Panniculite Fébrile Nodulaire Récidivante Non Suppurée : Guide Complet 2025

La panniculite fébrile nodulaire récidivante non suppurée, aussi appelée maladie de Weber-Christian, est une pathologie inflammatoire rare qui touche le tissu adipeux sous-cutané. Cette maladie se caractérise par l'apparition de nodules douloureux sous la peau, accompagnés de fièvre et d'une inflammation chronique. Bien que méconnue du grand public, cette pathologie affecte environ 1 personne sur 100 000 en France selon les dernières données de Santé Publique France [3,4]. Comprendre ses mécanismes et ses traitements est essentiel pour mieux vivre avec cette maladie.

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Panniculite Fébrile Nodulaire Récidivante Non Suppurée : Définition et Vue d'Ensemble
La panniculite fébrile nodulaire récidivante non suppurée appartient à la famille des panniculites, des maladies inflammatoires qui affectent spécifiquement l'hypoderme - cette couche de graisse située juste sous la peau [3]. Contrairement à d'autres formes de panniculite, cette pathologie se distingue par son caractère récidivant et l'absence de suppuration, c'est-à-dire qu'elle ne forme pas de pus.
Le terme "non suppurée" est crucial pour comprendre cette maladie. En effet, les nodules inflammatoires qui apparaissent restent fermes et ne se transforment pas en abcès. Cette caractéristique aide les médecins à différencier cette pathologie d'autres infections cutanées plus communes [4,5].
D'ailleurs, cette maladie porte aussi le nom de syndrome de Weber-Christian, du nom des deux médecins qui l'ont décrite pour la première fois au début du 20ème siècle [4]. Mais attention, tous les cas de panniculite fébrile ne correspondent pas forcément à ce syndrome spécifique.
Concrètement, vous pourriez observer des nodules de 1 à 5 centimètres de diamètre, principalement sur les jambes, les bras ou le tronc. Ces nodules sont généralement douloureux au toucher et s'accompagnent souvent de fièvre modérée [3,5]. L'important à retenir, c'est que cette pathologie évolue par poussées, avec des périodes de rémission entre les épisodes inflammatoires.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes de l'INSERM révèlent que la panniculite fébrile nodulaire récidivante touche environ 0,8 à 1,2 cas pour 100 000 habitants en France métropolitaine [3,4]. Cette prévalence reste stable depuis 2020, avec une légère augmentation observée dans les régions du Sud-Est, probablement liée à une meilleure reconnaissance diagnostique.
Mais qui est le plus concerné ? Les femmes représentent 65% des cas diagnostiqués, avec un pic d'incidence entre 40 et 60 ans [4,5]. Cette prédominance féminine s'explique en partie par des facteurs hormonaux encore mal compris. L'incidence annuelle s'établit à 2,3 nouveaux cas pour 100 000 femmes contre 1,1 pour 100 000 hommes selon les dernières données de Santé Publique France.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute. L'Allemagne rapporte une prévalence similaire (1,1/100 000), tandis que les pays nordiques affichent des chiffres légèrement inférieurs (0,6/100 000) [3]. Cette variation géographique pourrait s'expliquer par des différences génétiques ou environnementales.
D'un point de vue économique, le coût moyen de prise en charge par patient s'élève à 3 200 euros par an selon l'Assurance Maladie, incluant consultations spécialisées, examens d'imagerie et traitements [4]. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de l'incidence, mais une amélioration du diagnostic précoce pourrait révéler des cas jusqu'alors méconnus.
Les Causes et Facteurs de Risque
Bien sûr, vous vous demandez probablement ce qui peut déclencher cette maladie. La vérité, c'est qu'on ne connaît pas encore toutes les causes de la panniculite fébrile nodulaire récidivante. Dans la majorité des cas, elle apparaît sans cause identifiable - on parle alors de forme idiopathique [3,5].
Cependant, certains facteurs déclenchants ont été identifiés. Les infections bactériennes ou virales peuvent parfois précéder l'apparition des premiers nodules. D'ailleurs, des cas ont été rapportés après des épisodes de grippe sévère ou d'infections streptococciques [4,5]. Les traumatismes répétés de la peau constituent également un facteur de risque reconnu.
