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Plaque d'Athérosclérose : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Plaque d'athérosclérose

La plaque d'athérosclérose représente l'une des principales causes de maladies cardiovasculaires en France. Cette pathologie, caractérisée par l'accumulation de dépôts lipidiques dans les artères, touche plus de 8 millions de Français selon l'INSERM [1,2]. Comprendre cette maladie devient essentiel pour mieux la prévenir et la traiter.

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Plaque d'athérosclérose : Définition et Vue d'Ensemble

La plaque d'athérosclérose correspond à un dépôt de substances grasses, principalement du cholestérol, qui s'accumule progressivement sur la paroi interne des artères [1,2]. Cette pathologie transforme littéralement vos vaisseaux sanguins en "tuyaux encrassés".

Imaginez vos artères comme des autoroutes où circule le sang. Au fil du temps, des débris s'accumulent sur les bords, rétrécissant la voie de circulation. C'est exactement ce qui se passe avec l'athérosclérose [11]. Les plaques se forment lentement, souvent sans symptômes pendant des années.

Mais attention, toutes les plaques ne se ressemblent pas. Certaines restent stables, d'autres deviennent "vulnérables" et risquent de se rompre [12]. Cette rupture peut provoquer la formation d'un caillot sanguin, bloquant complètement l'artère. D'ailleurs, c'est souvent ainsi que surviennent les infarctus du myocarde ou les accidents vasculaires cérébraux.

L'important à retenir : cette pathologie évolue sur plusieurs décennies. Elle commence dès l'enfance par de simples stries lipidiques, puis progresse vers des plaques complexes à l'âge adulte [2,11].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, l'athérosclérose touche environ 8,2 millions de personnes, soit près de 12% de la population adulte selon les dernières données de l'INSERM [1,2]. Cette prévalence augmente significativement avec l'âge : elle concerne 5% des 40-50 ans, mais grimpe à 35% après 70 ans.

Les hommes développent cette pathologie plus précocement que les femmes. Avant 50 ans, ils sont trois fois plus touchés. Mais après la ménopause, les femmes rattrapent rapidement ce retard [2,11]. Concrètement, à 65 ans, la prévalence devient similaire entre les sexes.

L'incidence annuelle s'élève à 180 000 nouveaux cas par an en France [1]. Cette maladie représente la première cause de mortalité cardiovasculaire, responsable de 120 000 décès annuels. D'un point de vue économique, elle coûte plus de 7 milliards d'euros par an au système de santé français.

Comparé à nos voisins européens, la France se situe dans la moyenne. L'Allemagne affiche des taux légèrement supérieurs (14%), tandis que les pays méditerranéens comme l'Italie ou l'Espagne présentent des prévalences plus faibles (9-10%) [2]. Cette différence s'explique notamment par les habitudes alimentaires et le mode de vie.

Les projections pour 2030 sont préoccupantes. Avec le vieillissement de la population et l'augmentation du diabète, les experts prévoient une hausse de 25% des cas d'athérosclérose [1,2]. Les régions les plus touchées restent le Nord et l'Est de la France, avec des taux supérieurs de 15% à la moyenne nationale.

Les Causes et Facteurs de Risque

L'athérosclérose résulte d'un processus complexe impliquant plusieurs mécanismes. L'inflammation chronique joue un rôle central dans la formation des plaques [6,11]. Cette inflammation endommage la paroi artérielle, favorisant l'infiltration du cholestérol LDL (le "mauvais" cholestérol).

Les facteurs de risque se divisent en deux catégories. D'abord, ceux que vous ne pouvez pas modifier : l'âge, le sexe masculin, et surtout l'hérédité. Si vos parents ont développé une maladie cardiovasculaire précoce, votre risque augmente considérablement [2,15].

Ensuite, les facteurs modifiables, heureusement plus nombreux. Le tabagisme multiplie par trois le risque de développer des plaques d'athérosclérose [15,16]. La nicotine endommage directement les artères et favorise la formation de caillots. L'hypertension artérielle exerce une pression excessive sur les parois artérielles, les fragilisant.

