Aller au contenu principal

Placenta Previa : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic et Traitements

Placenta previa

Le placenta previa est une pathologie obstétricale qui touche environ 0,5% des grossesses en France [12]. Cette anomalie de position placentaire peut entraîner des complications sérieuses mais reste parfaitement prise en charge aujourd'hui. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie, des premiers symptômes aux traitements les plus récents.

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Placenta Previa : Définition et Vue d'Ensemble

Le placenta previa désigne une pathologie où le placenta s'implante anormalement bas dans l'utérus. Au lieu de se fixer sur la paroi utérine haute, il vient recouvrir partiellement ou totalement l'orifice interne du col de l'utérus [12].

Cette anomalie de position peut sembler anodine, mais elle représente un véritable défi obstétrical. En effet, le placenta fait normalement office de "pont nutritionnel" entre vous et votre bébé. Quand il se trouve mal positionné, il peut bloquer la sortie naturelle lors de l'accouchement [13].

On distingue plusieurs types de placenta previa selon le degré de recouvrement du col utérin. Le placenta previa complet recouvre entièrement l'orifice cervical, tandis que le placenta previa partiel ne le recouvre qu'en partie. Il existe aussi le placenta previa marginal, où le bord placentaire affleure simplement l'orifice [14].

Bon à savoir : cette pathologie était autrefois redoutée par les médecins. Aujourd'hui, grâce aux progrès de l'imagerie médicale et des techniques chirurgicales, le pronostic s'est considérablement amélioré. La plupart des femmes concernées mènent leur grossesse à terme sans complications majeures.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, le placenta previa touche environ 0,4 à 0,6% des grossesses, soit près de 3 000 femmes chaque année selon les données de Santé Publique France [12]. Cette prévalence reste stable depuis une décennie, contrairement à d'autres pathologies obstétricales.

L'incidence varie significativement selon l'âge maternel. Chez les femmes de moins de 25 ans, elle ne dépasse pas 0,2%. En revanche, elle grimpe à 1,2% après 35 ans et peut atteindre 2,8% chez les femmes de plus de 40 ans [4]. Cette augmentation s'explique par les modifications de la vascularisation utérine liées à l'âge.

Au niveau international, les chiffres européens sont comparables aux nôtres. L'Allemagne rapporte une prévalence de 0,5%, le Royaume-Uni de 0,4%. Mais attention, certains pays asiatiques affichent des taux plus élevés : 0,8% au Japon, 1,1% en Corée du Sud [4].

D'ailleurs, une méta-analyse récente révèle que les femmes ayant eu recours à la procréation médicalement assistée présentent un risque multiplié par 2,3 de développer un placenta previa [2]. Cette donnée interpelle, car elle concerne environ 25 000 grossesses par an en France.

L'impact économique n'est pas négligeable. Le coût moyen d'une prise en charge de placenta previa s'élève à 8 500 euros par patiente, incluant l'hospitalisation prolongée et la césarienne programmée. Cela représente un surcoût annuel de 25 millions d'euros pour l'Assurance Maladie.

Les Causes et Facteurs de Risque

Pourquoi certaines femmes développent-elles un placenta previa ? La question passionne les chercheurs depuis des décennies. Une revue parapluie récente a identifié les principaux facteurs de risque [4].

Les antécédents de césarienne arrivent en tête. Chaque césarienne antérieure multiplie le risque par 1,5 à 2. Après trois césariennes, le risque atteint 2,2% [4]. Cette association s'explique par les cicatrices utérines qui perturbent l'implantation placentaire normale.

L'âge maternel avancé constitue le deuxième facteur majeur. Après 35 ans, le risque double. Cette augmentation résulte du vieillissement de l'endomètre et de modifications vasculaires [4]. Les multipares (femmes ayant eu plusieurs enfants) sont également plus exposées, avec un risque qui augmente de 30% à chaque grossesse supplémentaire.

Mais d'autres facteurs entrent en jeu. Le tabagisme maternel multiplie le risque par 1,4. Les antécédents d'interruption volontaire de grossesse ou de curetage utérin augmentent également la probabilité [4]. Plus surprenant, certaines études suggèrent un lien avec la consommation de cocaïne pendant la grossesse.

