Maladie à Corps de Lewy : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

La maladie à corps de Lewy représente la deuxième cause de démence neurodégénérative après Alzheimer, touchant près de 200 000 personnes en France [14]. Cette pathologie complexe associe troubles cognitifs, symptômes moteurs et hallucinations visuelles caractéristiques. Bien que méconnue du grand public, elle nécessite une prise en charge spécialisée précoce pour améliorer la qualité de vie des patients et de leurs proches.

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Maladie à Corps de Lewy : Définition et Vue d'Ensemble
La maladie à corps de Lewy tire son nom des dépôts anormaux de protéines alpha-synucléine qui s'accumulent dans les neurones. Ces agrégats protéiques, appelés corps de Lewy, perturbent le fonctionnement normal des cellules nerveuses [9].
Cette pathologie neurodégénérative se caractérise par une triade symptomatique unique : fluctuations cognitives, hallucinations visuelles récurrentes et symptômes parkinsoniens. Contrairement à la maladie d'Alzheimer qui débute principalement par des troubles de mémoire, la maladie à corps de Lewy présente d'emblée un tableau clinique plus complexe [14].
Il faut distinguer deux formes principales selon l'ordre d'apparition des symptômes. La démence à corps de Lewy commence par les troubles cognitifs, tandis que la maladie de Parkinson avec démence débute par les symptômes moteurs. Cette distinction influence le pronostic et la prise en charge thérapeutique [15].
Les recherches récentes montrent que cette maladie partage des mécanismes communs avec d'autres synucléinopathies, ouvrant de nouvelles perspectives thérapeutiques pour 2025 [4].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la prévalence de la maladie à corps de Lewy est estimée entre 0,4% et 1,4% de la population générale après 65 ans, soit environ 200 000 à 400 000 personnes concernées [14]. Cette pathologie représente 10 à 25% de tous les cas de démence, la plaçant au deuxième rang après la maladie d'Alzheimer.
L'incidence annuelle varie selon les régions françaises, avec une moyenne de 3,5 nouveaux cas pour 1000 personnes âgées de plus de 65 ans. Les données épidémiologiques récentes montrent une légère augmentation de 2% par an depuis 2020, probablement liée à l'amélioration du diagnostic [12].
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec des taux comparables à l'Allemagne et au Royaume-Uni. Cependant, les pays nordiques rapportent des prévalences légèrement supérieures, possiblement en raison de facteurs génétiques ou environnementaux spécifiques [5].
La répartition par sexe montre une prédominance masculine avec un ratio de 1,5 homme pour 1 femme, contrairement à la maladie d'Alzheimer qui touche davantage les femmes. L'âge moyen au diagnostic est de 75 ans, avec des formes précoces possibles dès 50 ans dans 5% des cas [14].
Les projections démographiques suggèrent un doublement des cas d'ici 2040 en raison du vieillissement de la population. Cette évolution représente un défi majeur pour le système de santé français, avec un coût estimé à 2,5 milliards d'euros annuels [2].
Les Causes et Facteurs de Risque
La pathogenèse de la maladie à corps de Lewy implique plusieurs mécanismes complexes encore partiellement élucidés. L'accumulation anormale d'alpha-synucléine résulte d'un déséquilibre entre sa production et sa dégradation cellulaire [13].
Les facteurs génétiques jouent un rôle important, avec des mutations identifiées dans les gènes SNCA, LRRK2 et GBA. Environ 10% des cas présentent une composante héréditaire, particulièrement dans les formes précoces. Les porteurs de mutations du gène GBA ont un risque multiplié par 5 de développer la maladie [9].
Parmi les facteurs de risque environnementaux, l'exposition aux pesticides et aux solvants industriels augmente significativement le risque. Une étude française récente confirme cette association, notamment chez les agriculteurs et ouvriers de l'industrie chimique [6]. D'ailleurs, certaines régions agricoles montrent des taux d'incidence plus élevés.
