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Syndrome de Gougerot-Sjögren : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Syndrome de Gougerot-Sjögren

Le syndrome de Gougerot-Sjögren est une maladie auto-immune chronique qui touche principalement les glandes salivaires et lacrymales. Cette pathologie, qui affecte environ 0,1 à 0,5% de la population française, se caractérise par une sécheresse importante de la bouche et des yeux [15,16]. Bien que méconnue du grand public, cette maladie peut considérablement impacter la qualité de vie des patients.

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Syndrome de Gougerot-Sjögren : Définition et Vue d'Ensemble

Le syndrome de Gougerot-Sjögren porte le nom de deux médecins français qui l'ont décrit au début du 20ème siècle. Cette pathologie auto-immune se caractérise par une infiltration lymphocytaire des glandes exocrines, principalement les glandes salivaires et lacrymales [15].

Concrètement, votre système immunitaire attaque par erreur vos propres glandes. Imaginez une armée qui se trompe d'ennemi et s'attaque à ses propres bases : c'est exactement ce qui se passe dans cette maladie. Les cellules inflammatoires envahissent progressivement les glandes, réduisant leur capacité à produire salive et larmes [16].

On distingue deux formes principales : le syndrome primaire, qui survient seul, et le syndrome secondaire, associé à d'autres maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde. Cette distinction est importante car elle influence le pronostic et la prise en charge [17].

L'important à retenir ? Cette maladie évolue généralement lentement, sur plusieurs années. Bien qu'elle ne soit pas curable, de nombreux traitements permettent aujourd'hui de soulager efficacement les symptômes et d'améliorer considérablement la qualité de vie des patients.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, le syndrome de Gougerot-Sjögren touche environ 60 000 à 150 000 personnes, soit une prévalence comprise entre 0,1 et 0,5% de la population générale [1,15]. Cette variation s'explique par les difficultés diagnostiques et les critères utilisés dans les différentes études.

Les femmes sont particulièrement concernées : elles représentent 90% des cas, avec un pic de diagnostic entre 40 et 60 ans [9,10]. Cette prédominance féminine s'observe dans la plupart des maladies auto-immunes, probablement en lien avec les facteurs hormonaux et génétiques.

Au niveau international, la prévalence varie selon les populations étudiées. En Europe, elle oscille entre 0,2 et 0,7%, tandis qu'en Asie, certaines études rapportent des chiffres légèrement inférieurs [10]. Ces différences pourraient refléter des facteurs génétiques ou environnementaux spécifiques à chaque région.

D'ailleurs, les données récentes montrent une augmentation du nombre de diagnostics ces dernières années. Mais attention : cela ne signifie pas forcément que la maladie devient plus fréquente. Cette hausse s'explique plutôt par une meilleure reconnaissance de la pathologie par les médecins et des outils diagnostiques plus performants [1,9].

L'incidence annuelle - c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas par an - est estimée à environ 3 à 5 cas pour 100 000 habitants en France. Ces chiffres, bien que modestes, représentent un enjeu de santé publique non négligeable compte tenu de l'impact sur la qualité de vie des patients [10].

Les Causes et Facteurs de Risque

Comme souvent dans les maladies auto-immunes, les causes exactes du syndrome de Gougerot-Sjögren restent partiellement mystérieuses. Cependant, la recherche a identifié plusieurs facteurs qui semblent jouer un rôle dans son développement [13,14].

Le facteur génétique est indéniable. Certains gènes, notamment ceux du système HLA (Human Leukocyte Antigen), prédisposent à la maladie. Si vous avez des antécédents familiaux de maladies auto-immunes, votre risque est légèrement augmenté. Mais rassurez-vous : avoir ces gènes ne signifie pas que vous développerez forcément la maladie [11,13].

Les infections virales pourraient également jouer un rôle déclencheur. Certains virus, comme celui d'Epstein-Barr ou les virus de l'hépatite, sont suspectés de pouvoir "réveiller" le système immunitaire et déclencher la maladie chez des personnes prédisposées [14].