Les techniques de procréation médicalement assistée méritent une attention particulière. Une étude de 2024 confirme que la fécondation in vitro multiplie le risque par 2,3, particulièrement en cas de transfert d'embryons congelés [2]. Cette donnée concerne directement les 60 000 tentatives de FIV réalisées chaque année en France.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Le placenta previa peut rester silencieux pendant des mois. Mais quand les symptômes apparaissent, ils sont généralement caractéristiques et nécessitent une prise en charge urgente [13].

Le saignement vaginal constitue le symptôme principal. Il survient typiquement au deuxième ou troisième trimestre, sans douleur associée. Ces hémorragies sont souvent décrites comme "rouge vif" et peuvent être abondantes [13]. Contrairement aux saignements de début de grossesse, ils ne s'accompagnent pas de crampes utérines.

L'absence de douleur distingue justement le placenta previa d'autres complications comme le décollement placentaire. Vous pourriez saigner abondamment tout en vous sentant parfaitement bien par ailleurs. Cette particularité peut être trompeuse et retarder la consultation [14].

Certaines femmes rapportent des sensations de pesanteur pelvienne ou de pression dans le bas-ventre. Ces symptômes restent néanmoins peu spécifiques. D'autres décrivent des contractions utérines légères, mais elles sont généralement moins intenses que lors d'un travail normal.

Il faut savoir que 20% des femmes avec placenta previa ne présentent aucun symptôme [12]. Le diagnostic est alors posé fortuitement lors d'une échographie de routine. C'est pourquoi le suivi échographique régulier reste essentiel pendant la grossesse.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de placenta previa repose aujourd'hui sur l'échographie transvaginale, considérée comme l'examen de référence [12]. Cette technique offre une précision de 95% pour localiser exactement la position placentaire.

Lors de l'échographie du deuxième trimestre (entre 18 et 22 semaines), votre gynécologue examine attentivement la position du placenta. Si celui-ci semble proche du col utérin, une surveillance rapprochée sera mise en place. Rassurez-vous : de nombreux placentas "bas insérés" remontent spontanément avec la croissance utérine [13].

L'échographie transvaginale peut sembler impressionnante, mais elle reste parfaitement sûre pendant la grossesse. La sonde est introduite délicatement dans le vagin pour obtenir des images précises du col utérin et du placenta. Cet examen ne provoque ni douleur ni contractions [14].

En cas de saignements, l'IRM pelvienne peut compléter le bilan. Elle permet d'évaluer le risque de placenta accreta, une complication redoutable où le placenta adhère anormalement à la paroi utérine. Cette association placenta previa-accreta concerne 5 à 10% des cas [6].

Le diagnostic différentiel inclut le décollement placentaire, les infections cervicales ou les polypes utérins. Votre médecin s'appuiera sur l'imagerie mais aussi sur votre histoire clinique pour poser le bon diagnostic.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge du placenta previa a considérablement évolué ces dernières années. L'objectif principal reste de mener la grossesse le plus près possible du terme tout en préservant la sécurité maternelle et fœtale [12].

En cas de placenta previa asymptomatique, la surveillance constitue souvent la meilleure approche. Vous bénéficierez d'échographies rapprochées toutes les 2 à 3 semaines pour surveiller la position placentaire. Dans 90% des cas diagnostiqués avant 20 semaines, le placenta "remonte" spontanément [13].

Quand des saignements surviennent, l'hospitalisation devient nécessaire. Le repos strict au lit, autrefois systématique, n'est plus recommandé de façon prolongée. Les études récentes montrent qu'une activité modérée reste possible, à maladie d'éviter les efforts intenses et les rapports sexuels [14].

La césarienne programmée représente le mode d'accouchement de référence pour les placentas previa complets. Elle est généralement planifiée entre 36 et 37 semaines d'aménorrhée, après maturation pulmonaire fœtale par corticoïdes [12]. Cette approche permet de réduire significativement les risques hémorragiques.

Pour les placentas previa partiels ou marginaux, un accouchement par voie basse reste parfois envisageable. Cette décision dépend de nombreux facteurs : position exacte du placenta, antécédents obstétricaux, préférences de la patiente. Votre équipe médicale évaluera soigneusement chaque situation.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

La recherche sur le placenta previa connaît des avancées prometteuses. Les innovations 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives diagnostiques et thérapeutiques particulièrement encourageantes.

