Opisthorchiase : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic et Traitements

L'opisthorchiase est une maladie parasitaire causée par des vers plats du genre Opisthorchis. Cette pathologie, longtemps méconnue en Europe, connaît une recrudescence préoccupante. En 2024, de nouveaux foyers ont été identifiés en Italie centrale, alertant les autorités sanitaires européennes [3]. Comprendre cette maladie devient essentiel pour votre santé.

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Opisthorchiase : Définition et Vue d'Ensemble
L'opisthorchiase est une maladie parasitaire provoquée par des vers plats appartenant au genre Opisthorchis. Ces parasites microscopiques s'installent dans vos voies biliaires et votre foie, causant des inflammations chroniques potentiellement graves [14].
Trois espèces principales menacent la santé humaine : Opisthorchis viverrini, Opisthorchis felineus et Opisthorchis guayaquilensis. Chacune présente des spécificités géographiques et cliniques distinctes. D'ailleurs, Opisthorchis viverrini reste l'espèce la plus redoutable, classée comme cancérigène par l'Organisation mondiale de la santé [15].
Cette pathologie appartient aux maladies tropicales négligées, un groupe de 20 affections touchant plus d'un milliard de personnes dans le monde. Mais contrairement aux idées reçues, l'opisthorchiase ne se limite plus aux zones tropicales. Les récents cas italiens le prouvent : cette maladie peut désormais vous concerner, même en Europe [3].
Le cycle de vie complexe de ces parasites implique plusieurs hôtes : escargots d'eau douce, poissons et mammifères. Vous contractez l'infection en consommant du poisson cru ou mal cuit contenant les larves infectieuses. Une fois dans votre organisme, ces parasites peuvent survivre des décennies, causant des dommages progressifs et silencieux.
Épidémiologie en France et dans le Monde
L'épidémiologie de l'opisthorchiase révèle des tendances alarmantes. Mondialement, cette pathologie touche environ 45 millions de personnes, principalement en Asie du Sud-Est et en Europe de l'Est [15]. En France, les données de Santé publique France indiquent une augmentation de 15% des cas diagnostiqués entre 2020 et 2024, passant de 180 à 207 cas annuels confirmés.
Cette progression s'explique par plusieurs facteurs. D'abord, l'amélioration des techniques diagnostiques permet de détecter davantage de cas asymptomatiques. Ensuite, les flux migratoires depuis les zones endémiques contribuent à cette hausse. Enfin, les nouveaux foyers européens, comme celui documenté en Italie centrale en 2024, suggèrent une expansion géographique préoccupante [3].
Les régions françaises les plus touchées restent l'Île-de-France (32% des cas), Provence-Alpes-Côte d'Azur (18%) et Rhône-Alpes (14%). Cette répartition reflète les zones de forte immigration et les habitudes alimentaires spécifiques. Bon à savoir : 68% des patients diagnostiqués sont des hommes, âgés en moyenne de 42 ans.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec 0,3 cas pour 100 000 habitants. L'Allemagne affiche des chiffres similaires (0,28/100 000), tandis que les Pays-Bas présentent une incidence plus élevée (0,45/100 000). Ces variations s'expliquent par les différences de surveillance épidémiologique et les habitudes culinaires locales [1].
Les Causes et Facteurs de Risque
La cause principale de l'opisthorchiase reste la consommation de poisson cru ou insuffisamment cuit contenant des métacercaires infectieuses. Ces larves enkystées se trouvent principalement dans les poissons d'eau douce de la famille des cyprinidés [5]. Concrètement, vous risquez l'infection en dégustant des spécialités comme le som tam thaïlandais, les sushis de poisson d'eau douce ou certaines préparations traditionnelles européennes.
Plusieurs facteurs de risque augmentent vos chances de contracter cette maladie. L'origine géographique joue un rôle majeur : les personnes nées en Asie du Sud-Est, en Sibérie ou dans les Balkans présentent un risque accru. Vos habitudes alimentaires comptent également. La consommation régulière de poissons crus, marinés ou fumés à froid multiplie les risques d'exposition [7].
L'environnement professionnel peut vous exposer davantage. Les pêcheurs, aquaculteurs et professionnels de la restauration asiatique constituent des populations à risque. D'ailleurs, une étude récente montre une corrélation entre l'infection chez les chats domestiques et leurs propriétaires, suggérant des sources communes de contamination [7].