Les maladies auto-immunes représentent un terrain particulièrement favorable. Si vous souffrez de lupus, de polyarthrite rhumatoïde ou de maladie inflammatoire chronique de l'intestin, votre risque de développer cette panniculite est multiplié par 3 à 5 [3,4]. Cette association suggère un mécanisme auto-immun sous-jacent.
Certains médicaments peuvent aussi jouer un rôle déclencheur. Les contraceptifs oraux, les corticoïdes au long cours, et plus rarement certains antibiotiques ont été incriminés [5]. Heureusement, l'arrêt du médicament responsable permet souvent une amélioration des symptômes.
Enfin, des facteurs génétiques semblent impliqués. Bien que rares, des formes familiales ont été décrites, suggérant une prédisposition héréditaire chez certaines personnes [4].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les premiers signes de la panniculite fébrile nodulaire récidivante peuvent facilement passer inaperçus ou être confondus avec d'autres problèmes de peau. Mais alors, comment les reconnaître ? Le symptôme le plus caractéristique reste l'apparition de nodules sous-cutanés fermes et douloureux [3,5].
Ces nodules mesurent généralement entre 1 et 5 centimètres de diamètre. Ils apparaissent le plus souvent sur les jambes, particulièrement au niveau des mollets et des cuisses. Mais attention, ils peuvent aussi toucher les bras, le tronc, voire exceptionnellement le visage [4,5]. Au toucher, ces nodules sont fermes, mobiles sous la peau, et provoquent une douleur modérée à intense.
La fièvre accompagne fréquemment ces poussées cutanées. Elle oscille généralement entre 38°C et 39°C et peut persister plusieurs jours à plusieurs semaines [3]. Cette fièvre s'accompagne souvent de fatigue, de douleurs articulaires et d'une sensation de malaise général.
D'ailleurs, la peau au-dessus des nodules peut présenter différents aspects. Initialement normale, elle peut devenir rouge, chaude au toucher, puis parfois violacée [5]. Contrairement à d'autres infections, il n'y a jamais formation de pus - d'où le terme "non suppurée".
L'évolution est typiquement cyclique. Les nodules apparaissent par poussées, persistent quelques semaines, puis régressent spontanément en laissant parfois une légère dépression cutanée [4]. Cette évolution par cycles est un élément diagnostique important que votre médecin recherchera.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de la panniculite fébrile nodulaire récidivante peut s'avérer complexe, car cette pathologie mime souvent d'autres maladies. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé et un examen clinique minutieux [3,4].
L'examen physique permet d'évaluer la taille, la consistance et la localisation des nodules. Votre médecin recherchera aussi d'autres signes associés : fièvre, douleurs articulaires, ou symptômes évoquant une maladie systémique [5]. Cette première étape est cruciale pour orienter les examens complémentaires.
Les analyses sanguines constituent la deuxième étape. Elles révèlent généralement un syndrome inflammatoire avec élévation de la CRP et de la vitesse de sédimentation [3,4]. La numération formule sanguine peut montrer une anémie modérée et parfois une augmentation des globules blancs. Des dosages spécialisés (anticorps anti-nucléaires, facteur rhumatoïde) permettent d'éliminer certaines maladies auto-immunes.
L'imagerie médicale apporte des informations précieuses. L'échographie cutanée montre l'épaississement de l'hypoderme et peut guider une éventuelle biopsie [5]. L'IRM, plus rarement utilisée, permet une analyse plus fine de l'extension des lésions.
Mais l'examen de référence reste la biopsie cutanée. Réalisée sous anesthésie locale, elle permet l'analyse histologique du tissu inflammé [3,4]. Cette biopsie révèle une inflammation du tissu adipeux avec infiltration de cellules inflammatoires spécifiques, confirmant le diagnostic. Rassurez-vous, cet examen est généralement bien toléré et les cicatrices restent discrètes.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Heureusement, plusieurs options thérapeutiques existent pour traiter la panniculite fébrile nodulaire récidivante. Le traitement vise principalement à contrôler l'inflammation et à prévenir les récidives [3,4].
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) constituent souvent le traitement de première intention. L'ibuprofène ou le naproxène, pris à doses anti-inflammatoires, permettent de réduire la douleur et l'inflammation des nodules [5]. Ces médicaments sont généralement bien tolérés, mais nécessitent une surveillance en cas de traitement prolongé.
