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Aniridie : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

Aniridie

L'aniridie est une maladie oculaire rare caractérisée par l'absence partielle ou totale de l'iris, cette partie colorée de l'œil qui régule la quantité de lumière entrant dans l'œil. Cette pathologie congénitale touche environ 1 personne sur 50 000 à 100 000 naissances en France [7]. Bien que rare, l'aniridie peut considérablement impacter la vision et la qualité de vie. Heureusement, les avancées thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs aux patients.

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Aniridie : Définition et Vue d'Ensemble

L'aniridie tire son nom du grec "an" (sans) et "iris" (arc-en-ciel), décrivant littéralement l'absence de cette structure oculaire essentielle. Mais attention, le terme peut être trompeur ! En réalité, l'iris n'est jamais complètement absent [14].

Dans la plupart des cas, il s'agit d'une aniridie partielle où des vestiges d'iris persistent à la périphérie de l'œil. Cette pathologie fait partie du spectre des dysgenèses du segment antérieur de l'œil, un groupe de malformations oculaires congénitales [11].

L'aniridie résulte principalement de mutations du gène PAX6, considéré comme le "gène maître" du développement oculaire [6]. Ce gène joue un rôle crucial dans la formation de nombreuses structures oculaires pendant le développement embryonnaire. D'ailleurs, PAX6 ne se contente pas de contrôler la formation de l'iris : il influence aussi le développement de la cornée, du cristallin et de la rétine [7].

Concrètement, cette maladie se manifeste dès la naissance par une pupille anormalement large et une sensibilité extrême à la lumière. Mais les conséquences vont bien au-delà de ces signes visibles, car l'aniridie s'accompagne souvent d'autres anomalies oculaires qui peuvent compliquer le tableau clinique [15].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, l'aniridie congénitale touche approximativement 1 nouveau-né sur 64 000 à 96 000 naissances, selon les données du Protocole National de Diagnostic et de Soins établi en 2022 [7]. Ces chiffres placent cette pathologie dans la catégorie des maladies rares, avec une prévalence estimée entre 600 et 900 personnes affectées sur l'ensemble du territoire français.

Au niveau mondial, la prévalence varie légèrement selon les populations étudiées. Les études internationales rapportent une incidence comprise entre 1/50 000 et 1/100 000 naissances [9]. Intéressant à noter : aucune prédominance de sexe n'a été observée, hommes et femmes étant touchés de manière équivalente.

D'un point de vue génétique, environ 90% des cas d'aniridie sont liés à des mutations du gène PAX6 [6]. Parmi ces cas, deux tiers sont héréditaires (transmission autosomique dominante) tandis qu'un tiers résulte de mutations de novo, c'est-à-dire survenant pour la première fois dans la famille [7].

Les données récentes du registre de Homburg, l'un des plus importants registres européens d'aniridie, montrent une évolution intéressante : le diagnostic précoce s'améliore grâce aux avancées en génétique moléculaire, permettant une prise en charge plus rapide [12]. Cette tendance se confirme également en France, où le réseau de centres de référence pour les maladies rares facilite l'accès au diagnostic génétique.

Les Causes et Facteurs de Risque

La cause principale de l'aniridie réside dans les mutations du gène PAX6, localisé sur le chromosome 11 [6]. Ce gène, véritable chef d'orchestre du développement oculaire, code pour un facteur de transcription essentiel à la formation de l'œil pendant la vie embryonnaire.

Mais tous les cas d'aniridie ne se ressemblent pas ! On distingue plusieurs formes selon leur origine génétique. L'aniridie isolée représente la forme la plus fréquente, touchant uniquement les yeux. En revanche, l'aniridie peut aussi s'intégrer dans le syndrome WAGR, un acronyme décrivant l'association de plusieurs anomalies : tumeur de Wilms, Aniridie, anomalies Génito-urinaires et Retard mental [7].

Concernant la transmission héréditaire, l'aniridie suit un mode autosomique dominant dans environ 65% des cas familiaux [7]. Concrètement, cela signifie qu'un parent porteur de la mutation a 50% de risque de transmettre la maladie à chacun de ses enfants. Cependant, il faut savoir qu'environ 30% des cas résultent de mutations spontanées, survenant sans antécédent familial.

