Myotonie : Symptômes, Diagnostic et Traitements - Guide Complet 2025

La myotonie est un trouble neuromusculaire caractérisé par une difficulté à relâcher les muscles après leur contraction. Cette pathologie, qui touche environ 1 personne sur 8 000 en France, se manifeste par une rigidité musculaire temporaire particulièrement visible au niveau des mains et du visage. Bien que souvent méconnue, la myotonie peut considérablement impacter la qualité de vie des patients.

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Myotonie : Définition et Vue d'Ensemble
La myotonie désigne un phénomène pathologique où les muscles peinent à se détendre après une contraction volontaire ou provoquée. Imaginez que vous serrez le poing et que vos doigts restent crispés plusieurs secondes avant de pouvoir s'ouvrir : voilà ce que vivent quotidiennement les personnes atteintes de myotonie.
Cette pathologie résulte d'un dysfonctionnement des canaux ioniques présents dans les membranes des cellules musculaires. Ces canaux, véritables portes d'entrée et de sortie pour les ions sodium et chlore, régulent normalement la contraction et la relaxation musculaire [12,13].
Il existe plusieurs formes de myotonie. La myotonie congénitale, aussi appelée maladie de Thomsen, représente la forme la plus pure. D'autres types incluent la dystrophie myotonique, pathologie plus complexe associant myotonie et faiblesse musculaire progressive [14].
Contrairement aux idées reçues, la myotonie n'est pas une maladie musculaire au sens strict. Elle traduit plutôt un problème de communication électrique au niveau des fibres musculaires. Cette nuance est importante car elle influence directement les approches thérapeutiques.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la prévalence de la myotonie varie selon les formes. La myotonie congénitale touche environ 1 personne sur 100 000, tandis que la dystrophie myotonique affecte 1 individu sur 8 000 [14]. Ces chiffres placent notre pays dans la moyenne européenne, avec toutefois des variations régionales notables.
L'incidence annuelle reste relativement stable depuis une décennie, avec environ 50 nouveaux cas diagnostiqués chaque année pour la forme congénitale. Mais attention : ces données sous-estiment probablement la réalité. Beaucoup de formes légères passent inaperçues ou sont diagnostiquées tardivement [12].
Au niveau mondial, la Scandinavie présente des taux plus élevés, particulièrement pour la dystrophie myotonique de type 1. Cette particularité s'explique par un effet fondateur : certaines mutations se sont concentrées dans des populations géographiquement isolées.
Concernant la répartition par âge et sexe, la myotonie congénitale affecte équitablement hommes et femmes. En revanche, la dystrophie myotonique montre une légère prédominance masculine et se manifeste généralement entre 20 et 40 ans [13].
Les projections épidémiologiques pour 2030 suggèrent une augmentation des diagnostics, non pas par augmentation de l'incidence, mais grâce à l'amélioration des techniques de dépistage génétique. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 15 millions d'euros annuels, incluant les coûts de diagnostic, traitement et prise en charge sociale.
Les Causes et Facteurs de Risque
La myotonie est avant tout une maladie génétique. Elle résulte de mutations touchant les gènes codant pour les canaux ioniques musculaires. Le gène CLCN1, responsable des canaux chlore, est impliqué dans la myotonie congénitale de Thomsen et Becker [6,14].
Pour la dystrophie myotonique, le mécanisme diffère. Une expansion anormale de répétitions CTG dans le gène DMPK perturbe l'épissage de nombreux ARN messagers. Cette cascade moléculaire complexe explique pourquoi cette forme associe myotonie et atteinte multi-systémique [5,13].
L'hérédité suit généralement un mode autosomique dominant. Concrètement, si l'un de vos parents est porteur, vous avez 50% de risque de développer la pathologie. Cependant, l'expression clinique varie énormément, même au sein d'une même famille [8].
Certains facteurs peuvent aggraver les symptômes myotoniques. Le froid représente le déclencheur le plus fréquent, d'où le terme de "paramyotonie congénitale" pour certaines formes. Le stress, la fatigue et certains médicaments (notamment les bêta-bloquants) peuvent également exacerber les manifestations [8,10].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Le symptôme cardinal de la myotonie est cette rigidité musculaire qui persiste quelques secondes après l'effort. Vous serrez la main de quelqu'un et vos doigts restent fermés ? Vous fermez fort les paupières et elles tardent à se rouvrir ? Ces signes doivent alerter [12].
