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Spondylarthrite : Symptômes, Traitements et Guide Complet 2025

Spondylarthrite

La spondylarthrite est une maladie inflammatoire chronique qui touche principalement la colonne vertébrale et les articulations sacro-iliaques. Cette pathologie auto-immune affecte environ 0,3% de la population française, soit près de 200 000 personnes [1]. Bien que méconnue du grand public, elle représente un enjeu majeur de santé publique par son impact sur la qualité de vie des patients.

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Spondylarthrite : Définition et Vue d'Ensemble

La spondylarthrite appartient à la famille des spondyloarthropathies, un groupe de maladies inflammatoires chroniques qui partagent certaines caractéristiques communes [1,2]. Cette pathologie se caractérise par une inflammation persistante des articulations de la colonne vertébrale, particulièrement au niveau des articulations sacro-iliaques.

Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, la spondylarthrite ne se limite pas à la colonne vertébrale. Elle peut également toucher les articulations périphériques, les enthèses (zones d'insertion des tendons sur l'os), et parfois d'autres organes comme les yeux ou l'intestin [2,17].

Il existe plusieurs formes de spondylarthrite. La spondylarthrite ankylosante représente la forme la plus connue et la plus sévère, caractérisée par une tendance à l'ankylose (fusion) des vertèbres [1,11]. D'autres formes incluent les spondylarthrites associées aux maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) [14] et les formes axiales non radiographiques.

L'évolution de cette maladie est imprévisible. Certains patients connaissent une progression lente avec des symptômes modérés, tandis que d'autres développent rapidement des déformations importantes de la colonne vertébrale [2,18].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la prévalence de la spondylarthrite est estimée entre 0,2% et 0,5% de la population générale, selon les données de l'Assurance Maladie [1]. Cela représente environ 150 000 à 300 000 personnes touchées sur le territoire national. Ces chiffres placent la France dans la moyenne européenne, légèrement en dessous des pays nordiques où la prévalence peut atteindre 0,8% [1,3].

L'incidence annuelle - c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas diagnostiqués chaque année - s'élève à environ 7 à 10 cas pour 100 000 habitants [1]. Cette incidence reste relativement stable depuis une décennie, mais le nombre de diagnostics augmente grâce à une meilleure reconnaissance de la maladie par les professionnels de santé.

La répartition par sexe montre une prédominance masculine historique, avec un ratio homme/femme de 2:1 à 3:1 pour la forme ankylosante classique [1,2]. Cependant, les formes axiales non radiographiques touchent autant les femmes que les hommes, ce qui modifie progressivement cette répartition [18].

L'âge de début se situe typiquement entre 20 et 40 ans, avec un pic d'incidence autour de 26 ans [1,2]. Bon à savoir : les symptômes peuvent débuter dès l'adolescence, mais le diagnostic est souvent retardé de 6 à 8 ans en moyenne [17,18].

Les Causes et Facteurs de Risque

La spondylarthrite résulte d'une interaction complexe entre facteurs génétiques et environnementaux. Le facteur de risque le plus important est la présence de l'antigène HLA-B27, retrouvé chez 85% à 95% des patients atteints de spondylarthrite ankylosante [1,2].

Mais attention : avoir le gène HLA-B27 ne signifie pas développer automatiquement la maladie. En effet, seulement 5% à 10% des porteurs de cet antigène développeront une spondylarthrite au cours de leur vie [1]. D'autres gènes sont impliqués, notamment ERAP1, IL23R et RUNX3, qui modulent la réponse immunitaire [17].

Les facteurs environnementaux jouent également un rôle déclencheur. Les infections bactériennes, particulièrement celles impliquant Klebsiella pneumoniae ou certaines bactéries intestinales, peuvent déclencher la maladie chez des personnes génétiquement prédisposées [2,14]. Le stress physique ou psychologique intense peut aussi précipiter l'apparition des premiers symptômes.

L'hérédité familiale est significative : le risque de développer une spondylarthrite est multiplié par 10 à 20 chez les apparentés au premier degré d'un patient [1,2]. Cependant, la transmission n'est pas systématique et dépend de multiples facteurs génétiques et environnementaux.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les premiers signes de la spondylarthrite sont souvent trompeurs et peuvent être confondus avec de simples douleurs de dos. Le symptôme cardinal est la douleur lombaire inflammatoire, qui présente des caractéristiques bien particulières [2,17].

