Dégénérescence Lobaire Frontotemporale : Guide Complet 2025 | Symptômes, Diagnostic, Traitements

La dégénérescence lobaire frontotemporale représente un groupe de maladies neurodégénératives qui affectent principalement les lobes frontaux et temporaux du cerveau. Cette pathologie, souvent méconnue du grand public, touche environ 15 000 personnes en France selon les dernières données de Santé Publique France. Contrairement à la maladie d'Alzheimer, elle débute généralement plus tôt, vers 50-60 ans, et se manifeste par des changements de personnalité et de comportement plutôt que par des troubles de mémoire.

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Dégénérescence lobaire frontotemporale : Définition et Vue d'Ensemble
La dégénérescence lobaire frontotemporale (DLFT) désigne un ensemble de pathologies neurodégénératives qui s'attaquent spécifiquement aux régions frontales et temporales de votre cerveau [13,14]. Ces zones sont cruciales pour le contrôle du comportement, la personnalité et le langage.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, cette maladie ne touche pas d'abord la mémoire. En fait, les premiers signes concernent plutôt votre personnalité et vos interactions sociales [5]. Vous pourriez devenir plus impulsif, perdre vos inhibitions ou avoir des difficultés à comprendre les émotions des autres.
Il existe trois formes principales de DLFT. Le variant comportemental affecte principalement votre personnalité et votre comportement social [6,9]. L'aphasie progressive primaire touche votre capacité à parler et comprendre le langage. Enfin, certaines formes s'accompagnent de troubles moteurs similaires à ceux de la maladie de Charcot.
L'important à retenir : cette pathologie évolue différemment selon chaque personne. Certains patients conservent leurs capacités cognitives générales pendant longtemps, tandis que d'autres développent rapidement des troubles plus étendus [7,10].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la dégénérescence lobaire frontotemporale touche environ 15 000 à 20 000 personnes, selon les estimations les plus récentes [10,11]. Cette pathologie représente 10 à 15% de toutes les démences précoces, c'est-à-dire celles qui débutent avant 65 ans.
L'incidence annuelle est estimée à 2,7 cas pour 100 000 habitants, avec une légère prédominance masculine dans certaines formes [8,10]. Mais attention, ces chiffres sont probablement sous-estimés car le diagnostic reste difficile et tardif dans de nombreux cas.
Au niveau européen, les données montrent des variations importantes selon les pays. L'Allemagne et les Pays-Bas rapportent des prévalences légèrement supérieures, possiblement liées à de meilleurs systèmes de dépistage [2,3]. En revanche, les pays méditerranéens semblent présenter des taux plus faibles, bien que cela puisse refléter des différences de diagnostic plutôt qu'une réelle variation épidémiologique.
Une particularité française : l'âge moyen au diagnostic est de 58 ans, soit légèrement plus tardif qu'en Scandinavie où il se situe autour de 55 ans [1,10]. Cette différence pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques ou environnementaux encore mal compris.
Les projections pour 2030 suggèrent une augmentation de 30% des cas diagnostiqués, principalement due au vieillissement de la population et à l'amélioration des techniques diagnostiques [1,4]. Le coût annuel pour le système de santé français est estimé à 180 millions d'euros, incluant les soins directs et l'accompagnement des familles.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes de la dégénérescence lobaire frontotemporale restent en grande partie mystérieuses, mais la recherche progresse rapidement. Dans 30 à 40% des cas, on retrouve une composante héréditaire [8,12]. Les gènes les plus fréquemment impliqués sont MAPT, GRN et C9orf72.
Le gène de la progranuline (GRN) est particulièrement intéressant car ses mutations représentent environ 20% des formes familiales [8,12]. Quand ce gène dysfonctionne, il entraîne une accumulation de protéines anormales dans vos neurones, provoquant leur dégénérescence progressive.
Mais rassurez-vous : la majorité des cas sont sporadiques, c'est-à-dire qu'ils surviennent sans antécédent familial connu. Les facteurs de risque environnementaux restent mal définis, contrairement à d'autres maladies neurodégénératives.
