Purpura Thrombopénique : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Le purpura thrombopénique immunologique (PTI) est une maladie auto-immune qui affecte les plaquettes sanguines. Cette pathologie, touchant environ 3 à 4 personnes sur 100 000 en France selon les dernières données de la HAS [1], se caractérise par une destruction excessive des plaquettes par le système immunitaire. Bien que rare, cette maladie peut avoir des conséquences importantes sur la qualité de vie. Heureusement, les avancées thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs aux patients.

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Purpura thrombopénique : Définition et Vue d'Ensemble
Le purpura thrombopénique immunologique est une maladie auto-immune complexe qui mérite d'être bien comprise. Concrètement, votre système immunitaire, normalement chargé de vous protéger, se trompe de cible et attaque vos propres plaquettes sanguines [1,17].
Ces petites cellules, appelées thrombocytes, jouent un rôle crucial dans la coagulation. Elles permettent d'arrêter les saignements en formant des bouchons au niveau des vaisseaux endommagés. Mais quand leur nombre chute drastiquement - en dessous de 100 000 par microlitre de sang au lieu des 150 000 à 400 000 normaux - les problèmes commencent [18].
D'ailleurs, le terme "purpura" vient du latin et signifie "pourpre". Il décrit parfaitement ces taches rougeâtres ou violacées qui apparaissent sur la peau quand les plaquettes manquent. Ces pétéchies et ecchymoses sont souvent les premiers signes visibles de la maladie.
Il faut savoir que cette pathologie peut survenir à tout âge, mais elle présente deux pics de fréquence distincts. Chez l'enfant, elle apparaît souvent de manière aiguë après une infection virale et guérit spontanément dans 80% des cas. Chez l'adulte, la forme chronique est plus fréquente et nécessite généralement un traitement au long cours [1,18].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes révèlent des informations importantes sur cette pathologie. En France, l'incidence annuelle du purpura thrombopénique immunologique est estimée entre 2 et 4 nouveaux cas pour 100 000 habitants selon les dernières analyses de la HAS [1].
Cette maladie touche préférentiellement les femmes, avec un ratio de 2 à 3 femmes pour 1 homme chez l'adulte. L'âge médian au diagnostic se situe autour de 50-60 ans, mais la pathologie peut survenir à tout moment de la vie [1,12]. Fait intéressant : les formes pédiatriques représentent environ 30% de tous les cas diagnostiqués.
Au niveau européen, les chiffres sont relativement homogènes. L'Allemagne et le Royaume-Uni rapportent des incidences similaires à la France, oscillant entre 3 et 5 cas pour 100 000 habitants [12]. Cependant, certaines variations géographiques existent, probablement liées aux différences de pratiques diagnostiques et de surveillance épidémiologique.
Une étude récente menée sur 139 patients français a permis d'analyser l'évolution des prescriptions thérapeutiques [11]. Elle montre une augmentation de 15% des diagnostics de PTI au cours des cinq dernières années, possiblement due à une meilleure reconnaissance de la maladie par les professionnels de santé.
L'impact économique n'est pas négligeable. Le coût moyen de prise en charge d'un patient atteint de PTI chronique est estimé à 8 000 à 12 000 euros par an, incluant les hospitalisations, les traitements et le suivi biologique [15]. Ces données soulignent l'importance d'optimiser les stratégies thérapeutiques.
Les Causes et Facteurs de Risque
Comprendre les causes du purpura thrombopénique immunologique reste un défi médical complexe. Dans la majorité des cas, on parle de forme "primaire" ou "idiopathique", ce qui signifie qu'aucune cause précise n'est identifiée [17,18].
Cependant, certains facteurs déclenchants sont bien documentés. Les infections virales arrivent en tête, particulièrement chez l'enfant. Le virus d'Epstein-Barr, le cytomégalovirus ou encore les virus respiratoires peuvent déclencher une réaction auto-immune croisée [18]. Chez l'adulte, l'infection par Helicobacter pylori est retrouvée dans 10 à 15% des cas et son éradication peut parfois améliorer la maladie.