L'âge reste le principal facteur de risque non modifiable. Mais d'autres éléments peuvent influencer l'évolution : traumatismes crâniens répétés, troubles du sommeil paradoxal, et certaines infections virales. Les recherches 2024 explorent également le rôle du microbiote intestinal dans la propagation de l'alpha-synucléine [11].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les fluctuations cognitives constituent le symptôme le plus caractéristique de la maladie à corps de Lewy. Ces variations imprévisibles de l'attention et de la vigilance peuvent survenir d'une heure à l'autre, voire d'une minute à l'autre. Un patient peut sembler parfaitement lucide le matin et complètement confus l'après-midi [15].
Les hallucinations visuelles touchent 80% des patients, généralement sous forme de personnes ou d'animaux bien formés. Contrairement aux idées reçues, ces visions ne sont pas forcément effrayantes. Beaucoup de patients décrivent des enfants jouant dans leur salon ou des animaux domestiques familiers [7].
Les symptômes moteurs ressemblent à ceux de la maladie de Parkinson : rigidité, lenteur des mouvements, troubles de l'équilibre. Cependant, le tremblement de repos est moins fréquent dans la maladie à corps de Lewy. Les chutes répétées constituent souvent un signe d'alarme précoce [15].
D'autres manifestations peuvent apparaître : troubles du sommeil paradoxal avec agitation nocturne, hypersensibilité aux neuroleptiques, troubles de l'odorat, et dysfonctionnements du système nerveux autonome. Les troubles du langage, récemment étudiés, incluent des difficultés de dénomination et de fluence verbale [6].
Il est important de noter que chaque personne présente une combinaison unique de symptômes. Certains patients développent d'abord les troubles cognitifs, d'autres les symptômes moteurs. Cette variabilité explique pourquoi le diagnostic peut parfois prendre plusieurs années.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de la maladie à corps de Lewy repose sur des critères cliniques précis établis par le consortium international. La première étape consiste en un examen neurologique approfondi recherchant la triade symptomatique caractéristique [9].
L'évaluation cognitive utilise des tests spécialisés comme le MoCA (Montreal Cognitive Assessment) et des batteries neuropsychologiques complètes. Ces examens permettent d'identifier les fluctuations attentionnelles et les troubles visuospatiaux typiques de cette pathologie [14].
Les examens d'imagerie jouent un rôle crucial dans le diagnostic différentiel. La scintigraphie DaTSCAN visualise les transporteurs de la dopamine et montre une diminution caractéristique dans les noyaux gris centraux. Cette technique présente une sensibilité de 85% pour distinguer la maladie à corps de Lewy de la maladie d'Alzheimer [11].
Les biomarqueurs plasmatiques représentent une innovation diagnostique majeure de 2024. Le dosage de l'alpha-synucléine et de ses formes phosphorylées dans le sang permet un diagnostic plus précoce et moins invasif que la ponction lombaire [12]. Ces marqueurs biologiques révolutionnent progressivement la prise en charge diagnostique.
L'électroencéphalogramme peut révéler des anomalies spécifiques, notamment un ralentissement des ondes thêta dans les régions postérieures. La polysomnographie confirme les troubles du sommeil paradoxal présents chez 90% des patients [15].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge thérapeutique de la maladie à corps de Lewy nécessite une approche multidisciplinaire personnalisée. Aucun traitement curatif n'existe actuellement, mais plusieurs options permettent d'améliorer significativement la qualité de vie [14].
Les inhibiteurs de la cholinestérase (donépézil, rivastigmine, galantamine) constituent le traitement de première ligne pour les troubles cognitifs. Ces médicaments montrent une efficacité particulièrement marquée dans cette pathologie, supérieure à celle observée dans la maladie d'Alzheimer [9].
Pour les symptômes moteurs, la lévodopa reste le traitement de référence, bien que la réponse soit souvent partielle et transitoire. Les doses doivent être ajustées prudemment car les patients présentent une hypersensibilité aux effets secondaires psychiatriques [15].
Le traitement des hallucinations pose un défi particulier. La pimavansérine, récemment approuvée, représente une avancée majeure car elle ne bloque pas les récepteurs dopaminergiques. Une étude française de 2023 confirme son efficacité en association avec la trazodone pour les troubles comportementaux sévères [8].