Cette douleur survient typiquement la nuit, réveillant le patient dans la seconde partie de la nuit. Elle s'accompagne d'une raideur matinale prolongée, durant plus d'une heure, qui s'améliore progressivement avec l'activité physique [2,18]. Contrairement aux douleurs mécaniques, elle ne s'aggrave pas à l'effort mais plutôt au repos.

D'autres symptômes peuvent accompagner ces douleurs rachidiennes. Les douleurs fessières alternantes, touchant tantôt une fesse, tantôt l'autre, sont très évocatrices de l'atteinte des articulations sacro-iliaques [2,17]. Certains patients développent également des douleurs au niveau du thorax, rendant la respiration profonde inconfortable.

Les manifestations extra-articulaires ne sont pas rares. L'uvéite antérieure aiguë (inflammation de l'œil) touche environ 25% des patients au cours de l'évolution de leur maladie [2,18]. Elle se manifeste par un œil rouge, douloureux, avec une vision trouble et une sensibilité à la lumière. Cette complication nécessite un traitement ophtalmologique urgent.

Chez certains patients, on observe des manifestations digestives, particulièrement lorsque la spondylarthrite est associée à une maladie inflammatoire chronique de l'intestin [14]. La fatigue chronique est également un symptôme fréquent et invalidant, souvent sous-estimé mais ayant un impact majeur sur la qualité de vie.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de spondylarthrite repose sur une combinaison d'éléments cliniques, biologiques et radiologiques. Malheureusement, le délai diagnostique reste encore trop long en France, avec une moyenne de 6 à 8 ans entre l'apparition des premiers symptômes et le diagnostic [17,18].

La première étape consiste en un examen clinique approfondi. Votre médecin recherchera les signes caractéristiques : douleur lombaire inflammatoire, limitation de la mobilité rachidienne, et éventuelles manifestations extra-articulaires [17]. Des tests de mobilité spécifiques, comme la mesure de la distance doigt-sol ou l'expansion thoracique, permettent d'évaluer le retentissement fonctionnel.

Les examens biologiques incluent systématiquement la recherche de l'antigène HLA-B27 et le dosage des marqueurs inflammatoires (CRP, VS) [2,17]. Attention : des marqueurs inflammatoires normaux n'excluent pas le diagnostic, car l'inflammation peut être localisée et ne pas se refléter dans le sang.

L'imagerie médicale joue un rôle crucial. Les radiographies standard du bassin permettent de visualiser les articulations sacro-iliaques, mais les lésions peuvent n'apparaître qu'après plusieurs années d'évolution [17]. L'IRM est devenue l'examen de référence car elle détecte l'inflammation active (œdème osseux) bien avant l'apparition des lésions structurelles visibles sur les radiographies [2,17].

Les critères de classification ASAS (Assessment of SpondyloArthritis international Society) sont utilisés pour standardiser le diagnostic. Ils distinguent les formes axiales (touchant principalement la colonne vertébrale) des formes périphériques [17,18].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge de la spondylarthrite a considérablement évolué ces dernières années, offrant de nouveaux espoirs aux patients. L'objectif principal est de contrôler l'inflammation, soulager la douleur et préserver la mobilité articulaire [2,18].

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) constituent le traitement de première ligne. Ils sont particulièrement efficaces dans la spondylarthrite, souvent plus que dans d'autres pathologies rhumatismales [2,17]. Le traitement doit être pris de façon continue, et non à la demande, pour maintenir un contrôle optimal de l'inflammation.

Lorsque les AINS ne suffisent plus, les traitements de fond entrent en jeu. Les anti-TNF alpha (infliximab, adalimumab, étanercept, golimumab, certolizumab) ont révolutionné la prise en charge depuis les années 2000 [4,18]. Ces biomédicaments bloquent spécifiquement une protéine inflammatoire clé dans la spondylarthrite.

Plus récemment, de nouvelles classes thérapeutiques ont enrichi l'arsenal thérapeutique. Les inhibiteurs d'IL-17 (sécukinumab, ixékizumab) et les inhibiteurs de JAK (tofacitinib) offrent des alternatives efficaces pour les patients ne répondant pas aux anti-TNF [4,7,8].

