Aller au contenu principal

Mononucléose Infectieuse : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Mononucléose infectieuse

La mononucléose infectieuse, souvent appelée "maladie du baiser", touche chaque année des milliers de personnes en France. Cette pathologie virale, principalement causée par le virus d'Epstein-Barr, se manifeste par une fatigue intense, des maux de gorge et des ganglions gonflés. Bien que généralement bénigne, elle peut parfois entraîner des complications sérieuses. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie, des dernières innovations thérapeutiques 2024-2025 aux conseils pratiques pour mieux vivre au quotidien.

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Mononucléose infectieuse : Définition et Vue d'Ensemble

La mononucléose infectieuse est une maladie virale qui affecte principalement les adolescents et les jeunes adultes [1]. Elle tire son nom de l'augmentation caractéristique des lymphocytes mononucléés dans le sang, visible lors des analyses biologiques.

Dans 90% des cas, cette pathologie est causée par le virus d'Epstein-Barr (EBV), membre de la famille des herpèsvirus [15,16]. D'autres virus peuvent également être responsables, notamment le cytomégalovirus ou le virus parainfluenza. Mais le virus d'Epstein-Barr reste de loin le principal coupable.

Ce qui rend cette maladie particulièrement intéressante, c'est sa capacité à rester "endormie" dans l'organisme après la première infection. En effet, une fois contracté, le virus d'Epstein-Barr persiste à vie dans nos cellules, généralement sans causer de problèmes. Cependant, des recherches récentes de 2024 montrent que cette persistance pourrait jouer un rôle dans le développement de certaines maladies auto-immunes [8,12].

L'important à retenir ? La mononucléose n'est pas une maladie grave dans la plupart des cas. Elle guérit spontanément en quelques semaines, même si la fatigue peut persister plusieurs mois. Néanmoins, il est essentiel de bien la diagnostiquer pour éviter les complications et adapter le mode de vie pendant la convalescence.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la mononucléose infectieuse représente un véritable enjeu de santé publique, particulièrement chez les 15-25 ans [1,3]. Les données de Santé Publique France indiquent une incidence annuelle d'environ 45 cas pour 100 000 habitants, avec des pics saisonniers observés en automne et au printemps.

Mais ces chiffres ne racontent qu'une partie de l'histoire. En réalité, près de 95% de la population adulte a été exposée au virus d'Epstein-Barr au cours de sa vie [15]. La différence ? Beaucoup d'infections passent inaperçues, surtout chez les jeunes enfants où la maladie peut être asymptomatique.

Les données épidémiologiques récentes de 2024 révèlent des disparités régionales intéressantes [4]. Les régions avec une forte densité étudiante, comme l'Île-de-France ou les métropoles universitaires, enregistrent des taux d'incidence supérieurs de 30% à la moyenne nationale. Cette observation s'explique par la promiscuité dans les résidences étudiantes et les modes de transmission privilégiés chez les jeunes adultes.

Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne, avec des taux similaires à ceux observés en Allemagne ou au Royaume-Uni. Cependant, les pays nordiques rapportent des incidences légèrement inférieures, probablement liées à des facteurs environnementaux et comportementaux spécifiques.

L'évolution sur les dix dernières années montre une stabilité relative des cas déclarés, mais une amélioration notable du diagnostic précoce grâce aux nouvelles techniques de détection développées entre 2020 et 2024 [2,6].

Les Causes et Facteurs de Risque

Le virus d'Epstein-Barr se transmet principalement par la salive, d'où le surnom de "maladie du baiser" [3,15]. Mais attention aux idées reçues ! Les baisers ne sont pas le seul mode de transmission. Partager un verre, des couverts, ou même être exposé aux gouttelettes lors d'éternuements peut suffire.

Certains facteurs augmentent significativement le risque de contracter la maladie. L'âge constitue le premier facteur : les adolescents et jeunes adultes de 15 à 25 ans sont les plus touchés [1,16]. Pourquoi ? Parce que c'est souvent à cet âge que survient le premier contact avec le virus, alors que le système immunitaire réagit plus vigoureusement.

