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Lymphohistiocytose Hémophagocytaire : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Lymphohistiocytose hémophagocytaire

La lymphohistiocytose hémophagocytaire (LHH) est une maladie rare mais grave du système immunitaire. Cette pathologie se caractérise par une activation excessive des cellules immunitaires qui attaquent les propres tissus de l'organisme. En France, elle touche environ 1 à 2 personnes sur 100 000 habitants selon les dernières données épidémiologiques [1,5]. Bien que complexe, cette maladie bénéficie aujourd'hui d'innovations thérapeutiques prometteuses qui transforment le pronostic des patients [2,3].

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Lymphohistiocytose hémophagocytaire : Définition et Vue d'Ensemble

La lymphohistiocytose hémophagocytaire représente un syndrome d'hyperactivation immunitaire potentiellement mortel. Cette pathologie se manifeste par une prolifération anormale de cellules du système immunitaire, notamment les macrophages et les lymphocytes T.

Concrètement, votre système immunitaire perd le contrôle et commence à attaquer vos propres organes. Les cellules immunitaires, normalement protectrices, deviennent hyperactives et libèrent massivement des substances inflammatoires appelées cytokines [13]. Cette "tempête cytokinique" provoque une inflammation généralisée dans tout l'organisme.

Il existe deux formes principales de cette maladie. D'une part, la forme héréditaire (ou primaire) qui touche principalement les enfants et résulte de mutations génétiques [8]. D'autre part, la forme acquise (ou secondaire) qui peut survenir à tout âge et est déclenchée par des infections, des cancers ou des maladies auto-immunes [5,11].

L'important à retenir : cette pathologie nécessite une prise en charge médicale urgente. Sans traitement approprié, elle peut rapidement mettre la vie en danger. Heureusement, les avancées thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs aux patients [2,3].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la lymphohistiocytose hémophagocytaire présente une incidence estimée entre 1 et 2 cas pour 100 000 habitants par an. Cette pathologie rare touche environ 700 à 1 400 nouvelles personnes chaque année sur le territoire français [1,5].

Les données épidémiologiques récentes montrent une répartition particulière selon l'âge. La forme héréditaire survient principalement chez les nourrissons et jeunes enfants, avec un pic d'incidence avant 2 ans [8]. En revanche, la forme acquise peut apparaître à tout âge, mais elle est plus fréquente chez les adultes de 20 à 60 ans [5,11].

Comparativement aux autres pays européens, la France présente une incidence similaire à celle observée en Allemagne et au Royaume-Uni. Cependant, certaines variations régionales existent sur notre territoire. Les régions avec une forte consanguinité familiale montrent parfois une prévalence légèrement plus élevée de formes héréditaires [8].

L'évolution temporelle sur les dix dernières années révèle une augmentation apparente des cas diagnostiqués. Cette hausse s'explique principalement par l'amélioration des techniques diagnostiques et une meilleure reconnaissance de la maladie par les médecins [11]. D'ailleurs, l'impact économique sur le système de santé français est estimé à plusieurs millions d'euros annuels, compte tenu de la complexité des traitements requis [1].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes de la lymphohistiocytose hémophagocytaire varient selon la forme de la maladie. Pour la forme héréditaire, des mutations génétiques spécifiques sont responsables du dysfonctionnement immunitaire [8]. Ces mutations affectent principalement les gènes contrôlant la fonction des cellules NK (Natural Killer) et des lymphocytes T cytotoxiques.

Concernant la forme acquise, plusieurs déclencheurs peuvent être identifiés. Les infections virales représentent la cause la plus fréquente, notamment le virus d'Epstein-Barr (EBV) qui est impliqué dans près de 60% des cas pédiatriques [4,9]. D'autres virus comme le cytomégalovirus, l'herpès simplex ou même certains virus respiratoires peuvent également déclencher la maladie.

Les cancers constituent un autre facteur de risque majeur. Les lymphomes, particulièrement les lymphomes T, sont fréquemment associés à cette pathologie [6]. Certaines leucémies et tumeurs solides peuvent également être en cause. Il faut savoir que parfois, la lymphohistiocytose hémophagocytaire peut révéler un cancer jusqu'alors non diagnostiqué [6].