Certaines études suggèrent un lien possible avec des traumatismes crâniens répétés ou une exposition à certains toxiques, mais ces associations restent à confirmer [6,9]. L'âge demeure le principal facteur de risque, bien que cette pathologie puisse exceptionnellement débuter dès 30 ans.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les premiers signes de la dégénérescence lobaire frontotemporale sont souvent subtils et peuvent être confondus avec des troubles psychiatriques ou du stress [7,15]. Vous pourriez remarquer des changements dans votre personnalité ou celle d'un proche : perte d'empathie, comportements inappropriés en société, ou négligence de l'hygiène personnelle.
Dans le variant comportemental, les troubles du comportement social dominent le tableau clinique [7,9]. La personne peut devenir désinhibée, faire des commentaires déplacés, ou perdre ses bonnes manières habituelles. Elle peut aussi développer des comportements répétitifs ou des obsessions alimentaires.
Les formes avec atteinte du langage se manifestent différemment. Vous pourriez avoir des difficultés à trouver vos mots, à comprendre certaines phrases complexes, ou votre élocution pourrait devenir laborieuse [5,15]. Contrairement à l'aphasie post-AVC, ces troubles s'installent progressivement sur plusieurs mois.
Un point crucial : la mémoire reste généralement préservée au début de la maladie [13,14]. C'est ce qui distingue cette pathologie de la maladie d'Alzheimer. Vous pouvez parfaitement vous souvenir d'événements récents tout en ayant des difficultés comportementales importantes.
Les troubles émotionnels sont également fréquents. Certains patients développent une indifférence émotionnelle marquée, tandis que d'autres peuvent présenter des épisodes d'irritabilité ou d'agitation [5,7]. Ces changements sont particulièrement difficiles à vivre pour l'entourage.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de la dégénérescence lobaire frontotemporale reste un défi médical complexe qui nécessite une approche multidisciplinaire [1,10]. La première étape consiste généralement en une consultation avec votre médecin traitant, qui vous orientera vers un neurologue ou un gériatre spécialisé.
L'évaluation neuropsychologique constitue un pilier du diagnostic [7,11]. Ces tests, réalisés par un neuropsychologue, permettent d'évaluer précisément vos fonctions cognitives : langage, comportement social, fonctions exécutives. Contrairement aux idées reçues, ces examens ne sont pas stressants et se déroulent dans un cadre bienveillant.
L'imagerie cérébrale joue un rôle crucial. L'IRM permet de visualiser l'atrophie des lobes frontaux et temporaux, caractéristique de cette pathologie [10,11]. La TEP-scan peut également être proposée pour évaluer le métabolisme cérébral dans ces régions.
Les biomarqueurs du liquide céphalorachidien représentent une innovation diagnostique majeure [11]. Cette ponction lombaire, réalisée en ambulatoire, permet de doser des protéines spécifiques qui aident à différencier la DLFT d'autres démences.
Bon à savoir : le diagnostic peut prendre plusieurs mois car il faut éliminer d'autres causes possibles. Votre médecin recherchera notamment des troubles psychiatriques, des carences vitaminiques ou des effets secondaires médicamenteux qui pourraient expliquer les symptômes [1,15].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif pour la dégénérescence lobaire frontotemporale, mais plusieurs approches permettent d'améliorer significativement la qualité de vie [13,14,15]. L'objectif principal est de ralentir la progression et de gérer les symptômes les plus gênants.
Les traitements symptomatiques ciblent les troubles comportementaux. Les antidépresseurs de type ISRS peuvent réduire l'impulsivité et l'agitation [15]. Certains patients bénéficient également d'anticonvulsivants pour stabiliser l'humeur, bien que leur efficacité reste variable.
La prise en charge non médicamenteuse est essentielle. L'orthophonie aide à maintenir les capacités de communication le plus longtemps possible [5,7]. L'ergothérapie permet d'adapter l'environnement et de préserver l'autonomie dans les gestes du quotidien.
L'accompagnement psychologique, tant pour le patient que pour sa famille, constitue un pilier du traitement [13,14]. Vivre avec cette pathologie génère beaucoup d'anxiété et de questionnements, et un soutien professionnel s'avère souvent indispensable.
Concrètement, votre médecin établira un plan de soins personnalisé en fonction de vos symptômes spécifiques. Ce plan évoluera au fil du temps pour s'adapter à la progression de la maladie et à vos besoins changeants.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la recherche sur la dégénérescence lobaire frontotemporale avec plusieurs avancées prometteuses [1,2,3,4]. L'étude INFRONT-3, actuellement en phase 3, teste un traitement révolutionnaire ciblant spécifiquement les mutations du gène de la progranuline.
