Neurasthénie : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

La neurasthénie, souvent appelée syndrome de fatigue chronique, touche aujourd'hui près de 2,5% de la population française selon les dernières données de Santé publique France. Cette pathologie complexe, caractérisée par un épuisement persistant et inexpliqué, reste encore mal comprise du grand public. Pourtant, les avancées récentes en neurosciences ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses pour 2025.

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Neurasthénie : Définition et Vue d'Ensemble
La neurasthénie désigne un trouble caractérisé par une fatigue chronique intense et persistante, accompagnée de symptômes neurologiques et psychiques variés. Contrairement à la simple fatigue, cette pathologie ne s'améliore pas avec le repos et peut durer des mois, voire des années [12,13].
Historiquement décrite au XIXe siècle, la neurasthénie était alors considérée comme une maladie de la modernité industrielle [4]. Aujourd'hui, nous savons qu'elle résulte d'un dysfonctionnement complexe impliquant le système nerveux central, le système immunitaire et les mécanismes de régulation énergétique cellulaire [1].
Il est important de distinguer la neurasthénie d'autres pathologies comme la dépression ou les troubles anxieux, bien qu'elles puissent coexister. La fatigue neurasthénique présente des caractéristiques spécifiques : elle s'aggrave après l'effort, ne s'améliore pas avec le repos et s'accompagne souvent de troubles cognitifs que les patients décrivent comme un "brouillard mental" [14].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la prévalence de la neurasthénie est estimée entre 1,8% et 2,5% de la population générale, soit environ 1,2 million de personnes concernées selon les données de l'INSERM 2024 [12]. Cette prévalence a augmenté de 15% au cours des cinq dernières années, probablement en lien avec l'amélioration du diagnostic et la reconnaissance croissante de cette pathologie.
Les femmes sont trois fois plus touchées que les hommes, avec un pic d'incidence entre 25 et 45 ans [13,14]. Cette prédominance féminine s'observe dans tous les pays occidentaux, suggérant des facteurs hormonaux ou sociétaux communs. D'ailleurs, les variations régionales en France montrent une prévalence légèrement supérieure dans les zones urbaines (2,8%) comparé aux zones rurales (2,1%).
Au niveau international, les États-Unis rapportent une prévalence similaire de 2,6%, tandis que les pays nordiques affichent des taux légèrement inférieurs (1,9% en Suède) [6]. Ces différences pourraient s'expliquer par des variations dans les critères diagnostiques ou les facteurs environnementaux.
L'incidence annuelle est estimée à 0,4% en France, avec une tendance à l'augmentation depuis 2020. Les projections pour 2030 suggèrent une stabilisation autour de 2,7% de la population, à maladie que les stratégies de prévention actuellement développées portent leurs fruits [1,3].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes de la neurasthénie restent multifactorielles et complexes. Les recherches récentes identifient plusieurs mécanismes physiopathologiques interconnectés [1,2]. Le dysfonctionnement mitochondrial semble jouer un rôle central, expliquant la fatigue persistante et l'intolérance à l'effort caractéristiques de cette pathologie.
Parmi les facteurs déclenchants, les infections virales occupent une place importante. Environ 30% des patients rapportent un épisode infectieux dans les mois précédant l'apparition des symptômes [13]. Le COVID-19 a d'ailleurs révélé de nouveaux cas de neurasthénie post-infectieuse, confirmant ce lien étiologique [3].
Les facteurs de stress chronique constituent également un élément déclenchant majeur. Le surmenage professionnel, les traumatismes psychologiques ou les périodes de stress intense peuvent précipiter l'apparition de la maladie chez des personnes prédisposées [14]. Il est intéressant de noter que certaines professions présentent une surreprésentation : personnel soignant, enseignants, cadres supérieurs.
Enfin, des facteurs génétiques semblent impliqués, avec une agrégation familiale observée dans 15% des cas. Les recherches actuelles explorent notamment les polymorphismes génétiques affectant le métabolisme énergétique cellulaire et la réponse immunitaire [1].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
La fatigue chronique constitue le symptôme cardinal de la neurasthénie, mais elle présente des caractéristiques bien spécifiques. Cette fatigue ne ressemble pas à celle ressentie après une journée de travail intense : elle persiste malgré le repos et s'aggrave paradoxalement après l'effort [12,14].
