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Polychondrite Chronique Atrophiante : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Polychondrite chronique atrophiante

La polychondrite chronique atrophiante est une maladie auto-immune rare qui s'attaque aux cartilages de votre corps. Cette pathologie inflammatoire touche principalement les oreilles, le nez, les articulations et parfois les voies respiratoires. Bien que méconnue, elle concerne environ 3 à 5 personnes sur un million en France selon les dernières données épidémiologiques [8,14]. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs aux patients.

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Polychondrite chronique atrophiante : Définition et Vue d'Ensemble

La polychondrite chronique atrophiante est une maladie auto-immune systémique qui provoque une inflammation destructrice des cartilages. Votre système immunitaire attaque par erreur vos propres tissus cartilagineux, causant douleur, déformation et parfois destruction complète de ces structures [13,15].

Cette pathologie tire son nom de deux caractéristiques principales : elle est "chronique" car elle évolue sur plusieurs années, et "atrophiante" parce qu'elle entraîne une dégénérescence progressive des cartilages touchés. Les zones les plus fréquemment affectées sont les oreilles externes, le nez, les articulations et la trachée [8,12].

Contrairement à d'autres maladies auto-immunes, la polychondrite atrophiante présente des poussées imprévisibles alternant avec des périodes de rémission. Cette évolution par épisodes rend parfois le diagnostic difficile, d'autant que les symptômes peuvent varier considérablement d'une personne à l'autre [14,15].

Il est important de comprendre que cette maladie n'est pas contagieuse et ne résulte pas d'un mode de vie particulier. Elle peut survenir à tout âge, bien qu'elle soit plus fréquente entre 40 et 60 ans, avec une légère prédominance féminine selon les études récentes [8,13].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la polychondrite chronique atrophiante touche environ 3 à 5 personnes par million d'habitants, soit approximativement 200 à 350 patients sur l'ensemble du territoire [14,15]. Ces chiffres, bien que modestes, reflètent la rareté de cette pathologie qui reste sous-diagnostiquée dans de nombreux cas.

L'incidence annuelle est estimée à 0,71 cas par million d'habitants selon les données européennes les plus récentes. Cependant, les registres français suggèrent une légère augmentation de cette incidence au cours des cinq dernières années, probablement liée à une meilleure reconnaissance de la maladie par les professionnels de santé [8,13].

Au niveau international, la prévalence varie selon les régions. Les pays nordiques rapportent des taux légèrement supérieurs (4 à 6 cas par million), tandis que les données asiatiques montrent une prévalence plus faible. Cette variation pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques ou environnementaux encore mal compris [13,15].

Concernant la répartition par âge et sexe, l'âge moyen au diagnostic est de 47 ans en France. Les femmes sont légèrement plus touchées que les hommes avec un ratio de 1,3:1. Fait intéressant, les formes sévères avec atteinte respiratoire semblent plus fréquentes chez les hommes [8,14].

Les projections épidémiologiques pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de l'incidence, mais une amélioration du pronostic grâce aux nouvelles thérapies. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à environ 15 000 euros par patient et par an, incluant les hospitalisations et traitements spécialisés [14,15].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes exactes de la polychondrite chronique atrophiante restent largement mystérieuses. Comme pour beaucoup de maladies auto-immunes, il s'agit probablement d'une combinaison complexe de facteurs génétiques, environnementaux et immunologiques [13,15].

Du côté génétique, certains allèles HLA (Human Leukocyte Antigen) semblent associés à un risque accru. Les variants HLA-DR4 et HLA-DQ8 sont retrouvés plus fréquemment chez les patients atteints. Cependant, ces marqueurs ne sont ni nécessaires ni suffisants pour développer la maladie [8,14].

Les facteurs environnementaux jouent également un rôle. Certaines infections virales ou bactériennes pourraient déclencher la maladie chez des personnes prédisposées. Le phénomène de "mimétisme moléculaire" est suspecté : des agents infectieux présenteraient des similitudes avec les protéines du cartilage, induisant une réaction croisée du système immunitaire [13,15].