La kinésithérapie et l'activité physique régulière sont indispensables au traitement. Des programmes d'exercices spécifiques ont démontré leur efficacité pour maintenir la mobilité rachidienne et améliorer la qualité de vie [10]. La natation, le yoga adapté et les exercices de renforcement musculaire sont particulièrement recommandés.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque une période d'innovations majeures dans le traitement de la spondylarthrite. Les données présentées au congrès EULAR 2025 ont confirmé l'efficacité à long terme de nouvelles molécules prometteuses [7,8].

Le bimékizumab (BIMZELX®) représente l'une des avancées les plus significatives. Cet inhibiteur dual d'IL-17A et IL-17F a démontré une efficacité supérieure aux traitements existants, avec des données à trois ans montrant un contrôle durable de l'inflammation [7,8]. Les résultats montrent une amélioration significative des scores d'activité de la maladie chez 70% des patients traités.

Les thérapies personnalisées émergent également comme une approche d'avenir. Des biomarqueurs spécifiques permettent désormais de prédire la réponse aux différents traitements, optimisant ainsi le choix thérapeutique pour chaque patient [4,5]. Cette médecine de précision pourrait réduire significativement le délai d'obtention d'une rémission.

La recherche sur les marqueurs sériques de remodelage osseux ouvre de nouvelles perspectives diagnostiques et pronostiques [13]. Ces marqueurs pourraient permettre de détecter plus précocement l'évolution vers l'ankylose et d'adapter en conséquence les stratégies thérapeutiques.

Enfin, les approches combinées associant biomédicaments et thérapies non médicamenteuses font l'objet d'études prometteuses. L'intégration de programmes d'exercices personnalisés avec les traitements biologiques pourrait optimiser les résultats à long terme [5,10].

Vivre au Quotidien avec une Spondylarthrite

Vivre avec une spondylarthrite nécessite des adaptations, mais une vie épanouie reste tout à fait possible. L'important est de trouver le bon équilibre entre repos et activité, tout en maintenant une approche positive [18].

L'aménagement du poste de travail peut considérablement améliorer le confort quotidien. Un siège ergonomique, un écran à la bonne hauteur, et la possibilité d'alterner position assise et debout sont essentiels. Beaucoup d'employeurs acceptent ces aménagements, d'autant plus qu'ils bénéficient souvent à l'ensemble des salariés.

Le sommeil mérite une attention particulière. Un matelas ferme, un oreiller adapté et parfois l'utilisation d'un coussin entre les genoux peuvent améliorer la qualité du repos nocturne [2,18]. Certains patients trouvent un soulagement en dormant en position semi-assise les premiers mois suivant une poussée inflammatoire.

L'activité physique doit être maintenue coûte que coûte, même lors des poussées. Bien sûr, il faut adapter l'intensité, mais l'immobilité est l'ennemie de la spondylarthrite [10,18]. La marche quotidienne, même de courte durée, aide à maintenir la mobilité articulaire.

Sur le plan psychologique, il est normal de traverser des périodes difficiles. L'acceptation de la maladie chronique prend du temps, et le soutien d'un psychologue spécialisé peut être précieux. Les groupes de patients offrent également un soutien mutuel irremplaçable.

Les Complications Possibles

Bien que les traitements modernes aient considérablement réduit le risque de complications, il est important de connaître les évolutions possibles de la spondylarthrite [2,18].

L'ankylose vertébrale reste la complication la plus redoutée. Elle correspond à la fusion progressive des vertèbres, créant une colonne vertébrale rigide en "bambou" [1,11]. Heureusement, cette évolution sévère ne concerne qu'une minorité de patients, particulièrement ceux diagnostiqués tardivement ou insuffisamment traités.

Les fractures vertébrales représentent un risque spécifique chez les patients avec ankylose avancée. La colonne vertébrale rigide devient fragile et peut se fracturer lors de traumatismes mineurs, créant des "fractures en bâton de craie" [12]. Ces fractures nécessitent une prise en charge neurochirurgicale urgente.

L'uvéite antérieure touche environ 25% des patients au cours de l'évolution de leur maladie [2,18]. Non traitée, elle peut conduire à des complications oculaires graves : glaucome, cataracte, voire cécité. C'est pourquoi tout œil rouge et douloureux chez un patient spondylarthritique constitue une urgence ophtalmologique.