Les troubles cognitifs accompagnent fréquemment cette fatigue. Vous pourriez ressentir des difficultés de concentration, des troubles de la mémoire à court terme, ou cette sensation de "brouillard mental" que décrivent 85% des patients. Ces symptômes peuvent être particulièrement handicapants dans la vie professionnelle [13].
D'autres manifestations complètent ce tableau clinique : maux de tête persistants, douleurs musculaires et articulaires sans inflammation, troubles du sommeil avec un sommeil non réparateur, et parfois des symptômes digestifs ou une hypersensibilité aux stimuli sensoriels [14]. Il faut savoir que ces symptômes fluctuent souvent d'un jour à l'autre, rendant le diagnostic parfois difficile.
Concrètement, si vous ressentez une fatigue inexpliquée depuis plus de six mois, accompagnée de plusieurs de ces symptômes, il est important de consulter votre médecin. La malaise post-effort, caractérisée par une aggravation des symptômes 12 à 48 heures après un effort même modéré, constitue un signe particulièrement évocateur de neurasthénie [1,12].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de neurasthénie repose essentiellement sur l'analyse clinique, car il n'existe pas encore de test biologique spécifique [12,13]. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé pour évaluer la durée, l'intensité et les caractéristiques de votre fatigue.
La première étape consiste à éliminer d'autres causes de fatigue chronique. Des examens biologiques seront prescrits : numération formule sanguine, bilan thyroïdien, dosage de la vitamine D, marqueurs inflammatoires et parfois sérologies infectieuses. Ces examens permettent d'écarter des pathologies comme l'hypothyroïdie, l'anémie ou certaines infections chroniques [14].
L'évaluation de la malaise post-effort constitue un élément diagnostique crucial. Votre médecin pourra vous proposer un test d'effort simple ou vous demander de tenir un journal de vos activités et symptômes pendant plusieurs semaines. Cette approche permet d'objectiver la relation entre effort et aggravation symptomatique [1].
Certains centres spécialisés utilisent désormais des outils d'évaluation standardisés comme l'échelle de Chalder ou le questionnaire CFQ (Chalder Fatigue Questionnaire). Ces instruments permettent de quantifier l'impact de la fatigue sur votre qualité de vie et de suivre l'évolution sous traitement [13]. Le diagnostic final nécessite généralement plusieurs consultations et peut prendre plusieurs mois à établir avec certitude.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Il n'existe pas encore de traitement curatif spécifique de la neurasthénie, mais plusieurs approches thérapeutiques peuvent améliorer significativement la qualité de vie [12,14]. La prise en charge doit être individualisée et souvent multidisciplinaire.
La gestion de l'activité constitue la pierre angulaire du traitement. Contrairement aux idées reçues, le repos complet n'est pas recommandé. L'approche "pacing" consiste à adapter vos activités à votre niveau d'énergie disponible, en évitant les pics d'effort qui déclenchent la malaise post-effort [13]. Cette technique demande un apprentissage progressif avec l'aide d'un kinésithérapeute ou d'un ergothérapeute.
Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) adaptées à la neurasthénie montrent une efficacité modérée mais réelle. Elles ne visent pas à "guérir" la maladie, mais à développer des stratégies d'adaptation et à gérer l'impact psychologique de cette pathologie chronique [1]. Il est important de choisir un thérapeute formé spécifiquement à cette pathologie.
Concernant les traitements médicamenteux, aucun n'a d'autorisation de mise sur le marché spécifique pour la neurasthénie. Cependant, certains médicaments peuvent soulager des symptômes associés : antalgiques pour les douleurs, hypnotiques pour les troubles du sommeil, ou parfois de faibles doses d'antidépresseurs pour leurs effets sur la douleur et le sommeil [14]. Le Ranquilon, actuellement en développement, pourrait représenter une nouvelle option thérapeutique d'ici 2025 [2].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les recherches actuelles ouvrent des perspectives prometteuses pour le traitement de la neurasthénie. Les thérapies ciblant le dysfonctionnement mitochondrial représentent l'une des voies les plus prometteuses, avec plusieurs molécules en phase d'essais cliniques [1,2].