Le diabète accélère dramatiquement le processus athéroscléreux [13,15]. L'excès de sucre dans le sang "caramélise" littéralement les protéines des artères, les rendant plus rigides. D'ailleurs, les diabétiques développent souvent une athérosclérose plus étendue et plus précoce.

Bon à savoir : des recherches récentes montrent que l'exposition intermittente à un régime gras pourrait être plus néfaste qu'un régime constamment riche en graisses [13]. Cette découverte bouleverse nos connaissances sur l'impact de l'alimentation.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

L'athérosclérose est surnommée "la tueuse silencieuse" car elle progresse souvent sans symptômes pendant des décennies [15,16]. Les premiers signes n'apparaissent généralement que lorsque l'artère est rétrécie de plus de 70%.

Les symptômes dépendent de la localisation des plaques. Dans les artères coronaires, vous pourriez ressentir une douleur thoracique (angine de poitrine) lors d'efforts physiques. Cette douleur, souvent décrite comme une sensation d'étau, peut irradier vers le bras gauche, la mâchoire ou le dos [16].

Lorsque les artères carotides sont touchées, des signes neurologiques peuvent apparaître : troubles de la parole, faiblesse d'un côté du corps, ou troubles visuels transitoires [12,14]. Ces symptômes, même s'ils disparaissent rapidement, constituent des signaux d'alarme majeurs.

L'atteinte des artères des jambes provoque une claudication intermittente : une douleur dans les mollets qui survient à la marche et disparaît au repos [15,16]. Cette douleur oblige souvent à s'arrêter régulièrement, d'où le terme de "maladie des vitrines".

Mais attention, certains patients ne ressentent aucun symptôme même avec des plaques importantes. C'est particulièrement fréquent chez les diabétiques, dont les nerfs peuvent être endommagés [15]. D'où l'importance des dépistages réguliers.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'athérosclérose commence par un interrogatoire approfondi et un examen clinique [15,16]. Votre médecin recherchera les facteurs de risque et écoutera vos artères au stéthoscope pour détecter d'éventuels souffles anormaux.

Les examens biologiques constituent la première étape. Un bilan lipidique mesure votre cholestérol total, LDL, HDL et les triglycérides. Idéalement, le LDL doit rester sous 1,6 g/L, voire 1 g/L en cas de risque élevé [15]. D'autres marqueurs comme la CRP (protéine C-réactive) évaluent l'inflammation [6].

L'échographie Doppler représente l'examen de référence pour visualiser les plaques [12,14]. Cette technique non invasive permet de mesurer l'épaisseur de la paroi artérielle et d'évaluer le degré de rétrécissement. Pour les artères carotides, une épaisseur supérieure à 0,9 mm est considérée comme pathologique [12].

Des techniques d'imagerie plus sophistiquées peuvent être nécessaires. Le scanner coronaire calcule le score calcique, reflétant la charge athéromateuse globale. L'IRM permet d'analyser la composition des plaques et d'identifier celles à risque de rupture [14].

Récemment, l'élastographie combinée au Doppler ultrarapide révolutionne l'évaluation de la vulnérabilité des plaques [14]. Cette innovation 2024 permet de prédire plus précisément le risque de complications.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de l'athérosclérose repose sur une approche globale combinant médicaments et modifications du mode de vie [15,16]. L'objectif principal consiste à stabiliser les plaques existantes et prévenir la formation de nouvelles lésions.

Les statines constituent le pilier du traitement médicamenteux. Ces médicaments réduisent la production de cholestérol par le foie et possèdent des propriétés anti-inflammatoires [2,15]. L'atorvastatine et la rosuvastatine sont les plus prescrites, avec des objectifs de LDL très stricts selon le niveau de risque.

En cas d'intolérance aux statines, l'ézétimibe représente une alternative intéressante. Ce médicament bloque l'absorption intestinale du cholestérol. Les inhibiteurs de PCSK9, comme l'evolocumab, constituent un traitement de dernière ligne pour les hypercholestérolémies sévères [15,16].