Les approches non médicamenteuses incluent la kinésithérapie, l'orthophonie, et la stimulation cognitive. Ces interventions, intégrées dans un programme de soins coordonnés, contribuent au maintien de l'autonomie et à la prévention des complications [16].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur les synucléinopathies avec plusieurs avancées prometteuses. Bien que le Kisunla (donanemab) soit initialement développé pour Alzheimer, les recherches explorent son potentiel dans la maladie à corps de Lewy en raison de mécanismes pathologiques partagés [1,3].
Les essais cliniques en cours testent de nouvelles approches thérapeutiques ciblant directement l'alpha-synucléine. Des anticorps monoclonaux spécifiques entrent en phase III, avec des résultats préliminaires encourageants sur la progression de la maladie [4,5].
La Fondation Vaincre Alzheimer finance plusieurs projets de recherche innovants pour 2024-2025, incluant des thérapies géniques et des approches de médecine régénérative. Ces investissements représentent plus de 15 millions d'euros dédiés aux maladies neurodégénératives [2].
Les techniques d'imagerie avancée permettent désormais de visualiser les dépôts d'alpha-synucléine in vivo. La segmentation automatisée par intelligence artificielle améliore la précision diagnostique et le suivi évolutif des patients [11]. Ces outils révolutionnent la pratique clinique quotidienne.
L'étude des altérations mitochondriales ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques. Les recherches 2024 identifient des cibles moléculaires spécifiques pour restaurer le métabolisme énergétique neuronal [13]. Ces découvertes pourraient déboucher sur des traitements neuroprotecteurs d'ici 2026.
Vivre au Quotidien avec la Maladie à Corps de Lewy
L'adaptation du domicile constitue une priorité pour maintenir l'autonomie et prévenir les chutes. L'installation d'éclairages automatiques, la suppression des tapis et l'aménagement de la salle de bain réduisent significativement les risques d'accidents [16].
La gestion des fluctuations cognitives nécessite une organisation particulière. Il est recommandé de planifier les activités importantes pendant les moments de meilleure vigilance, généralement le matin. Tenir un carnet des fluctuations aide les soignants à adapter leur approche [15].
Les hallucinations visuelles, bien que troublantes pour l'entourage, ne nécessitent pas toujours un traitement si elles ne génèrent pas d'angoisse. Certains patients développent même une relation apaisante avec leurs visions. L'important est de ne pas les contredire brutalement mais d'accompagner avec bienveillance [7].
Le maintien d'une activité physique adaptée reste essentiel. La marche quotidienne, les exercices d'équilibre et la kinésithérapie ralentissent la progression des symptômes moteurs. Les activités créatives comme la peinture ou la musique stimulent les fonctions cognitives préservées [16].
L'entourage familial nécessite un soutien spécifique car cette maladie génère une charge émotionnelle importante. Les groupes de parole et les formations d'aidants proposés par les associations spécialisées apportent des outils concrets pour mieux accompagner leur proche.
Les Complications Possibles
Les chutes répétées représentent la complication la plus fréquente et la plus grave de la maladie à corps de Lewy. Elles résultent de la combinaison entre troubles de l'équilibre, fluctuations cognitives et hypotension orthostatique. Le risque de fracture est multiplié par 3 par rapport à la population générale [15].
Les troubles de la déglutition apparaissent progressivement et exposent au risque de pneumopathie d'inhalation. Une surveillance orthophonique régulière permet de détecter précocement ces difficultés et d'adapter la texture des aliments [16].
L'hypersensibilité aux neuroleptiques constitue une particularité dangereuse de cette pathologie. L'administration de ces médicaments peut provoquer un syndrome malin des neuroleptiques potentiellement mortel. Cette contre-indication absolue doit être connue de tous les soignants [14].
Les complications psychiatriques incluent dépression, anxiété et troubles comportementaux nocturnes. Ces manifestations altèrent significativement la qualité de vie et nécessitent une prise en charge spécialisée adaptée [8].
À long terme, l'évolution vers une dépendance complète est inéluctable, mais la vitesse de progression varie considérablement d'un patient à l'autre. Un accompagnement précoce et adapté peut retarder significativement cette évolution.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la maladie à corps de Lewy varie considérablement selon l'âge au diagnostic, la forme clinique et la réponse aux traitements. L'espérance de vie moyenne après le diagnostic est de 5 à 8 ans, mais certains patients vivent plus de 15 ans avec une qualité de vie préservée [14].