D'autres gènes peuvent exceptionnellement être impliqués, comme FOXC1 ou PITX2, mais ces situations restent très rares [11]. L'important à retenir : dans la grande majorité des cas, aucun facteur environnemental ou comportemental des parents n'est responsable de cette maladie.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Le signe le plus évident de l'aniridie est la pupille anormalement large et noire, visible dès la naissance [14]. Cette dilatation permanente résulte de l'absence ou de la malformation de l'iris, qui ne peut plus réguler la quantité de lumière entrant dans l'œil.

La photophobie constitue le symptôme le plus gênant au quotidien. Les patients décrivent une sensibilité extrême à la lumière, même modérée, nécessitant le port constant de lunettes teintées [15]. Cette intolérance à la lumière peut être si intense qu'elle limite considérablement les activités en extérieur.

Mais l'aniridie ne se limite pas à ces manifestations visibles. La baisse de l'acuité visuelle représente un enjeu majeur, avec des valeurs souvent comprises entre 1/10 et 3/10 [7]. Cette diminution de la vision résulte de plusieurs facteurs : l'absence de diaphragme naturel (rôle de l'iris), mais aussi les anomalies fréquemment associées comme l'hypoplasie maculaire ou les opacités cornéennes.

D'autres symptômes peuvent apparaître avec le temps. Le nystagmus (mouvements involontaires des yeux) touche environ 80% des patients [9]. Certains développent également un strabisme ou des troubles de la vision des couleurs. L'important à savoir : chaque personne présente un tableau clinique unique, avec des symptômes d'intensité variable.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic d'aniridie commence souvent dès la maternité, lorsque les soignants remarquent l'aspect inhabituel des pupilles du nouveau-né [7]. Cette observation clinique initiale doit rapidement conduire à une consultation spécialisée en ophtalmologie pédiatrique.

L'examen ophtalmologique complet constitue la première étape diagnostique. Le médecin évalue l'étendue de l'atteinte de l'iris, recherche d'éventuelles anomalies cornéennes et examine le fond d'œil pour détecter une hypoplasie maculaire [15]. Cet examen permet aussi de mesurer la pression intraoculaire, car le glaucome représente une complication fréquente.

Le diagnostic génétique apporte ensuite la confirmation définitive. L'analyse du gène PAX6 par séquençage permet d'identifier la mutation responsable dans plus de 90% des cas [6]. Cette étape est cruciale car elle confirme le diagnostic, précise le risque de transmission et oriente la surveillance des complications.

Parallèlement, un bilan d'extension s'avère nécessaire pour rechercher d'éventuelles anomalies associées. Cela inclut une échographie rénale (recherche de tumeur de Wilms), un examen génital et parfois une évaluation du développement psychomoteur [7]. Ce bilan permet de distinguer l'aniridie isolée du syndrome WAGR, dont la prise en charge diffère significativement.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif de l'aniridie, mais plusieurs approches thérapeutiques permettent d'améliorer significativement la qualité de vie des patients [7]. La prise en charge repose sur une approche multidisciplinaire adaptée à chaque situation.

La correction optique représente souvent la première ligne de traitement. Les verres teintés ou photochromiques réduisent considérablement la photophobie, tandis que les corrections réfractives améliorent l'acuité visuelle [15]. Certains patients bénéficient de lentilles de contact spéciales avec iris artificiel, offrant à la fois une amélioration esthétique et fonctionnelle.

Pour les cas les plus sévères, la chirurgie peut apporter des solutions intéressantes. L'implantation d'iris artificiels constitue une innovation majeure des dernières années [13]. Ces prothèses, disponibles en différentes couleurs, permettent de reconstituer partiellement la fonction de diaphragme de l'iris tout en améliorant l'aspect esthétique.

Le traitement du glaucome associé nécessite une attention particulière. Cette complication, présente chez 50 à 75% des patients, peut nécessiter des collyres hypotonisants, voire une chirurgie filtrante dans les cas réfractaires [6]. La surveillance régulière de la pression intraoculaire reste donc essentielle tout au long de la vie.

Enfin, la rééducation orthoptique et l'accompagnement en basse vision jouent un rôle crucial pour optimiser les capacités visuelles résiduelles et faciliter l'adaptation aux activités quotidiennes.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur l'aniridie, avec plusieurs avancées prometteuses soutenues par des organismes comme la Fondation Groupama [1,2]. Ces innovations ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques pour les patients.

La thérapie génique représente l'une des pistes les plus prometteuses. Des études récentes explorent l'utilisation de siRNA (small interfering RNA) pour moduler l'expression génique dans les cellules oculaires affectées [4]. Cette approche pourrait permettre de corriger certains défauts moléculaires à l'origine de la maladie.