L'aspirine à faible dose (75-100 mg) prévient la formation de caillots sanguins chez les patients à haut risque. Cependant, son utilisation nécessite une évaluation soigneuse du rapport bénéfice-risque, notamment concernant le risque hémorragique [16].

Dans certains cas, des interventions plus invasives s'avèrent nécessaires. L'angioplastie avec pose de stent permet de rouvrir une artère sévèrement rétrécie. Les pontages coronariens restent indiqués pour les atteintes multiples complexes [15,16].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans le traitement de l'athérosclérose avec l'émergence de thérapies révolutionnaires [1,3,4]. Les nanoparticules thérapeutiques représentent l'innovation la plus prometteuse. Ces microscopiques "robots" nettoient littéralement les artères de l'intérieur en dissolvant les plaques d'athérome [3].

L'inclisiran constitue une autre avancée majeure [5]. Cette molécule, administrée seulement deux fois par an par injection, réduit durablement le cholestérol LDL de 50 à 60%. Contrairement aux statines quotidiennes, cette approche améliore considérablement l'observance thérapeutique.

La recherche sur l'inflammation ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques [6]. Des médicaments ciblant spécifiquement les voies inflammatoires de l'athérosclérose sont actuellement en développement. Ces traitements pourraient révolutionner la prise en charge en s'attaquant directement aux mécanismes fondamentaux de la maladie.

Les travaux récents sur le récepteur nucléaire Rev-erb-α révèlent son rôle crucial dans la formation de nouveaux vaisseaux au sein des plaques [7]. Cette découverte ouvre la voie à des thérapies ciblant la néovascularisation, un processus clé dans l'instabilité des plaques.

D'ailleurs, l'étude des microARN dans la régulation des plaques d'athérosclérose progresse rapidement [8]. Ces petites molécules régulatrices pourraient devenir des cibles thérapeutiques ou des biomarqueurs prédictifs de l'évolution de la maladie.

Vivre au Quotidien avec Plaque d'athérosclérose

Recevoir un diagnostic d'athérosclérose bouleverse souvent la vie quotidienne, mais rassurez-vous : il est tout à fait possible de bien vivre avec cette pathologie [15,16]. L'adaptation de votre mode de vie devient votre meilleur allié pour ralentir l'évolution de la maladie.

L'activité physique régulière constitue un pilier fondamental. Trente minutes de marche rapide cinq fois par semaine suffisent à améliorer significativement votre circulation sanguine. L'exercice stimule la formation de nouveaux vaisseaux (circulation collatérale) qui contournent naturellement les artères rétrécies [15].

Côté alimentation, adoptez le régime méditerranéen : privilégiez les poissons gras, l'huile d'olive, les fruits et légumes frais. Limitez les graisses saturées et les sucres raffinés. Cette approche nutritionnelle réduit l'inflammation et stabilise les plaques existantes [13,15].

La gestion du stress mérite une attention particulière. Le stress chronique augmente la production de cortisol, une hormone qui favorise l'inflammation artérielle. Des techniques de relaxation, méditation ou yoga peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie [15].

Bon à savoir : l'arrêt du tabac reste la mesure la plus efficace. Dès les premières semaines, votre risque de complications diminue. Après un an, il est divisé par deux [15,16]. N'hésitez pas à vous faire accompagner par un tabacologue si nécessaire.

Les Complications Possibles

L'athérosclérose peut entraîner des complications graves, mais heureusement prévisibles et souvent évitables avec un suivi approprié [15,16]. La rupture de plaque constitue la complication la plus redoutée. Lorsqu'une plaque instable se fissure, elle déclenche la formation d'un caillot sanguin qui peut obstruer complètement l'artère.

L'infarctus du myocarde survient quand une artère coronaire se bouche brutalement. Les symptômes incluent une douleur thoracique intense, des sueurs, des nausées et un essoufflement. Cette urgence vitale nécessite une prise en charge immédiate dans les premières heures [16].

