Lipodystrophie associée au VIH : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

La lipodystrophie associée au VIH touche aujourd'hui près de 40% des personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral [6]. Cette pathologie complexe se caractérise par une redistribution anormale des graisses corporelles, créant des changements physiques parfois difficiles à vivre. Mais rassurez-vous : les innovations thérapeutiques de 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs [1,2,3]. Comprendre cette maladie, c'est déjà mieux la gérer.

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Lipodystrophie associée au VIH : Définition et Vue d'Ensemble
La lipodystrophie associée au VIH représente un ensemble de troubles métaboliques caractérisés par une redistribution pathologique du tissu adipeux chez les personnes infectées par le VIH [12]. Cette pathologie complexe résulte principalement des effets secondaires des traitements antirétroviraux, bien que le virus lui-même puisse également jouer un rôle [6].
Concrètement, vous pourriez observer deux phénomènes distincts : la lipoatrophie (perte de graisse) et la lipohypertrophie (accumulation de graisse). La lipoatrophie affecte généralement le visage, les bras et les jambes, créant un aspect creusé des joues ou une perte de volume des membres [13]. À l'inverse, la lipohypertrophie se manifeste par une accumulation de graisse au niveau de l'abdomen, du cou ou des seins [7].
Il faut savoir que cette pathologie ne se limite pas aux aspects esthétiques. Elle s'accompagne souvent de troubles métaboliques comme la résistance à l'insuline, la dyslipidémie ou l'hypertension artérielle [6]. D'ailleurs, ces complications métaboliques peuvent augmenter significativement le risque cardiovasculaire chez les patients concernés.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la prévalence de la lipodystrophie chez les personnes vivant avec le VIH varie considérablement selon les études et les critères diagnostiques utilisés. Les données récentes indiquent qu'environ 35 à 45% des patients sous traitement antirétroviral développent des signes de lipodystrophie [6,13]. Cette prévalence a néanmoins diminué avec l'introduction des nouvelles classes thérapeutiques.
L'incidence annuelle de cette pathologie s'établit autour de 8 à 12% chez les patients nouvellement traités, avec des variations importantes selon les molécules utilisées [6]. Les inhibiteurs de protéase de première génération présentaient un risque particulièrement élevé, expliquant pourquoi les patients traités depuis de nombreuses années sont plus fréquemment concernés.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne des pays développés. L'Allemagne et le Royaume-Uni rapportent des prévalences similaires, tandis que les pays d'Europe de l'Est, où l'accès aux traitements modernes reste parfois limité, présentent des taux légèrement supérieurs [11]. Bon à savoir : les femmes semblent développer plus fréquemment une lipohypertrophie, tandis que les hommes sont davantage touchés par la lipoatrophie [6].
Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation, voire une légère diminution de la prévalence grâce aux nouveaux protocoles thérapeutiques [1,2]. Cependant, le vieillissement de la population VIH pourrait maintenir un nombre absolu de cas élevé.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les traitements antirétroviraux constituent la cause principale de la lipodystrophie associée au VIH. Certaines molécules présentent un risque particulièrement élevé : les inhibiteurs de protéase de première génération comme l'indinavir ou le ritonavir, ainsi que certains inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse comme la stavudine [6,12].
Mais le VIH lui-même joue également un rôle dans le développement de cette pathologie. Le virus provoque une inflammation chronique qui perturbe le métabolisme des adipocytes et favorise la redistribution des graisses [9]. Cette inflammation persistante, même sous traitement efficace, contribue aux troubles métaboliques observés.
Plusieurs facteurs de risque individuels augmentent la probabilité de développer une lipodystrophie. L'âge avancé au moment de l'initiation du traitement, la durée d'exposition aux antirétroviraux, et le nadir de CD4 (taux le plus bas atteint) constituent des facteurs prédictifs importants [6]. Les patients ayant eu un taux de CD4 très bas avant traitement présentent un risque accru.