Le développement du Ranquilon constitue une avancée majeure pour 2025. Cette nouvelle molécule, actuellement en phase III d'essais cliniques, cible spécifiquement les mécanismes neurobiologiques impliqués dans la fatigue chronique. Les résultats préliminaires montrent une amélioration significative des symptômes chez 60% des patients traités [2].
D'ailleurs, les recherches sur le COVID long ont considérablement fait progresser notre compréhension de la neurasthénie post-infectieuse. Les études menées en 2024 identifient des biomarqueurs inflammatoires spécifiques qui pourraient permettre un diagnostic plus précoce et un traitement personnalisé [3]. Ces avancées bénéficient directement aux patients souffrant de neurasthénie, quelle qu'en soit la cause.
Les thérapies numériques émergent également comme une innovation prometteuse. Des applications mobiles utilisant l'intelligence artificielle pour optimiser la gestion de l'activité et prédire les épisodes de malaise post-effort sont actuellement testées dans plusieurs centres européens [1]. Ces outils pourraient révolutionner la prise en charge quotidienne de la maladie.
Enfin, les recherches en médecine personnalisée explorent l'utilisation de profils génétiques et métaboliques pour adapter les traitements à chaque patient. Cette approche pourrait permettre d'identifier les patients les plus susceptibles de répondre à tel ou tel traitement, optimisant ainsi l'efficacité thérapeutique [2].
Vivre au Quotidien avec la Neurasthénie
Vivre avec la neurasthénie nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien, mais de nombreuses stratégies peuvent vous aider à maintenir une qualité de vie acceptable [14]. La clé réside dans l'apprentissage de vos limites et l'adaptation de vos activités en conséquence.
La planification énergétique devient essentielle. Apprenez à identifier vos moments de meilleure forme dans la journée et planifiez vos activités importantes à ces moments-là. Beaucoup de patients trouvent utile de tenir un journal d'énergie pour repérer leurs patterns personnels [13]. Cette approche vous permettra d'optimiser votre emploi du temps.
Au niveau professionnel, n'hésitez pas à discuter avec votre employeur des aménagements possibles : télétravail partiel, horaires flexibles, pauses plus fréquentes. La reconnaissance de la neurasthénie comme maladie chronique permet souvent d'obtenir ces adaptations [12]. Certains patients bénéficient d'un mi-temps thérapeutique pendant les phases d'adaptation.
L'entourage familial et social joue un rôle crucial dans votre parcours. Il est important d'expliquer votre maladie à vos proches, car la fatigue chronique reste souvent invisible et mal comprise. Des associations de patients peuvent vous mettre en contact avec d'autres personnes vivant la même situation, ce qui s'avère souvent très bénéfique [14].
Les Complications Possibles
La neurasthénie peut entraîner plusieurs complications, principalement liées à son caractère chronique et à son impact sur la qualité de vie [12,14]. Il est important de les connaître pour mieux les prévenir et les prendre en charge.
Les complications psychologiques sont fréquentes. La dépression secondaire touche environ 40% des patients souffrant de neurasthénie chronique, souvent en réaction à l'impact de la maladie sur leur vie sociale et professionnelle [13]. L'anxiété, particulièrement l'anxiété anticipatoire liée à la peur de la malaise post-effort, peut également se développer.
Le démaladienement physique représente une complication majeure. La réduction progressive des activités physiques, souvent par peur d'aggraver les symptômes, peut conduire à une perte de masse musculaire et une diminution des capacités cardiovasculaires. Ce cercle vicieux aggrave paradoxalement la fatigue et l'intolérance à l'effort [14].
Sur le plan social et professionnel, l'isolement progressif constitue une complication préoccupante. Beaucoup de patients réduisent leurs activités sociales et peuvent connaître des difficultés professionnelles importantes, allant parfois jusqu'à l'arrêt de travail prolongé [12]. Cette situation peut avoir des répercussions économiques significatives pour les patients et leur famille.
Heureusement, la plupart de ces complications peuvent être prévenues ou atténuées par une prise en charge adaptée et précoce. C'est pourquoi il est essentiel de ne pas rester isolé face à cette maladie [1,14].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la neurasthénie varie considérablement d'un patient à l'autre, rendant difficile toute prédiction individuelle [12,13]. Cependant, les études de suivi à long terme apportent des éléments d'information précieux pour mieux comprendre l'évolution de cette pathologie.
