Malformations Oculaires : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Les malformations oculaires regroupent un ensemble d'anomalies congénitales touchant l'œil et ses structures annexes. Ces pathologies, présentes dès la naissance, peuvent affecter différentes parties de l'œil : cornée, iris, cristallin, rétine ou nerf optique. Bien que rares, elles concernent environ 1 enfant sur 1000 naissances en France selon les données récentes de la HAS [1]. Comprendre ces anomalies permet d'optimiser leur prise en charge précoce.

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Malformations oculaires : Définition et Vue d'Ensemble
Les malformations oculaires congénitales désignent toute anomalie de développement de l'œil survenant pendant la vie embryonnaire. Ces pathologies résultent d'une perturbation du développement normal de l'œil entre la 3ème et la 8ème semaine de grossesse [14,15].
On distingue plusieurs types principaux. Les colobomes oculaires correspondent à une fermeture incomplète de la fissure embryonnaire, créant une fente dans l'iris, la choroïde ou la rétine [1]. L'anophtalmie se caractérise par l'absence complète d'un œil, tandis que la microphtalmie correspond à un œil anormalement petit [6].
D'autres anomalies touchent le segment antérieur de l'œil. La cataracte congénitale opacifie le cristallin dès la naissance. Les malformations de la cornée incluent la microcornée ou les opacités cornéennes [12]. Certaines pathologies affectent le nerf optique, comme l'hypoplasie du nerf optique [16].
Ces malformations peuvent être isolées ou s'intégrer dans des syndromes plus complexes. Leur gravité varie considérablement : certaines n'altèrent pas la vision, d'autres peuvent conduire à une cécité complète [8]. L'important à retenir, c'est que chaque cas est unique et nécessite une évaluation spécialisée.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques françaises révèlent une prévalence globale des malformations oculaires congénitales d'environ 10 à 15 cas pour 10 000 naissances [1,8]. Cette fréquence place ces pathologies parmi les anomalies congénitales les plus courantes après les malformations cardiaques.
En France, on estime qu'environ 800 à 1200 enfants naissent chaque année avec une malformation oculaire [6,8]. Les colobomes représentent la forme la plus fréquente avec 1 cas sur 10 000 naissances, suivis par la microphtalmie (1 sur 15 000) et l'anophtalmie (1 sur 30 000) [1].
L'analyse européenne montre des variations géographiques intéressantes [8]. Les pays nordiques rapportent des taux légèrement supérieurs, possiblement liés à de meilleurs systèmes de détection. En revanche, certaines régions méditerranéennes présentent une prévalence plus élevée de formes syndromiques.
Concernant la répartition par sexe, on observe une légère prédominance masculine pour certaines formes comme l'anophtalmie (ratio 1,3:1), tandis que les colobomes touchent équitablement les deux sexes [6]. L'âge maternel influence également le risque : les grossesses après 35 ans présentent un risque multiplié par 1,5 [8,9].
Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilité de l'incidence globale, mais une amélioration du diagnostic précoce grâce aux nouvelles techniques d'imagerie fœtale [2]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 15-20 millions d'euros annuels, incluant les coûts de prise en charge spécialisée et de réadaptation [1].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes génétiques représentent environ 60% des malformations oculaires [8,15]. Plus de 300 gènes sont impliqués dans le développement oculaire, et leurs mutations peuvent provoquer diverses anomalies. Les gènes PAX6, SOX2 et CHX10 sont particulièrement importants pour la formation de l'œil [4].
Les facteurs environnementaux jouent également un rôle crucial. L'exposition maternelle à certains médicaments pendant la grossesse augmente le risque [9]. Heureusement, des études récentes ont écarté certaines fausses alertes, comme celle concernant la prégabaline [9]. En revanche, l'alcool, certains antiépileptiques et la thalidomide restent des facteurs de risque établis.
Les infections maternelles constituent un autre facteur important. La rubéole, la toxoplasmose et l'infection à cytomégalovirus peuvent provoquer des malformations oculaires si elles surviennent au premier trimestre [8]. C'est pourquoi le suivi sérologique pendant la grossesse reste essentiel.
Certaines pathologies maternelles augmentent aussi le risque. Le diabète mal équilibré multiplie par 3 le risque de malformations oculaires [8]. L'épilepsie maternelle, indépendamment des traitements, semble également constituer un facteur de risque.
