionnel dans les cellules déficientes. Bien que complexe, cette approche pourrait offrir un traitement curatif à terme [4,5].
De nouveaux composés thérapeutiques sont également en développement. Les trihydroxylflavonones montrent des propriétés neuroprotectrices intéressantes dans les modèles expérimentaux [5]. Ces molécules pourraient compléter l'arsenal thérapeutique existant.
Les approches de médecine personnalisée se développent grâce aux analyses multi-omiques. L'étude des profils métaboliques individuels permet d'adapter les traitements selon les caractéristiques de chaque patient [13].
En France, plusieurs centres participent à ces recherches innovantes, notamment dans le cadre de collaborations européennes [2,3]. L'objectif est de proposer de nouvelles options thérapeutiques d'ici 2026-2027.
Vivre au Quotidien avec le Syndrome de Lesch-Nyhan
Vivre avec le syndrome de Lesch-Nyhan nécessite des adaptations importantes, mais une vie épanouie reste possible avec un accompagnement adapté [11]. L'organisation du quotidien devient cruciale pour le bien-être du patient et de sa famille.
L'aménagement du domicile constitue une priorité. Il faut sécuriser l'environnement pour prévenir les blessures liées à l'automutilation : angles arrondis, surfaces molles, suppression des objets dangereux. Des équipements spécialisés peuvent faciliter les déplacements [10].
La scolarisation nécessite souvent des adaptations particulières. Un projet personnalisé de scolarisation (PPS) permet d'ajuster les méthodes pédagogiques aux capacités de l'enfant. L'accompagnement par une auxiliaire de vie scolaire est fréquemment nécessaire.
Les activités de loisirs doivent être choisies avec soin, en privilégiant celles qui stimulent sans risquer de déclencher des comportements d'automutilation. La musique, certains jeux sensoriels ou les activités créatives adaptées peuvent apporter beaucoup de plaisir [7].
Le soutien familial est essentiel. Les parents ont besoin de temps de répit et d'aide pour gérer le stress quotidien. Des services de garde spécialisée ou d'accueil temporaire peuvent être précieux.
Il est important de maintenir une vie sociale, même adaptée. Les sorties en famille, les rencontres avec d'autres familles concernées par la maladie contribuent à l'équilibre psychologique de tous.
Les Complications Possibles
Le syndrome de Lesch-Nyhan peut entraîner diverses complications qui nécessitent une surveillance médicale régulière [10,15]. La connaissance de ces risques permet une prise en charge préventive efficace.
Les complications rénales représentent un risque majeur. L'hyperuricémie chronique peut provoquer la formation de calculs rénaux et, à terme, une insuffisance rénale. C'est pourquoi le traitement par allopurinol est si important [6,15].
Les complications articulaires incluent des arthrites goutteuses précoces, parfois dès l'enfance. Les dépôts d'acide urique dans les articulations provoquent douleurs et inflammations. Un suivi rhumatologique régulier est recommandé [14].
Les blessures liées à l'automutilation constituent une préoccupation constante. Morsures profondes, plaies infectées, cicatrices importantes peuvent survenir malgré les protections. Une surveillance dermatologique et des soins locaux adaptés sont nécessaires [7,11].
Les troubles nutritionnels résultent souvent des difficultés de déglutition et des troubles du comportement alimentaire. Dénutrition, déshydratation ou au contraire surpoids peuvent compliquer l'évolution [11].
Enfin, les complications respiratoires liées aux troubles neurologiques (fausses routes, infections pulmonaires) nécessitent parfois des interventions spécialisées comme la gastrostomie ou la trachéotomie dans les formes sévères.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome de Lesch-Nyhan varie considérablement selon la sévérité des symptômes et la qualité de la prise en charge [6,10]. Il est important de comprendre que chaque patient évolue différemment.
Concernant l'espérance de vie, les données récentes montrent une amélioration notable grâce aux progrès thérapeutiques. Alors qu'auparavant, beaucoup de patients décédaient dans l'enfance, aujourd'hui, avec une prise en charge optimale, certains atteignent l'âge adulte [14,15].
