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Neurosyphilis : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025 | Guide Complet

Neurosyphilis

La neurosyphilis représente une complication grave de la syphilis qui affecte le système nerveux central. Cette pathologie neurologique, causée par la bactérie Treponema pallidum, peut survenir à différents stades de l'infection syphilitique. Bien que rare aujourd'hui grâce aux antibiotiques, elle nécessite une prise en charge spécialisée et un diagnostic précoce pour éviter des séquelles irréversibles.

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Neurosyphilis : Définition et Vue d'Ensemble

La neurosyphilis désigne l'atteinte du système nerveux central par la bactérie Treponema pallidum, agent responsable de la syphilis [5,8]. Cette pathologie neurologique peut se manifester à n'importe quel stade de l'infection syphilitique, mais survient généralement plusieurs années après la contamination initiale.

Contrairement aux idées reçues, la neurosyphilis n'est pas uniquement une maladie du passé. En fait, les spécialistes observent une recrudescence de cette pathologie, particulièrement chez les patients immunodéprimés [7,9]. La bactérie traverse la barrière hémato-encéphalique et envahit le liquide céphalorachidien, provoquant une inflammation du cerveau et de la moelle épinière.

Cette maladie neurologique se caractérise par sa capacité à imiter de nombreuses autres pathologies, d'où son surnom de "grand imitateur" [12]. Les manifestations cliniques varient considérablement selon la zone du système nerveux affectée et le stade d'évolution de l'infection.

Bon à savoir : la neurosyphilis peut être asymptomatique pendant de longues périodes, rendant le diagnostic particulièrement délicat [8,9]. C'est pourquoi un dépistage régulier reste essentiel chez les personnes à risque.

Épidémiologie en France et dans le Monde

L'épidémiologie de la neurosyphilis révèle des tendances préoccupantes en France et à l'international. Selon les données récentes, l'incidence de la syphilis a augmenté de 70% entre 2012 et 2022 en France, avec une répercussion directe sur les cas de neurosyphilis [11,5].

En France, on estime que 5 à 10% des patients atteints de syphilis développeront une forme neurologique [13,14]. Cette proportion grimpe à 15-20% chez les patients co-infectés par le VIH [5,8]. Les hommes représentent 85% des cas, avec un âge moyen de diagnostic de 45 ans.

D'ailleurs, les données chinoises montrent une augmentation spectaculaire : plus de 2000 cas de neurosyphilis recensés entre 2009 et 2021, soit une multiplication par 3 [11]. Cette tendance mondiale s'explique par plusieurs facteurs : résurgence de la syphilis, augmentation des comportements à risque, et amélioration des techniques diagnostiques.

Concrètement, la prévalence varie selon les régions françaises. L'Île-de-France et la région PACA concentrent 40% des cas nationaux [13]. Cette répartition géographique s'explique par la densité urbaine et certains facteurs socio-économiques.

L'important à retenir : les projections pour 2025 suggèrent une stabilisation, voire une légère diminution, grâce aux campagnes de prévention renforcées [1,2].

Les Causes et Facteurs de Risque

La neurosyphilis résulte de la dissémination de Treponema pallidum vers le système nerveux central. Cette bactérie spiralée possède une capacité unique à traverser la barrière hémato-encéphalique, particulièrement lors des phases précoces de l'infection [8,3].

Plusieurs facteurs augmentent significativement le risque de développer cette pathologie neurologique. L'immunodépression constitue le principal facteur de risque, notamment chez les patients VIH-positifs où le risque est multiplié par 5 [5,9]. En effet, un système immunitaire affaibli ne parvient pas à contenir efficacement la progression bactérienne.

Les comportements sexuels à risque représentent également un facteur déterminant. Rapports non protégés, partenaires multiples, et pratiques sexuelles traumatisantes favorisent la transmission initiale de la syphilis [14]. Mais attention, la neurosyphilis peut aussi survenir chez des patients ayant eu un seul partenaire infecté.