L'accident vasculaire cérébral résulte de l'obstruction d'une artère cérébrale ou carotidienne. Les signes d'alerte comprennent une faiblesse soudaine d'un côté du corps, des troubles de la parole ou de la vision [12,16]. Chaque minute compte : plus la prise en charge est rapide, meilleurs sont les chances de récupération.

L'artériopathie des membres inférieurs évolue progressivement vers l'ischémie critique. Dans les stades avancés, des ulcères ou une gangrène peuvent apparaître, nécessitant parfois une amputation [15,16].

Cependant, ces complications ne sont pas une fatalité. Un traitement préventif bien conduit réduit de 70% le risque d'événements cardiovasculaires majeurs [15]. D'ailleurs, les nouvelles techniques d'imagerie permettent d'identifier précocement les plaques à risque [12,14].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'athérosclérose s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès thérapeutiques [1,2,15]. Avec un traitement adapté et un suivi régulier, la plupart des patients vivent normalement pendant de nombreuses années.

Plusieurs facteurs influencent l'évolution de la maladie. L'âge au diagnostic joue un rôle crucial : plus la pathologie est détectée tôt, meilleures sont les perspectives. L'étendue des lésions artérielles et leur localisation déterminent également le pronostic [15,16].

L'observance thérapeutique constitue le facteur pronostique le plus important. Les patients qui prennent régulièrement leurs médicaments et adoptent un mode de vie sain voient leur risque cardiovasculaire diminuer de 60 à 80% [15]. À l'inverse, l'arrêt du traitement multiplie par quatre le risque de complications.

Les biomarqueurs inflammatoires émergent comme de nouveaux indicateurs pronostiques [6,11]. Un taux élevé de CRP ultra-sensible ou d'interleukine-6 signale un risque accru d'instabilité des plaques. Ces marqueurs guident désormais l'intensification thérapeutique.

Bon à savoir : les innovations récentes comme l'inclisiran ou les nanoparticules thérapeutiques laissent entrevoir un avenir encore plus prometteur [3,5]. Ces traitements pourraient transformer l'athérosclérose d'une maladie évolutive en pathologie parfaitement contrôlée.

Peut-on Prévenir Plaque d'athérosclérose ?

La prévention de l'athérosclérose commence dès l'enfance et s'avère remarquablement efficace [2,15]. Contrairement aux idées reçues, cette pathologie n'est pas une fatalité liée au vieillissement. Des mesures simples permettent de retarder considérablement son apparition.

La prévention primaire s'adresse aux personnes sans maladie cardiovasculaire déclarée. Elle repose sur le contrôle des facteurs de risque modifiables : maintenir un cholestérol LDL sous 1,6 g/L, une tension artérielle inférieure à 140/90 mmHg, et éviter absolument le tabac [15,16].

L'alimentation joue un rôle préventif majeur. Le régime méditerranéen réduit de 30% le risque de développer une athérosclérose [13,15]. Privilégiez les acides gras oméga-3 (poissons gras), les antioxydants (fruits rouges), et limitez les graisses trans industrielles.

L'activité physique régulière constitue un véritable médicament préventif. Trente minutes d'exercice modéré par jour diminuent de 40% le risque cardiovasculaire [15]. L'exercice améliore le profil lipidique, réduit l'inflammation et favorise la formation de nouveaux vaisseaux.

La prévention secondaire concerne les patients ayant déjà des plaques d'athérosclérose. L'objectif devient alors de stabiliser les lésions existantes et prévenir les complications. Les statines à haute dose et l'aspirine constituent les piliers de cette approche [15,16].

D'ailleurs, les nouvelles recherches sur l'exposition intermittente aux graisses suggèrent qu'il vaut mieux maintenir une alimentation équilibrée constante plutôt que d'alterner périodes de régime strict et d'excès [13].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge de l'athérosclérose [1,2]. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise désormais une approche plus personnalisée basée sur l'évaluation du risque cardiovasculaire global.

Le score de risque SCORE2 remplace l'ancien système d'évaluation. Cet outil intègre l'âge, le sexe, le tabagisme, la pression artérielle et le cholestérol pour calculer le risque de décès cardiovasculaire à 10 ans [15]. Cette approche permet d'adapter l'intensité thérapeutique au niveau de risque individuel.

