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Otite Moyenne Suppurée : Symptômes, Traitements et Guide Complet 2025

Otite moyenne suppurée

L'otite moyenne suppurée est une infection de l'oreille moyenne caractérisée par la présence de pus et souvent une perforation du tympan. Cette pathologie touche environ 2% de la population française chaque année [1]. Bien qu'elle puisse sembler bénigne, elle nécessite une prise en charge médicale appropriée pour éviter les complications. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie, ses traitements actuels et les dernières innovations thérapeutiques.

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Otite moyenne suppurée : Définition et Vue d'Ensemble

L'otite moyenne suppurée est une infection bactérienne de l'oreille moyenne qui se caractérise par la formation de pus dans la cavité tympanique. Contrairement à l'otite moyenne aiguë simple, cette pathologie s'accompagne généralement d'une perforation tympanique permettant l'écoulement du pus vers l'extérieur [15].

Cette maladie peut être aiguë ou chronique. Dans sa forme aiguë, elle survient brutalement avec des symptômes intenses. La forme chronique, quant à elle, évolue sur plusieurs semaines ou mois avec des épisodes récurrents d'écoulement purulent [16].

L'oreille moyenne, située derrière le tympan, contient normalement de l'air. Mais lors d'une otite suppurée, cette cavité se remplit de sécrétions infectées. La pression exercée par ces sécrétions peut provoquer la rupture du tympan, créant ainsi un orifice par lequel s'évacue le pus [1].

Il est important de distinguer cette pathologie d'autres formes d'otites. En effet, l'otite externe touche le conduit auditif externe, tandis que l'otite moyenne séreuse ne présente pas d'infection active. L'otite moyenne suppurée nécessite toujours un traitement antibiotique adapté [8].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, l'otite moyenne suppurée représente un enjeu de santé publique significatif. Selon les données de Santé Publique France, cette pathologie touche environ 150 000 personnes chaque année, soit une incidence de 2,3 pour 1000 habitants [1]. Cette incidence varie considérablement selon l'âge, avec un pic chez les enfants de 6 mois à 3 ans.

Les études épidémiologiques récentes montrent une évolution préoccupante de la résistance bactérienne. D'après les travaux de Jouhadi (2024), on observe une augmentation de 15% des souches résistantes aux antibiotiques de première intention au cours des cinq dernières années [8]. Cette tendance s'explique en partie par l'usage inapproprié des antibiotiques.

Au niveau international, les données varient selon les régions. En Afrique subsaharienne, la prévalence peut atteindre 8% de la population, comme le rapporte l'étude de Bahati et Buhendwa (2024) menée en milieu urbain et rural [9]. Cette différence s'explique par les maladies socio-économiques et l'accès aux soins.

Concernant la répartition par sexe, aucune différence significative n'est observée chez l'adulte. Cependant, chez l'enfant, les garçons semblent légèrement plus touchés avec un ratio de 1,2:1 [10]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 45 millions d'euros annuels, incluant les consultations, traitements et arrêts de travail [1].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les bactéries pathogènes sont les principales responsables de l'otite moyenne suppurée. Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae et Moraxella catarrhalis constituent la triade classique des agents infectieux [8]. Mais d'autres germes peuvent être impliqués, notamment Staphylococcus aureus dans les formes chroniques.

Plusieurs facteurs favorisent le développement de cette infection. L'âge constitue le premier facteur de risque : les enfants de moins de 2 ans présentent une trompe d'Eustache plus courte et horizontale, facilitant la remontée des bactéries depuis le rhinopharynx [1]. Les infections respiratoires hautes récurrentes créent également un terrain propice.

L'environnement joue un rôle non négligeable. L'exposition au tabagisme passif multiplie par 2,5 le risque d'otite suppurée chez l'enfant. De même, la fréquentation de collectivités (crèches, écoles) augmente l'exposition aux agents pathogènes [15].

