Polypose Adénomateuse Colique : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

La polypose adénomateuse colique est une maladie héréditaire rare qui touche environ 1 personne sur 10 000 en France. Cette pathologie se caractérise par le développement de centaines à milliers de polypes dans le côlon et le rectum. Sans prise en charge adaptée, ces polypes évoluent quasi-systématiquement vers un cancer colorectal avant 40 ans.

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Polypose adénomateuse colique : Définition et Vue d'Ensemble
La polypose adénomateuse familiale (PAF) représente la forme la plus courante de polypose héréditaire du côlon. Cette maladie génétique autosomique dominante résulte d'une mutation du gène APC (Adenomatous Polyposis Coli) situé sur le chromosome 5 [9,17].
Concrètement, les patients développent des centaines à milliers de polypes adénomateux dans le côlon et le rectum. Ces excroissances bénignes au départ évoluent inéluctablement vers la malignité si aucun traitement n'est entrepris. L'âge moyen de survenue du cancer colorectal dans cette pathologie est de 39 ans, soit 30 ans plus tôt que dans la population générale [18].
Mais la PAF ne se limite pas au côlon. D'autres manifestations peuvent survenir : polypes gastriques et duodénaux, tumeurs desmoïdes, ostéomes, kystes épidermoïdes. Cette diversité d'atteintes explique pourquoi on parle parfois de syndrome de Gardner pour les formes avec manifestations extra-coliques [11,14].
Il existe également des formes atténuées (AFAP - Attenuated Familial Adenomatous Polyposis) avec moins de 100 polypes et une évolution plus tardive vers le cancer. Ces variants représentent environ 10% des cas de PAF [8,12].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la polypose adénomateuse familiale touche environ 1 personne sur 8 000 à 10 000, soit près de 7 000 individus selon les dernières estimations de Santé Publique France [1,2]. Cette prévalence reste stable depuis une décennie, mais le diagnostic précoce s'améliore grâce aux programmes de dépistage familial.
L'incidence annuelle est estimée à 1 nouveau cas pour 30 000 naissances. Cependant, environ 25% des cas correspondent à des mutations de novo, sans antécédent familial connu [9,13]. Cette proportion explique pourquoi certains patients découvrent leur maladie tardivement, parfois après l'apparition d'un cancer.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec des taux similaires à l'Allemagne et au Royaume-Uni. Les pays nordiques rapportent des prévalences légèrement supérieures, probablement liées à des registres plus exhaustifs [1]. En revanche, les données asiatiques suggèrent une prévalence moindre, autour de 1/15 000.
L'analyse des données de Santé Publique France révèle une répartition équilibrée entre hommes et femmes, avec un âge moyen au diagnostic de 25 ans [2]. Mais attention : ce chiffre cache de grandes disparités. Les formes classiques sont souvent diagnostiquées dès l'adolescence lors du dépistage familial, tandis que les formes atténuées peuvent passer inaperçues jusqu'à 50-60 ans.
Les Causes et Facteurs de Risque
La cause de la polypose adénomateuse familiale est exclusivement génétique. Dans 95% des cas, elle résulte d'une mutation du gène APC (Adenomatous Polyposis Coli), un gène suppresseur de tumeur essentiel au contrôle de la prolifération cellulaire [9,14].
Ce gène APC code pour une protéine qui régule la voie de signalisation Wnt, cruciale pour l'homéostasie intestinale. Quand cette protéine est défaillante, les cellules épithéliales du côlon prolifèrent de manière anarchique, formant des polypes [15]. C'est un peu comme si le frein de la division cellulaire était cassé.
Dans 5% des cas restants, la maladie peut être liée à des mutations d'autres gènes comme MUTYH (polypose associée à MUTYH) ou plus rarement POLE et POLD1 [10]. Ces formes présentent des caractéristiques légèrement différentes mais aboutissent au même résultat : une polypose colique.
Le mode de transmission est autosomique dominant, ce qui signifie qu'un parent porteur a 50% de risque de transmettre la mutation à chaque enfant. Cependant, environ 25% des cas correspondent à des mutations spontanées (de novo) survenant pour la première fois dans la famille [13].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la polypose adénomateuse familiale sont souvent discrets au début, ce qui rend le diagnostic précoce difficile. Les premiers signes apparaissent généralement à l'adolescence ou chez le jeune adulte [17,18].
