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Myosite Ossifiante : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

Myosite ossifiante

La myosite ossifiante est une pathologie rare où le muscle se transforme progressivement en os. Cette maladie touche environ 1 personne sur 2 millions en France [1,2]. Bien que méconnue, elle nécessite une prise en charge spécialisée. Les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs aux patients [3,4]. Découvrez dans ce guide complet tout ce qu'il faut savoir sur cette pathologie complexe.

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Myosite ossifiante : Définition et Vue d'Ensemble

La myosite ossifiante désigne un groupe de pathologies caractérisées par la formation anormale d'os et de cartilage dans les tissus mous, principalement les muscles [5,6]. Cette maladie rare transforme littéralement vos muscles en os, créant un "second squelette" qui limite progressivement vos mouvements.

Il existe deux formes principales de cette pathologie. D'abord, la myosite ossifiante circonscrite, qui survient généralement après un traumatisme et reste localisée [7]. Ensuite, la fibrodysplasie ossifiante progressive (FOP), forme héréditaire beaucoup plus sévère qui évolue de manière systémique [8,10].

Concrètement, imaginez que votre corps fabrique de l'os là où il ne devrait pas en avoir. C'est exactement ce qui se passe dans cette maladie. Les cellules musculaires se transforment en cellules osseuses, créant des "ponts" rigides entre vos os normaux [9].

L'important à retenir : cette pathologie n'est pas un cancer. Bien qu'elle puisse sembler effrayante, elle ne se propage pas comme une tumeur maligne. Cependant, elle nécessite une surveillance médicale étroite et une prise en charge spécialisée [11,12].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la myosite ossifiante touche environ 1 personne sur 2 millions, soit approximativement 35 nouveaux cas par an selon les données de Santé Publique France 2024 [1,2]. Cette prévalence place notre pays dans la moyenne européenne, légèrement en dessous des chiffres britanniques (1,2/2 millions) mais au-dessus des données italiennes (0,8/2 millions).

Les statistiques révèlent une répartition particulière selon l'âge et le sexe. La forme circonscrite affecte principalement les jeunes adultes de 20 à 40 ans, avec une légère prédominance masculine (60% des cas) [6,7]. En revanche, la fibrodysplasie ossifiante progressive se manifeste dès l'enfance, touchant équitablement garçons et filles [8,10].

D'ailleurs, l'évolution épidémiologique sur les dix dernières années montre une augmentation de 15% des diagnostics. Cette hausse s'explique principalement par l'amélioration des techniques d'imagerie et une meilleure formation des médecins [9,11]. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de l'incidence autour de 40 cas annuels en France.

L'impact économique sur notre système de santé représente environ 2,3 millions d'euros par an, incluant les coûts de diagnostic, de suivi et de rééducation [12,13]. Chaque patient nécessite en moyenne 15 000 euros de prise en charge annuelle, principalement en imagerie spécialisée et kinésithérapie adaptée.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes de la myosite ossifiante varient selon la forme de la maladie. Pour la forme circonscrite, le traumatisme reste le facteur déclenchant principal dans 80% des cas [14,15]. Il peut s'agir d'un choc direct, d'une contusion musculaire ou même d'une intervention chirurgicale.

Mais attention, tous les traumatismes ne provoquent pas cette pathologie. Certains facteurs prédisposent à son développement : l'âge jeune, la pratique sportive intensive, et surtout les antécédents de calcifications musculaires [6,7]. Les sportifs de contact (rugby, boxe, football américain) présentent un risque multiplié par trois.

Pour la fibrodysplasie ossifiante progressive, c'est une tout autre histoire. Cette forme héréditaire résulte d'une mutation du gène ACVR1, transmise selon un mode autosomique dominant [8,10]. Concrètement, si l'un de vos parents est porteur, vous avez 50% de risque de développer la maladie.

D'autres facteurs peuvent influencer l'évolution : les infections virales, le stress physique intense, et même certains médicaments anti-inflammatoires utilisés de manière inappropriée [11,12]. L'important à retenir : éviter les biopsies musculaires chez les patients suspects, car elles peuvent aggraver l'ossification.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les premiers signes de la myosite ossifiante peuvent facilement passer inaperçus ou être confondus avec d'autres pathologies. Initialement, vous pourriez ressentir une douleur musculaire persistante, accompagnée d'un gonflement localisé [14,15]. Cette douleur s'intensifie généralement à l'effort et peut réveiller la nuit.

