Rhumatisme inflammatoire des ceintures (Polymyalgia Rheumatica) : Guide Complet 2025

Le rhumatisme inflammatoire des ceintures, aussi appelé polymyalgia rheumatica, touche principalement les personnes de plus de 50 ans. Cette pathologie inflammatoire provoque des douleurs intenses dans les épaules, le cou et les hanches. Bien qu'elle puisse sembler inquiétante, elle se traite efficacement avec un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée.

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Rhumatisme inflammatoire des ceintures : Définition et Vue d'Ensemble
Le rhumatisme inflammatoire des ceintures est une maladie inflammatoire chronique qui affecte principalement les muscles et les articulations des ceintures scapulaire et pelvienne. Cette pathologie, également connue sous le nom de polymyalgia rheumatica, se caractérise par des douleurs et une raideur matinale particulièrement marquées [7,13].
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, cette maladie ne s'attaque pas directement aux articulations elles-mêmes. En fait, l'inflammation touche plutôt les structures périarticulaires comme les bourses séreuses et les gaines tendineuses. C'est ce qui explique pourquoi vous ressentez cette sensation de raideur si caractéristique au réveil [14].
La maladie survient presque exclusivement après 50 ans, avec un pic de fréquence autour de 70 ans. Les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes, ce qui suggère une composante hormonale dans le développement de cette pathologie [8,12]. D'ailleurs, cette prédominance féminine est observée dans de nombreuses maladies auto-immunes.
Bon à savoir : le terme "pseudo-polyarthrite rhizomélique" utilisé en français peut prêter à confusion. Il ne s'agit pas d'une "fausse" arthrite, mais bien d'une maladie inflammatoire réelle avec ses propres mécanismes et son traitement spécifique [7].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le rhumatisme inflammatoire des ceintures présente une incidence annuelle estimée entre 12 et 25 cas pour 100 000 habitants de plus de 50 ans [8]. Cette variation s'explique par les différences de critères diagnostiques utilisés selon les études et les régions.
Les données épidémiologiques récentes montrent une prévalence particulièrement élevée dans les populations d'origine nord-européenne. En effet, les pays scandinaves rapportent des taux d'incidence pouvant atteindre 58 cas pour 100 000 habitants après 50 ans, soit plus du double des chiffres français [8,12]. Cette différence géographique suggère une composante génétique importante dans le développement de la maladie.
Concernant la répartition par sexe, les études françaises confirment une nette prédominance féminine avec un ratio femme/homme de 2,3:1 [12]. Cependant, une étude comparative récente révèle des différences intéressantes : chez les hommes, la maladie tend à être plus sévère avec des taux d'inflammation plus élevés et une association plus fréquente avec la maladie de Horton [12].
L'âge moyen au diagnostic se situe autour de 72 ans, avec moins de 5% des cas survenant avant 60 ans [8]. Cette donnée est cruciale car elle influence directement les stratégies de dépistage et de prise en charge. D'ailleurs, l'évolution démographique française, avec le vieillissement de la population, laisse présager une augmentation de l'incidence de cette pathologie dans les années à venir.
Les projections épidémiologiques pour 2025-2030 estiment une augmentation de 15 à 20% du nombre de nouveaux cas, principalement liée au vieillissement de la génération du baby-boom [8]. Cette évolution représente un enjeu majeur pour l'organisation des soins rhumatologiques en France.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes exactes du rhumatisme inflammatoire des ceintures restent encore partiellement mystérieuses. Cependant, la recherche médicale a identifié plusieurs facteurs qui semblent jouer un rôle dans le déclenchement de cette maladie inflammatoire [7,13].
Le facteur génétique apparaît comme l'un des plus importants. En effet, certains variants du système HLA (Human Leukocyte Antigen), notamment HLA-DRB1 et HLA-DQB1, sont retrouvés plus fréquemment chez les patients atteints [7]. Mais attention, avoir ces variants génétiques ne signifie pas que vous développerez forcément la maladie. C'est plutôt comme avoir un terrain favorable.