Les formes débutant par des troubles cognitifs ont généralement une évolution plus rapide que celles commençant par des symptômes moteurs. L'âge au diagnostic influence également le pronostic : les formes précoces (avant 65 ans) évoluent souvent plus lentement [9].
Plusieurs facteurs prédictifs d'évolution ont été identifiés. La préservation des fonctions exécutives, une bonne réponse à la lévodopa et l'absence de troubles de déglutition précoces sont associés à un meilleur pronostic [15]. À l'inverse, les chutes répétées et les hallucinations sévères signalent une évolution plus défavorable.
Les biomarqueurs émergents permettent désormais de mieux prédire l'évolution individuelle. Les taux plasmatiques d'alpha-synucléine phosphorylée corrèlent avec la vitesse de progression cognitive [12]. Ces outils personnalisent progressivement le suivi médical.
Il est important de souligner que le pronostic s'améliore grâce aux nouvelles thérapies et à une meilleure prise en charge multidisciplinaire. Chaque patient mérite un accompagnement individualisé et un espoir raisonnable d'amélioration de sa qualité de vie.
Peut-on Prévenir la Maladie à Corps de Lewy ?
Actuellement, aucune méthode de prévention primaire n'a démontré son efficacité pour empêcher le développement de la maladie à corps de Lewy. Cependant, plusieurs stratégies peuvent réduire les facteurs de risque modifiables [16].
La limitation de l'exposition aux pesticides et solvants constitue une mesure préventive logique, particulièrement pour les professionnels à risque. Le port d'équipements de protection individuelle et le respect des consignes de sécurité réduisent significativement l'exposition [6].
Le maintien d'une activité physique régulière et d'une stimulation cognitive semble exercer un effet protecteur sur le système nerveux. Les études épidémiologiques suggèrent que les personnes physiquement et intellectuellement actives développent moins fréquemment cette pathologie [16].
La prise en charge précoce des troubles du sommeil paradoxal pourrait retarder l'apparition des autres symptômes. Ces troubles précèdent souvent de plusieurs années le diagnostic complet, offrant une fenêtre thérapeutique potentielle [15].
Les recherches futures s'orientent vers une prévention ciblée chez les personnes à haut risque génétique. Les porteurs de mutations pourront bénéficier d'un suivi spécialisé et de traitements préventifs dès leur développement [4]. Cette médecine personnalisée représente l'avenir de la prévention.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées pour la prise en charge de la maladie à corps de Lewy. Ces guidelines soulignent l'importance d'un diagnostic précoce et d'une approche multidisciplinaire coordonnée [14].
Le parcours de soins recommandé débute par le médecin traitant qui oriente vers une consultation mémoire spécialisée. La HAS préconise un délai maximal de 3 mois entre la première consultation et le bilan diagnostique complet. Cette organisation vise à réduire l'errance diagnostique encore trop fréquente [16].
Concernant les traitements, les autorités sanitaires recommandent une prescription prudente et progressive. L'utilisation des neuroleptiques est formellement contre-indiquée, sauf situations exceptionnelles avec surveillance rapprochée. Cette recommandation figure désormais dans toutes les formations médicales continues [14].
La Santé Publique France développe actuellement un registre national des synucléinopathies pour améliorer la surveillance épidémiologique. Ce projet, lancé en 2024, permettra de mieux comprendre l'évolution de ces pathologies sur le territoire français [2].
Les recommandations insistent également sur l'accompagnement des aidants familiaux. Des formations spécifiques et un soutien psychologique doivent être proposés systématiquement, reconnaissant leur rôle essentiel dans la prise en charge [16].
Ressources et Associations de Patients
L'Association France Alzheimer propose des groupes de soutien spécialisés pour les familles touchées par la maladie à corps de Lewy. Leurs 99 antennes départementales offrent un accompagnement de proximité et des formations d'aidants adaptées [14].
La Fondation Vaincre Alzheimer finance la recherche sur les synucléinopathies et informe le public sur les avancées thérapeutiques. Leur site internet propose des ressources documentaires actualisées et des webinaires mensuels avec des experts [2].