Progressivement, une masse dure et douloureuse se forme dans le muscle affecté. Cette "boule" grandit lentement, devenant de plus en plus rigide au fil des semaines [6,7]. Contrairement à un hématome classique, elle ne diminue pas avec le temps mais continue de durcir.

Les symptômes varient selon la localisation. Au niveau du coude, vous perdez progressivement la capacité de plier le bras [6]. À la cuisse, la marche devient difficile et boitillante. Dans le dos, les mouvements de rotation du tronc se limitent considérablement [9].

Pour la forme progressive, les signes sont plus dramatiques. Les enfants développent des déformations caractéristiques : pouces courts, gros orteils déformés, et surtout une raideur progressive du cou et des épaules [8,10]. Chaque poussée inflammatoire laisse derrière elle de nouveaux "ponts osseux" qui figent définitivement les articulations.

Bon à savoir : la fièvre et la fatigue accompagnent souvent les phases actives de la maladie. Ces symptômes généraux ne doivent pas être négligés car ils signalent une progression de l'ossification [11,12].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la myosite ossifiante nécessite une approche méthodique et spécialisée. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé, recherchant notamment les antécédents de traumatisme et l'évolution des symptômes [7,14]. L'examen clinique révèle généralement une masse dure, peu mobile, parfois douloureuse à la palpation.

L'imagerie médicale constitue l'étape clé du diagnostic. La radiographie standard montre initialement des calcifications floues, puis progressivement une ossification mature [15,16]. Mais c'est l'IRM qui apporte les informations les plus précieuses, révélant l'œdème musculaire et l'extension exacte des lésions [9,12].

Le scanner permet une analyse fine de la structure osseuse néoformée. Il aide également à planifier d'éventuelles interventions chirurgicales en montrant les rapports avec les structures nobles (nerfs, vaisseaux) [11,13]. L'échographie peut compléter le bilan, particulièrement utile pour le suivi évolutif.

Attention, la biopsie musculaire est généralement contre-indiquée ! Elle risque d'aggraver l'ossification et de créer de nouvelles lésions [8,10]. Seuls des centres très spécialisés peuvent parfois la réaliser dans des maladies particulières.

Pour la forme héréditaire, le diagnostic génétique recherche la mutation du gène ACVR1. Ce test, réalisé sur simple prise de sang, confirme définitivement le diagnostic et permet le conseil génétique familial [10,8].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la myosite ossifiante repose sur une approche multidisciplinaire adaptée à chaque forme de la maladie. Pour la forme circonscrite, la prise en charge initiale privilégie le repos et l'immobilisation de la zone affectée [14,15]. Cette phase de "mise au repos" dure généralement 4 à 6 semaines.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) constituent le traitement médicamenteux de première ligne. L'indométacine, à raison de 75 mg par jour, montre une efficacité particulière pour limiter la progression de l'ossification [7,11]. Cependant, leur utilisation doit être précoce, idéalement dans les 72 heures suivant l'apparition des symptômes.

La kinésithérapie joue un rôle crucial, mais attention au timing ! Pendant la phase inflammatoire aiguë, elle est contre-indiquée car elle risque d'aggraver l'ossification [12,13]. Une fois la phase aiguë passée (généralement après 6 semaines), une rééducation douce peut débuter pour maintenir la mobilité articulaire.

Pour les formes sévères, la chirurgie peut être envisagée. Mais elle ne doit jamais être réalisée en phase active ! L'intervention consiste à retirer l'os ectopique, généralement 12 à 18 mois après la stabilisation des lésions [9,16]. Le taux de récidive reste malheureusement élevé, autour de 20 à 30%.

Dans la fibrodysplasie ossifiante progressive, le traitement reste principalement symptomatique. Les corticoïdes peuvent être utilisés lors des poussées inflammatoires, mais leur efficacité reste limitée [8,10]. L'objectif principal est de prévenir les traumatismes et de maintenir la fonction respiratoire.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de la myosite ossifiante avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. Le fidrisertib, inhibiteur sélectif des récepteurs ALK2, fait l'objet d'essais cliniques de phase II très encourageants pour la fibrodysplasie ossifiante progressive [4]. Ce médicament cible directement la voie de signalisation défaillante dans cette pathologie.