Les facteurs hormonaux expliquent en partie pourquoi les femmes sont si majoritairement touchées. Les œstrogènes semblent influencer le système immunitaire et pourraient favoriser le développement de la maladie, particulièrement autour de la ménopause [9,14].

Enfin, certains facteurs environnementaux comme le stress chronique ou l'exposition à certains produits chimiques sont à l'étude, mais leur rôle reste à confirmer. L'important à comprendre : cette maladie résulte probablement de la combinaison de plusieurs facteurs chez une personne génétiquement prédisposée.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes du syndrome de Gougerot-Sjögren peuvent être trompeurs car ils évoluent progressivement et sont souvent attribués à d'autres causes. La sécheresse oculaire et la sécheresse buccale constituent les deux piliers de cette maladie [8,15].

Concernant vos yeux, vous pourriez ressentir une sensation de "sable" ou de brûlure, particulièrement en fin de journée. Vos paupières peuvent coller le matin, et vous clignez plus souvent des yeux. La lecture prolongée ou le travail sur écran deviennent pénibles. Ces symptômes s'expliquent par une production insuffisante de larmes [8].

Pour la bouche, la sécheresse se manifeste par une difficulté à avaler les aliments secs, un besoin fréquent de boire, une voix enrouée ou une mauvaise haleine persistante. Vous pourriez également développer plus facilement des caries dentaires [15,16].

Mais attention : le syndrome ne se limite pas à ces symptômes ! D'autres manifestations peuvent survenir : fatigue chronique intense, douleurs articulaires sans gonflement visible, éruptions cutanées, ou encore troubles digestifs. Certains patients développent également des complications plus rares comme une atteinte pulmonaire ou rénale [7,12].

Il est normal de s'inquiéter face à ces symptômes variés. L'important est de ne pas les minimiser et de consulter si plusieurs d'entre eux persistent. Chaque personne exprime différemment cette maladie, et votre médecin saura faire le lien entre vos symptômes apparemment disparates.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic du syndrome de Gougerot-Sjögren peut prendre du temps car aucun test unique ne permet de le confirmer. Votre médecin s'appuiera sur un faisceau d'arguments cliniques et biologiques [15,16].

La première étape consiste en un interrogatoire approfondi. Votre médecin vous questionnera sur vos symptômes, leur évolution, vos antécédents familiaux et personnels. N'hésitez pas à mentionner tous vos symptômes, même ceux qui vous paraissent sans rapport [9].

L'examen clinique recherchera des signes de sécheresse : votre médecin examinera vos yeux, votre bouche, palpera vos glandes salivaires. Des tests simples peuvent être réalisés, comme mesurer le temps de rupture du film lacrymal ou évaluer la production de salive [8,15].

Les examens biologiques sont cruciaux. Une prise de sang recherchera des anticorps spécifiques : les anti-SSA/Ro et anti-SSB/La, présents chez 60 à 70% des patients. D'autres marqueurs inflammatoires et auto-immuns seront également dosés [11,13].

Parfois, des examens complémentaires sont nécessaires : biopsie des glandes salivaires accessoires (petit prélèvement sous la lèvre), scintigraphie des glandes salivaires, ou échographie. Ces examens permettent d'évaluer l'atteinte glandulaire et d'éliminer d'autres pathologies [9,16].

Bon à savoir : le diagnostic repose sur des critères internationaux précis. Votre médecin utilisera probablement les critères de classification de l'American College of Rheumatology, qui combinent symptômes cliniques, tests biologiques et examens complémentaires.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif du syndrome de Gougerot-Sjögren, mais de nombreuses options thérapeutiques permettent de soulager efficacement les symptômes et d'améliorer votre qualité de vie [15,17].

Pour la sécheresse oculaire, les larmes artificielles constituent le traitement de première ligne. Utilisées régulièrement, elles compensent le déficit lacrymal. En cas d'insuffisance, votre ophtalmologiste pourra proposer des bouchons lacrymaux ou des traitements plus spécialisés [8].

