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Mucopolysaccharidoses : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

Mucopolysaccharidoses

Les mucopolysaccharidoses (MPS) représentent un groupe de maladies génétiques rares qui touchent environ 1 naissance sur 25 000 en France [14]. Ces pathologies héréditaires résultent d'un déficit enzymatique qui entraîne l'accumulation de substances complexes dans les cellules [8]. Bien que rares, ces maladies nécessitent une prise en charge spécialisée et bénéficient aujourd'hui d'innovations thérapeutiques prometteuses [1,2].

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Mucopolysaccharidoses : Définition et Vue d'Ensemble

Les mucopolysaccharidoses constituent une famille de maladies génétiques rares caractérisées par un déficit en enzymes lysosomales [8]. Ces enzymes sont normalement responsables de la dégradation des glycosaminoglycanes (GAG), des molécules complexes présentes dans nos tissus.

Concrètement, imaginez vos cellules comme de petites usines de recyclage. Dans les MPS, certaines machines de recyclage ne fonctionnent pas correctement [8]. Les déchets s'accumulent alors progressivement, perturbant le fonctionnement normal des cellules et des organes.

Il existe actuellement 11 types différents de mucopolysaccharidoses, classés selon l'enzyme déficitaire [14]. Chaque type présente ses propres caractéristiques, mais tous partagent cette accumulation progressive de GAG dans les tissus [8]. D'ailleurs, cette accumulation explique pourquoi les symptômes s'aggravent généralement avec le temps.

L'important à retenir : ces maladies sont héréditaires et se transmettent selon un mode autosomique récessif pour la plupart des types [15]. Cela signifie que les deux parents doivent être porteurs du gène défaillant pour que leur enfant développe la maladie.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, les mucopolysaccharidoses touchent environ 1 naissance sur 25 000, soit près de 30 nouveaux cas par an [14]. Cette prévalence place ces pathologies parmi les maladies rares les plus fréquentes dans le domaine des erreurs innées du métabolisme.

Mais tous les types de MPS ne sont pas égaux face à cette répartition. Le syndrome de Hurler (MPS I) représente environ 40% des cas diagnostiqués en France, suivi du syndrome de Hunter (MPS II) avec 25% des cas [15]. Les données du registre français des maladies rares montrent une stabilité de l'incidence sur les 10 dernières années.

Au niveau mondial, on observe des variations géographiques intéressantes. Certaines populations présentent des prévalences plus élevées : les MPS II sont plus fréquentes en Asie, tandis que les MPS VI touchent davantage les populations du Moyen-Orient [7]. Ces différences s'expliquent par des effets fondateurs dans certaines communautés.

L'âge au diagnostic a considérablement évolué ces dernières années. Grâce aux programmes de dépistage néonatal et à l'amélioration des techniques diagnostiques, l'âge moyen au diagnostic est passé de 4-5 ans dans les années 2000 à 18-24 mois aujourd'hui [12]. Cette précocité diagnostique améliore significativement le pronostic des patients.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les mucopolysaccharidoses résultent de mutations génétiques qui affectent la production d'enzymes lysosomales spécifiques [8]. Chaque type de MPS correspond à un déficit enzymatique particulier : l'alpha-L-iduronidase pour MPS I, l'iduronate-2-sulfatase pour MPS II, et ainsi de suite.

Ces mutations se transmettent selon un mode héréditaire bien défini. La plupart des MPS suivent une transmission autosomique récessive, ce qui signifie que vous devez hériter d'une copie défectueuse du gène de chacun de vos parents [15]. Exception notable : MPS II se transmet selon un mode lié à l'X, touchant principalement les garçons.

Bon à savoir : être porteur d'une seule copie du gène muté ne provoque généralement aucun symptôme. C'est pourquoi des parents en parfaite santé peuvent avoir un enfant atteint de MPS. Le risque de récurrence dans une famille est de 25% pour chaque grossesse ultérieure dans les formes autosomiques récessives.