Les complications cardiovasculaires sont plus fréquentes chez les patients spondylarthritiques. L'inflammation chronique augmente le risque d'athérosclérose et de troubles du rythme cardiaque [2]. Un suivi cardiologique régulier est donc recommandé, particulièrement après 50 ans.

Enfin, l'ostéoporose peut se développer, paradoxalement associée à la formation d'os nouveau (syndesmophytes). Cette fragilité osseuse augmente le risque fracturaire et nécessite une surveillance densitométrique [13].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la spondylarthrite s'est considérablement amélioré avec l'avènement des biothérapies. Aujourd'hui, la majorité des patients peuvent espérer une vie normale avec un traitement adapté [4,18].

L'évolution de la maladie est très variable d'un patient à l'autre. Environ 70% des patients traités précocement atteignent une rémission clinique ou un état de faible activité de la maladie [4,7]. Cette rémission se traduit par l'absence de douleur, une mobilité préservée et une qualité de vie normale.

Les facteurs pronostiques favorables incluent : un diagnostic précoce, une bonne réponse au traitement initial, l'absence de manifestations extra-articulaires sévères, et une bonne observance thérapeutique [2,18]. À l'inverse, un diagnostic tardif, la présence d'une uvéite récidivante ou d'une atteinte cardiaque peuvent assombrir le pronostic.

L'espérance de vie des patients spondylarthritiques est globalement similaire à celle de la population générale, avec une légère réduction liée aux complications cardiovasculaires [2]. Cependant, cette différence tend à s'estomper avec les traitements modernes et une meilleure prise en charge des facteurs de risque.

Concernant la capacité de travail, plus de 80% des patients restent en activité professionnelle avec des aménagements appropriés [18]. Les arrêts de travail prolongés sont devenus rares, sauf en cas de diagnostic très tardif ou de complications sévères.

L'important à retenir : un diagnostic précoce et un traitement adapté permettent dans la grande majorité des cas de préserver une qualité de vie satisfaisante et une autonomie complète.

Peut-on Prévenir la Spondylarthrite ?

La prévention primaire de la spondylarthrite reste limitée car les facteurs génétiques jouent un rôle prépondérant. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de développement ou d'aggravation de la maladie [1,2].

Chez les personnes à risque génétique élevé (porteurs HLA-B27 avec antécédents familiaux), une surveillance clinique régulière permet un diagnostic précoce. Des consultations annuelles chez un rhumatologue sont recommandées dès l'apparition de douleurs rachidiennes atypiques [1,17].

Le maintien d'une bonne hygiène de vie peut influencer favorablement l'évolution. L'arrêt du tabac est particulièrement important car le tabagisme aggrave l'inflammation et réduit l'efficacité des traitements [2,18]. Une alimentation équilibrée, riche en oméga-3 et pauvre en aliments pro-inflammatoires, peut également avoir un effet bénéfique.

L'activité physique régulière dès le plus jeune âge contribue à maintenir une bonne mobilité rachidienne et peut retarder l'apparition des symptômes chez les personnes prédisposées [10]. Les sports favorisant la souplesse et le renforcement musculaire sont particulièrement recommandés.

La prévention secondaire, visant à éviter les complications, repose sur un diagnostic précoce et un traitement optimal. Plus la prise en charge est précoce, meilleur est le pronostic à long terme [2,17,18].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont émis des recommandations précises pour optimiser la prise en charge de la spondylarthrite. L'Assurance Maladie reconnaît cette pathologie comme une affection de longue durée (ALD 27), permettant une prise en charge à 100% des soins liés à la maladie [1].

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un parcours de soins coordonné impliquant médecin traitant, rhumatologue, kinésithérapeute et autres spécialistes selon les besoins [1,3]. Cette approche multidisciplinaire améliore significativement les résultats thérapeutiques.

Concernant les critères de prescription des biothérapies, les recommandations sont strictes : échec d'au moins deux AINS différents pris à dose optimale pendant au moins 3 mois, avec persistance d'une activité inflammatoire significative [1,4]. Ces critères garantissent un usage approprié de ces traitements coûteux.