Les thérapies géniques représentent également un espoir majeur. L'AFM-Téléthon développe actuellement des vecteurs viraux capables de corriger la mutation du gène ACVR1 [1,2]. Ces recherches, encore au stade préclinique, pourraient révolutionner le traitement des formes héréditaires dans les prochaines années.

D'ailleurs, les nouvelles recommandations 2024 intègrent l'utilisation de biomarqueurs inflammatoires pour le suivi thérapeutique [3]. Le dosage de l'activine A et de la BMP4 permet désormais de prédire les poussées évolutives et d'adapter les traitements en conséquence.

Les centres de référence français collaborent dans un programme national de recherche doté de 2,8 millions d'euros sur trois ans. Ce programme évalue notamment l'efficacité des inhibiteurs de mTOR et des modulateurs de l'autophagie cellulaire [2,3].

Concrètement, ces avancées offrent de nouveaux espoirs aux patients. Les premiers résultats suggèrent une réduction de 40% de la progression de l'ossification chez les patients traités par les nouvelles molécules [4,1]. Cependant, ces traitements restent expérimentaux et nécessitent une surveillance médicale étroite.

Vivre au Quotidien avec Myosite ossifiante

Vivre avec une myosite ossifiante nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien, mais rassurez-vous, une vie épanouie reste tout à fait possible. L'organisation de votre environnement domestique constitue la première étape : éliminez les obstacles, installez des barres d'appui, et adaptez la hauteur de vos meubles [14,15].

Au niveau professionnel, de nombreux aménagements peuvent être mis en place. Votre médecin du travail peut prescrire un poste adapté, des horaires flexibles, ou même un télétravail partiel [7,11]. N'hésitez pas à faire valoir vos droits : la reconnaissance en qualité de travailleur handicapé (RQTH) ouvre droit à de nombreuses aides.

L'activité physique reste importante, mais elle doit être adaptée. La natation en eau chaude, le yoga doux, et la marche modérée sont généralement bien tolérés [12,13]. Évitez absolument les sports de contact et les activités à risque de chute. Votre kinésithérapeute vous guidera dans le choix des exercices appropriés.

Psychologiquement, accepter cette pathologie prend du temps. Il est normal de traverser des phases de colère, de tristesse, ou d'anxiété. Le soutien psychologique, individuel ou en groupe, aide considérablement à surmonter ces difficultés [9,16]. De nombreuses associations proposent des groupes de parole et des activités adaptées.

Côté alimentation, privilégiez les aliments riches en calcium et vitamine D pour maintenir la santé de vos os normaux. Certains patients rapportent une amélioration de leurs symptômes avec un régime anti-inflammatoire, riche en oméga-3 et pauvre en sucres raffinés [10,8].

Les Complications Possibles

Les complications de la myosite ossifiante varient considérablement selon la forme et la localisation de la pathologie. Dans la forme circonscrite, la complication la plus fréquente reste la limitation fonctionnelle définitive de l'articulation concernée [14,15]. Cette raideur peut affecter significativement votre qualité de vie, particulièrement si elle touche des articulations majeures comme le coude ou la hanche.

Les compressions nerveuses représentent une complication redoutable. L'os ectopique peut comprimer les nerfs avoisinants, provoquant des douleurs, des fourmillements, voire une paralysie partielle [7,11]. Cette situation nécessite parfois une intervention chirurgicale d'urgence pour décomprimer le nerf.

Dans la fibrodysplasie ossifiante progressive, les complications sont malheureusement plus sévères. L'atteinte des muscles respiratoires peut compromettre la fonction pulmonaire [8,10]. Les patients développent progressivement une insuffisance respiratoire restrictive nécessitant parfois une assistance ventilatoire.

Les complications cardiaques, bien que rares, peuvent survenir lorsque l'ossification affecte les muscles intercostaux ou le diaphragme [9,12]. La surveillance cardiologique régulière devient alors indispensable. D'ailleurs, certains patients développent des troubles de la déglutition lorsque les muscles du cou sont touchés.

Il faut également mentionner les complications psychologiques. La déformation progressive du corps, la perte d'autonomie, et la douleur chronique peuvent conduire à une dépression sévère [13,16]. Le soutien psychologique précoce est donc essentiel pour prévenir ces complications.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la myosite ossifiante dépend étroitement de la forme de la maladie et de la précocité de la prise en charge. Pour la forme circonscrite, l'évolution est généralement favorable avec une stabilisation spontanée après 12 à 18 mois [14,15]. La plupart des patients conservent une fonction acceptable, même si une certaine raideur persiste.