Concernant les objectifs lipidiques, les recommandations se durcissent. Pour les patients à très haut risque, l'objectif de LDL cholestérol passe à 0,55 g/L, soit une réduction de plus de 50% par rapport aux valeurs antérieures [2,15]. Cette stratégie intensive s'appuie sur les résultats d'études récentes démontrant un bénéfice clinique significatif.

L'INSERM souligne l'importance du dépistage précoce chez les sujets à risque familial [1,2]. Un bilan lipidique est recommandé dès 20 ans en cas d'antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire précoce. Cette mesure permet d'identifier et de traiter les hypercholestérolémies familiales.

Les nouvelles directives intègrent également les innovations thérapeutiques 2024-2025. L'inclisiran reçoit une recommandation de classe I pour les patients intolérants aux statines ou n'atteignant pas leurs objectifs lipidiques [5]. Les nanoparticules thérapeutiques font l'objet d'un suivi particulier dans le cadre d'essais cliniques contrôlés [3,4].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations accompagnent les patients atteints d'athérosclérose en France. La Fédération Française de Cardiologie propose des programmes d'éducation thérapeutique, des groupes de parole et des activités physiques adaptées. Leurs 27 associations régionales offrent un soutien de proximité.

L'Association de Lutte contre les Maladies Cardiovasculaires (ALMCV) organise des conférences d'information et met à disposition une ligne d'écoute téléphonique. Leurs bénévoles, souvent d'anciens patients, apportent un soutien précieux aux personnes nouvellement diagnostiquées.

Le Club des Cardiologues du Sport développe des programmes d'activité physique spécifiquement adaptés aux patients cardiovasculaires. Ces séances encadrées permettent de reprendre une activité sportive en toute sécurité.

Sur internet, plusieurs plateformes fiables proposent des informations actualisées. Le site de l'INSERM offre des dossiers scientifiques vulgarisés [1,2]. La plateforme Ameli de l'Assurance Maladie détaille les parcours de soins et les remboursements.

Les maisons de santé pluriprofessionnelles se développent sur tout le territoire. Ces structures regroupent cardiologues, diététiciens, kinésithérapeutes et psychologues pour une prise en charge globale. Elles proposent souvent des consultations d'éducation thérapeutique remboursées par l'Assurance Maladie.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une athérosclérose nécessite quelques adaptations simples mais efficaces. Organisez votre prise médicamenteuse avec un pilulier hebdomadaire. Prenez vos statines le soir, moment où la synthèse du cholestérol est maximale. N'arrêtez jamais brutalement votre traitement sans avis médical.

Côté alimentation, adoptez la règle des "5 couleurs par jour" : intégrez des fruits et légumes de couleurs variées dans chaque repas. Remplacez le beurre par l'huile d'olive, privilégiez les poissons gras deux fois par semaine. Limitez les plats industriels riches en graisses trans cachées.

Pour l'activité physique, commencez progressivement. Dix minutes de marche après chaque repas valent mieux qu'une heure intensive hebdomadaire. Utilisez un podomètre ou une application mobile pour vous motiver. L'objectif : atteindre 7000 à 10000 pas quotidiens.

Apprenez à reconnaître les signaux d'alarme : douleur thoracique inhabituelle, essoufflement au repos, troubles de la parole ou faiblesse soudaine d'un membre. En cas de doute, n'hésitez pas à appeler le 15. Il vaut mieux une fausse alerte qu'un retard de prise en charge.

Tenez un carnet de suivi avec vos résultats d'analyses, votre tension artérielle et votre poids. Cette démarche facilite le dialogue avec votre médecin et vous permet de visualiser vos progrès. Photographiez vos ordonnances avec votre smartphone pour les avoir toujours à portée de main.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains symptômes nécessitent une consultation médicale urgente. Appelez immédiatement le 15 en cas de douleur thoracique intense, persistante, accompagnée de sueurs, nausées ou essoufflement. Ces signes peuvent révéler un infarctus du myocarde en cours [16].