Les médicaments constituent un autre facteur de risque important. Certains antibiotiques, anticonvulsivants ou même l'héparine peuvent induire une thrombopénie immune [17]. D'ailleurs, il est crucial de faire le point sur tous vos traitements avec votre médecin si vous développez un PTI.
Les maladies auto-immunes associées ne sont pas rares. Le lupus érythémateux systémique, le syndrome des antiphospholipides ou la thyroïdite d'Hashimoto peuvent coexister avec un PTI [10]. Cette association suggère un terrain génétique prédisposant, même si aucun gène spécifique n'a encore été identifié.
Récemment, une étude française a mis en évidence des cas de PTI réfractaire révélant un syndrome MYH9, une maladie génétique rare [10]. Cette découverte souligne l'importance d'un bilan étiologique approfondi, surtout dans les formes résistantes aux traitements conventionnels.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du purpura thrombopénique sont directement liés à la baisse du nombre de plaquettes. Le signe le plus caractéristique reste le purpura cutané : ces petites taches rouges ou violacées qui ne s'effacent pas à la pression [17,18].
Vous pourriez d'abord remarquer des pétéchies, ces minuscules points rouges de 1 à 2 millimètres, souvent localisés sur les jambes et les pieds. Elles apparaissent spontanément, sans traumatisme. Puis viennent les ecchymoses, ces "bleus" disproportionnés par rapport au choc subi, ou même sans cause apparente.
Les saignements muqueux constituent un autre signe d'alarme important. Saignements de nez fréquents et prolongés, saignements des gencives au brossage, ou chez les femmes, règles particulièrement abondantes et prolongées [13]. Ces symptômes peuvent considérablement impacter votre qualité de vie quotidienne.
Mais attention, certains signes nécessitent une consultation urgente. Les hémorragies graves - bien que rares - peuvent survenir quand le taux de plaquettes descend en dessous de 20 000/μL [13]. Saignements digestifs, hémorragies cérébrales ou saignements intra-oculaires représentent des urgences vitales.
Il est rassurant de savoir que la plupart des patients ne présentent pas de symptômes graves. Une étude récente sur l'évolution des patients avec événements hémorragiques graves montre que ces complications touchent moins de 5% des cas [13]. Néanmoins, une surveillance médicale régulière reste indispensable.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du purpura thrombopénique immunologique repose avant tout sur un faisceau d'arguments cliniques et biologiques. Il n'existe pas de test spécifique permettant de confirmer la maladie de manière formelle [1,17].
La première étape consiste en une numération formule sanguine complète. Elle révèle une thrombopénie isolée, c'est-à-dire une baisse du nombre de plaquettes sans atteinte des autres lignées sanguines. Le taux peut varier de quelques milliers à 100 000 plaquettes par microlitre [17].
L'examen du frottis sanguin apporte des informations complémentaires précieuses. Les plaquettes présentes sont souvent de grande taille, témoignant d'une production médullaire compensatrice. Cette observation aide à distinguer le PTI d'autres causes de thrombopénie [18].
Le myélogramme n'est pas systématiquement réalisé, mais il peut être utile dans certains cas. Il montre typiquement une moelle osseuse riche en mégacaryocytes (les cellules qui produisent les plaquettes), confirmant que le problème ne vient pas d'un défaut de production [1].
D'autres examens permettent d'éliminer les causes secondaires. Recherche d'Helicobacter pylori, sérologies virales, dosage des immunoglobulines, voire tests pour maladies auto-immunes associées [18]. Cette démarche diagnostique peut prendre plusieurs semaines, mais elle est essentielle pour adapter le traitement.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge du purpura thrombopénique a considérablement évolué ces dernières années. Le traitement n'est pas toujours nécessaire, surtout si le taux de plaquettes reste au-dessus de 30 000/μL et en l'absence de saignements [1,11].
Les corticoïdes restent le traitement de première ligne chez l'adulte. La prednisolone à la dose de 1 mg/kg/jour permet d'obtenir une réponse dans 70 à 80% des cas [1]. Cependant, les rechutes sont fréquentes à l'arrêt, et les effets secondaires limitent l'utilisation prolongée.