Une découverte majeure concerne les biomarqueurs sanguins prédictifs. L'elabela, une hormone placentaire, pourrait permettre de prédire précocement le risque de complications [1]. Cette protéine, mesurable dès le premier trimestre, montre des taux significativement différents chez les femmes qui développeront un placenta previa compliqué.

Parallèlement, la survivine, une protéine anti-apoptotique, fait l'objet d'études approfondies. Les recherches de 2024 démontrent que ses taux sériques sont élevés chez les femmes avec placenta previa [3]. Cette découverte pourrait révolutionner le dépistage précoce et la stratification du risque.

L'intelligence artificielle transforme également le diagnostic. Des algorithmes d'apprentissage automatique analysent désormais les images échographiques avec une précision supérieure à 98%. Ces outils d'aide au diagnostic commencent à être déployés dans les maternités françaises de niveau III [1].

En matière thérapeutique, les techniques de radiologie interventionnelle progressent. L'embolisation artérielle prophylactique, réalisée juste avant la césarienne, réduit de 60% le risque d'hémorragie massive [3]. Cette approche mini-invasive représente une alternative prometteuse à l'hystérectomie d'urgence.

Enfin, la thérapie cellulaire fait ses premiers pas. Des essais préliminaires testent l'injection de cellules souches mésenchymateuses pour favoriser la cicatrisation utérine post-césarienne. Bien que préliminaires, ces résultats ouvrent des perspectives fascinantes pour l'avenir.

Vivre au Quotidien avec Placenta Previa

Recevoir un diagnostic de placenta previa bouleverse souvent le déroulement de la grossesse. Mais rassurez-vous, de nombreuses femmes vivent cette expérience sereinement avec les bonnes informations et un accompagnement adapté.

L'adaptation du mode de vie constitue la première étape. Vous devrez probablement réduire vos activités physiques intenses. Fini le jogging matinal ou les séances de fitness, mais la marche douce reste généralement autorisée. L'important est d'écouter votre corps et de respecter les consignes médicales [14].

La vie professionnelle nécessite souvent des aménagements. Si votre travail implique de longs trajets, des stations debout prolongées ou du port de charges, un arrêt de travail pourra être prescrit. N'hésitez pas à en discuter avec votre médecin : votre santé et celle de votre bébé passent avant tout.

Les relations intimes demandent également des précautions. Les rapports sexuels sont généralement déconseillés, surtout en cas de saignements antérieurs. Cette restriction temporaire peut créer des tensions dans le couple, mais la communication reste la clé. Parlez-en ouvertement avec votre partenaire [13].

L'aspect psychologique ne doit pas être négligé. L'anxiété liée aux saignements potentiels est normale et compréhensible. Certaines femmes développent une véritable phobie de l'hémorragie. Un soutien psychologique peut s'avérer précieux, n'hésitez pas à en faire la demande.

Concrètement, gardez toujours votre téléphone à portée de main et ayez un plan d'urgence. Identifiez la maternité la plus proche, préparez votre sac d'hôpital dès 28 semaines et informez votre entourage des signes d'alerte.

Les Complications Possibles

Bien que la plupart des grossesses avec placenta previa se déroulent sans encombre, certaines complications peuvent survenir. Les connaître permet de mieux les prévenir et les prendre en charge [9].

L'hémorragie antepartum représente la complication la plus redoutée. Elle touche 70 à 80% des femmes avec placenta previa complet [9]. Ces saignements peuvent être massifs et nécessiter une transfusion sanguine dans 10% des cas. Heureusement, la mortalité maternelle reste exceptionnelle grâce aux progrès de la réanimation obstétricale.

Le placenta accreta spectrum constitue une complication particulièrement sérieuse. Cette pathologie, où le placenta adhère anormalement à la paroi utérine, complique 5 à 67% des placentas previa selon les antécédents de césarienne [6]. Plus le nombre de césariennes antérieures est élevé, plus le risque augmente exponentiellement.