D'autres éléments peuvent influencer le développement de cette pathologie : le sexe féminin pour la lipohypertrophie, l'origine ethnique caucasienne pour la lipoatrophie, ou encore la présence d'une co-infection par l'hépatite C [11]. Il est important de noter que certains patients développent une lipodystrophie malgré l'utilisation de traitements modernes, suggérant une susceptibilité génétique individuelle.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la lipodystrophie associée au VIH se manifestent progressivement et peuvent passer inaperçus au début. La lipoatrophie se caractérise par une perte de graisse sous-cutanée, particulièrement visible au niveau du visage avec un creusement des joues et des tempes [12]. Vous pourriez également remarquer un amincissement des bras et des jambes, donnant un aspect décharné aux membres.
La lipohypertrophie se traduit par une accumulation anormale de graisse dans certaines zones. L'abdomen devient proéminent avec une répartition androïde des graisses, même chez les femmes. La "bosse de bison" au niveau de la nuque constitue un signe caractéristique, tout comme l'augmentation du volume mammaire chez les hommes [13].
Mais attention : ces changements physiques s'accompagnent souvent de symptômes métaboliques. Vous pourriez ressentir une fatigue inhabituelle, une soif excessive ou des envies fréquentes d'uriner, signes d'une possible résistance à l'insuline [6]. Certains patients rapportent également des douleurs musculaires ou une diminution de leur force physique.
L'important à retenir : ces symptômes évoluent lentement sur plusieurs mois ou années. Il est normal de ne pas les remarquer immédiatement. C'est pourquoi un suivi médical régulier reste essentiel pour détecter précocement ces changements [7].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de la lipodystrophie associée au VIH repose principalement sur l'examen clinique et l'interrogatoire médical. Votre médecin recherchera les signes caractéristiques de redistribution des graisses en comparant avec des photos antérieures si disponibles [12]. Cette évaluation visuelle reste l'élément diagnostique principal.
Des examens complémentaires permettent de quantifier les changements morphologiques. L'absorptiométrie biphotonique (DEXA scan) mesure précisément la répartition des graisses corporelles et constitue l'examen de référence pour le diagnostic [5]. La tomodensitométrie peut également être utilisée pour évaluer la graisse viscérale abdominale.
Le bilan biologique recherche les complications métaboliques associées. Votre médecin prescrira un bilan lipidique complet, une glycémie à jeun avec éventuellement une épreuve d'hyperglycémie provoquée, et un dosage de l'insulinémie [6]. Ces examens permettent de détecter une dyslipidémie ou une résistance à l'insuline.
Concrètement, le diagnostic différentiel doit éliminer d'autres causes de lipodystrophie. Les lipodystrophies génétiques ou acquises non liées au VIH présentent des caractéristiques similaires [7]. L'anamnèse détaillée, incluant l'historique des traitements antirétroviraux, aide à établir le lien de causalité avec l'infection VIH.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge de la lipodystrophie associée au VIH nécessite une approche multidisciplinaire. La première étape consiste souvent à modifier le traitement antirétroviral en remplaçant les molécules les plus lipotoxiques par des alternatives plus récentes [6]. Cette stratégie, appelée "switch thérapeutique", peut stabiliser voire améliorer partiellement les troubles morphologiques.
Pour la lipoatrophie faciale, les injections de produits de comblement représentent le traitement de référence. L'acide polylactique et l'hydroxyapatite de calcium offrent des résultats durables et naturels [3]. Ces techniques de médecine esthétique, prises en charge dans certains cas, permettent de restaurer les volumes perdus.
La lipohypertrophie abdominale peut bénéficier de traitements médicamenteux spécifiques. La metformine améliore la sensibilité à l'insuline et peut réduire modestement la graisse viscérale [6]. Dans les cas sévères, la liposuccion ou la lipectomie chirurgicale constituent des options thérapeutiques, bien que les résultats à long terme restent variables.
Les troubles métaboliques associés nécessitent un traitement adapté. Les statines corrigent la dyslipidémie, tandis que les antidiabétiques oraux ou l'insuline traitent la résistance à l'insuline [7]. L'important : une prise en charge globale incluant conseils nutritionnels et activité physique adaptée optimise les résultats thérapeutiques.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de la lipodystrophie associée au VIH avec l'arrivée de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. Le sémaglutide hebdomadaire, initialement développé pour le diabète, montre des résultats encourageants dans la réduction de la graisse viscérale chez les patients VIH [1]. Cette innovation représente une avancée majeure pour traiter la lipohypertrophie abdominale.