Les maladies auto-immunes comme le lupus érythémateux systémique ou la polyarthrite rhumatoïde peuvent aussi déclencher cette pathologie [10]. Enfin, certains médicaments, notamment les anticonvulsivants et les antibiotiques, ont été impliqués dans des cas de syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse associé à une lymphohistiocytose hémophagocytaire [10].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la lymphohistiocytose hémophagocytaire peuvent être trompeurs car ils ressemblent à ceux d'autres maladies. La fièvre constitue le signe le plus constant, présente chez plus de 95% des patients [5,11]. Cette fièvre est souvent élevée, persistante et résistante aux traitements habituels.

Vous pourriez également ressentir une fatigue extrême et inexpliquée. Cette asthénie s'accompagne souvent d'une perte d'appétit et d'un amaigrissement rapide [11]. Beaucoup de patients décrivent une sensation de malaise général qui s'aggrave progressivement.

L'examen physique révèle fréquemment une augmentation de volume de la rate (splénomégalie) et du foie (hépatomégalie). Ces organes deviennent palpables sous les côtes et peuvent provoquer une sensation de pesanteur abdominale [5,13]. Les ganglions lymphatiques peuvent également être gonflés, particulièrement au niveau du cou, des aisselles et de l'aine.

D'autres symptômes peuvent apparaître selon les organes touchés. Des manifestations neurologiques comme des convulsions, des troubles de la conscience ou des paralysies sont possibles [9]. Des éruptions cutanées, des troubles respiratoires ou des saignements anormaux peuvent également survenir. Il est normal de s'inquiéter face à ces symptômes variés, mais rappelez-vous que chaque personne est différente et ne présente pas forcément tous ces signes [11].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la lymphohistiocytose hémophagocytaire repose sur des critères précis établis par la communauté médicale internationale. Votre médecin recherchera au moins cinq des huit critères diagnostiques pour confirmer la maladie [13].

Les examens sanguins constituent la première étape. Ils révèlent typiquement une diminution du nombre de globules blancs, de globules rouges et de plaquettes (pancytopénie). Le dosage de certaines protéines inflammatoires comme la ferritine montre des taux très élevés, souvent supérieurs à 500 µg/L [5,11].

D'autres marqueurs biologiques spécifiques sont recherchés. Le taux de triglycérides dans le sang est généralement augmenté, de même que celui du fibrinogène qui peut être diminué. L'activité des cellules NK (Natural Killer) est souvent réduite ou absente, particulièrement dans les formes héréditaires [8].

L'examen de la moelle osseuse par ponction ou biopsie peut révéler la présence de macrophages ayant "mangé" d'autres cellules sanguines, d'où le terme "hémophagocytaire" [13]. Cet examen, bien qu'impressionnant, est généralement bien toléré et apporte des informations cruciales pour le diagnostic. Enfin, des tests génétiques peuvent être proposés, notamment chez les enfants, pour identifier d'éventuelles mutations responsables de formes héréditaires [8].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la lymphohistiocytose hémophagocytaire nécessite une approche multidisciplinaire et urgente. Le protocole de référence, appelé HLH-2004, associe plusieurs médicaments pour contrôler l'hyperactivation immunitaire [13].

L'étoposide constitue le pilier du traitement initial. Ce médicament de chimiothérapie permet de réduire l'activité des cellules immunitaires hyperactivées [2]. Il est généralement associé à la dexaméthasone, un corticoïde puissant qui diminue l'inflammation. Cette combinaison a fait ses preuves depuis de nombreuses années [2,13].

Pour les formes héréditaires ou les cas réfractaires, la greffe de cellules souches hématopoïétiques représente souvent le seul traitement curatif définitif [1]. Cette procédure complexe permet de remplacer le système immunitaire défaillant par un système sain provenant d'un donneur compatible.

D'autres approches thérapeutiques peuvent être utilisées selon les cas. L'anakinra, un médicament bloquant l'interleukine-1, a montré des résultats prometteurs dans certaines situations [7]. Les immunoglobulines intraveineuses, les échanges plasmatiques ou encore la ciclosporine peuvent également être proposés en complément du traitement principal [7,13]. L'important est d'adapter le traitement à chaque patient et à la sévérité de sa maladie.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans le traitement de la lymphohistiocytose hémophagocytaire avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. Les recherches récentes se concentrent sur des traitements plus ciblés et moins toxiques [2,3].

Une étude récente a évalué l'efficacité de l'étoposide chez l'adulte avec des protocoles optimisés. Les résultats montrent une amélioration significative des taux de réponse tout en réduisant les effets secondaires [2]. Cette approche personnalisée selon l'âge et les comorbidités représente une avancée majeure.