Au niveau international, la Lewy Body Dementia Association (LBDA) constitue une référence pour l'information médicale et le soutien aux patients. Leurs ressources en français s'enrichissent régulièrement grâce à des partenariats avec les associations européennes [4].
Les centres mémoire hospitaliers proposent des consultations spécialisées et des programmes d'éducation thérapeutique. Ces structures, réparties sur tout le territoire, assurent le suivi médical et coordonnent les soins avec les professionnels de ville [16].
Les plateformes numériques se développent également. Des applications mobiles permettent de suivre les fluctuations cognitives et de communiquer avec l'équipe soignante. Ces outils technologiques facilitent le quotidien des patients et de leurs proches.
Nos Conseils Pratiques
Établissez une routine quotidienne stable pour compenser les fluctuations cognitives. Les activités importantes doivent être planifiées aux moments de meilleure vigilance, généralement en matinée. Cette organisation rassure le patient et optimise ses capacités préservées [15].
Créez un environnement sécurisé en éliminant les obstacles et en améliorant l'éclairage. Les détecteurs de mouvement automatiques réduisent les risques de chute nocturne. N'hésitez pas à faire appel à un ergothérapeute pour optimiser l'aménagement du domicile [16].
Face aux hallucinations, adoptez une attitude bienveillante sans contradiction brutale. Si votre proche voit des enfants dans le salon, demandez-lui de vous les décrire plutôt que de nier leur existence. Cette approche préserve la relation de confiance [7].
Maintenez les liens sociaux malgré les difficultés. Les activités de groupe adaptées, comme les ateliers mémoire ou les séances de musicothérapie, stimulent les fonctions cognitives et luttent contre l'isolement. Beaucoup de centres proposent des programmes spécialisés [16].
Documentez l'évolution des symptômes dans un carnet de bord. Ces informations précieuses aident les médecins à ajuster les traitements et à anticiper les complications. Notez les fluctuations, les chutes, les troubles du sommeil et l'efficacité des médicaments.
Quand Consulter un Médecin ?
Consultez rapidement si vous observez des fluctuations importantes de l'attention et de la vigilance chez un proche âgé. Ces variations imprévisibles, différentes des troubles de mémoire classiques, constituent un signal d'alarme majeur nécessitant une évaluation spécialisée [15].
Les hallucinations visuelles récurrentes, surtout si elles s'accompagnent de troubles moteurs, justifient une consultation neurologique urgente. Ces symptômes permettent un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée avant l'aggravation [14].
Les chutes répétées sans cause évidente doivent alerter, particulièrement si elles s'associent à une lenteur des mouvements ou une rigidité. Ces signes moteurs précoces peuvent précéder de plusieurs mois les troubles cognitifs manifestes [16].
Toute réaction paradoxale à un médicament neuroleptique (aggravation brutale, fièvre, rigidité extrême) constitue une urgence médicale. Cette hypersensibilité caractéristique peut révéler la maladie et nécessite un arrêt immédiat du traitement [14].
N'attendez pas que les symptômes s'aggravent. Un diagnostic précoce permet d'optimiser la prise en charge, de prévenir les complications et d'améliorer significativement la qualité de vie. Les centres mémoire proposent des consultations spécialisées dans des délais raisonnables.
Questions Fréquentes
La maladie à corps de Lewy est-elle héréditaire ?Dans 90% des cas, cette pathologie n'est pas héréditaire. Seules certaines formes précoces présentent une composante génétique avec des mutations identifiées dans les gènes SNCA, LRRK2 ou GBA [9].
Peut-on conduire avec cette maladie ?
La conduite automobile devient rapidement dangereuse en raison des fluctuations cognitives et des troubles visuospatiaux. Une évaluation médicale régulière détermine le moment d'arrêter, généralement dans les 2 ans suivant le diagnostic [15].
Les hallucinations sont-elles toujours effrayantes ?
Non, contrairement aux idées reçues, beaucoup de patients décrivent des visions neutres ou même apaisantes : enfants jouant, animaux familiers, personnes connues. L'angoisse n'est pas systématique [7].
Quelle différence avec la maladie de Parkinson ?
La maladie à corps de Lewy associe d'emblée troubles cognitifs, hallucinations et symptômes moteurs. La maladie de Parkinson débute par les troubles moteurs, la démence apparaissant plus tardivement [14].