Les recherches sur la leptine recombinante ouvrent également de nouvelles perspectives thérapeutiques. Cette hormone, impliquée dans la régulation du métabolisme des graisses, fait l'objet d'essais cliniques prometteurs pour corriger les troubles de la répartition adipeuse [2]. Les premiers résultats suggèrent une amélioration significative des paramètres métaboliques.
En médecine esthétique, les techniques de comblement facial évoluent rapidement. Une étude multicentrique randomisée de 2024 évalue de nouveaux produits de comblement plus durables et mieux tolérés [3]. Ces innovations permettent d'obtenir des résultats plus naturels avec moins d'effets secondaires.
La recherche fondamentale progresse également dans la compréhension des mécanismes physiopathologiques. L'étude des lymphocytes T CD8 dans le tissu adipeux révèle de nouveaux mécanismes inflammatoires qui pourraient constituer des cibles thérapeutiques futures [9]. Ces découvertes ouvrent la voie à des traitements plus spécifiques et personnalisés.
Vivre au Quotidien avec Lipodystrophie associée au VIH
Vivre avec une lipodystrophie associée au VIH nécessite des adaptations au quotidien, mais rassurez-vous : de nombreuses stratégies peuvent améliorer votre qualité de vie. L'activité physique régulière constitue un pilier essentiel de la prise en charge. Les exercices de résistance aident à maintenir la masse musculaire, tandis que l'activité cardiovasculaire améliore le métabolisme des graisses [6].
L'alimentation joue également un rôle crucial dans la gestion de cette pathologie. Privilégiez une alimentation équilibrée, riche en fibres et pauvre en sucres simples pour limiter la résistance à l'insuline [7]. Certains patients bénéficient d'un suivi nutritionnel spécialisé pour adapter leur régime alimentaire à leurs besoins spécifiques.
L'impact psychologique de ces changements morphologiques ne doit pas être négligé. Il est normal de ressentir une gêne ou une baisse de l'estime de soi face à ces modifications corporelles [8]. N'hésitez pas à en parler avec votre équipe soignante ou à rejoindre des groupes de soutien de patients.
Concrètement, certains ajustements vestimentaires peuvent aider à mieux vivre avec ces changements. Des vêtements adaptés peuvent masquer certaines zones de lipohypertrophie, tandis que le maquillage correcteur peut atténuer la lipoatrophie faciale. L'important : ne pas s'isoler et maintenir ses activités sociales et professionnelles habituelles.
Les Complications Possibles
La lipodystrophie associée au VIH peut entraîner plusieurs complications métaboliques qu'il convient de surveiller attentivement. La résistance à l'insuline constitue la complication la plus fréquente, touchant jusqu'à 60% des patients présentant une lipohypertrophie abdominale [6]. Cette résistance peut évoluer vers un diabète de type 2 nécessitant un traitement spécifique.
Les dyslipidémies représentent également une complication majeure de cette pathologie. L'augmentation des triglycérides et la diminution du HDL-cholestérol sont particulièrement fréquentes [7]. Ces anomalies lipidiques, combinées à la résistance à l'insuline, augmentent significativement le risque cardiovasculaire des patients concernés.
L'hypertension artérielle survient plus fréquemment chez les patients présentant une lipodystrophie, particulièrement en cas de lipohypertrophie abdominale importante [11]. Cette complication nécessite une surveillance régulière et un traitement adapté pour prévenir les complications cardiovasculaires à long terme.
D'autres complications peuvent survenir, notamment une stéatose hépatique (accumulation de graisse dans le foie) qui peut évoluer vers une fibrose hépatique [5]. Les troubles de la coagulation et l'augmentation du risque thromboembolique constituent également des complications potentielles à surveiller. Heureusement, un suivi médical régulier permet de détecter et traiter précocement ces complications.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la lipodystrophie associée au VIH dépend largement de la précocité du diagnostic et de la mise en place d'une prise en charge adaptée. Avec les traitements modernes et un suivi médical régulier, la plupart des patients peuvent maintenir une qualité de vie satisfaisante [6]. L'évolution de cette pathologie reste généralement stable une fois les traitements lipotoxiques remplacés.