Il existe aussi des formes associées à d'autres maladies auto-immunes. Environ 30% des patients développent une polychondrite dans le cadre d'un syndrome de chevauchement avec une polyarthrite rhumatoïde, une spondylarthrite ankylosante ou une maladie inflammatoire de l'intestin [9,11]. Cette association n'est probablement pas fortuite et suggère des mécanismes immunologiques communs.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la polychondrite chronique atrophiante peuvent être trompeurs au début. La maladie débute souvent par une inflammation douloureuse d'une ou des deux oreilles externes, donnant un aspect rouge et gonflé au pavillon auriculaire [13,14].

Cette chondrite auriculaire est le symptôme inaugural dans 80% des cas. Vous pourriez ressentir une douleur intense, une sensation de chaleur et observer un gonflement du cartilage de l'oreille. Attention : le lobe de l'oreille, qui ne contient pas de cartilage, reste normal [15].

L'atteinte nasale survient dans 60% des cas. Elle se manifeste par une inflammation du cartilage nasal, provoquant douleur, gonflement et parfois déformation progressive du nez. Dans les formes avancées, l'effondrement de l'arête nasale crée le fameux "nez en selle" [8,13].

Les manifestations articulaires touchent environ 70% des patients. Il s'agit généralement d'une arthrite non érosive affectant les grosses articulations : genoux, chevilles, poignets. Contrairement à la polyarthrite rhumatoïde, cette arthrite ne détruit pas les articulations [14,15].

Plus préoccupante est l'atteinte des voies respiratoires, présente chez 50% des patients. Elle peut provoquer toux, essoufflement, stridor (bruit respiratoire aigu) et dans les cas sévères, une obstruction trachéale nécessitant une prise en charge urgente [6,10,12].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de polychondrite chronique atrophiante repose sur des critères cliniques établis, car il n'existe pas de test sanguin spécifique. Les critères de McAdam, modifiés par Damiani et Levine, sont les plus utilisés [8,13].

Votre médecin recherchera au moins trois des six critères suivants : chondrite auriculaire bilatérale, arthrite séronégative non érosive, chondrite nasale, inflammation oculaire, chondrite respiratoire, et atteinte auditive ou vestibulaire [14,15].

Les examens complémentaires visent à confirmer l'inflammation et évaluer l'extension de la maladie. La biologie montre souvent une élévation de la CRP et de la VS, mais ces marqueurs ne sont pas spécifiques. Les anticorps anti-collagène de type II peuvent être présents mais ne sont pas systématiquement recherchés [13].

L'imagerie joue un rôle crucial, notamment pour l'évaluation respiratoire. Le scanner thoracique permet de visualiser l'épaississement et la calcification des cartilages trachéaux et bronchiques. L'IRM peut être utile pour évaluer l'inflammation active des cartilages [12,15].

Dans certains cas complexes, une biopsie cartilagineuse peut être nécessaire. Elle montre une infiltration inflammatoire avec destruction de la matrice cartilagineuse, mais cet examen invasif n'est réservé qu'aux situations diagnostiques difficiles [8,14].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la polychondrite chronique atrophiante vise à contrôler l'inflammation et prévenir les déformations irréversibles. La prise en charge doit être adaptée à la sévérité et aux organes touchés [13,15].

Les corticoïdes restent le traitement de première ligne lors des poussées aiguës. La prednisolone à doses moyennes (0,5 à 1 mg/kg/jour) permet généralement un contrôle rapide de l'inflammation. Cependant, leur utilisation prolongée expose aux effets secondaires bien connus [14].

Pour les formes chroniques ou corticorésistantes, les immunosuppresseurs sont indispensables. Le méthotrexate est souvent utilisé en première intention, suivi par l'azathioprine ou la ciclosporine selon la tolérance et l'efficacité [8,15].

Les biothérapies représentent une avancée majeure. Les anti-TNF alpha (infliximab, adalimumab) ont montré leur efficacité dans les formes sévères. Plus récemment, le rituximab (anti-CD20) s'est révélé prometteur dans les cas réfractaires [13,14].

L'atteinte respiratoire nécessite une prise en charge spécialisée. En cas de sténose trachéale, des interventions endoscopiques (dilatation, pose de stent) peuvent être nécessaires. Dans les cas extrêmes, une trachéotomie peut sauver la vie [10,12].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de la polychondrite chronique atrophiante avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [1,2].