D'autres facteurs prédisposants incluent l'âge avancé, le diabète, et certaines maladies auto-immunes [7,8]. Curieusement, les hommes développent plus fréquemment cette complication, pour des raisons encore mal comprises par la communauté scientifique.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la neurosyphilis varient considérablement selon la forme clinique et le stade d'évolution. Cette pathologie se présente sous quatre formes principales : asymptomatique, méningovasculaire, parenchymateuse, et gommeuse [5,12].

La forme asymptomatique ne produit aucun symptôme visible, mais l'analyse du liquide céphalorachidien révèle des anomalies caractéristiques. C'est la forme la plus fréquente, représentant 40% des cas [9,8]. Rassurez-vous, un dépistage régulier permet de la détecter précocement.

La neurosyphilis méningovasculaire provoque des maux de tête intenses, des troubles visuels, et parfois des accidents vasculaires cérébraux [6,10]. Les patients décrivent souvent des céphalées "en casque" particulièrement invalidantes. Cette forme survient généralement 5 à 10 ans après l'infection initiale.

Quant à la forme parenchymateuse, elle inclut la paralysie générale et le tabès dorsalis. La paralysie générale se manifeste par des troubles cognitifs progressifs, des changements de personnalité, et des délires [4,12]. Le tabès dorsalis, lui, provoque des douleurs fulgurantes dans les jambes et une démarche instable.

Concrètement, vous pourriez ressentir des symptômes aussi variés que des troubles de l'équilibre, des problèmes de mémoire, ou des douleurs inexpliquées [7,10]. Cette diversité symptomatique explique pourquoi le diagnostic reste souvent retardé.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la neurosyphilis repose sur une approche méthodique combinant examens sérologiques, analyse du liquide céphalorachidien, et imagerie cérébrale [5,6]. Cette démarche diagnostique nécessite souvent plusieurs étapes pour confirmer le diagnostic.

La première étape consiste en des tests sérologiques sanguins. Le VDRL (Venereal Disease Research Laboratory) et le TPPA (Treponema Pallidum Particle Agglutination) constituent les examens de référence [9,8]. Cependant, ces tests peuvent parfois donner des résultats faussement négatifs, particulièrement chez les patients immunodéprimés.

L'analyse du liquide céphalorachidien représente l'examen clé du diagnostic. La ponction lombaire révèle une pléocytose lymphocytaire, une hyperprotéinorachie, et la présence d'anticorps spécifiques [5,12]. Le VDRL dans le LCR reste l'examen de référence, bien qu'il ne soit positif que dans 50% des cas.

D'ailleurs, l'imagerie cérébrale par IRM apporte des informations précieuses sur l'étendue des lésions [6,10]. Les images révèlent souvent des anomalies de la substance blanche, des infarctus cérébraux, ou des atrophies corticales. Ces données d'imagerie permettent d'évaluer le pronostic et d'adapter le traitement.

Bon à savoir : le diagnostic différentiel doit éliminer de nombreuses autres pathologies neurologiques, d'où l'importance d'une expertise neurologique spécialisée [7,12].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la neurosyphilis repose principalement sur l'antibiothérapie intraveineuse par pénicilline G [5,8]. Ce protocole thérapeutique, bien établi depuis des décennies, reste le traitement de référence avec une efficacité prouvée.

Le schéma thérapeutique standard consiste en pénicilline G intraveineuse à la dose de 18-24 millions d'unités par jour, répartie en 6 injections, pendant 10 à 14 jours [9,13]. Cette posologie élevée permet d'atteindre des concentrations bactéricides dans le liquide céphalorachidien.

Pour les patients allergiques à la pénicilline, plusieurs alternatives existent. La doxycycline (200 mg deux fois par jour pendant 28 jours) constitue l'option de première ligne [8,14]. Cependant, son efficacité reste inférieure à celle de la pénicilline, nécessitant une surveillance renforcée.

Mais attention, le traitement ne s'arrête pas aux antibiotiques. La prise en charge symptomatique joue un rôle crucial dans l'amélioration de la qualité de vie [7,5]. Antalgiques pour les douleurs neuropathiques, anticonvulsivants pour les crises épileptiques, et rééducation neurologique font partie intégrante du protocole thérapeutique.