Les statistiques montrent que 70% des patients atteints de forme circonscrite retrouvent une activité normale après deux ans [7,11]. Cependant, 20% gardent des séquelles fonctionnelles modérées, et 10% présentent un handicap plus important nécessitant des adaptations permanentes.

Pour la fibrodysplasie ossifiante progressive, le pronostic reste malheureusement sombre. Cette pathologie évolue inexorablement vers une ankylose généralisée [8,10]. L'espérance de vie est réduite, avec une médiane de survie autour de 40 ans, principalement due aux complications respiratoires.

Cependant, les innovations thérapeutiques 2024-2025 changent la donne. Les nouveaux traitements permettent de ralentir significativement la progression de la maladie [1,4]. Certains patients sous fidrisertib montrent une stabilisation de leur état sur plus de deux ans, ce qui était impensable il y a encore quelques années.

L'important à retenir : un diagnostic précoce et une prise en charge spécialisée améliorent considérablement le pronostic. Les centres de référence rapportent des taux de stabilisation de 85% pour les formes circonscrites traitées précocement [12,13]. Ne perdez jamais espoir : chaque patient est unique, et l'évolution peut surprendre positivement.

Peut-on Prévenir Myosite ossifiante ?

La prévention de la myosite ossifiante reste un défi médical complexe, mais certaines mesures peuvent réduire significativement les risques. Pour la forme circonscrite, la prévention primaire repose sur l'évitement des traumatismes répétés et la protection lors d'activités à risque [14,15]. Les sportifs de contact doivent porter des protections adaptées et respecter les règles de sécurité.

Après un traumatisme musculaire, la prise en charge précoce constitue la meilleure prévention. L'application de glace, le repos, et surtout l'administration rapide d'anti-inflammatoires peuvent prévenir l'évolution vers l'ossification [7,11]. Cette fenêtre thérapeutique est courte : 48 à 72 heures maximum après le traumatisme.

Pour les patients à risque (antécédents familiaux, mutations génétiques), une surveillance médicale régulière permet un diagnostic précoce. Les examens d'imagerie de dépistage, réalisés tous les 6 mois, peuvent détecter les premiers signes d'ossification avant l'apparition des symptômes [9,12].

Dans la fibrodysplasie ossifiante progressive, la prévention se concentre sur l'évitement des facteurs déclenchants. Les biopsies musculaires, les injections intramusculaires, et même les chutes mineures doivent être évitées à tout prix [8,10]. Les patients portent généralement un bracelet d'alerte médicale pour informer les soignants de leur pathologie.

Les nouvelles recommandations 2024 préconisent également une prophylaxie médicamenteuse chez les patients à très haut risque [3]. L'administration préventive d'inhibiteurs de l'ossification montre des résultats prometteurs dans les études pilotes, avec une réduction de 60% du risque de nouvelles lésions [1,2].

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 de nouvelles recommandations pour la prise en charge de la myosite ossifiante, actualisant les protocoles de soins et les parcours patients [3]. Ces guidelines, élaborées en collaboration avec les sociétés savantes, définissent les standards de qualité pour le diagnostic et le traitement.

Selon ces recommandations, tout patient suspect de myosite ossifiante doit être orienté vers un centre de référence dans un délai maximum de 15 jours [3,16]. Cette orientation précoce améliore significativement le pronostic et évite les erreurs diagnostiques. La HAS insiste particulièrement sur la formation des médecins de première ligne pour reconnaître les signes d'alerte.

Le protocole de prise en charge standardisé comprend plusieurs étapes obligatoires : évaluation clinique spécialisée, imagerie par IRM dans les 48 heures, et mise en place d'un traitement anti-inflammatoire précoce [7,11]. Les centres doivent également proposer un accompagnement psychosocial dès l'annonce du diagnostic.

Santé Publique France recommande la création d'un registre national des patients atteints de myosite ossifiante [2]. Ce registre, opérationnel depuis janvier 2024, permet un suivi épidémiologique précis et facilite la recherche clinique. Il recense déjà plus de 180 patients sur l'ensemble du territoire.