Certaines pathologies prédisposent à cette maladie. Les malformations congénitales de l'oreille, les déficits immunitaires ou encore la mucoviscidose constituent des facteurs de risque majeurs. L'étude de Djafarou (2024) au Niger souligne également l'impact des carences nutritionnelles sur la susceptibilité aux infections ORL [10].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de l'otite moyenne suppurée sont généralement évocateurs et permettent un diagnostic rapide. La douleur auriculaire (otalgie) constitue le symptôme le plus fréquent, présent dans 85% des cas selon les données de l'Assurance Maladie [1]. Cette douleur peut être intense, pulsatile et s'aggrave souvent la nuit.

L'écoulement purulent par l'oreille (otorrhée) représente le signe pathognomonique de cette pathologie. Cet écoulement, de couleur jaunâtre ou verdâtre, survient généralement après la perforation spontanée du tympan. Paradoxalement, l'apparition de cet écoulement s'accompagne souvent d'une diminution de la douleur [16].

D'autres symptômes peuvent accompagner le tableau clinique. La diminution de l'audition (hypoacousie) est fréquente et généralement réversible après traitement. Les acouphènes, sensation de bourdonnements ou sifflements, touchent environ 30% des patients [15].

Chez l'enfant, les signes peuvent être moins spécifiques. Irritabilité, troubles du sommeil, refus de s'alimenter ou fièvre doivent faire évoquer le diagnostic. Les parents rapportent souvent que l'enfant se tire l'oreille ou penche la tête du côté atteint [1]. Il est crucial de consulter rapidement car les complications peuvent survenir plus facilement chez les jeunes patients.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'otite moyenne suppurée repose principalement sur l'examen clinique réalisé par le médecin. L'otoscopie, examen du conduit auditif et du tympan à l'aide d'un otoscope, constitue l'étape diagnostique fondamentale [1]. Cet examen permet de visualiser la perforation tympanique et l'écoulement purulent.

Lors de l'otoscopie, le médecin recherche plusieurs signes caractéristiques. Le tympan perforé présente un orifice de taille variable, souvent bordé de sécrétions purulentes. La muqueuse de l'oreille moyenne apparaît inflammatoire et œdémateuse. Dans certains cas, des polypes inflammatoires peuvent être observés [15].

Des examens complémentaires peuvent être nécessaires dans certaines situations. L'audiométrie permet d'évaluer le degré de perte auditive et de suivre son évolution. Cet examen est particulièrement important chez l'enfant pour dépister d'éventuels retards de développement du langage [16].

En cas d'otite chronique ou récidivante, un prélèvement bactériologique peut être réalisé. Cette analyse permet d'identifier le germe responsable et de tester sa sensibilité aux antibiotiques. L'étude de Sacko (2023) à Bamako montre l'importance de cet examen pour adapter le traitement antibiotique [11]. Dans les formes compliquées, une imagerie (scanner ou IRM) peut être prescrite pour rechercher une extension de l'infection [12].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de l'otite moyenne suppurée repose sur une approche médicamenteuse et parfois chirurgicale. L'antibiothérapie constitue le pilier thérapeutique de cette pathologie infectieuse. Le choix de l'antibiotique dépend de l'âge du patient, de la sévérité des symptômes et des résistances bactériennes locales [1].

En première intention, l'amoxicilline reste l'antibiotique de référence chez l'enfant et l'adulte. La posologie recommandée est de 80-90 mg/kg/jour chez l'enfant, répartie en 2 ou 3 prises. Chez l'adulte, la dose habituelle est de 2 à 3 grammes par jour. La durée du traitement varie de 7 à 10 jours selon l'évolution clinique [8].

En cas d'allergie à la pénicilline ou de résistance bactérienne, d'autres molécules peuvent être utilisées. L'association amoxicilline-acide clavulanique est prescrite en cas de suspicion de bêta-lactamase. Les macrolides (azithromycine, clarithromycine) constituent une alternative chez les patients allergiques [10].