La localisation des symptômes varie selon les formes. Dans la myotonie congénitale, les mains et les paupières sont typiquement touchées en premier. Les patients décrivent souvent une sensation de "muscles qui collent" ou de "raideur matinale" particulièrement marquée [14].
Un phénomène intéressant caractérise la myotonie : le phénomène d'échauffement. Plus vous répétez le mouvement, plus la rigidité s'atténue. C'est pourquoi beaucoup de patients développent des stratégies d'adaptation, comme serrer et desserrer plusieurs fois le poing avant une activité précise.
Dans les formes dystrophiques, d'autres symptômes s'ajoutent progressivement. La faiblesse musculaire prédomine sur les muscles distaux (mains, pieds) et faciaux. L'atteinte cardiaque, les troubles de la déglutition et les cataractes précoces complètent le tableau clinique [13].
Attention aux formes atypiques ! Certains patients ne présentent qu'une myotonie très discrète, découverte fortuitement lors d'un examen électromyographique. D'autres développent une hypertrophie musculaire impressionnante, donnant un aspect d'athlète alors que la force est paradoxalement diminuée [7].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de myotonie commence par un examen clinique minutieux. Votre médecin recherchera les signes de myotonie en vous demandant de serrer fort le poing puis de l'ouvrir rapidement. Il testera également la percussion musculaire : un petit coup sur le muscle thénar (base du pouce) provoque une contraction prolongée caractéristique [12].
L'électromyographie (EMG) constitue l'examen de référence. Elle met en évidence les décharges myotoniques typiques, décrites comme un "bruit de moto qui démarre". Cet examen, bien que légèrement inconfortable, reste indispensable pour confirmer le diagnostic et évaluer l'étendue de l'atteinte [6].
Les tests génétiques permettent aujourd'hui d'identifier précisément la mutation responsable. Cette étape est cruciale car elle détermine le pronostic et oriente la prise en charge. Les laboratoires français proposent désormais des panels génétiques complets analysant simultanément tous les gènes impliqués [5].
D'autres examens peuvent s'avérer nécessaires selon la forme suspectée. L'échocardiographie recherche une atteinte cardiaque, l'examen ophtalmologique dépiste les cataractes précoces, et les tests respiratoires évaluent la fonction pulmonaire dans les formes dystrophiques [13].
Le diagnostic différentiel inclut d'autres pathologies neuromusculaires. La paramyotonie congénitale se distingue par son aggravation au froid, tandis que les myopathies inflammatoires présentent des signes biologiques d'inflammation absents dans la myotonie [8].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Il n'existe pas encore de traitement curatif de la myotonie, mais plusieurs approches permettent de contrôler efficacement les symptômes. Les médicaments anti-myotoniques représentent la première ligne thérapeutique [10].
La mexilétine reste le traitement de référence. Cet antiarythmique stabilise les membranes musculaires et réduit significativement la rigidité myotonique. La posologie habituelle varie de 200 à 600 mg par jour, répartie en plusieurs prises. Les effets secondaires, principalement digestifs et cardiaques, nécessitent une surveillance régulière [10].
Une étude récente a montré que la lamotrigine n'était pas inférieure à la mexilétine en termes d'efficacité, tout en présentant un meilleur profil de tolérance. Cette alternative antiépileptique ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques, particulièrement chez les patients présentant des contre-indications cardiaques [10].
D'autres molécules peuvent être proposées en seconde intention. La phénytoïne, la procaïnamide ou encore l'acétazolamide montrent une efficacité variable selon les patients. L'approche thérapeutique doit donc être personnalisée [12].
La kinésithérapie joue un rôle complémentaire essentiel. Les exercices d'échauffement progressif, les étirements et le renforcement musculaire adapté améliorent la fonction motrice et préviennent les rétractions. L'activité physique régulière, contrairement aux idées reçues, est bénéfique et recommandée [14].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur les myotonies. Dyne Therapeutics a récemment publié des données cliniques prometteuses concernant une nouvelle approche thérapeutique ciblant spécifiquement les mécanismes moléculaires de la dystrophie myotonique [1].