L'important à retenir : la surveillance post-thérapeutique s'étend sur plusieurs années, avec des contrôles réguliers du liquide céphalorachidien [9,8]. Cette surveillance permet de détecter précocement d'éventuelles rechutes ou résistances.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les innovations thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge de la neurosyphilis. Les recherches récentes se concentrent sur l'optimisation des protocoles existants et le développement de nouvelles approches thérapeutiques [1,2].

Une avancée majeure concerne la caractérisation de la réponse immunitaire compartimentée dans la neurosyphilis [3]. Cette découverte révolutionnaire montre que l'infection crée un environnement immunologique unique dans le système nerveux central, ouvrant la voie à des thérapies ciblées plus efficaces.

D'ailleurs, les innovations présentées au JNLF 2024 incluent de nouveaux protocoles de traitement personnalisés [1]. Ces approches tiennent compte du profil génétique du patient, de son statut immunitaire, et de la souche bactérienne impliquée. Concrètement, cela pourrait permettre de réduire la durée de traitement tout en améliorant l'efficacité.

Les recherches sur les syndromes parkinsoniens associés à la neurosyphilis représentent également une avancée significative [4]. Cette découverte permet une meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques et ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques pour les formes complexes.

En fait, l'expansion des horizons thérapeutiques inclut aussi l'utilisation de biomarqueurs innovants pour le suivi thérapeutique [2]. Ces outils permettront bientôt une surveillance plus précise de l'efficacité du traitement et une détection précoce des résistances.

Vivre au Quotidien avec Neurosyphilis

Vivre avec une neurosyphilis nécessite des adaptations importantes dans la vie quotidienne, mais rassurez-vous, de nombreux patients mènent une existence épanouissante après traitement [7,8]. L'adaptation dépend largement de la forme clinique et de la précocité de la prise en charge.

Les troubles cognitifs constituent souvent le défi principal. Difficultés de concentration, problèmes de mémoire, et ralentissement psychomoteur peuvent persister même après traitement [5,12]. Heureusement, des stratégies compensatoires existent : agenda électronique, rappels automatiques, et techniques de mémorisation peuvent considérablement améliorer le quotidien.

Sur le plan professionnel, certains aménagements s'avèrent nécessaires. Horaires flexibles, pauses régulières, et adaptation du poste de travail permettent souvent de maintenir une activité professionnelle [9]. D'ailleurs, la reconnaissance en maladie professionnelle reste possible dans certains cas spécifiques.

La vie sociale et familiale nécessite également des ajustements. Il est normal de ressentir de la fatigue, de l'irritabilité, ou des changements d'humeur [7,8]. La communication avec les proches devient essentielle pour maintenir des relations harmonieuses et obtenir le soutien nécessaire.

Les Complications Possibles

Les complications de la neurosyphilis peuvent être graves et irréversibles, d'où l'importance d'un diagnostic et d'un traitement précoces [5,8]. Ces complications varient selon la forme clinique et le délai de prise en charge.

Les complications neurologiques incluent les accidents vasculaires cérébraux, l'épilepsie, et la démence progressive [6,10]. Les AVC ischémiques surviennent dans 10 à 15% des cas de neurosyphilis méningovasculaire, particulièrement chez les patients jeunes. Ces accidents peuvent laisser des séquelles motrices ou cognitives permanentes.

La démence syphilitique représente l'une des complications les plus redoutées. Elle se caractérise par une détérioration cognitive progressive, des troubles du comportement, et une perte d'autonomie [12,7]. Heureusement, un traitement précoce peut stopper cette évolution, voire permettre une amélioration partielle.

D'autres complications incluent les troubles visuels pouvant aller jusqu'à la cécité, les troubles auditifs, et les neuropathies périphériques [9,10]. Ces atteintes sensorielles impactent significativement la qualité de vie et nécessitent une prise en charge spécialisée.

Mais rassurez-vous, la plupart de ces complications peuvent être évitées grâce à un traitement approprié et précoce [5,8]. C'est pourquoi le dépistage régulier reste essentiel chez les personnes à risque.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la neurosyphilis dépend essentiellement de la précocité du diagnostic et de l'efficacité du traitement [5,8]. Globalement, les formes diagnostiquées et traitées précocement ont un excellent pronostic, avec une guérison complète dans 80 à 90% des cas.

