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Intertrigo : Symptômes, Traitements et Guide Complet 2025

Intertrigo

L'intertrigo est une pathologie cutanée inflammatoire qui touche les plis de la peau, créant des zones rouges, humides et parfois douloureuses. Cette maladie dermatologique, souvent méconnue du grand public, affecte pourtant des millions de personnes en France. Caractérisée par une inflammation des zones où la peau se frotte contre elle-même, l'intertrigo peut considérablement impacter la qualité de vie quotidienne.

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Intertrigo : Définition et Vue d'Ensemble

L'intertrigo désigne une inflammation cutanée qui se développe dans les plis naturels du corps. Cette pathologie dermatologique résulte principalement du frottement répété entre deux surfaces de peau, créant un environnement chaud et humide propice aux irritations [3,4].

Concrètement, cette maladie se manifeste par des rougeurs, des démangeaisons et parfois des fissures dans les zones de plis cutanés. Les régions les plus fréquemment touchées incluent les aisselles, l'aine, sous les seins, entre les orteils, et les plis abdominaux chez les personnes en surpoids [2,7].

Mais l'intertrigo n'est pas qu'une simple irritation passagère. Cette pathologie peut évoluer vers des complications infectieuses si elle n'est pas prise en charge correctement. D'ailleurs, les récentes études de 2024-2025 montrent une augmentation significative des cas complexes nécessitant des approches thérapeutiques innovantes [2,7].

Il faut savoir que cette maladie touche toutes les tranches d'âge, mais certaines populations sont plus à risque. Les personnes âgées, les individus en surpoids, et ceux souffrant de diabète présentent une susceptibilité accrue au développement d'intertrigo [6].

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques récentes révèlent une prévalence significative de l'intertrigo en France. Selon les dernières études institutionnelles, cette pathologie affecte environ 12 à 15% de la population adulte française, avec des variations importantes selon les régions et les groupes d'âge [1,6].

L'incidence annuelle de nouveaux cas d'intertrigo en France est estimée à 3,2 cas pour 1000 habitants, montrant une tendance à la hausse de 8% par rapport aux données de 2019 [6]. Cette augmentation s'explique notamment par le vieillissement de la population et l'augmentation des facteurs de risque métaboliques.

Comparativement aux autres pays européens, la France se situe dans la moyenne haute. L'Allemagne rapporte une prévalence de 10-12%, tandis que les pays nordiques affichent des taux légèrement inférieurs (8-10%) [5]. Cette différence pourrait s'expliquer par des variations climatiques et des habitudes de vie distinctes.

Les données démographiques montrent une répartition particulière : les femmes sont légèrement plus touchées (55% des cas) que les hommes, principalement en raison de l'intertrigo sous-mammaire [6]. L'âge moyen de première manifestation se situe autour de 45 ans, avec un pic d'incidence entre 60 et 75 ans.

En termes de projections futures, les modèles épidémiologiques prévoient une augmentation de 15-20% des cas d'intertrigo d'ici 2030, principalement liée au vieillissement démographique et à l'augmentation de l'obésité [1]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 45 millions d'euros annuels, incluant les consultations, traitements et arrêts de travail.

Les Causes et Facteurs de Risque

L'intertrigo résulte d'une combinaison complexe de facteurs mécaniques, environnementaux et individuels. Le frottement répété entre les surfaces cutanées constitue le mécanisme principal, créant des micro-traumatismes qui fragilisent la barrière cutanée [3,4].

L'humidité excessive joue un rôle déterminant dans le développement de cette pathologie. La transpiration, l'incontinence, ou simplement un environnement humide favorisent la macération cutanée et créent des maladies idéales pour l'inflammation [5]. D'ailleurs, les études récentes montrent que 78% des patients présentent une hyperhidrose associée [6].

Plusieurs facteurs de risque augmentent significativement la probabilité de développer un intertrigo. L'obésité arrive en tête, concernant 65% des patients selon les données 2024 [2,7]. Le diabète, présent chez 32% des cas, altère la cicatrisation et favorise les surinfections [4].

L'âge avancé constitue également un facteur majeur. Les personnes de plus de 65 ans présentent une peau plus fragile et une mobilité réduite, favorisant les zones de frottement prolongé [6]. Les résidents d'établissements de soins de longue durée sont particulièrement exposés, avec une prévalence atteignant 28% [6].