Contrairement à d'autres maladies, il n'existe pas de facteurs de risque environnementaux pour les MPS. L'âge des parents, le mode de vie ou l'exposition à des toxiques n'influencent pas le risque de développer ces pathologies [8]. Seule compte la présence des mutations génétiques héritées.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes des mucopolysaccharidoses apparaissent progressivement et varient selon le type de MPS [14]. Cependant, certains signes d'alerte doivent vous amener à consulter rapidement.

Les manifestations précoces incluent souvent des infections respiratoires récurrentes, des otites à répétition et un retard de croissance [16]. Vous pourriez également remarquer des traits du visage qui s'épaississent progressivement, donnant un aspect caractéristique appelé "faciès grossier".

Au niveau squelettique, les MPS provoquent des déformations progressives : cyphoscoliose, déformations des mains en "griffe", et raideurs articulaires [14]. Ces symptômes s'installent insidieusement, ce qui explique parfois les retards diagnostiques observés [7].

Les atteintes neurologiques constituent un aspect particulièrement préoccupant. Selon le type de MPS, vous pouvez observer un retard du développement psychomoteur, des troubles cognitifs progressifs, ou des crises d'épilepsie [10]. L'atteinte du système nerveux central varie considérablement d'un type à l'autre.

D'autres organes peuvent être touchés : le cœur (valvulopathies), les yeux (opacités cornéennes), et le système digestif (hépatomégalie) [13,14]. Cette diversité symptomatique explique pourquoi le diagnostic peut parfois prendre du temps à être établi.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic des mucopolysaccharidoses s'appuie aujourd'hui sur des techniques de plus en plus sophistiquées [12]. La première étape consiste généralement en un dosage des GAG urinaires, un examen simple qui peut orienter vers le diagnostic.

Mais attention : un dosage normal n'exclut pas complètement une MPS, notamment dans les formes atténuées [7]. C'est pourquoi les médecins s'orientent de plus en plus vers des techniques plus spécifiques comme la spectrométrie de masse en tandem [12].

L'étape suivante implique le dosage enzymatique spécifique sur leucocytes ou fibroblastes. Cette analyse permet de confirmer le déficit enzymatique suspecté et d'identifier précisément le type de MPS [12]. Les laboratoires spécialisés peuvent désormais réaliser ces dosages en quelques jours.

Le diagnostic génétique complète cette démarche en identifiant les mutations responsables [12]. Cette étape est cruciale pour le conseil génétique familial et permet parfois de prédire l'évolution de la maladie. Les nouvelles techniques de séquençage haut débit accélèrent considérablement ce processus.

Concrètement, le parcours diagnostic complet prend aujourd'hui 4 à 6 semaines dans les centres spécialisés, contre plusieurs mois il y a encore quelques années [12]. Cette amélioration change véritablement la donne pour les familles concernées.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge des mucopolysaccharidoses a considérablement évolué ces dernières années [6]. L'enzymothérapie substitutive constitue le traitement de référence pour plusieurs types de MPS, notamment MPS I, II, IV et VI.

Ces traitements consistent en perfusions intraveineuses hebdomadaires d'enzymes recombinantes [6]. Bien qu'ils ne guérissent pas la maladie, ils ralentissent significativement sa progression et améliorent la qualité de vie des patients. L'important à retenir : plus le traitement est débuté tôt, meilleurs sont les résultats.

Pour les formes sévères avec atteinte neurologique, la greffe de cellules souches hématopoïétiques reste parfois la seule option thérapeutique [6]. Cette intervention lourde doit être réalisée très précocement, idéalement avant l'âge de 2 ans, pour préserver les fonctions cognitives.

Les traitements symptomatiques jouent également un rôle crucial. La kinésithérapie, l'orthophonie, et les interventions chirurgicales orthopédiques permettent de maintenir l'autonomie fonctionnelle [16]. Chaque patient nécessite une approche personnalisée selon ses symptômes spécifiques.