Il faut savoir que dans environ 30% des cas, aucune cause précise n'est identifiée [15]. Ces formes sporadiques résultent probablement d'interactions complexes entre facteurs génétiques et environnementaux que nous ne comprenons pas encore complètement.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les signes visuels constituent les premiers indicateurs d'une malformation oculaire. Chez le nouveau-né, l'absence de réflexe de poursuite visuelle après 6 semaines doit alerter [11]. Un strabisme précoce ou des mouvements oculaires anormaux peuvent également révéler une anomalie sous-jacente.
L'examen de l'œil révèle souvent des anomalies visibles. Une pupille déformée ou une tache sombre dans l'iris évoquent un colobome [1]. Une cornée trouble ou de taille anormale suggère une malformation du segment antérieur [12]. La présence d'un reflet blanc dans la pupille (leucocorie) peut indiquer une cataracte congénitale.
Certains symptômes apparaissent plus tardivement. Les enfants peuvent présenter une baisse de l'acuité visuelle, des difficultés de vision nocturne ou une sensibilité excessive à la lumière [6]. Des maux de tête récurrents ou une fatigue oculaire peuvent également survenir.
Chez les enfants plus grands, on observe parfois des troubles du comportement visuel. Ils peuvent se rapprocher excessivement des objets, fermer un œil pour mieux voir, ou présenter des difficultés scolaires liées à la vision [11]. Ces signes nécessitent une consultation ophtalmologique rapide.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic prénatal permet désormais de détecter certaines malformations oculaires dès le deuxième trimestre de grossesse [8]. L'échographie morphologique de 22 semaines peut révéler une anophtalmie ou une microphtalmie sévère. L'IRM fœtale apporte des précisions supplémentaires sur les structures oculaires.
Après la naissance, l'examen ophtalmologique néonatal constitue l'étape clé du diagnostic [11,12]. Cet examen, réalisé idéalement dans les premiers jours de vie, évalue la transparence des milieux oculaires, la réaction pupillaire et l'aspect du fond d'œil. Des techniques spécialisées comme la biomicroscopie permettent d'analyser finement les structures oculaires.
Les examens complémentaires précisent le diagnostic et évaluent le retentissement fonctionnel. L'échographie oculaire mesure les dimensions de l'œil et détecte d'éventuelles anomalies internes [12]. L'électrorétinogramme évalue la fonction rétinienne, particulièrement important dans les colobomes postérieurs [1].
L'imagerie moderne apporte des informations cruciales. L'OCT (tomographie par cohérence optique) analyse la structure rétinienne avec une précision micrométrique [2]. L'angiographie à la fluorescéine évalue la vascularisation rétinienne. Ces examens, désormais adaptés aux enfants, révolutionnent le diagnostic des malformations oculaires.
Le bilan génétique complète souvent l'évaluation, surtout en cas de formes syndromiques [4,8]. L'analyse chromosomique et la recherche de mutations spécifiques orientent le conseil génétique et le pronostic familial.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La chirurgie reconstructrice représente souvent le traitement de première intention pour les malformations oculaires [1,6]. Les colobomes de l'iris peuvent bénéficier d'une reconstruction pupillaire pour améliorer l'esthétique et réduire l'éblouissement. Les techniques microchirurgicales modernes permettent des résultats remarquables.
Pour les cataractes congénitales, l'intervention chirurgicale doit être réalisée rapidement pour éviter l'amblyopie [12]. L'extraction du cristallin opaque s'accompagne généralement de l'implantation d'une lentille intraoculaire adaptée à l'enfant. Cette chirurgie nécessite une expertise pédiatrique spécialisée.
Les prothèses oculaires constituent une solution pour les cas d'anophtalmie ou de microphtalmie sévère [6]. Ces dispositifs, parfaitement adaptés à chaque patient, restaurent l'apparence normale et favorisent le développement de la cavité orbitaire. Leur renouvellement régulier accompagne la croissance de l'enfant.
La correction optique joue un rôle fondamental dans la prise en charge. Les verres correcteurs, lentilles de contact ou systèmes télescopiques compensent les défauts visuels résiduels [11]. L'adaptation précoce de ces corrections optimise le développement visuel.