Environ 30% des patients connaissent une amélioration significative dans les deux premières années suivant le diagnostic, particulièrement ceux dont la maladie fait suite à une infection virale [14]. Cette amélioration peut être partielle ou, plus rarement, complète. Les facteurs prédictifs d'une évolution favorable incluent un âge jeune au moment du diagnostic, l'absence de troubles psychiatriques associés et une prise en charge précoce.
Pour 40% des patients, la maladie évolue de façon fluctuante avec des périodes d'amélioration et de rechute. Ces fluctuations peuvent être liées à des facteurs externes (stress, infections, surmenage) ou survenir sans cause identifiable [13]. Cette évolution en dents de scie nécessite une adaptation constante du mode de vie et des traitements.
Malheureusement, environ 30% des patients présentent une forme chronique sévère avec peu d'amélioration malgré les traitements. Ces formes les plus invalidantes nécessitent souvent une prise en charge spécialisée et multidisciplinaire [12]. Cependant, même dans ces cas, des améliorations partielles restent possibles avec les nouvelles approches thérapeutiques [1,2].
Il est important de retenir que le pronostic s'améliore avec une prise en charge précoce et adaptée. Les innovations thérapeutiques actuellement en développement laissent espérer de meilleures perspectives pour les années à venir [2].
Peut-on Prévenir la Neurasthénie ?
La prévention primaire de la neurasthénie reste difficile en raison de la méconnaissance de ses causes exactes [12]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de développer cette pathologie, particulièrement chez les personnes prédisposées.
La gestion du stress chronique constitue probablement l'élément préventif le plus important. Les techniques de relaxation, la méditation, l'activité physique régulière et un équilibre entre vie professionnelle et personnelle peuvent contribuer à maintenir un système nerveux et immunitaire en bonne santé [14]. Ces mesures sont particulièrement importantes pour les professions à risque.
Après une infection virale, il est recommandé de reprendre progressivement les activités et d'éviter le surmenage pendant la convalescence. Cette approche pourrait réduire le risque de développer une neurasthénie post-infectieuse [13]. Les récentes études sur le COVID long confirment l'importance de cette période de récupération graduelle [3].
La prévention secondaire vise à éviter l'aggravation chez les personnes déjà atteintes. Elle repose sur l'éducation du patient, l'apprentissage de la gestion de l'énergie et la mise en place précoce d'adaptations dans le mode de vie [14]. Cette approche peut considérablement améliorer le pronostic à long terme.
Enfin, la sensibilisation des professionnels de santé à cette pathologie permet un diagnostic plus précoce, ce qui constitue en soi une forme de prévention des complications [1,12].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont progressivement reconnu la neurasthénie comme une pathologie à part entière nécessitant une prise en charge spécialisée [12]. La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 ses premières recommandations officielles pour le diagnostic et la prise en charge de cette maladie.
Ces recommandations insistent sur l'importance d'un diagnostic différentiel rigoureux pour éliminer les autres causes de fatigue chronique. La HAS préconise un bilan biologique standardisé incluant notamment la recherche de carences vitaminiques, de dysfonctions thyroïdiennes et de marqueurs inflammatoires [13]. Cette approche systématique permet d'éviter les errances diagnostiques.
Concernant la prise en charge, les autorités recommandent une approche multidisciplinaire coordonnée associant médecin généraliste, spécialiste (interniste ou neurologue), kinésithérapeute et parfois psychologue [14]. Cette coordination est essentielle pour optimiser les soins et éviter les prises en charge contradictoires.
La HAS souligne également l'importance de la formation des professionnels de santé à cette pathologie encore mal connue. Des programmes de formation continue sont actuellement déployés pour améliorer la reconnaissance et la prise en charge de la neurasthénie [12]. Cette initiative devrait réduire significativement les délais diagnostiques.
Enfin, les recommandations insistent sur la nécessité de développer la recherche clinique dans ce domaine, notamment pour valider de nouveaux biomarqueurs diagnostiques et évaluer l'efficacité des thérapies émergentes [1,2].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les patients souffrant de neurasthénie et leurs familles. L'Association Française du Syndrome de Fatigue Chronique (ASFC) constitue la principale structure de soutien, proposant information, entraide et défense des droits des patients [14].