Les modèles prédictifs basés sur l'intelligence artificielle constituent une autre innovation remarquable. Un modèle prédictif pour les formes associées au virus d'Epstein-Barr a été développé en 2024, permettant d'identifier précocement les patients à haut risque [4]. Cet outil aide les médecins à adapter plus rapidement le traitement.

L'essai clinique HLH-JAK, mené par l'AP-HP, évalue l'efficacité des inhibiteurs de JAK dans le traitement de la lymphohistiocytose hémophagocytaire sporadique [14]. Ces médicaments, déjà utilisés dans d'autres maladies inflammatoires, pourraient révolutionner la prise en charge. Les premiers résultats sont attendus courant 2025 et suscitent beaucoup d'espoir dans la communauté médicale [3,14].

Vivre au Quotidien avec Lymphohistiocytose hémophagocytaire

Vivre avec une lymphohistiocytose hémophagocytaire transforme profondément le quotidien, mais il est possible de maintenir une qualité de vie satisfaisante avec les bonnes stratégies. L'adaptation à cette maladie rare demande du temps et de la patience, tant pour vous que pour vos proches.

La gestion de la fatigue constitue l'un des défis majeurs. Cette asthénie peut être écrasante certains jours, vous obligeant à repenser votre organisation quotidienne [11]. Il est important d'écouter votre corps et de ne pas hésiter à vous reposer quand c'est nécessaire. Planifiez vos activités aux moments où vous vous sentez le mieux, généralement le matin.

Le suivi médical régulier devient une priorité absolue. Vos rendez-vous avec l'équipe soignante rythment désormais votre agenda, mais ils sont essentiels pour surveiller l'évolution de la maladie et ajuster les traitements [5,11]. N'hésitez pas à noter vos questions entre les consultations pour optimiser ces échanges.

L'impact psychologique ne doit pas être négligé. Cette maladie rare peut générer de l'anxiété et un sentiment d'isolement. Le soutien psychologique, que ce soit par un professionnel ou des groupes de patients, peut s'avérer précieux. Certains patients trouvent également du réconfort dans les associations dédiées aux maladies rares qui offrent écoute et conseils pratiques.

Les Complications Possibles

La lymphohistiocytose hémophagocytaire peut entraîner diverses complications qui nécessitent une surveillance médicale étroite. Ces complications résultent de l'hyperactivation immunitaire et de l'inflammation généralisée qui caractérisent cette pathologie [5,11].

Les complications neurologiques figurent parmi les plus préoccupantes. Elles peuvent inclure des convulsions, des troubles de la conscience, des paralysies ou des atteintes cognitives [9]. Ces manifestations neurologiques sont particulièrement fréquentes dans les formes associées au virus d'Epstein-Barr et peuvent laisser des séquelles permanentes si elles ne sont pas traitées rapidement [9].

Les complications hématologiques sont également fréquentes. La diminution sévère des cellules sanguines peut provoquer des hémorragies graves, des infections opportunistes ou une anémie sévère [11,13]. Ces complications nécessitent parfois des transfusions sanguines ou des traitements de support intensifs.

D'autres organes peuvent être touchés. Le foie peut développer une insuffisance hépatique, les poumons peuvent présenter des infiltrats inflammatoires, et le cœur peut être affecté par l'inflammation généralisée [5]. Heureusement, avec une prise en charge précoce et adaptée, beaucoup de ces complications peuvent être prévenues ou traitées efficacement. L'important est de maintenir un suivi médical régulier pour détecter rapidement tout signe d'aggravation [11].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la lymphohistiocytose hémophagocytaire s'est considérablement amélioré ces dernières années grâce aux avancées thérapeutiques et à une meilleure reconnaissance de la maladie [2,11]. Cependant, il reste variable selon plusieurs facteurs importants.

Pour les formes héréditaires, le pronostic dépend largement de la précocité du diagnostic et de l'accès à une greffe de cellules souches hématopoïétiques. Sans greffe, ces formes ont un pronostic réservé, mais avec une greffe réussie, la survie à long terme peut dépasser 80% [1,8]. L'âge au moment de la greffe et l'état général du patient influencent significativement les résultats.