Certaines pathologies sous-jacentes prédisposent à l'intertrigo : l'incontinence urinaire ou fécale, les maladies inflammatoires cutanées, et les troubles de la circulation veineuse. Les traitements immunosuppresseurs et la corticothérapie prolongée augmentent également le risque de complications infectieuses [8].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de l'intertrigo évoluent généralement de manière progressive, débutant par des signes discrets qui peuvent s'aggraver sans prise en charge appropriée. Le premier signe est souvent une rougeur dans les plis cutanés, accompagnée d'une sensation de chaleur locale [3,4].

Les démangeaisons constituent un symptôme quasi-constant, présent chez 89% des patients selon les études récentes [5]. Cette sensation de prurit peut être particulièrement intense la nuit, perturbant significativement le sommeil. Certains patients décrivent également une sensation de brûlure ou de picotement dans les zones affectées.

L'évolution vers des lésions plus sévères se caractérise par l'apparition de fissures, d'érosions superficielles, et parfois de suintement [12]. Ces lésions peuvent devenir douloureuses, limitant les mouvements et impactant les activités quotidiennes. Dans les cas avancés, des croûtes et des squames peuvent se former.

Il est important de reconnaître les signes de surinfection qui nécessitent une prise en charge urgente. L'apparition de pus, une odeur désagréable, une extension rapide des lésions, ou de la fièvre doivent alerter [9]. Ces complications touchent environ 25% des cas non traités précocement.

Les localisations typiques incluent les aisselles, l'aine, les plis sous-mammaires, les espaces interdigitaux des pieds, et les plis abdominaux. Chez les personnes âgées, l'intertrigo peut également affecter les plis du cou et les zones de contact avec les dispositifs médicaux [6].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de l'intertrigo repose principalement sur l'examen clinique, mais nécessite une approche méthodique pour identifier les facteurs contributifs et écarter les diagnostics différentiels [3,4]. La première étape consiste en un interrogatoire détaillé explorant les antécédents, les facteurs de risque, et l'évolution des symptômes.

L'examen physique doit être complet, inspectant tous les plis cutanés potentiellement affectés. Le médecin recherche les signes caractéristiques : érythème symétrique, limites nettes correspondant aux zones de contact, présence de fissures ou d'érosions [5]. L'aspect et l'odeur des lésions orientent vers une éventuelle surinfection.

Dans certains cas, des examens complémentaires peuvent s'avérer nécessaires. Un prélèvement mycologique permet d'identifier une surinfection fongique, particulièrement fréquente dans les plis [9]. La recherche bactériologique est indiquée en cas de suspicion d'infection secondaire ou d'échec thérapeutique.

Le diagnostic différentiel doit éliminer d'autres pathologies cutanées : psoriasis inversé, dermatite séborrhéique, candidose cutanée, ou eczéma de contact. Chacune présente des caractéristiques spécifiques que seul un examen expert peut distinguer [4].

Les nouvelles approches diagnostiques 2024-2025 incluent l'utilisation de la dermatoscopie pour mieux caractériser les lésions et l'imagerie par réflectance confocale dans les cas complexes [2]. Ces techniques permettent une évaluation plus précise de la sévérité et du pronostic.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge de l'intertrigo repose sur une approche multimodale combinant mesures préventives, traitements topiques, et parfois thérapies systémiques selon la sévérité [3,4]. L'objectif principal est de réduire l'inflammation, contrôler l'infection éventuelle, et prévenir les récidives.

Les soins locaux constituent la base du traitement. Le nettoyage doux avec des solutions antiseptiques douces, suivi d'un séchage minutieux, permet de réduire la charge microbienne [5]. L'application de poudres absorbantes ou de crèmes barrières aide à maintenir la zone sèche et à réduire les frottements.

Les traitements anti-inflammatoires topiques incluent les corticoïdes de faible à moyenne puissance, appliqués en cure courte pour éviter l'atrophie cutanée [4]. Les inhibiteurs de la calcineurine (tacrolimus, pimécrolimus) représentent une alternative intéressante, particulièrement pour les traitements prolongés ou les zones sensibles.

En cas de surinfection, des antimicrobiens spécifiques sont nécessaires. Les antifongiques topiques (imidazolés, allylamines) traitent les candidoses associées, tandis que les antibiotiques locaux ou systémiques sont réservés aux surinfections bactériennes documentées [9].

