Maladie de Crohn : Symptômes, Traitements et Innovations 2025 | Guide Complet

La maladie de Crohn touche plus de 120 000 personnes en France [1]. Cette pathologie inflammatoire chronique de l'intestin peut bouleverser votre quotidien, mais les avancées thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs. Découvrez dans ce guide complet tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie : symptômes, diagnostic, traitements innovants et conseils pour mieux vivre au quotidien.

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Maladie de Crohn : Définition et Vue d'Ensemble
La maladie de Crohn fait partie des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI). Elle se caractérise par une inflammation qui peut toucher n'importe quelle partie du tube digestif, de la bouche à l'anus [1,15]. Contrairement à la rectocolite hémorragique qui ne concerne que le côlon, la maladie de Crohn affecte le plus souvent l'iléon terminal et le côlon.
Cette pathologie évolue par poussées inflammatoires entrecoupées de périodes de rémission. L'inflammation traverse toute l'épaisseur de la paroi intestinale, ce qui explique certaines complications spécifiques comme les fistules ou les sténoses [16]. Bon à savoir : le nom de cette maladie vient du gastro-entérologue américain Burrill Bernard Crohn qui l'a décrite en 1932 [14].
Mais qu'est-ce qui rend cette maladie si particulière ? D'abord, son caractère imprévisible. Vous pouvez vous sentir parfaitement bien pendant des mois, puis subitement développer une poussée inflammatoire. Ensuite, sa localisation variable : chaque patient présente un profil unique selon les zones touchées.
L'important à retenir, c'est que malgré son caractère chronique, la maladie de Crohn se soigne de mieux en mieux. Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 ouvrent même de nouvelles perspectives prometteuses [2,5,6].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la prévalence de la maladie de Crohn atteint environ 120 000 à 150 000 personnes, soit 2 à 2,5 cas pour 1000 habitants [1,15]. Cette pathologie touche principalement les adultes jeunes, avec un pic d'incidence entre 20 et 30 ans, puis un second pic plus modeste vers 50-60 ans.
L'incidence annuelle en France se situe autour de 8 à 10 nouveaux cas pour 100 000 habitants par an. Fait intéressant : on observe une légère prédominance féminine, avec un ratio femmes/hommes de 1,2 à 1,5 [16]. Cette tendance s'accentue particulièrement chez les jeunes adultes.
Comparée à nos voisins européens, la France présente une incidence similaire à celle de l'Allemagne et du Royaume-Uni, mais légèrement supérieure à celle des pays méditerranéens. En revanche, les pays nordiques comme la Norvège affichent des taux encore plus élevés, suggérant un gradient nord-sud dans la répartition de cette maladie [15].
D'ailleurs, les projections pour les prochaines années indiquent une stabilisation, voire une légère augmentation de l'incidence. Cette évolution s'explique notamment par l'amélioration des techniques diagnostiques et une meilleure reconnaissance de la pathologie par les professionnels de santé. Concrètement, cela signifie que de plus en plus de cas sont détectés précocement, ce qui améliore la prise en charge [8].
Les Causes et Facteurs de Risque
Pourquoi développe-t-on une maladie de Crohn ? La réponse n'est pas simple car cette pathologie résulte d'une interaction complexe entre plusieurs facteurs. Il n'existe pas une cause unique, mais plutôt un ensemble d'éléments qui, combinés, peuvent déclencher la maladie [15,16].
Le facteur génétique joue un rôle important. Si vous avez un parent au premier degré atteint de maladie de Crohn, votre risque est multiplié par 10 à 15. Plus de 200 gènes de susceptibilité ont été identifiés, notamment le gène NOD2/CARD15 [15]. Mais rassurez-vous : avoir ces gènes ne signifie pas que vous développerez forcément la maladie.
L'environnement influence également le développement de cette pathologie. Le tabagisme double le risque et aggrave l'évolution de la maladie [1,16]. À l'inverse, l'appendicectomie dans l'enfance semble exercer un effet protecteur, phénomène encore mal expliqué.
Le microbiote intestinal fait l'objet de recherches intensives. Un déséquilibre de la flore bactérienne pourrait déclencher une réaction inflammatoire excessive chez des personnes prédisposées [15]. D'ailleurs, des chercheurs ont récemment découvert de nouveaux mécanismes immunitaires protecteurs de l'intestin, ouvrant des pistes thérapeutiques prometteuses [4].