Les infections virales constituent un autre facteur déclenchant suspecté. Plusieurs études ont observé des pics d'incidence après des épidémies de grippe ou d'autres infections respiratoires [13]. Il semblerait que ces infections puissent déclencher une réaction auto-immune chez des personnes génétiquement prédisposées.
L'âge reste le facteur de risque le plus évident. Après 50 ans, le risque augmente progressivement, avec un pic vers 70-75 ans [8]. Cette corrélation avec l'âge suggère que le vieillissement du système immunitaire, appelé immunosénescence, pourrait favoriser l'apparition de la maladie.
Concrètement, d'autres facteurs environnementaux sont à l'étude : le stress chronique, certains médicaments, ou encore l'exposition à des toxines. Mais leur rôle reste à confirmer par des études plus approfondies [7].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du rhumatisme inflammatoire des ceintures sont assez caractéristiques, ce qui facilite généralement le diagnostic. Le signe le plus typique est cette raideur matinale intense qui peut durer plusieurs heures [7,14].
Vous pourriez ressentir des douleurs bilatérales et symétriques au niveau des épaules, du cou et des hanches. Ces douleurs sont souvent décrites comme profondes et sourdes, s'aggravant la nuit et au réveil. Beaucoup de patients rapportent avoir des difficultés à lever les bras au-dessus de la tête ou à se lever d'une chaise [14,15].
La raideur matinale est vraiment le symptôme clé. Elle dure généralement plus d'une heure et peut même persister toute la matinée dans les formes sévères [7]. Cette raideur s'améliore progressivement avec l'activité, contrairement aux douleurs mécaniques qui s'aggravent à l'effort.
D'autres symptômes peuvent accompagner les douleurs articulaires : une fatigue importante, parfois une fièvre modérée, une perte d'appétit et un amaigrissement [8,13]. Ces signes généraux témoignent de l'inflammation systémique présente dans cette maladie.
Il est important de noter que certains patients développent également des symptômes au niveau des poignets et des genoux, bien que ce soit moins fréquent [15]. Cette extension peut parfois compliquer le diagnostic initial.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du rhumatisme inflammatoire des ceintures repose principalement sur l'examen clinique et quelques examens complémentaires ciblés. Il n'existe pas de test spécifique pour cette maladie, ce qui rend parfois le diagnostic délicat [7,13].
Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé sur vos symptômes. L'âge de début (après 50 ans), la localisation des douleurs et surtout cette fameuse raideur matinale sont des éléments clés du diagnostic [14]. L'examen physique recherchera une limitation des mouvements des épaules et des hanches.
Les examens biologiques sont essentiels pour confirmer le diagnostic. La vitesse de sédimentation (VS) et la protéine C-réactive (CRP) sont presque toujours élevées, témoignant de l'inflammation [8,13]. Une VS supérieure à 40 mm/h est généralement observée, souvent même au-delà de 80 mm/h dans les formes actives.
Récemment, l'imagerie par TEP-scanner au 18F-FDG s'est révélée particulièrement utile pour le diagnostic [10]. Cet examen permet de visualiser directement l'inflammation au niveau des structures périarticulaires et peut aider à différencier cette pathologie d'autres maladies inflammatoires [10,11].
Le diagnostic différentiel est crucial car plusieurs maladies peuvent mimer le rhumatisme inflammatoire des ceintures : la polyarthrite rhumatoïde débutante, certains cancers, ou encore des infections [7]. C'est pourquoi votre médecin pourra demander des examens complémentaires pour éliminer ces autres causes.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du rhumatisme inflammatoire des ceintures repose principalement sur les corticoïdes, qui restent le traitement de référence depuis des décennies [7,14]. La prednisolone est généralement prescrite à une dose initiale de 15 à 20 mg par jour.
La réponse aux corticoïdes est souvent spectaculaire. En effet, la plupart des patients ressentent une amélioration significative de leurs symptômes dans les 48 à 72 heures suivant le début du traitement [14,15]. Cette réponse rapide fait d'ailleurs partie des critères diagnostiques de la maladie.