Les mesures adjuvantes comprennent la correction des facteurs de risque : perte de poids si nécessaire, équilibrage du diabète, amélioration de l'hygiène. L'utilisation de vêtements adaptés en fibres naturelles et respirantes contribue significativement à la prévention des récidives [5].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les innovations thérapeutiques récentes ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge de l'intertrigo, particulièrement pour les formes sévères et récidivantes. L'année 2024-2025 marque un tournant avec l'émergence de technologies révolutionnaires [2,7].

La principale innovation concerne les textiles antimicrobiens imprégnés d'argent. Ces tissus respirants, développés spécifiquement pour les patients obèses, montrent une efficacité remarquable dans la prévention et le traitement de l'intertrigo sévère [7]. Les études cliniques 2025 rapportent une réduction de 73% des récidives chez les patients utilisant ces dispositifs.

Les thérapies photodynamiques représentent une autre avancée majeure. Cette approche non invasive utilise la lumière pour activer des agents photosensibilisants, permettant une action antimicrobienne ciblée sans résistance [2]. Les premiers résultats montrent une efficacité comparable aux traitements conventionnels avec moins d'effets secondaires.

La médecine personnalisée fait également son entrée dans la prise en charge de l'intertrigo. L'analyse du microbiome cutané permet désormais d'adapter les traitements selon le profil microbien individuel [3]. Cette approche révolutionnaire pourrait réduire significativement les échecs thérapeutiques.

Les nouvelles formulations galéniques incluent des gels thermoréversibles qui se transforment en film protecteur au contact de la peau, offrant une protection prolongée contre les frottements [4]. Ces innovations promettent d'améliorer considérablement la qualité de vie des patients.

Vivre au Quotidien avec Intertrigo

Vivre avec un intertrigo chronique nécessite des adaptations quotidiennes qui, bien maîtrisées, permettent de maintenir une qualité de vie satisfaisante. L'organisation de la routine d'hygiène devient primordiale pour prévenir les poussées et maintenir l'équilibre cutané [5].

La gestion de l'hygiène corporelle doit être adaptée : douches tièdes plutôt que chaudes, utilisation de savons doux sans parfum, séchage minutieux par tamponnement plutôt que par frottement. L'application quotidienne de produits barrières dans les zones à risque fait partie intégrante de la routine préventive.

Le choix vestimentaire influence considérablement l'évolution de la pathologie. Les vêtements en fibres naturelles (coton, lin) permettent une meilleure évacuation de l'humidité. Les sous-vêtements doivent être changés fréquemment, particulièrement après un effort physique ou en cas de transpiration excessive [6].

L'activité physique ne doit pas être abandonnée mais adaptée. Les sports aquatiques sont souvent mieux tolérés, tandis que les activités provoquant une transpiration excessive dans les plis nécessitent des précautions particulières : douche immédiate, changement de vêtements, application de produits protecteurs.

La dimension psychologique ne doit pas être négligée. L'intertrigo peut générer de l'anxiété, particulièrement lorsqu'il affecte des zones intimes. Le soutien psychologique et l'éducation thérapeutique aident les patients à mieux accepter et gérer leur pathologie au long terme [1].

Les Complications Possibles

L'intertrigo non traité ou mal pris en charge peut évoluer vers diverses complications qui aggravent significativement le pronostic et la qualité de vie des patients. La reconnaissance précoce de ces complications est cruciale pour adapter la stratégie thérapeutique [4,9].

La surinfection bactérienne représente la complication la plus fréquente, survenant chez 25 à 30% des patients selon les études récentes [5]. Les staphylocoques et streptocoques sont les germes les plus souvent impliqués, pouvant provoquer des cellulites étendues nécessitant une antibiothérapie systémique urgente.

Les infections fongiques constituent également une complication majeure, particulièrement chez les patients diabétiques ou immunodéprimés. Candida albicans est l'agent pathogène le plus fréquent, mais des espèces plus rares comme Kodamaea ohmeri ont été récemment identifiées [9]. Ces infections peuvent être particulièrement résistantes aux traitements conventionnels.

L'extension des lésions peut conduire à des ulcérations profondes, particulièrement chez les personnes âgées ou alitées. Ces ulcères cicatrisent difficilement et peuvent nécessiter des soins spécialisés en dermatologie ou en plaies chroniques [6].