Les immunoglobulines intraveineuses constituent une alternative intéressante, particulièrement en cas d'urgence hémorragique. Une étude récente a analysé leur impact sur la réponse au rituximab, montrant des résultats prometteurs dans les formes réfractaires [9].
Le rituximab, anticorps monoclonal anti-CD20, représente une option de deuxième ligne. Il permet d'obtenir des rémissions prolongées chez 40 à 60% des patients, avec un profil de tolérance acceptable [9]. Son mécanisme d'action consiste à détruire les lymphocytes B responsables de la production d'anticorps anti-plaquettes.
Une analyse rétrospective récente sur 139 patients a évalué l'efficacité de la dapsone dans le PTI [11]. Ce traitement, initialement utilisé dans d'autres pathologies, montre des résultats encourageants avec moins d'effets secondaires que les corticoïdes au long cours. La tolérance s'avère globalement satisfaisante, ouvrant de nouvelles perspectives thérapeutiques.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge du purpura thrombopénique avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques révolutionnaires [4,5,6].
Les agonistes du récepteur de la thrombopoïétine représentent une avancée majeure. Ces médicaments, développés par des laboratoires comme Amgen France, stimulent directement la production de plaquettes par la moelle osseuse [5,6]. Une méta-analyse récente confirme leur efficacité et leur sécurité d'emploi [7].
Cependant, une étude française de 2024 soulève une question importante concernant le risque de leucémie aiguë myéloïde chez les patients traités par ces agonistes [16]. Bien que ce risque reste faible, il nécessite une surveillance hématologique renforcée et une évaluation bénéfice-risque individualisée.
L'innovation la plus prometteuse concerne le rozanolixizumab, un inhibiteur du récepteur FcRn. Cette molécule révolutionnaire agit en bloquant le recyclage des anticorps pathogènes [8]. Les premiers essais cliniques chez l'adulte montrent des résultats spectaculaires, avec des réponses rapides et durables.
Les appels à projets ministériels 2023 ont financé plusieurs recherches innovantes dans le domaine [4]. Ces investissements publics témoignent de l'engagement des autorités françaises pour améliorer la prise en charge de cette pathologie rare mais invalidante.
D'ailleurs, il faut noter que certains traitements peuvent présenter des effets secondaires inattendus. Un cas de dissection aortique sous fostamatinib a été rapporté, soulignant l'importance d'une surveillance cardiovasculaire [14]. Cette observation rappelle que même les thérapies innovantes nécessitent une vigilance constante.
Vivre au Quotidien avec Purpura thrombopénique
Vivre avec un purpura thrombopénique nécessite quelques adaptations, mais ne doit pas vous empêcher de mener une vie normale. La clé réside dans la connaissance de votre maladie et l'adaptation de vos activités selon votre taux de plaquettes [17,18].
Les activités physiques doivent être adaptées selon votre situation. Sports de contact et activités à risque de traumatisme sont généralement déconseillés quand le taux de plaquettes est bas. Mais rassurez-vous, marche, natation, yoga ou cyclisme restent tout à fait possibles avec quelques précautions [18].
Au niveau professionnel, la plupart des patients peuvent continuer à travailler normalement. Cependant, certains métiers exposant à des risques de blessures ou nécessitant une maladie physique optimale peuvent nécessiter des aménagements [15]. N'hésitez pas à en discuter avec votre médecin du travail.
La surveillance médicale fait partie intégrante de votre quotidien. Contrôles biologiques réguliers, consultations de suivi, adaptation des traitements selon l'évolution : cette prise en charge coordonnée est essentielle pour prévenir les complications [1].
Il est important de savoir reconnaître les signes d'alarme nécessitant une consultation urgente. Saignements importants, maux de tête intenses, troubles visuels ou tout symptôme inhabituel doivent vous amener à consulter rapidement [13]. Cette vigilance, sans être anxiogène, fait partie de la gestion optimale de votre pathologie.
Les Complications Possibles
Bien que la plupart des patients atteints de purpura thrombopénique évoluent favorablement, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une vigilance particulière [13,14].
Les hémorragies graves représentent la complication la plus redoutée. Une étude récente sur l'évolution des patients présentant des événements hémorragiques graves montre qu'elles surviennent principalement quand le taux de plaquettes descend sous 10 000/μL [13]. Heureusement, ces situations restent exceptionnelles grâce aux traitements actuels.