Parallèlement, les techniques chirurgicales continuent d'évoluer. Les nouvelles générations d'iris artificiels offrent une meilleure biocompatibilité et des résultats esthétiques plus naturels [13]. Les chirurgiens développent également des approches combinées associant implantation d'iris artificiel et traitement du glaucome secondaire.

La recherche fondamentale progresse aussi significativement. Les travaux sur les mécanismes moléculaires de l'aniridie, notamment le rôle précis des mutations PAX6 dans le développement des complications tardives, ouvrent de nouvelles voies thérapeutiques [6]. Ces recherches bénéficient du soutien d'initiatives comme celles du Dr Jean-Loup Mouysset dans le domaine de l'innovation médicale [3].

Enfin, les technologies d'assistance visuelle évoluent rapidement. Les systèmes de réalité augmentée adaptés aux patients malvoyants et les applications mobiles d'aide à la navigation représentent des outils précieux pour améliorer l'autonomie au quotidien.

Vivre au Quotidien avec Aniridie

Vivre avec une aniridie nécessite certains ajustements, mais de nombreux patients mènent une vie épanouie et active. L'adaptation passe avant tout par une bonne compréhension de la maladie et l'adoption de stratégies pratiques [15].

La gestion de la photophobie constitue l'enjeu principal du quotidien. Le port de lunettes teintées devient rapidement un réflexe, y compris en intérieur selon l'éclairage. Beaucoup de patients développent une préférence pour les ambiances tamisées et apprennent à moduler l'éclairage de leur domicile.

Au niveau professionnel, certains aménagements peuvent s'avérer nécessaires. L'éclairage du poste de travail, l'utilisation d'écrans avec filtres anti-reflets ou encore l'adaptation des horaires pour éviter les déplacements en pleine lumière facilitent l'activité professionnelle. Heureusement, la reconnaissance du handicap visuel permet d'obtenir des aides techniques et des aménagements.

Les activités de loisirs restent tout à fait possibles avec quelques précautions. Les sports en extérieur nécessitent une protection oculaire renforcée, tandis que les activités culturelles en intérieur sont généralement bien tolérées. Beaucoup de patients découvrent d'ailleurs de nouveaux centres d'intérêt adaptés à leur vision.

L'aspect psychologique ne doit pas être négligé. L'acceptation de la différence physique, notamment chez les enfants et adolescents, peut nécessiter un accompagnement spécialisé. Les groupes de patients et associations jouent un rôle précieux dans ce processus d'adaptation.

Les Complications Possibles

L'aniridie s'accompagne malheureusement de plusieurs complications oculaires qui peuvent survenir à différents moments de la vie. La connaissance de ces risques permet une surveillance adaptée et une prise en charge précoce [7].

Le glaucome représente la complication la plus fréquente et la plus redoutable, touchant 50 à 75% des patients [6]. Cette élévation de la pression intraoculaire peut survenir dès l'enfance ou se développer progressivement à l'âge adulte. Le glaucome de l'aniridie présente des particularités qui le rendent parfois difficile à traiter, nécessitant souvent une approche chirurgicale spécialisée.

La kératopathie constitue une autre complication majeure. Cette atteinte de la cornée résulte d'une insuffisance en cellules souches limbiques, entraînant progressivement une opacification cornéenne et une baisse visuelle supplémentaire [7]. Cette complication peut nécessiter une greffe de cellules souches ou une kératoplastie.

D'autres complications peuvent également survenir : cataracte précoce, décollement de rétine, ou encore aggravation de l'hypoplasie maculaire [15]. Chacune de ces complications nécessite une prise en charge spécifique et peut impacter significativement la vision résiduelle.

Il faut aussi mentionner les complications extra-oculaires dans le cadre du syndrome WAGR : risque de tumeur de Wilms (nécessitant une surveillance rénale régulière), anomalies génito-urinaires et retard de développement [7]. Heureusement, ces complications ne concernent qu'une minorité de patients avec aniridie.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'aniridie varie considérablement d'un patient à l'autre, dépendant de nombreux facteurs : sévérité de l'atteinte initiale, précocité de la prise en charge, survenue de complications et qualité du suivi médical [7].