Rassurez-vous : même si ces traitements ne permettent pas une guérison complète, ils transforment véritablement le pronostic de ces maladies. De nombreux patients mènent aujourd'hui une vie quasi-normale grâce à ces prises en charge adaptées [6].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans le traitement des mucopolysaccharidoses avec l'émergence de thérapies géniques révolutionnaires [1,2]. Ces approches visent à corriger directement le défaut génétique à l'origine de la maladie.

Les essais cliniques de tividenofusp alfa pour le syndrome de Hunter (MPS II) montrent des résultats particulièrement encourageants [3]. Cette thérapie génique administrée par voie intrathécale permet de franchir la barrière hémato-encéphalique et d'atteindre le système nerveux central [3].

D'ailleurs, les techniques d'édition génique CRISPR ouvrent également de nouvelles perspectives [5]. Plusieurs essais cliniques sont en cours pour évaluer l'efficacité de ces approches dans différents types de MPS. Les premiers résultats suggèrent une correction durable du déficit enzymatique [5].

Une innovation majeure concerne l'utilisation de cellules microgliales dérivées d'iPSC pour traiter les atteintes neurologiques [11]. Ces cellules, injectées directement dans le cerveau, pourraient restaurer les fonctions cognitives altérées par l'accumulation de GAG [11].

Bon à savoir : les biomarqueurs comme l'héparane sulfate permettent désormais un suivi plus précis de l'efficacité thérapeutique [4]. Cette avancée facilite l'évaluation des nouveaux traitements et l'adaptation des protocoles [4]. Les patients peuvent ainsi bénéficier d'une médecine de plus en plus personnalisée.

Vivre au Quotidien avec Mucopolysaccharidoses

Vivre avec une mucopolysaccharidose nécessite des adaptations, mais ne doit pas vous empêcher de mener une vie épanouie [16]. L'organisation du quotidien autour des soins médicaux constitue souvent le premier défi à relever.

Les perfusions hebdomadaires d'enzymothérapie demandent une planification rigoureuse. Heureusement, de nombreux centres proposent aujourd'hui des créneaux flexibles, y compris le week-end, pour s'adapter à votre emploi du temps professionnel ou scolaire [16].

Au niveau professionnel, la reconnaissance en affection longue durée (ALD) permet une prise en charge à 100% des soins liés à la maladie. Vous bénéficiez également de droits spécifiques : aménagement du temps de travail, télétravail facilité, et accompagnement par les services sociaux [16].

L'activité physique reste possible et même recommandée, mais doit être adaptée à vos capacités. La natation, par exemple, préserve les articulations tout en maintenant la maladie physique. Votre kinésithérapeute peut vous conseiller des exercices spécifiques [16].

Côté famille, il est normal de s'inquiéter pour l'avenir. Mais rappelez-vous que les progrès thérapeutiques actuels transforment le pronostic de ces maladies. De nombreuses familles témoignent d'une adaptation réussie et d'une qualité de vie préservée malgré la maladie.

Les Complications Possibles

Les mucopolysaccharidoses peuvent entraîner diverses complications selon le type et la sévérité de la maladie [14]. Les complications respiratoires figurent parmi les plus fréquentes et les plus préoccupantes.

L'accumulation de GAG dans les voies respiratoires provoque un rétrécissement progressif, pouvant conduire à des apnées du sommeil sévères [14]. Ces troubles respiratoires nécessitent parfois une ventilation assistée nocturne ou, dans les cas les plus graves, une trachéotomie.

Au niveau cardiaque, les valvulopathies constituent une complication majeure [14]. L'épaississement des valves cardiaques peut provoquer des insuffisances ou des rétrécissements nécessitant une surveillance cardiologique régulière et parfois une intervention chirurgicale.

Les complications neurologiques varient considérablement selon le type de MPS [10]. Dans les formes avec atteinte du système nerveux central, on peut observer une détérioration cognitive progressive, des crises d'épilepsie, ou une hydrocéphalie nécessitant la pose d'une dérivation [10].