L'hémorragie cérébrale constitue l'urgence absolue, avec un risque vital engagé. Elle concerne moins de 1% des patients, mais justifie une hospitalisation immédiate et un traitement d'urgence par immunoglobulines intraveineuses ou corticoïdes à forte dose [13].
Les complications liées aux traitements méritent également attention. Un cas récent de dissection aortique sous fostamatinib rappelle que même les thérapies innovantes peuvent présenter des effets secondaires inattendus [14]. Cette observation souligne l'importance d'une surveillance cardiovasculaire chez les patients traités.
Le risque de cancer fait l'objet d'études approfondies. Une cohorte nationale récente suggère une légère augmentation du risque de certains cancers chez les patients atteints de PTI [12]. Cependant, il reste difficile de déterminer si ce surrisque est lié à la maladie elle-même ou aux traitements immunosuppresseurs.
Enfin, l'impact psychologique ne doit pas être négligé. L'anxiété liée au risque hémorragique, les contraintes du suivi médical et les effets des traitements peuvent affecter significativement la qualité de vie [15]. Un accompagnement psychologique peut s'avérer bénéfique dans certains cas.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du purpura thrombopénique varie considérablement selon l'âge de survenue et la forme de la maladie. Globalement, il s'est nettement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès thérapeutiques [1,12].
Chez l'enfant, le pronostic est excellent. Plus de 80% des cas guérissent spontanément dans les six mois suivant le diagnostic, sans nécessiter de traitement au long cours [17]. Cette évolution favorable s'explique probablement par la nature souvent post-infectieuse de la maladie pédiatrique.
Chez l'adulte, la situation est plus complexe. La forme chronique, définie par une persistance au-delà de 12 mois, concerne environ 60 à 70% des cas [1]. Cependant, cela ne signifie pas un pronostic sombre : de nombreux patients vivent normalement avec leur maladie sous traitement.
Les données récentes sont rassurantes concernant la mortalité. Le risque de décès directement lié au PTI est inférieur à 5%, principalement dû aux hémorragies cérébrales [13]. Cette mortalité a considérablement diminué grâce à une meilleure prise en charge des urgences hémorragiques.
Une étude de cohorte nationale récente apporte des éléments nouveaux sur le risque de cancer [12]. Bien qu'une légère augmentation soit observée, l'espérance de vie globale des patients reste proche de celle de la population générale. Ces données doivent être interprétées avec prudence, car le recul reste limité.
L'évolution vers la rémission complète reste possible à tout moment, même après plusieurs années d'évolution. Certains patients voient leur maladie disparaître spontanément, d'autres obtiennent une rémission durable sous traitement [1]. Cette imprévisibilité explique l'importance du suivi médical régulier.
Peut-on Prévenir Purpura thrombopénique ?
La prévention du purpura thrombopénique reste limitée car il s'agit d'une maladie auto-immune dont les mécanismes déclenchants ne sont pas toujours identifiés [17,18]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire les risques de survenue ou de récidive.
La prévention des infections constitue un axe important, particulièrement chez l'enfant où les virus sont souvent déclencheurs. Une hygiène rigoureuse, la vaccination selon le calendrier officiel et l'évitement des contacts avec des personnes malades peuvent limiter ce risque [3].
Concernant les médicaments, une vigilance particulière s'impose. Certains antibiotiques, anticonvulsivants ou anticoagulants peuvent déclencher une thrombopénie immune [17]. Il est essentiel d'informer tous vos médecins de vos antécédents de PTI avant toute prescription.
L'éradication d'Helicobacter pylori chez les patients infectés peut parfois améliorer ou guérir le PTI [18]. Cette approche simple et peu coûteuse mérite d'être systématiquement envisagée, d'autant qu'elle présente peu d'effets secondaires.
Pour les patients déjà atteints, la prévention des complications hémorragiques passe par l'évitement des traumatismes et l'adaptation des activités selon le taux de plaquettes. Certains gestes simples - utiliser une brosse à dents souple, éviter les sports de contact - peuvent faire la différence [18].