La rééducation orthoptique complète souvent le traitement chirurgical. Elle vise à développer au maximum les capacités visuelles résiduelles et à prévenir l'amblyopie [11]. Cette prise en charge, débutée dès les premiers mois, s'avère cruciale pour l'avenir visuel de l'enfant.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les thérapies géniques révolutionnent actuellement le traitement des malformations oculaires héréditaires [4]. En 2024, plusieurs essais cliniques évaluent l'efficacité de vecteurs viraux pour corriger les mutations responsables de certaines formes de cécité congénitale. Ces approches ciblent spécifiquement les gènes défaillants pour restaurer la fonction visuelle.
L'intelligence artificielle transforme le diagnostic et le suivi des patients [2,5]. Les nouveaux algorithmes d'analyse d'images permettent une détection précoce et plus précise des malformations oculaires. Ces outils d'aide au diagnostic, validés en 2024, améliorent significativement la prise en charge, notamment dans les régions sous-médicalisées.
Les biomatériaux innovants ouvrent de nouvelles perspectives chirurgicales [2]. Les implants biocompatibles de nouvelle génération, développés en 2024-2025, s'intègrent mieux aux tissus oculaires et réduisent les complications post-opératoires. Ces matériaux "intelligents" s'adaptent à la croissance de l'enfant.
La médecine régénérative représente l'avenir du traitement des malformations oculaires [4]. Les recherches sur les cellules souches embryonnaires et induites progressent rapidement. En 2025, les premiers essais de régénération rétinienne chez l'homme devraient débuter, ouvrant l'espoir de restaurer la vision dans des cas jusqu'alors incurables.
Les technologies d'eye-tracking révolutionnent l'évaluation fonctionnelle des patients [5]. Ces systèmes, perfectionnés en 2024, permettent une analyse fine des capacités visuelles résiduelles, même chez les très jeunes enfants. Cette évaluation objective guide mieux les décisions thérapeutiques.
Vivre au Quotidien avec des Malformations Oculaires
L'adaptation du domicile facilite grandement la vie quotidienne des personnes atteintes de malformations oculaires [11]. Un éclairage adapté, des contrastes renforcés et l'élimination des obstacles améliorent la sécurité et l'autonomie. Ces aménagements simples font une différence considérable au quotidien.
La scolarité nécessite souvent des adaptations spécifiques. Les enfants peuvent bénéficier de supports pédagogiques agrandis, d'un éclairage particulier ou de places privilégiées en classe [11]. L'accompagnement par un auxiliaire de vie scolaire s'avère parfois nécessaire pour les formes les plus sévères.
Les activités sportives et de loisirs restent généralement possibles avec quelques précautions. Certains sports de contact sont déconseillés en cas de fragilité oculaire, mais de nombreuses alternatives existent. La natation, l'athlétisme ou les sports collectifs adaptés permettent de maintenir une activité physique régulière.
L'insertion professionnelle dépend largement du degré d'atteinte visuelle. De nombreux métiers restent accessibles, parfois avec des aménagements de poste. Les nouvelles technologies d'assistance visuelle élargissent considérablement les possibilités professionnelles.
Le soutien psychologique joue un rôle essentiel. L'acceptation de la différence, la construction de l'estime de soi et l'adaptation aux regards des autres constituent des défis importants. L'accompagnement par des professionnels spécialisés aide à surmonter ces difficultés.
Les Complications Possibles
L'amblyopie représente la complication la plus fréquente des malformations oculaires [11,12]. Cette "paresse" de l'œil atteint survient lorsque le cerveau privilégie l'œil sain au détriment de l'œil malformé. Sans traitement précoce, elle peut conduire à une perte visuelle définitive de l'œil concerné.
Les complications chirurgicales restent possibles malgré les progrès techniques [1,6]. Les infections post-opératoires, bien que rares, peuvent compromettre le résultat de l'intervention. Les décollements de rétine constituent un risque particulier après chirurgie de la cataracte congénitale ou des colobomes étendus.
Le glaucome secondaire peut se développer à distance de la malformation initiale [12]. Cette augmentation de la pression intraoculaire menace la vision résiduelle et nécessite un traitement spécialisé. Le dépistage régulier permet heureusement une prise en charge précoce.
Les troubles de la réfraction accompagnent souvent les malformations oculaires. Myopie, hypermétropie ou astigmatisme importants peuvent compliquer la correction optique [11]. Ces défauts visuels évoluent parfois avec la croissance, nécessitant des adaptations régulières.