La lipoatrophie présente malheureusement un caractère souvent irréversible, même après modification du traitement antirétroviral. Cependant, les techniques de comblement permettent aujourd'hui de corriger efficacement ces déficits esthétiques [3]. Les résultats des injections d'acide polylactique sont durables et satisfaisants dans la majorité des cas.
Pour la lipohypertrophie, le pronostic s'avère plus favorable. La modification du traitement antirétroviral peut stabiliser, voire améliorer partiellement, l'accumulation de graisse abdominale [6]. Les nouveaux traitements comme le sémaglutide offrent des perspectives encourageantes pour réduire la graisse viscérale [1].
L'important à retenir : le pronostic vital n'est pas engagé par la lipodystrophie elle-même, mais plutôt par ses complications métaboliques. Un suivi cardiovasculaire régulier et un traitement adapté des facteurs de risque permettent de prévenir les complications à long terme [7]. La recherche actuelle laisse espérer de nouveaux traitements plus efficaces dans les années à venir.
Peut-on Prévenir Lipodystrophie associée au VIH ?
La prévention de la lipodystrophie associée au VIH repose principalement sur le choix judicieux du traitement antirétroviral initial. Les recommandations actuelles privilégient les molécules les moins lipotoxiques, évitant notamment les inhibiteurs de protéase de première génération et certains inhibiteurs nucléosidiques [6]. Cette stratégie préventive a considérablement réduit l'incidence de cette pathologie chez les patients nouvellement traités.
L'initiation précoce du traitement antirétroviral, avant que le taux de CD4 ne chute trop bas, constitue également un facteur préventif important. Les patients traités avec un nadir de CD4 élevé présentent un risque moindre de développer une lipodystrophie [6]. Cette approche s'inscrit dans la stratégie actuelle de traitement précoce de l'infection VIH.
Le maintien d'un mode de vie sain dès le diagnostic peut également contribuer à prévenir ou limiter l'évolution de cette pathologie. Une activité physique régulière, une alimentation équilibrée et le maintien d'un poids optimal constituent des mesures préventives importantes [7]. Ces recommandations s'appliquent particulièrement aux patients présentant des facteurs de risque individuels.
Cependant, il faut être réaliste : la prévention complète n'est pas toujours possible. Certains patients développent une lipodystrophie malgré l'utilisation de traitements modernes, suggérant une susceptibilité individuelle [9]. Dans ces cas, la détection précoce et la prise en charge rapide permettent de limiter l'évolution et les complications de cette pathologie.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont émis des recommandations spécifiques concernant la prise en charge de la lipodystrophie associée au VIH. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise un dépistage systématique de cette pathologie lors du suivi des patients VIH, avec une évaluation morphologique au moins annuelle [13]. Cette surveillance permet une détection précoce et une prise en charge optimale.
Le Conseil National du Sida recommande l'utilisation préférentielle des traitements antirétroviraux les moins lipotoxiques en première intention. Les schémas thérapeutiques incluant des inhibiteurs d'intégrase ou des inhibiteurs non nucléosidiques de nouvelle génération sont privilégiés [6]. Ces recommandations visent à prévenir l'apparition de nouvelles lipodystrophies.
Concernant la prise en charge thérapeutique, les recommandations françaises reconnaissent l'efficacité des injections de comblement pour la lipoatrophie faciale. Certaines de ces techniques peuvent bénéficier d'une prise en charge partielle dans le cadre de l'ALD (Affection de Longue Durée) [12]. Cette reconnaissance officielle facilite l'accès aux soins pour les patients concernés.
Les autorités sanitaires insistent également sur l'importance du suivi métabolique chez ces patients. Un bilan lipidique et glucidique annuel est recommandé, avec une surveillance cardiovasculaire renforcée [7]. Ces mesures visent à prévenir et traiter précocement les complications métaboliques associées à cette pathologie.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les personnes vivant avec le VIH et présentant une lipodystrophie. AIDES, la principale association de lutte contre le VIH en France, propose des groupes de parole spécifiques et des informations détaillées sur cette pathologie [13]. Leurs antennes locales offrent un soutien de proximité précieux pour les patients concernés.
L'association Actions Traitements se spécialise dans l'information sur les traitements et leurs effets secondaires. Elle publie régulièrement des bulletins d'information sur les avancées thérapeutiques concernant la lipodystrophie associée au VIH. Leurs ressources documentaires constituent une source d'information fiable et actualisée.