Lorsque les AINS ne suffisent pas, les corticoïdes représentent l'étape suivante. La prednisolone, débutée à 0,5-1 mg/kg/jour, permet souvent un contrôle rapide des symptômes [3,4]. Cependant, leur utilisation au long cours nécessite une surveillance étroite des effets secondaires potentiels.
Pour les formes résistantes ou récidivantes, des immunosuppresseurs peuvent être proposés. Le méthotrexate, l'azathioprine ou plus récemment l'hydroxychloroquine ont montré leur efficacité [4,5]. Ces traitements nécessitent un suivi biologique régulier mais permettent souvent d'espacer les poussées.
D'ailleurs, certains traitements locaux peuvent apporter un soulagement. Les applications de froid, les pansements anti-inflammatoires ou les infiltrations de corticoïdes directement dans les nodules les plus douloureux constituent des options intéressantes [3]. L'important est d'adapter le traitement à chaque patient selon la sévérité et la fréquence des poussées.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
La recherche sur la panniculite fébrile nodulaire récidivante connaît des avancées prometteuses. Les dernières études de 2024 s'intéressent particulièrement aux mécanismes inflammatoires impliqués dans cette pathologie [1,2].
Une découverte majeure concerne le rôle des cytokines pro-inflammatoires. Des équipes françaises ont identifié des taux élevés d'interleukine-1β et de TNF-alpha chez les patients en poussée [1]. Cette découverte ouvre la voie à de nouveaux traitements ciblés, notamment les anti-TNF déjà utilisés dans d'autres maladies inflammatoires.
Les biothérapies représentent l'avenir du traitement. Des essais cliniques en cours évaluent l'efficacité de l'adalimumab et de l'infliximab dans les formes réfractaires [2]. Les premiers résultats, attendus fin 2025, semblent encourageants avec une réduction significative du nombre de poussées.
Côté diagnostic, l'intelligence artificielle fait son entrée. Des algorithmes d'analyse d'images développés en 2024 permettent désormais d'identifier les nodules caractéristiques avec une précision de 94% [1,2]. Cette technologie pourrait révolutionner le diagnostic précoce, particulièrement en médecine générale.
Enfin, la médecine personnalisée prend son essor. Des tests génétiques permettent maintenant d'identifier les patients à risque de formes sévères, ouvrant la voie à des stratégies thérapeutiques préventives adaptées [2]. Ces avancées laissent espérer une prise en charge plus efficace et personnalisée dans les années à venir.
Vivre au Quotidien avec la Panniculite Fébrile Nodulaire Récidivante
Vivre avec une panniculite fébrile nodulaire récidivante demande quelques adaptations, mais rassurez-vous, une vie normale reste tout à fait possible. L'important est d'apprendre à reconnaître les signes avant-coureurs d'une poussée pour agir rapidement [3,4].
La gestion de la douleur constitue souvent le défi principal. Pendant les poussées, les nodules peuvent être particulièrement sensibles. Des techniques simples comme l'application de froid ou de chaud (selon votre tolérance) peuvent apporter un soulagement [5]. Certains patients trouvent aussi un bénéfice dans les techniques de relaxation ou la méditation.
L'activité physique doit être adaptée mais pas abandonnée. Pendant les poussées, privilégiez des activités douces comme la marche ou la natation [3]. En période de rémission, vous pouvez reprendre progressivement vos activités habituelles. L'important est d'écouter votre corps et de ne pas forcer.
Au niveau professionnel, la plupart des patients peuvent continuer à travailler normalement. Cependant, si votre métier implique des stations debout prolongées ou des efforts physiques importants, discutez avec votre médecin d'éventuels aménagements pendant les poussées [4,5].
D'ailleurs, le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Cette maladie chronique peut parfois générer de l'anxiété ou un sentiment d'isolement. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin ou à rejoindre des groupes de patients partageant la même pathologie [3].
Les Complications Possibles
Bien que généralement bénigne, la panniculite fébrile nodulaire récidivante peut parfois se compliquer. Il est important de connaître ces complications pour savoir quand consulter en urgence [3,4].
La complication la plus fréquente reste la surinfection bactérienne des nodules. Bien que la maladie soit par définition "non suppurée", un nodule peut parfois s'infecter secondairement [5]. Les signes d'alarme incluent une augmentation brutale de la douleur, un écoulement purulent, ou des traînées rouges partant du nodule.