Cependant, le traitement corticoïde doit être progressivement diminué selon un schéma précis pour éviter les rechutes. La durée totale du traitement varie généralement entre 12 et 24 mois [7]. Votre médecin adaptera la diminution en fonction de votre réponse clinique et de l'évolution des marqueurs inflammatoires.
Malheureusement, les corticoïdes ne sont pas dénués d'effets secondaires, surtout lors d'un traitement prolongé. Prise de poids, ostéoporose, diabète, hypertension artérielle sont autant de complications possibles [14]. C'est pourquoi des mesures préventives sont systématiquement associées : supplémentation en calcium et vitamine D, surveillance de la glycémie et de la tension artérielle.
Pour certains patients présentant des contre-indications aux corticoïdes ou des rechutes fréquentes, d'autres traitements peuvent être envisagés. Le méthotrexate est parfois utilisé comme traitement d'épargne cortisonique, bien que son efficacité soit moins bien établie [6].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge du rhumatisme inflammatoire des ceintures avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [1,4]. Les recherches se concentrent particulièrement sur l'épargne cortisonique, un enjeu majeur pour réduire les effets secondaires à long terme.
Les anti-IL-6 récepteurs représentent l'innovation la plus significative de ces dernières années. Une étude observationnelle multicentrique française publiée en 2024 a démontré l'efficacité du tocilizumab dans l'épargne cortisonique [6]. Cette biothérapie permet de réduire significativement les doses de corticoïdes tout en maintenant un contrôle optimal de l'inflammation.
Parallèlement, les essais cliniques avec le sarilumab, un autre anti-IL-6R, montrent des résultats encourageants [4]. Ces traitements ciblés ouvrent de nouvelles perspectives pour les patients présentant des contre-indications aux corticoïdes ou des rechutes fréquentes sous traitement conventionnel.
La recherche 2024-2025 explore également l'utilisation du rituximab dans les formes réfractaires [1,2]. Cette approche, bien qu'encore expérimentale, pourrait révolutionner la prise en charge des cas les plus complexes. Les premiers résultats suggèrent une efficacité intéressante sur le contrôle de l'inflammation systémique.
D'ailleurs, l'intelligence artificielle commence à faire son entrée dans le diagnostic précoce. Des algorithmes d'aide au diagnostic basés sur l'analyse des données cliniques et biologiques sont en cours de développement [3]. Ces outils pourraient permettre un diagnostic plus rapide et plus précis, améliorant ainsi le pronostic des patients.
Vivre au Quotidien avec Rhumatisme inflammatoire des ceintures
Vivre avec un rhumatisme inflammatoire des ceintures nécessite quelques adaptations, mais rassurez-vous, la plupart des patients retrouvent une qualité de vie satisfaisante avec un traitement approprié [14,15].
L'activité physique adaptée joue un rôle crucial dans la gestion de cette maladie. Contrairement aux idées reçues, l'immobilité aggrave la raideur matinale. Des exercices doux comme la natation, la marche ou le yoga peuvent considérablement améliorer votre mobilité [15]. L'important est de commencer progressivement et d'adapter l'intensité selon vos capacités.
La gestion de la raideur matinale demande quelques astuces pratiques. Beaucoup de patients trouvent utile de prendre une douche chaude au réveil ou d'utiliser une bouillotte sur les zones douloureuses. Certains préfèrent décaler la prise de leurs médicaments le soir pour bénéficier d'un effet optimal au réveil [14].
L'alimentation peut également jouer un rôle de soutien. Une alimentation anti-inflammatoire, riche en oméga-3 et en antioxydants, pourrait aider à réduire l'inflammation générale. Cependant, aucun régime spécifique n'a prouvé son efficacité dans cette pathologie [15].
Il est normal de ressentir parfois de l'anxiété face à cette maladie chronique. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin ou à rejoindre des groupes de patients. Le soutien psychologique fait partie intégrante de la prise en charge globale.