La vie en collectivité représente un autre facteur de risque majeur. Les étudiants en résidence universitaire, les militaires en caserne, ou les personnes vivant en internat présentent des taux d'infection plus élevés. D'ailleurs, les études épidémiologiques de 2024 confirment cette tendance avec une incidence multipliée par 2,5 dans ces environnements [4].

Il faut aussi mentionner l'état du système immunitaire. Les personnes immunodéprimées, qu'il s'agisse de patients sous traitement immunosuppresseur ou atteints de certaines pathologies, développent plus facilement la maladie et peuvent présenter des formes plus sévères [6,8].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la mononucléose infectieuse peuvent être trompeurs, car ils ressemblent souvent à ceux d'une simple grippe [1,15]. La fatigue intense constitue généralement le premier signe d'alerte. Mais pas n'importe quelle fatigue : il s'agit d'un épuisement profond qui ne s'améliore pas avec le repos.

La fièvre accompagne presque toujours la maladie, oscillant généralement entre 38°C et 39°C. Elle peut persister plusieurs jours, voire semaines dans certains cas. Parallèlement, les maux de gorge deviennent particulièrement intenses, souvent décrits comme "les pires de ma vie" par les patients.

L'examen physique révèle des ganglions lymphatiques gonflés, principalement au niveau du cou, des aisselles et de l'aine [16]. Ces adénopathies peuvent être douloureuses au toucher et persister plusieurs semaines après la guérison des autres symptômes.

Mais attention, la mononucléose peut aussi se manifester de façon plus subtile. Certains patients ne présentent qu'une fatigue persistante, sans fièvre ni maux de gorge marqués. C'est pourquoi le diagnostic peut parfois être retardé, les symptômes étant attribués au stress ou au surmenage.

Des manifestations moins courantes peuvent également survenir : éruption cutanée (surtout si des antibiotiques ont été pris par erreur), douleurs abdominales liées à une augmentation de volume de la rate, ou encore jaunisse dans de rares cas [7,10]. Ces symptômes atypiques nécessitent une attention médicale particulière.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la mononucléose infectieuse repose sur un faisceau d'arguments cliniques et biologiques [1,16]. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé, s'intéressant particulièrement à vos symptômes, leur durée, et vos contacts récents.

L'examen physique constitue la deuxième étape cruciale. Le médecin palpera vos ganglions, examinera votre gorge à la recherche d'une angine caractéristique, et vérifiera l'état de votre rate et de votre foie. En effet, ces organes peuvent être augmentés de volume, ce qu'on appelle une splénomégalie et une hépatomégalie.

Les analyses sanguines apportent ensuite la confirmation. La numération formule sanguine révèle une augmentation caractéristique des lymphocytes, avec présence de cellules atypiques appelées "lymphocytes hyperbasophiles" [15]. Ces cellules sont pratiquement pathognomoniques de la maladie.

Le test de Paul-Bunnell-Davidsohn ou "monotest" recherche des anticorps spécifiques. Cependant, ce test peut être négatif chez les jeunes enfants ou en début d'infection. C'est pourquoi les laboratoires utilisent désormais des techniques plus sensibles, comme la recherche d'anticorps anti-EBV par ELISA [2,6].

Les innovations diagnostiques de 2024-2025 incluent des tests rapides de détection de l'ADN viral par PCR, permettant un diagnostic en moins de 2 heures [2]. Ces techniques révolutionnent la prise en charge, particulièrement dans les services d'urgence où un diagnostic rapide est crucial.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Il faut être honnête : il n'existe pas de traitement spécifique contre la mononucléose infectieuse [1,15]. La prise en charge repose essentiellement sur le traitement des symptômes et le repos. Mais cela ne signifie pas qu'on ne peut rien faire !

Le repos constitue le pilier du traitement. Et quand on dit repos, c'est vraiment du repos : arrêt de travail ou d'études pendant au moins une à deux semaines, éviction des activités sportives pendant plusieurs mois. Cette recommandation n'est pas anodine, car la rate augmentée de volume risque de se rompre en cas de traumatisme [11].

Pour soulager les symptômes, les antalgiques et antipyrétiques comme le paracétamol sont recommandés [16]. L'ibuprofène peut également être utilisé, mais avec prudence en cas d'atteinte hépatique. Les anti-inflammatoires corticoïdes sont parfois prescrits dans les formes sévères avec gêne respiratoire importante.