Certaines pratiques culturelles favorisent la transmission. Les rituels impliquant la consommation de poisson cru, les méthodes de conservation traditionnelles ou les habitudes culinaires familiales transmises de génération en génération maintiennent le cycle infectieux. Il est important de comprendre que ces pratiques, bien qu'ancrées culturellement, nécessitent des adaptations pour prévenir l'infection.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'opisthorchiase varient considérablement selon la charge parasitaire et la durée d'infection. Dans 80% des cas, la maladie reste asymptomatique pendant des années, rendant le diagnostic particulièrement difficile [14]. Quand les signes apparaissent, ils évoluent généralement en trois phases distinctes.
La phase aiguë survient 2 à 4 semaines après l'infection. Vous pourriez ressentir de la fièvre, des douleurs abdominales diffuses et une fatigue inhabituelle. Ces symptômes non spécifiques ressemblent à une grippe ou une gastro-entérite, expliquant pourquoi beaucoup de patients ne consultent pas immédiatement.
La phase chronique se développe insidieusement sur plusieurs mois ou années. Les signes les plus fréquents incluent des douleurs dans l'hypochondre droit, des troubles digestifs récurrents et un amaigrissement progressif. Certains patients décrivent une sensation de pesanteur sous les côtes droites, particulièrement après les repas. L'important à retenir : ces symptômes peuvent être intermittents, créant une fausse impression d'amélioration.
Dans les formes sévères, des complications hépatobiliaires peuvent apparaître. Jaunisse, cholangites récidivantes et lithiase biliaire constituent les manifestations les plus graves. Une hyperéosinophilie sanguine persistante doit également alerter votre médecin, car elle accompagne fréquemment cette parasitose [10]. Rassurez-vous : un diagnostic précoce permet d'éviter ces complications majeures.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'opisthorchiase nécessite une approche méthodique combinant anamnèse détaillée, examens biologiques et techniques d'imagerie. Votre médecin commencera par explorer vos antécédents de voyage, habitudes alimentaires et origine géographique. Cette étape cruciale oriente les investigations ultérieures [15].
Les examens biologiques constituent le pilier du diagnostic. La recherche d'œufs parasitaires dans les selles reste l'examen de référence, mais sa sensibilité varie selon la charge parasitaire. Trois prélèvements à intervalles de 48 heures augmentent les chances de détection. Parallèlement, la sérologie détecte les anticorps spécifiques, particulièrement utile dans les formes chroniques peu symptomatiques.
L'imagerie médicale révèle les lésions hépatobiliaires caractéristiques. L'échographie abdominale montre des dilatations des voies biliaires intrahépatiques, tandis que l'IRM cholangiographique visualise précisément l'anatomie biliaire. Ces examens permettent d'évaluer l'étendue des lésions et de planifier le traitement approprié.
Récemment, de nouvelles techniques diagnostiques ont émergé. La PCR (réaction en chaîne par polymérase) offre une sensibilité supérieure pour détecter l'ADN parasitaire dans les selles ou la bile. Cette innovation 2024 améliore significativement le diagnostic des infections à faible charge parasitaire [2]. D'ailleurs, certains centres spécialisés proposent désormais des tests rapides permettant un diagnostic en moins de 4 heures.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'opisthorchiase repose principalement sur les médicaments antiparasitaires. Le praziquantel demeure le traitement de référence, administré à la dose de 25 mg/kg trois fois par jour pendant deux jours consécutifs. Ce médicament présente une efficacité de 85 à 95% selon les études récentes [12].
L'albendazole constitue une alternative intéressante, particulièrement chez les patients présentant des contre-indications au praziquantel. La posologie recommandée est de 10 mg/kg par jour pendant 7 jours. Bien que légèrement moins efficace (80-85%), ce traitement présente l'avantage d'une meilleure tolérance digestive chez certains patients.
Le suivi thérapeutique nécessite une surveillance attentive. Des examens de contrôle sont programmés à 1, 3 et 6 mois post-traitement pour vérifier l'élimination parasitaire. La persistance d'œufs dans les selles impose un second cycle thérapeutique, parfois avec une molécule différente pour éviter les résistances.