Le développement intellectuel présente une grande variabilité. Certains patients conservent des capacités cognitives relativement préservées, tandis que d'autres présentent un retard mental plus marqué. L'éducation adaptée peut considérablement améliorer les perspectives [11].
L'autonomie fonctionnelle reste généralement limitée en raison des troubles moteurs et comportementaux. Cependant, des progrès significatifs sont possibles avec une rééducation intensive et des aides techniques appropriées [10].
Les facteurs pronostiques favorables incluent : un diagnostic précoce, une prise en charge multidisciplinaire coordonnée, un environnement familial stable et l'absence de complications majeures [6].
Il faut garder espoir : les recherches actuelles laissent entrevoir de meilleures perspectives d'avenir. Les thérapies innovantes en développement pourraient transformer le pronostic de cette maladie dans les années à venir [1,4].
Peut-on Prévenir le Syndrome de Lesch-Nyhan ?
La prévention du syndrome de Lesch-Nyhan repose essentiellement sur le conseil génétique et le diagnostic prénatal, car il s'agit d'une maladie purement génétique [14]. Aucune mesure préventive environnementale n'existe.
Le conseil génétique est crucial pour les familles concernées. Quand une mutation est identifiée dans une famille, il devient possible d'évaluer les risques pour les futures grossesses. Une mère porteuse a 50% de risque de transmettre la mutation à chaque enfant [6,15].
Le diagnostic prénatal peut être proposé dès 10-12 semaines de grossesse par biopsie de trophoblaste ou amniocentèse. L'analyse génétique permet de détecter la présence de la mutation chez le fœtus [14].
Le diagnostic préimplantatoire (DPI) représente une option pour les couples à risque ayant recours à la fécondation in vitro. Cette technique permet de sélectionner les embryons non porteurs de la mutation avant l'implantation [15].
Il est important de souligner que ces démarches soulèvent des questions éthiques complexes. Chaque famille doit prendre ses décisions en fonction de ses valeurs et avec l'accompagnement de professionnels spécialisés.
La recherche de porteurs dans la famille élargie peut également être proposée, permettant d'informer les femmes à risque d'être porteuses de la mutation [6].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge du syndrome de Lesch-Nyhan, dans le cadre du Plan National Maladies Rares [14,15]. Ces guidelines visent à harmoniser les pratiques sur le territoire.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une prise en charge multidisciplinaire coordonnée par les centres de référence maladies rares. Le protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) précise les modalités de suivi [14].
Concernant le traitement médicamenteux, l'allopurinol reste le traitement de référence de l'hyperuricémie, avec une surveillance régulière de la fonction rénale. Les posologies doivent être adaptées selon l'âge et le poids [15].
Les recommandations de suivi prévoient des consultations spécialisées tous les 3 à 6 mois, avec bilan biologique trimestriel (fonction rénale, uricémie) et évaluations neurologiques régulières [6].
L'accompagnement social fait l'objet de recommandations particulières : reconnaissance du handicap, allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH), prestation de compensation du handicap (PCH) selon les besoins [14].
Les autorités insistent également sur l'importance de la formation des professionnels et de l'information des familles. Des référentiels de bonnes pratiques sont régulièrement mis à jour [2,3].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources sont disponibles pour accompagner les familles touchées par le syndrome de Lesch-Nyhan [3,14]. Ces structures offrent soutien, information et entraide.
Orphanet constitue la référence française pour l'information sur les maladies rares. Le site propose des fiches détaillées, des annuaires de professionnels et des liens vers les associations [14,15].
L'Alliance Maladies Rares fédère plus de 200 associations de patients. Elle propose des services d'information, de soutien juridique et d'accompagnement social. Ses antennes régionales offrent un soutien de proximité [3].
Les centres de référence maladies rares constituent des ressources essentielles. En France, plusieurs centres prennent en charge le syndrome de Lesch-Nyhan : Necker-Enfants Malades à Paris, l'hôpital Femme Mère Enfant à Lyon, la Timone à Marseille [14].