Enfin, certains facteurs environnementaux comme l'alimentation occidentale riche en graisses et pauvre en fibres, le stress chronique ou certaines infections pourraient contribuer au déclenchement de la maladie. L'important à retenir : on ne peut pas prévenir complètement cette pathologie, mais comprendre ces facteurs aide à mieux la gérer.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la maladie de Crohn peuvent être trompeurs car ils ressemblent souvent à d'autres troubles digestifs. Mais certains signes doivent vous alerter, surtout s'ils persistent ou s'associent entre eux [1,16].
Les douleurs abdominales constituent le symptôme le plus fréquent. Elles siègent généralement dans la fosse iliaque droite (en bas à droite du ventre) et peuvent irradier vers le dos. Ces douleurs s'intensifient souvent après les repas et peuvent vous réveiller la nuit. Contrairement aux douleurs du côlon irritable, elles ne disparaissent pas après l'évacuation des selles [1].
La diarrhée chronique touche 80% des patients. Elle peut être sanglante ou non, selon la localisation de l'inflammation. Vous pourriez avoir 4 à 6 selles par jour, parfois plus en période de poussée. Cette diarrhée s'accompagne souvent d'une sensation d'évacuation incomplète [16].
D'autres symptômes peuvent vous surprendre car ils ne semblent pas liés à l'intestin. La fatigue chronique touche la majorité des patients, même en dehors des poussées. Vous pourriez également présenter une perte de poids involontaire, de la fièvre modérée ou des manifestations extra-intestinales comme des douleurs articulaires [1,15].
Bon à savoir : certains patients développent des lésions péri-anales (fissures, abcès, fistules) qui peuvent être les premiers signes de la maladie. Ces manifestations concernent environ 30% des personnes atteintes et nécessitent une prise en charge spécialisée [16].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Diagnostiquer une maladie de Crohn nécessite une approche méthodique car aucun examen unique ne permet de poser le diagnostic avec certitude. Votre médecin va combiner plusieurs éléments pour établir le diagnostic [1,16].
Tout commence par un interrogatoire détaillé et un examen clinique. Votre médecin s'intéresse à vos symptômes, leur évolution, vos antécédents familiaux et personnels. Il recherche notamment des signes de complications comme une masse abdominale palpable ou des lésions péri-anales [1].
Les examens biologiques apportent des informations précieuses. La prise de sang recherche des signes d'inflammation (CRP, VS élevées), d'anémie ou de carences nutritionnelles. La calprotectine fécale constitue un marqueur particulièrement utile : son élévation indique une inflammation intestinale active [7]. Ce dosage permet aussi de surveiller l'évolution sous traitement.
L'imagerie joue un rôle central dans le diagnostic. L'entéro-IRM (IRM de l'intestin grêle) est devenue l'examen de référence car elle visualise parfaitement les lésions sans irradiation. Elle permet d'évaluer l'étendue, la sévérité et les complications éventuelles [16]. Le scanner peut être utilisé en urgence pour rechercher des complications.
Enfin, la coloscopie avec iléoscopie reste indispensable. Cet examen permet de visualiser directement les lésions et de réaliser des biopsies pour confirmer le diagnostic histologique. L'aspect en "pavés" de la muqueuse ou les ulcérations aphtoïdes sont caractéristiques de la maladie de Crohn [1,16].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la maladie de Crohn a considérablement évolué ces dernières années. L'objectif n'est plus seulement de soulager vos symptômes, mais d'obtenir une rémission profonde avec cicatrisation des lésions intestinales [8,16].
Les anti-inflammatoires constituent souvent le premier traitement. Les corticoïdes comme la prednisolone permettent de contrôler rapidement une poussée, mais leur utilisation doit rester limitée dans le temps en raison de leurs effets secondaires. Les aminosalicylés (5-ASA) ont une efficacité modeste dans la maladie de Crohn, contrairement à la rectocolite hémorragique [16].
Les immunosuppresseurs représentent un pilier du traitement de fond. L'azathioprine et le méthotrexate permettent de maintenir la rémission et d'épargner les corticoïdes. Ces médicaments nécessitent une surveillance biologique régulière mais offrent une bonne efficacité à long terme [8,16].