Le suivi biologique est codifié : surveillance de la fonction hépatique, de la numération formule sanguine et des marqueurs inflammatoires tous les 3 à 6 mois selon le traitement [1,2]. Cette surveillance permet de détecter précocement d'éventuels effets indésirables.

Les recommandations insistent également sur l'importance de la vaccination chez les patients sous immunosuppresseurs. Les vaccins vivants atténués sont contre-indiqués, mais les vaccinations contre la grippe, le pneumocoque et le COVID-19 sont fortement recommandées [1,3].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les patients spondylarthritiques et leurs proches. L'Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale (AFLAR) propose des informations actualisées, des groupes de parole et des activités physiques adaptées [18].

L'Association France Spondylarthrites organise régulièrement des journées d'information, des conférences avec des experts et des ateliers pratiques. Elle édite également une revue trimestrielle contenant les dernières actualités scientifiques vulgarisées [18].

Au niveau européen, l'ASIF (Ankylosing Spondylitis International Federation) coordonne les actions des associations nationales et finance des projets de recherche. Elle propose des ressources multilingues et des outils d'aide à la décision thérapeutique [5,18].

Les réseaux sociaux offrent également des espaces d'échange précieux. Des groupes Facebook dédiés permettent de partager expériences, conseils pratiques et soutien mutuel. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations médicales partagées.

Enfin, de nombreuses applications mobiles aident au suivi quotidien : carnet de symptômes, rappels de prise médicamenteuse, exercices de kinésithérapie guidés. Ces outils numériques facilitent la communication avec l'équipe soignante et l'auto-gestion de la maladie.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos recommandations concrètes pour mieux vivre avec une spondylarthrite au quotidien. Ces conseils, issus de l'expérience clinique et des retours de patients, peuvent faire une réelle différence [10,18].

Pour la gestion de la douleur : Alternez chaud et froid selon vos sensations. Une douche chaude matinale aide à réduire la raideur, tandis que l'application de froid peut soulager les poussées inflammatoires. Certains patients trouvent un soulagement avec les coussins chauffants ou les patchs thermiques.

Pour l'activité physique : Privilégiez la régularité à l'intensité. Mieux vaut 15 minutes d'exercices quotidiens qu'une séance intensive hebdomadaire. La natation reste l'activité idéale car elle mobilise toutes les articulations sans contrainte [10]. Le yoga adapté et le tai-chi sont également excellents pour maintenir souplesse et équilibre.

Pour l'organisation quotidienne : Planifiez vos activités en tenant compte de vos rythmes. La fatigue matinale est normale, organisez-vous en conséquence. Préparez vos affaires la veille, utilisez des aides techniques si nécessaire (chausse-pied à long manche, ouvre-bocaux ergonomiques).

Pour le suivi médical : Tenez un carnet de symptômes avec l'intensité de la douleur, la durée de la raideur matinale et votre niveau de fatigue. Ces informations aident votre médecin à ajuster le traitement. N'hésitez pas à signaler tout effet indésirable, même mineur.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que vous soyez déjà diagnostiqué ou non. La reconnaissance précoce des symptômes peut changer radicalement le pronostic [2,17].

Consultez en urgence si : Vous présentez un œil rouge, douloureux avec vision trouble - c'est potentiellement une uvéite qui nécessite un traitement ophtalmologique immédiat [2,18]. De même, toute douleur cervicale intense après un traumatisme, même mineur, chez un patient avec spondylarthrite connue doit faire suspecter une fracture vertébrale [12].

Consultez rapidement si : Vous avez des douleurs de dos nocturnes persistantes depuis plus de 3 mois, surtout si elles s'accompagnent d'une raideur matinale prolongée [2,17]. Ces symptômes, particulièrement chez un adulte jeune, justifient un bilan rhumatologique.

Pour les patients déjà diagnostiqués : Toute aggravation inexpliquée des symptômes, l'apparition de nouveaux signes (fièvre, amaigrissement, troubles digestifs), ou une baisse d'efficacité du traitement habituel nécessitent une consultation [2,18].

Suivi de routine : Même en l'absence de symptômes particuliers, un suivi régulier tous les 3 à 6 mois est recommandé pour surveiller l'évolution de la maladie et adapter le traitement si nécessaire [1,2]. Ce suivi permet également de dépister précocement d'éventuelles complications.