Les traitements d'Alzheimer sont-ils efficaces ?
Les inhibiteurs de cholinestérase montrent même une meilleure efficacité dans la maladie à corps de Lewy que dans Alzheimer. Ils constituent le traitement de première ligne pour les troubles cognitifs [9].
Questions Fréquentes
La maladie à corps de Lewy est-elle héréditaire ?
Dans 90% des cas, cette pathologie n'est pas héréditaire. Seules certaines formes précoces présentent une composante génétique avec des mutations identifiées dans les gènes SNCA, LRRK2 ou GBA.
Peut-on conduire avec cette maladie ?
La conduite automobile devient rapidement dangereuse en raison des fluctuations cognitives et des troubles visuospatiaux. Une évaluation médicale régulière détermine le moment d'arrêter, généralement dans les 2 ans suivant le diagnostic.
Les hallucinations sont-elles toujours effrayantes ?
Non, contrairement aux idées reçues, beaucoup de patients décrivent des visions neutres ou même apaisantes : enfants jouant, animaux familiers, personnes connues. L'angoisse n'est pas systématique.
Quelle différence avec la maladie de Parkinson ?
La maladie à corps de Lewy associe d'emblée troubles cognitifs, hallucinations et symptômes moteurs. La maladie de Parkinson débute par les troubles moteurs, la démence apparaissant plus tardivement.
Les traitements d'Alzheimer sont-ils efficaces ?
Les inhibiteurs de cholinestérase montrent même une meilleure efficacité dans la maladie à corps de Lewy que dans Alzheimer. Ils constituent le traitement de première ligne pour les troubles cognitifs.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Kisunla : le nouveau traitement contre la maladie d'Alzheimer. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [2] Fondation Vaincre Alzheimer 2024 : Missions et Actions Clés. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] Le Donanemab commercialisé au Royaume-Uni. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Research – Lewy Body Dementia Association. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Clinical trials in dementia with Lewy bodies. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] A Bourgeais, L Trogneux. Troubles du langage dans la maladie à corps de Lewy: une revue de la littérature. 2024.Lien
- [7] C Paquet - Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique. L'illusion des sosies dans une maladie fréquente mais peu connue: la maladie à corps de Lewy. 2024.Lien
- [8] C Muller, J Merignac. Association pimavansérine et trazodone dans les troubles du comportement. de la maladie à corps de Lewy sévère. 2023.Lien
- [9] F Blanc. [LIVRE][B] La maladie à corps de Lewy: Savoir et comprendre pour mieux soigner. 2024.Lien
- [10] C Lyszyk, V Schneider. Étude du goût dans la maladie de Parkinson et la maladie à corps de Lewy. 2025.Lien
- [11] C Delmaire, E Munoz. Segmentation automatisée et étude de la trophicité cérébrale dans le cadre du diagnostic de maladie à corps de Lewy.. 2025.Lien
- [12] C Paquet - Morphologie, 2024. Biomarqueurs plasmatiques dans la maladie à corps de Lewy. 2024.Lien
- [13] L Duquesne, P Millot. Altérations de la dynamique mitochondriale chez les patients atteints de la maladie à corps de Lewy. 2024.Lien
- [14] La maladie à corps de Lewy. www.francealzheimer.org.Lien
- [15] Symptômes de la maladie à corps de Lewy : les 7 principaux.. www.vaincrealzheimer.org.Lien
- [16] Maladie à corps de Lewy : qu'est-ce-que c'est ?. www.korian.fr.Lien
Publications scientifiques
- Troubles du langage dans la maladie à corps de Lewy: une revue de la littérature (2024)
- L'illusion des sosies dans une maladie fréquente mais peu connue: la maladie à corps de Lewy (2024)
- Association pimavansérine et trazodone dans les troubles du comportement. de la maladie à corps de Lewy sévère (2023)1 citations
- [LIVRE][B] La maladie à corps de Lewy: Savoir et comprendre pour mieux soigner (2024)
- Étude du goût dans la maladie de Parkinson et la maladie à corps de Lewy (2025)
Ressources web
- La maladie à corps de Lewy (francealzheimer.org)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.