L'inhibiteur d'IL-17 sécukinumab a récemment démontré son efficacité dans l'obtention d'une rémission chez des patients atteints de polychondrite réfractaire aux traitements conventionnels. Cette biothérapie, déjà utilisée dans le psoriasis et la spondylarthrite, ouvre de nouvelles perspectives [2].

Les recherches sur les maladies du tissu conjonctif indifférenciées associées à la polychondrite révèlent des mécanismes physiopathologiques communs, permettant d'envisager des traitements ciblés plus précis [3].

Une avancée majeure concerne le syndrome VEXAS, récemment identifié et parfois associé à la polychondrite. Les premiers cas traités par greffe de cellules souches hématopoïétiques montrent des résultats encourageants, ouvrant la voie à des thérapies cellulaires [4].

Les innovations diagnostiques incluent de nouveaux biomarqueurs inflammatoires et des techniques d'imagerie avancée permettant une détection plus précoce de l'atteinte cartilagineuse. Ces outils facilitent un traitement plus précoce et potentiellement plus efficace [1].

Vivre au Quotidien avec Polychondrite chronique atrophiante

Vivre avec une polychondrite chronique atrophiante nécessite des adaptations, mais une vie normale reste tout à fait possible avec un suivi médical approprié [14,15].

La gestion de la douleur est souvent le premier défi. Les poussées inflammatoires peuvent être intenses, mais elles sont généralement bien contrôlées par les traitements. Il est important d'apprendre à reconnaître les signes avant-coureurs d'une poussée pour adapter rapidement le traitement [13].

L'activité physique doit être adaptée mais pas abandonnée. Les sports à faible impact comme la natation ou la marche sont généralement bien tolérés. En revanche, les activités traumatisantes pour les cartilages (sports de contact) sont déconseillées [15].

Sur le plan professionnel, la plupart des patients peuvent continuer à travailler. Cependant, certains aménagements peuvent être nécessaires lors des poussées : télétravail, horaires flexibles, ou adaptation du poste de travail [14].

Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Vivre avec une maladie chronique rare peut générer anxiété et isolement. Les associations de patients offrent un soutien précieux et permettent de partager expériences et conseils pratiques [14,15].

Les Complications Possibles

Bien que la polychondrite chronique atrophiante soit généralement d'évolution lente, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une surveillance attentive [8,13].

L'atteinte respiratoire représente la complication la plus redoutable. L'inflammation des cartilages trachéaux et bronchiques peut provoquer un rétrécissement progressif des voies aériennes. Dans 10% des cas, une sténose sévère nécessite une intervention d'urgence [6,10,12].

Les complications cardiovasculaires touchent environ 15% des patients. L'inflammation peut affecter l'aorte (aortite), les valves cardiaques ou le péricarde. Ces atteintes, souvent silencieuses au début, justifient un suivi cardiologique régulier [13,15].

L'atteinte oculaire, présente chez 20% des patients, peut évoluer vers des complications graves : sclérite, uvéite, ou perforation cornéenne. Une surveillance ophtalmologique est donc indispensable [7,14].

Les déformations cartilagineuses, bien que moins graves, peuvent avoir un impact esthétique et fonctionnel important. L'effondrement nasal ("nez en selle") ou les déformations auriculaires peuvent nécessiter une chirurgie reconstructrice [8,15].

Enfin, l'atteinte auditive par inflammation de l'oreille interne peut provoquer surdité et troubles de l'équilibre. Ces complications, heureusement rares, soulignent l'importance d'un diagnostic et d'un traitement précoces [13,14].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la polychondrite chronique atrophiante s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès thérapeutiques [13,15].

La survie à 10 ans est aujourd'hui supérieure à 90% dans la plupart des séries récentes. Ce chiffre encourageant contraste avec les données historiques où la mortalité était beaucoup plus élevée [8,14].

Le pronostic dépend essentiellement de l'atteinte respiratoire et cardiovasculaire. Les patients sans ces complications ont une espérance de vie normale. En revanche, la présence d'une sténose trachéale ou d'une aortite assombrit le pronostic [13,15].