Concernant la vision, la plupart des patients conservent une acuité visuelle fonctionnelle, généralement comprise entre 1/10 et 3/10 [15]. Bien que cette vision soit considérée comme une déficience visuelle sévère, elle permet souvent de maintenir une certaine autonomie dans les activités quotidiennes, surtout avec les aides techniques appropriées.

L'évolution à long terme dépend largement de la survenue de complications. Les patients qui développent un glaucome précoce ou une kératopathie sévère peuvent connaître une dégradation visuelle plus importante [6]. À l'inverse, ceux qui bénéficient d'une prise en charge préventive optimale maintiennent souvent une vision stable pendant de nombreuses années.

Au niveau du développement global, la grande majorité des enfants avec aniridie isolée présente un développement psychomoteur normal. Ils peuvent suivre une scolarité classique avec des aménagements, poursuivre des études supérieures et exercer de nombreuses professions [7].

L'important à retenir : avec un suivi médical régulier et une prise en charge adaptée, le pronostic fonctionnel reste généralement favorable. Les innovations thérapeutiques récentes laissent également espérer une amélioration du pronostic visuel dans les années à venir.

Peut-on Prévenir Aniridie ?

L'aniridie étant une maladie génétique, il n'existe actuellement aucun moyen de prévenir sa survenue [7]. Cependant, plusieurs approches permettent de limiter les risques de transmission et d'optimiser la prise en charge précoce.

Le conseil génétique joue un rôle essentiel pour les familles concernées. Lorsqu'un parent est porteur d'une mutation PAX6, le risque de transmission à la descendance est de 50% pour chaque grossesse [7]. Cette information permet aux couples de prendre des décisions éclairées concernant leur projet parental.

Le diagnostic prénatal est techniquement possible par analyse génétique sur prélèvement de villosités choriales ou amniocentèse. Cette démarche reste cependant un choix personnel des parents, qui doivent être accompagnés par une équipe pluridisciplinaire incluant généticien, ophtalmologue et psychologue.

Pour les familles à risque, le diagnostic préimplantatoire (DPI) représente une alternative. Cette technique permet de sélectionner les embryons non porteurs de la mutation avant implantation lors d'une fécondation in vitro. Cette approche reste cependant complexe et n'est proposée que dans des centres spécialisés.

Même si la prévention primaire n'est pas possible, la prévention des complications reste cruciale. Un suivi ophtalmologique régulier dès la naissance permet de détecter précocement les complications comme le glaucome et d'adapter le traitement en conséquence [15].

Recommandations des Autorités de Santé

En France, la prise en charge de l'aniridie s'appuie sur le Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) publié en 2022 par la filière de santé maladies rares SENSGENE [7]. Ce document de référence établit les standards de prise en charge pour tous les professionnels de santé.

Le PNDS recommande un diagnostic génétique systématique par séquençage du gène PAX6, complété si nécessaire par une recherche de réarrangements chromosomiques [7]. Cette approche permet de confirmer le diagnostic dans plus de 90% des cas et d'orienter le conseil génétique familial.

Concernant le suivi, les recommandations préconisent des consultations ophtalmologiques régulières : tous les 3 à 6 mois la première année, puis au minimum annuelles avec surveillance spécifique de la pression intraoculaire [7]. Cette surveillance doit être renforcée en cas de signes d'appel de glaucome ou de kératopathie.

Le protocole insiste également sur l'importance de la prise en charge multidisciplinaire. Outre l'ophtalmologue, l'équipe peut inclure un généticien, un orthoptiste, un opticien spécialisé en basse vision, et parfois un psychologue [7]. Cette approche globale optimise les résultats fonctionnels et la qualité de vie.

Enfin, les autorités recommandent l'orientation vers les centres de référence maladies rares pour les cas complexes ou les situations nécessitant une expertise spécialisée. Ces centres coordonnent la prise en charge et facilitent l'accès aux innovations thérapeutiques.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs organisations accompagnent les patients et familles concernés par l'aniridie, offrant soutien, information et défense des droits [2]. Ces structures jouent un rôle essentiel dans l'amélioration de la qualité de vie et l'accès aux soins.

Au niveau international, l'Aniridia Network Europe fédère les associations nationales et facilite les échanges d'expériences entre patients de différents pays. Cette organisation soutient également la recherche et sensibilise les professionnels de santé aux spécificités de cette pathologie rare.

En France, plusieurs associations généralistes de déficience visuelle peuvent apporter un soutien précieux : l'Association Valentin Haüy, la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France, ou encore Retina France pour les aspects liés aux pathologies rétiniennes associées.