Les biothérapies ont révolutionné la prise en charge. Les anti-TNF alpha (infliximab, adalimumab) sont efficaces dans les formes modérées à sévères. Plus récemment, de nouvelles classes thérapeutiques sont apparues : anti-intégrines (védolizumab), anti-IL12/23 (ustékinumab) et inhibiteurs de JAK [8]. Chaque molécule a ses spécificités et votre médecin choisira la plus adaptée à votre situation.
Enfin, la chirurgie garde sa place dans certaines situations : sténoses symptomatiques, fistules complexes, échec du traitement médical. Contrairement aux idées reçues, l'intervention chirurgicale n'est pas un échec mais fait partie intégrante de la stratégie thérapeutique [10,12].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans le traitement de la maladie de Crohn avec l'arrivée de nouvelles molécules prometteuses. Le marché du traitement connaît une expansion remarquable, portée par des innovations thérapeutiques révolutionnaires [2].
L'Omvoh (mirikizumab) d'Eli Lilly vient d'obtenir l'approbation de la FDA pour la maladie de Crohn, basée sur les résultats impressionnants de l'essai VIVID-1 de phase III [5]. Cette biothérapie ciblant l'IL-23 offre une nouvelle option pour les patients en échec des traitements conventionnels.
Sanofi développe le duvakitug, dont les nouvelles données présentées à l'ECCO 2025 renforcent son potentiel thérapeutique [6]. Cette molécule innovante pourrait révolutionner la prise en charge des formes réfractaires de la maladie.
L'intelligence artificielle fait également son entrée dans le domaine des MICI. Des algorithmes d'IA permettent désormais d'identifier des traitements inattendus pour certaines formes complexes de la maladie, ouvrant des perspectives thérapeutiques totalement nouvelles [3]. Cette approche personnalisée pourrait transformer la médecine de précision en gastro-entérologie.
Par ailleurs, les chercheurs ont découvert de nouveaux mécanismes immunitaires protecteurs de l'intestin [4]. Ces avancées fondamentales pourraient déboucher sur des thérapies ciblées plus efficaces et mieux tolérées. L'important à retenir : nous entrons dans une ère de médecine personnalisée où chaque patient pourra bénéficier du traitement le plus adapté à son profil génétique et immunologique.
Vivre au Quotidien avec la Maladie de Crohn
Vivre avec une maladie de Crohn demande des ajustements, mais ne vous empêche pas de mener une vie épanouie. L'important est d'apprendre à connaître votre maladie et d'adapter votre mode de vie en conséquence [1,15].
L'alimentation joue un rôle central dans votre bien-être quotidien. Bien qu'aucun régime spécifique ne guérisse la maladie, certains aliments peuvent déclencher ou aggraver vos symptômes. Tenez un carnet alimentaire pour identifier vos déclencheurs personnels. Généralement, il est conseillé de limiter les fibres insolubles en période de poussée et d'éviter les aliments trop gras ou épicés [15,16].
La gestion du stress mérite une attention particulière. Le stress ne cause pas la maladie de Crohn, mais il peut déclencher des poussées chez certaines personnes. Des techniques de relaxation, la méditation ou un suivi psychologique peuvent vous aider à mieux gérer les périodes difficiles [1].
Côté professionnel, la plupart des patients continuent à travailler normalement. Cependant, vous pourriez avoir besoin d'aménagements : horaires flexibles, accès facilité aux toilettes, possibilité de télétravail pendant les poussées. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin du travail et votre employeur.
Enfin, maintenez une activité physique adaptée. L'exercice régulier améliore votre forme générale, réduit le stress et peut même avoir un effet anti-inflammatoire. Choisissez des activités que vous appréciez : marche, natation, yoga... L'essentiel est de rester actif selon vos possibilités [15].
Les Complications Possibles
Bien que la plupart des patients vivent normalement avec leur maladie de Crohn, certaines complications peuvent survenir. Les connaître vous permet de réagir rapidement si nécessaire [1,16].
Les sténoses intestinales résultent de l'inflammation chronique qui épaissit la paroi intestinale. Vous pourriez ressentir des douleurs après les repas, des ballonnements ou même des vomissements si l'obstruction est importante. Ces sténoses nécessitent parfois un traitement chirurgical, notamment par stricturoplastie selon la technique de Finney [13].
Les fistules constituent une complication spécifique de la maladie de Crohn. Ces communications anormales peuvent relier l'intestin à la peau, à la vessie ou à un autre organe. Les fistules péri-anales sont les plus fréquentes et nécessitent une prise en charge spécialisée combinant traitement médical et parfois chirurgical [16].
