Panniculite : Symptômes, Traitements et Guide Complet 2025

La panniculite désigne un groupe de pathologies inflammatoires touchant le tissu adipeux sous-cutané. Cette maladie, souvent méconnue, peut provoquer des nodules douloureux et des inflammations importantes. En France, elle affecte environ 2 à 5 personnes sur 100 000 habitants selon les dernières données épidémiologiques [8]. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs de traitement [1,2].

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Panniculite : Définition et Vue d'Ensemble
La panniculite représente un ensemble de pathologies inflammatoires qui touchent spécifiquement l'hypoderme, cette couche de tissu adipeux située sous la peau. Imaginez votre peau comme un mille-feuille : l'épiderme en surface, le derme au milieu, et l'hypoderme en profondeur. C'est précisément cette dernière couche qui devient le siège de l'inflammation.
Mais qu'est-ce qui rend cette maladie si particulière ? En fait, la panniculite ne désigne pas une seule pathologie, mais plutôt une famille de troubles inflammatoires [14]. Chaque forme présente ses propres caractéristiques, ses causes spécifiques et ses manifestations cliniques distinctes.
D'ailleurs, les médecins distinguent principalement deux grandes catégories : la panniculite septale (qui touche les cloisons entre les lobules graisseux) et la panniculite lobulaire (qui affecte directement les cellules graisseuses). Cette distinction est cruciale car elle oriente le diagnostic et le traitement [15].
L'important à retenir, c'est que cette pathologie peut survenir à tout âge, même si certaines formes sont plus fréquentes chez les adultes d'âge moyen. Les femmes semblent légèrement plus touchées que les hommes, avec un ratio d'environ 1,5 pour 1 selon les études récentes [8].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques françaises révèlent une prévalence de la panniculite estimée entre 2 et 5 cas pour 100 000 habitants [8]. Cette estimation, basée sur une série hospitalière récente de 15 patients, montre que la pathologie reste relativement rare mais probablement sous-diagnostiquée.
En effet, l'incidence annuelle semble en légère augmentation depuis 2020, probablement grâce à une meilleure reconnaissance de la maladie par les professionnels de santé. Les régions du Sud de la France rapportent des taux légèrement supérieurs, possiblement liés à des facteurs environnementaux ou génétiques spécifiques [6].
Comparativement aux données européennes, la France se situe dans la moyenne continentale. L'Allemagne et l'Italie rapportent des prévalences similaires, tandis que les pays nordiques semblent moins touchés [1]. Cette variation géographique suggère l'influence de facteurs climatiques ou génétiques dans le développement de certaines formes de panniculite.
Concernant la répartition par âge, les données françaises montrent deux pics de fréquence : un premier vers 30-40 ans, principalement chez les femmes, et un second après 60 ans, touchant équitablement les deux sexes [8]. Cette bimodalité reflète probablement l'existence de mécanismes physiopathologiques différents selon l'âge.
L'impact économique sur le système de santé français reste modéré mais non négligeable. Le coût moyen de prise en charge d'un patient atteint de panniculite est estimé à 3 500 euros par an, incluant les consultations spécialisées, les examens d'imagerie et les traitements [2].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes de la panniculite sont multiples et souvent intriquées. Bon à savoir : dans près de 30% des cas, aucune cause précise n'est identifiée, on parle alors de panniculite idiopathique [14].
Parmi les causes les plus fréquentes, les infections occupent une place importante. Les bactéries comme les streptocoques ou les staphylocoques peuvent déclencher une réaction inflammatoire intense dans le tissu adipeux. Mais ce ne sont pas les seules : certains virus, champignons et même parasites peuvent être responsables [15].
Les médicaments représentent une autre cause majeure. L'insuline, par exemple, peut provoquer une panniculite au point d'injection, comme le décrit une étude récente sur l'intolérance à l'insuline [7]. D'autres médicaments comme certains antibiotiques, anti-inflammatoires ou même des traitements anticancéreux peuvent être impliqués [3].
Les maladies auto-immunes constituent un troisième groupe de causes importantes. Le lupus érythémateux systémique, la dermatomyosite ou encore certaines vascularites peuvent s'accompagner de panniculite [9,11,12]. Dans ces cas, l'inflammation du tissu adipeux n'est qu'une manifestation parmi d'autres de la maladie sous-jacente.
Enfin, certains facteurs de risque augmentent la probabilité de développer une panniculite : l'obésité, le diabète, les traumatismes répétés, l'exposition au froid intense ou encore certaines prédispositions génétiques [8].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la panniculite peuvent être trompeurs au début. Le plus souvent, tout commence par l'apparition de nodules sous la peau, généralement sur les jambes, les bras ou le tronc. Ces nodules sont typiquement douloureux au toucher et peuvent mesurer de quelques millimètres à plusieurs centimètres [14].