Au niveau européen, l'European AIDS Treatment Group (EATG) coordonne les actions de plaidoyer pour améliorer l'accès aux traitements innovants. Cette organisation influence les politiques de santé publique et facilite l'accès aux nouvelles thérapies pour les patients européens.
Les centres de référence VIH hospitaliers proposent également des consultations spécialisées multidisciplinaires. Ces structures réunissent infectiologues, endocrinologues, dermatologues et psychologues pour une prise en charge globale. N'hésitez pas à demander à votre médecin une orientation vers ces centres spécialisés si nécessaire.
Nos Conseils Pratiques
Pour mieux vivre avec une lipodystrophie associée au VIH, quelques conseils pratiques peuvent faire la différence au quotidien. Concernant l'alimentation, privilégiez les repas fractionnés plutôt que trois gros repas par jour. Cette approche aide à mieux réguler la glycémie et limite les pics d'insuline [6]. Évitez les sucres rapides et privilégiez les glucides complexes à index glycémique bas.
L'activité physique doit être adaptée à vos capacités et progressivement intensifiée. Commencez par 30 minutes de marche quotidienne, puis intégrez progressivement des exercices de renforcement musculaire. La natation constitue une excellente activité complète, particulièrement bénéfique pour maintenir la masse musculaire [7].
Pour gérer l'aspect esthétique, quelques astuces simples peuvent aider. Un bon maquillage correcteur peut atténuer la lipoatrophie faciale, tandis que des vêtements bien coupés masquent efficacement la lipohypertrophie abdominale. N'hésitez pas à consulter un conseiller en image si ces changements vous préoccupent.
Côté suivi médical, tenez un carnet de surveillance avec vos mesures de poids, tour de taille et glycémie si vous êtes diabétique. Ces données aident votre médecin à adapter votre traitement. Enfin, ne négligez pas l'aspect psychologique : rejoindre un groupe de patients ou consulter un psychologue peut grandement améliorer votre qualité de vie [8].
Quand Consulter un Médecin ?
Il est important de consulter rapidement si vous remarquez des changements morphologiques inhabituels, même subtils. Un creusement progressif des joues, un amincissement des bras ou des jambes, ou une augmentation du tour de taille doivent vous alerter [12]. Ces signes précoces nécessitent une évaluation médicale pour confirmer le diagnostic et adapter le traitement si nécessaire.
Certains symptômes métaboliques constituent des signaux d'alarme. Une soif excessive, des envies fréquentes d'uriner, une fatigue inhabituelle ou des infections récurrentes peuvent révéler un diabète débutant [6]. Ces symptômes nécessitent une consultation en urgence pour un bilan glycémique complet.
Les douleurs thoraciques, l'essoufflement à l'effort ou les palpitations doivent également motiver une consultation rapide. Ces symptômes peuvent révéler des complications cardiovasculaires liées aux troubles métaboliques associés à la lipodystrophie [11]. Un bilan cardiologique s'impose dans ces situations.
Enfin, n'hésitez pas à consulter si l'impact psychologique de ces changements devient difficile à gérer. Une baisse importante de l'estime de soi, un isolement social ou des symptômes dépressifs justifient un accompagnement spécialisé [8]. Votre médecin peut vous orienter vers les professionnels appropriés pour une prise en charge globale de votre pathologie.
Questions Fréquentes
La lipodystrophie est-elle réversible ?La réversibilité dépend du type de lipodystrophie. La lipoatrophie est généralement irréversible, mais peut être corrigée par des techniques esthétiques. La lipohypertrophie peut partiellement s'améliorer avec la modification du traitement antirétroviral [6].
Tous les traitements VIH causent-ils une lipodystrophie ?
Non, les traitements modernes présentent un risque beaucoup plus faible. Les inhibiteurs d'intégrase et les nouveaux inhibiteurs non nucléosidiques sont moins lipotoxiques que les anciennes molécules [6].
Les injections de comblement sont-elles remboursées ?
Certaines techniques peuvent bénéficier d'une prise en charge partielle dans le cadre de l'ALD VIH. Renseignez-vous auprès de votre médecin et de votre caisse d'assurance maladie [12].
Peut-on faire du sport avec une lipodystrophie ?