Les troubles neurologiques soudains constituent également une urgence absolue : faiblesse ou engourdissement d'un côté du corps, troubles de la parole, perte de vision, vertiges intenses. Ces symptômes évoquent un accident vasculaire cérébral nécessitant une prise en charge dans les premières heures [16].

Consultez votre médecin traitant dans les 48 heures si vous ressentez une douleur dans les mollets à la marche qui vous oblige à vous arrêter. Cette claudication intermittente peut révéler une artériopathie des membres inférieurs [15,16].

Un suivi médical régulier s'impose même en l'absence de symptômes. Consultez votre cardiologue tous les 6 mois pour ajuster votre traitement selon l'évolution de vos analyses biologiques. Un bilan lipidique est recommandé tous les 3 mois en début de traitement, puis tous les 6 mois une fois l'équilibre atteint [15].

N'hésitez pas à consulter en cas d'effets secondaires de vos médicaments : douleurs musculaires sous statines, saignements sous aspirine, ou tout symptôme inhabituel. Votre médecin pourra adapter votre traitement pour améliorer votre tolérance [15,16].

Questions Fréquentes

L'athérosclérose peut-elle toucher les jeunes adultes ?

Oui, bien que rare, l'athérosclérose peut affecter les jeunes adultes, particulièrement en cas d'hypercholestérolémie familiale ou de facteurs de risque multiples. Un dépistage précoce est recommandé dès 20 ans en cas d'antécédents familiaux.

Les statines ont-elles des effets secondaires importants ?

Les statines sont généralement bien tolérées. Les effets secondaires les plus fréquents sont les douleurs musculaires (5-10% des patients). Des alternatives existent en cas d'intolérance, comme l'ézétimibe ou l'inclisiran.

Peut-on faire du sport avec des plaques d'athérosclérose ?

L'activité physique est non seulement possible mais recommandée. Elle doit être adaptée selon l'étendue des lésions. Un test d'effort préalable permet d'évaluer la capacité cardiaque et de définir l'intensité appropriée.

Les plaques d'athérosclérose peuvent-elles disparaître ?

Les plaques établies ne disparaissent généralement pas complètement, mais elles peuvent se stabiliser et même régresser partiellement avec un traitement intensif. L'objectif principal est d'empêcher leur progression et leur rupture.

Quelle est la différence entre athérosclérose et artériosclérose ?

L'artériosclérose désigne le durcissement général des artères avec l'âge. L'athérosclérose est une forme spécifique d'artériosclérose caractérisée par l'accumulation de plaques lipidiques dans la paroi artérielle.

Sources et références

Références

  1. [1] Athérosclérose · Inserm, La science pour la santé. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  2. [2] Athérosclérose · Inserm, La science pour la santé.Lien
  3. [3] Une nouvelle thérapie à base de nanoparticules nettoie les artères de l'intérieur.Lien
  4. [4] Appel à projets. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] Intravascular Imaging Study of the Effect of Inclisiran.Lien
  6. [6] Inflammation and Atherosclerosis: Prospects for Clinical Applications.Lien
  7. [7] Identification du rôle du récepteur nucléaire Rev-erb-α dans la néovascularisation de la plaque d'athérosclérose. 2024.Lien
  8. [8] Mécanismes moléculaires de l'hétérogénéité des plaques d'athérosclérose et des calcifications dans les artères périphériques. 2024.Lien
  9. [11] Actualités dans la physiopathologie de l'athérosclérose. 2022.Lien
  10. [12] Comment j'explore la vulnérabilité d'une plaque carotidienne en 2024.Lien
  11. [13] L'exposition intermittente à un régime gras accélère le développement de l'athérosclérose. 2025.Lien
  12. [14] Évaluation de l'instabilité de la plaque carotidienne par élastographie combinée à l'analyse du flux en Doppler ultrarapide. 2022.Lien
  13. [15] Athérosclérose : symptômes et traitements.Lien
  14. [16] Athérosclérose - Troubles cardiaques et vasculaires.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.