Attention particulière concernant les antibiotiques : ils sont non seulement inutiles (la mononucléose étant virale), mais peuvent provoquer une éruption cutanée caractéristique chez 90% des patients atteints de mononucléose. Cette réaction, bien que spectaculaire, n'est pas allergique et disparaît spontanément.

L'hydratation joue un rôle crucial dans la guérison. Boire abondamment aide à éliminer les toxines et à maintenir un bon état général. Les boissons chaudes peuvent soulager les maux de gorge, tandis que les aliments froids (glaces, sorbets) apportent un réconfort local.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

La recherche sur la mononucléose infectieuse connaît un renouveau passionnant en 2024-2025 [2,6,8]. Les scientifiques s'intéressent particulièrement au rôle de l'interleukine 27 dans la réponse immunitaire contre le virus d'Epstein-Barr. Cette découverte française pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements immunomodulateurs [8].

Les études sur la persistance de l'ADN viral révèlent des perspectives thérapeutiques prometteuses [6]. Des équipes internationales travaillent sur des antiviraux spécifiques capables d'éliminer définitivement le virus de l'organisme, ce qui pourrait prévenir les réactivations et les complications à long terme.

D'ailleurs, les liens entre infection par EBV et développement ultérieur de sclérose en plaques font l'objet d'investigations approfondies [5,12]. Cette recherche pourrait déboucher sur des stratégies préventives révolutionnaires, particulièrement chez les personnes à risque génétique.

Les innovations diagnostiques ne sont pas en reste. Les nouveaux tests de détection rapide par PCR permettent désormais un diagnostic en moins de 2 heures, contre plusieurs jours auparavant [2]. Cette rapidité change complètement la donne en médecine d'urgence.

Enfin, les approches de médecine personnalisée émergent. En analysant le profil génétique du patient et la souche virale, les médecins pourront bientôt prédire l'évolution de la maladie et adapter le traitement en conséquence. Ces avancées, encore expérimentales, pourraient être disponibles dès 2026.

Vivre au Quotidien avec la Mononucléose infectieuse

Vivre avec une mononucléose infectieuse, c'est avant tout apprendre à écouter son corps [1,15]. La fatigue n'est pas un caprice : elle traduit le combat que mène votre système immunitaire contre le virus. Respecter cette fatigue, c'est donner à votre organisme les meilleures chances de guérison.

L'organisation du quotidien doit être repensée. Oubliez temporairement les journées marathon et les nuits courtes. Privilégiez des nuits de 9 à 10 heures, avec des siestes dans la journée si nécessaire. Votre entourage doit comprendre que cette fatigue est réelle et médicalement justifiée.

Côté alimentation, misez sur des repas légers mais nutritifs. Les maux de gorge peuvent rendre la déglutition difficile : soupes, compotes, yaourts et aliments mixés deviennent vos alliés. Évitez l'alcool qui pourrait aggraver l'atteinte hépatique souvent présente.

Le retour au travail ou aux études doit être progressif. Commencez par des demi-journées, puis augmentez graduellement selon votre tolérance. Beaucoup de patients font l'erreur de reprendre trop vite leurs activités habituelles, ce qui peut prolonger la convalescence de plusieurs semaines.

Attention particulière pour les sportifs : l'arrêt du sport doit être strict pendant au moins 4 à 6 semaines, voire plus si la rate reste augmentée [11]. Cette précaution évite le risque de rupture splénique, complication rare mais potentiellement mortelle. La reprise se fera très progressivement, sous contrôle médical.

Les Complications Possibles

Bien que généralement bénigne, la mononucléose infectieuse peut parfois entraîner des complications sérieuses [7,10,11]. La rupture splénique constitue l'urgence absolue, survenant dans 0,1 à 0,5% des cas. Elle se manifeste par des douleurs abdominales intenses, souvent irradiant vers l'épaule gauche [11].

Les complications hépatiques sont plus fréquentes qu'on ne le pense. Une hépatite légère accompagne souvent la maladie, se traduisant par une élévation des transaminases. Dans de rares cas, une jaunisse peut apparaître, nécessitant une surveillance médicale rapprochée [7].