Heureusement, la prise en charge précoce et les traitements actuels permettent de prévenir ou de retarder significativement l'apparition de ces complications [6]. Un suivi multidisciplinaire régulier reste essentiel pour détecter et traiter rapidement tout signe d'aggravation.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic des mucopolysaccharidoses a considérablement évolué ces dernières décennies grâce aux progrès thérapeutiques [6]. Il varie énormément selon le type de MPS, la précocité du diagnostic et la rapidité de mise en route du traitement.

Pour les formes sévères non traitées, l'espérance de vie était historiquement limitée à quelques années. Aujourd'hui, avec l'enzymothérapie substitutive débutée précocement, de nombreux patients atteignent l'âge adulte avec une qualité de vie acceptable [6].

Les formes atténuées présentent généralement un pronostic plus favorable. Certains patients diagnostiqués à l'âge adulte mènent une vie quasi-normale avec un traitement adapté [6]. L'important à retenir : chaque cas est unique et nécessite une évaluation individualisée.

L'âge au début du traitement constitue un facteur pronostique majeur. Les enfants traités avant l'âge de 2 ans conservent généralement de meilleures fonctions cognitives et motrices [6]. C'est pourquoi le dépistage néonatal fait l'objet de recherches actives.

Avec les innovations thérapeutiques actuelles, notamment les thérapies géniques, nous pouvons être optimistes quant à l'avenir [1,2]. De nombreux experts estiment que les enfants diagnostiqués aujourd'hui auront un pronostic bien meilleur que les générations précédentes.

Peut-on Prévenir Mucopolysaccharidoses ?

Les mucopolysaccharidoses étant des maladies génétiques héréditaires, la prévention primaire n'est pas possible [8]. Cependant, plusieurs stratégies permettent de réduire le risque de transmission ou de détecter précocement la maladie.

Le conseil génétique joue un rôle fondamental pour les familles à risque. Si vous avez des antécédents familiaux de MPS, une consultation de génétique médicale peut évaluer le risque de transmission et vous proposer des options [15].

Le diagnostic prénatal est possible dès le premier trimestre de grossesse par biopsie de trophoblaste ou amniocentèse [15]. Cette approche permet aux couples à risque de prendre des décisions éclairées concernant leur grossesse.

Plus récemment, le diagnostic préimplantatoire (DPI) offre une alternative pour les couples ayant recours à la fécondation in vitro. Cette technique permet de sélectionner les embryons non porteurs de la mutation avant l'implantation [15].

Au niveau populationnel, certains pays développent des programmes de dépistage néonatal pour les MPS les plus fréquentes [12]. Bien que cela ne prévienne pas la maladie, le diagnostic très précoce permet un traitement optimal dès les premiers mois de vie. La France étudie actuellement l'intégration de ce dépistage dans le programme national.

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées pour la prise en charge des mucopolysaccharidoses [1]. Ces guidelines soulignent l'importance d'une approche multidisciplinaire coordonnée dans des centres de référence spécialisés.

L'enzymothérapie substitutive est recommandée dès le diagnostic confirmé pour les types de MPS disposant d'un traitement spécifique [1]. La HAS insiste sur l'importance du début précoce du traitement, idéalement avant l'apparition des complications irréversibles.

Concernant le suivi, les recommandations préconisent des évaluations multidisciplinaires semestrielles incluant : cardiologie, pneumologie, orthopédie, ophtalmologie et neurologie [1]. Cette surveillance rapprochée permet d'adapter la prise en charge selon l'évolution de chaque patient.

La HAS recommande également l'intégration systématique d'un soutien psychologique pour les patients et leurs familles [1]. L'annonce diagnostique et l'adaptation à la maladie chronique nécessitent un accompagnement spécialisé.

Au niveau européen, l'Agence Européenne du Médicament (EMA) a récemment approuvé de nouvelles indications pour certaines enzymothérapies [2]. Ces évolutions réglementaires élargissent l'accès aux traitements pour un plus grand nombre de patients.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints de mucopolysaccharidoses et leurs familles. Vaincre les Maladies Lysosomales (VML) constitue la principale association française dédiée à ces pathologies [16].