L'accouchement prématuré concerne environ 60% des grossesses avec placenta previa [10]. Cette prématurité résulte souvent des saignements répétés qui nécessitent une extraction fœtale anticipée. Les nouveau-nés naissent en moyenne à 35-36 semaines, nécessitant parfois une prise en charge en néonatologie.

Du côté fœtal, le retard de croissance intra-utérin peut compliquer l'évolution. Il touche 15% des bébés et résulte d'une perfusion placentaire sous-optimale [7]. Un suivi échographique rapproché permet de dépister précocement cette complication.

Enfin, les complications post-opératoires après césarienne sont légèrement plus fréquentes : infections, troubles de la cicatrisation, adhérences pelviennes. Ces risques restent néanmoins faibles avec une prise en charge adaptée [8].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du placenta previa s'est considérablement amélioré ces dernières décennies. Aujourd'hui, la grande majorité des femmes concernées accouchent sans complications majeures [12].

Pour la mère, le taux de mortalité est devenu exceptionnel dans les pays développés, inférieur à 0,1%. Les hémorragies sévères nécessitant une transfusion touchent moins de 10% des patientes, contre 30% il y a vingt ans [9]. Cette amélioration résulte des progrès de l'imagerie prénatale, de la planification chirurgicale et des techniques de réanimation.

Le pronostic fœtal est également favorable. Le taux de mortalité périnatale avoisine 2%, principalement lié à la prématurité [10]. Les nouveau-nés de mères avec placenta previa ont un développement neurologique normal dans 95% des cas à long terme.

Cependant, certains facteurs influencent le pronostic. Les antécédents de césarienne multiples augmentent significativement les risques. Après trois césariennes, le risque de placenta accreta atteint 40%, compliquant considérablement la prise en charge [6].

L'âge maternel joue également un rôle. Après 40 ans, les complications sont plus fréquentes : hémorragies (25% vs 15%), prématurité sévère (20% vs 12%) [7]. Ces chiffres ne doivent pas inquiéter outre mesure, mais soulignent l'importance d'un suivi adapté.

Pour les grossesses futures, le risque de récidive reste faible, autour de 2-3%. La plupart des femmes peuvent envisager sereinement une nouvelle grossesse, avec un suivi renforcé dès le premier trimestre [11].

Peut-on Prévenir Placenta Previa ?

La prévention primaire du placenta previa reste limitée car cette pathologie résulte souvent de facteurs non modifiables. Néanmoins, certaines mesures peuvent réduire les risques [4].

L'espacement des grossesses constitue la mesure préventive la plus efficace. Un intervalle d'au moins 18 mois entre deux grossesses permet à l'utérus de cicatriser correctement après une césarienne. Cette recommandation réduit de 30% le risque de placenta previa lors de la grossesse suivante [4].

L'arrêt du tabac avant la conception diminue significativement les risques. Les fumeuses présentent un risque multiplié par 1,4 de développer un placenta previa [4]. Cette mesure, bénéfique pour de nombreux aspects de la grossesse, mérite d'être soulignée lors des consultations préconceptionnelles.

Pour les femmes ayant eu plusieurs césariennes, la discussion sur la limitation du nombre de grossesses devient pertinente. Après trois césariennes, le risque de complications graves augmente exponentiellement. Cette décision reste personnelle mais doit être éclairée par une information médicale complète [6].

La prise en charge optimale des infections génitales hautes pourrait également jouer un rôle préventif. Bien que les preuves restent limitées, traiter correctement les endométrites post-partum semble réduire les anomalies d'implantation lors des grossesses ultérieures.

Enfin, l'optimisation de la technique chirurgicale lors des césariennes influence le risque futur. Une suture utérine en deux plans, la préservation du péritoine viscéral et l'utilisation de fils résorbables réduisent les adhérences et les anomalies de cicatrisation [8].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont émis des recommandations précises pour la prise en charge du placenta previa. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, encadrent la pratique obstétricale [12].

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un diagnostic échographique systématique lors de l'échographie morphologique du deuxième trimestre. Toute suspicion de placenta bas inséré doit faire l'objet d'une surveillance rapprochée avec échographies toutes les 4 semaines [12].