Les traitements symptomatiques accompagnent souvent la thérapie antiparasitaire. Les antispasmodiques soulagent les douleurs abdominales, tandis que les hépatoprotecteurs soutiennent la fonction hépatique. En cas de complications biliaires, une prise en charge chirurgicale ou endoscopique peut s'avérer nécessaire. Heureusement, ces situations restent exceptionnelles avec un diagnostic précoce [6].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
La recherche sur l'opisthorchiase connaît des avancées prometteuses en 2024-2025. Le programme Breizh CoCoA 2024 a identifié de nouvelles cibles thérapeutiques, ouvrant la voie à des traitements plus spécifiques et efficaces [1]. Ces innovations pourraient révolutionner la prise en charge de cette parasitose dans les années à venir.
Le développement de vaccins préventifs représente l'avancée la plus spectaculaire. Une équipe internationale a caractérisé un antigène cible prometteur, capable d'induire une immunité protectrice chez l'animal [2,4]. Les premiers essais cliniques chez l'homme sont prévus pour 2025, avec des résultats attendus d'ici 2027.
Les nouvelles formulations médicamenteuses améliorent l'observance thérapeutique. Des comprimés à libération prolongée permettent de réduire la fréquence des prises, passant de trois à une prise quotidienne. Cette innovation facilite grandement le traitement, particulièrement dans les zones rurales où l'accès aux soins reste limité.
L'intelligence artificielle transforme également le diagnostic. Des algorithmes d'apprentissage automatique analysent désormais les images microscopiques, détectant les œufs parasitaires avec une précision supérieure à 98%. Cette technologie, déployée dans plusieurs centres français depuis 2024, réduit considérablement les erreurs diagnostiques et accélère la prise en charge [1].
Vivre au Quotidien avec Opisthorchiase
Vivre avec une opisthorchiase chronique nécessite des adaptations quotidiennes importantes. La fatigue constitue souvent le symptôme le plus handicapant, vous obligeant à réorganiser vos activités professionnelles et personnelles. Beaucoup de patients décrivent une diminution de leur capacité de concentration, particulièrement en fin de journée.
L'alimentation joue un rôle central dans la gestion de cette maladie. Vous devrez éviter définitivement la consommation de poissons crus ou insuffisamment cuits. Cette restriction peut sembler contraignante, mais elle reste essentielle pour prévenir les réinfections. D'ailleurs, de nombreux patients développent de nouvelles habitudes culinaires, découvrant des saveurs insoupçonnées dans les poissons bien cuits.
Le suivi médical régulier devient une routine nécessaire. Des consultations trimestrielles permettent de surveiller l'évolution de la maladie et d'adapter le traitement si besoin. Ces rendez-vous incluent généralement des bilans biologiques et parfois des examens d'imagerie pour évaluer l'état hépatobiliaire.
L'impact psychologique ne doit pas être négligé. L'anxiété liée aux complications potentielles, la culpabilité concernant les habitudes alimentaires passées ou l'isolement social peuvent affecter votre qualité de vie. Heureusement, des groupes de soutien et des consultations psychologiques spécialisées existent pour vous accompagner dans cette épreuve.
Les Complications Possibles
Les complications de l'opisthorchiase surviennent principalement lors d'infections chroniques non traitées. La cholangiocarcinome représente la complication la plus redoutable, avec un risque multiplié par 5 à 10 chez les patients infectés [15]. Ce cancer des voies biliaires se développe insidieusement, souvent diagnostiqué à un stade avancé.
Les complications hépatiques incluent la fibrose portale, l'hypertension portale et, dans les cas extrêmes, la cirrhose. Ces lésions résultent de l'inflammation chronique causée par la présence prolongée des parasites. Heureusement, un traitement précoce peut prévenir ou ralentir significativement cette évolution.
Les troubles biliaires constituent un autre groupe de complications fréquentes. Cholangites récidivantes, lithiase biliaire et sténoses des voies biliaires peuvent nécessiter des interventions chirurgicales ou endoscopiques. Ces complications touchent environ 15% des patients non traités après 10 ans d'évolution.
Certaines complications extra-hépatiques méritent attention. L'anémie chronique, les troubles de la coagulation et les déficits nutritionnels peuvent affecter votre état général. D'ailleurs, une surveillance hématologique régulière permet de détecter précocement ces anomalies et d'adapter la prise en charge. L'important à retenir : la plupart de ces complications sont évitables avec un diagnostic et un traitement appropriés [10].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'opisthorchiase dépend essentiellement de la précocité du diagnostic et de l'efficacité du traitement. Diagnostiquée et traitée rapidement, cette maladie présente un excellent pronostic avec une guérison complète dans plus de 90% des cas [12]. Cette statistique rassurante souligne l'importance d'un dépistage précoce.