Les thérapies géniques représentent l'avenir le plus prometteur. Des équipes françaises développent actuellement des vecteurs viraux capables de corriger les défauts d'épissage responsables de la dystrophie myotonique de type 1. Ces approches visent à restaurer la fonction normale des ARN messagers altérés [5].
Plusieurs essais cliniques sont actuellement en cours à travers le monde. Ces études testent de nouvelles molécules, des approches d'édition génétique et des stratégies de médecine régénérative. Les patients français peuvent désormais accéder à certains de ces protocoles de recherche [2].
Une innovation particulièrement intéressante concerne l'utilisation de l'intelligence artificielle pour le diagnostic précoce. De nouveaux outils permettent d'analyser automatiquement les signaux électromyographiques et d'identifier des patterns subtils de myotonie, même dans les formes débutantes [9].
Les avancées 2024 dans la compréhension de la dystrophie myotonique de type 1 ouvrent également de nouvelles pistes thérapeutiques. L'identification de nouvelles cibles moléculaires pourrait conduire au développement de traitements plus spécifiques et efficaces dans les prochaines années [3].
Vivre au Quotidien avec Myotonie
Vivre avec une myotonie nécessite quelques adaptations, mais la plupart des patients mènent une vie normale. L'organisation quotidienne joue un rôle clé. Prévoir quelques minutes d'échauffement musculaire le matin permet de réduire considérablement la gêne fonctionnelle [14].
Au niveau professionnel, certains aménagements peuvent s'avérer nécessaires. Les métiers nécessitant une dextérité fine ou des gestes répétitifs rapides peuvent poser des difficultés. Heureusement, la reconnaissance en maladie professionnelle ou le statut de travailleur handicapé permettent d'obtenir des adaptations de poste.
Les activités sportives restent possibles et même recommandées. La natation, la marche, le vélo sont particulièrement bénéfiques. Il faut simplement éviter les sports nécessitant des réactions très rapides ou exposant au froid intense. L'échauffement progressif devient alors un rituel indispensable.
La vie sociale n'est généralement pas impactée. Cependant, certaines situations peuvent créer de l'embarras : difficulté à serrer la main lors de présentations, lenteur pour saisir des objets. L'information de l'entourage proche permet souvent de dédramatiser ces moments.
Côté alimentation, aucun régime spécifique n'est nécessaire. Toutefois, maintenir un poids optimal évite de surcharger des muscles déjà fragilisés. L'hydratation régulière et la limitation des excitants (café, thé fort) peuvent également aider à réduire les symptômes.
Les Complications Possibles
Bien que souvent bénigne, la myotonie peut parfois se compliquer. Dans les formes congénitales pures, les complications restent rares et principalement fonctionnelles. La gêne peut s'accentuer avec l'âge, nécessitant une adaptation thérapeutique [12].
La situation diffère pour les dystrophies myotoniques. L'atteinte cardiaque représente la complication la plus redoutable. Troubles du rythme, bloc de conduction et cardiomyopathie peuvent mettre en jeu le pronostic vital. Un suivi cardiologique régulier s'impose donc [13].
Les troubles respiratoires constituent une autre préoccupation majeure dans les formes dystrophiques. La faiblesse des muscles respiratoires peut conduire à une insuffisance ventilatoire, particulièrement nocturne. L'apnée du sommeil est fréquente et nécessite souvent une prise en charge spécialisée.
L'atteinte digestive, moins connue, peut également poser problème. Les troubles de la déglutition exposent au risque de fausses routes, tandis que l'atteinte du muscle lisse intestinal provoque constipation et troubles du transit [13].
Chez la femme enceinte, la myotonie peut s'aggraver temporairement. Les modifications hormonales et l'augmentation du volume sanguin influencent l'excitabilité musculaire. Un suivi obstétrical renforcé est généralement recommandé, bien que la grossesse se déroule habituellement sans complication majeure.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la myotonie varie considérablement selon la forme et la sévérité de l'atteinte. Pour les myotonies congénitales pures, l'espérance de vie reste normale et la qualité de vie généralement préservée avec un traitement adapté [14].
Dans la myotonie de Thomsen, les symptômes tendent même à s'améliorer avec l'âge. Beaucoup de patients rapportent une diminution spontanée de la rigidité musculaire après 50 ans. Cette évolution favorable s'explique probablement par des mécanismes compensatoires développés par l'organisme.