Les Complications Possibles
Bien que le rhumatisme inflammatoire des ceintures soit généralement une maladie de bon pronostic, certaines complications peuvent survenir, particulièrement en l'absence de traitement approprié [8,13].
La complication la plus redoutable est l'association avec la maladie de Horton (artérite temporale). Cette association survient chez 15 à 20% des patients et peut entraîner des complications oculaires graves, voire une cécité [8,11]. C'est pourquoi tout symptôme nouveau comme des maux de tête, des troubles visuels ou une sensibilité du cuir chevelu doit être signalé immédiatement à votre médecin.
Les complications liées au traitement corticoïde sont également à surveiller. L'ostéoporose est particulièrement fréquente chez les patients traités au long cours [14]. Une surveillance régulière de la densité osseuse et une supplémentation adaptée sont donc indispensables.
Certains patients peuvent développer une atteinte atlanto-axoïdienne, c'est-à-dire une inflammation au niveau des premières vertèbres cervicales [11]. Cette complication, bien que rare, peut être associée à une moins bonne réponse au traitement corticoïde et nécessite parfois des approches thérapeutiques spécifiques.
Enfin, il faut mentionner le risque de rechute lors de la diminution trop rapide des corticoïdes. Environ 30% des patients présentent au moins un épisode de rechute pendant la phase de décroissance du traitement [7]. C'est pourquoi le suivi médical régulier est essentiel.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du rhumatisme inflammatoire des ceintures est généralement excellent, ce qui devrait vous rassurer [7,14]. La grande majorité des patients retrouvent une qualité de vie normale avec un traitement approprié.
La durée moyenne de la maladie se situe entre 2 et 4 ans, avec une rémission complète chez 80% des patients [8]. Cependant, cette durée peut varier considérablement d'une personne à l'autre. Certains patients guérissent en moins d'un an, tandis que d'autres nécessitent un traitement plus prolongé.
Les facteurs prédictifs d'une évolution favorable incluent un diagnostic précoce, une bonne réponse initiale aux corticoïdes et l'absence d'association avec la maladie de Horton [8,13]. À l'inverse, un âge très avancé au diagnostic ou des taux d'inflammation très élevés peuvent être associés à une évolution plus longue.
Il est important de savoir que même après l'arrêt du traitement, un suivi médical reste nécessaire. En effet, environ 10% des patients peuvent présenter une rechute tardive, parfois plusieurs années après l'arrêt des corticoïdes [7]. Mais rassurez-vous, ces rechutes répondent généralement bien à la reprise du traitement.
Concrètement, la mortalité liée directement à cette maladie est exceptionnelle. Les principales causes de décès chez ces patients sont liées aux complications du traitement corticoïde ou aux maladies associées, notamment cardiovasculaires [8].
Peut-on Prévenir Rhumatisme inflammatoire des ceintures ?
Malheureusement, il n'existe pas de moyen de prévention spécifique du rhumatisme inflammatoire des ceintures [7,13]. Cette maladie survient de manière imprévisible, même si certains facteurs de risque ont été identifiés.
Cependant, maintenir un mode de vie sain peut contribuer à préserver votre système immunitaire et potentiellement retarder l'apparition de maladies inflammatoires. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et la gestion du stress sont des éléments bénéfiques pour votre santé globale [15].
La prévention des infections, notamment respiratoires, pourrait théoriquement réduire le risque de déclenchement de la maladie chez les personnes prédisposées [13]. La vaccination antigrippale annuelle est donc recommandée, surtout après 65 ans.
Ce qui est vraiment important, c'est la prévention secondaire : reconnaître précocement les symptômes pour obtenir un diagnostic et un traitement rapides. Plus le diagnostic est posé tôt, meilleur est le pronostic [7,14]. N'hésitez donc pas à consulter si vous ressentez des douleurs et une raideur matinale persistantes après 50 ans.