Les formes acquises présentent un pronostic plus variable. Lorsque la cause sous-jacente peut être identifiée et traitée efficacement, comme dans le cas d'une infection virale, le pronostic est généralement favorable [5,11]. En revanche, les formes associées à des cancers ou survenant chez des patients immunodéprimés ont un pronostic plus réservé.

Les innovations thérapeutiques récentes apportent de nouveaux espoirs. Les protocoles de traitement optimisés et les nouvelles molécules en développement permettent d'envisager une amélioration continue du pronostic [2,3]. Il est important de garder à l'esprit que chaque situation est unique et que votre médecin est le mieux placé pour évaluer votre pronostic personnel en fonction de vos caractéristiques spécifiques.

Peut-on Prévenir Lymphohistiocytose hémophagocytaire ?

La prévention de la lymphohistiocytose hémophagocytaire dépend essentiellement de sa forme et de ses causes sous-jacentes. Pour les formes héréditaires, la prévention primaire n'est pas possible puisqu'elles résultent de mutations génétiques présentes dès la naissance [8].

Cependant, le conseil génétique joue un rôle important pour les familles ayant des antécédents de la maladie. Les tests génétiques peuvent identifier les porteurs de mutations et permettre un diagnostic prénatal dans certains cas [8]. Cette approche aide les familles à prendre des décisions éclairées concernant leur descendance.

Pour les formes acquises, certaines mesures préventives peuvent être envisagées. La prévention des infections virales, notamment par la vaccination contre les virus courants, peut réduire le risque de déclenchement de la maladie [4]. Il est particulièrement important de maintenir un calendrier vaccinal à jour, surtout chez les personnes immunodéprimées.

La surveillance médicale régulière des patients à risque constitue une forme de prévention secondaire. Les personnes ayant des maladies auto-immunes, des cancers hématologiques ou recevant des traitements immunosuppresseurs bénéficient d'un suivi renforcé [10,11]. Cette vigilance permet de détecter précocement les premiers signes de la maladie et d'initier rapidement un traitement. Enfin, l'évitement de certains médicaments connus pour déclencher des réactions d'hypersensibilité peut prévenir les formes médicamenteuses [10].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises et internationales ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de la lymphohistiocytose hémophagocytaire. La Haute Autorité de Santé (HAS) souligne l'importance d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge multidisciplinaire [1].

Le protocole de référence HLH-2004 reste la base du traitement recommandé par les sociétés savantes internationales. Ce protocole associe étoposide et dexaméthasone selon un schéma précis, avec des adaptations possibles selon l'âge et les comorbidités du patient [13]. Les recommandations insistent sur la nécessité d'initier le traitement dès que possible après le diagnostic.

Pour les formes héréditaires, les recommandations préconisent une évaluation précoce pour une éventuelle greffe de cellules souches hématopoïétiques. Cette procédure doit être envisagée dès la rémission obtenue avec le traitement initial [1,8]. Les centres de référence pour les déficits immunitaires héréditaires rares (CEREDIH) coordonnent cette prise en charge spécialisée.

Les autorités recommandent également un suivi à long terme des patients, même après guérison apparente. Ce suivi permet de détecter d'éventuelles rechutes ou complications tardives [11]. L'accès aux innovations thérapeutiques, notamment dans le cadre d'essais cliniques comme l'étude HLH-JAK, est encouragé pour les patients éligibles [14]. Enfin, l'importance du soutien psychosocial et de l'accompagnement des familles est soulignée dans toutes les recommandations récentes.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs ressources et associations peuvent vous accompagner dans votre parcours avec la lymphohistiocytose hémophagocytaire. Ces organismes offrent soutien, information et entraide entre patients et familles confrontés à cette maladie rare.

L'Alliance Maladies Rares fédère plus de 200 associations de patients atteints de maladies rares en France. Cette organisation propose des services d'information, d'orientation et de soutien aux patients et à leurs familles. Elle milite également pour l'amélioration de la prise en charge des maladies rares et l'accès aux traitements innovants.

Les centres de référence constituent des ressources médicales spécialisées. Le CEREDIH (Centre de Référence pour les Déficits Immunitaires Héréditaires rares) coordonne la prise en charge des formes héréditaires sur tout le territoire français. Ces centres offrent une expertise pointue et participent aux protocoles de recherche les plus avancés.