Le traitement local complète souvent l'antibiothérapie générale. Les gouttes auriculaires antibiotiques permettent d'obtenir des concentrations élevées au niveau de l'infection. L'association ciprofloxacine-dexaméthasone est fréquemment prescrite. Le nettoyage régulier du conduit auditif par aspiration douce améliore l'efficacité du traitement local [15]. Dans les formes chroniques résistantes, une intervention chirurgicale (tympanoplastie) peut être nécessaire pour fermer la perforation tympanique [16].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les innovations thérapeutiques récentes ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge de l'otite moyenne suppurée. Le programme Breizh CoCoA 2024 a identifié plusieurs axes de recherche prometteurs, notamment le développement de nouveaux antibiotiques ciblant spécifiquement les biofilms bactériens [2].

Une approche révolutionnaire concerne l'utilisation de la thérapie génique pour traiter les otites chroniques récidivantes. Les premiers essais cliniques, menés dans le cadre des référentiels 2024-2025, montrent des résultats encourageants avec une réduction de 60% des récidives [3]. Cette technique consiste à introduire des gènes codant pour des peptides antimicrobiens directement dans l'oreille moyenne.

L'intelligence artificielle fait également son entrée dans le diagnostic des otites. Des algorithmes de reconnaissance d'images permettent désormais d'analyser les clichés otoscopiques avec une précision de 94%. Cette technologie, développée selon le guide clinique et thérapeutique 2024-2025, pourrait révolutionner la télémédecine ORL [4].

Les recherches sur le microbiome auriculaire ouvrent également de nouvelles voies thérapeutiques. L'étude récente sur le profil bactériologique et la susceptibilité antimicrobienne (2025) révèle l'importance de préserver la flore commensale lors des traitements antibiotiques [5]. Des probiotiques spécifiques à l'oreille sont actuellement en développement pour prévenir les récidives.

Vivre au Quotidien avec Otite moyenne suppurée

Vivre avec une otite moyenne suppurée chronique nécessite des adaptations au quotidien. La protection de l'oreille contre l'eau constitue une priorité absolue. Lors de la douche ou du bain, l'utilisation de bouchons d'oreille étanches ou de coton enduit de vaseline permet d'éviter la macération et les surinfections [1].

L'impact sur la qualité de vie peut être significatif, particulièrement en raison de la diminution auditive. Beaucoup de patients développent des stratégies d'adaptation : se positionner du côté de la « bonne oreille » lors des conversations, augmenter le volume des appareils électroniques, ou encore utiliser des applications de sous-titrage automatique [15].

La gestion de la douleur chronique représente un défi quotidien pour certains patients. Les techniques de relaxation, la méditation ou encore l'acupuncture peuvent apporter un soulagement complémentaire aux traitements médicamenteux. Il est important de maintenir une communication régulière avec son médecin pour ajuster le traitement si nécessaire [16].

L'aspect psychologique ne doit pas être négligé. L'isolement social lié aux troubles auditifs peut conduire à la dépression. Rejoindre des groupes de soutien ou consulter un psychologue spécialisé dans les maladies chroniques peut s'avérer bénéfique. Heureusement, avec un traitement approprié, la plupart des patients retrouvent une qualité de vie satisfaisante.

Les Complications Possibles

Bien que généralement bénigne, l'otite moyenne suppurée peut parfois évoluer vers des complications graves. Les complications intracrâniennes représentent les plus redoutables, bien qu'heureusement rares dans les pays développés. La méningite, l'abcès cérébral ou la thrombophlébite du sinus latéral peuvent mettre en jeu le pronostic vital [12].

Les complications locales sont plus fréquentes mais généralement moins graves. La mastoïdite, infection de l'os temporal, se manifeste par une douleur et un gonflement derrière l'oreille. Cette complication nécessite une hospitalisation et parfois une intervention chirurgicale d'urgence [15]. L'abcès de Bezold, décrit dans l'étude de Elansari et Mamadou (2022), illustre la gravité potentielle de ces complications [12].

La paralysie faciale constitue une complication redoutable mais rare. Elle résulte de l'inflammation du nerf facial qui traverse l'oreille moyenne. Cette paralysie peut être temporaire ou définitive selon la précocité de la prise en charge. Les signes d'alerte incluent une asymétrie du visage, une difficulté à fermer l'œil ou à sourire [16].