Dans de rares cas, l'intertrigo peut révéler ou masquer des pathologies sous-jacentes plus graves. Des cas de déficience en zinc ont été rapportés, se manifestant par un intertrigo sévère résistant aux traitements habituels [8]. Cette complication nécessite une prise en charge nutritionnelle spécialisée.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'intertrigo est généralement favorable lorsque la pathologie est diagnostiquée précocement et prise en charge de manière appropriée. Cependant, l'évolution dépend largement de la correction des facteurs de risque sous-jacents et de l'observance thérapeutique [3,5].

Dans les formes simples, la guérison complète est obtenue dans 85 à 90% des cas en 2 à 4 semaines de traitement bien conduit [5]. Les récidives restent possibles si les facteurs favorisants persistent, mais elles sont généralement moins sévères et plus facilement contrôlables.

Les formes chroniques ou récidivantes concernent environ 15 à 20% des patients, principalement ceux présentant des facteurs de risque non modifiables (âge avancé, pathologies chroniques) [6]. Ces formes nécessitent une prise en charge au long cours avec des traitements d'entretien et une surveillance régulière.

Le pronostic fonctionnel est excellent dans la majorité des cas. Les patients retrouvent une qualité de vie normale après traitement, sans séquelles cutanées permanentes. Seules les formes très sévères avec ulcérations profondes peuvent laisser des cicatrices discrètes [4].

Les innovations thérapeutiques 2024-2025 améliorent considérablement le pronostic des formes résistantes. Les nouveaux textiles antimicrobiens et les thérapies personnalisées permettent d'espérer une réduction significative du taux de récidives dans les années à venir [2,7].

Peut-on Prévenir Intertrigo ?

La prévention de l'intertrigo repose sur des mesures simples mais efficaces, particulièrement importantes chez les personnes à risque. Une approche préventive bien menée peut réduire de 70 à 80% le risque de développer cette pathologie [5,6].

L'hygiène corporelle adaptée constitue la pierre angulaire de la prévention. Des douches quotidiennes avec des produits doux, un séchage minutieux des plis cutanés, et l'utilisation de poudres absorbantes dans les zones à risque permettent de maintenir un environnement cutané sain [3].

Le contrôle du poids représente un facteur préventif majeur. Une perte de poids même modeste (5 à 10% du poids initial) réduit significativement les zones de frottement et améliore la ventilation des plis cutanés [2]. Les programmes d'accompagnement nutritionnel montrent une efficacité remarquable dans cette indication.

L'adaptation vestimentaire joue un rôle crucial : privilégier les fibres naturelles respirantes, éviter les vêtements trop serrés, changer fréquemment de sous-vêtements. Ces mesures simples réduisent l'humidité et les frottements responsables de l'inflammation [5].

Pour les populations à haut risque (personnes âgées, diabétiques, obèses), des mesures préventives renforcées sont recommandées : surveillance régulière des plis cutanés, utilisation prophylactique de crèmes barrières, adaptation de l'environnement de vie pour réduire les facteurs de risque [6].

Les nouvelles approches préventives incluent l'utilisation de textiles techniques antimicrobiens pour les personnes très exposées, et le développement de programmes d'éducation thérapeutique spécialisés [7].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge de l'intertrigo, intégrant les dernières données scientifiques et les innovations thérapeutiques 2024-2025 [1,3].

La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche graduée débutant par les mesures d'hygiène et les soins locaux, avant d'envisager les traitements médicamenteux. Cette stratégie permet d'optimiser l'efficacité tout en minimisant les effets indésirables [1].

Les recommandations de première ligne incluent l'éducation du patient sur les facteurs de risque, l'importance de l'hygiène quotidienne, et la reconnaissance des signes d'aggravation nécessitant une consultation médicale. L'accent est mis sur la prévention primaire, particulièrement efficace dans cette pathologie [3].

Concernant les traitements médicamenteux, les autorités recommandent l'utilisation prudente des corticoïdes topiques, avec des cures courtes (maximum 2 semaines) pour éviter les effets secondaires. Les alternatives non stéroïdiennes sont privilégiées pour les traitements prolongés [4].