Absolument ! L'activité physique est même recommandée pour améliorer le métabolisme et maintenir la masse musculaire. Adaptez simplement l'intensité à vos capacités [7].
Les nouveaux traitements de 2024 sont-ils efficaces ?
Les premiers résultats avec le sémaglutide sont encourageants pour réduire la graisse viscérale. D'autres innovations comme la leptine recombinante sont en cours d'évaluation [1,2].
Questions Fréquentes
La lipodystrophie associée au VIH est-elle réversible ?
La réversibilité dépend du type de lipodystrophie. La lipoatrophie est généralement irréversible, mais peut être corrigée par des techniques esthétiques comme les injections de comblement. La lipohypertrophie peut partiellement s'améliorer avec la modification du traitement antirétroviral.
Tous les traitements VIH causent-ils une lipodystrophie ?
Non, les traitements modernes présentent un risque beaucoup plus faible. Les inhibiteurs d'intégrase et les nouveaux inhibiteurs non nucléosidiques sont moins lipotoxiques que les anciennes molécules comme les inhibiteurs de protéase de première génération.
Les injections de comblement sont-elles remboursées ?
Certaines techniques peuvent bénéficier d'une prise en charge partielle dans le cadre de l'ALD VIH. Il est recommandé de se renseigner auprès de son médecin et de sa caisse d'assurance maladie pour connaître les modalités de remboursement.
Peut-on faire du sport avec une lipodystrophie ?
Absolument ! L'activité physique est même recommandée pour améliorer le métabolisme et maintenir la masse musculaire. Il suffit d'adapter l'intensité à ses capacités et de privilégier les exercices de renforcement musculaire et cardiovasculaires.
Les nouveaux traitements de 2024-2025 sont-ils efficaces ?
Les premiers résultats avec le sémaglutide hebdomadaire sont encourageants pour réduire la graisse viscérale. D'autres innovations comme la leptine recombinante sont en cours d'évaluation clinique avec des résultats prometteurs.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Once-weekly semaglutide in people with HIV-associated lipodystrophy syndromeLien
- [2] Evidence from clinical studies of leptin: current and future therapeutic applicationsLien
- [3] Randomized, Evaluator-Blinded, Multicenter Study of facial volume restoration techniquesLien
- [4] Hypotension posturale chez un patient VIH-positif: Insuffisance surrénalienne due aux interactions fluticasone–cobicistatLien
- [5] Intérêt du CAP (Controlled Attenuation Parameter) dans le dépistage de la stéatose hépatique chez les patients mono-infectés par le VIHLien
- [6] Troubles métaboliques chez les patients infectés par le VIH et sous traitement antirétroviralLien
- [7] Diabètes des maladies du tissu adipeux: les syndromes lipodystrophiquesLien
- [8] Déterminants neurologiques de la mauvaise qualité de vie chez les personnes vivant avec le VIH/SIDALien
- [9] Caractérisation des lymphocytes T CD8 du tissu adipeux au cours de l'infection par le VIH/SIVLien
- [11] Santé cardiovasculaire chez les sujets VIH au Burundi: l'artériopathie oblitérante des membres inférieurs et facteurs de risque cardiovasculaireLien
- [12] Lipodystrophie associée au traitement antirétroviral du SIDALien
- [13] Informations pour les personnes vivant avec le VIH - Guide officielLien
Publications scientifiques
- Hypotension posturale chez un patient VIH-positif: Insuffisance surrénalienne due aux interactions fluticasone–cobicistat (2025)[PDF]
- Intérêt du CAP (Controlled Attenuation Parameter) dans le dépistage de la stéatose hépatique chez les patients mono-infectés par le VIH (2023)
- Troubles métaboliques chez les patients infectés par le VIH et sous traitement antirétroviral (2023)[PDF]
- [HTML][HTML] Diabètes des maladies du tissu adipeux: les syndromes lipodystrophiques (2025)
- [PDF][PDF] Déterminants neurologiques de la mauvaise qualité de vie chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA sous antirétroviraux à Kinshasa/RD Congo Neurological … (2024)
Ressources web
- Lipodystrophie associée au traitement antirétroviral du SIDA (sante-sur-le-net.com)
- informations pour les personnes vivant avec le VIH (publications.msss.gouv.qc.ca)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.