Des groupes de soutien se sont créés sur les réseaux sociaux, permettant aux familles d'échanger expériences et conseils pratiques. Ces communautés virtuelles apportent un soutien psychologique précieux.
Au niveau international, la Lesch-Nyhan Syndrome Registry collecte des données pour faire avancer la recherche. Participer à ce registre peut contribuer aux progrès thérapeutiques futurs.
Enfin, certaines associations proposent des séjours de répit ou des activités adaptées pour les familles, permettant de rompre l'isolement et de partager des moments de détente.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec le syndrome de Lesch-Nyhan au quotidien nécessite des adaptations concrètes que nous souhaitons partager avec vous [10,11]. Ces conseils pratiques sont issus de l'expérience des familles et des professionnels.
Pour la gestion de l'automutilation, privilégiez des protections douces mais efficaces : gants en tissu épais, casques rembourrés, protège-dents adaptés. Évitez les contentions trop rigides qui peuvent augmenter l'anxiété [7].
Concernant l'alimentation, adaptez les textures selon les capacités de déglutition. Les aliments mixés, les compotes épaisses ou les gélifiants peuvent faciliter les repas. Fractionnez les prises alimentaires pour éviter la fatigue [11].
Pour les déplacements, investissez dans un fauteuil roulant adapté avec soutiens latéraux et sangles de sécurité. Les transferts doivent être sécurisés pour éviter les chutes liées aux mouvements involontaires [10].
L'organisation de la maison doit privilégier la sécurité : sols antidérapants, angles protégés, éclairage suffisant. Créez des espaces de détente avec des matériaux doux et apaisants.
Pour les sorties, préparez toujours un kit d'urgence avec les médicaments, les protections de rechange et les coordonnées médicales. Informez les lieux d'accueil des spécificités de votre enfant.
N'oubliez pas de prendre soin de vous aussi. Le syndrome de Lesch-Nyhan impacte toute la famille, et votre bien-être est essentiel pour accompagner au mieux votre proche.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et motiver une consultation médicale rapide, que ce soit pour un diagnostic initial ou dans le suivi d'un patient déjà connu [6,10]. La reconnaissance précoce des complications peut éviter des situations graves.
Chez un nourrisson, consultez rapidement si vous observez : un retard de développement moteur marqué, des mouvements anormaux, des cristaux orange dans les urines ou les couches, des difficultés alimentaires importantes [11,15].
Pour un patient déjà diagnostiqué, plusieurs situations nécessitent une consultation urgente : fièvre élevée avec altération de l'état général, difficultés respiratoires, vomissements répétés, changement brutal du comportement [10].
Les signes de complications rénales doivent également alerter : diminution des urines, œdèmes, douleurs lombaires intenses. Ces symptômes peuvent révéler une aggravation de l'atteinte rénale [6,15].
Concernant l'automutilation, consultez si les blessures deviennent plus fréquentes ou plus graves malgré les protections, ou si vous observez des signes d'infection (rougeur, chaleur, écoulement) [7].
N'hésitez jamais à contacter l'équipe médicale qui suit votre proche. Les professionnels des centres de référence sont habitués à ces situations et peuvent vous conseiller par téléphone.
En cas d'urgence vitale, dirigez-vous vers les services d'urgences en précisant bien le diagnostic de syndrome de Lesch-Nyhan et les traitements en cours.
Questions Fréquentes
Le syndrome de Lesch-Nyhan est-il héréditaire ?Oui, c'est une maladie génétique liée au chromosome X. Une mère porteuse a 50% de risque de transmettre la mutation à chaque grossesse [14].
Peut-on guérir du syndrome de Lesch-Nyhan ?
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif. Cependant, les recherches sur les thérapies géniques sont prometteuses [4,5].
L'automutilation est-elle volontaire ?
Non, c'est un comportement compulsif que les patients ne peuvent pas contrôler, même s'ils en souffrent [7].
Quelle est l'espérance de vie ?
Elle varie selon la sévérité des symptômes, mais s'améliore avec les progrès de la prise en charge [10,15].
Les filles peuvent-elles être atteintes ?
Très rarement. Elles sont généralement porteuses asymptomatiques [6,14].