VML propose de nombreux services : information médicale actualisée, soutien aux familles, organisation de rencontres entre patients, et financement de projets de recherche [16]. L'association publie également une newsletter trimestrielle et maintient un site internet riche en ressources.

Au niveau international, la MPS Society britannique et l'International MPS Network fédèrent les efforts de recherche et d'information. Ces organisations proposent des ressources en français et organisent des congrès scientifiques réguliers.

Les centres de référence constituent également des ressources essentielles. En France, le centre de référence des maladies lysosomales coordonne la prise en charge et la recherche sur ces pathologies. Il dispose d'antennes dans plusieurs CHU français [16].

N'hésitez pas à contacter ces structures : elles peuvent vous orienter vers les professionnels compétents, vous informer sur les dernières avancées thérapeutiques, et vous mettre en relation avec d'autres familles. Le soutien par les pairs s'avère souvent précieux dans l'adaptation à la maladie.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une mucopolysaccharidose demande une organisation particulière, mais quelques conseils pratiques peuvent vous faciliter le quotidien. Tout d'abord, tenez un carnet de suivi détaillé avec les dates de perfusions, les résultats d'examens et l'évolution des symptômes.

Pour les perfusions d'enzymothérapie, préparez toujours un sac avec les affaires nécessaires : livres, tablette, collations. Ces séances durent plusieurs heures, autant les rendre agréables [16]. Certains centres proposent des espaces dédiés aux enfants avec des activités adaptées.

Côté alimentation, aucun régime spécifique n'est nécessaire, mais une alimentation équilibrée soutient l'organisme dans sa lutte contre la maladie. Veillez à maintenir un apport suffisant en calcium et vitamine D pour préserver la santé osseuse.

L'activité physique reste bénéfique malgré les limitations articulaires. La kinésithérapie aquatique est particulièrement recommandée : elle préserve la mobilité tout en ménageant les articulations [16]. Discutez avec votre kinésithérapeute des exercices les plus adaptés.

Enfin, n'hésitez jamais à poser des questions à votre équipe médicale. Comprendre sa maladie aide à mieux la gérer au quotidien. Préparez vos consultations en notant vos interrogations à l'avance.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes d'alerte doivent vous amener à consulter rapidement, même si vous êtes déjà suivi pour une mucopolysaccharidose. Les difficultés respiratoires nouvelles ou qui s'aggravent constituent une urgence médicale [14].

Consultez également en urgence si vous observez des troubles neurologiques nouveaux : convulsions, troubles de la conscience, maux de tête intenses ou vomissements en jet [10]. Ces symptômes peuvent signaler une complication neurologique nécessitant une prise en charge immédiate.

Pour les enfants non encore diagnostiqués, plusieurs signes doivent alerter les parents : retard de croissance, infections respiratoires récurrentes, déformations squelettiques progressives, ou retard du développement psychomoteur [7,14].

Les modifications du faciès, bien que progressives, méritent une consultation si elles s'accompagnent d'autres symptômes. L'épaississement des traits, l'augmentation du volume de la langue, ou les troubles de l'audition peuvent orienter vers une MPS [14].

En cas de doute, n'hésitez pas à consulter votre médecin traitant qui pourra vous orienter vers un spécialiste si nécessaire. Le diagnostic précoce des MPS améliore considérablement le pronostic, il vaut mieux consulter pour rien que passer à côté d'un diagnostic important [7].

Questions Fréquentes

Les mucopolysaccharidoses sont-elles héréditaires ?
Oui, toutes les MPS sont des maladies génétiques héréditaires. La plupart se transmettent selon un mode autosomique récessif, sauf MPS II qui est liée à l'X [15].

Peut-on guérir d'une mucopolysaccharidose ?
Actuellement, il n'existe pas de guérison définitive, mais les traitements disponibles ralentissent significativement la progression de la maladie [6]. Les thérapies géniques en développement offrent des perspectives d'amélioration majeure [1,2].

Les traitements sont-ils pris en charge ?
Oui, les MPS bénéficient d'une prise en charge à 100% au titre des affections longue durée (ALD). Tous les soins liés à la maladie sont remboursés intégralement [16].