Cette approche thérapeutique innovante, développée par Alector, vise à restaurer les niveaux de progranuline dans le cerveau [2,3,4]. Les résultats préliminaires montrent une stabilisation des fonctions cognitives chez certains patients, ce qui représente un espoir considérable pour les formes génétiques de la maladie.
Parallèlement, les nouvelles recommandations diagnostiques 2024 intègrent l'intelligence artificielle pour améliorer la détection précoce [1]. Ces outils d'aide au diagnostic analysent les patterns d'atrophie cérébrale avec une précision inégalée, permettant un diagnostic plus rapide et plus fiable.
La thérapie génique fait également l'objet de recherches intensives [2,4]. Plusieurs équipes travaillent sur des vecteurs viraux capables de délivrer des gènes correcteurs directement dans les neurones affectés. Bien que ces approches soient encore expérimentales, elles ouvrent des perspectives thérapeutiques inédites.
D'ailleurs, les biomarqueurs sanguins représentent une autre innovation majeure [1,11]. Ces tests, plus simples que la ponction lombaire, pourraient révolutionner le diagnostic en permettant un dépistage précoce par simple prise de sang.
Vivre au Quotidien avec la Dégénérescence lobaire frontotemporale
Adapter votre quotidien à la dégénérescence lobaire frontotemporale demande de la patience et de la créativité, mais c'est tout à fait possible [13,14]. L'important est de maintenir vos routines habituelles le plus longtemps possible tout en acceptant certains aménagements.
Au niveau professionnel, vous pourriez avoir besoin d'adaptations progressives. Beaucoup de patients continuent à travailler plusieurs années après le diagnostic, avec des aménagements d'horaires ou de tâches [7]. N'hésitez pas à discuter avec votre médecin du travail et votre employeur des solutions possibles.
Les relations sociales peuvent devenir plus complexes à gérer [5,7]. Vos proches pourraient ne pas comprendre certains changements de comportement. Il est crucial de les informer sur votre pathologie et de maintenir une communication ouverte. Certaines associations proposent des groupes de parole très bénéfiques.
Pour préserver votre autonomie, quelques astuces pratiques s'avèrent utiles. Utilisez des aide-mémoires visuels, maintenez des horaires réguliers, et n'hésitez pas à demander de l'aide pour les tâches complexes. L'ergothérapeute peut vous conseiller des adaptations spécifiques à votre domicile.
L'activité physique reste importante et bénéfique [13,15]. La marche, la natation ou le jardinage peuvent vous aider à maintenir votre bien-être physique et moral. Certains patients trouvent également du réconfort dans des activités créatives comme la peinture ou la musique.
Les Complications Possibles
La dégénérescence lobaire frontotemporale peut entraîner diverses complications qu'il est important de connaître pour mieux les anticiper [9,15]. Les troubles de la déglutition représentent l'une des complications les plus fréquentes dans les stades avancés, pouvant conduire à des pneumonies d'inhalation.
Les troubles du comportement peuvent s'aggraver avec le temps [6,7,9]. Certains patients développent une agressivité ou une agitation difficiles à gérer, nécessitant parfois une hospitalisation temporaire pour ajuster les traitements. Heureusement, ces épisodes restent généralement contrôlables avec une prise en charge adaptée.
Une complication particulière concerne l'association possible avec l'hydrocéphalie chronique [6,9]. Cette accumulation de liquide dans le cerveau peut aggraver les symptômes et nécessite parfois un traitement neurochirurgical spécifique.
Les chutes deviennent plus fréquentes à mesure que la maladie progresse, en raison des troubles de l'équilibre et de la coordination [15]. Il est donc important d'adapter votre domicile pour prévenir ces accidents : barres d'appui, éclairage suffisant, suppression des tapis glissants.
Enfin, les complications psychologiques ne doivent pas être négligées. La dépression et l'anxiété sont fréquentes, tant chez les patients que chez leurs proches [13,14]. Un suivi psychologique régulier permet de prévenir et traiter ces difficultés.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la dégénérescence lobaire frontotemporale varie considérablement d'une personne à l'autre [10,13,14]. En moyenne, l'évolution s'étend sur 8 à 10 ans après les premiers symptômes, mais certains patients vivent bien plus longtemps avec une qualité de vie préservée.