Les réseaux sociaux constituent également une ressource importante. Des groupes Facebook dédiés permettent aux patients et familles d'échanger conseils pratiques, témoignages et informations sur les dernières avancées thérapeutiques. Ces communautés virtuelles offrent un soutien moral précieux, particulièrement pour les familles isolées géographiquement.

Il ne faut pas oublier les services sociaux qui peuvent faciliter l'accès aux aides techniques, l'aménagement du domicile ou du poste de travail, et l'obtention de la reconnaissance du handicap. Les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) constituent le point d'entrée pour ces démarches administratives.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une aniridie nécessite quelques adaptations, mais de nombreuses astuces peuvent considérablement améliorer le confort quotidien. Voici nos recommandations pratiques basées sur l'expérience des patients et des professionnels [15].

Pour la gestion de la photophobie : Investissez dans plusieurs paires de lunettes teintées adaptées aux différentes situations (intérieur, extérieur, conduite). Les verres photochromiques offrent une adaptation automatique à la luminosité. N'hésitez pas à porter un chapeau à large bord en complément lors des sorties ensoleillées.

À la maison : Privilégiez un éclairage indirect et modulable. Les variateurs de lumière permettent d'ajuster l'intensité selon les besoins. Évitez les surfaces réfléchissantes qui créent des éblouissements. Pour la lecture, utilisez une lampe de bureau orientable avec abat-jour.

Au travail : Positionnez votre écran perpendiculairement aux fenêtres pour éviter les reflets. Utilisez des filtres anti-reflets et ajustez la luminosité et le contraste selon votre confort. Demandez un éclairage adapté à votre poste de travail - c'est un droit dans le cadre de l'aménagement du handicap.

Pour les déplacements : Planifiez vos sorties aux heures moins ensoleillées quand c'est possible. En voiture, utilisez des pare-soleil efficaces et des lunettes de conduite spécialisées. Les applications météo indiquant l'indice UV peuvent vous aider à anticiper les maladies lumineuses.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous alerter et motiver une consultation ophtalmologique en urgence, même si vous bénéficiez déjà d'un suivi régulier pour votre aniridie [7].

Signes d'alarme nécessitant une consultation immédiate : Douleur oculaire intense et persistante, baisse brutale de la vision, vision de halos colorés autour des lumières, nausées et vomissements associés à des douleurs oculaires. Ces symptômes peuvent signaler une poussée de glaucome aigu nécessitant un traitement d'urgence [6].

Autres motifs de consultation rapide : Apparition ou aggravation d'une gêne visuelle, modification de l'aspect de l'œil (rougeur persistante, opacification), sensation de corps étranger permanent, larmoiement excessif ou sécrétions anormales. Ces signes peuvent indiquer le développement d'une kératopathie ou d'une autre complication [15].

Pour les enfants, soyez particulièrement attentifs aux changements de comportement : refus soudain des activités habituelles, plissements des yeux fréquents, maux de tête répétés, difficultés scolaires nouvelles. Les enfants n'expriment pas toujours clairement leurs troubles visuels.

En dehors de ces situations d'urgence, respectez le calendrier de suivi établi par votre ophtalmologue. Les consultations régulières permettent de détecter précocement les complications et d'adapter le traitement. N'hésitez jamais à contacter votre médecin en cas de doute - il vaut mieux une consultation de trop qu'une complication non détectée.

Questions Fréquentes

Mon enfant pourra-t-il aller à l'école normalement ?
Oui, absolument ! La plupart des enfants avec aniridie suivent une scolarité normale avec quelques aménagements simples : place près du tableau, éclairage adapté, temps supplémentaire pour certains exercices. L'équipe éducative est généralement très coopérative une fois informée des besoins spécifiques [7].

L'aniridie s'aggrave-t-elle avec l'âge ?
L'aniridie elle-même ne s'aggrave pas, mais certaines complications peuvent apparaître avec le temps, notamment le glaucome ou la kératopathie. C'est pourquoi un suivi ophtalmologique régulier reste essentiel tout au long de la vie [6].

Peut-on conduire avec une aniridie ?
Cela dépend de l'acuité visuelle résiduelle et de la tolérance à l'éblouissement. Certains patients conduisent avec des lunettes spécialisées et des aménagements du véhicule. Un bilan ophtalmologique spécifique est nécessaire pour évaluer cette possibilité [15].