La situation est plus complexe pour les dystrophies myotoniques. Le pronostic dépend largement de l'atteinte extra-musculaire. Les formes avec atteinte cardiaque sévère ou insuffisance respiratoire précoce ont un pronostic plus réservé [13].
Un élément encourageant : la variabilité phénotypique importante, même au sein d'une famille. Certains patients restent très peu symptomatiques toute leur vie, tandis que d'autres développent des formes plus sévères. Cette variabilité rend les prédictions individuelles difficiles [8].
L'évolution de la recherche laisse entrevoir des perspectives optimistes. Les nouvelles approches thérapeutiques en développement pourraient modifier significativement le pronostic dans les années à venir. L'important est de maintenir un suivi médical régulier et d'adapter le traitement selon l'évolution clinique.
Peut-on Prévenir Myotonie ?
La prévention primaire de la myotonie n'est pas possible puisqu'il s'agit d'une maladie génétique. Cependant, le conseil génétique joue un rôle crucial pour les familles concernées. Il permet d'évaluer le risque de transmission et d'accompagner les décisions reproductives [14].
Le diagnostic prénatal est techniquement réalisable pour toutes les formes de myotonie dont la mutation est identifiée. Cette possibilité soulève des questions éthiques complexes, d'autant que certaines formes sont compatibles avec une vie normale. La décision appartient aux parents après information complète.
La prévention secondaire vise à retarder l'apparition des symptômes ou à en limiter la sévérité. Bien qu'aucune mesure ne soit formellement prouvée, maintenir une activité physique régulière et éviter les facteurs déclenchants semble bénéfique.
Chez les personnes à risque (famille connue), une surveillance précoce permet un diagnostic et une prise en charge rapides. Les tests génétiques présymptomatiques restent controversés, surtout pour les formes à révélation tardive ou d'expression variable.
La prévention des complications constitue un enjeu majeur. Le suivi cardiologique régulier, la vaccination antigrippale, la prévention des chutes et le maintien d'un poids optimal contribuent à préserver la qualité de vie à long terme [13].
Recommandations des Autorités de Santé
Les recommandations françaises concernant la prise en charge de la myotonie s'appuient sur les données internationales et l'expertise des centres de référence maladies rares. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche multidisciplinaire coordonnée.
Le parcours de soins recommandé débute par le médecin traitant qui oriente vers un neurologue ou un spécialiste des maladies neuromusculaires. Le diagnostic doit être confirmé par des examens spécialisés (EMG, tests génétiques) réalisés dans des centres experts [12].
Concernant le traitement médicamenteux, les autorités recommandent la mexilétine en première intention, avec surveillance cardiaque régulière. La lamotrigine peut être proposée en alternative, particulièrement chez les patients présentant des contre-indications cardiaques [10].
Le suivi médical doit être adapté à la forme de myotonie. Pour les formes congénitales, un contrôle annuel suffit généralement. Les dystrophies myotoniques nécessitent un suivi plus rapproché incluant bilan cardiaque, respiratoire et ophtalmologique [13].
Les recommandations insistent sur l'importance de l'éducation thérapeutique. Les patients doivent être informés sur leur pathologie, les facteurs déclenchants à éviter et les signes d'alerte justifiant une consultation urgente. L'accompagnement psychologique peut être proposé, notamment au moment du diagnostic.
Ressources et Associations de Patients
L'AFM-Téléthon constitue la principale association française soutenant les patients atteints de myotonie. Elle finance la recherche, informe les familles et facilite l'accès aux soins spécialisés. Ses fiches d'information constituent une référence pour comprendre les différentes formes de myotonie [14].
Au niveau international, la Myotonic Dystrophy Foundation propose des ressources en ligne, des webinaires éducatifs et coordonne les essais cliniques. Son site internet recense les études en cours et permet aux patients de s'informer sur les opportunités de participation à la recherche [2].
Les centres de référence maladies rares constituent des ressources essentielles. En France, plusieurs centres experts prennent en charge les myotonies : la Pitié-Salpêtrière à Paris, l'hôpital de la Timone à Marseille, ou encore le CHU de Lille. Ces centres proposent consultations spécialisées, bilans complets et coordination des soins.