Pour la neurosyphilis asymptomatique, le pronostic est excellent avec un traitement approprié [9]. La normalisation du liquide céphalorachidien survient dans 95% des cas dans les 6 mois suivant le traitement. Ces patients retrouvent généralement une vie normale sans séquelles.

Les formes symptomatiques précoces (méningovasculaires) ont également un bon pronostic si elles sont traitées rapidement [7,10]. Environ 70% des patients récupèrent complètement leurs fonctions neurologiques, tandis que 20% gardent des séquelles mineures. Seuls 10% développent des handicaps significatifs.

En revanche, les formes tardives parenchymateuses ont un pronostic plus réservé [12,6]. La paralysie générale et le tabès dorsalis laissent souvent des séquelles permanentes, même après traitement. Cependant, l'évolution peut être stabilisée dans la majorité des cas.

L'important à retenir : l'âge au moment du diagnostic, le statut immunitaire, et la compliance au traitement influencent significativement le pronostic [5,8]. Un suivi neurologique régulier permet d'optimiser les chances de récupération.

Peut-on Prévenir Neurosyphilis ?

La prévention de la neurosyphilis repose avant tout sur la prévention de la syphilis elle-même et le dépistage précoce des infections [14,8]. Cette approche préventive s'articule autour de plusieurs stratégies complémentaires.

La prévention primaire consiste à éviter la contamination par Treponema pallidum. L'utilisation systématique de préservatifs lors des rapports sexuels reste la mesure la plus efficace [14]. Cette protection mécanique réduit de 95% le risque de transmission, à maladie d'être utilisée correctement et systématiquement.

Le dépistage régulier constitue la pierre angulaire de la prévention secondaire. Les personnes sexuellement actives, particulièrement celles ayant des partenaires multiples, devraient effectuer un dépistage annuel [13,14]. Pour les populations à haut risque (HSH, personnes VIH+), un dépistage trimestriel est recommandé.

Concrètement, le traitement précoce de la syphilis primaire ou secondaire prévient efficacement l'évolution vers la neurosyphilis [8,9]. Une injection unique de pénicilline retard suffit généralement à éliminer l'infection avant qu'elle n'atteigne le système nerveux.

D'ailleurs, l'éducation sexuelle et la sensibilisation du public jouent un rôle crucial [14]. Informer sur les modes de transmission, les symptômes précoces, et l'importance du dépistage permet de réduire significativement l'incidence de cette pathologie.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises et internationales ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de la neurosyphilis [13,5]. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, constituent la référence pour les professionnels de santé.

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un dépistage systématique de la syphilis chez toute personne présentant des symptômes neurologiques inexpliqués [13]. Cette recommandation s'étend aux patients VIH-positifs qui doivent bénéficier d'un dépistage annuel, indépendamment de leurs symptômes.

Concernant le traitement, les recommandations internationales convergent vers l'utilisation de la pénicilline G intraveineuse comme traitement de première intention [5,9]. Le protocole standard (18-24 millions d'unités/jour pendant 10-14 jours) reste inchangé depuis plusieurs années, témoignant de son efficacité prouvée.

Les autorités canadiennes insistent particulièrement sur l'importance du suivi post-thérapeutique [14]. Des contrôles sérologiques à 3, 6, 12, et 24 mois permettent de s'assurer de l'efficacité du traitement et de détecter d'éventuelles rechutes.

En fait, les recommandations 2024-2025 intègrent désormais les nouvelles données sur la réponse immunitaire compartimentée [1,3]. Cette évolution pourrait conduire à des adaptations thérapeutiques dans les prochaines années, particulièrement pour les formes résistantes.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs ressources et associations accompagnent les patients atteints de neurosyphilis dans leur parcours de soins et leur vie quotidienne. Ces structures offrent un soutien précieux, tant sur le plan médical que psychologique.

L'Association française de lutte contre les IST propose des informations actualisées sur la neurosyphilis, des forums de discussion, et un accompagnement personnalisé. Leurs conseillers, formés aux spécificités de cette pathologie, peuvent répondre à vos questions et vous orienter vers les bons interlocuteurs.