Les lentilles de contact sont-elles possibles ?
Oui, des lentilles spéciales avec iris artificiel existent et peuvent améliorer à la fois l'esthétique et la fonction visuelle. Cependant, leur adaptation nécessite un suivi spécialisé, surtout en cas de kératopathie associée [14].

Quelles sont les chances de transmission à mes enfants ?
Si vous portez une mutation PAX6, le risque de transmission est de 50% pour chaque grossesse. Un conseil génétique peut vous aider à comprendre ces risques et les options disponibles [7].

Questions Fréquentes

Mon enfant pourra-t-il aller à l'école normalement ?

Oui, absolument ! La plupart des enfants avec aniridie suivent une scolarité normale avec quelques aménagements simples : place près du tableau, éclairage adapté, temps supplémentaire pour certains exercices.

L'aniridie s'aggrave-t-elle avec l'âge ?

L'aniridie elle-même ne s'aggrave pas, mais certaines complications peuvent apparaître avec le temps, notamment le glaucome ou la kératopathie. Un suivi ophtalmologique régulier reste essentiel.

Peut-on conduire avec une aniridie ?

Cela dépend de l'acuité visuelle résiduelle et de la tolérance à l'éblouissement. Certains patients conduisent avec des lunettes spécialisées et des aménagements du véhicule.

Les lentilles de contact sont-elles possibles ?

Oui, des lentilles spéciales avec iris artificiel existent et peuvent améliorer à la fois l'esthétique et la fonction visuelle, mais nécessitent un suivi spécialisé.

Quelles sont les chances de transmission à mes enfants ?

Si vous portez une mutation PAX6, le risque de transmission est de 50% pour chaque grossesse. Un conseil génétique peut vous aider à comprendre ces risques.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Fondation Groupama - Prix de l'Innovation Sociale 2024-2025Lien
  2. [2] Fondation Groupama - Soutien aux familles 2024-2025Lien
  3. [3] Dr Jean-Loup MOUYSSET - Un Autre Regard sur le cancerLien
  4. [4] Gene expression study in the siRNA based aniridia cell therapyLien
  5. [6] Bastelica P, Daruich A. Glaucome de l'aniridie congénitale liée au gène PAX6: une revue de la littérature. 2025Lien
  6. [7] Bremond-Gignac D, Robert M. Protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) de l'aniridie congénitale. 2022Lien
  7. [9] Konaré CO. Aniridie congénitale: aspects sociodémographiques-cliniques et thérapeutiques au CHU-IOTA DE BAMAKO. 2024Lien
  8. [11] Käsmann-Kellner B, Fries FN. Kongenitale Aniridie (PAX6-Syndrom) und andere Vorderabschnittsdysgenesien. 2025Lien
  9. [12] Fries FN. Charakteristika der kongenitalen Aniridie: Baselinedaten aus dem Homburger Aniridie-Register. 2023Lien
  10. [13] Prinz J, Cursiefen C. Therapieansätze bei kongenitaler Aniridie mit Irisprothese und komplexem Sekundärglaukom. 2025Lien
  11. [14] Aniridia - De quoi s'agit-il ? Causes, Symptômes. BarraquerLien
  12. [15] Aniridie. Fondation Ophtalmologique RothschildLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • ▷ Aniridia | De quoi s'agit-il ? Causes, Symptômes et ... (barraquer.com)

    Les symptômes les plus courants produits par l'aniridie sont la basse vision, l'éblouissement, la photophobie et l'apparence externe d'un œil avec une pupille ...

  • Aniridie (fo-rothschild.fr)

    Symptômes. L'atteinte cornéenne se manifeste par la survenue d'érosions de la surface oculaire, récidivantes, et pouvant être douloureuses. Le diagnostic ...

  • Aniridie : Définition et symptômes - Santé sur le Net (sante-sur-le-net.com)

    4 mars 2020 — L'aniridie est une pathologie congénitale qui engendre un déficit visuel, et une photophobie (sensibilité à la lumière) plus ou moins ...

  • ANIRIDIE (has-sante.fr)

    Cette affection associe plusieurs types d'atteintes oculaires : - Absence partielle ou complète d'iris, anomalies iriennes - Glaucome - Cataracte - ...

  • Aniridie : définition, symptômes et suivi médical de cette maladie (isoform.fr)

    L'aniridie est une pathologie rare qui se manifeste par l'absence partielle ou totale de l'iris. Cette maladie entraîne une basse vision qui peut conduire à la ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.