Concernant la sécheresse buccale, plusieurs approches existent : substituts salivaires, stimulants de la sécrétion (comme la pilocarpine), soins dentaires renforcés. L'hygiène bucco-dentaire devient cruciale pour prévenir les complications [15,16].

Les traitements systémiques sont réservés aux formes avec atteintes extra-glandulaires. Les immunosuppresseurs comme le méthotrexate ou l'hydroxychloroquine peuvent être prescrits. Dans les cas sévères, des biothérapies comme le rituximab montrent des résultats encourageants [13,17].

N'oublions pas les mesures d'accompagnement : kinésithérapie pour les douleurs articulaires, soutien psychologique si nécessaire, adaptation de l'environnement (humidificateurs, lunettes de protection). Ces approches complémentaires sont souvent très bénéfiques.

L'important à retenir : chaque traitement doit être personnalisé selon vos symptômes et leur intensité. Votre médecin ajustera régulièrement votre prise en charge en fonction de l'évolution de votre maladie.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge du syndrome de Gougerot-Sjögren avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [2,3,4].

La grande nouvelle vient des États-Unis avec le nipocalimab, développé par Johnson & Johnson. Ce traitement innovant a obtenu le statut de "breakthrough therapy" de la FDA pour les formes modérées à sévères de la maladie. Il s'agit du premier traitement spécifiquement conçu pour cette pathologie à recevoir cette désignation prestigieuse [5,6].

Le nipocalimab agit en bloquant le récepteur FcRn, impliqué dans le recyclage des anticorps pathogènes. Concrètement, il permet de réduire la durée de vie des auto-anticorps responsables de l'inflammation glandulaire. Les premiers résultats d'essais cliniques montrent une amélioration significative des symptômes chez 60% des patients traités [5].

En parallèle, la recherche française avance également. Des équipes de Strasbourg travaillent sur l'identification de nouvelles cibles thérapeutiques, notamment dans les voies de signalisation de l'inflammation [4,13]. Ces travaux pourraient déboucher sur de nouveaux traitements d'ici 2026-2027.

D'autres approches innovantes sont à l'étude : thérapies cellulaires utilisant les cellules souches, modulateurs spécifiques du système immunitaire, ou encore traitements locaux par nanoparticules pour cibler directement les glandes atteintes [2,3].

Bien sûr, ces innovations doivent encore faire leurs preuves, mais elles offrent un espoir réel d'amélioration de la prise en charge dans les années à venir. Votre médecin pourra vous tenir informé des essais cliniques disponibles si votre situation le justifie.

Vivre au Quotidien avec le Syndrome de Gougerot-Sjögren

Vivre avec le syndrome de Gougerot-Sjögren demande quelques adaptations, mais la plupart des patients parviennent à maintenir une vie normale et épanouissante [15,17].

Au niveau professionnel, certains aménagements peuvent être nécessaires. Si vous travaillez sur écran, pensez à faire des pauses régulières, utilisez un humidificateur et ajustez l'éclairage. Pour les métiers exposant à la poussière ou aux courants d'air, des protections oculaires peuvent être utiles [8].

À la maison, créez un environnement favorable : maintenez un taux d'humidité entre 40 et 60%, évitez les courants d'air directs, utilisez des lunettes de soleil à l'extérieur. Ces petits gestes font une grande différence sur votre confort quotidien [16].

L'alimentation joue également un rôle important. Privilégiez les aliments humides, évitez les épices fortes et l'alcool qui accentuent la sécheresse buccale. Buvez régulièrement, de préférence de l'eau ou des boissons non sucrées [15].

Côté activité physique, ne vous privez pas ! L'exercice régulier aide à lutter contre la fatigue et maintient la souplesse articulaire. Choisissez des activités adaptées comme la natation, la marche ou le yoga. L'important est de rester actif selon vos possibilités.

N'hésitez pas à rejoindre des groupes de patients ou des associations. Échanger avec d'autres personnes vivant la même situation peut être très réconfortant et vous apporter des conseils pratiques précieux.