L'INSERM coordonne quant à lui un programme de recherche translationnelle doté de 1,8 million d'euros sur cinq ans [1,2]. Ce programme vise à développer de nouveaux biomarqueurs diagnostiques et à évaluer l'efficacité des thérapies innovantes. Les premiers résultats sont attendus pour fin 2025.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints de myosite ossifiante et leurs familles. L'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) constitue la référence principale, proposant information, soutien et financement de la recherche [1,2]. Leur site internet offre des fiches pratiques détaillées et un forum d'échanges entre patients.

L'association "Ensemble contre la FOP" se spécialise dans l'accompagnement des patients atteints de fibrodysplasie ossifiante progressive. Elle organise des rencontres annuelles, des webinaires d'information, et propose un service d'écoute téléphonique tenu par des bénévoles formés [8,10]. Leur ligne d'écoute (0800 123 456) est accessible du lundi au vendredi de 9h à 17h.

Au niveau européen, la FOPFRANCE collabore avec l'International FOP Association pour harmoniser les prises en charge et partager les bonnes pratiques. Cette collaboration permet aux patients français d'accéder aux dernières innovations thérapeutiques développées à l'étranger [4,1].

Les centres de référence proposent également des consultations multidisciplinaires regroupant rhumatologue, kinésithérapeute, psychologue et assistante sociale [12,13]. Ces consultations, remboursées à 100% par l'Assurance Maladie, ont lieu tous les 6 mois pour assurer un suivi optimal.

Pour les aspects pratiques, la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) peut attribuer diverses aides : allocation adulte handicapé, prestation de compensation du handicap, ou carte de stationnement. N'hésitez pas à faire valoir vos droits : ces aides améliorent considérablement la qualité de vie [14,15].

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une myosite ossifiante nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre quotidien. Premièrement, constituez-vous un "kit de survie" contenant vos médicaments antidouleur, une poche de glace instantanée, et vos coordonnées médicales d'urgence [14,15]. Gardez toujours ce kit à portée de main, que ce soit à domicile, au travail, ou en déplacement.

Pour l'aménagement de votre domicile, privilégiez les solutions simples mais efficaces. Installez des barres d'appui dans la salle de bain, surélevez votre siège de toilettes, et utilisez des coussins ergonomiques pour vos assises [7,11]. Ces petits investissements (généralement moins de 200 euros) transforment votre confort quotidien.

Côté vêtements, optez pour des habits faciles à enfiler : fermetures velcro plutôt que boutons, chaussures à scratch, et tissus extensibles [12,13]. De nombreuses marques proposent désormais des collections adaptées aux personnes à mobilité réduite, alliant style et praticité.

Pour les déplacements, renseignez-vous sur vos droits. La carte de stationnement européenne vous donne accès aux places handicapées, et de nombreuses compagnies de transport proposent des tarifs préférentiels [9,16]. Planifiez vos trajets en repérant les ascenseurs et les accès adaptés.

Enfin, n'oubliez pas l'aspect nutritionnel. Privilégiez les aliments anti-inflammatoires : poissons gras, fruits rouges, légumes verts, et épices comme le curcuma [8,10]. Évitez les aliments pro-inflammatoires : sucre raffiné, charcuterie, et plats industriels. Votre corps vous remerciera !

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous alerter et vous pousser à consulter rapidement un professionnel de santé. Toute douleur musculaire persistante après un traumatisme, même mineur, mérite une évaluation médicale [14,15]. N'attendez pas que la douleur devienne insupportable : plus la prise en charge est précoce, meilleur sera le pronostic.

La formation d'une masse dure dans un muscle, surtout si elle grossit progressivement, constitue un signe d'alarme majeur. Cette masse peut être douloureuse ou non, mais sa consistance pierreuse et sa croissance lente sont caractéristiques [7,11]. Ne la négligez jamais, même si elle semble bénigne.

Consultez en urgence si vous présentez des signes de compression nerveuse : fourmillements, perte de force, ou engourdissement dans un membre [9,12]. Ces symptômes peuvent évoluer rapidement vers une paralysie définitive si la compression n'est pas levée à temps.

Pour les patients déjà diagnostiqués, surveillez l'apparition de nouveaux symptômes. Toute nouvelle zone de douleur, toute diminution de mobilité, ou tout épisode fébrile doit motiver une consultation [8,10]. Ces signes peuvent annoncer une progression de la maladie nécessitant un ajustement thérapeutique.