Les abcès peuvent se développer dans la cavité abdominale ou au niveau péri-anal. Ils se manifestent par de la fièvre, des douleurs et nécessitent un drainage urgent, souvent guidé par l'imagerie [1].
D'autres complications moins fréquentes incluent les hémorragies digestives, la perforation intestinale ou les manifestations extra-intestinales : arthrites, uvéites, érythème noueux. Certaines pathologies comme l'hidradénite suppurée peuvent être associées à la maladie de Crohn, partageant des mécanismes inflammatoires communs [9]. Rassurez-vous : ces complications restent rares et leur prise en charge s'améliore constamment.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la maladie de Crohn s'est considérablement amélioré ces dernières décennies. Aujourd'hui, la majorité des patients mènent une vie normale avec un traitement adapté [8,16].
L'espérance de vie des personnes atteintes de maladie de Crohn est similaire à celle de la population générale. Cette maladie chronique n'est pas mortelle en soi, même si elle nécessite un suivi médical régulier et un traitement au long cours [16].
Environ 70% des patients nécessiteront une intervention chirurgicale au cours de leur vie, mais cela ne constitue pas un échec thérapeutique. Au contraire, la chirurgie fait partie intégrante de la prise en charge et permet souvent d'améliorer significativement la qualité de vie [10,12]. Les techniques chirurgicales modernes sont moins invasives et préservent au maximum le capital intestinal.
La qualité de vie dépend largement de la précocité du diagnostic et de l'adaptation du traitement. Les patients diagnostiqués tôt et traités de manière optimale ont généralement un meilleur pronostic. C'est pourquoi il est essentiel de ne pas retarder la consultation en cas de symptômes évocateurs [8].
Concernant la fertilité, la maladie de Crohn n'empêche pas d'avoir des enfants. Cependant, il est important de planifier une grossesse en période de rémission et d'adapter le traitement si nécessaire. La plupart des femmes mènent leur grossesse à terme sans complication particulière [16].
Peut-on Prévenir la Maladie de Crohn ?
Malheureusement, il n'existe pas de moyen de prévenir complètement la maladie de Crohn car ses causes exactes restent partiellement inconnues. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque ou retarder l'apparition de la maladie [15,16].
L'arrêt du tabac constitue la mesure préventive la plus importante. Le tabagisme double le risque de développer une maladie de Crohn et aggrave son évolution. Si vous fumez et avez des antécédents familiaux, arrêter représente votre meilleure protection [1,16].
Une alimentation équilibrée pourrait jouer un rôle protecteur. Privilégiez les fruits, légumes, céréales complètes et limitez les aliments ultra-transformés. Bien que les preuves scientifiques restent limitées, une alimentation de type méditerranéen semble bénéfique pour la santé intestinale [15].
La gestion du stress chronique mérite également attention. Même si le stress ne cause pas directement la maladie, il peut influencer le système immunitaire et la flore intestinale. Des techniques de relaxation, une activité physique régulière et un bon équilibre vie professionnelle/vie privée contribuent à votre bien-être général [15].
Enfin, si vous avez des antécédents familiaux de MICI, restez attentif aux symptômes digestifs persistants. Un diagnostic précoce permet une prise en charge optimale et améliore le pronostic à long terme. N'hésitez pas à consulter si vous présentez des douleurs abdominales, une diarrhée chronique ou une fatigue inexpliquée [1].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises et européennes ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de la maladie de Crohn. Ces guidelines évoluent régulièrement en fonction des nouvelles données scientifiques [8,16].
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une approche thérapeutique personnalisée basée sur l'évaluation de l'activité de la maladie, sa localisation et la présence de facteurs de mauvais pronostic. L'objectif thérapeutique est d'obtenir une rémission clinique et endoscopique durable [16].
Concernant la surveillance, les recommandations préconisent un suivi régulier avec évaluation clinique, biologique et endoscopique. La calprotectine fécale est désormais reconnue comme un marqueur fiable pour surveiller l'activité inflammatoire et adapter le traitement [7,8].
Les biothérapies doivent être proposées précocement chez les patients présentant des facteurs de mauvais pronostic : âge jeune au diagnostic, atteinte iléo-colique, présence de lésions péri-anales ou nécessité de corticoïdes répétés. Cette stratégie "top-down" améliore le pronostic à long terme [8].