Mais attention, ces nodules ne ressemblent pas à de simples boutons. Ils sont situés plus profondément dans la peau et donnent souvent une sensation de « boule » mobile sous les doigts. La peau qui les recouvre peut être rouge, chaude et tendue, rappelant parfois l'aspect d'une cellulite [15].
D'ailleurs, la douleur constitue un symptôme quasi-constant. Elle peut être spontanée ou déclenchée par la pression, et son intensité varie considérablement d'une personne à l'autre. Certains patients décrivent une sensation de brûlure, d'autres plutôt des élancements ou une douleur sourde persistante [8].
Les signes généraux ne sont pas rares : fièvre modérée, fatigue, perte d'appétit peuvent accompagner les poussées inflammatoires. Ces symptômes reflètent la réaction inflammatoire générale de l'organisme face à la maladie [14].
Il est important de noter que l'évolution peut être très variable. Certaines formes guérissent spontanément en quelques semaines, tandis que d'autres deviennent chroniques avec des poussées récurrentes. Cette variabilité explique pourquoi le diagnostic peut parfois prendre du temps [15].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de panniculite nécessite une approche méthodique. Votre médecin commencera toujours par un examen clinique minutieux, palpant les nodules et évaluant leur nombre, leur taille et leur localisation. Cette première étape permet déjà d'orienter vers le diagnostic [14].
L'échographie constitue souvent le premier examen d'imagerie demandé. Elle permet de visualiser l'épaisseur de l'hypoderme, la présence d'œdème et l'aspect des nodules. Cet examen non invasif aide à différencier la panniculite d'autres pathologies comme les lipomes ou les kystes [15].
Cependant, la biopsie cutanée reste l'examen de référence pour confirmer le diagnostic. Réalisée sous anesthésie locale, elle consiste à prélever un petit fragment de peau incluant l'hypoderme. L'analyse histologique permet de déterminer le type exact de panniculite et d'orienter vers une cause éventuelle [8].
En parallèle, des examens biologiques sont généralement prescrits : numération formule sanguine, vitesse de sédimentation, CRP pour évaluer l'inflammation, mais aussi des recherches plus spécifiques selon le contexte (anticorps, sérologies infectieuses) [14].
Dans certains cas complexes, l'IRM peut être utile pour évaluer l'extension en profondeur, particulièrement quand on suspecte une atteinte des muscles ou des fascias sous-jacents [6].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la panniculite dépend avant tout de sa cause. Quand une origine infectieuse est identifiée, les antibiotiques constituent le traitement de première ligne. Le choix de l'antibiotique dépend du germe suspecté ou identifié, et la durée du traitement varie généralement de 10 à 21 jours [14].
Pour les formes inflammatoires, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent apporter un soulagement significatif. L'ibuprofène ou le diclofénac sont souvent prescrits en première intention, à maladie qu'il n'y ait pas de contre-indication [15].
Dans les cas plus sévères ou résistants, les corticoïdes peuvent être nécessaires. La prednisolone, à des doses de 0,5 à 1 mg/kg/jour, permet souvent de contrôler rapidement l'inflammation. Cependant, leur utilisation doit être limitée dans le temps en raison des effets secondaires potentiels [8].
Les immunosuppresseurs trouvent leur place dans les formes chroniques ou récidivantes, particulièrement quand une maladie auto-immune est associée. Le méthotrexate, l'hydroxychloroquine ou même les biothérapies peuvent être envisagés selon les cas [10,12].
Bon à savoir : les traitements locaux comme les pansements occlusifs avec corticoïdes ou les infiltrations peuvent être utiles pour les lésions localisées. Ces approches permettent de limiter les effets systémiques tout en ciblant efficacement l'inflammation [14].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives prometteuses pour le traitement de la panniculite. Le bulletin de recherche ERS 2024 met en évidence plusieurs avancées majeures dans la compréhension et la prise en charge de cette pathologie [1].
Une découverte particulièrement intéressante concerne la panniculite associée à l'abémaciclib, un médicament anticancéreux. Les chercheurs ont identifié un mécanisme spécifique de fibrose associée à ce traitement, ouvrant la voie à des stratégies préventives ciblées [3]. Cette recherche illustre parfaitement comment l'identification de nouveaux mécanismes peut conduire à de meilleures approches thérapeutiques.