Les saignements rectaux constituent le symptôme le plus fréquent, présents chez 80% des patients au moment du diagnostic. Ces saignements peuvent être minimes, se limitant à quelques traces sur le papier toilette, ou plus abondants avec du sang rouge dans les selles [3]. Beaucoup de patients les attribuent initialement à des hémorroïdes.
Les troubles du transit sont également courants : diarrhée chronique, alternance diarrhée-constipation, ou sensation d'évacuation incomplète. Ces symptômes résultent de l'inflammation chronique causée par les nombreux polypes [15,18].
D'autres signes peuvent alerter : douleurs abdominales récurrentes, fatigue inexpliquée (liée à l'anémie par saignements occultes), amaigrissement progressif. Dans les formes avancées, une occlusion intestinale peut révéler la maladie, mais c'est heureusement rare aujourd'hui grâce au dépistage familial [17].
Bon à savoir : les manifestations extra-coliques peuvent parfois précéder les symptômes digestifs. Des ostéomes du crâne, des kystes épidermoïdes ou des tumeurs desmoïdes peuvent être les premiers signes d'alerte [11,14].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de polypose adénomateuse familiale repose sur plusieurs étapes complémentaires. La première consiste en un interrogatoire minutieux recherchant les antécédents familiaux de cancer colorectal ou de polypose [3,17].
La coloscopie reste l'examen de référence. Elle permet de visualiser directement les polypes et d'en évaluer le nombre, la taille et la répartition. Le diagnostic de PAF classique est posé devant la présence de plus de 100 polypes adénomateux [18]. Pour les formes atténuées, le seuil est abaissé à 10-99 polypes avec des critères familiaux ou génétiques associés [12].
L'analyse génétique constitue l'étape suivante. Elle recherche les mutations du gène APC par séquençage complet et analyse des grandes délétions. Ce test génétique confirme le diagnostic et permet le conseil génétique familial [9,14]. En cas de négativité, d'autres gènes comme MUTYH peuvent être analysés [10].
D'autres examens complètent le bilan : gastroscopie pour rechercher des polypes gastriques et duodénaux, échographie abdominale pour dépister les tumeurs desmoïdes, examen ophtalmologique pour les hypertrophies de l'épithélium pigmentaire rétinien (CHRPE) [17]. Ces examens permettent d'évaluer l'extension de la maladie et d'adapter la surveillance.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la polypose adénomateuse familiale repose principalement sur la chirurgie prophylactique. Cette approche radicale s'impose car le risque de cancer colorectal approche 100% sans intervention [16,18].
La coloproctectomie totale avec anastomose iléo-anale représente l'intervention de référence chez les patients jeunes. Cette technique préserve la continence en créant un réservoir iléal (poche en J) qui remplace le rectum [16]. L'intervention peut être réalisée par voie coelioscopique, réduisant les suites opératoires.
Pour les patients plus âgés ou présentant des contre-indications, la colectomie totale avec anastomose iléo-rectale constitue une alternative. Cette technique conserve le rectum mais nécessite une surveillance endoscopique rapprochée tous les 6 mois [16,18].
Les traitements médicamenteux ont un rôle adjuvant limité. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme le célécoxib peuvent réduire le nombre et la taille des polypes, mais ne remplacent pas la chirurgie [15]. Ils sont parfois utilisés en attente de l'intervention ou chez les patients inopérables.
La prise en charge des manifestations extra-coliques nécessite une approche multidisciplinaire. Les tumeurs desmoïdes peuvent bénéficier de traitements spécifiques : chirurgie, radiothérapie, ou thérapies ciblées selon leur localisation et leur évolutivité [11].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives pour la polypose adénomateuse familiale. Les projets de recherche français se concentrent sur des approches personnalisées et moins invasives [4,5].
Le programme Breizh CoCoA 2024 développe des stratégies de chimioprévention ciblée. Ces recherches évaluent l'efficacité de nouvelles molécules capables de bloquer spécifiquement la voie Wnt altérée dans la PAF [5]. L'objectif : retarder ou prévenir la formation de nouveaux polypes après chirurgie.
Une avancée majeure concerne le nirogacestat pour le traitement des tumeurs desmoïdes associées à la PAF. Cette molécule, inhibiteur de la γ-sécrétase, a montré des résultats prometteurs dans les essais cliniques 2024 avec une réduction significative de la taille tumorale [7].