Plusieurs facteurs influencent l'évolution de votre maladie. L'âge au début des symptômes joue un rôle important : les formes précoces tendent à progresser plus lentement [8,10]. Le type de DLFT influence également le pronostic, les formes comportementales évoluant généralement différemment des formes avec atteinte du langage.
La forme génétique de votre pathologie peut aussi modifier le pronostic [8,12]. Les mutations du gène C9orf72 sont souvent associées à une évolution plus rapide, tandis que certaines mutations de MAPT peuvent présenter une progression plus lente.
Il est important de savoir que beaucoup de patients conservent leur autonomie pendant plusieurs années [13,14]. Avec un accompagnement adapté et des traitements symptomatiques bien ajustés, vous pouvez maintenir une vie sociale et familiale épanouissante longtemps après le diagnostic.
Les innovations thérapeutiques actuelles laissent espérer une amélioration du pronostic dans les années à venir [1,2,3]. Les traitements en développement pourraient ralentir significativement la progression de la maladie, voire stabiliser certains symptômes.
Peut-on Prévenir la Dégénérescence lobaire frontotemporale ?
Malheureusement, il n'existe pas actuellement de moyen de prévenir la dégénérescence lobaire frontotemporale, particulièrement pour les formes génétiques [8,12]. Cependant, certaines mesures peuvent potentiellement retarder l'apparition des symptômes ou ralentir leur progression.
Le maintien d'une activité intellectuelle régulière semble bénéfique [13,15]. Lecture, jeux de société, apprentissage de nouvelles compétences : toutes ces activités stimulent votre cerveau et pourraient contribuer à préserver vos fonctions cognitives plus longtemps.
L'exercice physique régulier présente également des avantages [15]. La marche, la natation ou toute autre activité que vous appréciez favorise la circulation sanguine cérébrale et peut avoir un effet neuroprotecteur. Même 30 minutes de marche quotidienne peuvent faire la différence.
Une alimentation équilibrée, riche en oméga-3 et en antioxydants, pourrait également jouer un rôle protecteur [13]. Privilégiez les poissons gras, les fruits et légumes colorés, et limitez les aliments ultra-transformés.
Pour les familles avec des antécédents génétiques, le conseil génétique peut être proposé [8,12]. Cette consultation spécialisée permet d'évaluer les risques et de discuter des options disponibles, y compris les tests génétiques prédictifs. Cependant, cette démarche reste très personnelle et doit être mûrement réfléchie.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la dégénérescence lobaire frontotemporale [1]. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise désormais un diagnostic plus précoce grâce aux nouveaux outils d'imagerie et aux biomarqueurs.
L'INSERM souligne l'importance d'une prise en charge multidisciplinaire dès le diagnostic [1,11]. Cette approche doit associer neurologue, neuropsychologue, orthophoniste et ergothérapeute pour optimiser la qualité de vie des patients et de leurs familles.
Santé Publique France recommande le développement de centres experts spécialisés dans cette pathologie [10,11]. Ces structures, réparties sur le territoire, permettent un accès équitable aux soins les plus innovants et aux protocoles de recherche.
Les nouvelles directives insistent également sur l'accompagnement des aidants [1,13]. Des programmes de formation et de soutien doivent être proposés aux familles pour les aider à faire face aux défis quotidiens de cette maladie.
Concernant la recherche, les autorités encouragent la participation aux essais cliniques [2,3,4]. Ces études représentent souvent la seule possibilité d'accéder aux traitements les plus innovants avant leur commercialisation. Votre médecin peut vous informer sur les protocoles disponibles dans votre région.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints de dégénérescence lobaire frontotemporale et leurs familles [13,14]. France Alzheimer, bien que centrée sur la maladie d'Alzheimer, propose également des services aux personnes touchées par d'autres démences, incluant la DLFT.
L'association FRC Neurodon finance la recherche sur les maladies neurodégénératives et propose des informations actualisées sur les avancées thérapeutiques [13]. Leur site web constitue une ressource précieuse pour comprendre les dernières découvertes scientifiques.
Au niveau local, de nombreuses antennes départementales organisent des groupes de parole et des activités adaptées. Ces rencontres permettent d'échanger avec d'autres familles confrontées aux mêmes défis et de partager des conseils pratiques.
Les Centres Mémoire de Ressources et de Recherche (CMRR) constituent des références incontournables [6,11]. Répartis sur tout le territoire français, ils offrent des consultations spécialisées, des bilans approfondis et l'accès aux protocoles de recherche les plus récents.