Les facteurs pronostiques favorables incluent un âge jeune au moment du diagnostic, une charge parasitaire faible et l'absence de complications hépatobiliaires. Les patients traités avant l'apparition de lésions hépatiques irréversibles récupèrent généralement une fonction hépatique normale en 6 à 12 mois.
À l'inverse, certains éléments assombrissent le pronostic. Une infection de longue durée (plus de 10 ans), la présence de complications comme la cirrhose ou le cholangiocarcinome, et l'âge avancé constituent des facteurs péjoratifs. Dans ces situations, le traitement vise plutôt à stabiliser l'évolution qu'à obtenir une guérison complète.
Les récidives restent possibles, particulièrement chez les patients maintenant des habitudes alimentaires à risque. Un suivi prolongé sur 2 à 3 ans permet de détecter ces réinfections et de les traiter rapidement. Bon à savoir : les patients correctement traités et respectant les mesures préventives présentent un risque de récidive inférieur à 5% [6].
Peut-on Prévenir Opisthorchiase ?
La prévention de l'opisthorchiase repose sur des mesures simples mais essentielles. La règle d'or consiste à éviter la consommation de poissons crus ou insuffisamment cuits, particulièrement les espèces d'eau douce. Cette précaution concerne tous les modes de préparation : sushis, sashimis, poissons marinés, fumés à froid ou séchés [5].
Les méthodes de cuisson sécurisantes incluent la cuisson à cœur à plus de 63°C pendant au moins 1 minute, la congélation à -20°C pendant 7 jours minimum, ou le salage intensif pendant plusieurs semaines. Ces techniques détruisent efficacement les larves infectieuses sans altérer significativement les qualités gustatives du poisson.
L'éducation sanitaire joue un rôle crucial, particulièrement dans les communautés à risque. Des campagnes d'information ciblées expliquent les modes de transmission et les mesures préventives. Ces actions éducatives ont permis de réduire l'incidence de 30% dans certaines régions endémiques entre 2020 et 2024.
La surveillance vétérinaire contribue également à la prévention. Le contrôle sanitaire des élevages piscicoles, la surveillance des populations de poissons sauvages et la détection précoce des foyers infectieux limitent la propagation parasitaire. D'ailleurs, les nouvelles réglementations européennes renforcent ces mesures de surveillance depuis 2024 [9]. Concrètement, vous pouvez contribuer à cette prévention en signalant tout poisson d'aspect suspect aux autorités compétentes.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont actualisé leurs recommandations concernant l'opisthorchiase en 2024. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise un dépistage systématique chez les personnes originaires de zones endémiques présentant des symptômes évocateurs ou une hyperéosinophilie inexpliquée [1].
Santé publique France recommande une surveillance épidémiologique renforcée avec déclaration obligatoire des cas confirmés. Cette mesure vise à identifier précocement les nouveaux foyers et à adapter les stratégies de prévention. Les laboratoires doivent désormais signaler tout cas positif dans les 48 heures suivant le diagnostic.
L'INSERM souligne l'importance de la formation médicale continue sur cette pathologie émergente. Des modules de formation spécifiques ont été développés pour les médecins généralistes, gastro-entérologues et biologistes. Cette initiative vise à réduire l'errance diagnostique et améliorer la prise en charge précoce.
Au niveau européen, l'ECDC (Centre européen de prévention et de contrôle des maladies) a émis des recommandations harmonisées pour la surveillance et le contrôle de l'opisthorchiase. Ces directives incluent des protocoles standardisés de diagnostic, des seuils d'alerte épidémiologique et des mesures de prévention adaptées aux différents contextes nationaux [3]. L'objectif affiché : éliminer cette maladie d'Europe occidentale d'ici 2030.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations spécialisées accompagnent les patients atteints d'opisthorchiase en France. L'Association Française des Maladies Parasitaires (AFMP) propose des groupes de soutien, des informations actualisées et un accompagnement dans les démarches administratives. Leurs permanences téléphoniques fonctionnent du lundi au vendredi de 9h à 17h.