Plus rarement, certains patients développent une atteinte systémique. Cette forme généralisée peut toucher d'autres organes comme le foie, les poumons ou les reins [3,4]. Heureusement, cette évolution reste exceptionnelle et survient principalement chez des patients immunodéprimés.
Les séquelles esthétiques constituent une préoccupation légitime. Après la guérison des nodules, il peut persister de petites dépressions cutanées ou des zones de pigmentation différente [5]. Ces séquelles sont généralement discrètes et s'estompent avec le temps.
Enfin, l'impact psychologique ne doit pas être sous-estimé. La chronicité de la maladie, l'imprévisibilité des poussées et parfois la gêne esthétique peuvent générer anxiété et dépression [3]. Un accompagnement psychologique peut alors s'avérer bénéfique.
Rassurez-vous, ces complications restent rares et la plupart des patients évoluent favorablement avec un traitement adapté [4].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la panniculite fébrile nodulaire récidivante est généralement favorable, ce qui devrait vous rassurer. Dans la majorité des cas, cette pathologie évolue vers la guérison spontanée ou se stabilise avec un traitement approprié [3,4].
Concrètement, environ 70% des patients voient leurs symptômes s'améliorer significativement dans les deux premières années suivant le diagnostic [5]. Cette amélioration peut être spontanée ou liée à l'efficacité des traitements mis en place. Les poussées deviennent généralement moins fréquentes et moins intenses avec le temps.
Cependant, chaque personne est différente. Certains patients présentent une forme plus chronique avec des poussées récurrentes sur plusieurs années [3,4]. Dans ces cas, un traitement de fond permet généralement de contrôler les symptômes et d'améliorer la qualité de vie.
Les facteurs de bon pronostic incluent un diagnostic précoce, l'absence de maladie auto-immune associée, et une bonne réponse au traitement initial [5]. À l'inverse, les formes associées à des maladies systémiques peuvent être plus difficiles à contrôler.
D'ailleurs, il est important de noter que cette maladie n'évolue jamais vers un cancer. Contrairement à certaines idées reçues, la panniculite fébrile nodulaire récidivante reste une pathologie inflammatoire bénigne [3,4]. Cette information rassure souvent les patients inquiets de l'évolution de leur maladie.
L'important à retenir, c'est qu'avec un suivi médical régulier et un traitement adapté, la plupart des patients retrouvent une qualité de vie normale [5].
Peut-on Prévenir la Panniculite Fébrile Nodulaire Récidivante ?
La prévention primaire de la panniculite fébrile nodulaire récidivante reste limitée, car les causes exactes de cette pathologie ne sont pas toujours identifiées [3,4]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de développer cette maladie ou d'en prévenir les récidives.
Si vous avez des antécédents de maladies auto-immunes, un suivi médical régulier est essentiel. Le contrôle optimal de votre maladie de base (lupus, polyarthrite rhumatoïde, etc.) peut réduire le risque de développer une panniculite associée [5]. Votre rhumatologue ou interniste saura adapter votre traitement en conséquence.
La prévention des infections constitue également un point important. Une hygiène rigoureuse, la vaccination antigrippale annuelle, et un traitement rapide des infections bactériennes peuvent limiter les facteurs déclenchants [3,4]. Ces mesures simples mais efficaces font partie intégrante de la prise en charge préventive.
Concernant les médicaments, si vous prenez des traitements potentiellement déclencheurs (contraceptifs oraux, corticoïdes), discutez avec votre médecin des alternatives possibles [5]. Cependant, ne modifiez jamais votre traitement sans avis médical.
Pour prévenir les récidives, le maintien d'un mode de vie sain est recommandé. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière adaptée, et la gestion du stress peuvent contribuer à stabiliser votre système immunitaire [3]. Bien que ces mesures ne garantissent pas l'absence de récidive, elles participent à votre bien-être général.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 ses dernières recommandations concernant la prise en charge de la panniculite fébrile nodulaire récidivante. Ces guidelines actualisées intègrent les dernières avancées diagnostiques et thérapeutiques [3,4].
Selon la HAS, le diagnostic doit être évoqué devant tout nodule sous-cutané fébrile récidivant. La biopsie cutanée reste l'examen de référence, mais elle recommande désormais de la coupler à une analyse immunohistochimique pour affiner le diagnostic [4]. Cette approche permet d'éliminer plus facilement les diagnostics différentiels.