Les recherches génétiques redéfinissent également la classification de la maladie. Les études 2025 identifient de nouveaux variants génétiques et affinent les corrélations génotype-phénotype, permettant une prise en charge plus personnalisée [8]. Cette approche de médecine de précision pourrait révolutionner le suivi des patients.
Les techniques chirurgicales évoluent aussi. Les centres de référence français développent des approches robotiques et des techniques de préservation sphinctérienne améliorées, réduisant la morbidité post-opératoire [6]. Ces innovations visent à améliorer la qualité de vie des patients opérés.
Vivre au Quotidien avec Polypose adénomateuse colique
Vivre avec une polypose adénomateuse familiale nécessite des adaptations importantes, mais une vie normale reste tout à fait possible. L'essentiel est d'accepter la surveillance médicale régulière et d'adapter son mode de vie [17].
Après la chirurgie, la période d'adaptation dure généralement 6 à 12 mois. Les patients opérés d'une anastomose iléo-anale peuvent présenter une fréquence de selles augmentée (5-8 par jour) et parfois des urgences mictionnelles nocturnes. Ces désagréments s'améliorent progressivement avec la rééducation du réservoir iléal [16].
L'alimentation joue un rôle important dans le confort digestif. Il est recommandé de fractionner les repas, d'éviter les aliments trop riches en fibres insolubles dans les premiers mois, et de bien s'hydrater. Certains patients bénéficient de compléments nutritionnels, notamment en vitamines B12 et D [15].
L'impact psychologique ne doit pas être négligé. Beaucoup de patients traversent une période d'anxiété liée au risque de cancer et aux implications familiales de la maladie. Un soutien psychologique et la participation à des groupes de patients peuvent être très bénéfiques [17].
La vie professionnelle peut généralement être maintenue. Seules certaines activités physiques intenses ou les métiers exposant à des traumatismes abdominaux peuvent nécessiter des aménagements temporaires après la chirurgie.
Les Complications Possibles
Les complications de la polypose adénomateuse familiale sont multiples et justifient une prise en charge précoce. La plus redoutable reste la transformation maligne des polypes coliques, quasi-inéluctable sans traitement [18].
Le cancer colorectal survient chez pratiquement tous les patients non traités, avec un âge moyen de 39 ans. Cette évolution maligne peut être multifocale et toucher simultanément plusieurs segments coliques. Le pronostic dépend du stade au diagnostic, d'où l'importance du dépistage familial [9,13].
Les manifestations extra-coliques peuvent également se compliquer. Les polypes duodénaux évoluent vers un adénocarcinome dans 5-10% des cas, nécessitant une surveillance endoscopique régulière [13]. Les polypes gastriques, plus fréquents, ont un potentiel malin moindre mais doivent être surveillés.
Les tumeurs desmoïdes représentent une complication spécifique touchant 10-15% des patients PAF. Ces tumeurs bénignes mais localement agressives peuvent comprimer des organes vitaux ou récidiver après exérèse [11]. Elles constituent parfois la principale cause de morbidité chez les patients opérés du côlon.
Après chirurgie colique, des complications spécifiques peuvent survenir : pochite (inflammation du réservoir iléal), sténoses anastomotiques, troubles de la continence. Ces complications sont généralement traitables mais nécessitent un suivi spécialisé [16].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la polypose adénomateuse familiale a considérablement évolué avec l'amélioration de la prise en charge. Aujourd'hui, les patients diagnostiqués précocement et traités chirurgicalement ont une espérance de vie quasi-normale [16,18].
Sans traitement, le pronostic reste sombre avec un risque de cancer colorectal approchant 100% et une survie médiane de 42 ans. Cette évolution dramatique explique pourquoi la chirurgie prophylactique reste indispensable malgré ses contraintes [9].
Après coloproctectomie totale, la survie à 20 ans dépasse 95% chez les patients opérés avant l'apparition d'un cancer. La qualité de vie est généralement bonne, avec une adaptation progressive aux modifications du transit [16]. Les patients peuvent reprendre une activité professionnelle normale et fonder une famille.