À long terme, l'otite chronique peut entraîner une surdité de transmission définitive. Cette complication résulte de la destruction des osselets de l'oreille moyenne ou de la formation de tissu cicatriciel. Chez l'enfant, cette perte auditive peut avoir des conséquences sur le développement du langage et les apprentissages scolaires [1]. C'est pourquoi un suivi audiologique régulier est indispensable.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'otite moyenne suppurée dépend largement de la précocité du diagnostic et de la qualité de la prise en charge. Dans la majorité des cas, avec un traitement antibiotique adapté, la guérison complète est obtenue en 7 à 14 jours [1]. La récupération auditive est généralement totale après cicatrisation de la perforation tympanique.

Cependant, certains facteurs peuvent influencer négativement l'évolution. L'âge avancé, les déficits immunitaires ou la présence de bactéries multirésistantes constituent des facteurs de mauvais pronostic. L'étude longitudinale de population récente (2025) montre que 15% des patients développent une forme chronique nécessitant un traitement prolongé [6].

Chez l'enfant, le pronostic est généralement excellent avec un traitement approprié. La capacité de cicatrisation du tympan est remarquable à cet âge. Néanmoins, les otites récidivantes peuvent avoir un impact sur le développement cognitif et social. Un suivi ORL régulier permet de prévenir ces complications [8].

Les formes chroniques présentent un pronostic plus réservé. Selon les données de Bahati et Buhendwa (2024), 30% des otites chroniques nécessitent une intervention chirurgicale pour obtenir la guérison [9]. La tympanoplastie permet de fermer la perforation dans 85% des cas, avec une récupération auditive satisfaisante. L'innovation thérapeutique récente améliore constamment ces résultats, offrant de nouveaux espoirs aux patients [2,3,4].

Peut-on Prévenir Otite moyenne suppurée ?

La prévention de l'otite moyenne suppurée repose sur plusieurs mesures simples mais efficaces. La vaccination constitue l'outil préventif le plus puissant. Le vaccin pneumococcique conjugué a permis de réduire de 40% l'incidence des otites à Streptococcus pneumoniae depuis son introduction dans le calendrier vaccinal [1].

L'hygiène nasale joue un rôle crucial dans la prévention. Un lavage régulier des fosses nasales avec du sérum physiologique, particulièrement chez l'enfant, permet de réduire la charge bactérienne et de maintenir la perméabilité de la trompe d'Eustache. Cette pratique simple diminue de 25% le risque d'otite selon les études récentes [8].

La lutte contre le tabagisme passif représente un enjeu majeur de santé publique. L'exposition à la fumée de cigarette multiplie par 2,5 le risque d'otite chez l'enfant. Les campagnes de sensibilisation menées par Santé Publique France montrent une diminution progressive de cette exposition [1].

D'autres mesures préventives méritent d'être soulignées. L'allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de vie réduit significativement le risque d'infections ORL. La limitation de l'exposition aux allergènes (acariens, pollens) chez les enfants prédisposés permet également de réduire l'inflammation des voies respiratoires supérieures [15]. Enfin, une alimentation équilibrée riche en vitamines C et D renforce les défenses immunitaires naturelles.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de l'otite moyenne suppurée. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une antibiothérapie immédiate dès le diagnostic posé, contrairement à l'otite moyenne aiguë simple où une surveillance peut être proposée [1].

L'Assurance Maladie recommande une consultation médicale dans les 24 heures suivant l'apparition des symptômes. Cette précocité de prise en charge permet de réduire significativement le risque de complications et d'évolution chronique. Le médecin traitant reste l'interlocuteur privilégié, avec orientation vers un ORL si nécessaire [1].

Concernant le choix antibiotique, les recommandations 2024-2025 privilégient l'amoxicilline en première intention, avec adaptation selon l'antibiogramme si disponible [3]. La durée minimale de traitement est fixée à 7 jours, pouvant être prolongée selon l'évolution clinique. Les gouttes auriculaires antibiotiques sont recommandées en complément du traitement systémique [4].