Certaines complications touchent l'aspect esthétique. Les asymétries faciales peuvent résulter de malformations orbitaires associées [6]. Bien que n'affectant pas la vision, elles peuvent avoir un impact psychologique important, justifiant parfois une chirurgie reconstructrice.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic visuel dépend essentiellement du type et de l'étendue de la malformation [1,6]. Les colobomes isolés de l'iris ont généralement un excellent pronostic, avec une vision souvent normale ou peu altérée. En revanche, les colobomes étendus à la rétine peuvent entraîner des déficits visuels significatifs.
L'âge au diagnostic influence considérablement l'évolution [11,12]. Plus la prise en charge est précoce, meilleurs sont les résultats fonctionnels. C'est particulièrement vrai pour les cataractes congénitales, où chaque jour compte pour prévenir l'amblyopie irréversible.
Les formes bilatérales présentent généralement un pronostic plus réservé que les formes unilatérales [6]. Cependant, même en cas d'atteinte des deux yeux, une vision fonctionnelle peut souvent être préservée grâce aux traitements modernes. L'adaptation et la rééducation jouent alors un rôle crucial.
Le pronostic à long terme s'améliore constamment grâce aux innovations thérapeutiques [2,4]. Les enfants pris en charge aujourd'hui bénéficient de techniques impensables il y a quelques années. Les thérapies géniques en développement laissent espérer des améliorations encore plus spectaculaires.
Il faut souligner que le pronostic ne se limite pas à la vision. L'intégration sociale et professionnelle des personnes atteintes de malformations oculaires est généralement excellente, témoignant de remarquables capacités d'adaptation [11]. Chaque parcours est unique et mérite d'être accompagné avec optimisme.
Peut-on Prévenir les Malformations Oculaires ?
La prévention primaire repose sur l'optimisation des maladies de grossesse [8,9]. L'équilibrage du diabète maternel avant la conception réduit significativement le risque de malformations oculaires. De même, l'adaptation des traitements antiépileptiques permet de minimiser les risques tout en maintenant un contrôle efficace des crises.
La supplémentation en acide folique avant et pendant la grossesse contribue à la prévention de diverses malformations congénitales [8]. Bien que son effet spécifique sur les malformations oculaires reste débattu, cette supplémentation fait partie des recommandations générales de santé publique.
L'éviction des facteurs de risque constitue une mesure préventive essentielle. L'arrêt de l'alcool et du tabac, l'éviction de certains médicaments tératogènes et la protection contre les infections (rubéole, toxoplasmose) réduisent les risques [8,9]. La vaccination contre la rubéole avant la grossesse reste particulièrement importante.
Le conseil génétique joue un rôle croissant dans la prévention [4,8]. En cas d'antécédents familiaux, une consultation spécialisée permet d'évaluer les risques et d'envisager un diagnostic prénatal. Les tests génétiques préconceptionnels se développent pour certaines formes héréditaires.
Cependant, il faut être réaliste : une grande partie des malformations oculaires surviennent de façon sporadique, sans facteur de risque identifiable [15]. La prévention absolue reste donc impossible, d'où l'importance du dépistage précoce et de la prise en charge optimale.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé a publié en 2024 des recommandations actualisées sur la prise en charge des colobomes oculaires [1]. Ces guidelines précisent les modalités de diagnostic, les indications chirurgicales et les critères de suivi. Elles insistent particulièrement sur l'importance d'une prise en charge multidisciplinaire précoce.
Le dépistage néonatal systématique fait l'objet de recommandations spécifiques [11]. Tout nouveau-né doit bénéficier d'un examen ophtalmologique dans les premiers jours de vie, réalisé par un professionnel formé. Cette mesure permet de détecter précocement les malformations nécessitant une intervention urgente.
Les centres de référence pour les maladies rares oculaires ont été renforcés en 2024 [1]. Ces structures spécialisées coordonnent la prise en charge des cas complexes et développent les protocoles de soins. Elles assurent également la formation des professionnels et la recherche clinique.
La Société Française d'Ophtalmologie a émis des recommandations sur l'utilisation des nouvelles technologies diagnostiques [2]. L'OCT pédiatrique, l'angiographie non invasive et l'intelligence artificielle font désormais partie de l'arsenal diagnostique recommandé pour les malformations oculaires.
Au niveau européen, les guidelines de l'ESPO (European Society of Paediatric Ophthalmology) harmonisent les pratiques [8]. Ces recommandations facilitent les échanges entre centres et améliorent la qualité des soins dans tous les pays membres.