Enfin, si vous avez des antécédents familiaux de maladies auto-immunes, il peut être utile d'en informer votre médecin. Bien que le caractère héréditaire ne soit pas clairement établi, cette information peut aider à orienter plus rapidement le diagnostic en cas de symptômes évocateurs [7].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises et internationales ont établi des recommandations précises pour la prise en charge du rhumatisme inflammatoire des ceintures [7,13]. Ces guidelines sont régulièrement mises à jour en fonction des avancées scientifiques.
La Société Française de Rhumatologie recommande un diagnostic basé sur des critères cliniques stricts : âge supérieur à 50 ans, douleurs bilatérales des ceintures, raideur matinale supérieure à 45 minutes et élévation des marqueurs inflammatoires [7]. Ces critères permettent d'éviter les erreurs diagnostiques et les traitements inappropriés.
Concernant le traitement, les recommandations préconisent l'utilisation de la prednisolone à une dose initiale de 15-20 mg/jour, avec une décroissance progressive sur 12 à 18 mois [7,14]. L'utilisation de doses plus élevées n'améliore pas l'efficacité mais augmente le risque d'effets secondaires.
Les nouvelles recommandations 2024 intègrent l'utilisation des biothérapies anti-IL-6 dans certaines situations spécifiques : échec du traitement corticoïde, contre-indications aux corticoïdes ou rechutes fréquentes [4,6]. Cette évolution marque une étape importante dans la personnalisation des traitements.
La surveillance recommandée inclut un suivi clinique mensuel pendant la phase de décroissance, avec contrôle des marqueurs inflammatoires et dépistage des complications [7]. Une densitométrie osseuse est recommandée chez tous les patients traités par corticoïdes au long cours.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources sont disponibles pour vous accompagner dans votre parcours avec le rhumatisme inflammatoire des ceintures [14,15]. Ces structures offrent information, soutien et conseils pratiques.
L'Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale (AFLAR) propose des brochures d'information spécialisées et organise régulièrement des conférences sur les maladies inflammatoires [14]. Leur site internet contient de nombreuses ressources actualisées et des témoignages de patients.
La Société Française de Rhumatologie met à disposition du grand public des fiches d'information validées scientifiquement [14]. Ces documents, rédigés en langage accessible, expliquent la maladie, ses traitements et les conseils de vie quotidienne.
Au niveau local, de nombreux centres hospitaliers organisent des ateliers d'éducation thérapeutique. Ces programmes vous permettent de mieux comprendre votre maladie et d'acquérir les compétences nécessaires pour la gérer au quotidien [15]. Renseignez-vous auprès de votre rhumatologue pour connaître les programmes disponibles dans votre région.
Les forums en ligne peuvent également être une source de soutien précieuse. Cependant, veillez à privilégier les sites modérés par des professionnels de santé pour éviter les informations erronées. L'échange avec d'autres patients peut être très enrichissant, mais ne remplace jamais l'avis médical [15].
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec un rhumatisme inflammatoire des ceintures au quotidien [14,15]. Ces astuces, issues de l'expérience de nombreux patients, peuvent considérablement améliorer votre confort.
Pour gérer la raideur matinale, préparez votre réveil la veille. Gardez vos médicaments et un verre d'eau sur votre table de nuit. Certains patients trouvent utile de faire quelques mouvements doux au lit avant de se lever : rotations des épaules, flexions des genoux [15].
L'aménagement de votre domicile peut faire une grande différence. Installez des barres d'appui dans la salle de bain, utilisez un siège de douche si nécessaire, et pensez aux ouvre-bocaux automatiques pour la cuisine. Ces petits équipements préservent vos articulations et maintiennent votre autonomie [15].
Concernant l'activité physique, commencez toujours par un échauffement en douceur. La natation en eau chaude est particulièrement bénéfique car elle combine exercice et chaleur thérapeutique. Évitez les sports à impact comme la course à pied pendant les phases actives de la maladie [14].
Tenez un carnet de suivi de vos symptômes. Notez l'intensité de vos douleurs, la durée de la raideur matinale et votre niveau d'activité. Ces informations seront précieuses lors de vos consultations médicales pour adapter votre traitement [14].