La vaccination fait l'objet de recommandations spécifiques. Avant l'initiation d'un traitement immunosuppresseur, il faut vérifier le statut vaccinal et procéder aux vaccinations nécessaires. Les vaccins vivants sont contre-indiqués sous immunosuppresseurs, mais les vaccins inactivés restent recommandés [16].
Ressources et Associations de Patients
Vous n'êtes pas seul face à la maladie de Crohn. De nombreuses ressources et associations peuvent vous accompagner dans votre parcours de soins et améliorer votre qualité de vie [1,15].
L'Association François Aupetit (AFA) constitue la référence en France pour les patients atteints de MICI. Elle propose des informations fiables, organise des groupes de parole, des conférences et défend les droits des patients. Leur site internet regorge de conseils pratiques et de témoignages [15].
Les centres de référence MICI sont répartis sur tout le territoire français. Ces centres spécialisés offrent une expertise pointue et coordonnent la prise en charge multidisciplinaire. Ils participent également aux essais cliniques et aux programmes de recherche [16].
Les réseaux sociaux permettent d'échanger avec d'autres patients. Des groupes Facebook dédiés aux MICI offrent un espace de partage d'expériences et de conseils pratiques. Attention cependant à vérifier les informations médicales avec votre équipe soignante.
Pour les aspects administratifs, la maladie de Crohn peut bénéficier d'une prise en charge à 100% au titre de l'ALD (Affection de Longue Durée). Votre médecin traitant peut faire la demande auprès de l'Assurance Maladie. Cette reconnaissance facilite l'accès aux soins et aux traitements coûteux comme les biothérapies [1].
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une maladie de Crohn au quotidien demande quelques ajustements pratiques. Voici nos conseils pour vous faciliter la vie et mieux gérer votre pathologie [1,15,16].
Constituez-vous une trousse de secours que vous emportez partout : médicaments antispasmodiques, lingettes, change complet, carte de priorité pour les toilettes. Cette préparation vous donnera confiance pour sortir et voyager sereinement.
Planifiez vos sorties et voyages en repérant à l'avance les toilettes disponibles. De nombreuses applications mobiles référencent les sanitaires publics. Pour les longs trajets, prévoyez des pauses régulières et emportez vos médicaments en quantité suffisante [15].
Côté alimentation, tenez un carnet pour identifier vos aliments déclencheurs. Mangez lentement, mâchez bien et fractionnez vos repas. En période de poussée, privilégiez les aliments faciles à digérer : riz blanc, bananes mûres, compotes. Hydratez-vous suffisamment, surtout en cas de diarrhée [16].
Organisez votre suivi médical avec un calendrier des rendez-vous et examens. Préparez vos consultations en notant vos questions et l'évolution de vos symptômes. N'hésitez pas à solliciter votre équipe soignante entre les consultations si nécessaire [1].
Enfin, informez votre entourage professionnel de votre situation si vous le souhaitez. Cela facilite la compréhension en cas d'absence ou d'aménagement nécessaire. Votre médecin du travail peut vous aider à mettre en place les adaptations appropriées.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains symptômes nécessitent une consultation médicale rapide, voire urgente. Savoir les reconnaître peut vous éviter des complications [1,16].
Consultez en urgence si vous présentez : des douleurs abdominales intenses et persistantes, des vomissements répétés, de la fièvre élevée (>38,5°C), des saignements rectaux abondants ou des signes de déshydratation. Ces symptômes peuvent signaler une complication grave nécessitant une prise en charge immédiate [1].
Prenez rapidement rendez-vous avec votre gastro-entérologue en cas de : modification importante de vos symptômes habituels, diarrhée sanglante nouvelle, perte de poids rapide, fatigue extrême ou douleurs articulaires importantes. Ces signes peuvent indiquer une poussée de la maladie nécessitant un ajustement thérapeutique [16].
Pour un suivi de routine, consultez votre médecin traitant tous les 3 à 6 mois selon votre état. Il évalue l'efficacité de votre traitement, surveille les effets secondaires éventuels et coordonne votre prise en charge avec les spécialistes [1].
N'oubliez pas les consultations spécialisées : gastro-entérologue tous les 6 à 12 mois, coloscopie de surveillance selon les recommandations, bilan nutritionnel si nécessaire. Cette surveillance régulière permet de détecter précocement toute évolution de votre maladie [16].
Enfin, consultez sans attendre si vous ressentez des effets secondaires de vos médicaments : éruption cutanée, troubles digestifs nouveaux, fatigue inhabituelle. Votre médecin pourra adapter votre traitement si nécessaire.