Ressources et Associations de Patients
L'Association Valentin Haüy accompagne les personnes déficientes visuelles depuis plus d'un siècle. Elle propose des services d'aide à la mobilité, de formation professionnelle et de soutien psychologique. Ses antennes locales offrent un accompagnement de proximité particulièrement précieux pour les familles.
La Fédération des Aveugles de France défend les droits des personnes malvoyantes et aveugles. Elle milite pour l'accessibilité, l'inclusion scolaire et professionnelle. Ses actions de lobbying ont permis de nombreuses avancées législatives en faveur des personnes handicapées visuelles.
Des associations spécialisées se consacrent spécifiquement aux malformations oculaires congénitales. Elles organisent des rencontres entre familles, diffusent l'information médicale et financent la recherche. Ces structures créent des liens précieux entre les personnes concernées par ces pathologies rares.
Les plateformes numériques facilitent l'accès à l'information et aux services. Des applications mobiles proposent des aides à la navigation, à la lecture ou à la reconnaissance d'objets. Ces outils technologiques révolutionnent le quotidien des personnes malvoyantes.
Les centres de rééducation spécialisés proposent des programmes d'apprentissage adaptés. Ils enseignent les techniques de locomotion, l'utilisation d'aides techniques et les stratégies d'adaptation. Ces formations, souvent résidentielles, marquent des étapes importantes dans le parcours d'autonomisation.
Nos Conseils Pratiques
Pour les parents d'enfants atteints, l'acceptation du diagnostic constitue la première étape cruciale. Il est normal de ressentir de l'inquiétude, de la colère ou de la tristesse. N'hésitez pas à exprimer ces émotions et à chercher du soutien auprès de professionnels ou d'autres familles ayant vécu la même situation.
L'information reste votre meilleure alliée. Documentez-vous auprès de sources fiables, posez toutes vos questions aux médecins et n'hésitez pas à demander des explications supplémentaires. Comprendre la pathologie de votre enfant vous aidera à mieux l'accompagner.
Concernant la vie quotidienne, quelques aménagements simples font une grande différence. Maintenez un éclairage suffisant dans toutes les pièces, éliminez les obstacles au sol et créez des repères tactiles ou sonores. Ces adaptations favorisent l'autonomie et la sécurité.
Pour la scolarité, établissez un dialogue constructif avec l'équipe éducative. Le projet personnalisé de scolarisation (PPS) définit les adaptations nécessaires. N'hésitez pas à faire appel aux services d'accompagnement spécialisés si besoin.
Enfin, encouragez votre enfant à développer ses autres sens et capacités. La musique, le sport adapté, les activités manuelles contribuent à son épanouissement global. L'objectif est de construire sa confiance en lui et son autonomie, bases de sa future réussite personnelle et professionnelle.
Quand Consulter un Médecin ?
Chez le nouveau-né, certains signes doivent alerter immédiatement. Une pupille blanche (leucocorie), l'absence de réflexe photomoteur ou des mouvements oculaires anormaux nécessitent une consultation ophtalmologique urgente [11]. Ces symptômes peuvent révéler des malformations nécessitant une prise en charge immédiate.
Pour les nourrissons, surveillez le développement visuel normal. L'absence de poursuite visuelle après 6 semaines, l'absence de sourire en réponse aux visages ou un strabisme persistant justifient une consultation spécialisée [11]. Plus le diagnostic est précoce, meilleures sont les chances de préserver la vision.
Chez l'enfant plus grand, soyez attentif aux signes de difficultés visuelles. Se rapprocher excessivement des objets, fermer un œil pour mieux voir, se plaindre de maux de tête ou présenter des difficultés scolaires inexpliquées peuvent révéler un problème visuel [11].
Les consultations de suivi sont essentielles même après traitement. L'évolution des malformations oculaires peut nécessiter des adaptations thérapeutiques. Un suivi régulier permet de détecter précocement d'éventuelles complications et d'optimiser la prise en charge.
En cas de changement brutal de la vision, de douleurs oculaires intenses ou de signes d'infection (rougeur, écoulement), consultez immédiatement. Ces symptômes peuvent signaler des complications nécessitant un traitement urgent pour préserver la vision résiduelle.
Questions Fréquentes
Les malformations oculaires sont-elles héréditaires ?
Environ 60% des malformations oculaires ont une origine génétique, mais cela ne signifie pas qu'elles sont toujours héréditaires. Certaines résultent de mutations spontanées. Un conseil génétique permet d'évaluer le risque de transmission dans chaque famille.