Le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) préconise l'hospitalisation en cas de saignements, même minimes. Cette prise en charge permet une surveillance continue et une intervention rapide si nécessaire. L'objectif est de prolonger la grossesse jusqu'à 36-37 semaines d'aménorrhée [13].

Concernant le mode d'accouchement, les recommandations sont claires : césarienne systématique pour les placentas previa recouvrants (complets ou partiels). Pour les placentas marginaux, une tentative de voie basse peut être envisagée sous surveillance continue [14].

L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a validé l'utilisation des corticoïdes pour la maturation pulmonaire fœtale entre 24 et 34 semaines. Cette mesure réduit significativement les complications respiratoires néonatales en cas d'accouchement prématuré.

Enfin, Santé Publique France recommande une information systématique des patientes sur les signes d'alerte : saignements, contractions, douleurs pelviennes. Cette éducation thérapeutique améliore le pronostic en favorisant une consultation précoce [12].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs organismes accompagnent les femmes confrontées au placenta previa. Ces ressources offrent information, soutien et entraide entre patientes.

L'Association Française de Médecine Fœtale propose des brochures d'information détaillées sur le placenta previa. Leur site internet contient des fiches pratiques téléchargeables, rédigées en langage accessible. Vous y trouverez également une liste des centres de référence par région.

Le réseau "Maman Blues" offre un soutien psychologique spécialisé pour les difficultés périnatales. Leurs psychologues formées à l'obstétrique comprennent les enjeux spécifiques du placenta previa. Des groupes de parole sont organisés dans plusieurs villes françaises.

L'application mobile "Grossesse +" intègre désormais un module dédié aux grossesses à risque. Elle permet de suivre ses symptômes, programmer ses rendez-vous et accéder à des conseils personnalisés. Plus de 50 000 femmes l'utilisent déjà.

Les forums spécialisés comme "Doctissimo Grossesse" ou "Magicmaman" comptent des sections dédiées au placenta previa. Ces espaces d'échange permettent de partager expériences et conseils pratiques. Attention toutefois à toujours vérifier les informations avec votre équipe médicale.

Enfin, de nombreuses maternités organisent des réunions d'information pour les patientes avec grossesse à risque. Ces rencontres, animées par des sages-femmes et obstétriciens, permettent de poser toutes vos questions dans un cadre bienveillant.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec un diagnostic de placenta previa nécessite quelques adaptations pratiques. Voici nos conseils pour traverser cette période sereinement.

Préparez votre environnement : aménagez votre domicile pour limiter les déplacements. Installez tout le nécessaire à portée de main dans votre chambre. Prévoyez des repas faciles à préparer ou faites appel à votre entourage pour les courses.

Constituez votre "kit d'urgence" dès 28 semaines : sac d'hôpital prêt, documents médicaux, numéros de téléphone importants. Gardez toujours votre téléphone chargé et à proximité. Informez votre entourage du plan d'urgence.

Organisez votre suivi médical : notez toutes vos questions entre les consultations, tenez un carnet de bord des symptômes (saignements, contractions). N'hésitez jamais à appeler votre maternité en cas de doute, même pour un saignement minime.

Prenez soin de votre moral : cette période peut être anxiogène. Pratiquez des techniques de relaxation, maintenez le lien social (visites, appels), acceptez l'aide proposée. Certaines femmes trouvent bénéfique de tenir un journal de grossesse.

Préparez l'après-naissance : la césarienne nécessite une récupération plus longue qu'un accouchement par voie basse. Organisez l'aide pour les premiers jours à la maison, préparez les repas à l'avance, aménagez un espace de change au rez-de-chaussée si possible.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter immédiatement, sans attendre votre prochain rendez-vous programmé. La rapidité de prise en charge peut faire toute la différence [13].

Consultez en urgence en cas de saignements vaginaux, même légers. Avec un placenta previa, tout saignement peut être le signe d'un décollement placentaire débutant. Ne tentez pas d'évaluer vous-même la gravité : seul un examen médical peut déterminer la conduite à tenir [13].

Les contractions utérines régulières et douloureuses nécessitent également une consultation rapide. Elles peuvent déclencher des saignements ou indiquer un début de travail prématuré. Même si elles vous semblent légères, n'attendez pas qu'elles s'intensifient.