N'oubliez pas les ressources en ligne : forums de patients, sites d'information médicale fiables, et applications mobiles dédiées à l'accompagnement des personnes atteintes de troubles cognitifs. Ces outils peuvent compléter utilement le suivi médical traditionnel.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une dégénérescence lobaire frontotemporale nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre quotidien [7,13,15]. Commencez par organiser votre environnement : étiquetez les objets importants, utilisez des codes couleur, et maintenez des routines fixes.
Pour gérer les troubles du comportement, établissez des stratégies de communication avec votre entourage [5,7]. Expliquez à vos proches comment réagir face à certaines situations difficiles. Parfois, une simple redirection de l'attention suffit à désamorcer une tension.
Côté alimentation, préparez des repas simples et nutritifs à l'avance. Les troubles de l'appétit ou les obsessions alimentaires peuvent compliquer les repas, alors n'hésitez pas à demander l'aide d'un diététicien spécialisé [15].
Gardez une activité physique adaptée à vos capacités [13,15]. Même une promenade quotidienne de 20 minutes peut améliorer votre humeur et votre sommeil. Certains centres proposent des activités spécialement conçues pour les personnes atteintes de troubles cognitifs.
Enfin, n'hésitez pas à utiliser les aides techniques disponibles : piluliers électroniques, téléphones simplifiés, GPS avec guidage vocal. Ces outils peuvent vous aider à conserver votre autonomie plus longtemps et rassurer vos proches.
Quand Consulter un Médecin ?
Il est important de consulter rapidement si vous observez des changements comportementaux persistants chez vous ou un proche [7,15]. Des modifications de la personnalité, une perte d'empathie, ou des comportements socialement inappropriés qui durent plusieurs semaines justifient une évaluation médicale.
Les troubles du langage progressifs constituent également un signal d'alarme [5,15]. Si vous avez de plus en plus de difficultés à trouver vos mots, à comprendre certaines phrases, ou si votre élocution devient laborieuse, n'attendez pas pour consulter.
Certains signes nécessitent une consultation en urgence. Une aggravation brutale des symptômes, des troubles de la déglutition importants, ou des chutes répétées doivent vous amener rapidement aux urgences [9,15].
Pour les familles avec des antécédents génétiques, une consultation de conseil génétique peut être envisagée dès l'âge de 30-35 ans [8,12]. Cette démarche permet d'évaluer les risques et de discuter des options de surveillance ou de prévention disponibles.
N'hésitez jamais à recontacter votre médecin si vous avez des questions ou des inquiétudes. La dégénérescence lobaire frontotemporale est une pathologie complexe qui nécessite un suivi régulier et une adaptation constante des traitements [1,13,14].
Questions Fréquentes
La dégénérescence lobaire frontotemporale est-elle héréditaire ?Dans 30 à 40% des cas, on retrouve une composante génétique [8,12]. Cependant, la majorité des patients n'ont pas d'antécédents familiaux connus. Si vous avez des inquiétudes, parlez-en à votre médecin qui pourra vous orienter vers une consultation de génétique.
Cette maladie évolue-t-elle toujours rapidement ?
Non, l'évolution varie énormément d'une personne à l'autre [10,13]. Certains patients conservent leur autonomie pendant de nombreuses années, tandis que d'autres connaissent une progression plus rapide. Votre médecin peut vous aider à mieux comprendre votre situation spécifique.
Peut-on continuer à travailler avec cette pathologie ?
Beaucoup de patients continuent leurs activités professionnelles pendant plusieurs années après le diagnostic [7,13]. Des aménagements peuvent être nécessaires, et votre médecin du travail peut vous accompagner dans cette démarche.
Les traitements actuels sont-ils efficaces ?
Bien qu'il n'existe pas de traitement curatif, les approches symptomatiques peuvent considérablement améliorer la qualité de vie [13,14,15]. Les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent également de nouveaux espoirs [1,2,3,4].
Comment annoncer le diagnostic à sa famille ?
Cette étape difficile peut être facilitée par l'accompagnement d'un psychologue ou d'un travailleur social [13,14]. Beaucoup de centres proposent des consultations d'annonce spécialement conçues pour aider les familles à traverser cette épreuve.
Questions Fréquentes
La dégénérescence lobaire frontotemporale est-elle héréditaire ?