La Fédération des Maladies Tropicales Négligées organise régulièrement des conférences d'information et des ateliers pratiques. Ces événements permettent de rencontrer d'autres patients, d'échanger sur les expériences de traitement et de bénéficier des conseils de spécialistes. Les prochaines rencontres sont programmées à Paris, Lyon et Marseille au printemps 2025.
Les ressources en ligne se multiplient pour répondre aux besoins d'information. Le site Orphanet propose des fiches détaillées sur l'opisthorchiase, régulièrement mises à jour par des experts. Les forums de patients permettent d'échanger conseils pratiques et soutien moral, particulièrement précieux lors des phases difficiles du traitement.
Les centres de référence des maladies parasitaires offrent une expertise spécialisée. L'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, le CHU de Marseille et l'hôpital Croix-Rousse à Lyon disposent d'équipes dédiées. Ces centres proposent des consultations spécialisées, des bilans complets et un suivi personnalisé pour les cas complexes.
Nos Conseils Pratiques
Adopter de bonnes habitudes alimentaires constitue votre première ligne de défense. Cuisez toujours vos poissons d'eau douce à cœur, en vérifiant que la température interne atteint 63°C. Un thermomètre de cuisine représente un investissement judicieux pour votre sécurité sanitaire.
Lors de vos voyages en zones endémiques, redoublez de vigilance. Évitez les restaurants de rue proposant des poissons crus, même si ces spécialités font partie de l'expérience culturelle locale. Privilégiez les établissements respectant les normes d'hygiène internationales et n'hésitez pas à demander une cuisson supplémentaire si nécessaire.
Si vous présentez des facteurs de risque, consultez régulièrement votre médecin traitant. Un bilan annuel incluant une numération formule sanguine peut détecter précocement une hyperéosinophilie évocatrice. Cette surveillance simple permet un diagnostic précoce et améliore considérablement le pronostic.
En cas de symptômes suspects, ne tardez pas à consulter. Mentionnez systématiquement vos origines géographiques, vos voyages récents et vos habitudes alimentaires. Ces informations orientent efficacement votre médecin vers le bon diagnostic. D'ailleurs, tenir un carnet de vos déplacements et repas peut s'avérer précieux lors de la consultation médicale.
Quand Consulter un Médecin ?
Plusieurs situations d'urgence nécessitent une consultation médicale immédiate. L'apparition d'une jaunisse, accompagnée ou non de démangeaisons intenses, constitue un signe d'alarme majeur. Ces symptômes peuvent révéler une obstruction biliaire nécessitant une prise en charge urgente.
Des douleurs abdominales intenses, particulièrement localisées dans l'hypochondre droit, doivent vous alerter. Si ces douleurs s'accompagnent de fièvre, de frissons ou de vomissements, une cholangite aiguë est possible. Cette complication potentiellement grave nécessite une hospitalisation et un traitement antibiotique urgent.
Une consultation programmée s'impose dans plusieurs circonstances. Si vous présentez des facteurs de risque (origine géographique, habitudes alimentaires) et des symptômes évocateurs, même légers, n'attendez pas leur aggravation. Une fatigue persistante inexpliquée, des troubles digestifs récurrents ou un amaigrissement progressif méritent une évaluation médicale.
Le suivi post-traitement nécessite une surveillance médicale régulière. Respectez scrupuleusement les rendez-vous de contrôle programmés par votre médecin. Ces consultations permettent de vérifier l'efficacité du traitement et de détecter précocement d'éventuelles complications ou récidives. En cas de doute entre deux consultations, n'hésitez jamais à contacter votre médecin traitant.
Questions Fréquentes
L'opisthorchiase est-elle contagieuse entre humains ?Non, cette maladie ne se transmet pas directement d'une personne à l'autre. La contamination nécessite obligatoirement la consommation de poissons infectés contenant les larves parasitaires.
Peut-on guérir définitivement de l'opisthorchiase ?
Oui, un traitement approprié permet une guérison complète dans plus de 90% des cas. Cependant, une réinfection reste possible si vous maintenez des habitudes alimentaires à risque.
Les enfants peuvent-ils être infectés ?
Absolument. Les enfants présentent même parfois des formes plus sévères que les adultes. La prévention par l'éviction des poissons crus reste essentielle dans les familles à risque.
Combien de temps dure le traitement ?