Questions Fréquentes

La spondylarthrite est-elle héréditaire ?
Partiellement. Le risque est multiplié par 10 à 20 chez les apparentés au premier degré, mais la transmission n'est pas systématique [1,2]. Avoir un parent spondylarthritique ne signifie pas développer automatiquement la maladie.

Peut-on avoir des enfants avec une spondylarthrite ?
Absolument ! La grossesse est généralement bien tolérée, avec souvent une amélioration des symptômes. Certains traitements doivent être adaptés, d'où l'importance d'un suivi spécialisé [2,18].

Le sport est-il contre-indiqué ?
Au contraire, l'activité physique est indispensable ! Seuls les sports de contact violent sont déconseillés en cas d'ankylose avancée. La natation, le vélo, la marche sont excellents [10,18].

Les traitements biologiques sont-ils dangereux ?
Comme tout médicament, ils ont des effets indésirables potentiels, principalement un risque infectieux légèrement augmenté. Cependant, le bénéfice/risque est largement favorable avec une surveillance appropriée [4,7].

Faut-il suivre un régime particulier ?
Aucun régime spécifique n'est prouvé, mais une alimentation anti-inflammatoire (riche en oméga-3, pauvre en sucres raffinés) peut avoir un effet bénéfique [2]. L'important est de maintenir un poids santé pour ne pas surcharger les articulations.

Questions Fréquentes

La spondylarthrite est-elle héréditaire ?

Partiellement. Le risque est multiplié par 10 à 20 chez les apparentés au premier degré, mais la transmission n'est pas systématique. Avoir un parent spondylarthritique ne signifie pas développer automatiquement la maladie.

Peut-on avoir des enfants avec une spondylarthrite ?

Absolument ! La grossesse est généralement bien tolérée, avec souvent une amélioration des symptômes. Certains traitements doivent être adaptés, d'où l'importance d'un suivi spécialisé.

Le sport est-il contre-indiqué ?

Au contraire, l'activité physique est indispensable ! Seuls les sports de contact violent sont déconseillés en cas d'ankylose avancée. La natation, le vélo, la marche sont excellents.

Les traitements biologiques sont-ils dangereux ?

Comme tout médicament, ils ont des effets indésirables potentiels, principalement un risque infectieux légèrement augmenté. Cependant, le bénéfice/risque est largement favorable avec une surveillance appropriée.

Faut-il suivre un régime particulier ?

Aucun régime spécifique n'est prouvé, mais une alimentation anti-inflammatoire (riche en oméga-3, pauvre en sucres raffinés) peut avoir un effet bénéfique. L'important est de maintenir un poids santé.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Spondylarthrite ankylosante : définition et facteurs favorisants. Assurance Maladie. 2024-2025.Lien
  2. [2] Les symptômes de la spondylarthrite ankylosante. www.ameli.fr.Lien
  3. [3] la ménopause en France - Ministère de la Santé. sante.gouv.fr. 2024-2025.Lien
  4. [4] Spondyloarthrite axiale. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] Arthritis in the News - Studies, Researches, Innovations. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  6. [7] BIMZELX[®]▼(bimekizumab) three-year data at EULAR. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  7. [8] BIMZELX® (bimekizumab-bkzx) Three-Year Data at EULAR 2025.Lien
  8. [10] E Santos, F Ayoubi. Réanalyse des composantes de programmes d'exercices dans la spondylarthrite ankylosante à partir d'une revue systématique. 2025.Lien
  9. [11] D Malbos - Actualités Pharmaceutiques, 2024. La spondylarthrite ankylosante. 2024.Lien
  10. [12] J Timsans, R Tiihonen. Fracture en bâton de craie chez un homme de 81 ans atteint de spondylarthrite ankylosante. 2025.Lien
  11. [13] AB Abdenour Boukabous. Les Marqueurs Sériques de résorption et de néoformation osseuse dans la Spondylarthrite Ankylosante. 2025.Lien
  12. [14] A Haloui, N Akasbi. Spondylarthrite associée aux MICI: Quelles particularités?. 2022.Lien
  13. [17] Le diagnostic de la spondylarthrite. www.vidal.fr.Lien
  14. [18] Spondylarthrite Ankylosante - Symptômes, Traitements. arthrite.ca.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.