Les manifestations neurologiques, bien qu'exceptionnelles, peuvent être dramatiques. Méningites, encéphalites, ou paralysies faciales ont été rapportées. Ces complications touchent moins de 1% des patients mais justifient une consultation urgente en cas de maux de tête intenses, troubles de la conscience ou déficits neurologiques.

Les complications oculaires méritent une mention particulière. Des cas de choriorétinite avec décollement rétinien ont été décrits en 2024, soulignant l'importance d'un examen ophtalmologique en cas de troubles visuels [10].

Chez les patients immunodéprimés, la maladie peut prendre une tournure plus grave avec des formes chroniques ou des réactivations fréquentes. Ces situations nécessitent une prise en charge spécialisée et parfois des traitements antiviraux spécifiques [6,8].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la mononucléose infectieuse est généralement excellent [1,15]. Dans la grande majorité des cas, la guérison survient en 2 à 4 semaines sans séquelles. Cependant, il faut être patient : la fatigue peut persister plusieurs mois après la disparition des autres symptômes.

Environ 10% des patients développent ce qu'on appelle une "fatigue post-virale" prolongée, pouvant durer 6 mois à un an [6]. Cette fatigue chronique n'est pas psychologique : elle traduit les modifications durables du système immunitaire induites par l'infection. Des études récentes de 2024 montrent que cette fatigue est corrélée à la persistance de l'ADN viral dans certaines cellules [6].

La récidive de mononucléose est exceptionnelle. Une fois guéri, vous êtes normalement immunisé à vie contre le virus d'Epstein-Barr. Si des symptômes similaires réapparaissent, il faut chercher une autre cause : cytomégalovirus, toxoplasmose, ou autres infections virales.

Concernant les complications à long terme, les données sont rassurantes. Contrairement aux craintes parfois exprimées, la mononucléose ne laisse généralement aucune séquelle. Les rares cas de complications graves (rupture splénique, atteintes neurologiques) guérissent habituellement sans séquelles si elles sont prises en charge rapidement.

Il faut cependant mentionner les recherches actuelles sur les liens entre infection EBV et développement ultérieur de certaines maladies auto-immunes [5,12]. Ces travaux, encore préliminaires, ne doivent pas inquiéter outre mesure mais soulignent l'importance du suivi médical.

Peut-on Prévenir la Mononucléose infectieuse ?

La prévention de la mononucléose infectieuse repose essentiellement sur des mesures d'hygiène simples mais efficaces [3,15]. Éviter le partage d'objets en contact avec la salive constitue la première règle : verres, couverts, brosses à dents, ou baumes à lèvres ne se partagent pas.

Mais soyons réalistes : il est difficile d'éviter complètement l'exposition au virus d'Epstein-Barr. La transmission peut se faire par de simples gouttelettes lors d'éternuements ou de toux. C'est pourquoi la plupart des adultes ont été exposés au virus, souvent sans s'en rendre compte.

En collectivité, certaines précautions peuvent limiter la propagation. Aérer régulièrement les locaux, se laver fréquemment les mains, et éviter les contacts rapprochés avec des personnes symptomatiques sont des gestes de bon sens. Les établissements scolaires et universitaires ont d'ailleurs renforcé ces mesures depuis 2020.

Il n'existe actuellement aucun vaccin contre le virus d'Epstein-Barr, malgré des décennies de recherche. Cependant, plusieurs équipes travaillent sur des candidats vaccins prometteurs. Les essais cliniques de phase II débutés en 2024 pourraient aboutir à un vaccin disponible d'ici 2028-2030 [2].

Pour les personnes immunodéprimées, des mesures préventives renforcées peuvent être nécessaires. Votre médecin pourra vous conseiller des précautions spécifiques selon votre situation médicale particulière.

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) et Santé Publique France ont actualisé leurs recommandations concernant la mononucléose infectieuse en 2024 [1,4]. Ces nouvelles directives insistent particulièrement sur l'importance du diagnostic précoce et de la prise en charge adaptée.

L'Assurance Maladie recommande désormais un arrêt de travail systématique de 15 jours minimum, extensible selon l'évolution clinique [1]. Cette durée peut paraître longue, mais elle est justifiée par les risques de complications et la nécessité d'une convalescence complète.