L'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) insiste sur l'importance du suivi audiologique chez l'enfant. Un contrôle audiométrique est recommandé 6 semaines après la guérison pour s'assurer de la récupération auditive complète. En cas de récidives fréquentes (plus de 3 épisodes par an), une consultation ORL spécialisée s'impose [15]. Ces recommandations sont régulièrement mises à jour en fonction des données épidémiologiques et des innovations thérapeutiques [2,5].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations et ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints d'otite moyenne suppurée chronique. L'Association France Acouphènes propose un soutien spécialisé pour les patients souffrant de troubles auditifs associés. Leurs groupes de parole permettent d'échanger avec d'autres personnes confrontées aux mêmes difficultés.

La Fondation Pour l'Audition développe des programmes d'information et de prévention. Leur site internet propose des ressources pédagogiques adaptées aux patients et à leurs familles. Des webinaires mensuels animés par des spécialistes permettent de rester informé des dernières avancées thérapeutiques [2].

Au niveau local, de nombreux centres hospitaliers organisent des écoles de l'oreille. Ces programmes éducatifs, d'une durée de 2 à 3 heures, permettent aux patients de mieux comprendre leur pathologie et d'apprendre les gestes de soins quotidiens. L'hôpital de la Timone à Marseille propose par exemple ce type de formation depuis 2023.

Les plateformes numériques se développent également. L'application « Mon Oreille » permet de suivre l'évolution des symptômes et de programmer les rappels de traitement. Cette application, validée par des professionnels de santé, facilite la communication avec l'équipe médicale. Les forums de patients, bien que non médicaux, offrent un espace d'échange précieux pour partager les expériences et les conseils pratiques du quotidien.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils essentiels pour bien gérer votre otite moyenne suppurée au quotidien. Premièrement, respectez scrupuleusement votre traitement antibiotique, même si les symptômes s'améliorent rapidement. L'arrêt prématuré favorise les récidives et le développement de résistances bactériennes [8].

Pour l'instillation des gouttes auriculaires, adoptez la bonne technique. Allongez-vous sur le côté, oreille malade vers le haut. Tirez délicatement le pavillon vers l'arrière et vers le haut chez l'adulte, vers l'arrière et vers le bas chez l'enfant. Instillez le nombre de gouttes prescrit et restez dans cette position 5 minutes [1].

La protection contre l'eau est cruciale. Utilisez des bouchons d'oreille étanches lors de la douche ou du bain. Évitez absolument la piscine tant que la perforation n'est pas cicatrisée. Si de l'eau pénètre accidentellement, penchez la tête du côté atteint et secouez doucement pour favoriser l'évacuation [15].

Surveillez attentivement l'évolution de vos symptômes. Une aggravation de la douleur, l'apparition de fièvre ou de troubles de l'équilibre doivent vous amener à consulter rapidement. Tenez un carnet de suivi avec la date, l'intensité des symptômes et les traitements pris. Ces informations seront précieuses pour votre médecin [16]. N'hésitez jamais à poser des questions à votre équipe soignante : votre compréhension de la maladie est un facteur clé de réussite du traitement.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter un médecin en urgence. La fièvre élevée (supérieure à 38,5°C) associée à des douleurs auriculaires intenses constitue un motif de consultation immédiate. De même, l'apparition d'un écoulement purulent malodorant nécessite une prise en charge rapide [1].

Chez l'enfant, soyez particulièrement vigilant aux signes d'alerte. Un enfant qui refuse de s'alimenter, présente des vomissements répétés ou semble anormalement somnolent doit être examiné sans délai. Les pleurs inconsolables, surtout nocturnes, peuvent révéler une douleur auriculaire intense [8].

Les troubles neurologiques représentent des urgences absolues. Maux de tête violents, raideur de nuque, troubles de la conscience ou convulsions peuvent signaler une complication intracrânienne. Dans ce cas, appelez immédiatement le 15 (SAMU) [12].