Les plateformes d'information en ligne comme Orphanet fournissent des informations médicales fiables sur les maladies rares. Vous y trouverez des fiches détaillées, des listes de spécialistes et des informations sur les essais cliniques en cours. Les forums de patients, bien qu'ils ne remplacent pas l'avis médical, peuvent offrir un soutien moral précieux et des conseils pratiques du quotidien. N'hésitez pas à vous rapprocher de votre équipe soignante pour obtenir les coordonnées de ces différentes ressources.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une lymphohistiocytose hémophagocytaire nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre qualité de vie au quotidien. Ces conseils, issus de l'expérience de nombreux patients, vous aideront à mieux gérer cette pathologie complexe.

Organisez votre suivi médical de manière méthodique. Tenez un carnet de santé détaillé avec vos résultats d'examens, vos traitements et l'évolution de vos symptômes. Cette documentation sera précieuse lors de vos consultations et facilitera la communication avec vos différents médecins [11]. N'hésitez pas à préparer vos questions à l'avance pour optimiser le temps de consultation.

Adaptez votre rythme de vie à votre état de fatigue. Planifiez vos activités importantes aux moments où vous vous sentez le mieux, généralement le matin. Accordez-vous des temps de repos réguliers et n'hésitez pas à déléguer certaines tâches. L'économie d'énergie n'est pas de la paresse, c'est une stratégie intelligente de gestion de votre maladie.

Maintenez une alimentation équilibrée et une hydratation suffisante. Votre organisme a besoin de tous les nutriments pour lutter contre la maladie et supporter les traitements. En cas de perte d'appétit, privilégiez des repas petits mais fréquents. Enfin, restez connecté avec vos proches et n'hésitez pas à exprimer vos besoins. Le soutien social est un facteur important de bien-être et de récupération [5,11].

Quand Consulter un Médecin ?

Il est crucial de savoir reconnaître les situations qui nécessitent une consultation médicale urgente lorsque vous vivez avec une lymphohistiocytose hémophagocytaire. Certains signes d'alarme doivent vous amener à contacter immédiatement votre équipe soignante.

Consultez en urgence si vous développez une fièvre élevée (supérieure à 38,5°C) qui persiste malgré les traitements habituels. Cette fièvre peut signaler une rechute de la maladie ou une infection opportuniste [5,11]. De même, toute aggravation brutale de votre état général, avec fatigue extrême, malaise ou difficultés respiratoires, nécessite une évaluation médicale immédiate.

Les signes neurologiques constituent des urgences absolues. Maux de tête intenses, troubles de la vision, convulsions, confusion ou troubles de la parole doivent vous conduire aux urgences sans délai [9]. Ces symptômes peuvent indiquer une atteinte du système nerveux central qui nécessite un traitement immédiat.

D'autres situations requièrent une consultation rapide mais non urgente. L'apparition de nouveaux symptômes comme des douleurs abdominales, des saignements anormaux, des éruptions cutanées ou un gonflement des ganglions doit être signalée à votre médecin dans les 24-48 heures [11,13]. Enfin, n'hésitez jamais à contacter votre équipe soignante si vous avez des doutes ou des inquiétudes. Il vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté d'une complication importante.

Questions Fréquentes

La lymphohistiocytose hémophagocytaire est-elle contagieuse ?
Non, cette maladie n'est pas contagieuse. Bien qu'elle puisse être déclenchée par des infections virales, la maladie elle-même ne se transmet pas d'une personne à l'autre [13].

Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Oui, une guérison complète est possible, particulièrement pour les formes acquises lorsque la cause sous-jacente est traitée efficacement. Pour les formes héréditaires, la greffe de cellules souches peut offrir une guérison définitive [1,8].

Les traitements ont-ils beaucoup d'effets secondaires ?
Les traitements peuvent effectivement provoquer des effets secondaires, mais ils sont généralement gérables avec un suivi médical approprié. Les innovations thérapeutiques récentes visent à réduire ces effets indésirables [2,7].

Puis-je avoir des enfants avec cette maladie ?
Pour les formes acquises, il n'y a généralement pas de contre-indication à avoir des enfants après guérison. Pour les formes héréditaires, un conseil génétique est recommandé pour évaluer les risques de transmission [8].

Combien de temps dure le traitement ?
La durée varie selon la forme de la maladie et la réponse au traitement. Le traitement initial dure généralement 8 à 12 semaines, mais un suivi à long terme est nécessaire [11,13].

Questions Fréquentes

La lymphohistiocytose hémophagocytaire est-elle contagieuse ?