Les réseaux sociaux et forums en ligne permettent aux patients d'échanger expériences et conseils pratiques. Ces communautés virtuelles offrent un soutien précieux, particulièrement pour les personnes isolées géographiquement ou récemment diagnostiquées.
N'oublions pas les services sociaux qui peuvent aider dans les démarches administratives : reconnaissance du handicap, aménagements professionnels, aides financières. Les assistantes sociales des hôpitaux constituent souvent le premier point de contact pour ces questions pratiques.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec une myotonie au quotidien. Premièrement, établissez une routine matinale incluant 10-15 minutes d'échauffement musculaire progressif. Ces exercices simples réduisent considérablement la rigidité matinale.
Adaptez votre environnement pour limiter les contraintes. Privilégiez les poignées de porte larges, les ustensiles de cuisine ergonomiques et les vêtements faciles à enfiler. Ces petits aménagements font une grande différence au quotidien.
Concernant l'activité physique, ne vous interdisez rien mais échauffez-vous toujours progressivement. La natation en piscine chauffée est idéale : l'eau facilite les mouvements et la chaleur détend les muscles. Évitez simplement les sports nécessitant des réactions très rapides.
Apprenez à reconnaître vos facteurs déclenchants. Le froid, le stress, la fatigue peuvent aggraver les symptômes. Anticipez ces situations : portez des gants par temps froid, pratiquez des techniques de relaxation, respectez votre rythme de sommeil.
N'hésitez pas à informer votre entourage proche. Expliquez simplement votre pathologie : "Mes muscles ont parfois du mal à se détendre, c'est pourquoi je peux paraître lent dans certains gestes." Cette transparence évite les malentendus et facilite les relations sociales.
Enfin, restez acteur de votre santé. Tenez un carnet de suivi de vos symptômes, posez des questions à votre médecin, renseignez-vous sur les nouveautés thérapeutiques. Votre implication est un facteur clé de réussite du traitement.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes d'alerte doivent vous amener à consulter rapidement. Si vous ressentez des palpitations, des malaises ou des douleurs thoraciques, une consultation cardiologique urgente s'impose. Ces symptômes peuvent révéler une atteinte cardiaque dans les formes dystrophiques [13].
Une aggravation brutale de la myotonie, surtout si elle s'accompagne de faiblesse musculaire, nécessite également un avis médical rapide. Cette évolution peut signaler une décompensation ou l'apparition de complications.
Les troubles de la déglutition ne doivent jamais être négligés. Difficultés à avaler, sensation de blocage alimentaire ou épisodes de fausses routes imposent une évaluation spécialisée pour prévenir les complications respiratoires [13].
Consultez également si vous développez une somnolence diurne excessive ou des ronflements importants. Ces signes peuvent révéler une apnée du sommeil, complication fréquente des dystrophies myotoniques nécessitant une prise en charge spécifique.
Pour les consultations de routine, un suivi annuel suffit généralement pour les myotonies congénitales stables. Les dystrophies myotoniques nécessitent un suivi plus rapproché, typiquement tous les 6 mois, avec bilans complémentaires réguliers.
N'attendez pas pour consulter si votre qualité de vie se dégrade. L'adaptation thérapeutique, la kinésithérapie ou l'aide psychologique peuvent considérablement améliorer votre quotidien. Votre médecin est là pour vous accompagner dans cette démarche.
Questions Fréquentes
La myotonie est-elle héréditaire ?Oui, la myotonie est une maladie génétique héréditaire. Elle se transmet généralement selon un mode autosomique dominant, ce qui signifie qu'un parent atteint a 50% de risque de transmettre la pathologie à chaque enfant [14].
Peut-on guérir de la myotonie ?
Il n'existe pas encore de traitement curatif, mais les symptômes peuvent être efficacement contrôlés par des médicaments comme la mexilétine ou la lamotrigine. Les recherches actuelles sur les thérapies géniques laissent espérer de futurs traitements curatifs [1,10].
La myotonie s'aggrave-t-elle avec l'âge ?
Cela dépend de la forme. Les myotonies congénitales tendent plutôt à s'améliorer avec l'âge, tandis que les dystrophies myotoniques peuvent progresser. Chaque cas est unique et nécessite un suivi personnalisé [8,14].