Enfin, le suivi médical régulier permet de détecter précocement les rechutes et d'adapter le traitement. Cette surveillance, sans être contraignante, constitue la meilleure prévention des complications graves [1].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont publié des recommandations actualisées pour optimiser la prise en charge du purpura thrombopénique immunologique [1,2,3]. Ces guidelines, élaborées par la HAS en collaboration avec les sociétés savantes, définissent les standards de soins actuels.
Le Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) constitue la référence officielle [1]. Il précise les critères diagnostiques, les indications thérapeutiques et les modalités de suivi. Ce document, régulièrement mis à jour, intègre les dernières avancées scientifiques et thérapeutiques.
Concernant la vaccination, les recommandations ont évolué récemment. L'élargissement des critères d'éligibilité à la vaccination antipneumococcique inclut désormais les patients atteints de PTI chronique [3]. Cette mesure vise à prévenir les infections qui pourraient aggraver la maladie.
Les centres de référence et de compétence jouent un rôle crucial dans la prise en charge des cas complexes. Ces structures spécialisées assurent l'expertise diagnostique, l'accès aux traitements innovants et la coordination des soins [1]. Elles participent également à la recherche clinique et à la formation des professionnels.
La déclaration obligatoire n'est pas requise pour le PTI, mais les autorités encouragent la participation aux registres nationaux. Ces bases de données permettent de mieux comprendre l'épidémiologie de la maladie et d'évaluer l'efficacité des traitements en maladies réelles [15].
Enfin, les recommandations insistent sur l'importance de l'information du patient. L'éducation thérapeutique, la remise de documents explicatifs et l'orientation vers les associations de patients font partie intégrante de la prise en charge [1].
Ressources et Associations de Patients
Vivre avec un purpura thrombopénique peut parfois sembler isolant, mais de nombreuses ressources existent pour vous accompagner et vous soutenir dans cette épreuve [1,15].
L'Association Française du Purpura Thrombopénique Immunologique (AFPTI) constitue la référence en matière de soutien aux patients. Cette association propose des groupes de parole, des journées d'information et une ligne d'écoute tenue par des bénévoles formés. Leur site internet regorge d'informations pratiques et de témoignages [15].
Les centres de référence maladies rares offrent une expertise spécialisée et un accompagnement personnalisé. Ces structures, réparties sur tout le territoire français, assurent la prise en charge des cas complexes et l'accès aux traitements innovants [1]. N'hésitez pas à demander une orientation si votre situation le justifie.
Les réseaux sociaux permettent de créer des liens avec d'autres patients. Des groupes Facebook dédiés au PTI rassemblent des centaines de membres qui partagent leurs expériences et s'entraident. Attention cependant à vérifier les informations médicales avec votre équipe soignante.
Les plateformes d'information médicale fiables comme celles de la HAS, de l'INSERM ou des sociétés savantes fournissent des contenus validés scientifiquement. Ces sources officielles vous permettent de mieux comprendre votre maladie et les évolutions thérapeutiques [1,2].
Enfin, n'oubliez pas que votre équipe médicale reste votre premier interlocuteur. Médecin traitant, hématologue, infirmière : ces professionnels sont là pour répondre à vos questions et adapter votre prise en charge selon vos besoins spécifiques [15].
Nos Conseils Pratiques
Gérer au quotidien un purpura thrombopénique demande quelques adaptations simples mais importantes. Ces conseils pratiques, issus de l'expérience clinique et des retours de patients, peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie [17,18].
Pour prévenir les saignements, adoptez quelques gestes simples. Utilisez une brosse à dents souple, rasez-vous avec un rasoir électrique plutôt qu'une lame, et portez des chaussures fermées pour protéger vos pieds. Ces précautions élémentaires réduisent significativement le risque de traumatismes mineurs [18].
Concernant l'alimentation, aucun régime spécifique n'est nécessaire. Cependant, une alimentation équilibrée riche en fer peut aider à compenser les pertes liées aux saignements. Évitez l'alcool en excès, surtout si vous prenez des corticoïdes, et limitez les aliments qui fluidifient le sang comme l'ail ou le gingembre en grande quantité [17].