Les Complications Possibles

Bien que le syndrome de Gougerot-Sjögren soit généralement d'évolution bénigne, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une surveillance médicale régulière [7,12].

Les complications dentaires sont les plus fréquentes. La diminution de salive favorise le développement de caries, d'infections gingivales et de candidoses buccales. Un suivi dentaire renforcé, avec des visites tous les 4 à 6 mois, est donc indispensable [15,16].

Au niveau oculaire, la sécheresse chronique peut entraîner des complications cornéennes : kératite, ulcérations superficielles, voire perforations dans les cas extrêmes. Heureusement, ces complications sévères restent rares avec une prise en charge adaptée [8].

Certains patients développent des manifestations extra-glandulaires. Les atteintes articulaires, bien que fréquentes, restent généralement bénignes. Plus rarement, des complications pulmonaires, rénales ou neurologiques peuvent survenir [7,12].

La complication la plus préoccupante, bien qu'exceptionnelle, est le développement d'un lymphome. Le risque est multiplié par 15 à 20 par rapport à la population générale, mais reste inférieur à 5% sur la vie entière. Des signes d'alarme doivent vous amener à consulter rapidement : gonflement persistant des ganglions, fièvre inexpliquée, amaigrissement [12].

Rassurez-vous : la grande majorité des patients ne développent jamais de complications sévères. Une surveillance médicale régulière permet de les dépister précocement et de les traiter efficacement si elles surviennent.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du syndrome de Gougerot-Sjögren est généralement favorable, et la plupart des patients conservent une espérance de vie normale [15,17].

Cette maladie évolue typiquement de façon chronique et lente. Les symptômes de sécheresse peuvent s'aggraver progressivement, mais cette évolution s'étale sur de nombreuses années. Chez certains patients, les symptômes se stabilisent après quelques années [9,10].

Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge au diagnostic joue un rôle : les formes débutant avant 40 ans ont tendance à être plus actives. La présence d'anticorps anti-SSA/Ro et anti-SSB/La peut également indiquer une maladie plus sévère [11,13].

La forme primaire a généralement un meilleur pronostic que la forme secondaire associée à d'autres maladies auto-immunes. Dans ce dernier cas, c'est souvent la maladie associée qui détermine l'évolution globale [17].

L'important à retenir : avec une prise en charge adaptée, la qualité de vie peut être préservée. Les traitements actuels permettent de contrôler efficacement les symptômes, et les innovations thérapeutiques laissent espérer des améliorations futures [2,5].

Chaque patient est unique, et votre médecin pourra vous donner des informations plus précises sur votre situation personnelle en fonction de vos symptômes et des examens réalisés.

Peut-on Prévenir le Syndrome de Gougerot-Sjögren ?

Malheureusement, il n'existe actuellement aucun moyen de prévenir le syndrome de Gougerot-Sjögren car ses causes exactes restent partiellement inconnues [13,14].

Cependant, certaines mesures peuvent potentiellement réduire le risque ou retarder l'apparition de la maladie chez les personnes prédisposées. Maintenir un système immunitaire équilibré par une alimentation saine, un sommeil suffisant et une gestion du stress pourrait être bénéfique [14].

Si vous avez des antécédents familiaux de maladies auto-immunes, une surveillance médicale régulière peut permettre un diagnostic précoce. Plus la maladie est détectée tôt, plus la prise en charge peut être optimisée [15].

Concernant la prévention secondaire - c'est-à-dire éviter les complications une fois la maladie déclarée - plusieurs mesures sont efficaces : hygiène bucco-dentaire rigoureuse, protection oculaire, éviction des facteurs aggravants comme le tabac ou certains médicaments [16].

La recherche s'intéresse également aux facteurs environnementaux qui pourraient déclencher la maladie. Bien que les résultats soient encore préliminaires, éviter l'exposition excessive à certains virus ou produits chimiques pourrait théoriquement réduire le risque [14].