L'évolution est généralement chronique avec des poussées entrecoupées de rémissions. Environ 60% des patients présentent une forme récurrente-rémittente, 30% une forme chronique progressive, et 10% une forme monophasique [8,14].

Les facteurs de bon pronostic incluent : un diagnostic précoce, l'absence d'atteinte respiratoire ou cardiovasculaire, une bonne réponse au traitement initial, et un âge jeune au diagnostic. À l'inverse, un diagnostic tardif, des atteintes viscérales multiples, ou une résistance thérapeutique sont de mauvais augure [13,15].

Il est important de souligner que chaque patient est unique. Certains vivent des décennies sans complications majeures, tandis que d'autres nécessitent une prise en charge plus intensive. Le suivi médical régulier permet d'adapter le traitement et d'anticiper les complications [14].

Peut-on Prévenir Polychondrite chronique atrophiante ?

À l'heure actuelle, il n'existe pas de moyen de prévenir la polychondrite chronique atrophiante car ses causes exactes restent inconnues [13,15].

Cependant, certaines mesures peuvent potentiellement réduire le risque de développer la maladie ou d'aggraver une forme existante. Éviter les infections respiratoires récurrentes, maintenir une bonne hygiène de vie, et traiter rapidement toute infection peuvent être bénéfiques [14].

Pour les personnes ayant des antécédents familiaux de maladies auto-immunes, une surveillance médicale plus attentive peut permettre un diagnostic plus précoce. Bien qu'il n'y ait pas de transmission héréditaire directe, certaines prédispositions génétiques existent [8,13].

La prévention secondaire est plus concrète : elle vise à prévenir les complications chez les patients déjà diagnostiqués. Cela inclut l'arrêt du tabac (particulièrement important pour l'atteinte respiratoire), la vaccination contre les infections respiratoires, et le suivi médical régulier [15].

L'éducation thérapeutique joue un rôle crucial. Apprendre à reconnaître les signes de poussée permet une prise en charge précoce et peut prévenir l'aggravation. De même, l'observance thérapeutique est essentielle pour maintenir la rémission [14,15].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises ont émis plusieurs recommandations concernant la prise en charge de la polychondrite chronique atrophiante, maladie inscrite sur la liste des affections de longue durée (ALD 30) [14,15].

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une prise en charge multidisciplinaire associant rhumatologue, pneumologue, ophtalmologue et ORL selon les atteintes. Cette approche coordonnée améliore significativement le pronostic [15].

Concernant le suivi, les recommandations préconisent une surveillance clinique tous les 3 à 6 mois en phase stable, avec des examens complémentaires réguliers : bilan inflammatoire, fonction respiratoire, et imagerie thoracique annuelle [14].

Pour les traitements, les autorités soulignent l'importance d'une stratégie thérapeutique personnalisée. L'utilisation des biothérapies doit respecter les indications précises et nécessite une surveillance renforcée des effets secondaires [15].

La Société Nationale Française de Médecine Interne (SNFMI) insiste sur la nécessité d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge dans des centres experts. Elle recommande également l'inclusion des patients dans des registres nationaux pour améliorer les connaissances sur cette maladie rare [15].

Enfin, les recommandations européennes, adoptées par la France, préconisent une approche thérapeutique échelonnée : corticoïdes en première intention, puis immunosuppresseurs conventionnels, et enfin biothérapies en cas d'échec ou de forme sévère [14,15].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints de polychondrite chronique atrophiante et leurs proches [14,15].

La FAI2R (Filière de santé maladies auto-immunes et auto-inflammatoires rares) constitue la référence principale en France. Cette filière coordonne la prise en charge des maladies rares auto-immunes et propose des informations actualisées, des conseils pratiques et l'accès aux centres experts [14].

L'association ANDAR (Association Nationale de Défense contre l'Arthrite Rhumatoïde) accueille également les patients atteints de polychondrite, offrant soutien, information et défense des droits des malades. Leurs groupes de parole permettent d'échanger avec d'autres patients [15].

Au niveau européen, EURORDIS (European Rare Diseases Organisation) fédère les associations de maladies rares et milite pour l'amélioration de la prise en charge. Leur site web propose des ressources multilingues [14].