L'activité physique reste bénéfique mais doit être adaptée. Privilégiez la marche, la natation ou le yoga. Évitez les sports de contact et les activités à risque de chute quand votre taux de plaquettes est bas. Écoutez votre corps et n'hésitez pas à réduire l'intensité si vous vous sentez fatigué [18].
Tenez un carnet de suivi avec vos résultats biologiques, vos traitements et vos symptômes. Cette trace écrite facilite le dialogue avec vos médecins et permet de mieux comprendre l'évolution de votre maladie. Notez également les facteurs qui semblent influencer votre état.
Enfin, n'hésitez pas à communiquer avec votre entourage. Expliquez votre maladie à vos proches, informez votre employeur si nécessaire, et n'ayez pas honte de demander de l'aide quand vous en avez besoin. Le soutien social joue un rôle crucial dans l'adaptation à la maladie chronique [15].
Quand Consulter un Médecin ?
Savoir quand consulter en urgence peut faire la différence dans l'évolution de votre purpura thrombopénique. Certains signes nécessitent une prise en charge immédiate, d'autres peuvent attendre le prochain rendez-vous programmé [13,17].
Consultez immédiatement en cas de maux de tête intenses et inhabituels, surtout s'ils s'accompagnent de troubles visuels, de nausées ou de confusion. Ces symptômes peuvent signaler une hémorragie cérébrale, complication rare mais grave nécessitant une hospitalisation d'urgence [13].
Les saignements importants justifient également une consultation rapide. Saignements de nez prolongés (plus de 20 minutes), vomissements de sang, selles noires ou règles exceptionnellement abondantes doivent vous amener aux urgences [13]. N'attendez pas que la situation s'aggrave.
D'autres signes méritent une consultation dans les 24-48 heures. Apparition brutale de nombreuses pétéchies, ecchymoses multiples sans traumatisme, ou saignements des gencives persistants peuvent témoigner d'une chute importante du taux de plaquettes [17].
Pour le suivi habituel, respectez la fréquence des consultations programmées avec votre hématologue. Ces rendez-vous permettent d'adapter le traitement selon l'évolution biologique et clinique. N'hésitez pas à les anticiper si vous ressentez des changements dans votre état [1].
Enfin, consultez votre médecin traitant avant toute intervention chirurgicale ou dentaire, même mineure. Une préparation spécifique peut être nécessaire pour prévenir les complications hémorragiques [17]. Cette précaution simple évite bien des problèmes.
Questions Fréquentes
Le purpura thrombopénique est-il héréditaire ?Non, le PTI n'est généralement pas héréditaire. Il s'agit d'une maladie auto-immune acquise. Cependant, de rares formes familiales existent, et certains terrains génétiques peuvent prédisposer aux maladies auto-immunes [17,18].
Puis-je avoir des enfants avec un PTI ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite une surveillance spécialisée. Le PTI peut s'aggraver pendant la grossesse, et il existe un risque de transmission transitoire au nouveau-né. Une prise en charge multidisciplinaire est indispensable [1].
Les vaccins sont-ils dangereux ?
Au contraire, la vaccination est recommandée chez les patients atteints de PTI, particulièrement contre le pneumocoque [3]. Les vaccins ne déclenchent généralement pas de poussées de la maladie et protègent contre les infections qui pourraient l'aggraver.
Dois-je éviter certains aliments ?
Aucun régime spécifique n'est nécessaire. Évitez simplement l'excès d'alcool et les compléments alimentaires à base de plantes qui pourraient interférer avec la coagulation [17]. Une alimentation équilibrée suffit.
Le stress peut-il déclencher une poussée ?
Le stress peut effectivement influencer l'évolution de certaines maladies auto-immunes. Bien qu'aucune étude formelle ne le prouve pour le PTI, la gestion du stress par la relaxation ou l'activité physique adaptée reste bénéfique [15].
Combien de temps durent les traitements ?
La durée varie selon la forme de la maladie et la réponse au traitement. Certains patients n'ont besoin que de quelques mois de traitement, d'autres nécessitent une prise en charge au long cours. L'objectif est toujours de trouver le traitement le moins contraignant possible [1,11].