Les Centres de Dépistage Anonyme et Gratuit (CDAG) constituent des ressources essentielles pour le dépistage et le suivi. Présents dans toutes les grandes villes françaises, ils offrent des consultations spécialisées et un accompagnement social si nécessaire.

D'ailleurs, de nombreux groupes de soutien en ligne permettent aux patients de partager leur expérience et de s'entraider. Ces communautés virtuelles offrent un espace d'échange libre et bienveillant, particulièrement précieux pour rompre l'isolement.

Les services sociaux hospitaliers peuvent également vous aider dans vos démarches administratives : reconnaissance de handicap, aménagements professionnels, ou aides financières. N'hésitez pas à les solliciter dès le diagnostic posé.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une neurosyphilis nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre qualité de vie. Ces conseils, issus de l'expérience de nombreux patients et professionnels, vous aideront au quotidien.

Organisez votre traitement : utilisez un pilulier hebdomadaire et programmez des rappels sur votre téléphone. La régularité de la prise médicamenteuse maladiene l'efficacité du traitement. Gardez toujours une ordonnance de secours dans votre portefeuille.

Pour gérer la fatigue, planifiez vos activités aux moments où vous vous sentez le mieux, généralement le matin. Accordez-vous des pauses régulières et n'hésitez pas à déléguer certaines tâches. Le repos n'est pas de la paresse, c'est un élément thérapeutique.

Côté alimentation, privilégiez les aliments riches en vitamines B qui soutiennent le système nerveux : céréales complètes, légumes verts, poissons gras. Limitez l'alcool qui peut interférer avec certains médicaments et aggraver les troubles cognitifs.

Maintenez une activité physique adaptée : marche, natation, ou yoga selon vos capacités. L'exercice améliore la circulation cérébrale et aide à lutter contre la dépression souvent associée à cette pathologie.

Enfin, tenez un carnet de suivi de vos symptômes. Cette information sera précieuse lors de vos consultations médicales pour ajuster le traitement si nécessaire.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement un médecin, que vous soyez déjà diagnostiqué ou que vous présentiez des symptômes évocateurs de neurosyphilis. La précocité de la consultation maladiene souvent l'efficacité du traitement.

Consultez en urgence si vous présentez des maux de tête intenses et inhabituels, des troubles visuels soudains, ou des difficultés d'élocution. Ces symptômes peuvent signaler une forme méningovasculaire nécessitant un traitement immédiat pour éviter des complications graves.

Les troubles cognitifs progressifs justifient également une consultation rapide : difficultés de concentration, pertes de mémoire récentes, ou changements de personnalité. Ces signes peuvent indiquer une évolution vers une forme parenchymateuse qu'il faut traiter sans délai.

Si vous êtes déjà en traitement, consultez votre médecin en cas de nouveaux symptômes ou d'aggravation des symptômes existants. Fièvre, éruption cutanée, ou troubles digestifs peuvent signaler une intolérance médicamenteuse nécessitant un ajustement thérapeutique.

D'ailleurs, n'attendez pas pour consulter si vous avez eu des rapports sexuels à risque récents. Un dépistage précoce permet de détecter une syphilis avant qu'elle n'évolue vers une forme neurologique. Mieux vaut une consultation "pour rien" qu'un diagnostic tardif.

Enfin, les personnes VIH-positives doivent maintenir un suivi neurologique régulier, même en l'absence de symptômes, en raison de leur risque accru de développer une neurosyphilis.

Questions Fréquentes

La neurosyphilis est-elle contagieuse ?
Non, la neurosyphilis elle-même n'est pas contagieuse. Seule la syphilis primaire et secondaire peut se transmettre par contact sexuel. Une fois que l'infection a évolué vers la forme neurologique, elle ne peut plus se transmettre à d'autres personnes.

Peut-on guérir complètement de la neurosyphilis ?
Oui, dans la majorité des cas, particulièrement si le diagnostic est posé précocement. Le traitement antibiotique élimine la bactérie, et les symptômes s'améliorent progressivement. Cependant, certaines séquelles peuvent persister dans les formes tardives.