Peut-on détecter les malformations oculaires pendant la grossesse ?
Oui, certaines malformations comme l'anophtalmie ou la microphtalmie sévère peuvent être détectées dès 22 semaines de grossesse par échographie morphologique. L'IRM fœtale apporte des précisions supplémentaires si nécessaire.
Mon enfant peut-il avoir une scolarité normale ?
Dans la plupart des cas, oui. Avec les adaptations appropriées (supports agrandis, éclairage adapté, place privilégiée), les enfants atteints de malformations oculaires peuvent suivre une scolarité normale. Un projet personnalisé de scolarisation (PPS) définit les besoins spécifiques.
Les traitements sont-ils remboursés par la Sécurité sociale ?
Oui, les malformations oculaires congénitales bénéficient d'une prise en charge à 100% au titre des affections de longue durée (ALD). Cela inclut les consultations spécialisées, les examens, les interventions chirurgicales et les aides optiques.
Quels sports peut pratiquer mon enfant ?
La plupart des sports restent possibles avec quelques précautions. Les sports de contact sont généralement déconseillés en cas de fragilité oculaire. La natation, l'athlétisme, le cyclisme ou les sports collectifs adaptés sont souvent recommandés.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) - Colobomes oculaires. HAS. 2024-2025.Lien
- [2] SFO-2024.pdf. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Gene therapies for inherited retinal disorders. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Recent advances (2022–2024) in eye-tracking for aging neuroscience.Lien
- [6] Diabaté I. Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des malformations oculaires congénitales chez les enfants de 0 à 15 ans au CHU-IOTA. 2024.Lien
- [8] Gautier C. Anomalies oculaires congénitales: prévalence en Europe et évaluation du risque potentiel lié à la prise de médicaments pendant la grossesse. 2024.Lien
- [9] Coulm B. Prégabaline et malformations congénitales: une fausse alerte. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie, 2022.Lien
- [11] Rateaux M, Bremond-Gignac D. Dépistage des troubles visuels de l'enfant.Lien
- [12] Gonnaud L. Étude descriptive: cohorte sur les anomalies congénitales de l'œil, anomalies du segment antérieur et examen ophtalmologique. 2022.Lien
- [14] Malformations oculaires - Problèmes de santé infantiles. MSD Manuals.Lien
- [15] Anomalies oculaires congénitales - Pédiatrie. MSD Manuals.Lien
- [16] Anomalies congénitales du nerf optique. Barraquer.Lien
Publications scientifiques
- Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des malformations oculaires congénitales chez les enfants de 0 à 15 ans au CHU-IOTA. (2024)[PDF]
- Un cas de situs inversus complet associé à une communication interventriculaire et des anomalies oculaires chez une chienne croisée de 3 ans (2023)[PDF]
- Anomalies oculaires congénitales: prévalence en Europe et évaluation du risque potentiel lié à la prise de médicaments pendant la grossesse (2024)
- Prégabaline et malformations congénitales: une fausse alerte (2022)
- Persistance du vitré primitif chez le prématuré: pathologie rare mais existe, à propos d'un cas (2024)
Ressources web
- Malformations oculaires - Problèmes de santé infantiles (msdmanuals.com)
Malformations oculaires – En savoir plus sur les causes, les symptômes, les diagnostics et les traitements à partir des Manuels MSD, version pour le grand ...
- Anomalies oculaires congénitales - Pédiatrie (msdmanuals.com)
Les anomalies congénitales des yeux comprennent l'absence d'un ou des deux yeux, leur déformation ou développement incomplet, souvent associées à d'autres ...
- Anomalies congénitales du nerf optique (barraquer.com)
Dans les cas bilatéraux, les patients peuvent présenter un nystagmus (mouvements oculaires incontrôlés) et dans les cas unilatéraux, un strabisme.
- Colobome : Définition, symptômes, diagnostic et traitements (sante-sur-le-net.com)
Le diagnostic d'un colobome est ophtalmique. Il repose sur un examen du globe oculaire. femme en consultation chez un ophtalmologue. Quel traitement ?
- microphtalmie - anophtalmie (has-sante.fr)
Anophtalmie / Microphtalmie extrême L'anophtalmie correspond à l'absence complète de structure oculaire reconnaissable au sein de l'orbite. Des nuances phé ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.