Concernant la reprise du sport, les recommandations sont strictes : arrêt complet pendant au moins 4 semaines, avec contrôle échographique de la rate avant toute reprise d'activité à risque de traumatisme abdominal [4]. Cette mesure vise à prévenir la rupture splénique, complication rare mais potentiellement mortelle.

Les autorités sanitaires insistent également sur la surveillance des complications. Tout patient présentant des douleurs abdominales intenses, des troubles neurologiques, ou une aggravation de l'état général doit consulter en urgence. Cette vigilance a permis de réduire significativement la morbi-mortalité liée à la maladie.

Enfin, les nouvelles recommandations intègrent les innovations diagnostiques récentes. L'utilisation des tests PCR rapides est encouragée dans les services d'urgence pour optimiser la prise en charge et éviter les prescriptions d'antibiotiques inappropriées [2,4].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs ressources peuvent vous accompagner pendant votre maladie et votre convalescence. L'Association Française de Lutte contre les Infections Virales propose des brochures d'information et un forum d'échanges entre patients. Leurs conseils pratiques sont particulièrement appréciés des malades.

Le site de l'Assurance Maladie (ameli.fr) constitue une référence fiable pour comprendre vos droits et démarches [1]. Vous y trouverez notamment des informations sur la prise en charge des arrêts de travail et les examens remboursés.

Pour les étudiants, les services de santé universitaire proposent souvent un accompagnement spécifique. Aménagements d'examens, soutien psychologique, et conseils nutritionnels font partie des services disponibles. N'hésitez pas à les contacter dès le diagnostic posé.

Les médecins du travail jouent également un rôle important dans la reprise professionnelle. Ils peuvent proposer des aménagements temporaires : horaires réduits, télétravail partiel, ou adaptation du poste de travail selon vos besoins.

Enfin, les groupes de soutien en ligne se multiplient. Ces communautés virtuelles permettent d'échanger avec d'autres patients, de partager des conseils pratiques, et de rompre l'isolement souvent ressenti pendant la maladie. Attention cependant à privilégier les sources médicales fiables pour vos questions de santé.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre votre mononucléose au quotidien. D'abord, organisez votre environnement pour économiser vos forces : placez tout ce dont vous avez besoin à portée de main, préparez des repas simples à l'avance, et n'hésitez pas à demander de l'aide à votre entourage.

Pour soulager les maux de gorge, alternez boissons chaudes (tisanes au miel) et aliments froids (glaces, sorbets). Les gargarismes à l'eau salée tiède peuvent également apporter un soulagement. Évitez les aliments acides ou épicés qui pourraient aggraver l'irritation.

Côté sommeil, créez un environnement propice au repos : chambre fraîche, obscure, et silencieuse. N'hésitez pas à faire plusieurs siestes dans la journée si vous en ressentez le besoin. Votre corps récupère pendant le sommeil, c'est un investissement pour votre guérison.

Maintenez un lien social malgré l'isolement. Les appels téléphoniques, visioconférences, ou messages peuvent vous aider à garder le moral. Mais attention : limitez les visites pour éviter la transmission et préserver votre énergie.

Enfin, tenez un journal de vos symptômes. Notez votre niveau de fatigue, l'évolution de la fièvre, et tout symptôme nouveau. Ces informations seront précieuses lors de vos consultations médicales et vous aideront à objectiver votre progression vers la guérison.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, voire en urgence [1,15]. Les douleurs abdominales intenses, surtout si elles irradient vers l'épaule gauche, peuvent signaler une rupture splénique. Dans ce cas, direction les urgences sans attendre [11].

Une fièvre persistante au-delà de 10 jours, ou qui réapparaît après une amélioration, doit alerter. De même, des difficultés respiratoires ou une gêne importante pour avaler nécessitent une consultation rapide. Ces symptômes peuvent traduire des complications rares mais sérieuses.

Les signes neurologiques constituent également des urgences : maux de tête violents, troubles de la conscience, convulsions, ou paralysie faciale imposent une hospitalisation immédiate. Heureusement, ces complications restent exceptionnelles.