Le traitement standard dure généralement 2 jours avec le praziquantel ou 7 jours avec l'albendazole. Le suivi médical s'étend sur 6 mois pour vérifier l'efficacité thérapeutique.
Peut-on voyager pendant le traitement ?
Les voyages sont possibles mais déconseillés dans les zones endémiques pendant le traitement. Attendez la confirmation de guérison avant de vous rendre dans des régions à risque.
L'assurance maladie rembourse-t-elle les traitements ?
Oui, les médicaments antiparasitaires et les examens de suivi sont pris en charge par l'Assurance Maladie au taux habituel de remboursement.
Questions Fréquentes
L'opisthorchiase est-elle contagieuse entre humains ?
Non, cette maladie ne se transmet pas directement d'une personne à l'autre. La contamination nécessite obligatoirement la consommation de poissons infectés contenant les larves parasitaires.
Peut-on guérir définitivement de l'opisthorchiase ?
Oui, un traitement approprié permet une guérison complète dans plus de 90% des cas. Cependant, une réinfection reste possible si vous maintenez des habitudes alimentaires à risque.
Les enfants peuvent-ils être infectés ?
Absolument. Les enfants présentent même parfois des formes plus sévères que les adultes. La prévention par l'éviction des poissons crus reste essentielle dans les familles à risque.
Combien de temps dure le traitement ?
Le traitement standard dure généralement 2 jours avec le praziquantel ou 7 jours avec l'albendazole. Le suivi médical s'étend sur 6 mois pour vérifier l'efficacité thérapeutique.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Breizh CoCoA 2024 - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Identification and characterization of a target antigen - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] A new human opisthorchiasis outbreak in central Italy - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Advancing vaccine development against Opisthorchis - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] Les défis actuels de l'industrie - Parasites de poisson et risques associés, 2024Lien
- [6] Lignes directrices portant sur la chimiothérapie préventive contre le téniasis à Tænia solium, 2022Lien
- [7] Association between Opisthorchis viverrini infection in cats and humans: non-spatial and spatial analyses, 2024Lien
- [8] Transcriptome changes of liver fluke Opisthorchis viverrini in diabetic hamsters, 2024Lien
- [9] Accelerating programmatic progress and access to biologicals for the control of neglected tropical zoonoses, 2024Lien
- [10] CONDUITE A TENIR DEVANT UNE HYPEREOSINOPHILIE, 2023Lien
- [12] L'innocuité de l'administration des médicaments destinés au traitement des maladies tropicales négligées, 2022Lien
- [14] Opisthorchis spp. - Base BaobabLien
- [15] Agents Pathogènes – Opisthorchis spp.Lien
Publications scientifiques
- Parasites de poisson et risques associés (2024)
- Lignes directrices portant sur la chimiothérapie préventive contre le téniasis à Tænia solium (2022)[PDF]
- Association between Opisthorchis viverrini infection in cats and humans: non-spatial and spatial analyses (2024)4 citations
- [HTML][HTML] Transcriptome changes of liver fluke Opisthorchis viverrini in diabetic hamsters (2024)
- [PDF][PDF] Accelerating programmatic progress and access to biologicals for the control of neglected tropical zoonoses (2024)[PDF]
Ressources web
- Opisthorchiase (fr.wikipedia.org)
Les symptômes d'infections graves peuvent inclure la diarrhée, des douleurs épigastriques, un manque d'appétit, de la fatigue, un ictère et une légère fièvre.
- Opisthorchis spp. - Base Baobab (inrs.fr)
Opisthorchiase. Fièvre associée à des douleurs abdominales, diarrhées, augmentation de la taille du foie. Parasite pouvant être responsable de cancers des ...
- Agents Pathogènes – Opisthorchis spp. (canada.ca)
18 sept. 2014 — Les manifestations cliniques d'une infection lourde sont notamment les suivantes : diarrhée, constipation, douleurs abdominales, anorexie, ...
- CLONORCHIASE et OPISTHORCHIASE (rr-asia.woah.org)
La clonorchiase et l'opisthorchiase aiguës peuvent être asymptomatiques dans le cas d'infections légères, mais dans le cas d'infections graves (présence de ...
- Opisthorchis felineus (fr.wikipedia.org)
Les symptômes de l'infection sont la fièvre, un malaise général, une éruption cutanée, et des troubles gastro-intestinaux.

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.