Les centres de référence maladies auto-immunes systémiques rares sont répartis sur le territoire français. Ils offrent une expertise diagnostique et thérapeutique de haut niveau, ainsi que des consultations spécialisées [15].

Enfin, les réseaux sociaux permettent aux patients de créer des communautés d'entraide. Plusieurs groupes Facebook dédiés à la polychondrite offrent un espace d'échange et de soutien mutuel, sous modération médicale [14].

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une polychondrite chronique atrophiante nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre qualité de vie [14,15].

Tenez un carnet de suivi de vos symptômes. Notez l'intensité des douleurs, les zones touchées, et les facteurs déclenchants éventuels. Ces informations aideront votre médecin à adapter le traitement [13].

Protégez vos cartilages des traumatismes. Évitez les sports de contact, portez des protections auditives en cas d'exposition au bruit, et soyez prudent lors d'activités pouvant traumatiser le nez ou les oreilles [15].

Adoptez une alimentation anti-inflammatoire riche en oméga-3, fruits et légumes colorés. Bien qu'aucun régime spécifique ne soit prouvé, une alimentation équilibrée soutient votre système immunitaire [14].

Gérez votre stress car il peut déclencher des poussées. Techniques de relaxation, méditation, yoga ou simple marche quotidienne peuvent vous aider. N'hésitez pas à consulter un psychologue si nécessaire [15].

Préparez vos voyages en emportant une réserve de médicaments et une lettre de votre médecin expliquant votre maladie. Souscrivez une assurance voyage adaptée aux maladies chroniques [14].

Enfin, restez actif socialement. L'isolement aggrave souvent l'impact psychologique de la maladie. Maintenez vos activités sociales, adaptez-les si nécessaire, mais ne les abandonnez pas [15].

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que vous soyez déjà diagnostiqué ou non pour une polychondrite chronique atrophiante [13,14].

Si vous n'êtes pas encore diagnostiqué, consultez sans délai en cas de : douleur et gonflement persistants d'une ou des deux oreilles (sans infection), déformation progressive du nez, douleurs articulaires multiples inexpliquées, ou difficultés respiratoires avec stridor [15].

Pour les patients déjà suivis, plusieurs situations nécessitent une consultation urgente. Toute difficulté respiratoire nouvelle ou aggravée doit être évaluée immédiatement, car elle peut signaler une sténose trachéale [10,12].

Les signes oculaires ne doivent jamais être négligés : douleur oculaire intense, baisse brutale de la vision, rougeur importante de l'œil. Ces symptômes peuvent révéler une sclérite ou une uvéite nécessitant un traitement urgent [7,14].

Une poussée inflammatoire sévère avec fièvre, altération de l'état général, ou résistance au traitement habituel justifie également une consultation rapide. Il peut être nécessaire d'adapter le traitement ou de rechercher une complication [13,15].

Enfin, n'hésitez pas à consulter pour des questions apparemment mineures. Votre médecin préfère être consulté "pour rien" plutôt que de passer à côté d'une complication. La communication avec votre équipe soignante est essentielle [14].

Questions Fréquentes

La polychondrite chronique atrophiante est-elle héréditaire ?
Non, cette maladie n'est pas héréditaire au sens strict. Cependant, certaines prédispositions génétiques peuvent exister, notamment certains allèles HLA. Le risque pour les descendants reste très faible [8,13].

Peut-on guérir de cette maladie ?
Il n'existe pas de guérison définitive, mais la maladie peut être contrôlée efficacement. Beaucoup de patients vivent normalement avec un traitement adapté. Les rémissions prolongées sont possibles [14,15].

Les traitements ont-ils beaucoup d'effets secondaires ?
Comme tous les médicaments, les traitements peuvent avoir des effets secondaires. Cependant, le rapport bénéfice/risque est généralement favorable. Votre médecin adapte le traitement pour minimiser ces risques [13].

Puis-je avoir des enfants avec cette maladie ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite une surveillance spécialisée. Certains traitements doivent être adaptés. Discutez-en avec votre médecin avant de concevoir [15].