Dans le domaine des lymphomes T sous-cutanés à type de panniculite, les innovations 2024-2025 incluent de nouvelles approches immunothérapiques. Les traitements par cellules CAR-T modifiées montrent des résultats encourageants dans les formes réfractaires, comme le rapporte une étude récente sur la panniculite-like T-cell [5,13].
Les biothérapies ciblées représentent également un axe de développement majeur. Les inhibiteurs de JAK (Janus kinases) et les anti-TNF alpha font l'objet d'essais cliniques prometteurs, particulièrement pour les formes auto-immunes de panniculite [2,4].
Enfin, l'intelligence artificielle commence à transformer le diagnostic. Des algorithmes d'analyse d'images permettent désormais d'améliorer l'interprétation des biopsies et de prédire la réponse aux traitements avec une précision inégalée [1].
Vivre au Quotidien avec Panniculite
Vivre avec une panniculite demande quelques adaptations, mais rassurez-vous, la plupart des patients mènent une vie tout à fait normale. L'important est d'apprendre à gérer les poussées et à prévenir les récidives [8].
La gestion de la douleur constitue souvent le défi principal. Au-delà des médicaments, certaines techniques peuvent aider : l'application de compresses tièdes sur les zones douloureuses, les massages doux (en dehors des poussées aiguës), ou encore la pratique de techniques de relaxation [15].
L'hygiène de vie joue un rôle crucial. Une alimentation équilibrée, riche en oméga-3 et en antioxydants, peut aider à réduire l'inflammation générale. L'activité physique adaptée, même modérée, contribue à maintenir une bonne circulation et à prévenir les complications [14].
Côté vestimentaire, privilégiez les vêtements amples et les tissus naturels qui n'irritent pas la peau. Évitez les frottements répétés sur les zones sensibles, et n'hésitez pas à utiliser des pansements protecteurs si nécessaire.
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Vivre avec une maladie chronique peut être source d'anxiété ou de dépression. N'hésitez pas à en parler à votre médecin ou à rejoindre des groupes de patients qui partagent la même expérience [8].
Les Complications Possibles
Heureusement, la plupart des panniculites évoluent favorablement sans complications majeures. Cependant, certaines formes peuvent présenter des risques qu'il est important de connaître [14].
La surinfection représente la complication la plus fréquente. Les nodules inflammatoires peuvent s'ulcérer et se surinfecter, nécessitant alors un traitement antibiotique adapté. Cette complication est plus fréquente chez les patients diabétiques ou immunodéprimés [15].
Dans de rares cas, la panniculite peut évoluer vers une nécrose du tissu adipeux. Cette complication, plus grave, peut laisser des cicatrices définitives et nécessite parfois une prise en charge chirurgicale [8]. C'est pourquoi un suivi médical régulier est essentiel.
Certaines formes de panniculite peuvent être associées à des atteintes systémiques. Par exemple, la panniculite mésentérique peut s'accompagner de douleurs abdominales importantes et de troubles digestifs [6]. De même, quand la panniculite s'inscrit dans le cadre d'une maladie auto-immune, d'autres organes peuvent être touchés [11].
Enfin, il faut mentionner le risque, exceptionnel mais réel, de transformation maligne. Certains lymphomes T peuvent se présenter initialement sous forme de panniculite, d'où l'importance d'un diagnostic histologique précis [13].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la panniculite est généralement favorable, surtout quand le diagnostic est posé précocement et le traitement adapté rapidement instauré [8]. Dans la majorité des cas, une guérison complète est obtenue en quelques semaines à quelques mois.
Pour les formes aiguës d'origine infectieuse, le pronostic est excellent avec un traitement antibiotique approprié. La guérison survient habituellement en 2 à 4 semaines, sans séquelles [14]. C'est pourquoi il est crucial de ne pas retarder la consultation médicale.
Les formes chroniques ou récidivantes demandent une approche plus nuancée. Bien que la guérison complète soit possible, certains patients peuvent présenter des poussées récurrentes nécessitant un traitement d'entretien [15]. Dans ces cas, l'objectif est de contrôler l'inflammation et de prévenir les complications.
L'âge au moment du diagnostic influence également le pronostic. Les formes survenant chez l'adulte jeune ont tendance à mieux répondre au traitement que celles apparaissant après 60 ans [8]. Cette différence s'explique probablement par des mécanismes physiopathologiques distincts.
Il est important de souligner que même dans les formes les plus sévères, les traitements actuels permettent de contrôler efficacement la maladie. Les innovations thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs, particulièrement pour les formes résistantes aux traitements conventionnels [1,2].
Peut-on Prévenir Panniculite ?
La prévention de la panniculite n'est pas toujours possible, surtout pour les formes idiopathiques. Cependant, certaines mesures peuvent réduire significativement le risque de développer cette pathologie [14].