Questions Fréquentes
La maladie de Crohn est-elle héréditaire ?
La maladie de Crohn a une composante génétique importante. Si un parent au premier degré est atteint, le risque est multiplié par 10 à 15. Cependant, avoir des gènes de prédisposition ne signifie pas développer automatiquement la maladie.
Peut-on guérir de la maladie de Crohn ?
Il n'existe pas de guérison définitive, mais les traitements actuels permettent d'obtenir une rémission durable. Beaucoup de patients vivent normalement avec leur maladie grâce aux thérapies modernes.
Quels aliments éviter avec la maladie de Crohn ?
Il n'y a pas de régime universel. Chaque patient doit identifier ses aliments déclencheurs. Généralement, on conseille de limiter les fibres insolubles en poussée et d'éviter les aliments trop gras ou épicés.
La maladie de Crohn empêche-t-elle d'avoir des enfants ?
Non, la fertilité n'est pas affectée. Il est recommandé de planifier une grossesse en période de rémission et d'adapter le traitement avec son médecin.
Combien coûte le traitement de la maladie de Crohn ?
La maladie de Crohn peut bénéficier d'une prise en charge à 100% au titre de l'ALD. Les biothérapies, bien que coûteuses, sont remboursées intégralement.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Maladie de Crohn : symptômes, diagnostic et évolution. www.ameli.fr.Lien
- [2] Marché du traitement de la maladie de Crohn. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] L'IA au secours des maladies rares : un traitement inattendu. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Des chercheurs découvrent un nouveau mécanisme immunitaire qui protège l'intestin. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] FDA Approves Eli Lilly's Omvoh for Crohn's Disease Based on Phase III VIVID-1 Trial. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] ECCO 2025: new duvakitug data reinforce therapeutic potential. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] Y Dahak. Intérêt de la calprotectine fécale dans la prise en charge de la maladie de Crohn: une revue systématique de la littérature. 2022.Lien
- [8] P Wils. Le traitement de la maladie de Crohn en 2024. La Presse Médicale Formation, 2025.Lien
- [9] AP Villani. Hidradénite suppurée: quels liens et differences avec la maladie de Crohn? Annales de Dermatologie et de Vénéréologie-FMC, 2025.Lien
- [10] C Sabbagh. Quelle place pour la chirurgie dans la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique en 2025? La Presse Médicale Formation, 2025.Lien
- [11] AOY Kalebanga, D Rajih. Réaction cutanée type photoallergie à la Salazopyrine dans la maladie de Crohn. PAMJ Clinical Medicine, 2022.Lien
- [12] S NAHON. Prise en charge de la maladie de Crohn iléale localisée: chirurgie ou traitement médical. 2022.Lien
- [13] A Pellegrin, H Defives. Sténose longue dans le cadre de la maladie de Crohn: stricturoplastie selon Finney. 2025.Lien
- [14] A Cortot. Pourquoi la maladie de Crohn s'appelle-t-elle… maladie de Crohn?! Hépato-Gastro & Oncologie Digestive, 2025.Lien
- [15] La Maladie de Crohn (MICI) : Symptômes, causes et recherche. Institut Pasteur de Lille.Lien
- [16] Maladie de Crohn - symptômes, causes, traitements. VIDAL.Lien
Publications scientifiques
- Intérêt de la calprotectine fécale dans la prise en charge de la maladie de Crohn: une revue systématique de la littérature (2022)1 citations
- Le traitement de la maladie de Crohn en 2024 (2025)[PDF]
- Hidradénite suppurée: quels liens et differences avec la maladie de Crohn? (2025)
- Quelle place pour la chirurgie dans la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique en 2025? (2025)
- [HTML][HTML] Réaction cutanée “type photoallergie” à la Salazopyrine® dans la maladie de Crohn: à propos d´ un cas et la revue de la littérature (2022)
Ressources web
- Maladie de Crohn : symptômes, diagnostic et évolution (ameli.fr)
Diarrhée prolongée, douleurs abdominales, fatigue... sont des symptômes révélateurs de la maladie de Crohn. Le diagnostic nécessite la réalisation d'une ...
- La Maladie de Crohn (MICI) : Symptômes, causes et ... (pasteur-lille.fr)
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- Maladie de Crohn - symptômes, causes, ... - VIDAL (vidal.fr)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.