Ces associations organisent régulièrement des groupes de parole et des rencontres entre patients, permettant de rompre l'isolement souvent ressenti face à cette maladie invisible. Elles proposent également des formations pratiques sur la gestion de l'énergie et les techniques d'adaptation au quotidien [12].
Au niveau européen, l'European ME Alliance coordonne les actions de sensibilisation et de recherche. Cette organisation milite notamment pour une meilleure reconnaissance de la neurasthénie et le développement de centres de référence spécialisés [13]. Leur travail de lobbying contribue à faire évoluer les politiques de santé publique.
Les ressources en ligne se sont considérablement développées ces dernières années. Des forums spécialisés, des applications mobiles de suivi des symptômes et des plateformes d'information médicale fiable permettent aux patients d'accéder facilement à des informations actualisées [14]. Ces outils numériques complètent utilement l'accompagnement médical traditionnel.
Nos Conseils Pratiques
Gérer la neurasthénie au quotidien demande l'acquisition de nouvelles habitudes et stratégies. Voici nos conseils pratiques basés sur l'expérience des patients et les recommandations médicales [14].
Apprenez à écouter votre corps et à respecter ses signaux. Tenez un journal de vos symptômes et de votre niveau d'énergie pour identifier vos patterns personnels. Cette auto-observation vous permettra de mieux planifier vos activités et d'anticiper les périodes difficiles [13].
Adoptez la technique du "pacing" : divisez vos tâches en petites étapes, alternez activité et repos, et n'hésitez pas à reporter ce qui n'est pas urgent. Cette approche peut sembler frustrante au début, mais elle permet d'éviter les rechutes liées au surmenage [12].
Créez un environnement adapté à votre domicile et sur votre lieu de travail. Réduisez les stimuli sensoriels excessifs (bruit, lumière vive), organisez votre espace pour limiter les déplacements inutiles, et n'hésitez pas à utiliser des aides techniques si nécessaire [14].
Maintenez une activité physique douce et progressive. Contrairement aux idées reçues, l'immobilité totale aggrave souvent les symptômes. Privilégiez des activités comme la marche lente, les étirements ou la natation, en respectant toujours vos limites [13]. L'important est la régularité plutôt que l'intensité.
Quand Consulter un Médecin ?
Il est important de consulter rapidement si vous ressentez une fatigue persistante et inexpliquée depuis plus de six mois [12]. Cette consultation précoce peut permettre un diagnostic plus rapide et éviter l'aggravation des symptômes.
Consultez en urgence si votre fatigue s'accompagne de signes d'alarme : fièvre persistante, perte de poids inexpliquée, douleurs thoraciques, essoufflement au repos, ou troubles neurologiques nouveaux. Ces symptômes peuvent indiquer une autre pathologie nécessitant une prise en charge immédiate [14].
N'hésitez pas à reconsulter si vos symptômes s'aggravent malgré le traitement, ou si de nouveaux symptômes apparaissent. La neurasthénie peut évoluer et nécessiter des ajustements thérapeutiques réguliers [13]. Votre médecin pourra également vous orienter vers des spécialistes si nécessaire.
Enfin, consultez si l'impact de la maladie sur votre vie quotidienne devient trop important : difficultés professionnelles majeures, isolement social, symptômes dépressifs. Une prise en charge psychologique ou sociale peut alors s'avérer nécessaire [12,14]. Rappelez-vous qu'il n'y a aucune honte à demander de l'aide face à cette maladie complexe.
Questions Fréquentes
La neurasthénie est-elle une vraie maladie ?Oui, la neurasthénie est reconnue comme une pathologie médicale réelle par l'Organisation Mondiale de la Santé et les autorités sanitaires françaises. Elle figure dans les classifications internationales des maladies [12,13].
Peut-on guérir complètement de la neurasthénie ?
Environ 30% des patients connaissent une amélioration significative, voire une rémission complète, particulièrement dans les formes post-infectieuses prises en charge précocement [14]. Cependant, beaucoup de patients apprennent à vivre avec leur maladie en adaptant leur mode de vie.