Cependant, certains facteurs influencent le pronostic à long terme. Les tumeurs desmoïdes peuvent compliquer l'évolution chez 10-15% des patients, parfois de façon sévère [11]. La surveillance des polypes duodénaux reste également cruciale car leur potentiel malin, bien que faible, n'est pas nul.
L'âge au diagnostic joue un rôle important. Les patients diagnostiqués dans l'enfance grâce au dépistage familial ont un meilleur pronostic que ceux découverts tardivement. Cette différence souligne l'importance du conseil génétique et du suivi familial [12,14].
Peut-on Prévenir Polypose adénomateuse colique ?
La polypose adénomateuse familiale étant une maladie génétique, elle ne peut pas être prévenue au sens strict. Cependant, plusieurs stratégies permettent de prévenir ses complications les plus graves [14,17].
La prévention primaire repose sur le conseil génétique. Les couples à risque peuvent bénéficier d'un diagnostic prénatal ou préimplantatoire pour éviter la transmission de la mutation. Ces techniques, bien qu'efficaces, soulèvent des questions éthiques complexes et nécessitent un accompagnement spécialisé [9].
La prévention secondaire constitue l'approche la plus importante. Elle vise à dépister précocement la maladie chez les apparentés à risque. Le dépistage génétique permet d'identifier les porteurs de mutation dès l'enfance, avant l'apparition des symptômes [12,17].
Chez les porteurs identifiés, la surveillance coloscopique débute vers 10-12 ans et se poursuit annuellement. Cette stratégie permet de programmer la chirurgie prophylactique au moment optimal, avant l'apparition d'un cancer [3,18].
Certaines mesures peuvent théoriquement ralentir la progression de la maladie : éviter le tabac et l'alcool, maintenir un poids normal, pratiquer une activité physique régulière. Cependant, ces facteurs ont un impact limité sur l'évolution naturelle de la PAF [15]. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens montrent un effet chimiopréventif modeste mais ne remplacent pas la chirurgie.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de la polypose adénomateuse familiale. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, s'appuient sur les données les plus récentes [1,2].
Santé Publique France recommande un dépistage systématique des apparentés au premier degré dès l'âge de 10-12 ans. Ce dépistage associe test génétique et surveillance coloscopique annuelle chez les porteurs de mutation [1]. Cette stratégie a permis de réduire significativement l'incidence du cancer colorectal dans les familles à risque.
La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une prise en charge multidisciplinaire dans des centres de référence spécialisés. Ces centres doivent associer gastro-entérologues, chirurgiens, généticiens et psychologues pour une approche globale [2]. Cette organisation garantit une qualité de soins optimale et une coordination efficace.
Les recommandations insistent sur l'importance du conseil génétique. Chaque famille doit bénéficier d'une information complète sur la maladie, ses implications et les options thérapeutiques. Ce conseil doit être renouvelé à chaque étape clé : diagnostic, décision chirurgicale, projet parental [1,2].
Concernant la surveillance post-opératoire, les autorités recommandent un suivi endoscopique du réservoir iléal tous les 1-2 ans et une surveillance duodénale tous les 1-3 ans selon le stade de Spigelman. Cette surveillance permet de détecter précocement d'éventuelles récidives ou complications [2].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations accompagnent les patients atteints de polypose adénomateuse familiale et leurs familles. Ces structures offrent information, soutien et entraide face à cette maladie complexe [17].
L'Association pour la Recherche sur le Cancer (ARC) finance de nombreux projets de recherche sur les polyposes héréditaires. Elle propose également des brochures d'information et organise des conférences grand public pour sensibiliser aux enjeux du dépistage familial.
La Ligue contre le Cancer dispose d'un réseau national de comités départementaux offrant soutien psychologique et aide sociale aux patients. Ses équipes peuvent accompagner les familles dans leurs démarches administratives et les orienter vers les ressources locales appropriées.
Les centres de référence maladies rares constituent des ressources essentielles. Ils coordonnent la prise en charge, forment les professionnels de santé et développent des protocoles de recherche. Ces centres maintiennent également des registres de patients facilitant les études épidémiologiques [4,5].
Internet offre de nombreuses ressources fiables : le site de l'Assurance Maladie propose des fiches détaillées sur la maladie [3], tandis que les plateformes de deuxième avis médical permettent aux patients de confronter les opinions spécialisées [17]. Attention cependant aux informations non validées circulant sur les forums non modérés.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une polypose adénomateuse familiale nécessite quelques adaptations pratiques pour optimiser votre qualité de vie et votre suivi médical [15,17].