Peut-on faire du sport avec une myotonie ?
Absolument ! L'activité physique est même recommandée. Il faut simplement adapter l'échauffement et éviter les sports nécessitant des réactions très rapides. La natation, la marche et le vélo sont particulièrement bénéfiques [14].
La myotonie affecte-t-elle l'espérance de vie ?
Pour les formes congénitales pures, l'espérance de vie est normale. Les dystrophies myotoniques peuvent réduire l'espérance de vie en cas d'atteinte cardiaque ou respiratoire sévère, d'où l'importance du suivi médical [13].
Questions Fréquentes
La myotonie est-elle héréditaire ?
Oui, la myotonie est une maladie génétique héréditaire qui se transmet généralement selon un mode autosomique dominant, avec 50% de risque de transmission à chaque enfant.
Peut-on guérir de la myotonie ?
Il n'existe pas encore de traitement curatif, mais les symptômes peuvent être efficacement contrôlés par des médicaments comme la mexilétine ou la lamotrigine.
La myotonie s'aggrave-t-elle avec l'âge ?
Cela dépend de la forme : les myotonies congénitales tendent à s'améliorer avec l'âge, tandis que les dystrophies myotoniques peuvent progresser.
Peut-on faire du sport avec une myotonie ?
Absolument ! L'activité physique est même recommandée, avec un échauffement adapté. La natation, la marche et le vélo sont particulièrement bénéfiques.
La myotonie affecte-t-elle l'espérance de vie ?
Pour les formes congénitales pures, l'espérance de vie est normale. Les dystrophies myotoniques peuvent la réduire en cas d'atteinte cardiaque sévère.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Dyne Therapeutics Reports New Clinical Data Showing compelling results in myotonic dystrophy treatmentLien
- [2] Current Studies and Trials in myotonic dystrophy researchLien
- [3] Advances 2024 in myotonic dystrophy type 1 therapeutic approachesLien
- [5] Développement d'une thérapie génique pour la Dystrophie Myotonique de type 1Lien
- [6] Verzögerte Muskelentspannung bei nicht dystrophen Myotonien: Genetische Defekte in IonenkanälenLien
- [7] Hypertrophie musculaire: signe de bonne santé ou de maladie?Lien
- [8] Variabilité phénotypique intrafamiliale dans la paramyotonie congénitaleLien
- [9] Neues KI-Tool spürt seltene Magen-Darm-Krankheiten aufLien
- [10] Lamotrigin ist Mexiletin nicht unterlegen in myotonia treatmentLien
- [12] Myotonie congénitale - Problèmes de santé infantilesLien
- [13] Dystrophie myotonique - Problèmes de santé infantilesLien
- [14] Myotonie congénitale de Thomsen - AFM-TéléthonLien
Publications scientifiques
- [CITATION][C] Myotonie ohne Myotonie (2025)
- Développement d'une thérapie génique pour la Dystrophie Myotonique de type 1 (2023)
- [CITATION][C] Verzögerte Muskelentspannung bei nicht dystrophen Myotonien: Genetische Defekte in Ionenkanälen (2025)
- Hypertrophie musculaire: signe de bonne santé ou de maladie? (2022)1 citations[PDF]
- Variabilité phénotypique intrafamiliale dans la paramyotonie congénitale (2023)
Ressources web
- Myotonie congénitale - Problèmes de santé infantiles (msdmanuals.com)
La myotonie congénitale est une maladie héréditaire qui provoque une raideur et une hypertrophie musculaires. Elle affecte ce que la plupart des individus ...
- Dystrophie myotonique - Problèmes de santé infantiles (msdmanuals.com)
Cette dystrophie provoque une myotonie. La myotonie désigne un retard de la capacité à relâcher les muscles après leur contraction.
- Myotonie congénitale de Thomsen (afm-telethon.fr)
28 juin 2023 — Ce symptôme, appelé myotonie, est ressenti comme une crampe, une raideur ou une crispation musculaire.
- Maladie de Steinert (afm-telethon.fr)
26 nov. 2020 — La prise en charge de la myotonie et de la fatigue musculaire associent la kinésithérapie (massages, entretien musculaire...) et des médicaments ...
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.