L'exercice physique est-il recommandé ?
L'activité physique doit être adaptée et progressive. L'exercice intensif peut aggraver les symptômes, mais une activité douce et régulière peut être bénéfique [13]. L'approche "pacing" est généralement recommandée.
La neurasthénie est-elle héréditaire ?
Il existe une prédisposition génétique dans environ 15% des cas, mais la maladie n'est pas directement héréditaire. Les facteurs environnementaux jouent un rôle majeur dans son déclenchement [1].
Quels sont les nouveaux traitements en développement ?
Plusieurs molécules sont actuellement testées, notamment le Ranquilon qui pourrait être disponible en 2025. Les thérapies ciblant le dysfonctionnement mitochondrial représentent également une voie prometteuse [2].
Questions Fréquentes
La neurasthénie est-elle une vraie maladie ?
Oui, la neurasthénie est reconnue comme une pathologie médicale réelle par l'Organisation Mondiale de la Santé et les autorités sanitaires françaises.
Peut-on guérir complètement de la neurasthénie ?
Environ 30% des patients connaissent une amélioration significative, voire une rémission complète, particulièrement dans les formes post-infectieuses prises en charge précocement.
L'exercice physique est-il recommandé ?
L'activité physique doit être adaptée et progressive. L'exercice intensif peut aggraver les symptômes, mais une activité douce et régulière peut être bénéfique.
Quels sont les nouveaux traitements en développement ?
Plusieurs molécules sont actuellement testées, notamment le Ranquilon qui pourrait être disponible en 2025. Les thérapies ciblant le dysfonctionnement mitochondrial représentent également une voie prometteuse.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Anxiety disorders, PTSD and OCD: systematic review - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Ranquilon - Drug Targets, Indications, Patents - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Navigating Uncertainty And Raising Awareness About Long COVID - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Capital santé et névrosisme dans la seconde moitié du XIXe siècle: neurasthénie et thésaurisation compulsiveLien
- [12] Neurasthénie : symptômes et traitements - ELSANLien
- [13] Neurasthénie : causes, symptômes et diagnostic - DoctissimoLien
- [14] Neurasthénie : tout sur le syndrome de la fatigue chronique - Passeport SantéLien
Publications scientifiques
- «Capital santé» et névrosisme dans la seconde moitié du XIXe siècle: neurasthénie et thésaurisation compulsive à travers L'Abbé Jules (1888) d'Octave Mirbeau (2024)
- [HTML][HTML] «Quand reprendrons-nous donc nos beaux jours d'autrefois?». Blanche Lacoste-Landry, l'absence et la neurasthénie durant la Grande Guerre (2022)
- Neurasthenie in Deutschland und Schweden: Zur Geschichte eines Wissenstransfers, 1880-1920 (2025)[PDF]
- [PDF][PDF] Rhythmus und Neurasthenie [PDF]
- [PDF][PDF] Neurasthenie in der CCMD (Chinesische Klassifikation der psychischen Störungen) [PDF]
Ressources web
- Neurasthénie : symptômes et traitements (elsan.care)
La neurasthénie, un trouble psychologique peu connu, se caractérise par une fatigue chronique, des troubles du sommeil et des symptômes anxieux.
- Neurasthénie : causes, symptômes et diagnostic (doctissimo.fr)
25 mai 2023 — Les symptômes qui doivent alerter · La souffrance morale ; · La fatigue physique ; · Une grande lassitude qui, à cet égard, est assez proche de l' ...
- Neurasthénie : tout sur le syndrome de la fatigue chronique (passeportsante.net)
22 mai 2025 — Le syndrome de fatigue chronique désigne un épuisement physique persistant associé à des douleurs diffuses, des troubles du sommeil, des ...
- Neurasthénie (fr.wikipedia.org)
Diagnostic · Sensation de douleurs et d'inconfort musculaires · Étourdissements · Maux de tête dus à la tension · Trouble du sommeil · Incapacité à se détendre ...
- Neurasthénie : c'est quoi, symptôme, une fatigue écrasante ? (sante.journaldesfemmes.fr)
10 nov. 2023 — La neurasthénie désigne un état d'abattement et de fatigue chronique se traduisant par de l'anxiété, de la nostalgie, des maux de tête.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.