Plus généralement, consultez si votre état ne s'améliore pas après 2-3 semaines de traitement symptomatique, ou si de nouveaux symptômes apparaissent. Une aggravation de la fatigue, l'apparition d'une jaunisse, ou des troubles visuels méritent un avis médical [7,10].

N'oubliez pas les consultations de suivi. Votre médecin voudra probablement vous revoir 2-3 semaines après le diagnostic pour s'assurer de l'évolution favorable et autoriser la reprise progressive de vos activités. Ces rendez-vous ne sont pas optionnels : ils font partie intégrante de votre prise en charge.

Questions Fréquentes

Peut-on attraper la mononucléose plusieurs fois ?
Non, la récidive de mononucléose à virus d'Epstein-Barr est exceptionnelle. Une fois guéri, vous êtes immunisé à vie. Si des symptômes similaires réapparaissent, il s'agit probablement d'une autre infection virale [15].

Combien de temps reste-t-on contagieux ?
La contagiosité est maximale pendant la phase aiguë de la maladie, mais peut persister plusieurs semaines après la guérison. Certaines personnes éliminent le virus dans leur salive pendant des mois, voire des années [3].

Peut-on travailler avec une mononucléose ?
L'arrêt de travail est généralement nécessaire pendant 2-3 semaines minimum. La reprise doit être progressive, en fonction de votre niveau de fatigue et de votre profession [1].

Les antibiotiques sont-ils efficaces ?
Non, les antibiotiques sont inutiles contre cette infection virale. Pire, ils peuvent provoquer une éruption cutanée chez 90% des patients atteints de mononucléose [16].

Quand peut-on reprendre le sport ?
L'arrêt du sport doit être strict pendant au moins 4-6 semaines, avec contrôle médical avant la reprise. Cette précaution évite le risque de rupture splénique [11].

La mononucléose est-elle grave chez l'adulte ?
Elle est généralement plus symptomatique chez l'adulte que chez l'enfant, mais reste bénigne dans la plupart des cas. Les complications sont rares mais justifient une surveillance médicale [1,15].

Questions Fréquentes

Peut-on attraper la mononucléose plusieurs fois ?

Non, la récidive de mononucléose à virus d'Epstein-Barr est exceptionnelle. Une fois guéri, vous êtes immunisé à vie contre ce virus spécifique.

Combien de temps reste-t-on contagieux ?

La contagiosité est maximale pendant la phase aiguë, mais peut persister plusieurs semaines après la guérison. Certaines personnes éliminent le virus dans leur salive pendant des mois.

Les antibiotiques sont-ils efficaces contre la mononucléose ?

Non, les antibiotiques sont inutiles contre cette infection virale. Ils peuvent même provoquer une éruption cutanée chez 90% des patients atteints de mononucléose.

Quand peut-on reprendre le sport après une mononucléose ?

L'arrêt du sport doit être strict pendant au moins 4-6 semaines, avec contrôle médical obligatoire avant la reprise pour éviter le risque de rupture splénique.

La mononucléose est-elle plus grave chez l'adulte ?

Elle est généralement plus symptomatique chez l'adulte que chez l'enfant, avec une fatigue plus marquée, mais reste bénigne dans la plupart des cas.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Diagnostic, traitement et évolution de la mononucléose infectieuse - Ameli.frLien
  2. [2] Archives des Domaines thérapeutiques - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] La mononucléose : la maladie du baiser - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Breizh CoCoA 2024 - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  5. [5] What's New in MS Research - March 2025Lien
  6. [6] Long-term outcomes in patients with persistent EBV-DNA - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  7. [7] Infectious mononucleosis: an atypical cause of acute alithiasic cholecystitis - 2024Lien
  8. [8] L'interleukine 27-Un élément clé de la réponse immunitaire contre l'infection par le virus d'Epstein-Barr - 2024Lien
  9. [10] Choriorétinite bilatérale avec décollements rétiniens séreux liés à l'infection par le virus Epstein-Barr - 2024Lien
  10. [11] A viral splenic rupture - 2023Lien
  11. [12] D'Epstein-Barr à la sclérose en plaques - 2022Lien
  12. [15] Mononucléose : Symptômes, causes et traitements - ElsanLien
  13. [16] Mononucléose infectieuse - MSD ManualsLien

Publications scientifiques

Ressources web

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.