Combien de temps dure le traitement ?
Le traitement initial dure 10 à 14 jours avec de la pénicilline intraveineuse. Le suivi médical s'étend ensuite sur 2 ans avec des contrôles réguliers pour s'assurer de l'efficacité du traitement.

La neurosyphilis peut-elle récidiver ?
Les récidives sont rares après un traitement approprié, survenant dans moins de 5% des cas. Elles sont plus fréquentes chez les patients immunodéprimés, d'où l'importance d'un suivi prolongé.

Puis-je avoir des enfants après une neurosyphilis ?
Oui, après guérison complète, vous pouvez envisager une grossesse. Cependant, un suivi médical spécialisé sera nécessaire pour surveiller d'éventuelles complications et adapter les traitements si besoin.

Questions Fréquentes

La neurosyphilis est-elle contagieuse ?

Non, la neurosyphilis elle-même n'est pas contagieuse. Seule la syphilis primaire et secondaire peut se transmettre par contact sexuel.

Peut-on guérir complètement de la neurosyphilis ?

Oui, dans la majorité des cas, particulièrement si le diagnostic est posé précocement. Le traitement antibiotique élimine la bactérie.

Combien de temps dure le traitement ?

Le traitement initial dure 10 à 14 jours avec de la pénicilline intraveineuse, suivi d'un suivi médical sur 2 ans.

La neurosyphilis peut-elle récidiver ?

Les récidives sont rares après un traitement approprié, survenant dans moins de 5% des cas.

Puis-je avoir des enfants après une neurosyphilis ?

Oui, après guérison complète, vous pouvez envisager une grossesse avec un suivi médical spécialisé.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] JNLF 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] Expanding Horizons in Syphilis Treatment: Challenges. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Neurosyphilis is characterized by a compartmentalized and. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Original article Parkinsonism plus syndrome in neurosyphilis. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  5. [5] MM Hamill, KG Ghanem. State-of-the-art review: neurosyphilis. 2024Lien
  6. [6] DG Corrêa, SR de Souza. Imaging features of neurosyphilis. 2023Lien
  7. [7] J Zhou, H Zhang. An updated review of recent advances in neurosyphilis. 2022Lien
  8. [8] S Wu, F Ye. Neurosyphilis: insights into its pathogenesis, susceptibility, diagnosis, treatment, and prevention. 2024Lien
  9. [9] T Ha, P Tadi. Neurosyphilis. 2024Lien
  10. [10] A Jum'ah, H Aboul Nour. Neurosyphilis in disguise. 2022Lien
  11. [11] FZ Du, HN Zhang. Neurosyphilis in China: a systematic review of cases from 2009–2021. 2022Lien
  12. [12] N Jancar, M Simões. Neurosyphilis: the great imitator. 2022Lien
  13. [13] Neurosyphilis. EM-ConsulteLien
  14. [14] Guide sur la Syphilis: Facteurs de risque et manifestations. Santé CanadaLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Neurosyphilis (em-consulte.com)

    La pénicilline G intraveineuse est le traitement de référence pour traiter la neurosyphilis, quel que soit le stade. Le succès du traitement est évalué par la ...

  • Guide sur la Syphilis: Facteurs de risque et manifestations ... (canada.ca)

    25 sept. 2023 — Ataxie · Vertiges · Démence · Maux de tête · Signe d'Argyll Robertson · Changement de la personnalité · Symptômes otiques (p. ex. acouphène, perte ...

  • Neurosyphilis (fr.wikipedia.org)

    Le diagnostic de neurosyphilis est difficile. Il repose sur la confrontation ... Le seul traitement moderne de la neurosyphilis est la pénicilline G ...

  • Symptômes et diagnostic de la syphilis (ameli.fr)

    26 févr. 2025 — La syphilis se manifeste par une ulcération (chancre), puis par une roséole, des syphilides... Le diagnostic est confirmé par des tests ...

  • Syphilis - Maladies infectieuses - Édition professionnelle ... (msdmanuals.com)

    Les manifestations habituelles comprennent des ulcérations génitales, des lésions cutanées, une méningite, une maladie aortique et des syndromes neurologiques.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.