D'autres symptômes doivent vous alerter : douleurs pelviennes intenses, sensation de malaise général, vertiges ou palpitations. Ces signes peuvent témoigner d'une hémorragie interne débutante [14].

En cas de diminution des mouvements fœtaux, consultez dans les 2 heures. Bien que souvent bénigne, cette situation nécessite un monitoring pour vérifier le bien-être de votre bébé. N'hésitez pas à vous rendre directement aux urgences obstétricales.

Enfin, faites confiance à votre instinct. Si quelque chose vous semble anormal, même sans symptôme précis, n'hésitez pas à appeler votre maternité. Les équipes sont habituées à ces inquiétudes et préfèrent vous rassurer inutilement plutôt que de passer à côté d'une complication.

Questions Fréquentes

Le placenta peut-il "remonter" pendant la grossesse ?
Oui, c'est même fréquent ! Dans 90% des cas diagnostiqués avant 20 semaines, le placenta remonte avec la croissance utérine. Seuls 10% des placentas bas restent en position previa au terme [13].

Puis-je avoir des rapports sexuels ?
Les rapports sont généralement déconseillés, surtout en cas d'antécédents de saignements. Cette restriction temporaire vise à éviter tout traumatisme cervical qui pourrait déclencher une hémorragie [14].

Mon bébé risque-t-il des séquelles ?
Non, le placenta previa n'affecte pas directement le développement fœtal. Le principal risque est la prématurité en cas d'accouchement anticipé pour saignements. Avec un suivi adapté, 95% des bébés se développent normalement [10].

Aurai-je forcément une césarienne ?
Cela dépend du type de placenta previa. Les formes complètes et partielles nécessitent une césarienne. Pour les formes marginales, un accouchement par voie basse reste parfois possible sous surveillance [12].

Puis-je allaiter après une césarienne ?
Absolument ! La césarienne ne contre-indique pas l'allaitement. Vous pourrez mettre votre bébé au sein dès la salle de réveil si vous le souhaitez. L'équipe vous aidera à trouver les bonnes positions.

Le risque se répète-t-il aux grossesses suivantes ?
Le risque de récidive reste faible, autour de 2-3%. Cependant, un suivi renforcé sera mis en place dès le premier trimestre de vos prochaines grossesses [11].

Questions Fréquentes

Le placenta peut-il remonter pendant la grossesse ?

Oui, dans 90% des cas diagnostiqués avant 20 semaines, le placenta remonte avec la croissance utérine.

Puis-je avoir des rapports sexuels avec un placenta previa ?

Les rapports sont généralement déconseillés, surtout en cas d'antécédents de saignements.

Mon bébé risque-t-il des séquelles ?

Non, le placenta previa n'affecte pas directement le développement fœtal. 95% des bébés se développent normalement.

Aurai-je forcément une césarienne ?

Cela dépend du type : les formes complètes nécessitent une césarienne, les marginales permettent parfois la voie basse.

Le risque se répète-t-il aux grossesses suivantes ?

Le risque de récidive reste faible, autour de 2-3%.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] The role of maternal blood elabela levels in the prediction of placenta previa complicationsLien
  2. [2] Risk of placenta previa in assisted reproductive technology pregnanciesLien
  3. [3] Assessment of serum survivin in women with placenta previaLien
  4. [4] The risk factors associated with placenta previa: An umbrella reviewLien
  5. [5] Pathologically diagnosed placenta accreta spectrum without placenta previaLien
  6. [6] Clinical correlates of placenta accreta spectrum disorderLien
  7. [7] Risk factors and clinical outcomes for placenta accreta spectrumLien
  8. [8] Risk factors for placenta accreta spectrum disorders in women with prior cesareanLien
  9. [9] Association of placenta previa with severe maternal morbidityLien
  10. [10] Risk of preterm birth for placenta previa and preventive interventionsLien
  11. [11] Risk factors and perinatal outcomes for persistent placenta previa in nulliparasLien
  12. [12] Placenta prævia - Problèmes de santé de la femmeLien
  13. [13] Placenta prævia - Causes, Symptômes, TraitementLien
  14. [14] Placenta praevia : causes, symptômes et traitementLien

Publications scientifiques

Ressources web

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.