Constituez un dossier médical complet incluant tous vos examens, comptes-rendus opératoires et résultats génétiques. Ce dossier vous sera précieux lors des consultations et facilitera la coordination entre vos différents médecins. N'hésitez pas à en faire des copies pour vos proches concernés par le dépistage familial.
Après la chirurgie, adoptez une alimentation adaptée : repas fractionnés, mastication lente, évitement des aliments trop gras ou épicés dans les premiers mois. Tenez un carnet alimentaire pour identifier les aliments qui vous posent problème. L'hydratation est cruciale, surtout en cas de selles fréquentes [15].
Planifiez vos rendez-vous de surveillance à l'avance et respectez scrupuleusement le calendrier établi par votre équipe médicale. Ces examens peuvent sembler contraignants mais ils sont votre meilleure protection contre les complications.
Informez votre entourage familial de l'importance du dépistage génétique. Préparez les arguments médicaux et n'hésitez pas à proposer un rendez-vous avec votre généticien pour expliquer les enjeux. Certains proches peuvent être réticents, mais votre témoignage peut les convaincre [17].
Rejoignez des groupes de patients, en ligne ou en présentiel. L'échange d'expériences avec d'autres personnes vivant la même situation peut être très enrichissant et rassurant.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que vous soyez déjà diagnostiqué ou simplement à risque de polypose adénomateuse familiale [3,17].
Si vous avez des antécédents familiaux de cancer colorectal précoce (avant 50 ans) ou de polypose, parlez-en à votre médecin traitant. Il pourra vous orienter vers une consultation de génétique pour évaluer votre risque et organiser un éventuel dépistage [17].
Consultez en urgence en cas de saignements rectaux abondants, de douleurs abdominales intenses, de vomissements persistants ou d'arrêt complet des gaz et selles. Ces symptômes peuvent signaler une complication grave nécessitant une prise en charge immédiate [3,18].
Chez les patients déjà diagnostiqués, tout changement dans les habitudes de transit, apparition de nouveaux saignements ou douleurs abdominales doit motiver une consultation. N'attendez pas le prochain rendez-vous programmé si vous êtes inquiet [17].
Pour les patients opérés, surveillez les signes de complications : fièvre persistante, douleurs pelviennes, augmentation brutale de la fréquence des selles, incontinence nouvelle. Ces symptômes peuvent révéler une pochite ou une sténose anastomotique [16].
En cas de projet de grossesse chez une femme porteuse de la mutation, une consultation préconceptionnelle est indispensable pour discuter des options de diagnostic prénatal et adapter la surveillance pendant la grossesse.
Questions Fréquentes
La polypose adénomateuse familiale est-elle héréditaire ?Oui, dans 75% des cas elle se transmet de parent à enfant selon un mode autosomique dominant. Chaque enfant d'un parent porteur a 50% de risque d'hériter de la mutation. Les 25% restants correspondent à des mutations spontanées [9,13].
Peut-on avoir des enfants quand on est porteur ?
Absolument, mais il est important de bénéficier d'un conseil génétique. Des techniques de diagnostic prénatal ou préimplantatoire peuvent être proposées pour éviter la transmission de la maladie [14].
La chirurgie est-elle toujours nécessaire ?
Oui, car le risque de cancer colorectal approche 100% sans traitement chirurgical. L'intervention est généralement programmée entre 15 et 25 ans selon l'évolution de la polypose [16,18].
Peut-on vivre normalement après l'opération ?
Oui, la plupart des patients retrouvent une qualité de vie satisfaisante après une période d'adaptation de 6 à 12 mois. Les activités professionnelles et sportives peuvent généralement être reprises [16].
Faut-il surveiller d'autres organes que le côlon ?
Oui, la surveillance doit inclure l'estomac et le duodénum (endoscopie haute), la thyroïde (échographie), et rechercher d'éventuelles tumeurs desmoïdes [11,17].
Questions Fréquentes
La polypose adénomateuse familiale est-elle héréditaire ?
Oui, dans 75% des cas elle se transmet de parent à enfant selon un mode autosomique dominant. Chaque enfant d'un parent porteur a 50% de risque d'hériter de la mutation. Les 25% restants correspondent à des mutations spontanées.