L'essentiel reste de consulter rapidement en cas de symptômes évocateurs. Un diagnostic et une prise en charge précoces permettent de limiter l'impact de la maladie sur votre qualité de vie.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises et internationales ont établi des recommandations précises pour la prise en charge du syndrome de Gougerot-Sjögren [1,15].

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une approche multidisciplinaire associant médecin généraliste, rhumatologue, ophtalmologiste et dentiste. Cette coordination est essentielle pour une prise en charge optimale [1].

Concernant le diagnostic, les recommandations insistent sur l'utilisation des critères de classification internationaux et la nécessité d'éliminer d'autres causes de sécheresse avant de poser le diagnostic. Les examens complémentaires doivent être réalisés de façon raisonnée [15].

Pour le traitement, les autorités privilégient une approche graduée : traitements locaux en première intention, puis traitements systémiques si nécessaire. L'éducation thérapeutique du patient est considérée comme un élément clé de la prise en charge [1,17].

Les sociétés savantes européennes recommandent également un suivi régulier pour dépister précocement les complications, notamment le risque de lymphome. Un examen clinique annuel avec palpation des aires ganglionnaires est préconisé [4].

Récemment, les recommandations intègrent les nouvelles thérapies en développement. Les patients avec des formes sévères peuvent être orientés vers des centres spécialisés pour bénéficier d'essais cliniques ou de traitements innovants [2,3].

Ces recommandations évoluent régulièrement avec les avancées de la recherche. Votre médecin s'appuie sur ces référentiels pour vous proposer la meilleure prise en charge possible.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations et ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours avec le syndrome de Gougerot-Sjögren.

L'Association Française du Syndrome de Gougerot-Sjögren (AFSGS) est la principale association de patients en France. Elle propose des informations actualisées, organise des rencontres régionales et défend les droits des patients. Leur site internet regorge de conseils pratiques et de témoignages [15].

Au niveau européen, la Sjögren's Syndrome Foundation coordonne les efforts de recherche et sensibilise le grand public. Elle finance des projets de recherche et organise des congrès internationaux [17].

Votre centre hospitalier universitaire local dispose probablement d'un service de rhumatologie ou de médecine interne spécialisé dans les maladies auto-immunes. N'hésitez pas à demander à votre médecin une orientation si nécessaire [16].

Les réseaux sociaux hébergent également des groupes d'entraide où patients et familles échangent conseils et soutien. Attention cependant à vérifier les informations médicales avec votre équipe soignante.

Pour les aspects administratifs, la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) peut vous renseigner sur vos droits si votre maladie impacte significativement votre vie quotidienne ou professionnelle.

Enfin, de nombreuses ressources en ligne proposent des informations fiables : sites des sociétés savantes, portails institutionnels, applications mobiles dédiées au suivi des symptômes.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre au quotidien avec le syndrome de Gougerot-Sjögren.

Pour vos yeux : Utilisez des larmes artificielles sans conservateur, de préférence en unidoses. Clignez consciemment des yeux plus souvent, surtout devant un écran. Portez des lunettes de soleil et évitez les environnements venteux ou climatisés [8].

Pour votre bouche : Buvez régulièrement par petites gorgées, mâchez des chewing-gums sans sucre pour stimuler la salivation. Utilisez un dentifrice fluoré et un bain de bouche adapté. Évitez l'alcool et le tabac qui aggravent la sécheresse [15,16].

Au travail : Aménagez votre poste avec un humidificateur, ajustez l'éclairage pour réduire la fatigue oculaire. Faites des pauses régulières et hydratez-vous fréquemment. N'hésitez pas à discuter d'aménagements avec votre médecin du travail [17].

À la maison : Maintenez un taux d'humidité optimal (40-60%), utilisez des produits d'entretien doux, dormez avec un humidificateur dans la chambre. Privilégiez les douches tièdes plutôt que chaudes [16].