Peut-on avoir des enfants quand on a une MPS ?
C'est possible, mais cela nécessite un conseil génétique spécialisé pour évaluer les risques de transmission et discuter des options disponibles [15].

L'espérance de vie est-elle réduite ?
Cela dépend du type de MPS et de la précocité du traitement. Avec les thérapies actuelles, de nombreux patients atteignent l'âge adulte avec une qualité de vie acceptable [6].

Questions Fréquentes

Les mucopolysaccharidoses sont-elles héréditaires ?

Oui, toutes les MPS sont des maladies génétiques héréditaires. La plupart se transmettent selon un mode autosomique récessif, sauf MPS II qui est liée à l'X.

Peut-on guérir d'une mucopolysaccharidose ?

Actuellement, il n'existe pas de guérison définitive, mais les traitements disponibles ralentissent significativement la progression de la maladie. Les thérapies géniques en développement offrent des perspectives prometteuses.

Les traitements sont-ils pris en charge ?

Oui, les MPS bénéficient d'une prise en charge à 100% au titre des affections longue durée (ALD). Tous les soins liés à la maladie sont remboursés intégralement.

Peut-on avoir des enfants quand on a une MPS ?

C'est possible, mais cela nécessite un conseil génétique spécialisé pour évaluer les risques de transmission et discuter des options disponibles.

L'espérance de vie est-elle réduite ?

Cela dépend du type de MPS et de la précocité du traitement. Avec les thérapies actuelles, de nombreux patients atteignent l'âge adulte avec une qualité de vie acceptable.

Sources et références

Références

  1. [1] Brochure Colloque 2025. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] Rapport d'activité. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Utah Life Sciences News & Events. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Community consensus for Heparan sulfate as a biomarkerLien
  5. [5] The Latest Updates From the Gene-Editing Clinical TrialsLien
  6. [6] Current and new therapies for mucopolysaccharidosesLien
  7. [7] Misdiagnosis in mucopolysaccharidosesLien
  8. [8] Mucopolysaccharidoses: cellular consequences of glycosaminoglycans accumulationLien
  9. [9] Gene therapies for mucopolysaccharidosesLien
  10. [10] Mucopolysaccharidoses and the blood–brain barrierLien
  11. [11] Ready-to-use iPSC-derived microglia progenitors for CNS disease treatmentLien
  12. [12] Application of tandem mass spectrometry in MPS screening and diagnosisLien
  13. [13] Retinopathy in MucopolysaccharidosesLien
  14. [14] Mucopolysaccharidoses - Problèmes de santé infantilesLien
  15. [15] Orphanet: Mucopolysaccharidose type 1Lien
  16. [16] Mucopolysaccharidoses (MPS) - Tous à l'écoleLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Mucopolysaccharidoses - Problèmes de santé infantiles (msdmanuals.com)

    Le diagnostic est basé sur les symptômes, un examen clinique et des analyses de sang. Le traitement dépend du type de trouble. Il peut inclure un traitement ...

  • Orphanet: Mucopolysaccharidose type 1 - Maladies rares (orpha.net)

    Dans la forme grave (syndrome de Hurler ou MPS1H), les symptômes principaux sont déformations squelettiques, retard moteur et déficit intellectuel. La maladie ...

  • Mucopolysaccharidoses (MPS) (tousalecole.fr)

    28 oct. 2020 — Ces patients présentent principalement des symptômes neurologiques avec déficience intellectuelle, troubles du comportement sévères, épilepsie ...

  • Diagnostic et suivi des mucopolysaccharidoses (sciencedirect.com)

    de R Froissart · 2014 · Cité 7 fois — Les mucopolysaccharidoses (MPS) sont des maladies héréditaires du métabolisme lysosomal dues à un déficit d'une enzyme nécessaire à la dégradation des GAG.

  • La mucopolysaccharidose de type I (orpha.net)

    La MPS de type I a de nombreuses conséquences sur plusieurs fonctions (respiration, audition, vision, fonctionnement cardiaque…) ; il faut donc prendre en ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.