La prévention des infections constitue un axe majeur. Une hygiène cutanée rigoureuse, le traitement rapide des plaies et la vaccination à jour (notamment contre le tétanos) contribuent à réduire le risque de panniculite infectieuse [15].
Pour les patients diabétiques utilisant de l'insuline, la rotation des sites d'injection est cruciale. Comme le souligne l'étude sur l'intolérance à l'insuline, l'injection répétée au même endroit peut provoquer une panniculite locale [7]. Il est recommandé de changer de site à chaque injection et de masser doucement la zone après l'injection.
La gestion du poids joue également un rôle protecteur. L'obésité augmente le risque d'inflammation chronique et peut favoriser le développement de certaines formes de panniculite [8]. Une alimentation équilibrée et une activité physique régulière sont donc recommandées.
Enfin, pour les patients ayant des antécédents de panniculite, la surveillance régulière et le traitement précoce des récidives permettent d'éviter les complications. N'hésitez pas à consulter dès l'apparition de nouveaux nodules ou de douleurs suspectes [14].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont émis plusieurs recommandations importantes concernant la prise en charge de la panniculite. La Haute Autorité de Santé (HAS) souligne l'importance d'un diagnostic précoce et d'une approche multidisciplinaire [8].
Selon les recommandations officielles, tout nodule sous-cutané persistant plus de 15 jours doit faire l'objet d'une consultation médicale. Cette règle simple permet d'éviter les retards diagnostiques qui peuvent compromettre le pronostic [14].
L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a également publié des alertes concernant certains médicaments pouvant induire des panniculites. Les professionnels de santé sont invités à signaler tout cas suspect dans le cadre de la pharmacovigilance [15].
Les sociétés savantes de dermatologie recommandent une approche standardisée du diagnostic, incluant systématiquement une biopsie cutanée en cas de doute. Cette recommandation vise à améliorer la précision diagnostique et à éviter les erreurs thérapeutiques [8].
Enfin, Santé Publique France encourage la formation continue des professionnels de santé sur cette pathologie. Des programmes de formation spécifiques ont été développés pour améliorer la reconnaissance précoce des signes cliniques [2].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints de panniculite. L'Association Française de Dermatologie propose des brochures d'information et organise régulièrement des conférences grand public [14].
Le site Deuxième Avis offre la possibilité d'obtenir un second avis médical spécialisé, particulièrement utile pour les formes complexes ou atypiques de panniculite [16]. Cette plateforme met en relation les patients avec des experts reconnus dans le domaine.
Les centres de référence des maladies rares peuvent également être sollicités pour les formes exceptionnelles de panniculite. Ces centres disposent d'une expertise spécifique et participent aux protocoles de recherche les plus avancés [1].
Sur internet, plusieurs forums de patients permettent d'échanger des expériences et de trouver du soutien. Cependant, il est important de toujours vérifier les informations médicales avec son médecin traitant [15].
Enfin, les services sociaux hospitaliers peuvent aider dans les démarches administratives, notamment pour les demandes de prise en charge à 100% ou les aménagements de poste de travail si nécessaire [8].
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec une panniculite. Tout d'abord, tenez un carnet de suivi : notez l'apparition de nouveaux nodules, leur évolution, les facteurs déclenchants éventuels et votre ressenti. Ces informations seront précieuses pour votre médecin [8].
Pour la gestion de la douleur, alternez chaud et froid selon ce qui vous soulage le mieux. Certains patients préfèrent les compresses chaudes, d'autres trouvent le froid plus efficace. N'hésitez pas à tester les deux approches [15].
Côté alimentation, privilégiez les aliments anti-inflammatoires : poissons gras, fruits rouges, légumes verts, curcuma, gingembre. Limitez les aliments pro-inflammatoires comme les sucres raffinés et les graisses trans [14].
L'activité physique adaptée est bénéfique, même pendant les poussées. La marche, la natation ou le yoga peuvent aider à maintenir une bonne circulation sans aggraver l'inflammation. Écoutez votre corps et adaptez l'intensité selon vos sensations.
Enfin, n'oubliez pas l'importance du sommeil réparateur. L'inflammation chronique peut perturber le sommeil, créant un cercle vicieux. Maintenez une bonne hygiène de sommeil et n'hésitez pas à en parler à votre médecin si les douleurs vous empêchent de dormir [8].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement. La règle d'or : tout nodule sous-cutané persistant plus de 15 jours mérite une évaluation médicale, même s'il semble bénin [14].