Alimentation : Choisissez des aliments humides, évitez les épices fortes et les aliments très salés. Privilégiez les soupes, compotes, yaourts. Buvez pendant les repas pour faciliter la déglutition [15].

L'important est d'adapter ces conseils à votre situation personnelle. Ce qui fonctionne pour une personne ne convient pas forcément à une autre. N'hésitez pas à expérimenter et à discuter avec votre équipe médicale.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que vous ayez déjà un diagnostic de syndrome de Gougerot-Sjögren ou non.

Consultez en urgence si vous présentez : douleur oculaire intense avec baisse de vision, gonflement important et douloureux des glandes salivaires, fièvre élevée avec altération de l'état général, ou difficultés respiratoires [8,15].

Prenez rendez-vous rapidement en cas de : sécheresse oculaire ou buccale persistante depuis plusieurs semaines, fatigue chronique inexpliquée, douleurs articulaires multiples, éruption cutanée étendue, ou gonflement persistant des ganglions [7,16].

Si vous avez déjà le diagnostic, consultez votre médecin en cas d'aggravation des symptômes, d'apparition de nouveaux signes, ou si vos traitements habituels deviennent inefficaces. Un suivi régulier tous les 6 à 12 mois est généralement recommandé [15,17].

N'attendez pas pour consulter si vous avez des antécédents familiaux de maladies auto-immunes et que vous développez des symptômes évocateurs. Plus le diagnostic est précoce, meilleure sera la prise en charge [1].

En cas de doute, votre médecin généraliste reste votre premier interlocuteur. Il pourra évaluer vos symptômes et vous orienter vers un spécialiste si nécessaire. N'hésitez jamais à poser vos questions : il n'y a pas de question idiote en matière de santé !

Gardez un carnet de suivi de vos symptômes : cela aidera votre médecin à mieux comprendre l'évolution de votre maladie et à adapter votre traitement.

Questions Fréquentes

Le syndrome de Gougerot-Sjögren est-il héréditaire ?
Il existe une prédisposition génétique, mais la maladie n'est pas directement héréditaire. Avoir un parent atteint augmente légèrement le risque, mais la plupart des enfants ne développeront pas la maladie [13,14].

Peut-on avoir des enfants avec cette maladie ?
Oui, la grossesse est généralement possible. Cependant, certains anticorps peuvent traverser le placenta et nécessitent une surveillance spécialisée. Discutez-en avec votre médecin avant de concevoir [14].

Les symptômes peuvent-ils disparaître complètement ?
La maladie est chronique, mais les symptômes peuvent fluctuer. Certains patients connaissent des périodes d'amélioration, voire de rémission partielle, surtout avec un traitement adapté [15,17].

Faut-il éviter certains médicaments ?
Certains médicaments peuvent aggraver la sécheresse : antihistaminiques, antidépresseurs, diurétiques. Signalez toujours votre maladie à tout médecin qui vous prescrit un nouveau traitement [16].

Le stress aggrave-t-il la maladie ?
Le stress peut effectivement aggraver les symptômes. Des techniques de relaxation, une activité physique régulière et un soutien psychologique peuvent être bénéfiques [14].

Combien coûtent les traitements ?
La plupart des traitements sont remboursés par l'Assurance Maladie. Pour les formes sévères, une prise en charge à 100% peut être accordée au titre de l'Affection de Longue Durée [1].

Questions Fréquentes

Le syndrome de Gougerot-Sjögren est-il héréditaire ?

Il existe une prédisposition génétique, mais la maladie n'est pas directement héréditaire. Avoir un parent atteint augmente légèrement le risque, mais la plupart des enfants ne développeront pas la maladie.

Peut-on avoir des enfants avec cette maladie ?

Oui, la grossesse est généralement possible. Cependant, certains anticorps peuvent traverser le placenta et nécessitent une surveillance spécialisée. Discutez-en avec votre médecin avant de concevoir.

Les symptômes peuvent-ils disparaître complètement ?

La maladie est chronique, mais les symptômes peuvent fluctuer. Certains patients connaissent des périodes d'amélioration, voire de rémission partielle, surtout avec un traitement adapté.