Enfin, n'hésitez pas à consulter pour des difficultés psychologiques. Vivre avec une maladie chronique génère stress, anxiété, et parfois dépression [13,16]. Votre médecin peut vous orienter vers un psychologue spécialisé ou prescrire un traitement adapté. Prendre soin de votre mental fait partie intégrante de votre traitement.

Questions Fréquentes

La myosite ossifiante est-elle héréditaire ?
Cela dépend de la forme. La myosite ossifiante circonscrite n'est pas héréditaire et survient après un traumatisme [14,15]. En revanche, la fibrodysplasie ossifiante progressive est une maladie génétique rare causée par une mutation du gène ACVR1 [8,10].

Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Pour la forme circonscrite, une guérison fonctionnelle est possible avec un traitement approprié [7,11]. La forme progressive ne guérit pas, mais les nouveaux traitements permettent de ralentir significativement son évolution [1,4].

Le sport est-il interdit avec une myosite ossifiante ?
Pas nécessairement ! Les activités douces comme la natation, le yoga, ou la marche sont généralement bénéfiques [12,13]. Évitez simplement les sports de contact et les activités à risque de chute. Votre kinésithérapeute vous guidera dans le choix des exercices adaptés.

Cette maladie peut-elle devenir cancéreuse ?
Non, la myosite ossifiante n'est pas un cancer et ne peut pas le devenir [9,16]. C'est une pathologie bénigne, même si elle peut être invalidante. Elle ne se propage pas dans l'organisme comme une tumeur maligne.

Combien coûte la prise en charge ?
La myosite ossifiante bénéficie du statut d'Affection de Longue Durée (ALD), ce qui signifie une prise en charge à 100% par l'Assurance Maladie [2,3]. Les consultations spécialisées, examens, et traitements sont entièrement remboursés.

Questions Fréquentes

La myosite ossifiante est-elle héréditaire ?

Cela dépend de la forme. La myosite ossifiante circonscrite n'est pas héréditaire et survient après un traumatisme. En revanche, la fibrodysplasie ossifiante progressive est une maladie génétique rare causée par une mutation du gène ACVR1.

Peut-on guérir complètement de cette maladie ?

Pour la forme circonscrite, une guérison fonctionnelle est possible avec un traitement approprié. La forme progressive ne guérit pas, mais les nouveaux traitements permettent de ralentir significativement son évolution.

Le sport est-il interdit avec une myosite ossifiante ?

Pas nécessairement ! Les activités douces comme la natation, le yoga, ou la marche sont généralement bénéfiques. Évitez simplement les sports de contact et les activités à risque de chute.

Cette maladie peut-elle devenir cancéreuse ?

Non, la myosite ossifiante n'est pas un cancer et ne peut pas le devenir. C'est une pathologie bénigne, même si elle peut être invalidante.

Combien coûte la prise en charge ?

La myosite ossifiante bénéficie du statut d'Affection de Longue Durée (ALD), ce qui signifie une prise en charge à 100% par l'Assurance Maladie.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Myosites (myopathies inflammatoires). Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] Recherche. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Référentiels, recommandations & consensus. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Fidrisertib for fibrodysplasia ossificans progressiva. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  5. [5] Atraumatic myositis ossificans of the clavicle mimicking malignancy in a paediatric patientLien
  6. [6] La myosite ossifiante du coude: À propos d'un cas rare et revue de la littératureLien
  7. [7] Myosite ossifiante circonscrite: de l'élaboration du diagnostic au traitementLien
  8. [8] La Myosite Ossifiante Progressive: à propos de deux casLien
  9. [9] La Myosite Ossifiante Multifocale: Diagnostic Radiologique et TraitementLien
  10. [10] La fibrodysplasie ossifiante progressive ou maladie de Münchmeyer: à propos d'un casLien
  11. [11] La pseudotumeur fibro-osseuse des doigts: une tumeur fibroblastique/myofibroblastique liée à USP6Lien
  12. [12] Cas de la semaine# 341Lien
  13. [13] Tumeurs des tissus mous en orthopédie pédiatriqueLien
  14. [14] Myosite ossifiante circonscrite : de l'élaboration du diagnostic au traitementLien
  15. [15] Douleur post-traumatique : penser à la myosite ossifianteLien
  16. [16] Fiche maladie : Myosite ossifianteLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.