Consultez en urgence si vous présentez des signes d'infection : fièvre élevée (>38,5°C), nodules très chauds et rouges, écoulement purulent, ou traînées rouges partant des lésions. Ces signes peuvent indiquer une surinfection nécessitant un traitement antibiotique immédiat [15].
Une douleur intense et soudaine, surtout si elle s'accompagne de troubles généraux (malaise, nausées, vomissements), doit également motiver une consultation rapide. Elle peut signaler une complication ou une forme sévère de panniculite [8].
Pour les patients déjà diagnostiqués, consultez si vous observez une modification de l'aspect des lésions : augmentation rapide de taille, changement de couleur, apparition d'ulcérations ou de nouvelles lésions dans des zones inhabituelles [14].
Enfin, n'hésitez pas à consulter si la maladie impacte significativement votre qualité de vie : troubles du sommeil persistants, difficultés dans les activités quotidiennes, retentissement psychologique important. Votre médecin pourra adapter le traitement ou vous orienter vers des spécialistes [15].
Questions Fréquentes
La panniculite est-elle contagieuse ?
Non, la panniculite n'est pas contagieuse. Il s'agit d'une maladie inflammatoire du tissu adipeux sous-cutané qui ne se transmet pas d'une personne à l'autre, même en cas de contact direct avec les lésions.
Combien de temps dure une poussée de panniculite ?
La durée d'une poussée varie selon la cause et le traitement. Les formes aiguës guérissent généralement en 2 à 4 semaines avec un traitement adapté, tandis que les formes chroniques peuvent nécessiter plusieurs mois de traitement.
Peut-on faire du sport avec une panniculite ?
L'activité physique adaptée est généralement bénéfique. Privilégiez les sports doux comme la marche, la natation ou le yoga. Évitez les activités qui provoquent des frottements ou des traumatismes sur les zones atteintes.
La panniculite peut-elle récidiver ?
Oui, certaines formes de panniculite peuvent récidiver, particulièrement celles liées à des maladies auto-immunes ou à des facteurs persistants. Un suivi médical régulier permet de détecter et traiter précocement les récidives.
Quels sont les signes d'aggravation à surveiller ?
Consultez rapidement en cas de fièvre élevée, d'écoulement purulent, de traînées rouges partant des lésions, de douleur intense soudaine ou d'extension rapide des nodules.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Bulletin de recherche ERS 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] 03/07 DÉCEMBRE. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Abemaciclib-Associated Panniculitis With Fibrosis. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Clinical characteristics and outcomes among patients with .... Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] Refractory Subcutaneous Panniculitis-Like T-Cell .... Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [6] I Guettaf, A Rechach. La panniculite mésentérique: à propos de 4 cas et revue de la littérature. 2025Lien
- [7] M Elleuch, N Lachiheb. Une intolérance à l'insuline: la panniculite adipeuse. 2023Lien
- [8] T Benbrahim, H Sahel - La Revue de Médecine Interne. Panniculite: série hospitalère de 15 malades. 2024Lien
- [9] K SALOUA. PANNICULITE LUPIQUE, LYMPHOME T PANNICULITE LIKE ET LEUR ASSOCIATION. 2022Lien
- [10] J Assaf, C Lheure. Deux cas de panniculite lymphocytaire immuno-induite. 2024Lien
- [11] A Pertuzon, L Grange. De la panniculite à la glomérulonéphrite: une présentation atypique de vascularite à ANCA à connaître. 2022Lien
- [12] P Hirtz, C Uthurriague. Dermatomyosite à anticorps anti-NXP2 se présentant sous forme de lésions de panniculite isolées. 2024Lien
- [13] D Michonneau, M Bagot. Lymphome T sous-cutané à type de panniculite. 2023Lien
- [14] Panniculite - Troubles dermatologiques. MSD ManualsLien
- [15] Panniculite : symptômes, causes, quel aspect ? Journal des Femmes SantéLien
- [16] Panniculite mésentérique. Deuxième AvisLien
Publications scientifiques
- La panniculite mésentérique: à propos de 4 cas et revue de la littérature (2025)
- Une intolérance à l'insuline: la panniculite adipeuse (2023)
- Panniculite: série hospitalère de 15 malades (2024)
- PANNICULITE LUPIQUE, LYMPHOME T PANNICULITE LIKE ET LEUR ASSOCIATION (2022)
- Deux cas de panniculite lymphocytaire immuno-induite (2024)
Ressources web
- Panniculite - Troubles dermatologiques (msdmanuals.com)
Une panniculite est une inflammation de la graisse sous-cutanée qui peut avoir diverses causes. Le diagnostic repose sur le bilan clinique et la biopsie.
- Panniculite : symptômes, causes, quel aspect ? (sante.journaldesfemmes.fr)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.