L'alimentation peut-elle influencer la maladie ?
Aucun régime spécifique n'est prouvé, mais une alimentation équilibrée et anti-inflammatoire peut être bénéfique. Évitez les régimes restrictifs sans avis médical [14].

Dois-je éviter certaines activités ?
Les sports de contact et les activités traumatisantes pour les cartilages sont déconseillés. Sinon, maintenez une activité physique adaptée à vos capacités [15].

Questions Fréquentes

La polychondrite chronique atrophiante est-elle héréditaire ?

Non, cette maladie n'est pas héréditaire au sens strict. Cependant, certaines prédispositions génétiques peuvent exister, notamment certains allèles HLA. Le risque pour les descendants reste très faible.

Peut-on guérir de cette maladie ?

Il n'existe pas de guérison définitive, mais la maladie peut être contrôlée efficacement. Beaucoup de patients vivent normalement avec un traitement adapté. Les rémissions prolongées sont possibles.

Les traitements ont-ils beaucoup d'effets secondaires ?

Comme tous les médicaments, les traitements peuvent avoir des effets secondaires. Cependant, le rapport bénéfice/risque est généralement favorable. Votre médecin adapte le traitement pour minimiser ces risques.

Puis-je avoir des enfants avec cette maladie ?

Oui, la grossesse est possible mais nécessite une surveillance spécialisée. Certains traitements doivent être adaptés. Discutez-en avec votre médecin avant de concevoir.

L'alimentation peut-elle influencer la maladie ?

Aucun régime spécifique n'est prouvé, mais une alimentation équilibrée et anti-inflammatoire peut être bénéfique. Évitez les régimes restrictifs sans avis médical.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Archives dossiers. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] IL-17 Inhibitor Secukinumab Achieves Remission in PolychondritisLien
  3. [3] A Case of Undifferentiated Connective Tissue Disease with PolychondritisLien
  4. [4] VEXAS syndrome treated with hematopoietic stem cell transplantationLien
  5. [5] Polychondrite chronique atrophiante associée à une granulomatose médiastinaleLien
  6. [6] Atteinte des voies aériennes distales au cours de la polychondrite chronique atrophianteLien
  7. [7] Une sclérite bilatérale révélatrice d'une polychondrite chronique atrophianteLien
  8. [8] Quand évoquer une polychondrite atrophiante, comment la confirmer et la cartographier?Lien
  9. [9] Une association rare de la spondylarthrite ankylosante et une polychondrite chronique atrophianteLien
  10. [10] Une dyspnée expiratoire corticorésistante: penser à la polychondrite atrophiante trachéobronchiqueLien
  11. [11] Polychondrite atrophiante et spondyloarthrite ankylosante: association fortuite?Lien
  12. [12] Atteinte trachéo-bronchique de la polychondrite atrophiante et diagnostics différentielsLien
  13. [13] Polychondrite atrophiante - Troubles osseux, articulaires et musculairesLien
  14. [14] Polychondrite atrophiante : les réponses à vos questionsLien
  15. [15] Polychondrite atrophiante - SNFMILien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Polychondrite atrophiante - Troubles osseux, articulaires et ... (msdmanuals.com)

    Les autres cartilages de l'organisme peuvent être endommagés, causant différents symptômes : yeux rouges ou douloureux, enrouement, toux, difficultés à respirer ...

  • Polychondrite atrophiante : les réponses à vos questions (fai2r.org)

    Elle peut se manifester par des symptômes généraux, non spécifiques, comme de la fièvre, une altération de l'état général et/ou un syndrome inflammatoire ...

  • Polychondrite atrophiante (snfmi.org)

    Le diagnostic d'infection, souvent évoqué par excès, repose sur les circonstances (geste chirurgical, plaie, dermatose préalable, otite chronique…) et sur l' ...

  • La polychondrite chronique atrophiante (revmed.ch)

    Le diagnostic est clinique et peut s'appuyer sur la biopsie et la réponse au traitement. Le bilan doit être complété par un CT-scan et une échocardiographie, ...

  • La polychondrite atrophiante (orpha.net)

    Le diagnostic peut être établi lorsqu'une personne présente deux signes « majeurs » (in- flammation des cartilages du nez, du larynx et de la trachée et/ou de ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.