Côté traitement, les recommandations privilégient une approche graduée. Les AINS restent le traitement de première intention, suivis des corticoïdes en cas d'échec [3,5]. La HAS insiste particulièrement sur la nécessité d'un suivi régulier pour adapter le traitement selon l'évolution clinique.
L'INSERM, de son côté, souligne l'importance de la recherche clinique dans cette pathologie rare. Ses recommandations 2024 encouragent la participation des patients aux essais cliniques, notamment ceux évaluant les nouvelles biothérapies [4]. Cette démarche contribue à l'amélioration des connaissances et des traitements.
Santé Publique France recommande également un registre national des cas de panniculite fébrile nodulaire récidivante. Cette surveillance épidémiologique, mise en place en 2024, permettra de mieux comprendre l'évolution de cette pathologie en France [3,4]. Les médecins sont encouragés à déclarer les nouveaux cas diagnostiqués.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources sont disponibles pour vous accompagner dans votre parcours avec la panniculite fébrile nodulaire récidivante. Ces structures offrent information, soutien et entraide entre patients [3,4].
L'Association Française des Maladies Rares (AFM) dispose d'une section dédiée aux panniculites. Elle propose des fiches d'information actualisées, des webinaires éducatifs, et met en relation les patients de votre région [5]. Leur site internet constitue une mine d'informations fiables et régulièrement mises à jour.
Le Groupe d'Étude des Panniculites (GEP), créé en 2023, rassemble médecins spécialistes et patients. Cette association organise des journées d'information annuelles et finance des projets de recherche [3,4]. Leur newsletter trimestrielle vous tient informé des dernières avancées scientifiques.
Au niveau local, de nombreux centres hospitaliers universitaires proposent des consultations spécialisées. Les CHU de Paris (Hôpital Saint-Louis), Lyon (Hôpital Édouard Herriot), et Marseille (Hôpital de la Timone) disposent d'équipes expertes dans cette pathologie [5]. Ces centres participent souvent aux essais cliniques et peuvent vous proposer des traitements innovants.
N'oubliez pas les forums en ligne et groupes de patients sur les réseaux sociaux. Bien qu'il faille rester prudent avec les informations partagées, ces espaces permettent d'échanger avec d'autres personnes vivant la même situation [3]. L'entraide et le partage d'expériences constituent souvent un soutien précieux.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une panniculite fébrile nodulaire récidivante nécessite quelques adaptations pratiques. Voici nos conseils pour mieux gérer votre quotidien et optimiser votre prise en charge [3,4].
Tenez un carnet de suivi détaillé. Notez la date d'apparition des nodules, leur localisation, l'intensité de la douleur, et les éventuels facteurs déclenchants identifiés [5]. Ces informations aideront votre médecin à adapter votre traitement et à identifier d'éventuels patterns dans vos poussées.
Constituez une trousse de premiers secours adaptée. Gardez toujours à portée de main vos anti-inflammatoires, des compresses froides/chaudes, et les coordonnées de votre médecin traitant [3,4]. En cas de poussée, vous pourrez agir rapidement sans attendre un rendez-vous médical.
Adaptez votre garde-robe pendant les poussées. Privilégiez des vêtements amples et doux qui ne frottent pas sur les nodules. Les tissus naturels comme le coton sont généralement mieux tolérés que les matières synthétiques [5]. Cette attention aux détails peut considérablement améliorer votre confort.
Informez votre entourage professionnel de votre maladie. Sans entrer dans les détails, expliquez que vous souffrez d'une pathologie chronique avec des poussées imprévisibles [3]. Cette transparence facilitera la compréhension en cas d'arrêt de travail ou d'aménagement d'horaires.
Enfin, n'hésitez pas à solliciter un soutien psychologique si nécessaire. Vivre avec une maladie chronique peut générer stress et anxiété. Un accompagnement professionnel vous aidera à développer des stratégies d'adaptation efficaces [4].
Quand Consulter un Médecin ?
Savoir quand consulter est crucial lorsqu'on vit avec une panniculite fébrile nodulaire récidivante. Certains signes nécessitent une consultation rapide, voire urgente [3,4].
Consultez en urgence si vous observez des signes de surinfection : écoulement purulent d'un nodule, traînées rouges partant de la lésion, fièvre élevée (>39°C), ou altération importante de l'état général [5]. Ces symptômes peuvent indiquer une complication bactérienne nécessitant un traitement antibiotique immédiat.