Enfin, n'oubliez pas l'importance du sommeil réparateur. Un matelas de qualité et une position de sommeil adaptée peuvent réduire les douleurs nocturnes et améliorer la raideur matinale.
Quand Consulter un Médecin ?
Il est crucial de savoir reconnaître les situations qui nécessitent une consultation médicale urgente ou programmée dans le cadre du rhumatisme inflammatoire des ceintures [7,14].
Consultez en urgence si vous développez des maux de tête intenses, des troubles visuels, une sensibilité du cuir chevelu ou des douleurs à la mastication. Ces symptômes peuvent signaler une maladie de Horton associée, qui nécessite un traitement immédiat pour prévenir les complications oculaires [8,11].
Une consultation rapide s'impose également en cas de fièvre élevée, de perte de poids importante ou d'apparition de nouveaux symptômes inexpliqués. Ces signes peuvent indiquer une complication ou une autre maladie associée [13].
Pour le suivi régulier, respectez scrupuleusement les rendez-vous programmés avec votre rhumatologue. Ces consultations permettent d'adapter votre traitement, de surveiller les effets secondaires et de détecter précocement d'éventuelles complications [7,14].
N'hésitez pas à contacter votre médecin si vous ressentez une recrudescence de vos symptômes pendant la phase de décroissance des corticoïdes. Une adaptation du schéma thérapeutique peut être nécessaire pour éviter une rechute complète [7].
Enfin, consultez votre médecin traitant pour tout problème de santé intercurrent. Certaines infections ou interventions chirurgicales peuvent nécessiter une adaptation temporaire de votre traitement immunosuppresseur [14].
Questions Fréquentes
Le rhumatisme inflammatoire des ceintures est-il héréditaire ?Il existe une prédisposition génétique, mais la maladie n'est pas directement héréditaire. Avoir un parent atteint augmente légèrement le risque, mais la plupart des cas surviennent sans antécédent familial [7].
Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Oui, 80% des patients guérissent complètement après 2 à 4 ans de traitement. La rémission est généralement définitive, bien que de rares rechutes tardives puissent survenir [8].
Les corticoïdes sont-ils obligatoires ?
Les corticoïdes restent le traitement de référence en raison de leur efficacité remarquable. Cependant, de nouvelles alternatives comme les anti-IL-6 sont disponibles pour certains patients [4,6].
Puis-je faire du sport avec cette maladie ?
L'activité physique adaptée est même recommandée ! Privilégiez les sports doux comme la natation, la marche ou le yoga. Évitez les sports à impact pendant les phases actives [15].
Cette maladie peut-elle évoluer vers une polyarthrite rhumatoïde ?
Non, ce sont deux maladies distinctes. Le rhumatisme inflammatoire des ceintures ne se transforme pas en polyarthrite rhumatoïde [7].
Combien de temps dure le traitement ?
La durée moyenne est de 12 à 24 mois, avec une décroissance progressive des corticoïdes. Certains patients nécessitent un traitement plus court, d'autres plus long [7,14].
Questions Fréquentes
Le rhumatisme inflammatoire des ceintures est-il héréditaire ?
Il existe une prédisposition génétique, mais la maladie n'est pas directement héréditaire. Avoir un parent atteint augmente légèrement le risque, mais la plupart des cas surviennent sans antécédent familial.
Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Oui, 80% des patients guérissent complètement après 2 à 4 ans de traitement. La rémission est généralement définitive, bien que de rares rechutes tardives puissent survenir.
Les corticoïdes sont-ils obligatoires ?
Les corticoïdes restent le traitement de référence en raison de leur efficacité remarquable. Cependant, de nouvelles alternatives comme les anti-IL-6 sont disponibles pour certains patients.
Puis-je faire du sport avec cette maladie ?
L'activité physique adaptée est même recommandée ! Privilégiez les sports doux comme la natation, la marche ou le yoga. Évitez les sports à impact pendant les phases actives.
Cette maladie peut-elle évoluer vers une polyarthrite rhumatoïde ?