Pour un suivi régulier, consultez votre médecin traitant si les symptômes persistent au-delà de 48 heures de traitement antibiotique. Une consultation ORL est recommandée en cas d'otites récidivantes (plus de 3 épisodes par an) ou de perte auditive persistante [15]. N'attendez pas que la situation se dégrade : une prise en charge précoce améliore considérablement le pronostic et réduit le risque de complications [16].

Questions Fréquentes

L'otite moyenne suppurée est-elle contagieuse ?
Non, l'otite moyenne suppurée n'est pas directement contagieuse. Cependant, les infections respiratoires qui la précèdent souvent (rhume, angine) peuvent se transmettre d'une personne à l'autre [1].

Peut-on prendre l'avion avec une otite suppurée ?
Il est fortement déconseillé de prendre l'avion pendant la phase aiguë. Les variations de pression peuvent aggraver la douleur et retarder la guérison. Attendez la cicatrisation complète du tympan [15].

Combien de temps dure la convalescence ?
Avec un traitement adapté, l'amélioration des symptômes survient généralement en 48-72 heures. La cicatrisation complète du tympan prend 2 à 4 semaines. La récupération auditive peut nécessiter jusqu'à 6 semaines [16].

Les otites suppurées récidivent-elles souvent ?
Environ 15% des patients développent des récidives. Les facteurs de risque incluent l'âge jeune, les déficits immunitaires et l'exposition au tabagisme passif. Un suivi ORL régulier permet de prévenir ces récidives [6,8].

Quels sports peut-on pratiquer ?
Évitez les sports aquatiques tant que la perforation persiste. Les activités terrestres sont généralement autorisées, mais évitez les sports de contact qui pourraient traumatiser l'oreille. Demandez conseil à votre médecin selon votre situation [1].

Questions Fréquentes

L'otite moyenne suppurée est-elle contagieuse ?

Non, l'otite moyenne suppurée n'est pas directement contagieuse. Cependant, les infections respiratoires qui la précèdent souvent peuvent se transmettre d'une personne à l'autre.

Peut-on prendre l'avion avec une otite suppurée ?

Il est fortement déconseillé de prendre l'avion pendant la phase aiguë. Les variations de pression peuvent aggraver la douleur et retarder la guérison.

Combien de temps dure la convalescence ?

Avec un traitement adapté, l'amélioration survient en 48-72 heures. La cicatrisation complète du tympan prend 2 à 4 semaines, la récupération auditive jusqu'à 6 semaines.

Les otites suppurées récidivent-elles souvent ?

Environ 15% des patients développent des récidives. Un suivi ORL régulier permet de les prévenir efficacement.

Quels sports peut-on pratiquer ?

Évitez les sports aquatiques tant que la perforation persiste. Les activités terrestres sont généralement autorisées, mais évitez les sports de contact.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Consultation, traitement et évolution de l'otite moyenne aiguëLien
  2. [2] Breizh CoCoA 2024 - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Référentiels, recommandations & consensus - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Guide clinique et thérapeutique - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  5. [5] Bacteriological profile and antimicrobial susceptibility - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  6. [6] A longitudinal population study - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  7. [8] Otite moyenne aigue: quels germes et quels antibiotiques? (2024)Lien
  8. [9] Otite moyenne chronique dans le milieu urbain et rural: description épidémiologique, clinique et thérapeutique (2024)Lien
  9. [10] Etude bactériologique des otites moyennes chroniques suppurées au Niger (2024)Lien
  10. [11] Sensibilité aux antibiotiques des bactéries isolées des otites moyennes chroniques suppurées à Bamako (2023)Lien
  11. [12] Otite moyenne chronique compliquée d'un abcès de Bezold et d'une thrombophlébite du sinus latéral (2022)Lien
  12. [15] Otite moyenne (suppurative chronique) - Affections de l'oreilleLien
  13. [16] Otite moyenne (chronique suppurée) - Troubles du nez, de la gorge et de l'oreilleLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.