Peut-on avoir des enfants quand on est porteur ?
Absolument, mais il est important de bénéficier d'un conseil génétique. Des techniques de diagnostic prénatal ou préimplantatoire peuvent être proposées pour éviter la transmission de la maladie.
La chirurgie est-elle toujours nécessaire ?
Oui, car le risque de cancer colorectal approche 100% sans traitement chirurgical. L'intervention est généralement programmée entre 15 et 25 ans selon l'évolution de la polypose.
Peut-on vivre normalement après l'opération ?
Oui, la plupart des patients retrouvent une qualité de vie satisfaisante après une période d'adaptation de 6 à 12 mois. Les activités professionnelles et sportives peuvent généralement être reprises.
Faut-il surveiller d'autres organes que le côlon ?
Oui, la surveillance doit inclure l'estomac et le duodénum (endoscopie haute), la thyroïde (échographie), et rechercher d'éventuelles tumeurs desmoïdes.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Estimation du taux de couverture du dépistage du cancer - Santé Publique France 2024-2025Lien
- [2] Prévention des cancers du sein, du col de l'utérus - Santé Publique France 2024-2025Lien
- [3] Le diagnostic des polypes du côlon et du rectum - Ameli.frLien
- [4] NOS PROJETS DE RECHERCHE - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] Breizh CoCoA 2024 - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [6] Portail de transparence - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [7] Nirogacestat in patients with desmoid tumors - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [8] Redefining familial adenomatous polyposis - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [9] La prise en charge de la polypose adénomateuse familiale: du diagnostic au traitement - 2022Lien
- [10] Syndrome de polypose associée aux ADN polymérases ε (POLE) et δ (POLD1) - 2024Lien
- [11] Tumeurs desmoïdes dans la polypose adénomateuse familiale: A propos d'un cas clinique - 2023Lien
- [12] Suspicion de prédisposition héréditaire au cancer colique: quelle attitude? - 2025Lien
- [13] LA POLYPOSE ADENOMATEUSE FAMILIALE ET ADENOCARCINOME DU DUODENUM: A PROPOS DE 2 CAS - 2022Lien
- [14] Prédispositions héréditaires aux tumeurs digestives - 2023Lien
- [15] Les polypes colorectaux, mise au point - 2023Lien
- [16] Coloproctectomie pour polypose adénomateuse familiale et autres polyposes - 2025Lien
- [17] Polypose adénomateuse familiale - DeuxièmeAvis.frLien
- [18] Polypose adénomateuse familiale - Troubles digestifs - MSD ManualsLien
Publications scientifiques
- La prise en charge de la polypose adénomateuse familiale: du diagnostic au traitement (2022)2 citations
- Syndrome de polypose associée aux ADN polymérases ε (POLE) et δ (POLD1) (2024)
- [PDF][PDF] Tumeurs desmoïdes dans la polypose adénomateuse familiale: A propos d'un cas clinique (2023)[PDF]
- Suspicion de prédisposition héréditaire au cancer colique: quelle attitude? (2025)
- LA POLYPOSE ADENOMATEUSE FAMILIALE ET ADENOCARCINOME DU DUODENUM: A PROPOS DE 2 CAS (2022)
Ressources web
- Polypose adénomateuse familiale (deuxiemeavis.fr)
12 déc. 2023 — La polypose adénomateuse familiale peut rester asymptomatique durant des années. Les symptômes, souvent non-spécifiques, surviennent lorsque les ...
- Le diagnostic des polypes du côlon et du rectum (ameli.fr)
Les symptômes (sang dans les selles, douleurs abdominales, etc.) sont peu fréquents en cas de polypes du côlon et du rectum. Le diagnostic est posé grâce à une ...
- Polypose adénomateuse familiale - Troubles digestifs (msdmanuals.com)
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- Polypose adénomateuse familiale (orpha.net)
La plupart des patients sont asymptomatiques pendant des années jusqu'à ce que les adénomes deviennent volumineux et nombreux, provoquent un saignement rectal ...
- Les polyposes recto-coliques (fmcgastro.org)
23 mars 2011 — Elle se caractérise par la présence de multiples follicules lymphoïdes hyperplasiques dans le rectum, le côlon et parfois dans l'iléon terminal.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.