Non, ce sont deux maladies distinctes. Le rhumatisme inflammatoire des ceintures ne se transforme pas en polyarthrite rhumatoïde.
Combien de temps dure le traitement ?
La durée moyenne est de 12 à 24 mois, avec une décroissance progressive des corticoïdes. Certains patients nécessitent un traitement plus court, d'autres plus long.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Post de Fondation pour la Recherche Médicale. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Les cahiers de myologie. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Breizh CoCoA 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Advances in the treatment of polymyalgia rheumatica. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] Phase III SELECT-GCA Trial Results Lead to FDA Approval. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [6] F Verdier, E Dernis. Épargne cortisonique lors de l'emploi d'anti-IL-6R dans la pseudo-polyarthrite rhizomélique: résultats d'une étude observationnelle rétrospective multicentrique. 2024Lien
- [7] A Ramon, H Greigert. Pseudo polyarthrite rhizomélique: mise au point. 2025Lien
- [8] O Neifer, O Jomaa. La pseudopolyarthrite rhizomélique: à propos de 32 observations. 2023Lien
- [9] T Loupret, C Lemaçon. Association fasciite palmaire et pseudo-polyarthrite rhizomélique révélant une rechute de myélome multiple. 2023Lien
- [10] M Zekri, N Mahrsi. Pseudo-polyarthrite rhizomélique: vers un diagnostic optimisé grâce à la TEP/TDM au 18F-FDG. 2025Lien
- [11] A Mouamnia, R Desbarbieux. Pseudopolyarthrite rhizomélique et atteinte atlanto-axoïdienne au TEP scanner: un facteur prédictif d'une mauvaise réponse aux corticoïdes?. 2023Lien
- [12] O Neifer, O Jomaa. Étude comparative de la pseudopolyarthrite rhizomélique masculine et féminine. 2024Lien
- [13] H Sahimi, A Guich. Actualités de la pseudo-polyarthrite rhizomélique en questions. 2023Lien
- [14] Pseudo-polyarthrite Rhizomelique - La rhumatologie pour tousLien
- [15] Pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) - SymptômesLien
- [16] Pseudopolyarthrite rhizoméliqueLien
Publications scientifiques
- Épargne cortisonique lors de l'emploi d'anti-IL-6R dans la pseudo-polyarthrite rhizomélique: résultats d'une étude observationnelle rétrospective multicentrique (2024)
- Pseudo polyarthrite rhizomélique: mise au point (2025)
- La pseudopolyarthrite rhizomélique: à propos de 32 observations (2023)
- Association fasciite palmaire et pseudo-polyarthrite rhizomélique révélant une rechute de myélome multiple (2023)1 citations
- Pseudo-polyarthrite rhizomélique: vers un diagnostic optimisé grâce à la TEP/TDM au 18F-FDG (2025)
Ressources web
- Pseudo-polyarthrite Rhizomelique - La rhumatologie pour tous (public.larhumatologie.fr)
7 sept. 2017 — La PPR est un syndrome clinique caractérisé chez un sujet de plus de 50ans (surtout 60) par l'association d'une douleur matinale persistante, ...
- Pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) - Symptômes, ... (arthrite.ca)
Les principaux symptômes sont de la douleur et de la raideur dans le bassin, les épaules, les hanches et le cou. Les symptômes peuvent également comprendre une ...
- Pseudopolyarthrite rhizomélique (deuxiemeavis.fr)
12 déc. 2023 — C'est l'interrogatoire du rhumatologue qui permet de poser le diagnostic. Celui-ci est ensuite confirmé par des examens biologiques, montrant un ...
- Pseudopolyarthrite rhizomélique : diagnostic et traitement (sciencedirect.com)
de M Soubrier · 2006 · Cité 3 fois — La PPR se caractérise par des douleurs inflammatoires (la durée du dérouillage matinal doit être supérieure à 1 heure) de la ceinture scapulaire (70 à 95 %) et ...
- La Pseudo-Polyarthrite Rhizomélique (PPR) - Documentation (documentation.afpentraide.org)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.