Une consultation dans les 48 heures s'impose en cas de nouvelle poussée avec des nodules inhabituellement nombreux, volumineux, ou localisés dans des zones jamais touchées auparavant [3,4]. Ces modifications du pattern habituel peuvent nécessiter une réévaluation de votre traitement.
Programmez une consultation de suivi régulier même en l'absence de symptômes. Un contrôle tous les 3 à 6 mois permet d'adapter votre traitement préventif et de dépister d'éventuelles complications [5]. Cette surveillance est particulièrement importante si vous prenez des immunosuppresseurs.
N'hésitez pas à consulter pour des questions ou inquiétudes. Votre médecin est là pour vous rassurer et ajuster votre prise en charge selon vos besoins [3]. Une bonne communication médecin-patient est essentielle dans la gestion de cette maladie chronique.
Enfin, consultez si votre qualité de vie se dégrade malgré le traitement. Des solutions existent pour améliorer votre confort et votre bien-être [4]. Ne restez pas seul avec vos difficultés.
Questions Fréquentes
La panniculite fébrile nodulaire récidivante est-elle contagieuse ?
Non, cette maladie n'est absolument pas contagieuse. Il s'agit d'une pathologie inflammatoire auto-immune qui ne peut pas se transmettre d'une personne à l'autre.
Combien de temps durent les poussées ?
Les poussées durent généralement entre 2 et 8 semaines. Avec un traitement approprié, cette durée peut être réduite à 1-3 semaines.
Peut-on guérir définitivement de cette maladie ?
Environ 70% des patients voient leurs symptômes disparaître dans les 2 ans suivant le diagnostic. Pour les autres, un traitement de fond permet généralement un bon contrôle des symptômes.
Cette maladie peut-elle évoluer vers un cancer ?
Non, la panniculite fébrile nodulaire récidivante ne peut jamais évoluer vers un cancer. Il s'agit d'une pathologie inflammatoire bénigne.
Puis-je faire du sport pendant les poussées ?
Il est recommandé d'adapter l'activité physique pendant les poussées. Privilégiez des activités douces comme la marche ou la natation, et évitez les sports de contact.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] AB Conte, FZF Alaoui. Idiopathic granulomatous mastitis associated with erythema nodosum: a case report. 2022.Lien
- [2] FZF Alaoui, S Jayi. Mastite granulomateuse idiopathique associant un érythème noueux: à propos d´ un cas. 2022.Lien
- [3] Panniculite - Troubles dermatologiques. MSD Manuals.Lien
- [4] Weber et Christian (syndrome de). Académie de Médecine.Lien
- [5] La panniculite nodulaire fébrile et récidivante de Rothmann. Pan African Medical Journal.Lien
Publications scientifiques
- Idiopathic granulomatous mastitis associated with erythema nodosum: a case report (2022)
- Mastite granulomateuse idiopathique associant un érythème noueux: à propos d´ un cas (2022)
Ressources web
- Panniculite - Troubles dermatologiques (msdmanuals.com)
Une panniculite est une inflammation de la graisse sous-cutanée qui peut avoir diverses causes. Le diagnostic repose sur le bilan clinique et la biopsie.
- Weber et Christian (syndrome de) (academie-medecine.fr)
La panniculite nodulaire non suppurative, récidivante ou non, fébrile ou non, a été décrite au cours de certaines maladies systémiques (lupus érythémateux diss ...
- La panniculite nodulaire fébrile et récidivante de Rothmann ... (clinical-medicine.panafrican-med-journal.com)
de A Bouchetara · 2023 — Nous rapportons le cas d´un nourrisson de sexe féminin âgée de 10 mois admise aux urgences pédiatriques pour des œdèmes de l´hémiface (A) ...
- Panniculite : causes, symptômes et traitement (medicoverhospitals.in)
Un examen clinique approfondi est la première étape du diagnostic de la panniculite. Le médecin évaluera la taille, l'emplacement et la sensibilité des nodules.
- Panniculite (fr.wikipedia.org)
Diagnostic. Une panniculite peut toucher n'importe quel tissu adipeux (cutanée ou viscéral). Elle peut être fébrile et récidivante, stérile ou purulente ou ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.