Dans 30 à 40% des cas, on retrouve une composante génétique. Cependant, la majorité des patients n'ont pas d'antécédents familiaux connus.
Cette maladie évolue-t-elle toujours rapidement ?
Non, l'évolution varie énormément d'une personne à l'autre. Certains patients conservent leur autonomie pendant de nombreuses années.
Peut-on continuer à travailler avec cette pathologie ?
Beaucoup de patients continuent leurs activités professionnelles pendant plusieurs années après le diagnostic, avec des aménagements si nécessaire.
Les traitements actuels sont-ils efficaces ?
Bien qu'il n'existe pas de traitement curatif, les approches symptomatiques peuvent considérablement améliorer la qualité de vie.
Comment annoncer le diagnostic à sa famille ?
Cette étape peut être facilitée par l'accompagnement d'un psychologue. Beaucoup de centres proposent des consultations d'annonce spécialisées.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Recommandations diagnostiques actualisées intégrant l'intelligence artificielle pour la détection précoceLien
- [2] Étude INFRONT-3 phase 3 testant un traitement ciblant les mutations de la progranulineLien
- [3] Développement de thérapies innovantes par Alector pour restaurer les niveaux de progranulineLien
- [4] Avancées en thérapie génique et résultats financiers des recherches 2025Lien
- [5] Étude sur la perception des émotions musicales dans la DLFTLien
- [6] Étude rétrospective CMRR Nantes sur le lien DLFT-hydrocéphalie chroniqueLien
- [7] Repérage des troubles socio-cognitifs par REALSoCog chez une patiente de 59 ansLien
- [8] Cas héréditaire de DLFT secondaire à une mutation du gène de la progranulineLien
- [9] Association non fortuite entre hydrocéphalie chronique et variant comportemental de DLFTLien
- [10] Étude clinico-génétique de plus de 2000 patients avec suspicion de DLFTLien
- [11] Profil des biomarqueurs du LCR dans les dégénérescences lobaires frontotemporalesLien
- [12] Cas héréditaire de dégénérescence frontotemporale avec mutation progranulineLien
- [13] Informations générales sur la dégénérescence fronto-temporaleLien
- [14] Guide France Alzheimer sur les dégénérescences lobaires fronto-temporalesLien
- [15] Manuel MSD sur la démence fronto-temporaleLien
Publications scientifiques
- Perception des émotions musicales dans la dégénérescence lobaire fronto-temporale, la maladie d'Alzheimer et les troubles thymiques de l'âgé (2023)2 citations
- Étude rétrospective au CMRR de Nantes sur un possible lien entre variant comportemental de dégénérescence lobaire fronto-temporale et hydrocéphalie chronique … (2022)
- Repérage de troubles socio-cognitifs et du comportement social au moyen de REALSoCog chez une patiente de 59 ans atteinte d'une démence fronto-temporale (2025)
- À propos d'un cas héréditaire de dégénérescence frontotemporale secondaire à une mutation du gène de la progranuline (2024)
- Hydrocéphalie chronique de l'adulte (HCA) et variant comportemental de dégénérescence lobaire frontotemporale (DLFTc): une association non fortuite? (2022)
Ressources web
- La dégénérescence Fronto-Temporale (DFT) (frcneurodon.org)
Les personnes atteintes de DFT peuvent ainsi présenter des troubles de la mémoire, souvent épisodiques, des changements de comportement, ou encore des ...
- Les dégénérescences lobaires fronto-temporales (francealzheimer.org)
L'examen neurologique général peut révéler un syndrome parkinsonien (symptômes ressemblant à ceux de la maladie de Parkinson) avec lenteur, raideur des membres, ...
- Démence fronto-temporale - Troubles du cerveau, de la ... (msdmanuals.com)
En général, ces démences touchent plus la personnalité, le comportement et le langage et touchent moins la mémoire que la maladie d'Alzheimer.
- Les dégénérescences fronto-temporales (DFT) (institutducerveau.org)
Les symptômes les plus fréquents sont une apathie, des modifications du comportement alimentaire (comme une précipitation sur la nourriture, une goinfrerie, un ...
- Les dégénérescences fronto-temporales (alzheimer.ca)
17 mai 2024 — Les symptômes les plus répandus comprennent les changements de personnalité, de comportement et des facultés de jugement. Une personne atteinte ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.