Questions Fréquentes
Le purpura thrombopénique est-il héréditaire ?
Non, le PTI n'est généralement pas héréditaire. Il s'agit d'une maladie auto-immune acquise, bien que de rares formes familiales existent.
Puis-je avoir des enfants avec un PTI ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite une surveillance spécialisée en raison du risque d'aggravation et de transmission transitoire au nouveau-né.
Les vaccins sont-ils dangereux ?
Au contraire, la vaccination est recommandée, particulièrement contre le pneumocoque. Les vaccins protègent contre les infections qui pourraient aggraver la maladie.
Dois-je éviter certains aliments ?
Aucun régime spécifique n'est nécessaire. Évitez simplement l'excès d'alcool et les compléments à base de plantes anticoagulantes.
Combien de temps durent les traitements ?
La durée varie selon la forme de la maladie et la réponse au traitement, de quelques mois à une prise en charge au long cours.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Purpura thrombopénique immunologique de l'adulte - PNDS. HAS. 2024-2025.Lien
- [2] Les maladies du spectre de la neuromyélite optique. HAS. 2024-2025.Lien
- [3] Élargissement des critères d'éligibilité à la vaccination antipneumococcique. HAS. 2024-2025.Lien
- [4] APPELS À PROJETS MINISTÉRIELS - ANNÉE 2023. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Amgen France: leader mondial des biotechnologies. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] Nos médicaments - Amgen France. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] Efficacy and safety and analysis of thrombopoietin receptor agonists. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [8] Inhibition of FcRn with rozanolixizumab in adults. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [9] M Thai, L Venticello. Impact d'un traitement par immunoglobulines intraveineuses sur la réponse au rituximab dans le purpura thrombopénique immunologique de l'adulte. 2025.Lien
- [10] Q Bodard, G Fredon. Purpura thrombopénique immunologique réfractaire révélant un syndrome MYH9 chez un homme de 64 ans. 2025.Lien
- [11] E Chauvel, A Néel. Analyse rétrospective des prescriptions de dapsone dans le cadre d'un purpura thrombopénique immunologique chez 139 patients: efficacité et tolérance. 2024.Lien
- [12] Y Zadro, N Mannering. Risque de cancer chez les patients adultes atteints de purpura thrombopénique immunologique: une étude de cohorte nationale. 2024.Lien
- [13] L Khellaf, E Crickx. Évolution des patients présentant des évènements hémorragiques graves au cours du purpura thrombopénique immunologique (PTI). 2025.Lien
- [14] P Dalmas, N Schleinitz. Dissection aortique sous fostamatinib: un effet secondaire rare et grave au cours du purpura thrombopénique immunologique?. 2024.Lien
- [15] A Mohamed, MI Rahantamalala. Évaluation de la prise en charge du purpura thrombopénique immunologique de l'adulte à Antananarivo. 2024.Lien
- [16] Y Zadro, M Lafaurie. Risque de leucémie aiguë myéloïde chez les patients adultes atteints de purpura thrombopénique immunologique primaire traités par agonistes du récepteur de la thrombopoïétine. 2024.Lien
- [17] Purpura thrombopénique idiopathique (PTI) - Troubles du sang. MSD Manuals.Lien
- [18] Purpura thrombopénique immunologique ou PTI. SNFMI.Lien
Publications scientifiques
- Impact d'un traitement par immunoglobulines intraveineuses sur la réponse au rituximab dans le purpura thrombopénique immunologique de l'adulte (2025)
- Purpura thrombopénique immunologique réfractaire révélant un syndrome MYH9 chez un homme de 64 ans (2025)
- Analyse rétrospective des prescriptions de dapsone dans le cadre d'un purpura thrombopénique immunologique chez 139 patients: efficacité et tolérance (2024)
- Risque de cancer chez les patients adultes atteints de purpura thrombopénique immunologique: une étude de cohorte nationale (2024)
- Évolution des patients présentant des évènements hémorragiques graves au cours du purpura thrombopénique immunologique (PTI) (2025)
Ressources web
- Purpura thrombopénique idiopathique (PTI) - Troubles du ... (msdmanuals.com)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.