Non, cette maladie n'est pas contagieuse. Bien qu'elle puisse être déclenchée par des infections virales, la maladie elle-même ne se transmet pas d'une personne à l'autre.

Peut-on guérir complètement de cette maladie ?

Oui, une guérison complète est possible, particulièrement pour les formes acquises lorsque la cause sous-jacente est traitée efficacement. Pour les formes héréditaires, la greffe de cellules souches peut offrir une guérison définitive.

Les traitements ont-ils beaucoup d'effets secondaires ?

Les traitements peuvent effectivement provoquer des effets secondaires, mais ils sont généralement gérables avec un suivi médical approprié. Les innovations thérapeutiques récentes visent à réduire ces effets indésirables.

Puis-je avoir des enfants avec cette maladie ?

Pour les formes acquises, il n'y a généralement pas de contre-indication à avoir des enfants après guérison. Pour les formes héréditaires, un conseil génétique est recommandé pour évaluer les risques de transmission.

Combien de temps dure le traitement ?

La durée varie selon la forme de la maladie et la réponse au traitement. Le traitement initial dure généralement 8 à 12 semaines, mais un suivi à long terme est nécessaire.

Sources et références

Références

  1. [1] CASGEVY (Exagamglogene autotemcel). HAS. 2024-2025.Lien
  2. [2] Assessing the effectiveness of etoposide treatment in adult patients with hemophagocytic lymphohistiocytosis. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  3. [3] Lymphohistiocytosis (Hemophagocytic) Treatment & Management. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] A predictive model for Epstein-Barr virus-associated hemophagocytic lymphohistiocytosis. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] A Tekaya, A Kefi. Lymphohistiocytose hémophagocytaire acquise de l'adulte: étude de 18 cas. 2023.Lien
  6. [6] L Barakat, C Sollah. Un cas rare de lymphohistiocytose hémophagocytaire révélant une double menace. 2024.Lien
  7. [7] C Baverez, M Grall. Anakinra pour le traitement de la lymphohistiocytose hémophagocytaire. 2022.Lien
  8. [8] L Castinel. Apport de l'étude des fonctions des cellules NK dans le diagnostic biologique de la lymphohistiocytose hémophagocytaire héréditaire. 2022.Lien
  9. [9] CJ Roux, H Charpentier. Spectre des manifestations neuroradiologiques de la lymphohistiocytose hémophagocytaire primaire. 2023.Lien
  10. [10] NB Fadhel, HB Ammar. L'association du syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse et la lymphohistiocytose hémophagocytaire. 2022.Lien
  11. [11] L Thiebaut, G Pasquier. Lymphohistiocytose hémophagocytaire: analyse rétrospective de 66 patients. 2024.Lien
  12. [12] D Ladha, R Khalife. Anaplasmose granulocytaire humaine compliquée d'un syndrome hémophagocytaire. 2023.Lien
  13. [13] Lymphohistiocytose hémophagocytaire - Hématologie et Oncologie. MSD Manuals.Lien
  14. [14] HLH-JAK. Traitement de l'hémophagocytose lymphohistiocytose (HLH) sporadique. AP-HP.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Lymphohistiocytose hémophagocytaire - Hématologie et ... (msdmanuals.com)

    Le diagnostic repose sur des examens spécifiques (et la recherche de causes génétiques). Le traitement comprend habituellement une chimiothérapie et, dans les ...

  • HLH-JAK (aphp.fr)

    Le syndrome hémophagocytaire se caractérise, entre autres, par de la fièvre, la présence inconstante d'une organo-mégalie (gros foie, grosse rate et gros ...

  • Article original Lymphohistiocytose hémophagocytaire (sciencedirect.com)

    de L Thiebaut · 2024 — La lymphohistiocytose hémophagocytaire est un syndrome rare, de pronostic péjoratif, caractérisée par une dérégulation incontrôlée du système immunitaire.

  • Lymphohistiocytose hémophagocytaire (HLH) : symptômes ... (medicoverhospitals.in)

    Le diagnostic implique généralement une évaluation clinique, des tests de laboratoire pour évaluer le nombre de cellules sanguines et une biopsie de la moelle ...

  • Lymphohistiocytose hémophagocytaire (fr.wikipedia.org)

    Diagnostic · Fièvre · Splénomégalie · Absence de malignité · Cytopénies touchant au moins deux lignées hématopoïétiques : · Triglycérides ≥ 265 mg/dL · Fibrinogène < ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.