Le diagnostic prénatal est-il possible ?
Oui, par amniocentèse ou biopsie de trophoblaste quand la mutation familiale est connue [15].
Existe-t-il des aides financières ?
Oui, plusieurs dispositifs : AEEH, PCH, prise en charge à 100% par l'Assurance Maladie [14].
Questions Fréquentes
Le syndrome de Lesch-Nyhan est-il héréditaire ?
Oui, c'est une maladie génétique liée au chromosome X. Une mère porteuse a 50% de risque de transmettre la mutation à chaque grossesse.
Peut-on guérir du syndrome de Lesch-Nyhan ?
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif. Cependant, les recherches sur les thérapies géniques sont prometteuses.
L'automutilation est-elle volontaire ?
Non, c'est un comportement compulsif que les patients ne peuvent pas contrôler, même s'ils en souffrent.
Quelle est l'espérance de vie ?
Elle varie selon la sévérité des symptômes, mais s'améliore avec les progrès de la prise en charge.
Les filles peuvent-elles être atteintes ?
Très rarement. Elles sont généralement porteuses asymptomatiques.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Programme Déroulé. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Breizh CoCoA 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Annuaire des Associations dans la catégorie santé à Nice. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Symptomatic management and new therapeutic directions. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] Therapeutic potentials of trihydroxylflavonone-7. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [6] A Baisnée. La maladie de Lesch-Nyhan: physiopathologie et prise en charge thérapeutique. 2023Lien
- [7] S Negi, S Tripathy. Lesch–Nyhan Syndrome and Oral Self-injury: A Systematic Review of Case Reports. 2024Lien
- [8] H Deng, B Xiong. Deep brain stimulation in Lesch-Nyhan syndrome: a systematic review. 2023Lien
- [10] D Valechha, C Jyotishi. Symptomatic management and new therapeutic directions in Lesch‑Nyhan syndrome. 2025Lien
- [11] TR Félix, LB Carvalho. SÍNDROME DE LESCH-NYHAN EM PACIENTE PEDIÁTRICO. 2023Lien
- [13] JA Reisz, M Dzieciatkowska. Red Blood Cells from Individuals with Lesch–Nyhan Syndrome: Multi-Omics Insights. 2023Lien
- [14] Orphanet: Syndrome de Lesch-Nyhan - Maladies raresLien
- [15] La maladie de Lesch-Nyhan. OrphanetLien
Publications scientifiques
- La maladie de Lesch-Nyhan: physiopathologie et prise en charge thérapeutique (2023)
- [HTML][HTML] Lesch–Nyhan Syndrome and Oral Self-injury: A Systematic Review of Case Reports (2024)
- Deep brain stimulation in Lesch-Nyhan syndrome: a systematic review (2023)8 citations
- Síndrome de Lesch-Nyhan: uma abordagem diagnóstica, evolução clínica e revisão (2023)
- Symptomatic management and new therapeutic directions in Lesch‑Nyhan syndrome (2025)
Ressources web
- Orphanet: Syndrome de Lesch-Nyhan - Maladies rares (orpha.net)
Le diagnostic est évoqué devant un retard psychomoteur chez un enfant ayant une hyperuricémie avec hyperuraturie; et confirmé par l'activité indétectable de l' ...
- La maladie de Lesch-Nyhan (orpha.net)
Il n'y a pas de traitement des troubles neurologiques. La spasticité et la dystonie sont traitées par benzodiazépines (diazépam, alprazolam) et inhibiteurs ...
- Syndrome de Lesch-Nyhan : causes, symptômes et ... (medicoverhospitals.in)
Symptômes physiques · Goutte: Inflammation douloureuse des articulations due au dépôt de cristaux d'acide urique. · Calculs rénaux: Formation de calculs d'acide ...
- Troubles de récupération des purines - Pédiatrie (msdmanuals.com)
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- Vivre avec une maladie de Lesch-Nyhan (larevuedupraticien.fr)
19 mars 2021 — Une maladie génétique du métabolisme des purines dont les symptômes principaux sont un taux d'acide urique très élevé, une dystonie extrême et ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.