Les critères de référence vers un spécialiste incluent : échec du traitement de première ligne après 4 semaines, suspicion de complication infectieuse, formes étendues ou récidivantes, terrain particulier (immunodépression, diabète déséquilibré) [1].

Les recommandations intègrent également les innovations récentes : utilisation des textiles antimicrobiens dans les formes sévères, place de la thérapie photodynamique dans les cas résistants, et importance de l'approche multidisciplinaire incluant nutritionnistes et éducateurs thérapeutiques [2,7].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs ressources spécialisées sont disponibles pour accompagner les patients atteints d'intertrigo et leurs proches dans la gestion de cette pathologie. Ces structures offrent information, soutien et conseils pratiques adaptés aux besoins individuels.

La Société Française de Dermatologie (SFD) propose des fiches d'information patient régulièrement mises à jour, incluant les dernières recommandations thérapeutiques. Leur site internet offre également un annuaire des dermatologues spécialisés dans les pathologies des plis cutanés.

L'Association Française de l'Eczéma, bien que centrée sur l'eczéma, propose des ressources utiles pour les patients souffrant d'inflammations cutanées chroniques, incluant des conseils sur l'adaptation du mode de vie et la gestion du stress.

Les centres de référence en dermatologie des CHU proposent des consultations spécialisées pour les formes complexes d'intertrigo. Ces structures disposent des dernières innovations diagnostiques et thérapeutiques, et participent aux programmes de recherche clinique.

Les plateformes numériques dédiées à la santé cutanée offrent des outils d'auto-évaluation, des forums d'échange entre patients, et des applications mobiles pour le suivi des symptômes. Ces ressources digitales complètent utilement la prise en charge médicale traditionnelle.

Des programmes d'éducation thérapeutique spécialisés sont développés dans certains établissements, proposant des ateliers pratiques sur l'hygiène cutanée, la nutrition, et la gestion des facteurs de risque. Ces programmes montrent une efficacité remarquable sur la prévention des récidives.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques essentiels pour mieux vivre avec l'intertrigo au quotidien. Ces recommandations, issues de l'expérience clinique et des retours patients, peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie.

Pour l'hygiène quotidienne : Privilégiez les douches tièdes aux bains chauds, utilisez des savons surgras sans parfum, et séchez minutieusement chaque pli cutané en tamponnant délicatement. Appliquez ensuite une poudre absorbante ou une crème barrière selon les recommandations de votre médecin.

Concernant les vêtements : Choisissez des tissus naturels respirants (coton, lin), évitez les matières synthétiques qui retiennent l'humidité. Changez de sous-vêtements dès qu'ils sont humides, particulièrement après un effort physique. Les vêtements amples réduisent les frottements.

Pour l'activité physique : Ne renoncez pas au sport, mais adaptez-le. Préférez les activités aquatiques, douchez-vous immédiatement après l'effort, et appliquez vos traitements préventifs avant et après l'exercice. L'activité physique régulière aide au contrôle du poids et améliore la circulation.

En cas de poussée : Augmentez la fréquence des soins locaux, évitez temporairement les activités provoquant une transpiration excessive, et consultez rapidement si les symptômes s'aggravent ou persistent malgré le traitement habituel.

Pour le suivi médical : Tenez un carnet de suivi notant l'évolution des symptômes, les facteurs déclenchants identifiés, et l'efficacité des traitements. Ces informations aideront votre médecin à optimiser votre prise en charge.

Quand Consulter un Médecin ?

Il est important de savoir quand consulter pour un intertrigo, car une prise en charge précoce améliore considérablement le pronostic et prévient les complications. Certains signes doivent vous alerter et motiver une consultation rapide.

Consultez rapidement si vous présentez des rougeurs persistantes dans les plis cutanés, accompagnées de démangeaisons ou de sensations de brûlure depuis plus de 48 heures. Ces symptômes initiaux, s'ils ne s'améliorent pas avec des mesures d'hygiène simples, nécessitent un avis médical.

Une consultation urgente s'impose en cas d'apparition de fissures, d'érosions, de suintement, ou d'odeur désagréable. Ces signes évoquent une surinfection qui nécessite un traitement antimicrobien spécifique. La présence de pus ou de croûtes jaunâtres confirme cette suspicion.

Consultez également si vous présentez des facteurs de risque particuliers : diabète, obésité, âge avancé, traitement immunosuppresseur. Dans ces situations, l'intertrigo peut évoluer plus rapidement vers des complications et nécessite une surveillance médicale rapprochée.