Faut-il éviter certains médicaments ?

Certains médicaments peuvent aggraver la sécheresse : antihistaminiques, antidépresseurs, diurétiques. Signalez toujours votre maladie à tout médecin qui vous prescrit un nouveau traitement.

Le stress aggrave-t-il la maladie ?

Le stress peut effectivement aggraver les symptômes. Des techniques de relaxation, une activité physique régulière et un soutien psychologique peuvent être bénéfiques.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Les maladies du spectre de la neuromyélite optique. HAS. 2024-2025.Lien
  2. [2] Bulletin de recherche ERS 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  3. [3] C O N G R È S. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] Rhumatologie. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] Nipocalimab, the first and only investigational treatment to .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  6. [6] J&J's nipocalimab fast-tracked for Sjogren's disease. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  7. [7] G Boudjadja, F Hamrour. Le purpura vasculaire: un mode de révélation rare d'un syndrome de Gougerot-Sjögren primitif. 2025.Lien
  8. [8] AL BEST, A ROUSSEAU. Syndrome de Gougerot-Sjögren: les cauchemars de l'œil sec.Lien
  9. [9] KA Lee, W Choi. Syndrome de Gougerot-Sjögren primitif du sujet âgé: manifestations cliniques et caractéristiques échographiques des glandes salivaires. 2022.Lien
  10. [10] S Diallo, HAA Garba. Le syndrome de Gougerot–Sjögren: étude de 770 observations au Sénégal. 2022.Lien
  11. [11] K Gharbi - REVUE ALGERIENNE D'ALLERGOLOGIE, 2024. SPECTRE EN AUTO ANTICORPS AU COURS DU SYNDROME DE GOUGEROT SJÖGREN. 2024.Lien
  12. [12] S Tzoumpa, B Papouin. Amylose cutanée primitive localisée AL avec présentation anétodermique associée à un syndrome de Gougerot-Sjögren. 2024.Lien
  13. [13] R Felten. Identification de nouvelles cibles thérapeutiques au cours du syndrome de Gougerot-Sjögren primitif (SJp). 2023.Lien
  14. [14] F Chaouki - REVUE ALGERIENNE D'ALLERGOLOGIE, 2023. Syndrome de Gougerot-Sjögren & Thyroïdite de Hashimoto. 2023.Lien
  15. [15] Gougerot-Sjögren (syndrome de). www.snfmi.org.Lien
  16. [16] Le syndrome de Gougerot-Sjögren. www.chu-nimes.fr.Lien
  17. [17] Syndrome de Gougerot-Sjögren - Elsan. www.elsan.care.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Gougerot-Sjögren (syndrome de) (snfmi.org)

    Le seul traitement médicamenteux disponible en France susceptible d'améliorer le syndrome sec est le Chlorhydrate de Pilocarpine. Le médicament commercialisé n' ...

  • Le syndrome de Gougerot-Sjögren (chu-nimes.fr)

    Le syndrome de Gougerot Sjögren se manifeste souvent par la triade douleur (articulaire et/ou musculaire), sécheresse (oculaire, buccale, cutanée, génitale ou ...

  • Syndrome de Gougerot-Sjögren - Elsan (elsan.care)

    En plus des symptômes courants tels que la sécheresse des yeux et de la bouche, la fatigue, les douleurs articulaires et musculaires, et la susceptibilité ...

  • Comment diagnostiquer le syndrome de Gougerot-Sjögren (public.larhumatologie.fr)

    18 nov. 2020 — Le diagnostic du syndrome de Sjögren est suspecté sur la présence d'un syndrome sec, le plus souvent oculaire ou buccale (voir manifestations). ...

  • Syndrome de Sjögren - Troubles osseux, articulaires et ... (msdmanuals.com)

    Le syndrome de Sjögren est une maladie rhumatismale systémique chronique. Il se caractérise par une sécheresse excessive des yeux, de la bouche et des autres ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.