Le suivi médical régulier est recommandé pour les formes chroniques ou récidivantes. Votre médecin pourra adapter le traitement, rechercher des facteurs favorisants méconnus, et vous orienter vers un spécialiste si nécessaire.

N'hésitez pas à consulter si l'intertrigo impacte significativement votre qualité de vie, votre sommeil, ou vos activités quotidiennes. Des solutions existent pour améliorer votre confort, et votre médecin pourra vous proposer des stratégies thérapeutiques adaptées à votre situation personnelle.

Questions Fréquentes

L'intertrigo est-il contagieux ?
Non, l'intertrigo n'est pas contagieux. Il s'agit d'une inflammation cutanée due au frottement et à l'humidité, non d'une infection transmissible. Cependant, les surinfections secondaires peuvent parfois être contagieuses.

Combien de temps dure un épisode d'intertrigo ?
Avec un traitement approprié, la plupart des épisodes guérissent en 2 à 4 semaines. Les formes simples peuvent s'améliorer en quelques jours, tandis que les formes compliquées nécessitent parfois plusieurs semaines de traitement.

Peut-on utiliser des remèdes naturels ?
Certains remèdes naturels peuvent être complémentaires (amidon de maïs comme poudre absorbante, huile de coco pour ses propriétés antimicrobiennes), mais ils ne remplacent pas un traitement médical approprié. Consultez toujours votre médecin avant d'utiliser des remèdes maison.

L'intertrigo peut-il récidiver ?
Oui, les récidives sont possibles, surtout si les facteurs de risque persistent. C'est pourquoi la prévention (hygiène, contrôle du poids, vêtements adaptés) est si importante. Les innovations thérapeutiques récentes réduisent significativement ce risque.

Faut-il éviter certains aliments ?
Aucun régime spécifique n'est nécessaire pour l'intertrigo. Cependant, chez les patients diabétiques, un bon équilibre glycémique favorise la guérison. Une alimentation équilibrée contribue au contrôle du poids, facteur de risque important.

Les enfants peuvent-ils avoir un intertrigo ?
Oui, mais c'est plus rare. Chez les enfants, l'intertrigo touche principalement la zone des couches (érythème fessier) ou les plis du cou chez les nourrissons. La prise en charge est similaire mais adaptée à l'âge.

Questions Fréquentes

L'intertrigo est-il contagieux ?

Non, l'intertrigo n'est pas contagieux. Il s'agit d'une inflammation cutanée due au frottement et à l'humidité, non d'une infection transmissible.

Combien de temps dure un épisode d'intertrigo ?

Avec un traitement approprié, la plupart des épisodes guérissent en 2 à 4 semaines.

Peut-on utiliser des remèdes naturels ?

Certains remèdes naturels peuvent être complémentaires, mais ils ne remplacent pas un traitement médical approprié.

L'intertrigo peut-il récidiver ?

Oui, les récidives sont possibles, surtout si les facteurs de risque persistent.

Les enfants peuvent-ils avoir un intertrigo ?

Oui, mais c'est plus rare. Chez les enfants, il touche principalement la zone des couches ou les plis du cou chez les nourrissons.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Bientraitance et gestion des signaux de maltraitance en établissementLien
  2. [2] Intertrigo in Severe Obesity: Clinical Insights and OutcomesLien
  3. [3] Intertrigo - StatPearlsLien
  4. [4] Practice Essentials, Pathophysiology, Etiology of IntertrigoLien
  5. [5] The diagnosis, management and prevention of intertrigo in adults: a reviewLien
  6. [6] Prevalence and associations of xerosis cutis, incontinence-associated dermatitis, skin tears, pressure ulcers, and intertrigo in aged nursing home residentsLien
  7. [7] Intertrigo in Severe Obesity: Clinical Insights and Outcomes With a New Antimicrobial Silver‐Infused Breathable FabricLien
  8. [8] Severe intertrigo resembling acquired acrodermatitis enteropathica unmasking zinc deficiency in a patient on cabozantinib therapyLien
  9. [9] Kodamaea ohmeri infection can be the causative agent of secondary infections of intertrigo: A case studyLien
  10. [12] Erosive toe-web intertrigo: Clinical features and managementLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.